Le Harcelement Entre Eleves

8/4/2019 Le Harcelement Entre Eleves

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Le harclement

entre lves le reconnatre, le prvenir, le traiter


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L l l IAvant-propos 1

avant-propos

Le harclement lcole nest pas un phnomne mineur. Il concerne environ 10 15 % des enants et adolescents en ge de scolarit obligatoire en France. Ildemeure pourtant sous-estim, voire ignor par la communaut ducative dansson ensemble, alors que ses consquences psychologiques, sociales et scolairessont graves. La rquence de ce phnomne est quasi identique dans tous lespays du monde.

Dans de nombreux pays : tats-Unis, Canada, Angleterre, Australie, Pologne,Norvge, Finlande, Isral, les pouvoirs publics, conscients de la gravit desconsquences, ont mis la lutte contre le harclement lcole au cur de leurs

politiques ducatives.Avec les Assises nationales sur le harclement lcole qui se sont tenues Paris les2 et 3 mai 2011 autour de nombreuses personnalits internationales, le ministre delducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, Luc Chatel, a souhaitquenn ce phnomne soit pris au srieux dans les coles ranaises.

Lobjecti premier de ce guide est de nommer ce phnomne, an de librer la parole.

Il vise ensuite sensibiliser lensemble des membres de la communaut ducativeau harclement entre lves et ses consquences.

Il ournit enn des inormations permettant de comprendre et de reprer cetteviolence entre pairs quest le harclement,aux ns de la prendre en charge etde la prvenir, y compris lorsquelle commence ou se poursuit sur les rseauxsociaux, sous la orme de cyberharclement.

Ce guide a t crit sous la responsabilit de Nicole Catheline, pdopsychiatre auCentre hospitalier Henri-Laborit Poitiers. Il est le ruit dun travail conduit par unequipe pluridisciplinaire : universitaires, proessionnels de la sant et de lducation.

En France, lqu l 2010par ric Debarbieux pour lObservatoirede la violence lcole avec lUNICEF,auprs dlves du primaire montrequen cycle 3, 11 12 % des lves ont subilune ou lautre orme de harclement(14 % pour le harclement moral, dont8 % svres et 10 % pour le harclementphysique, dont 5 % svres). 11,7 %

cumulent les deux ormes de harclement.

U u qu l 2009 parJean-Pierre Bellon et Bertrand Gardetteauprs de 3 400 collgiens ranais rvleun chire assez proche puisque8,4 % de lensemble des collgiensdclarent tre victimes de harclement.6,1 % dclarent avoir t auteursde harclement.

QUeLQUes indicateUrs


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L l l ISommaire 2

1. Comprendre le harclement entre lves ................................... 3

2. Combattre les ides reues sur le harclement ........................ 7

3. Connatre les consquences du harclement ............................. 13

4. Identier le harclement .................................................................. 19

5. Agir pour prvenir le harclement ................................................. 23

6. Traiter le harclement ....................................................................... 29

7. Conclusion ............................................................................................ 35

a : Ressources pdagogiques, thoriques et internet .................... 37

sommaire


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1. xxx

xxx

xxx

1. cl l l

Dinition

La dynamique du harclement

Caractristiques du phnomne de harclement


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L l l IComprendre le harclement entre lves 4

Dfnition Un lve est victime de harclement lorsquil est soumis de aon rpte et long terme des comportements agressis visant lui porter prjudice, le blesserou le mettre en dicult de la part dun ou plusieurs lves. Il sagit dune situa-

tion intentionnellement agressive, induisant une relation dasservissement psy-chologique, qui se rpte rgulirement. (Olweus, 1993)

La violence physique peut se traduire par des coups, des dgradations de matrielscolaire ou de vtements ainsi que certaines catgories de jeux dangereux eec-tus sous la contrainte exemple : Tes pas cap .

La violence morale sexerce travers des moqueries, des quolibets, le plus souventsur lapparence physique ou le comportement, des rumeurs qui nont dautre butque disoler la victime de ses pairs et de la ragiliser un peu plus, aisant delle unbouc missaire.

La dynamique du harclement

Le harclement entre pairs existe toutes les tapes de la scolarit. Touteois,il existe des priodes charnires de la construction de soi o la question delaliation au groupe, travers lapparence et la soumission aux codes, devientun passage oblig. Les risques de harclement sont les plus orts en n deprimaire et au collge.Le harclement est ond sur le rejet de la dirence et sa stigmatisation. Cesdirences susceptibles de dclencher le harclement sont identiques dans tousles pays :

lapparence physique : poids, taille, couleur ou type de cheveux on parle paroisde mochophobie , de grossophobie ;

La violence est susceptible dtre exerce sous diverses ormes, physiques,

morales voire sexuelles. Le harclement revt des aspects dirents en

onction de lge et du sexe. Les plus jeunes sarontent physiquement du

ait dun usage prioritaire de leur corps pour communiquer, les plus gs

utilisent plutt le langage quils ont appris matriser. Les flles ont plutt

courir des rumeurs et isolent leur victime par ce biais, les garons ont plus

acilement recours la orce physique pour impressionner leur victime.

