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Faits saillants - Retraite du Réseau québécois de recherche sur la douleur Bromont, 1-3 avril 2016 Plus d'une centaine de chercheurs membres du Réseau québécois de recherche sur la douleur se sont réunis à Bromont au début avril pour partager leur recherche, établir des collaborations et planifier des projets communs pour l'avenir. Un court compte-rendu de la retraite est présenté ici. Conférence plénière du Dr Didier Bouhassira - Avancées cliniques et recherche douleur neuropathique. Le Dr Didier Bouhassira, de l'Hôpital Ambroise Paré - INSERM, France, chercheur clinicien, a présenté la conférence d'honneur de la retraite annuelle du RQRD. Il étudie la douleur neuropathique, une forme de douleur chronique qui touche de 5 à 8% de la population générale. Malgré cette prévalence importante, seulement 30 à 40% des patients qui en sont atteints obtiennent un certain soulagement grâce aux traitements actuels. L'efficacité des traitements disponibles est faible et le peu de nouveaux médicaments approuvés préoccupe beaucoup les cliniciens. Le Dr Didier Bouhassira constate que les études cliniques ont certaines limitations qui peuvent expliquer pourquoi si peu de nouveaux médicaments pour la douleur sont mis en marché. Notamment, il note que la douleur est une expérience subjective et diffère d'un patient à l'autre, qui présente des symptômes douloureux différents, mais que les études cliniques ne considèrent que des critères objectifs et universels pour définir l'efficacité d'un traitement donné. Il est donc possible qu'un médicament soit rejeté puisqu'il ne soulage pas tous les patients atteints de douleur neuropathique, mais que ce même médicament pourrait être efficace pour un sous-groupe de patients présentant un profil particulier. Le Dr Bouhassira, dans sa pratique, a constaté que la douleur neuropathique est une entité multidimensionnelle et que les patients ont des profils sensoriels différents dont il faut tenir compte pour leur offrir un traitement personnalisé.

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Faits saillants - Retraite du Réseau québécois de recherche sur la douleur

Bromont, 1-3 avril 2016

Plus d'une centaine de chercheurs membres du Réseau québécois de recherche sur la douleur se sont

réunis à Bromont au début avril pour partager leur recherche, établir des collaborations et planifier des

projets communs pour l'avenir. Un court compte-rendu de la retraite est présenté ici.

Conférence plénière du Dr Didier Bouhassira - Avancées cliniques et recherche douleur neuropathique.

Le Dr Didier Bouhassira, de l'Hôpital Ambroise

Paré - INSERM, France, chercheur clinicien, a

présenté la conférence d'honneur de la retraite

annuelle du RQRD. Il étudie la douleur

neuropathique, une forme de douleur chronique

qui touche de 5 à 8% de la population générale.

Malgré cette prévalence importante, seulement

30 à 40% des patients qui en sont atteints

obtiennent un certain soulagement grâce aux

traitements actuels. L'efficacité des traitements

disponibles est faible et le peu de nouveaux

médicaments approuvés préoccupe beaucoup les

cliniciens.

Le Dr Didier Bouhassira constate que les études

cliniques ont certaines limitations qui peuvent

expliquer pourquoi si peu de nouveaux

médicaments pour la douleur sont mis en

marché. Notamment, il note que la douleur est

une expérience subjective et diffère d'un patient

à l'autre, qui présente des symptômes

douloureux différents, mais que les études

cliniques ne considèrent que des critères

objectifs et universels pour définir l'efficacité

d'un traitement donné. Il est donc possible qu'un

médicament soit rejeté puisqu'il ne soulage pas

tous les patients atteints de douleur

neuropathique, mais que ce même médicament

pourrait être efficace pour un sous-groupe de

patients présentant un profil particulier. Le Dr

Bouhassira, dans sa pratique, a constaté que la

douleur neuropathique est une entité

multidimensionnelle et que les patients ont des

profils sensoriels différents dont il faut tenir

compte pour leur offrir un traitement

personnalisé.

