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Species Synopsis No, 34 FAO Fisheries Biology Synopsis No. 77 FIb/S77 (Distribution restricted) SAST - Tuna EXPOSE SYNOPTIQUE SUR LA BIOLOGIE DU GERMON Germo alalunga (Cetti) 1777 (ATLANTIQUE ORIENTAL) Synopsis of biological data on albacore Germo alalunga (Cetti) 1777(Eastern Atlantic) Sinopsis sobre la biología de la albacora Germo alalunga (Cetti) 1777 (Atlantico oriental) Préparé par EMILE POSTEL Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-Mer (ORSTOM) Paris, France FISHERIES DIVISION, BIOLOGY BRANCH FOOD AND AGRICULTURE ORGANIZA'IION OF THE UNITED NATIONS Rome, 1963 931

EXPOSE SYNOPTIQUE SUR LA BIOLOGIE DU … Synopsis No, 34 FAO Fisheries Biology Synopsis No. 77 FIb/S77 (Distribution restricted) SAST - Tuna EXPOSE SYNOPTIQUE SUR LA BIOLOGIE DU GERMON

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Species Synopsis No, 34FAO Fisheries Biology Synopsis No. 77 FIb/S77(Distribution restricted) SAST - Tuna

EXPOSE SYNOPTIQUE SUR LA BIOLOGIE DU GERMONGermo alalunga (Cetti) 1777 (ATLANTIQUE ORIENTAL)

Synopsis of biological data on albacoreGermo alalunga (Cetti) 1777(Eastern Atlantic)

Sinopsis sobre la biología de la albacoraGermo alalunga (Cetti) 1777 (Atlantico oriental)

Préparé parEMILE POSTEL

Office de la Recherche Scientifiqueet Technique Outre-Mer (ORSTOM)

Paris, France

FISHERIES DIVISION, BIOLOGY BRANCHFOOD AND AGRICULTURE ORGANIZA'IION OF THE UNITED NATIONSRome, 1963

931

FAO LIBRARY AN: 052740

FIb/S77 Gerinon 11

i IDENTITE

1.1 Taxonomie

1.1.1 DéfinitionLa définition de Germo alalunga sup-

pose connue l'histoire des Scoinbridés.J'en ai donné un résumé en 1955. Onavait alors en présence deux points devue opposés: celui de Kishinouye (1923),repris par Berg (1940 puis 1955), etcelui de Regan (1909), repris par Fraser-Brunner (1950). Pour les deux premiersauteurs les familles des Thunnidas et desKatsuwonidae forment un ordre autonome(Plecostei chez Kishinouye, Thunniformeschez Berg). La famille des Sconibridae(sensu stricto) est rattachée à l'ordredes Perciformes. Pour les deux derniers,il n'existe qu'une seule famille, celledes Scombridae (sensu lato), appartenantdans son ensemble è l'ordre des Perco-morphes (Sous-ordre des Scombroidei)

La classification la plus récente,celle de Bertin et Arambourg (1958) tenteune synthèse des deux points de vue enconservant le sous-ordre des Scombroidei(d'ailleurs modifié par rapport à celuide Regan), et en divisant la famille desScombridae (sensu lato) en deux famillesplus restreintes: celles des Scombrjdae(sensu stricto, neo Kishinouye) et celledes Thunnidae.

Partant de cette optique Cerinoalalunga se définit comme suit:

Superciasse PiscesClasse OsteichthyesSous-classe Ac tinop terygiiSuperordr e TeleosteiOrdre Perciformes

Sous-ordr e ScombroideiFamille ThunnidaeGenre Germ.o

Espèce Germo alalunga (Cetti)1777 2/

1.1.2 Description

Les descriptions de Germo alalungasont assez nombreuses (Pour l'Atlantiqueoriental on trouvera les plus récenteschez Le Gall 1949 et chez Belloc 1954)pour qu'il soit superflu d'en ajouter iciune nouvelle. Il n'est peut être pasinutile de rappeler par contre, pour leschercheurs éloignés des bases sérieuses de

932

documentation, celles des auteursoriginaux.

- Genre Cermo Jordan1888

"In the first edition of the RègneAnimal, 1817, pp. 313, 314, the genericnames, Thynnus and Orcynus, were proposedfor the Tunnies. The former name wasgiven to the short-finned tunnies, typaScomber thynnus L., and the latter tothe species with long, ribbonshapedpectorals, type Scomber germo Lac. =Scomber alalunga (alalonga) Gmelin,

It has been generally agreed thatthese two groups are generically identi-cal. Many European writers havecontinued to use the name Thynnus forboth, although this name was much earlierpreempted, by Fabricius, for a genus ofInsects.

The name Orcynus is however alsopreoccupied having been proposed byRafinesque in 1815, in his worthless"Analyse de la Nature", as a substitutefor Scombroides Lacépède.

According to current rules ofnomenclature, the group of Tunnies isleft without a tenable generic name. Itherefore propose the name Albacore forthe group of which Scomber thynnus isthe type, this species being, with others,widely known as Albacore. The subgenusor genus distinguIshed by the elongatepectorals may be called Germo, its typebeing Sc, alalonga Gmelin",

Ce qui montre chez Jordan uneconnaissance approfondie de la nomencla-ture scientifique et une ignorance éton-llante des noms communs et vernaculaires.

- Espèce Germo alalunga(Cetti) 1777

"Non ho fatto incìdere la figuradell'alalunga, perché in poche parole sipué far capire. Si concepisca un tonnod'un dieci in quindici libbre, corredatodi ale ossia pinne pettorali lunghissimeche giungano fino a toccare la secondapinna dorsale, e s'avrA la giusta idea¿loll'alalunga; la quale percié nelsistema di Linneo si descriverebbe inpoche parole cosi: Scomber pinnis

1/ Repris par Gmelin (1789, p. 1330). Pour les dates de Gmelin voir J. Hopkinson(1907, p. 1035).

1:2 Fitb/S77 Germon

Forme plus aigueCrête occipitale plus allongéeParasphénode plus rectiligne

1.1 Nomenclature

1.2.1 Nom scientifique valable

- Germo alalunga (Cetti)l 7

Si l'on tient absolument èl'orthodoxie binominale il faut attribuerGermo alalunga è (Gmelin) 1789.

Les auteurs modernes sont parta-gés sur la validité du genre Germo. Dansl'Atlantique oriental:

- Espagnols, Français et Portugaisl'ont généralement adopté

- Par contre Tortonese (1939, 1956)défend le point de vue intégra-tioniste en l'ass.imilant au genreThunnus

- Il en est de même pour Talbot etPenrith (1962)

933

1.2.3 Noms communs et verna-culaires

Le Gall (1949), puis Belloc (1954)Ont publié un répertoire complet desnoms vernaculaires relevés dans le N.E.Atlantique et en Méditerranée, Beau-coup de ces noms sont tombés en désué-tude. Les plus couramment employés sontles suivants:

Prance - germon ou thon blanc(Bonite pour les exem-plaires de moins de 3 Kgs)

Espagne - (a) Nord: Albacora,Bonito del Norte(Navaz 1950)

(b) Sud: OjOn (RodriguezRoda 1960)

Portugal - (a) Continent: Albacora(b) lles: Atum voador

Italie - Alalunga (Tortonese, inlitt.)

Angleterre - Albacore

Afrique du Sud - Albacore

pectoralibus longissimis. Ha essa inoltre 1.2.2 Synonymesle sue pinnette apune, sette sopra e set-te sotto la coda; e quando é cotta mostra La discussion de ce problème dépas-una bianchissima carne a differenza del se le cadre d'un exposé synthétique.tonno, la cui carne sempre rosseggia.." Les auteurs qui l'ont abordé se sont en

général contentés de communiquer desL'anatomie du germon est loin d'avoir listes non critiques, souvent agrémentées

donné lieu en Europe è des travaux d'une de fautes de dates ou d'ortographe,valeur comparable è ceux de Kishinouye excusables d'ailleurs étant données les(1923) ou de Godsil et Buyers (1944). conditions de temps habituellementFrade (1950) s'est surtout intéressé au imposées pour la réalisation de telsthon rouge (Thunnus thynnus), Fonce travaux.(1953) a agrémenté une étude claire, maistrop brève, d'un excellent dessin du foie, Si l'on peut hésiter chez lesTortonese, qui s'est probablement penché auteurs anciens, et notamment chezle plus è fond sur le problème, n'a mal- Lacépède 1802, sur la forme exacte cou-heureusement pas publié ses résultats. verte par les désignations spécifiquesD'un document manuscrit, qu'il de gerrno et d'alalunga (ou alalonga),aimablement prêté, j'extrais, avec son l'équivoque est immédiatement levée chezautorisation, deux schémas de la masse les modernes oil ces deux termes, quelqueviscérale et trois dessins du crène plus que soit le nom de gen,re adopté, s'appli-nets et plus faciles è interpréter que quent uniquement au germon (ou thon blanctout ce dont j'avais pu disposer jusqu'è C'est peut-être dans le groupe desmaintenant (fig. 1 et 2). thonidés (sensu lato) le seul cas - avec

Katsuwonus pelamis - dans lequelTortonese précise que trois caractères gine géographique dea sujets étudiés

distinguent immédiatement le crène du n'introduit aucun doute dans l'esprit dugermon (G. alalunga) de celui du thon chercheur sur la validité de sa diagnose.rouge (T. thynnus):

wo

G)

o-o

ooE

oooL

w

G)

o

C-u--

G)

C

1:4

935

FIb/S77 Germon

Fig. 2 - Crane (d'après Tortonese) . En haut; è gauche, face dorsale;è droite, face ventrale. En bas: vue latérale.det dermethmode, fr = frontal, soc supraoccipital,pa = parietal, op epiotique, sfn = sphénotique, pt = ptéro-tique, op = opistotique, plo = pleurooccipital, vo = vomer,par = parasphénode, bsf' basisphénolde, bso = basioccipital,alE alisphénode, Pl = p1eurethmode (d'après Tortonese)

FIb S77 German 1:5

1.3 Variabilité générale

1.3.1 Fragmentation subspécifi-que (races, variétés,hybrides)

L'estimation de la variabilité esten général basée sur l'étude d'un certainnombre de caractères métriques et méristi-ques. Bien .4ue deux réunionsinternatio-nales aient Jeté consacrées è l'ichthyo-métrie des t nidés par la CommissionInternationale pour l'Exploration Scionti-fique de la Mer Méditerranée, la premièreà Cadix en 1932, la seconde è Tunis en1949, les chercheurs européens n'ont pasréussi è se mettre d'accord sur l'adoptiond'un système unique de mensurations.Français et Espagnols, qui monopolisentpratiquement les travaux de biométrie surle germon, suivent: les premiers Priol(1944) et Le Gall (1949), les secondsNavaz (1950) et Lozano Cabo (1950). Ilest, bien entendu, difficile de comparerles résultats acquis, les formules deconversion risquant d'introduire deserreurs supérieures aux marges normalesde variation des caractères en cause.Eéanmoins l'homogénéité do la populationdu Nord-est Atlantique est admise jusqu'àmaintenant par la grande majorité desauteurs.