Sur le net, flles et garons utilisent les mmes procds de rumeurs.


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lidentit de genre : garon jug trop emin, lle juge trop masculine ;

les handicaps (essentiellement le handicap psychique ou mental tel que lautisme) ;

lappartenance une minorit sociale ou culturelle.

Cette dirence peut tre absolue ou relative, par exemple un bon lve dans uneclasse dlves turbulents et peu investis dans la scolarit et linverse un lveen dicult dans une classe dun bon niveau.

Caractristiques du phnomne de harclement

Une reLation triangULaireLe harclement entre lves est une violence dans laquelle les pairs sont amens jouer un rle particulier. La relation victime-agresseur-spectateurs est cen-trale, le harceleur parvenant aire de ses camarades spectateurs les complicesde ses actes installant ainsi une relation de domination sur la victime. Harceleurset harcels partagent souvent la mme vulnrabilit. Ils ont dailleurs souventt camarades autreois, montrant par l quils avaient des anits. Tous lesdeux partagent des dicults relationnelles et une mauvaise estime de soi maisils ne le grent pas de la mme manire.

Le harceLeUrPour dpasser un sentiment ou une crainte de aiblesse, masquer une image de soiragile, le harceleur simpose par la orce ou une certaine orme de vantardise.Le harceleur recherche la caution de ses camarades, qui par leur acceptation dela situation dont ils sont tmoins, accablent un peu plus la victime. Pour ce aire, leharceleur va utiliser la moquerie, par exemple, lusage de surnoms, les blagues etautres canulars. La drision est probablement larme la plus ecace du harceleurcar elle induit une conusion entre ce qui est bien et ce qui est mal (par exemple

insulter un camarade puis ajouter que ctait pour rire). Le caractre urti desactions jouant sur de nombreux registres, la ois verbal et physique, est destin rendre les attaques paraitement visibles aux yeux des camarades mais susam-ment discrtes aux yeux des adultes pour ne pas trop attirer leur attention.

La rsignation et Le siLence de La victimePlus vulnrables que les autres enants, les victimes de harclement parlentencore moins volontiers que les lves qui subissent dautres types de violencesscolaires. Parce quils ont peur des reprsailles, mais aussi parce quils ont honte,


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les lves harcels nvoquent jamais spontanment leurs msaventures. En sen-ermant dans ce silence, ils donnent libre cours leurs agresseurs. Ostracise parses pairs, rduite au silence et ne se plaignant jamais, la victime est trop souventperue comme peu sociable par les adultes, ce qui la prive de leur soutien.

La caUtion des spectateUrsLe harclement est un phnomne de groupe.Si une partie de son origine se situe dans les personnalits respectives de lagres-seur et de lagress, le harclement ne se maintient que parce que les pairs lesoutiennent, lencouragent ou eignent de lignorer, soulags de ne pas tre laplace de la victime. Les spectateurs, tmoins actis ou passis du harclement,

jouent un rle essentiel dans le droulement des aits. En ne dnonant pas cequi se droule sous leurs yeux, ils valident le processus du ct du harceleur quise sent conort, mais aussi du ct de la victime qui se trouve dnitivementprive daide et dempathie, ce qui accentue son isolement et ait le lit de la honteet de la perte de lestime de soi. Les spectateurs peuvent appartenir lun oulautre prol . Il peut arriver quun spectateur puisse devenir son tour soitharceleur, soit harcel.

Un daUt de vigiLance des adULtesUne absence de regard sur les mcanismes de construction du groupe et uneabsence daide son onctionnement dynamique peuvent avoriser la mise en

place dune situation de harclement. Il en est ainsi lorsque lambiance entreadultes de la communaut ducative est mauvaise : par exemple lorsque lesadultes ne communiquent pas entre eux du ait de confits interpersonnels, ouau contraire lorsque les confits entre adultes sont maniestes et connus de tous.Ces situations rendent momentanment les adultes indisponibles pour observeret grer les relations entre lves, proccups quils sont par leurs propresdirends. Les enants et adolescents sont extrmement sensibles au daut decadre structurant donn par les adultes.