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Projets Pilotes - Présentation de résultats de recherche

Dr Anaïs Lacasse, de l'Université du Québec en

Abitibi-Temiscamingue, a présenté les résultats

d'une étude sur les Connaissances, croyances et

attitudes de la population générale québécoise

envers la douleur chronique. Le Dr Lacasse a

effectué un sondage en ligne qu'elle a publicisé

dans les cliniques de la douleur et sur internet,

afin répertorier les croyances défavorables et

préjugés négatifs sur les patients souffrant de

douleur chronique pouvaient mener à la

stigmatisation de ceux-ci. Ce sondage a permis

de révéler certains éléments les plus méconnus

au sujet de la douleur chronique, soit qu'elle fait

souvent suite à une chirurgie, qu'elle touche une

personne sur cinq,

que les enfants

souffrent autant

que les adultes et

que la prévalence

de la douleur

chronique

augmente avec le

vieillissement de la

population. Le sondage a aussi permis de

déterminer les groupes cibles à informer

préférentiellement, puisque les chercheurs ont

constaté que le

profil socio-

économique

influençait les

croyances et

préjugés envers

les personnes

souffrant de

douleur

chronique.

Dr Yannick Tousignant-Laflamme de l'Université

de Sherbrooke a étudié l'efficacité de l'ajout d'un

traitement de stimulation transcranienne directe

chez des patients atteints du Syndrome

douloureux régional complexe (SDRC) de type 1.

Le SDRC de type 1

est une douleur

chronique aiguë et

invalidante

localisée et sans

lésion nerveuse

connue, dont

seulement un

patient sur trois

guérit avec les

traitements actuels, incluant l'imagerie motrice

progressive (IMP). L'équipe du Dr Tousignant-

Laflamme a étudié l'effet de l'ajout de la

stimulation transcranienne directe à l'IMP chez

des patients souffrant de SDRC. Cette étude a

montré que l'ajout de ce second traitement a

permis de réduire la douleur de façon modeste

pendant les six semaines de l'étude, mais que cet

effet ne durait pas dans le temps. L'étude a aussi

permis de déterminer l'IMP seule n'avait pas

d'effet positif chez les patients de l'étude, qui

souffraient de

douleur depuis 36

mois, en

moyenne.

L'efficacité de

l'IMP avait été

démontrée chez

des patients

souffrant de

douleur depuis

moins de 14 mois

.

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Présentations de recherche - Nouveaux membres du QPRN

Dr Alain Frigon, de l'Université de Sherbrooke a présenté le système modèle du chat

spinal pour étudier les effets neuromécaniques des physiothérapies sur le

développement de la douleur et les fonctions motrices suite à une blessure complète

de la moelle épinière. L'utilisation de ce système modèle permet de d'enregistrer

l'activité musculaire et neuronale pendant l'activité et des traitements qui imitent le

massage thérapeutique et les exercices physiothérapeutiques. Ces études

permettront de mieux comprendre les mécanismes par lesquels les thérapies

fonctionnent.

Dr Catherine Ferland, de l'Université McGill, a présenté ses études visant à réduire la

douleur post-opératoire chez les enfants. Le Dr Ferland vise à identifier des

biomarqueurs qui permettraient de quantifier et de qualifier la douleur, et ainsi de

mieux traiter la douleur chez les enfants devant subir des opérations chirurgicales.

Dr Émilie Lagueux, de l'Université de Sherbrooke, a présenté l'ergothérapie comme

moyen d'aider les patients souffrant de douleur chronique à poursuivre leurs

activités quotidiennes. La pratique de l'ergothérapie présente des avantages

pratiques et concrets pour maintenir ces patients en mouvement et actifs.

Le Dr Jordi Perez, de l'Université McGill, est un anasthésiste spécialisé en gestion de

la douleur. Il effectue présentement des études pour déterminer l'efficacité de la

méthadone pour traiter la douleur chronique non-cancéreuse. Ces études visent à

faire un suivi à long terme des patients traités avec la méthadone, et de comparer ce

traitement à d'autres opioïdes comme la morphine. Il étudie également l'effet de

combiner la méthadone, à des doses sous thérapeutiques, avec d'autres analgésiques

pour traiter la douleur cancéreuse.