Quelques mensurations faites récem-ment par Marchal (communiquées in litt.)conduisent, par comparaisou avec lesrésultats obtenus par Priol (1944), è desconclusions d'autant plus intéressantesqu'elles s'appliquent è des échantillonsgéographiquement éloignés (Céte d'Ivoiredans le premier cas, Golfé de Gascognedans le second), écologiquement différents(captures en profondeur, captures en sur-face), et pondéralement sériés (au dessuset au de.ssous de vingt kilogrammes), Letravail de Priol a porté sur 1076 indivi-dus de 50 è 98 centimètres, celui deMarchal sur quatre individus de 99 è 110centimètres. L'un et l'autre ont adoptéle système français qui comporte lesmensurations et numérations suivantes:

(a) Caractères métriques (distancesmesurées entre perpendiculaires).

- longueur totale, mesurée de lasymphyse maxillaire au milieu dela ligne joignant les pointes dela caudale (L,T.)

- distance préorbitaire, mesuréede l'origine précitée au bordpostérieur de l'oeil (0)

936

longueur de la tte, mesurée del'origine à l'extrémité posté-rieure de l'opercule (L. cpl)

- longueur préventrale, mesuréede l'origine è la base dupremier rayon de la nageoireventrale (V)

- longueur prédorsale, mesuréede l'origine à la base dupremier rayon épineux de lapremière nageoire dorsale(D, 1)

- longueur préanale, mesurée del'origine è la base du premierrayon do l'anale (A)

- périmètre thoracique, mesuréau niveau du milieu de la pre-mière dorsale (Pr)

(b) caractères numériques

moyenne vertébrale

formule dea différentesnageoìres (RD 1, RD 2, RA)

- nombre de branchiospines (Br)

Le tableau I permet de comparer lesindices et moyennes obtenus dans l'un et

cas.

Priol signale que chez ses grosindividus la valeur des indices esttoujours inférieure aux moyennes qu'ilcommunique. Il y a donc des allométries,et la concordance de ses chiffres avecceux de Marchai s'en trouve encore sérieu-sement renforcée. Du Golfe de Gascogneau Golfe dé Guinée les données actuellesne permettent pas de constater une quel-conque variabilité chez Germo alalunga.

Les chercheurs sud-africains flØflpas encore abordé le problème.

1.3.2 Données génétiques(nombre de chromosomes,spécificité des protéines)

A signaler une oeuvre originale deKeyvanfar (1961) sur le pourcentage desgroupes sanguins dans l'Atlantique et enMéditerranée (Groupe 1: 18,2% dans l'Atl.,31,2% en Méd, - Groupe 2: 13,6% dans1'Atl., 4,4% en Méd. - Groupe 1/2: 40,9%dans l'Atl., 57,7% en Méd, - Groupe 0:27,3% en Atl,, 6,7% en Méd.), et uneutile compilation de Lee (1962) sur lestravaux déjà faits.

TABLEAU I

Caractères métriques et méristiqites

937

Indices et caractèresnumériques

Priol(1944)

Marchai(in litt.)-

(Moyénne) LT = 1080 LT = 1096 LT = 1165 LT 1180

Tfte 100 L.cpi 26 25,65 24,18 24,21 24,32LT

Préventrale 100 V 29 27,78 27,28 27,38 27,97LT

Prédorsale i 100 D 1 29-29,6 28,80 28,47 27,73 28,47LT

Prédorsale 2 100 D 2 53-54 53,70 52,65 52,53 54,49LT

Préanale 100 A 56-60 58,52 57,76 58,37 58,73LT

Périmètre 100 Pr 60,6-69,3 68,70 67,97 69,96 73,73LT

RD i XIV XIV XIV XIV XIV

RD 2 14 + 8 15(1-7) 15+(1-7) 15+(i-7) 15+(.i-7)

RA 14 + 8 14+(1-7) 14+(1-7) 14+(1-7) 14+(1-7)

Br - caté gauche,

- caté droit

7-1-20

7-1-20

8-1-20

8-1-20

8--1-20

8-1-20

7-1-19

7-1-19

1:6 FIb/S77 Germon

2 DISTRIBUTION

2.1 Délimitation do l'aire totale dedistribution et caractères éco-logiques de cette aire

A - Atlantique

(a) Nord

'Le germon apparait régulièrementchaque année dès les mois d'Avril-Mai aularge des côtes d'Espagne et du Portugalpuis, de Juin è Octobre-Novembre, dans leGolfe de Gascogne et en Mer celtique. Ilest rare en Manche, bien çu'on l'aitsignalé au large de Roscoff et au Sud dela Cornouaille anglaise et du Devonshire;exceptionnel au deli.

Il doit se trouver au large des côtesoccidentales d'Irlande .....Stephen asignalé dans "Nature" du 10/XII/32 lacapturo d'un germon Laite è Lochgoolheaddans le Firth of Clyde". (Le Gall 1949)

Il eat probable que lea données doLe Gall concernant la Grande Bretagne ontété empruntées è Day (1884). Cet auteurprécise en effet plusieurs points decapture sur la côte ouest britannique. Iliapporte en outre que Van Bemmelen inclutle germon dans sa liste des poissons deHollande, ce qui eat di3 è une confusion,probablement avec le thon rouge (Thunnusthynnus). Poll (1947) est formel: "Legermon n'existe pas en Mer du Nord."

Abondant sur le littoral cantabrique,le germon est rare près des côtes duPortugal et du Sud de l'Espagne (Lozanoy Rey 1952), également rare au Maroc(Furnestin et al l958. Signalé au largede la Mauritanie et du Sénégal par deRochebrune (1882) il n'y a pas été re-trouvé, tout au moins en surface, malgréle développement considérable de la pêche Schématiquement la répartition dudans ces eaux au cours de la dernière germon dans l'Atlantique oriental comprenddécade. Il est probable qu'il y a eu, lè donc deux zones marginales, l'une Nordaussi, confusion, cette fois avec dea s'tendant du parallèle des Canaries auformes jeunes de thon è nageoires jaunes parallèle de l'Irlande, l'autre Sud du(Neothunnus albacora). Le cas est fréquent parallèle de Mossamedès jusqu'è unechez les ichthyologistes non avertis, limite encore mal définie, et une zone

centrale correspondant sensiblement è laEn ce qui concerne les iles on trouve zone intertropicale.

le germon è Madère et aux Acores (Belloc1954). Les renseignements précis manquent Dans la zone centrale le germonpour les Canaries. Los récentes campagnes n'est connu qu'en profondeur (réparti-portugaises (Correia da Costa 1962) n'ont tion int'rathermoclinale ?). Dans lespas permis de le metcre en évidence, en zones marginaleè il apparait également ensurface, aux lles du Cap Vert, surface. A cette différence de corn-

938

Sud

Les citations de Le Gall (1949) etd'e l3elloc (1954), basées sur des réfé-rences bibliographiques plus ancienneset signalant le germon au large del'Angola (Mossamedès) et de l'Afrique duSud, ont été confirmées par les observa-tions récentes de Vuela et Monteiro(1959), et par celles de Talbot etPenrith (1962), sans que la limite méri-dionale d dispersion de l'espèce aitété définie d'une La?on précise.

Toujours d'après Le Gall (1949) legermon aurait été signalé è Ste Hélèneet Tristan de Cunha.

Centre

Le fait marquant de ces dernièresannées est la découverte, dêe auxpêcheurs japonais, de germon de profon-deur dans l'Atlantique intertropical.C'est par l'intermédiaire de la Com-mercial Pisheries Review que les premièresinformations parvinrent à la connaissancedes chercheurs européens. Une communi-cation de Zharov et Torin (1960)sanctionnait cette acquisition sur leplan scientifique.

Les recherches se poursuivent,conduites maintenant par des bateauxocéanographiques. Une traduction deShohara, une compilation de Postel per-mettent de faire le point en Juillet1962. Si l'on ne fait pas intervenir levolume des populations, la présence dugermon est pratiquement acquise dansl'ensemble de l'Atlantique intertropical,exception faite dea bandes côtières. Sil'on fait intervenir ce volume, leszones de fortes concentrations s'observentau large du Brésil et de l'Angola.

FIb/S77 Gerinon 2:1

2:2 FIb/S77 Gerrnon

portement s'ajoute également une diffé-rence de taille. Dans le premier cascelle-ci dépasse régulièrement un mètre.Dans le second elle l'atteint très rare-ment.

Abstraction faite des captures occa-sionnelles, le maximum d'extension del'aire de répartition géographique dugermon coLìncide sensiblement avec lemaximum d'extension de l'isotherme de sur-face de l0 (Fig. 3).

B - Méditerranée

Le germon existe de façon diffuse enMéditerranée, sauf au large de l'Afriquedu Nord où il n'a jamais été signalé.Aux données de Belloc (.1954) (Fig. 4)sont vennes s'a jouter les observationsrécentes d'Oren, Ben Tuvia et eftlieb(1959) qui confirment son existence dansle Bassin oriental, Ot celles de Maurin(1961) qui précisent sa répartition lelong des cêtes de France, Une note deDemir (1962) annule les précedentesmentions en Mer de Marmra en montrantqu'elles sont dûes (encore une fcis) èPune confusion avec la Thonnine (Euthynnusalleteratus)

Si l'on tient compte du volume despopulations, les points où le germonsemble le plus abondant sont: le Détroitde Messine, la Mer thyrénienne et laMer ligurienne. ,Encore ce volume est-iltoujours très loin des moyennes atteintesdans l'Atlantique

2.2 Distribution différentielleDer Zeit nach fEllt ein Fang - der

an der brasialinischen Küste - in denApril, einer in den Mai, zwei ziemlichergiebige in den Juni, zwei - darunterder Mittelmeer-fang als ergiebigster von

2.2.1 Aires où l'on constate la allen - in den August und einer Anfangprésence d'oeufs, de larves September".ou d'animaux à d'autre.sstades juvéniles;, varia-tions annuelles dans ladistribution, et varia-tions saisonnières pourles stades s'étendant surplus de deux saisons.Aires peuplées d'animauxadultes; variationssaisonnières et annuellesde ces dernières

Tous les auteurs sont d'accord pourconsidérer G. alalunga comme une espècedu large.