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2. cl uu l l

Les rponses aux ides reues


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L l l ICombattre les ides reues sur le harclement 8

Les rponses aux ides reuesLes ides reues sont nombreuses et trs souvent rencontres. Il aut savoir yrpondre sans ambigut.

harcLement est Un mot Un peU ort poUr dsigner des moQUeries.

Lorsque la situation est intentionnellement agressive, quelle cherche induireune relation dominant-domin et surtout quelle se rpte rgulirement, on nepeut pas parler de moquerie ou de jeux denants. Lenant ou ladolescent subitdes humiliations qui laisseront des traces, parois durant toute sa vie, sur lestimede lui-mme. Cest la rptition et donc la dure du harclement qui en ont toutela gravit. Parois mme ces aits sont commis par danciens camarades, ce quiest trs perturbant pour la victime qui met un certain temps ragir car elle necomprend pas ce quil se passe.

Le harcLement a toUjoUrs exist, poUrQUoi sen proccUperactUeLLement ? On ne stait pas susamment proccup jusqualors de ce phnomne lcole. Pourtant de nombreux romans autobiographiques ont trait ce sujet : Lesdsarrois de llve Trless de Robert Musil, Le Petit Chose dAlphonse Daudet.Les premires tudes datent des annes 1970 dans les pays du nord de lEurope(Norvge, Angleterre). Les consquences en termes de sant mentale (troubles

anxio-dpressis) et de parcours scolaire (dscolarisation) sont dsormais mieuxconnues. Lutilisation massive des nouvelles technologies (rseaux sociaux) parles enants, ds 9 ans, et par les adolescents dmultiplie les possibilits de har-clement, y compris lextrieur de ltablissement scolaire.

ce sont des histoires entre enants, iL vaUt mieUx ne rien aireaU risQUe daggraver Les choses. Cest une ide reue contre laquelle il aut lutter avec nergie. Labsence de rac-

tion des adultes renvoie les protagonistes leur propre sourance. Le sentimentdabandon des victimes peut les conduire retourner cette sourance contre euxou contre les autres.

Les garons victimes sont plus susceptiblesque les autres dutiliser une arme,et dadopter eux-mmes une conduiteviolente indpendamment des acteurs

amiliaux et sociaux.

Un rapport publi par le FBI rvle que dans75 % des cas de massacres par arme eudans les coles entre 1974 et 2000, le tireurstait souvent senti perscut, harcel,

humili, attaqu ou bless avant lvnement.

QUeLQUes indicateUrs


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Trs souvent, la peur dveloppe par llve agress et humili est une des raisonsprincipales invoques pour se rendre arm lcole.

iL sUit de pUnir svrement oU dexcLUre Les harceLeUrs.

Harcels et harceleurs partagent la mme vulnrabilit psychique et relationnelle,ce qui explique lvolution possible du harcel en harceleur et vice-versa. Sanc-tionner le harceleur, protger le harcel ne rglent pas pour autant le problme.Le harclement est avant tout une dynamique de groupe qui met en jeu non seule-ment les protagonistes : harceleur, victime, mais aussi les spectateurs. Il se pro-duit dans des lieux et un contexte bien particuliers, notamment, lorsque le climatscolaire est dgrad ou en raison dun dcit de surveillance dans certains lieux(toilettes, vestiaires, cour de rcration, bus scolaire, sortie de collge).

Lambiance entre adultes au sein de ltablissement scolaire, cest--dire leurengagement commun et le partage des mmes valeurs ducatives, sont lavariable la plus importante pour limiter le risque de survenue de harclemententre lves. La prise en charge du harclement ne peut donc se satisaire dunrglement individuel - harceleur, harcel- elle doit galement concerner len-semble de la communaut ducative, y compris les personnels qui prennenten charge les lves en dehors des cours : surveillants, personnels de cantine,chaueurs de bus

Les harceLs ne sont pas toUjoUrs innocents : iLs provoQUentsoUvent. Accepter ce propos, cest cautionner une spirale de la sourance et de lexclusion.La plupart des attitudes ostensiblement agressives des victimes lgard dautreslves correspond la volont de se dendre. Parce quils sont mal laise outrs en colre aprs avoir subi des brimades, ils ragissent violemment et sansse soucier de se aire prendre, la dirence des harceleurs qui, eux, y ont trsattention. Dire que la victime cherche et provoque est une ide contre laquelleil aut lutter. Ce discours est une attitude de dense de la part dadultes qui ne

cherchent pas comprendre ce qui se passe car ils risqueraient de devoir treles arbitres de situations complexes quils prrent ignorer, craignant parois dene pas savoir les rsoudre.