Dr Timothy Wideman, de l'Université McGill fait des recherches en physiothérapie

afin de trouver les facteurs permettant de prédire si un patient atteint de douleur se

rétablira ou si la douleur deviendra chronique. Des interventions basées sur

l'activité, comme une tâche de marche de six minutes, permettent de détecter des

différences de mobilité, mais aussi des changements de niveau de douleur liés à

l'activité. La douleur est une expérience qui peut être affectée négativement (peur et

réflexe d'évitement) ou positivement (résilience). Le Dr Wideman souligne

l'importance du transfert de connaissance pour les patients et les professionnels de

la santé.

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Dr Lynn Gauthier de l'Université Laval a présenté son projet de recherche visant

à étudier la douleur cancéreuse et le vieillissement. Avec le vieillissement de la

population, le nombre de personnes souffrant de cancer et de douleur augmente,

ainsi que les neuropathies induites par la chimiothérapie. Le programme de

recherche du Dr Gauthier vise à mieux comprendre cette problématique

d'importance grandissante.

La Dre Anne-Marie Pinard, anesthésiste à l'Université Laval et titulaire d'une

Chaire de leadership en enseignement (CLE) en douleur chronique a présenté ce

projet novateur de transfert des connaissances. Ce projet vise à offrir de la

formation à distance de façon pratique et accessible pour les médecins et

professionnels de la santé afin de d'augmenter la formation en douleur chronique

non cancéreuse. La Dre Pinard développera un système de formation modulaire,

en faisant un inventaire des formations disponibles et des besoins.

La Dre Kadija Perreault, de l'Université Laval, a présenté ses recherches sur

l'organisation des services en traitement de la douleur. Elle étudie notamment les

interactions entre les différents professionnels de la santé, l'accès aux soins et la

formation. Ses recherches sur l'accès aux services en physiothérapie montrent

que les ressources sont insuffisantes, qu'il existe des trous de service, des délais

d'attente longs et des iniquités, certains patients priorisés étant traités

rapidement, alors que d'autres peuvent rester sur la liste d'attente pendant plus

d'un an. Un objectif prioritaire du système de santé devrait être d'augmenter

l'accès aux services.

Dr Mathieu Roy de l'Université Concordia étudie les impacts de la douleur sur le

comportement. Ses recherches ont démontré que la douleur ressentie dépend, en

partie, des attentes du patient. Si un patient a des attentes faibles, il ressentira

moins de douleur, alors que s'il s'attend à une grande douleur, il en ressentira une,

peu importe l'intensité du stimulus douloureux qu'il reçoit, à cause d'un biais de

confirmation. La douleur chronique pourrait donc dépendre en partie de cet

apprentissage inadapté aversif, mais il est difficile de «désapprendre» la douleur.

Présentation du Réseau québécois des jeunes investigateurs de la douleur

Élora Midavaine de l'Université de Sherbrooke a présenté le Réseau québécois des jeunes investigateurs

de la douleur, un regroupement de plus de 150 membres qui est l'aile junior du RQRD. La mission du

RQJID est de créer un forum pour les étudiants québécois qui facilite la communication entre ceux-ci et

favorise la création de collaborations scientifiques à travers les divers champs d’expertise. Le RQJID a

organisé et participé à l'organisation de nombreuses activités récemment, dont les premiers Pain Talks,

une série de conférences, inspirées des TEDtalks, sur la douleur, le McGill Pain Day, et des congrès

annuels.

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Présentations des chercheurs membres du Réseau québécois des jeunes investigateurs de la douleur

Dr Jérôme Côté

(U. Sherbrooke)

Création de molécules

pouvant traverser la barrière

hémato-encéphalique et

pouvant avoir un effet

analgésique après une

administration systémique

Dr Louis-Etienne Lorenzo

(U. Laval)

Modification des récepteurs

du neurotransmetteur GABA

par la douleur neuropathique:

implications thérapeutiques

Dr Stéphanie Grégoire

(McGill U.)