(a) Oeufs

Aucune observation dans l'Atlantique.

939

En Méditerranée Sanzo (1910) arencontré des femelles mûres et pêché desoeufs planctoniques,, (BanzolS2S) dansle Détroit de Messine en Août-Septembre.

(b) Larves et stades jeunes(Fig. 5)

Ce même Sanzo a également recueillidans les mêmes parages et è la mêmeëpoque des formes larvaires dont il asuivi l'évolution. De son cêté Sella(1924) a étudié le matériel provenant dela croisière du "Ciclops" (1913) dansles Mers de Sicile, et décrit les dif-férents stades de développement desjeunes germons depuis la résorption dela vésicule vitelline jusqu'à la taillede 10 centimètres. Enfin Ehrenbaum'(1924) a attribué avec réserves à 1'espèce G. alalunga plusieurs larvespêchées par le "Thor". Certaines provien-nent de l'Atlantique, d'autres deMéditerranée. Voici leur liste (TableauII) et les réflexions auxquelles elle adonné lieu de la part de son auteur.

"Bin Überblick über die Fundorte, andenen Entwicklungsf'ormen der hier besch-rieben Orcynus Art festgestellt werdenkonnten, zeigt, dass dieselben mit einerAusnahme alle im Atlantik liegen und zwarmeist im mittleren und westlichen Teildes mittleren Atlantik; die nürdlichsteund östlichst' '3tation ist ST. 348 bei3'0945' N. 4l°50' W., ausserdem liegt eineStation vor der Brasilianischen Küstebei Pernambuco, und eine im 'dstlichenMittelmeer südlich Cap Matapan.

Répartition des adultes. Varia-tions saisonnières

A - Atlantique

J'ai déjà noté, et j'y insinte ènouveau, les différences essentielles(taille et prof'ortdeur de capture) despopulations que j'ai appelées centraleset marginales

(a) Nord

Les variations saisonnières de la

FIb/S77 Germon 2:3

4 0

30°

15

0

15

30

45

9LO

50

H;

00

SO

00

ISO

30'

450

Pig. 3 - Répartition géographique du germon dans l'Atlantiqueoriental (voir texte). Les limites Nord et Sud cor-respondent à l'isotherme de 170, tracée d'aprèsB3necke (1936 - Expédition Meteor)

E U RO P E

i/i, M¡

s AFRIQUE

M1 iAIOId Jon

¿5 Guinés

/ V

O "J 0° 150 30° 5

300 W 150 0° 150

9L1

FIb/S77 Gerrnon

P i g. - Répartition géographique du germon en Méditerranée (d'a-près Bel) oc 1954) . Les chi ffres romains dési gnent lesmois au cours desquels la présence du germon a été reconnue dans les régions en cause,

Fig. - Répartition géographique des oeufs et des larves enMéditerranée (d'après gelioc 1954), Cercles blancs =oeufs; cercles noirs Jarves,

TABLEAU II

Captures de Larves

(Ehrenbaum 1924)

N°Station

292 17/5

336 9/8

340 26/8

348 4/9

472 11/4

494 16/5

817 21/6

819 23/6

Date Lieu approximatif

Mer des Sargasses

Ibid.

Cap Matapan (Méd,

Atlantique Central

Côte Brésil

Atlantique

At1antiqu

St, Thomas

Longueurde ligne

(m)

Nombre delarves

47 1 + 3 13,5 - 6 - 6,5

30 1 10,3

108 8 11,6 - 11,2 -98,4 - 8 5,8 - 5,44,6

Tailles(mm)

35 2 12-9

15 2 8,8 - 5

85 3 9,1 - 10,5 - 8,5

170 4 11,9 - 10,5 -98,5

170 4 13,6. - 10 - 8,47,1

population marginale Nord sont depuislongtemps connues dans leurs grandeslignes. On en trouve chez Le Gall (1949)un excellent exposé (Pig. 6).

"En Juin les germons apparaissent aularge du Cap Pinisterre, è la Pointe Nord-Ouest de l'Espagne. Ils pénètrent peu a-près dans le Golfe de Gascogne où on lestrouve jusqu'au fond du Golfe, le long dela côte Nord d'Espagne usqu'è St. Jean deLuz.

En Juillet, on les voit dans le Golfele long de la route des paquebots, c'est-è-dire au large du Plateau continental,sur la ligne Ouessant - Cap Pinisterre,

Puis, ils approchent de Groix et Yeu,'diminuant progressivement dans le Golfede Gascogne pour se retrouver plus nom-breux, en Août, au large des côtes duFinistère, dans le voisinage des bancs dela Petite Sole et de la Grande Sole.

9'42

En Septembre, ils se trouvent auSud et au Sud-Ouest de . l'Irlande, èl'entrée Sud de la Mer d'Irlande, par-fois è la pointe Sud-ouest de la Cor-fouaille anglai.se, Puis, ils disparais-sent progressivement; on les retrouve,ensuite, plus vers le Sud, dans le Golfede Gascogne où on les capture encöre enOctobre, parfois en Novembre. Lesderniers apparaissent au courant de cemois, dans re Nord-Ouest des côtesEspagne, et l'espèce disparait complète-ment en Décembre, au plus tard, entre leCap Rocca et,le Cap St. Vincent où elleétait apparue on Avril précédent .........

Le Danois (1921-23-26) a considéréces apparitions périodiques du germonpendant l'été comme une conséquence dela transgression des eaux chaudes etsalées qui se produit chaque été, en sur-face; au large des côtes d'Espagne et duPortugal, puis, dans le Golfe de Gascogneet en Mer celtique, sur le Plateau con-

FIb/S77 Gerinon 2:5

2 :6

IAOUT I14

OCTOP

rn"

4,'

NOVEMBRE'

Les zones de pêche du Germon au Nord du 400 Lot. Nord

íig. 6 - Les zones de pèche du germon au Nord du 400,Lat, Nord(d'après Le Gall, 1949)

FIb/S7'7 Germon

9L.3

FIbIS77 Germon 2:7

tinental celte, jusqu'au Sud-Ouest del'Irlande, è l'entrée Sud de la Mer d'Ir-lande et è l'entrée occidentale de la'banche"

La théorie dea transgressions n'a pasconvaincu tous les océanographes. Lesphysiciens l'ont rapidement rejetée. Lesbiologistes, sans y croire, continuent èl'employer comme un outil commode, Ilreste des travaux de Le Danois une règlepratique sanctjonnée par l'expérience:"Le germon fréquente en été, à l'Ouestdes côtes de France, les couches d'eauxsuperficielles quand leur température à 50mètres est supérieure à 140".

'badère jouit de conditions particu-lières. Le gernion s'y rencontre presquetoute l'année (Anon., 1950) en profondeurde Novembre è Février, en surface è partir'Avril-Mai

(b) Sud

Les Variations cJe la population mar-ginale Sud Ont fait l'objet de travauxrécents de la part des chercheurs sud-afri-cains. Talbot et Penrith (1962), qui yOnt pris part, rapportent ainsi Jeurs ré-sultats:

"The sea area covered during thesurvey (18-month survey) can roughly bedivided in three:

(i) Aguihas current water, Surfacetemperatures 200 to 250 C; surface salmi-ties high, above 35,5 pts, per thousand(Clowes 1950, Zoutendyk 1960)

(ii.) Benguela current water, Surfacetemperatures 120 to 160 C; surfacesalinities low, approximately 34,7 to 35,3pta. per thousand (Ann.Rep.S.A.Div.Fish.1958, 1960)

9LL

No specimen smaller than 631 mmwere caught during the survey, andjuvenile stages are not recorded fromthe area.

T, alalunga was found only in theAtlantic area surveyed, no specimensbeing taken west of Cape Aguihas on thesoutheast coast,

A clear differential distributionpattern was shown between mature (over850 mm) fish and immature fish, In thesouthern winter (May to September) bothwere present in the catches, but insummer there is almost complete lack ofthe adult fishes," (Fig, '8)

2.3 Facteurs du comportement et del'écologie déterminant leslimites générales de la distri-butionet leurs variationsainsi que la distribution dif-férentielle

Nous avons vu aux paragraphes 2,1et 2.2. ci-dessus le rôle important dela température. On pourrait s'étonnerqu'il n'y ait pas été question de lasalinité (exception faite pour l'Afriquedu Sud en raison du respect pour le texteoriginal). C'est que le germon étant,comme nous l'avons dit, une espèce dularge les variations de celle-ci sontextrêmement faibles dans l'aire considé-rée et restent acceptables même pour unsténohalin.

Ori progresse peu è peu vers des don-nées plus précises. C'est ainsi que les (c) Centrechercheurs de l'Institut des, Pêches Mari-times (France) ont récemment dégagé Les observations faites par la pêche(Anon., l961a) d'observations faites au et les bateauxde recherche japonais ontlarge des côtes d'Espagne et du Portugal été trop fractionnées dans l'espace etl'importance des notions de gradient et le temps, et sont encore insuffisammentde front. Les grosses concentrations de décantées pour qu'on puisse donner unegermons auraient lieu dans des zones oè vue synthétique, région par région, desles couches de transition entre eaux variations saisonnières des populations.froides (côtières ou septentrionales, 13°C) Les résultats acquis seront exposés souset eaux chaudes (atlantiques, 17°C) numéro 5.2 et 5.3 aux rubriques zones etseraient réduites è une faible épaisseur périodes de pêche.(Fig, 7).

2:8

44°

430

420

41°

400

39,

38°

Long. W. Gréenwich

Fig. 7 - Importance des fronts thermiques (voir texte). Les tauxde capture sont proportionnels la densité des points,(D'après des observations iaites en Juin 1961, Anon,(1961a)

9L5

FIb/S77 GermorL

160 150 140 130 12° ii.

