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S48 V e Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 infectieux associés aux soins devrait s’organiser à travers une démarche globale d’amélioration de la qualité des soins et des services. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.012 A2-5 Recherche de Legionella spp. dans les eaux de distribution d’Abidjan, Côte d’Ivoire K. Kouadio a , A. Oulai b , S.G. Kakou c , J.K. Coulibaly d a Unité d’éco-épidémiologie, institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Côte d’Ivoire b UFR Biosciences, université de Cocody, Cocody, Côte d’Ivoire c Plateforme biologie moléculaire, institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Côte d’Ivoire d Microbiologie de l’environnement, institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Côte d’Ivoire Introduction.– Les légionelloses sont un ensemble d’infections respiratoires humaines provoquées par des bactéries du genre Legionella qui sont générale- ment colonisatrices des milieux aquatiques naturels ou artificiels. La prévention de cette maladie repose essentiellement sur une surveillance environnementale et clinique. Ce projet a pour objectif de faire l’état actuel des lieux afin d’étudier la faisabilité d’une mise en place d’une stratégie de surveillance des Legionella dans les réseaux de distribution d’eaux à Abidjan. Méthodes.– Au total, 219 échantillons d’eaux de différents points (chauffe-eaux, pommes de douche, robinets) ont été prélevés dans trois centres hospitaliers et universitaires (CHU) et un hôtel à Abidjan. La détection des Legionella par la méthode d’amplification en chaîne par polymerase (ACP ou PCR) a été utilisée. Résultats.– Legionella spp. a été détecté dans trois cas sur 219 échantillons (1,37 %) ; 1,57 % des échantillons prélevés dans les centres hospitaliers ont contenu des Legionella spp. En revanche, les eaux provenant de l’hôtel n’ont pas démontré la présence de Legionella. Discussion et conclusion.– Les résultats de cette investigation environnementale ont permis de mettre en évidence la présence de Legionella spp. pour la première fois à Abidjan. Une étude à une plus grande échelle est plus que nécessaire afin de connaître la prévalence réelle de cette bactérie en Côte d’Ivoire afin d’inciter les autorités à prendre les mesures nécessaires pour une surveillance environnementale. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.013 A2-6 Insuffisance rénale aiguë dans les formes graves du paludisme chez les enfants vivant à Kinshasa T.S. Kunuanunua a , M.N. Aloni a , C.N. Nsibu a , J.M. Bodi a , H. Situakibanza b , J.L.E.K. Gini a a Département de pédiatrie, cliniques universitaires de Kinshasa, faculté de médecine, université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo b Département de médecine tropicale, faculté de médecine, université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo Introduction.– En République Démocratique du Congo, la résistance du Plas- modium falciparum à la chloroquine observée dans les années 1990 a conduit au changement de politique de prise en charge du paludisme. L’objectif est de déterminer son impact sur l’émergence de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) dans les différentes formes graves du paludisme dans les populations pédiatriques locales. Méthodes.– Une étude transversale a été menée du premier janvier au 31 décembre 2008 auprès des enfants admis aux urgences pour paludisme, dans cinq centres médicaux de la ville de Kinshasa. Résultats.– L’échantillon était constitué de 378 sujets (226 garc ¸ons et 152 filles), soit un sex ratio G/F de 1,49 ; 194 (51,3 %) de ces enfants étaient âgés de moins de cinq ans. L’IRA a été observée chez 89 enfants (23,6 %) dont 87 (97,8 %) avaient la forme hémoglobinurique. Cette forme était prédominante chez les enfants âgés de plus de cinq ans (94,8 %). La quinine est la molécule la plus impliquée dans l’hémolyse (76,0 %). Le délai moyen d’admission et la durée d’hospitalisation étaient respectivement de 6,1 ± 1,4 jours et de 15 jours. La dialyse a été indiquée chez 23 enfants et a été effective chez 21 enfants (91,3 %). La technique de la dialyse péritonéale a été la seule utilisée. Le taux de décès était de 12,6 % (n = 87). La récupération de la fonction rénale a été normale chez les autres enfants. Discussion et conclusion.– Cette politique de changement thérapeutique a entraîné l’émergence de la forme hémoglobinurique et de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les enfants à Kinshasa. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.014 Session A3 – Santé, travail – 1 A3-1 Tension au travail selon le modèle de Karasek et recours aux soins de santé mentale, France A. Atramont , F. Gilbert , P. Lapie-Legouis , M.-N. Vercambre Fondation MGEN pour la santé publique, Paris, France Introduction.– Peu d’études se sont intéressées aux répercussions de la souf- france au travail sur le système de soins. L’objectif est ici d’évaluer les associations entre l’exposition professionnelle aux facteurs psychosociaux (selon le modèle demande/contrôle de Karasek) et la consommation de soins, notamment de santé mentale. Méthodes.– Dans un échantillon de 4638 salariés affiliés à la mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), deux sources de données indépendantes ont permis de mesurer pour l’année 2005 : – la demande psychologique, la latitude décisionnelle, et le soutien social au travail (autoquestionnaire de Karasek) ; – le recours au médecin généraliste, au psychiatre et aux médicaments psycho- tropes (base « remboursement de soins » de la MGEN). Les associations entre la situation professionnelle et les indicateurs de recours aux soins ont été testées par régressions logistiques ajustées sur les facteurs sociodémographiques. Résultats.– Les salariés en situation de « jobstrain » (demande psychologique forte et latitude décisionnelle faible), et dans une moindre mesure les « actifs » (demande psychologique forte et latitude décisionnelle forte), ont un recours au médecin généraliste et aux psychotropes significativement plus fréquent que les « détendus » (demande psychologique faible et latitude décisionnelle forte). Un soutien social professionnel faible est un facteur de risque de recours aux soins, en particulier pour la consultation psychiatrique. Discussion et conclusion.– L’absence de données sur le recours aux psychothéra- peutes non-médecin et le caractère transversal de l’étude limitent l’interprétation des résultats. Néanmoins, cette étude met en lumière les liens étroits entre tension au travail et consommation de soins médicaux. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.015 A3-2 Dosimétrie, dose efficace, dose collective T.B. De Brouwer a , M. Elenge-Mmolayi b , C. De Brouwer b a Institut Bordet, université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique b École de santé publique, université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique Introduction.– La surveillance épidémiologique de l’exposition aux radiations ionisantes des travailleurs vise, in fine, principalement à limiter les risques sto- chastiques des maladies chroniques (par exemple le cancer) causés par cette exposition. La dosimétrie passive (le badge dosimètre) utilisée à cette fin, va donner différentes mesures dont la dose rec ¸ue à 1 cm de profondeur (Hp10). L’équivalence entre la dose à 1cm de profondeur (Hp10) et la dose efficace (base de la réglementation) est-elle justifiée ? Méthodes.– Les doses efficaces sont calculées à partir d’une somme pondérée des doses effectivement rec ¸ues par différents organes (gonades, moelle osseuse, colon, poumons...) chez une personne. La dose enregistrée par le badge dosi- mètre Hp10 se veut représentative de la dose efficace. Résultats.– L’ICRP et l’ICRU ont montré que la dose à 1cm de profondeur surestimait presque systématiquement la dose efficace, ce qui est conservateur. Cette surestimation est fort marquée pour les irradiations de photons de faible énergie (radiologie conventionnelle). Celle-ci peut varier d’un facteur deux à