La douleur neuropathique est

associée à des différences de

méthylation de l'ADN dans

certaines régions du cerveau:

effets possible sur la douleur

et les troubles associés

Dr Marc-André Dansereau

(U. Sherbrooke)

Utilisation de la technologie

d'interférence par ARN pour

étudier le rôle des protéines

CCL2 et CCR2 dans la

douleur

Dr Hélène Beaudry

(McGill U.)

Étude du rôle des récepteurs

à opioïdes périphériques dans

différents neurones par une

approche optogénétique

Visitez le site web

qnjpi-rqjid.ca

pour en apprendre plus sur

leurs activités.

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Grand projets du QPRN - Ateliers

Atelier - Grand projet Douleur Lombaire

Dirigé par Laura Stone, le grand projet douleur

lombaire vise à déterminer les facteurs de risque

associés au passage d'une douleur lombaire aiguë

à une douleur chronique. Ce projet regroupe 20

chercheurs membres du RQRD, et le comité de

direction s'est rencontré en janvier 2016 pour

discuter des enjeux importants.

Atelier Technologies cellulaires innovantes pour

le Réseau Douleur

Cet atelier, présidé par Yves De Koninck, de

l'Université Laval, et Philippe Séguéla, de

l'Université McGill, avait comme objectif de faire

l'inventaire des technologies cellulaires et

moléculaires innovantes disponibles aux

membres du Réseau douleur et de présenter les

nouvelles techniques d'imagerie cellulaire. La

coordinatrice de la plateforme des outils

moléculaires, Marie-Ève Paquet, de l'Université

Laval, a présenté les outils moléculaires

développés par des membres du QPRN, et qui

sont mis à la disponibilité de tous les membres

du réseau, et des exemples d'utilisation.

Grand projet Tests sensoriels quantitatifs

Les Drs Catherine Ferland et Petra

Schweindhardt, de l'Université McGill ont

présenté les résultats du grand projet Tests

sensoriels quantitatifs (TSQ), qui a commencé en

2009. Une série de 9 tests sensoriels ont été

administrés dans 6 laboratoires pour des patients

en santé, et dans un laboratoire pour les patients

souffrant de douleur chronique. L'objectif était

de déterminer si les TSQ permettraient de

détecter des différences sensorielles entre les

personnes souffrant de douleur chronique et des

témoins non atteints. La complexité des TSQ et

le manque de formation et de standardisation

des procédures ont résulté en une grande

variabilité inter-centre, qui n'a pas permis pas les

comparaisons directes. Une étude comme celle-

ci, qui n'aura pas pu être réalisée sans le soutien

du réseau, démontre la nécessité d'une

coordination plus importante pour les projets

complexes.

Atelier Grand Projet médicaments et effets

secondaires

Les médicaments analgésiques ont parfois des

effets secondaires importants qui limitent leur

utilité et les dosages qui peuvent être

administrés. Les Drs Louis Gendron et Philippe

Sarret, tous deux de l'Université Sherbrooke ont

dirigé un atelier visant à présenter et à définir un

grand projet qui vise à répertorier et à mieux

comprendre ces effets secondaires. Les données

du Registre Douleur Québec, contenant des

informations pertinentes sur 9840 patients

souffrant de douleur chronique au Québec,

permettront d'identifier et d'étudier, dans une

grande cohorte, les effets secondaires de

médicaments analgésiques afin d'identifier,

d'étudier et de modéliser les voies de

signalisation et d'interaction de ces molécules.

Cette approche permettra d'amener la recherche

du laboratoire au chevet des patients, et d'utiliser

les informations acquises auprès des patients

pour informer la recherche.

Atelier - Registre Clinique de la douleur

Les Drs Manon Choinière, de l'Université de

Montréal et Nicolas Beaudet, coordonnateur

scientifique du RQRD ont discuté des

changements récents au Registre douleur

Québec, et des projets futurs. La Dre Choinière

fait partie des chercheurs principaux d'un réseau

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pan-canadien de recherche sur la douleur

annoncé dans le cadre du programme des

Stratégies de Recherche Axées sur le Patient» et

le réseau étendra la portée du Registre douleur à

tout le Canada. L'expérience acquise depuis

2009 avec le Registre Douleur Québec informera

le développement du nouveau projet de

recherche pan-canadien.