16° 150 140 130 12° lia

440

43'

42°

41'

40'

390

38°

FIb/S77 Germon

9L6

60-

50-

40-

30-

20-

10

0

Tailleenmm

Hiver

Été

t o- o- o- - o- o- * o- 'p o- 'p - - o- - o- p o- -- o r-4 0 O- r-L N, o r-4 N o- eq r O' r-4 N- r-4CO LO C',n N- O eq 10 N O r-4 LO N- O eq 10 0- 0 eq LO r-- 0 e-i LO N- OO -0 0- N- N N O CO Co CO o- o- o- O- O 0 0 0 ,- e-J

Fig, 8 - En haut répar.titi.on géographique du germon en Afriquedu Sud, A gauche en été, à droite en hiver, En basrépartition des tailles dans les captures en fonctionde la saison (dtaprès Talbot et Penrith 1962)

BJONO\IB ET HISTOIRE NATURELLE

3,1 Reproduction

3.1.1 Sexualité(hermaphrodismehétérosexualité, inter-sexualité)

Les sexes sont séparés. Il n'y a pasde caractères sexuel s secondaires trèsapparents. Cependant, d'après de Jager(l932), une légère différence apparaitraitentre mêles et femelles dans la formuletail le/poids;

Mêles p 5,088 x 10_5 x L2'98

Femelles P = 3,094 x lO-e x L3'°9

(P est exprimé en livres anglaises, L encentimètres)

3.1,2 Maturité (ége et taille)

Le Gall (1949), après analyse destravaux antérieurs, remarque que tous lesgermons examinés dans l'Atlantique Nordsont immatures au-dessous de 72 centi-mètres et adultes (ayant pondu au moinsune fois) au dessus de 75. La maturitéprendrait place è quatre ans révolus,c'est-è-dire au cours de la cinquièmeannée.

En Afrique du Sud, Talbot et Penrith(1962) indiquent que "all fish over about850 mm fork length (measured as defined byMarr and Schaefer 1949) had mature gonads.This is in agreement with most recentwork,.

La différence est sensible entre lesrésultats présentés, d'autant plus que LeGall (1949) parle de longueur totale etTalbot et. Penrith (1962) de longueur au Vde la caudale (fork length) . Ori est endroit de se demander si elle marque l'auto-nomi.e de deux populations ou si ellaprovient d'erreurs d'interprétation com-mises par les auteurs, La question resteentièrement ouverte,

3.1.5 Fécondité

Peu de renseignements.

Une initiative déjè vieille de Backet Legendre (1927), dont on peut s'étonnerqu'oll.e n'ait pas eu de suite, est cepen-dant è noter. Ces deux auteurs ont suivi,en mesurant leurs trois dimensions et le

947

diamètre des ovules qu'ils contenaient,l'évolution dea ovaires de gros individus(au-dessus de 75 centimètres) au coursde la saison de pêche dans l'AtlantiqueNord (période alors très courte: Juillet-Octobre). Lea moyennes obtenues sontexposées dans le Tableau III,

3,1.6 Saison de ponte (début,fin, plein)

A - Atlantique Nord

A la faveur de l'allongement de lasaison de pêche, Le Gall (1949), ayantconstaté que les ovaires étaient, endébut Juillet, flasques et injectés desang, en a conclu qu'ils appartenaientè des animaux qui avaient depuis peuévacué leurs produits sexuels, et fixéla période de ponte en fin de printemps.

B - Atlantique Sud

Par un raisonnement différent, basésur l'hypothèse que l'absence des grosindividus signifie leur départ vers lesfrayères, Talbot et Penrith (1962)considèrent l'été comme la période deponte des éléments fréquentant les cêtesd'Afrique du Sud.

C - Atlantique intertropical

Quatre germons de plus d'un mètreexaminés en Cête d'Ivoire en Mai - Juin1962 ne présentaient aucun signe d'acti-vité reproductrice (Marchal, in litt,).

D - Méditerrariée

Belloc (1954) rappelle que le germonpond dans le Détroit de Messine depuisla mi-Juillet jusqu'à la fin Septembre.

3.1.7 Lieux de ponte

A - Atlantique

Belloc (1937) suppose un lieu deponte dans le Sud-ouest de Madère.

Le Danois (l95la) en place un autredans la Mer des Sargasses, è partir du-quel il imagine (l951b) une dispersion dugermon dans l'ensemble de l'AtlantiqueNord, suivant un système d'ellipsesfocalisées sur cette frayère et repré-sentant respectivement les aires d'exten-sion des sujets de différentes tailles,

FIB/S77 Gerrnon 3:1

Il Laut avouer queen réalité on neconnait encore rien de précis ni de cer-tain sur ce sujet,

D - 1éditerranée

Nous avons vu (2.2.1) que Sanzo(1910, 1925) et Sella (1924) avaient euentre les ¡nains des femelles mares et deslarves provenant des mers de Sicile. Ilexisto donc un lieu de ponte dans cetterétion. On s'accorde è le situer dans leDétroit de Messine et à ses proches dé-bouchés

Il est probablement doublé par uneseconde Lrayère près du Cap Matapan, sansque l'existence de celle-ci soit aussisolidement établie.

3,1.8 Oeufs: structure, dimen-sión, mode d'éclosion,parasites et prédateurs

Les travaux de Sanzo (1910, 1925,1933) et ceux de Sella (1924) sont clas-siques. On en trouvera chez Belloc (1954)un excellent résumé, ainsi qu'une repro-duction fidèle des figures qui les illus-trent. Selon ces auteurs l'oeuf degernion eat pélagique, sphérique ettrans-lucide. Son diamètre varie de 0,84 è0,94 millimètres, Il contient une goutte-lette d'huile de 0,23 à 0,26 millimètresde diamètre.

TABLEAU Ill

Evolution des ovaires

(Bach et Legendre 1924)

9'48

3,2 Histoire naturelle de la larve

3.2.1 Vie embryonnaire etjuvénile (stades pré-larvaire, larvaire,post-larvaire, juvé-ni le)

L'oeuf donne naissance en deux joursà une larve de 10 à 15 millimètres. Aubout do sept jours celle-ci mesure 4centimètres, Sanzo (1925), au bout dedeux ¡sois 10 centim-tres (Sella).

On ne sait rien ni de son al i men-tation, ni de ses parasites, ni de sesprédateurs, ni de son taux de survie.

5.3 Histoire naturelle de l'adulte

3.3.1 Longévité

Pour Le Gall (1949) les gros indivi-dus de l'Atlantique Nord (94 centimètres)sont êgés de sept ans; pour Figueras(1957), ils en ont huit.

Dans l'Atlantique Sud, Talbot etPenrith (1962) attribuent huit ans àleurs plus gros germons (103 centi-mètres)

Aucun auteurs tenté d'estimerla limite de la longévité,

Période Longueurmm

Largeurmm

Epaisseurmm

Diamètre des ovules(microns)

Fin Juillet 120 18 6 à 7 40 è 88

Début Septembre 143 19,5 13 60 è 90

Début Octobre 160 l9 14 70 à 100

3:2 FIb/S?? GerrnOfl

3.3.2 Résistance

Le german est un poisson puissant.

Par contre sa résistance aux bles-sures semble faible, et son temps de sur-vie è l'exondation est extrPmement limité,

3.3.3 Compétiteurs

Aucun renseignement dans l'Atlanti-que Nord, ni en Méditerranée. On peutimaginer que les grosses espèces parfoisassociées au german sont autant de corn-péti teurs

Pas de renseignements non plus etmêmes probabilités pour l'Atlantique cen-trai, o, les pêcheurs japonais capturenten même temps que le germon: des requins,des thons è nageoires jaunes (Neothunnusalbacora), des thons obèses (Parathunnusobesus), et dea représentants du groupeXiphiidae-Istiophoridae.

Dans l'Atlantique Sud, Talbot etPenrith (1962) notent un certain nombrede compétiteurs, dont ils considèrentCoryphaena hippurus et Alepisaurus feroxcomme les plus importants. De son cêtéde Jager (1962) publie une liste compor-tant quatre sélaciens, neuf téléostéens,quatre oiseaux, un pinnipède el; deux cé-tacés

3.3.4 Prédateurs

Si l'on s'en tient aux adultes laliste des prédateurs est certainement res-treinte, Eile n'a jamais été établie,

Pour l'Atlantique Nord, Priol (1944)cite le dauphin (Delphinus deiphis).Frade et Vilela (1960) y ajoutent l'orque(Urca gladiator).

Pour l'Atlantique Sud, Talbot etPenrith (1962) rapportent que des débrisde germon ont été trouvé dans l'estomac deTsurus glaucus et de Makaira indica, tandisque de Jager (1962) considère comme pré-dateurs les quatre requins suivants:

Blue shark = Glyphis laucusMako shark = Isurus glaucusThrasher shark = Alopias vulpinusBrown shark = Carcharinus obscurus

g'9

lection de parasites récoltés sur desgermons pêchés au cours des campagnes duPrince Albert 10 de Monaco, publiait uneliste de huit Didymozooidae: Nernato-bothrium latutu Guiart 1938; N, guerneiMoniez 1890; Didymocystis thynniTaschenberg 1879; D, wedli Ariola 1902;D,lanceolata Guiart 1938; D, macrorchisGuiart 1938; Wedlia bipartita Wedi 1855;W. orientalis Yamaguti 1934; liste èpropos de laquelle Dollfus (1940) posaitplusieurs points d'interrogation: ",,,S'agit-il de huit bonnes espèces? Cer-taines d'entre elles ne sont-elles pasappelées è tomber en synonymie?,,,".

La question n'a pas été tranchée,mais Le Gall (1949) publiait une nouvel-le liste de laquelle la majeure partisdes espèces précédentes avaient été re-tirées,

J'ai demandé è Dollfus de me con-fier les résultats de ses observationspersonnelles. Ils s'expriment dans leTableau IV.