Insuffisance rénale aiguë dans les formes graves du paludisme chez les enfants vivant à Kinshasa

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nfectieux associés aux soins devrait s’organiser à travers une démarche globale’amélioration de la qualité des soins et des services.

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echerche de Legionella spp. dans les eaux de distribution’Abidjan, Côte d’Ivoire. Kouadio a, A. Oulai b, S.G. Kakou c, J.K. Coulibaly d

Unité d’éco-épidémiologie, institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Côte d’IvoireUFR Biosciences, université de Cocody, Cocody, Côte d’IvoirePlateforme biologie moléculaire, institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Côte’IvoireMicrobiologie de l’environnement, institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Côte’Ivoire

ntroduction.– Les légionelloses sont un ensemble d’infections respiratoiresumaines provoquées par des bactéries du genre Legionella qui sont générale-ent colonisatrices des milieux aquatiques naturels ou artificiels. La prévention

e cette maladie repose essentiellement sur une surveillance environnementalet clinique. Ce projet a pour objectif de faire l’état actuel des lieux afin d’étudiera faisabilité d’une mise en place d’une stratégie de surveillance des Legionellaans les réseaux de distribution d’eaux à Abidjan.éthodes.– Au total, 219 échantillons d’eaux de différents points (chauffe-eaux,

ommes de douche, robinets) ont été prélevés dans trois centres hospitaliers etniversitaires (CHU) et un hôtel à Abidjan. La détection des Legionella par laéthode d’amplification en chaîne par polymerase (ACP ou PCR) a été utilisée.ésultats.– Legionella spp. a été détecté dans trois cas sur 219 échantillons

1,37 %) ; 1,57 % des échantillons prélevés dans les centres hospitaliers ontontenu des Legionella spp. En revanche, les eaux provenant de l’hôtel n’ontas démontré la présence de Legionella.iscussion et conclusion.– Les résultats de cette investigation environnementalent permis de mettre en évidence la présence de Legionella spp. pour la premièreois à Abidjan. Une étude à une plus grande échelle est plus que nécessairefin de connaître la prévalence réelle de cette bactérie en Côte d’Ivoire afin’inciter les autorités à prendre les mesures nécessaires pour une surveillancenvironnementale.