Le professeur Sean Mackey, de l'Université

Stanford s'est joint par vidéoconférence pour

présenter la plateforme de registre CHOIR

développée par le NIH.

Présentations scientifiques par des membres du QPRN

Dr Reza Sharif-Naeini de l'Université McGill a présenté des résultats qui

permettent de mieux comprendre les mécanismes de l'allodynie, une

condition qui cause la douleur dans des cas de toucher normalement non

douloureux. Les sensations de toucher et de douleur sont transmises par les

mêmes fibres nerveuses, mais les signaux douloureux sont normalement

inhibés. Des blessures aux nerfs peuvent causent l'allodynie en levant cette

inhibition. Le Dr. Sharif-Naeini a pu montrer l'importance d'un type de

cellules particulier, les interneurones à paravalbumine (IPV), pour cette

inhibition. Il a démontré que l'activation des IPV rendait des modèles

animaux plus résistants à la douleur, mais aussi que l'inactivation des IPV

provoquait de la douleur. De plus, le fait de détruire spécifiquement les IPV

causait l'allodynie chez les animaux.

Dr Sylvie Lemay, de l'Université de Montréal, a présenté les résultats de

l'étude clinique «OUCH», qui impliquait de nombreux professionnels de la

santé, et qui visait à tester de nouvelles façons de traiter la douleur chez les

enfants à l'urgence. La douleur pédiatrique dans les urgences est perçue

comme étant sous diagnostiquée et sous traitée. Cette étude visait à

déterminer l'efficacité d'une combinaison d'analgésiques pour la gestion de la

douleur. Un essai contrôlé randomisé dans trois hôpitaux a permis de

recruter 500 patients admissibles (sur un total de plus de 5000 patients

examinés) pour tester si l'ajout de morphine, en présence ou en absence de

l'ibuprofen habituellement administrée, diminuerait la douleur chez les

jeunes patients. Les résultats du Dr Lemay n'ont pas détecté de différence

significative entre les traitements, mais elle note la perte de nombreux

patients (qui ont quitté l'urgence), ce qui pourrait avoir affecté les résultats.

Dr Éric Troncy de l'Université de Montréal étudie les mécanismes de la

douleur ostéoarthritique dans des modèles animaux. L'arthrose est une

maladie mal comprise et mal prise en charge chez l'humain, et une maladie

qui affecte aussi les animaux de compagnie comme les chats âgés. Le Dr Troncy a pu quantifier la perte de

force et la diminution de l'activité associée à l'arthrose dans ces modèles animaux, mais aussi des

changements dans le métabolisme des régions de cerveau associées au traitement de la douleur, et

l'hypersensibilité à la douleur des animaux souffrant d'arthrose. Différentes drogues pour réduire cette

hypersensibilité peuvent être testées dans ce modèle.

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Présentation du North American Pain School (NAPS)

Nicolas Beaudet, coordonnateur scientifique, a présenté le

programme de l'école nord-américaine de la douleur (North

American Pain School - NAPS), une école d'été sous la

direction scientifique de Jeffrey Mogil, de l'Université McGill,

qui se déroulera en juin 2016 au Château Montebello, Québec.

De nombreux experts canadiens et américains ont collaboré à

ce projet qui a aussi bénéficié du soutien financier de nombreux partenaires importants. Les membres du

réseau sont invités à visiter le site du NAPS (http://northamericanpainschool.com/) pour tous les détails.

L'équipe du RQRD

Bravo à Alexandre Parent, coordonnateur scientifique, Philippe Sarret, co-directeur scientifique, Nicolas

Beaudet, coordonnateur scientifique et Mark Ware, co-directeur scientifique pour l'organisation d'une

retraite fructueuse et stimulante!

Merci à tous les membres du RQRD d'avoir participé au succès de cette rencontre. À l'an prochain!

Visitez le site du RQRD pour voir notre galerie photo complète!