3,3.6 Dimension maximum

A - Atlantique Nord

98 centimètres (Priai 1944)

Un graphique de Le Gall (1949) faitapparaitre quelqües individus dépassantun mètre, avec un maximum è 105 centi-mètres,

B - Atlantique Sud

118 centimètres (de Jager 1962)

C - Atlantique intertropical

118 centimètres (Marchal in litt,)

Les statistiques commerciales don-nent des poids qui impliquent une taillenettement supérieure. Il est probableque certains germons atteignent 1,50mètre,

D , Méditerranée

71 centimètres (La Tourrasse 1955)

3,4 Alimentation et croissance

3.3,5 Parasites et maladies 3.4.1 Alimentation (époque,lieu, manière, saison)

Guiart (1938), après étude d'une col-Le Gall (1949) applique au germon

FIb/S77 Germon 3:3

TABLEAU IV

Parasites du german

950

Nom scientifique Localisation

Vers

Tréma todes

Didymtis guernei.

squali (postlarves)

(postlarves)

legendrei

- Branchies, muscles, régionsdiversesPectorale et région dorsalepostérieure

- Musculature perioesophagien-ne

- Estomac

Estomac

- Estomac

- Branchies

Estomac, rectum, foie

- Coeca pyloriques

- Coca pyloriques, Duodenum

- Estomac

- Rayons de l'anale

- Estomac

- Branchies

- Branchies

- Branchies

- Peau

- Nageoires

Platocysti s alaiongae

Nematobothrium guernei

Flirùdinella fusca

H. poirieri

H. ventricosa

Tricotyla thynni

Ces tod es

flepatoxylon trichiuri = EI.

Sphriocephalus tergestinus

Pseudohothrium grimaldii

N ématodes

Contracoecum (Thynnascaris)

Acanthocéphales

Bolbosoma vasculosum

Rhadinorhynchus pristis

Crustacés (Copepodés)

Caligus alalongae

Elytrophora brachyptera

Pseudocycnus appendiculatus

Pennella germania

Brachiella thynni

3:4 FIb/S77 German

FIb/S77 Germon

la théorie que Roule (1929) a développéeâ propos du thon rouge (Thunnus thynnus),selon laquelle le comportement nutrition-nel de l'animal serait conditionné par sonétat physiologique. Les germons généti-ques ne s'alimenteraient pas, les germonsen état de repos sexuel, ou germons errati-ques, partiraient â la recherche de nour-riture au coirs d'une phase de dispersiontrophique. C'est alors qu'on les rencon-trerait sur les lieux de pêche européens.

Cette théorie reste en réalité trèsdiscutable, et aucun argument péremptoiren'est venu la consolider.

Talbot et Penrith (1962) se sontpen-chés'sur d'autres aspects du problème,Ils pensent que le ermon s'alimente sur-tQut l'aube et au crépuscule, estimentqu'il recherche ses proies de la surfacejusqu'è une profondeur de 80 brasses (en-viron 140 mètres), et considèrent qu'ence qui concerne la fraction planctoniquede son regime il se nourrit au hasardpuisqu'on trouve dans son estomac desformes larvaires de Jasus lalandsi parfaitement transparentes dans leur élément,

Enfin Priol (1944) a, dans un para-graphe intitulé "Comment mord le germon",consacré plusieurs pages au comportementdu poisson vis-â-vie des lignes de traZne,Il insiste sur la rapidité et la préci-sion de son attaque.

3.4.2 Nourriture (type, volume)

A - Atlantique Nord

On doit à Legendre (1934-40) un tra-vail monumental (trois volumes in quarto)sur les contenus stomacaux du germon dansle Golfe de Gascogne, Un tableau le ré-sume que nous empruntons à l'auteur aprèslégère modification (Tableau V)

Discutant la liste de Legendre (1934-40), Le Gall (1949) remarque que la majeurepartie des espèces marines qui constituentla nourriture du germon sont des formestropicales,. subtropicales ou tempérées.Quelques unes seulement font partie de lafaune boréale: Meganyctiphanes norvegicus,Calanus finmarchicus, Gonatus fabricii,Desmoteuthis hyperborea et Paralepisdroyeri. "A cette liste, poursuit-il, ilconvient d'ajouter un poisson de la famil-le dea Nomeidae, le Cubiceps racilis, quePriol a recueilli par plusieurs centainesdans l'estomac de germons capturés au dé-but Juillet 1937 et qu'il considère commeconstituant, à cette époque, la nourriture

951

principale du germon. Ces Cubicepsgracilis étaient accompagnés deTrachypterus iris, au nombre d'une di-zaine, de Schedophilus medosophagus,dont un était encore vivant, et deSchedophilus enigmatus, Le même auteurajoute e;core à cette liste: un Scope-lidae: Plagiodus sp,, observé à troisreprises, ainsi que des Trachurus in-d$terminés pouvant être Trachurus fallax,Ancellin et Porest, qui ont égalementexaminé de nombreux contenus stomacauxde germons sur les lieux de pêche, nap_portent aucun élément nouveau au régimeétabli par R. Legendre, si ce n'est unepost-larve de Centrolophus pompilus de148 mm".

B - Atlantique Sud

Los espèces les plus importantessont (Talbot et Penrith 1962):

Poissons - Merluccius capensisLepidopus caudatusMyctophiidés et nom-breuses formes larvaires

Céphalopodes - Loligo reynaudiAbralia gilchristiNombreuses autrespetites espèces nonencore identifiées

Amphipodes - Phrosina semilunataParaprono crustulumPlatyscellus armataPhronima sedentaria.

Crevettes - Funchalia woodwardiLarves de crustacés dé-capodes et stomatopodesy compris formes lar-vaires de Jasus lalandei

Le régime alimentaire comporte éga-lement, mais d'une façon moins constante,des mollusques hétéropodes et ptropodes,des formes larvaires dAnomoures et desEuphausiacées.

Pour 918 estomacs examinés lesgroupes se répartissent conformément auxindications du Tableau VI,

Poissons et céphalopodes représentent80 pourcent du volume total de la nour-riture, bien qu'ils n'apparaissent lesuns et les autres que dans moins de 50pourcent des cas.

L'état de réplétion des estomacsest donné par le Tableau VII,

Espaces

TABLEAU V

Eaune pélagique de l'Atlantique au large du Golfe de Gascogne, re-cueillie dans des estomacs de germons, de 1929 1934

Brachyscelus crusculum 103 7.072 + + +Maurolicus pennanti 98 3.995 + + + +Nematoscelis megalops 88 3.511 + + + +Phrosina semilunata 65 1.171 + -i- +On choteuthis banksi 96 1.034 + + -f-.Sergestes arcticus (dont 2 Masti-

48 953 + + +Paralepis core onoides borealis 66 539 + + +Stree,tsia challengeri 28 451 + + +Scyllarus arctus (428 phyllosomeset 20 nistos) 18 448 + + +

Ommatostrephes sagittatus 73 437 - + +Myctophum punctatum (dont 352 post-

larves) 34 353 + + +Polybius henslowi (dont 1 zoé et 323mégalopes) 35 332 + + +

Caranx trachurus 52 290 + + + +Lampanyctus crocodilus (postlarves) 45 281 + + + +Scomberesox saurus 64 273 + + + +Myctophym humboldti (postlarves) 45 263 - + + +Galitcuthis armata 43 256 + + +Acanthephyra multispina (dont 208

-jeunes) 24 211 + + +Meanyctiphanes norve4ça 3 199 +Phrosima sedentaria 27 181 + + +Carinaria lamarcki 41 179 + + +'bngraufT i7sico1us 21 160 + + + +Lampanyctus intricrius (postlarves) 34 138 + + +. +L, maderensjs (dont 130 postlarves) 27 136 + + + +Paralepis rissoi kroyeri 26 106 + + + +Sternoptyx diaphana 36 98 + + + +Heteroteuthis dispar 33 98 + + + +Paralepis sphyraenoides 20 97 + + + +Ctenopteryx siculus 27 94 + + +Arno1ossus imperialis (postlarves) 25 81 + + +Salpa (lasis) zonaria 3 77 +Brachioteuthis (Tracheloteuthis)riisei 32 67 + + + +Calliteuthis reversa 26 57 + + + +Palinurus vulgaris (43 phyllosomes

et 14 puerulus) 9 57 4- +

952

N ombrede ren-contres

3:6 Fb/S77 Germon

TABLEAU V (Continue)

Stylocheiron abbreviatumPhroriima atlanticaChelophyes appendiculataArgyropelecus olfersiTetragonurus atlanticusTeuthowenia (Heliocranchia) pfefferiChiroteuthis veranyiConchoecia spConger vulgaris (leptocéphales)Illex coindetiScorpaena (Helicolenus) dactylopteraCapros aperEntelurus aequorusBlennius ocellarisAlciopa cantrainiiIdotea metallicaOctopodoteúthis siculaSystellaspis debilisBoops sEledone cirrhosaDiacria trispinosaMyctohym rissoiPlatyscelus ovoidesAno t opt erus a r a o

Onos vu1arisMullus barbatusOctopus vulgarisDesmoteuthis hyperborealanthina exiguaLampanyctus alatus (post-larves)Trigla gírnardusBolitaenella (Japetella) diaphanaVitreledonella sp.Todaropsis eblanaeijeria galbaEuprimno macropusParapasiphae sulcatifronsAlpheus ruber ? (larves Anebocaris)Diaphus gemellariiTaonidiumAtlanta roniClio pyramidataGaletta australis ?Calanus finmarchicusLanceola a

9 53.

FTh/S77 Germon 3:7

TAÌ3r.ÈAU V (Continue)

E sp c e s

95L

Nombr ede ren-contres

N 0mb r e

d ' indi-

vidus VII VIII IX X

Chlorophthalmus aassizi i iDiaphus liitkeni i

r1

1

+Lampanyctus margaritiferus ?Belone belone 1

1i

i

+Merluccius vulgarisLichia glauca ? 1 1Diplodus sargus i 1 +Spondyliosoma cantharus i 1 +Barathronus parfaiti 1 i +Ocythoe tuberculata i i +Sepietta oweniana i 1 +Histiòteuthis bonelliana i 1 +Mastigoteuthis sp 1 i +Liocranchia reinhardti 1 1 +Pelagia noctiluca 1

i

i

1

+Velella velellaTorrea candida 1 1 +

lanthina sp. 1 1 +Lepas anatifera 1

1.