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nsuffisance rénale aiguë dans les formes graves dualudisme chez les enfants vivant à Kinshasa.S. Kunuanunua a, M.N. Aloni a, C.N. Nsibu a, J.M. Bodi a,. Situakibanza b, J.L.E.K. Gini a

Département de pédiatrie, cliniques universitaires de Kinshasa, faculté deédecine, université de Kinshasa, Kinshasa, République Démocratique duongoDépartement de médecine tropicale, faculté de médecine, université deinshasa, Kinshasa, République Démocratique du Congo

ntroduction.– En République Démocratique du Congo, la résistance du Plas-odium falciparum à la chloroquine observée dans les années 1990 a conduit

u changement de politique de prise en charge du paludisme. L’objectif est deéterminer son impact sur l’émergence de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) danses différentes formes graves du paludisme dans les populations pédiatriquesocales.

éthodes.– Une étude transversale a été menée du premier janvier au1 décembre 2008 auprès des enfants admis aux urgences pour paludisme, dansinq centres médicaux de la ville de Kinshasa.ésultats.– L’échantillon était constitué de 378 sujets (226 garcons et 152 filles),oit un sex ratio G/F de 1,49 ; 194 (51,3 %) de ces enfants étaient âgés de moins deinq ans. L’IRA a été observée chez 89 enfants (23,6 %) dont 87 (97,8 %) avaienta forme hémoglobinurique. Cette forme était prédominante chez les enfants âgés

e plus de cinq ans (94,8 %). La quinine est la molécule la plus impliquée dans’hémolyse (76,0 %). Le délai moyen d’admission et la durée d’hospitalisationtaient respectivement de 6,1 ± 1,4 jours et de 15 jours. La dialyse a été indiquéehez 23 enfants et a été effective chez 21 enfants (91,3 %). La technique de la

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ession A3 – Santé, travail – 1

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ension au travail selon le modèle de Karasek et recoursux soins de santé mentale, France. Atramont , F. Gilbert , P. Lapie-Legouis , M.-N. Vercambre

Fondation MGEN pour la santé publique, Paris, France

ntroduction.– Peu d’études se sont intéressées aux répercussions de la souf-rance au travail sur le système de soins. L’objectif est ici d’évaluer lesssociations entre l’exposition professionnelle aux facteurs psychosociauxselon le modèle demande/contrôle de Karasek) et la consommation de soins,otamment de santé mentale.éthodes.– Dans un échantillon de 4638 salariés affiliés à la mutuelle générale

e l’éducation nationale (MGEN), deux sources de données indépendantes ontermis de mesurer pour l’année 2005 :la demande psychologique, la latitude décisionnelle, et le soutien social au

ravail (autoquestionnaire de Karasek) ;le recours au médecin généraliste, au psychiatre et aux médicaments psycho-

ropes (base « remboursement de soins » de la MGEN).es associations entre la situation professionnelle et les indicateurs de recoursux soins ont été testées par régressions logistiques ajustées sur les facteursociodémographiques.ésultats.– Les salariés en situation de « jobstrain » (demande psychologique

orte et latitude décisionnelle faible), et dans une moindre mesure les « actifs »demande psychologique forte et latitude décisionnelle forte), ont un recours auédecin généraliste et aux psychotropes significativement plus fréquent que lesdétendus » (demande psychologique faible et latitude décisionnelle forte). Un

outien social professionnel faible est un facteur de risque de recours aux soins,n particulier pour la consultation psychiatrique.iscussion et conclusion.– L’absence de données sur le recours aux psychothéra-eutes non-médecin et le caractère transversal de l’étude limitent l’interprétationes résultats. Néanmoins, cette étude met en lumière les liens étroits entre tensionu travail et consommation de soins médicaux.

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osimétrie, dose efficace, dose collective.B. De Brouwer a, M. Elenge-Mmolayi b, C. De Brouwer b

Institut Bordet, université libre de Bruxelles, Bruxelles, BelgiqueÉcole de santé publique, université libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique

ntroduction.– La surveillance épidémiologique de l’exposition aux radiationsonisantes des travailleurs vise, in fine, principalement à limiter les risques sto-hastiques des maladies chroniques (par exemple le cancer) causés par cettexposition. La dosimétrie passive (le badge dosimètre) utilisée à cette fin, vaonner différentes mesures dont la dose recue à 1 cm de profondeur (Hp10).’équivalence entre la dose à 1 cm de profondeur (Hp10) et la dose efficacebase de la réglementation) est-elle justifiée ?

éthodes.– Les doses efficaces sont calculées à partir d’une somme pondéréees doses effectivement recues par différents organes (gonades, moelle osseuse,olon, poumons. . .) chez une personne. La dose enregistrée par le badge dosi-ètre Hp10 se veut représentative de la dose efficace.

ésultats.– L’ICRP et l’ICRU ont montré que la dose à 1 cm de profondeururestimait presque systématiquement la dose efficace, ce qui est conservateur.ette surestimation est fort marquée pour les irradiations de photons de faiblenergie (radiologie conventionnelle). Celle-ci peut varier d’un facteur deux à