1

i

+Gnathophausia ingensPlatyscelus serratulus i 1 +Sergestes robustus 1 i +Gennadas (Amalopenaeus) elegans 1

ii +

Pasiphae sp, ?Alphaidae (larve Diaphoropus) i i +Axius stirhynchus ? 1 1 +Pyrosoma atlanticum i 1 +

3:8 FIb/S77 Germon

TALgAU VI

Contenus stomacaux (Afrique du Sud)

TABLEAU VII

Etatde répletion des estomacs (Afrique du Sud)

955

Nature de lanourriture

Volumeen cc

Volume en % duvolume total

Pourcentagede présence

Poissons 11 871,1 40,4 49,5Céphalopodes 11 508,4 39,1 47,8Amphipo.des 2 382,9 8,1 66,7Crevettes 1 425,7 4,8 11,6PaiHnuridae 808,8 2,7 32Megalops 710,9 2,4 37,3Tuniciers 576,5 2,0 29,3Stomatopodes 124,4 0,4 15,6Divers 28,5 0,1 9,3

Echelle arbitrairede volume (cc)

Nombre depoissons Pourcentage

Nombrecumulatif

Pourcentagecumulatif'

Vide 89 9,7 89 9,71 - 1,9 124 13,5 213 23,22 - 4,9 120 13,1 333 36,35 - 9,9 127 13,8 460 50,1

10 - 24,9 197 21,4 657 71,525 - 49,9 107 11,7 764 83,250 - 99,9 85 9,3 849 92,5

100 - 199,9 43 4,7 892 97,2200 - 499,9 22 2,4 914 99,6500 - 999,9 4 0,4 918 100

FIb/S77 Germon 3:9

3:1Q FIb/S77 Germo

Les observations de de Jager (i96),faunistiquement moins fouillées confir-ment celles de Taibot et Penrith (1962)

C - Atlantique central

Marchai (in litt.) n'a reconnu quedes restes de céphalopodes non identi-fiables dans le détail.

D - Méditerranée

Dans l'Atlantique sud, Penrith etTalbot (1962) ont simplement suivi Uchidaet Otsu (1961).

Les résultats enregistrés par ces dif-férents auteurs ont été rassemblés dans leTableau VIII. Ils sont en désaccord, L'explication consistant è faire intervenirdes facteurs raciaux équivaudrait, dansl'état précaire de nos connaissances, èéluder la question. Il parait préférablede l'aborder de front par de nouvellesrecherches, autant que possible coordon-nées,

Priol (1944) a donné les correspon-dances suivantes entre la taille et lepoids:

3/ Les rares tentatives de marquage n'ont jamais eu de résultats positifs. Voirnotamment Priol (1944), et Le Gall. (l9.Slh)

956

De Jager (1962) les a exprimées enformules (voir 3.1.1),

3.5 Comportement

3,5,1 Migrations et déplace-ments locaux 3/

Voir 2.2.2

3.5.2 Rassemblement en bancs

A - Atlantique nord

La question n'a pas été étudiée parles chercheurs européens.

D'après les renseignements glanésprès des pêcheurs français qui fréquententmaintenant les eaux tropicales et ont pucomparer le comportement des deux espècesbases de leur industrie: germon (Germoalalunga) et thon è nageoires jaunes(Neothunnus albacora), le germon donneraitlieu è des concentrations beaucoup moins

Les seules données dont on disposeA - Atlantique nord

sont celles de la Tourrassse (1955). Il Le mouvement migratoire apparentcite: dans l'Atlantique nord a été exposé en

2.2.2, Correspond-il à un mouvement réelPoissons - Syngnathes c'est-è--dire une même population, ou

Paralepis sp. mieux un même contingent apparait-il enTrachurus sp, Mai au large des cétes ibériques etMy c top hidés envahit-il progressivementle Golfe deAnchois Gascogne (sensu lato), ou bien différents

contingents se relayent-ils au cours deMollusques - Céphalopodes: Seiches ce processus?

et sépiolesHétéropodes: Carinaria Le Gall (1949) n'a pas conclu, maismediterranea il a insisté sur le fait que la tailla du

germon augmentè en fonction de la distan-Crustacés - Buthemisto bispinnosa ce è la céte, les petits poissons se

Meganyctiphanes norvegica trouvant relativement près, les gros beauPhyllosomes de Scylla- coup plus loin, ce qui met en évidence

ridés une certaine distorsion du phénomènemigratoire. part des sondages

Euthemisto bispinnosa et Meganycti- effectués près de la flottille bretonnephanes norvegica semblent dominants, montrent qu'elle est accoutumée è des

changements brutaux dans les tailles3,4.3 Modes et taux de crois- modales au cours de la saison de pêche.

sance relative et absolue Ces deux arguments me feraient penchervers la seconde hypothèse, sans vouloir

Dans l'Atlantique nord, Le Gall (1949, toutefois l'imposer sur d'aussi maigres1951c) a abordé le problème par la méthode fondements,de Petersen, Figueras (1957) par l'examendes vertèbres (70 pourcent sont lisibles), B - Autres régions

54 c 2 Kg 69 c = 4Kg80 c = 8 Kg 80 e = 16 Kg

TABLEAU VITI

Croissance

957

Taille

- -Age

Le Gall 'igueras Taibot et Penrith(1949) (1951c) (1957) (1962)

o - 1 25 Classe 0 18

1 - 2 25-46 Classe I 18-32

2 - 3 46-60 Classe II 50-62 32-45 65(Mode 53-54) (Mode 56)

3 - 4 60-74 Classe III 60-77 54.-57 65-75(Mode 68) (Mode 68)

4 - 5 74-88 Classe IV 73-92 57-70 75-83(Mode 78) (Mode 81-82

5 - 6 Classe V 93 70-82 83-90

6 - 7 82-93 90-98

7 - 8 98-103

FIb/S77 Germon 3:11

3:12 FIb/S77 Germon

volumineuses et beaucoup moins denses quele thon â nageoires jaunes.

D'autre part, alors qu'il est possi-ble de maintenir des bancs de Neothunnusalbacora pendant plusieurs heures â pro-ximité d'un bateau, â condition de lesappéter régulierement, le temps de fixa-tion d'un banc de Germo alalunga n'excèdejamais trois quart d'heure,

En outre le germon est craintif. Ilréagit au bruit, et encore plus à la vuedu sang. Un animal blessé, et qui seéchappe, suffit pour que ies bancs lesplus stables se dispersent et disparais-sent immédiatement.

En prospection normale les bateauxrecherchent le germon â vue, ou au son-deur ultra-sonore, Dans ce dernier cas,c'est entre 10 et 50 mâtres de profondeurque les rencontres sont les plus fréquen-tes, Au delà de 40 les bancs ne répon-lent, plus â l'appêtage,

B - Autres régions

Aucune information,

958

4 ETUDE DES POPULATIONS

4,1 Structure

4.1.1 Répartition sexuelle

Aucun renseignement chez les auteursfrançais.

Sur 50 exemplaires capturés entrele 6/7 et le 12/7/1949 au large du CapFinistère (Espagne), Lozano Cabo (1950) acompté 40 mêles, 6 femelles et 4 inde'ter-minés, soit une prédominance énorme (80pourcent) de mêles,

Sur 857 exemplaires capturés en unan et demi au large de l'Afrique du Sud,Talbot et Penrith (1962) ont compté 511mêles et 346 femelles.

Sur. 144 exemplaires capturés en unan dans la même région, de Jager (1962) acompté 96 mêles et 48 femelles.

Là aussi les mêles sont dominants,mais leur prépondérance est moins écra-sante (59,7 pourcent dans le premier cas,66 pourcent dans le second).

4.1.2 Composition par ége

A - Atlantique nord

'Depuis la reprise de la pêche dugermon en Prance (fin de la deuxième guerremondiale), l'Office Scientifique et Tech-nique des Pêches Maritimes a entrepris uneétude de la constitution du stock présentsur les pêcheries fréquentées de Juilletà Octobre par les thoniers français,,.

Les résultats obtenus ont montré queles germons du Golfe et de la Mer celti-que appartiennent à quelques groupesseulement,

Limportance relative de ces groupesa été évaluée et, en moyenne (voirTableau VIII pour définition des groupes;ils y sont appelés classes)

Le Groupe II représente 14,2% dustock

Le Groupe III représente 57,7% dustock

Le Groupe IV représente 25,6% dustock

959

Les groupes V et plus anciens re-présentent 2,5% du stock.

En somme, 97,5% du stockest formépar des germons de 2, 3 et 4 ans, dont82% environ par des germons de 3 et 4ans; plus de la moitié: 57,7% par despoissons de 3 ans, et le quart: 25,6%par des germons de 4 ans ayant atteintleur première maturité sexuelle etpondu pour la.première fois,

Les mêmes résultats, interprètésmois par mois, ont montré que: lespetits germons (groupe II), relative-ment peu nombreux en Juin, le devien-nent de plus en plus, surtout à partirde Septembre et jusqu'à la fin Octobre,Ils remplacent les germons des groupesIII et IV qui, bien représentés dansles concentrations dès la fin Juin,augmentent encore en Juillet-Aoêt(groupe III), parfois jusqu'à la finSeptembre (groupe IV), et disparaissentprogressivement ensuite," (Le Gall 1952)

B - Autres régions

Voir 3.4.3

4,1,3 Composition par taille

Voir 4.1.2

4.2 Tailles et densité

4,2Cl Taille moyenne

Voir 3,4,3, 4,1,2, Fig, 9

4.2.2 Variations de taille

A - Atlantique nord

Voir 4,1.2 et se référer auTableau VIII pour passage de l'êge àla taille modale.

B Atlantique sud

Talbot et Penrith (1962) ont montréune variation sensible dans la taillemoyenne des germons selon qu'ils sontcapturés en été ou en hiver (Voir Fig.8).

C - Autres régions

Aucune information

4.2.3 Densité moyenne

FIb/S77 Germon 4:1

55

/

i 's

75

I0

o60 70 CO 30 lOO

Longwur e

Fig, 9 - Répartition d1aprês leur taille des germons capturésau Nord du 43° Lat, Nord (d1aprs Le Gall 1949). Enhaut période 1935-38, en bas période 1946-48

960

100

90

00

'O

00

70

00

4e

5'20

I-'

10

50 050 60

4:2 FIb/S77 Germon

00 ILøngueur cimfl màtr.

A- Atlantique nord C - Atlantique central

Voir 2.2.2 Une premiare campagne expérimentalejaponaise, celle du Sagami Maru (1956-

B - Atlantique sud 57) a enrégistré les taux suivants (Com-mercial Fisheries ieview, passim; Postel

La densité de G. alalunga parait 1962).Porte. Au cours des prospections du"South African Museum" 949 poissons ont Dans le courant du Brésil: 9,28été pris sur 9.372 hame?ons (palangres pourcent en Décembre, 9,12 pourcent enflottantes), soit un taux moyen de capture Février - Mars, 2,47 pourcent en findo 10,1 pourcent. (Talbot et Penritli 1962). de printemps.

C - Atlantique central Dans le courant de Guinée: 1,82pourcent en hiver, 0,20 pourcent en Ein

Los taax moyens de capture n'ont pas de printemps.é té co lculé, Quelques rendements parti-culiers seront communiqués en rubrique Dans le courant sud-équatorial: 1,3-4.2.4. 2,6 pourcent en Ein de printemps,

ii - éditorranée Une deuxième campagne expérimentalejaponaise, celle du Shoyo Maru (1960) a

La densité est dans tous les cas très conduit aux résultats exposés sur lainférieure è celle de l'Atlantique. Figure 11 (Shohara 1962).

4.2.4 Variations de la densité

A - Atlantique nord

Voir 2.2.2 et 4.1.2

- Atlantique sud

L0 d00sit est maximum en hiver aumoment où i a ta-i lin moyenne est é gai erlentla plus forte (Talbot et Penrith 1962,Tableau TX) . De Jager (1962) a pu pré-ciser le pourcentage-d'éssais positifs depêche aux palangres flottantes en Ponc tionde la température ('ig. 10).

961

D - Méditerranée

Aucune information.

FIb/S77 Gerrnon 4:3

TABLEAU IX

Variation du taux de capture avec la saison

(Afrique du Sud)

I

962

Saison Nombre d'hameçons Nombre de poissonspris

Taux de capture

Et 1230 78 6,5

Automne 4182 425 10, 2

Hiver 1608 218 13,6

Printemps 2352 228 9,7

4:4 FIb/S77 Germon

TJ C

Pig, 10 - Pourcentage des essais posities de peche auxpalangres elottantes (longlines) en fonction dela température au large de Cape Town (Afriquedu Sud) (d'apres de Jager 1962)

963

FIb/S77 Germon 4:5

4:6 FIb/S77 Germon

Fig. 11 - Taux de captures enregistrés par le ShoyoMaru de fin Octobre mi-Décembre 1960.Numérateur nombre d'essais; dénominateur

nombre de poissons pris pour cent hameons(d'après Shohara 1962)

96'4

00o

loo

loo

10°

zoo

-4 ---- -jij

--j

3j5iiI

I

no

io'

IO,

200

jI

2,62

I

2i0,63 130

I

3

0,13.

0''I

j

___.t_____t---------------O 0,16j

i0,AMEJOU

I

2ti

DU

SUD

j

t-j

-----f-- 4 -

409 VJ 30' 200 10' 0'

400 W 30° 20° 00

5 EXPLOITATION

"As the South African commercial turiafishery is stili in its infancy, verylittle can be said, Up to the present,tunas have been caught only by longlining,and the pattern of the fishery with regardto boats, equipment, season and areas isnot yet clear" (de Jager 1962). Il nesera donc question ici que de l'Atlanti-que nord, de l'Atlantique intertropical etde la Méditerranée.

5.1 Eqpemont de bêcheA - Atlantique nord

Lignes de trarne - Ellessont disposées sur de longues perches pou-vant mesurer de 15 à 20 mètres (tangons),relevées à la verticale en période de repos,t inclinéés d'environ quarante degrés

sur l'horizontale pendant la pêche. Ceslignes ont une longueur de 6 à 40 brasses,c'est-à-dire approximativement de 10 à 75mètres. A l'origine elles étaient enchanvre, mais on les fabrique de plus enplus en nylon monofilament. Chacune porteun hameçon double, sans ardillon, d'unetaille d'environ 10 centimètres. L'hame-con est garni d'un leurre, fait en généralde fibres colorées, Certaines lignes sontplombées, d'autres non, Il y en ahabituellement sept sur chaque tangon,plus deux ou trois au couronnement dubateau, Un système de hale-à-bord permetde les manoeuvrer sans les embrouiller.Il y faut une certaine habitude, Lavitesse de traThe est de 5 à 7 noeuds,Priol (1944) estime que 10 pourcent despoissons ferrés parviennent à s'échapper,(Pour plus amples renseignements voir:Belloc 1935, Priol 1944, Navaz 1950, deLa Tourrasse 1951 et von Brandt 1956).

Appét vivant - La techniquede la pêche à l'appêt vivant, avec conser-vation de cot appét en vivier, a étéintroduite des Etats Unis en Europe en 1947.Elle s'y est rapidement développée, tout enacquérant certaines caractéristiques origi-nales. C'est ainsi que, pour les thonsd'un poids dépassant quinze kilogrammes,les cannes ne sont pas couplées comme enCalifornie, mais frappées à leur extrémité

Oria qui passe dans une poulie et quiest pesé par un aide au moment du ferrageet de l'embarquement, Cependant il s'agitdans tous les cas de modifications dedétail, Les grandes lignes de la méthodesont celles q1'on connait maintenant dansle monde entier, Pour plus amples

965

renseignements voir Navaz (1950) et dela Tourrasse (1951).

Senne tournante - Cettetechnique en.est encore au stade desessais, Les sennes les plus récentesfabriquées en nylon, ont de 550 à 600mètres,

Palangres flottantes (long-lines) - N'ont été employées jusqu'àmaintenant que par les services derecherche.

Il existe à Madère et aux Açoresune pêche artisanale, dont l'intérêtréside surtout dans l'originalité.L'instrument on est une ligne à main,appétée si l'on pêche en surface. Pourplus amples renseignements voir Beiloc(1957) et Le Taconnoux (1950),

B - Atlantique intertropicalPalangres flottantes (type japonais)C - Méditerranée

Madragues - Le germon estoccasionnellement pris dans les madraguesitaliennes,

Alalortgara - Filet dedérive d'environ 500 mètres de long etquinze mètres de chute, Plusieurs sonten général mouillés en même temps (Tor-tonese, in litt.).

Ligne à main - Sont caléesvers 40 mètres de profondeur et sont soitfixes, soit tranantes (Tortonese, inlitt,)

5.1.2 Bateaux de pêche

A - Atlantique nordTrane - Les tiioniers ont

pratiquement disparu pour faire place àdes unités mixtes, soit chalutiers-tho-niers, soit plus rarement thoniers-sardiniers. Leur taille vario do 15 à25 mètres, leur jauge do 30 à 120 ton-neaux, leur puissance do 50 à 200 che-vaux, Ils sont montéspar dos équipagesde six à douze hommes,

Appét vivant - La nais-sance (1954) puis le développement do 1'oxploitation commerciale du thon ànageoires jaunes (Neothunnus albacora)dans l'Atlantique intertropical ontprovoqué

FIb/S77 Germon 5:1

une évolution rapide et anarchique desbateaux de pêche, Les unités qui opèrenten hiver au large des cêtes africaines re-viennent en été au large des cêtes euro-péennes pour participer à la campagne dugermon, On se trouve donc là aussi devantune flottille composite (anciennes coquesaménagées ou bêtiments neufs) comportantdes thoniers purs, des chalutiers-thoniers?des thoniers-langoustiers. Les taillesvarient de 20 à 30 mètres? les jauges de50 à 200 tonneaux, les puissances do 200 à600 chevaux, Pour plus amples renseigne-ments, voir Anon, (1959, l959a, et 1960),

(c) Palangres flottantes - Quelques gros bateaux expérimentaux (Gambieet Casamance en Prance, Daguite en Israel,etc...) , Taille Cu-deRsus de 48 mètres,cales réfrigérées, tunnels de congéla-tion, puissance au-dessus de 700 chevaux,Pour plus amples informations voir Anon,(1959 et 1959a).

B - Atlantique intertropical

Palangriers japonais

C - Méditerranée

B arque s

5.2 Régions de pêche

5,2.1 Distribution géographi-que générale

A - Atlantique

Deux zones principales:

Une zone nord (Golf? de Gascogne,sensu lato; voir Pig 6) où le germonest pris en surface,

Une zone sud (Atlantique Lntertropi-cal, sensu lato; voir Fig. 12) ol legermon est pris en profondeur.

B - Méditerrane

Madragues italiennes (Sicile et lleséoliennes),

5.2.2 Limites géographiques(latitude, distances dela cête, etc.)

A - Atlantique nord

La pêche francaise commence par envi-ron 44 N et 18° à'20° W (Thoniers àtan gons) , Elle finit par 49° à 50° N et

966

environ 180 W (Thoniers à tangons), et45° à 470 N, S à 7° W (Thoniers à appàtvivant) (Renseignements flottilleConcarneau) (Voir également Fig, 6)

B - Atlantique intertropical

Voir Fig. 12 et 13

Aux indications fournies par lesfigures référenciées ci-dessus, ilconvient d'ajouter un tableau (TableauX) aimablement communiqué par la SOGIP -Cête d'Ivoire, et transmis par Marchal(in litt,)

C - Méditerranée

Les Madragues sont calées par desfonda 40 mètres,

La pêche è. l'L2ra (Voi.r 5,1.1 Cse déroule à une dizaine de milles de lacête (Tortonese, in litt,)

5.2.3 Limites en profondeur

A - Atlantique nord

La pêche a lieu en surface.

Le Gall (1949) a repris les travauxde ses prédcesseurs et résumé leursopinions en deux schémas que nous repro-duisons sur la Figure 14. Il semble, àla lumière d'observations plus récentes,que les choses ne sont pas aussi simplesqu'on le croyait à cette époque, et leproblème de la localisation du germon enprothndeur et des conditions dans les-quelles il se décide à mordre est prati-quement remis en question dans sonentier. On pense qu'il est probable-ment lié à celui de la thermocline,

Dans la pêche à l'appêt vivant lesbancs ne répondent plus au-delà de 40mètres (Voir 3.5.2),

B - Atlantique intertropical

La pêche a lieu en profondeur,comme toutes les pêches japonaises auxpalangres flottantes, On pense là aussiau rêle de la thermocline, mais il fl'apas été élucidé,

C - Méditerranéé

Le germon est pris au maximum par15 mètres de profondeur à l'alongara(chute du filet), vers une quarantainede mètres à la ligne à main,

5:2 FIb/S77 Germon,

FIb/577 Germon 5:3

Pig,. 12 - Secteurs fréquentés par les palangriers japonaisdans l'Atlantique intertropical avant 1960 (daprèsPinto Paiva 1961)

967

5:4

&

p

I

8 &

Fig. 13 - Les meilleures zones de pêche au germon auxpalangres flottantes (longlines) en fonctionde la saison (Année 1960 - dt après Shohara

1962). En haut, à gauche JanvierFévrier, à

droite MarsAvrilMai. En bas, à gauche Juin-Jui1letAot (pêche faible), à droite Septem-breOctobreNovembre.

68

FIb/S77 Germon

ç

I

8

8

TABLEAU X

Lieux de peche des quatre palangriers japonais basés sur Abidjan

969

M ois Latitude Longitude Temperature moyennede surlace

M a r s 10 N 3 N 10 E O w 28°9

Avril 10 S 30 N 00 à 6° W 29°2

M a i 2° N 4° N 2° 4 à 100 W 28°7

Juin 1°30 N 5° N 90 W à 12° W

Juillet 2°30 N 5° N 50 w 110 W 26°2

FIb/S77 Germon 5:5

10

20

30

40

50

40° N 4to 42o 430 440 450 40 470

14°10

20

30

40

so

sig. 14 - Sections hydrologiques: en .hut dtune région oùlton peche le germon; en bas d'une région où legermon "saute et ne mord pas" (dtaprès Le Gall1949)

970

m

lo

20

3O

50

908 44° 45° 460 m

10

20

30

40

50

18°17°

16°16°

4o--14°

5:6 FIb/S77 German

FIb/S77 Germon 5:7

5.3 Saisons de peche

5.3.1 Caractère général do lasaison de peche

A - Atlantique nord

En France la saison débute au prin-temps (En 1962 les premiers bateaux ontquitté Les Sables d'Olonne le 28 Mai).Elle se termine en automne (En i961 lesderniers bateaux sont rentrés à Concarneaule 30 Octobre). Elle s'étale donc enmoyenne sur une durée de cinq mois.

En Espagne la saison débute à lamame époque, mais elle se prolonge souventen Novembre, parfois mame jusqu'en débutDécembre. Elle s'étale donc en moyennesur une durée de six mois.

Les meilleures peches ont lieu: enFrance, en Aot; en Espagne, de Juilletà Septembre (Voir Tableau XI et Fig. 15).

B - Atlantique intertropical

Les indications sont encore frag-mentaires.

La saison s'étend de Novembre àAvril au large du Brésil (Pinto Paiva1961, Postel 1962), de Mars à Juillet aularge de la Cte d'Ivoire (Marchal,,inlitt,), en Novembre et Décembre au largede l'Angola (migration de la flottille àla suite des recherches du Shoyo Maru,voir '423).

C - Méditerranée

Sicile: Avril à Juillet (Madragueset alongara), Aoat à Octobre (lignes àmain).

Espagne: Les statistiques espagnolesfont état de captures en Juillet-Aogt auxBaléares et de Septembre à Décembre aularge du secteur Alicante. - Malaga (rap-pelons que Lozano y Rey 1952 tient laprésence du germon comme douteuse danscette région ce qui laisse planer unecertaine incertitude).

71

5.3.4 Variations dans l'épo-que ou dans la durée dela saison de peche

Dans l'Atlantique nord la saisoncommence actuellement un peu plus t6tqu'elle ne commençait avant-guerre.Malgré les signes certains d'un réchauf-fement généralisé dans cette région,il faut surtout y voir des raisons éco-nomiques.

Dans l'Atlantique intertropical onne peut parler de variations pour unepoche dont la routine pas encoreétablie.

5.3,5 Facteurs affectant lasaison de poche

Dans l'ordre dea facteurs physiquesles tempetes d'été peuvent l'entraver(on signale encore des naufrà.ges malgréune amélioration très nette des prévi-sions météorologiques et des moyensdinformation), les tempetes d'automnela raccourcir.

Dans l'ordre des facteurs économi-ques toutes les influences peuvent jouer,notamment la préparation plus ou moinsprécoce de la campagne d'hiver du thonà nageoires jaunes (Neothunnus albacora)dans les eaux africaines.

5.4 Peche et apports

5.4.1 Effort et intensité

Je n'ai pu obtenir que les statis-tiques françaises. Encore sont-ellesdifficilement exploitables car:

- avant 1959, elles donnent unique-ment le nombre total de thoniers sansfaire la distinction entre trane etappàt vivant

- à partir de 1959, elles ne donnent'plus que le nombro de thoniers à appâtvivant, incluant les thoniers à tangonsdans la rubrique dépotoire intitulée"autres navires'.

5.3.2 Durée de la saison de L'évolution de 1950 à 1959 estpeche donnée par le Tabeau XII.

Voir 5.3.1 Les thoniers à tangons (tra.tne)font en moyenne 4 ou 5 marées dans la

5.3,3 Début, plein et fin de la saison, les thoniers à appât vivant 5saison ou 6 (Anon, 5, 1961).

Voir 5.3.1

300 !/

TABLEAU XI

Quantités débarquées mensuellement dans trois ports types: deuxfrançais (Concarneau et Les Sables d'Olonnes), un espagno.1 (SaintSébastien) (D'après La Pgche Maritime, passim, et Navaz 1950).Les quantités ont été arrondies la tonne et les pourcentagesl'unité

1960Poids %

1961Poids %

1960Poids %

1961Poids %

1942 - 49Poids %

M ois

Concarneau Sébastien

6

335 19932 51485 2665 4

TABLEAU XII

Nombre de thoniers armés pour la peche au germon(Ports français de l'Atlantique)

1/ 296 exactement en 1962, exception faite des 33 petites unités cotières(moins de 5 tx) du quartier de Bayonne qui pochent presqu'uniquementdu thon rouge (Thunnus thynnus) (D'après les renseignements aimable-ment communiqués par les Administrateurs de l'Inscription Maritime,chefs de quartier).

972

Juin 12 7 12Juillet 732 23 447 15 328 23Aot!t 1387 42 1345 45 856 55Septembre 805 25 1015 34 280 19Octobre 322 lo 165 6 47 3

Novembre

1950

Nombre

1955

Nombre

1959 1959 1959

Trame

Nombre

Appât vivant

N ombr e Jauge Puissance

954 647 environ 141 l0703 tx 35.843 Cv

72 3

990 35584 21681 25435 16

9

5:8 FIb/S77 Germon

Tonno

i

L

CONCNEAU

973

ESPAGN (Régkn No-Ott.si)

LES SA1.ESD'OLO

FTh/S77 Germon 5:9

Jt.ht Ju4,t Aoet oFig. 15 - Graphique des apports en Espagne (Région Nord-oest) et en

France (Les Sables d'Olonne et Concarneau) faisant ressortirle maximum d'Aot En traits pleins année 1960, en élémentsannée 1961.

-. A1:lantique intertropical

Nombre de palangriers japonais (Com-merci al Fi sheri es Neview, passim; Postel3 952)

B - Atlantique intertropical

Les Japonais auraient pris (Corn-5 26 51 36-72 50-60 45-60 merciai Fish, Rev., passim)

1956 1957 3958 1959 1960 1961

5.4,2 Sélectivité

Se reporter aux différents chapitres(2,1 - 2,2.2 - 3.5.1) oè ont été mis enévidence:

les différences entre germonspris en surface (traîne et appôt vivant)et germons pris en profondeur (palangresflottantes)

dans le ras de germons de sur-face le rôle de la distance è la côte,C'est ainsi, qu'en fin de saison les tho-niers è tangons qui pôchent plus au largeque les thoniers è appêt vivant rapportentde plus gros poissons.

5.4.3 Quantités pôchées

Pour un thonier français pôchant à'l'appât vivant, une pôche de:

-1 tonne! jour est convenable- 1,5 tonne! jour est bonne- 3 è 4 tonnes/ jour est exceptionnelle

En 1961 les thoniers concarnois ontmis è terre Anon. (1961):

A - Thoniers à appRt vivantPour S marées de 70 à 80 tonnespar bateauPour 6 marées de 80 è 90 tonnespar bateau

B - Thoniers à tangons (tratne)Pour 4 marées de 22 è 30 tonnespar bateauPour S marées de 30 à 38 tonnespar bateau

Commercialement les thons sont divisésen quatre catégories qui portent les appella-tions suivantes:

< 3 lgs Bonitede 3 è 6 kgs Demide 6 è 9 kgs Gros

> 9 kgs Très gros pays

9714

Les apports en France et enEspagne, qui sont de loin les plus grosproducteurs européens, sont expo5és dansles Tableaux XIII et XIV,

- en 1958: 2.000 tonnes de germon- en 1960: 8.500 tonnes d germon

Ces prises journalières variant de 4è 8 tonnes pour un bateau de 500tonnes.

On trouve chez Pinto Paiva (1961)une étude approfondie du pourcentagede germon dans le total des captures,en fonction des lieux de peche et de lasaison,

5:10 FIb/S77 Germon

Ann é e s Années Poids

1/ Les statistiques françaises mentionnent des captures de thon blanc enAlgérie. Il nepeuts'agir du germon, qui n'y existe pas, mais pro-bablement de la bonite dos rayé (Sarda sarda), désignée parfoiscommercialement sous cette appl1ation,

TABLEAU XIV

Quantités de germons débarquées en Espagne (Statistique officielle 1/)(Les poids sont exprimés en tonnes)

Années Cate can-tabrique

Nord-Ouest

TABLEAU XIII

Quantités de germons débarquées dans les ports fran?ais (Statisti-que officielle 1/) (Les poids sont exprimés en tonnes)

Sud Atlan-tique

975

Sud Médi-terranée

Est Médi-terranée

Baléares Totaux

1/ Les régions de peche reconnues par la statistique espagnole, maisne produisant pas de germon, ont été éliminées du tableau. Lesréserves faites en 5.3.1 pour la Méditerranée restent toujoursvalables.

1956 2.604 1,156 2 181957 5.178 3.236 27 121958 2.945 2.702 4 101959 481 3.694 5 41960 672 4.739 5

1938 9 .472 1948 6 .4221950 13.085 1951 12 .4141953 11,448 1954 12 .2711956 15,141 1957 18.9811959 16 .826 1960 17 241

Années Poids

1949 1105971952 12.4941955 13 .0731958 17,3591961 15.193

12 3,79618 8.47121 5.6833 4.1874 5.420

FIb]S77 Germon 5:11