ce nest pas LcoLe de rgLer ce probLme, mais aUx parents. Lcole, obligatoire entre six et seize ans, est la ois un lieu de socialisation etun espace social o les enants vont tre conronts des pairs quils nont paschoisis, phase essentielle dans leur dveloppement. Ils vont devoir adapter leurconduite sous la pression des pairs et adopter parois des comportements tota-


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lement dirents de ceux quils peuvent avoir dans leur milieu amilial. Cet cartpeut tre source dincomprhension lors de discussion entre les parents et lesquipes pdagogiques. An dviter cette situation, il aut que les adultes qui ont laresponsabilit ducative dun enant parent et quipe pdagogique se assentdavantage conance lorsquil y a suspicion de harclement pour pouvoir analyser

sereinement la situation. Il ne sagit pas simplement de dire maintenant que jesais cela, je vais aire attention . Il aut procder une analyse approondie de lasituation en croisant les regards des dirents membres de la communaut du-cative : enseignants, surveillants, CPE, personnels sociaux et de sant, amilleEn tout tat de cause, il est crucial que cette exprience de socialisation soit posi-tive car elle va conditionner le dveloppement harmonieux de la personnalit desenants et leur ournir les cls dune sociabilit adulte panouie.

Le cyberharcLement ne concerne pas LcoLe. Les tudes rvlent que les lves victimes de cyberharclement le sont gale-ment souvent lcole. Pour leur agresseur, internet ore une cour de rcrationvirtuelle dans laquelle ils vont poursuivre leurs entreprises.

Mme si le harclement sur internet na pas lieu physiquement lcole, le ait queses protagonistes sy retrouvent sut avoir des consquences sur le climat scolaireet le droulement de la scolarit de ses acteurs. Cest pourquoi, le cyberharclementdoit tre intgr dans la politique de prvention et de lutte contre le harclement lcole car il nen est souvent quune des modalits.

Le ministre a sign une convention avec e-enance et a labor un guide deprocdure pour prvenir et traiter le cyberharclement. Tous les adultes doiventcollaborer pour poser des limites, viter que les enants ou les adolescents nesagressent ou se mettent en danger, y compris en engageant une procduresusceptible dentraner un blocage de leurs comptes sociaux, comme le prvoientdailleurs de nombreux prestataires de services en cas de harclement, Facebook,par exemple.

iL est impossibLe de sUrveiLLer Un enant QUi UtiLise Les rseaUxsociaUx, de toUte aon cest Un monde QUi chappe aUx adULtes. Les rseaux sociaux constituent une nouvelle orme de sociabilit pour les enantset les adolescents. Leur aisance en ce domaine ne doit pas aire oublier que lamatrise de la technique ne sut pas pour savoir communiquer. titre dexemple :lorsquun enant acquiert le langage, ses parents sempressent de lui apprendreles ormules de politesse pour quil puisse vivre en socit. Laccs internet nesaccompagne pas, dans la grande majorit des cas, de cette ducation auxbons usages. Ces nouvelles technologies de communication sont venues se sura-

jouter dautres canaux de communication (discussion en ace--ace, courrier,


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tlphone) mieux matriss par les adultes qui, de ce ait, ont trop tendance dlaisser ces outils modernes. Or il est ncessaire que les adultes en charge delducation denants et dadolescents (parents, enseignants) sinorment de ma-nire approondie sur le onctionnement et les risques de ces nouveaux moyensde communication. Il nest pas souhaitable de laisser se creuser un oss rela-

tionnel entre les gnrations du ait de la technologie. Lducation doit transcen-der lvolution technologique. Cest dailleurs, lenjeu du B2i que dduquer unusage responsable dinternet.

on ne peUt rien contre Leet de groUpe. Au contraire, apprendre vivre ensemble est lun des objectis de lcole, qui nesaurait se satisaire en son sein dune inversion des valeurs quelle est censeporter et incarner.Cest pourquoi, il est important que chacun peroive limportance et la gravitdu harclement non seulement titre individuel mais galement au titre de lacollectivit.

La communaut ducative doit avoir toujours conscience de deux donnesessentielles :

ce nest pas parce quon met des enants ensemble quils orment un groupe.La cration dun groupe doit se aire autour de valeurs positives, ce qui nces-site une rgulation : les valeurs du groupe doivent tre dictes par un adulte

dans le cadre de son action ducative et les rgles qui en rgissent le onction-nement doivent tre rptes rgulirement ;

tout groupement denants sans rgulation a tendance sauto-organiser sur leprincipe de lhomostasie, cest--dire en liminant les plus grandes dirences(exemple : le roman de William Golding, Sa Majest des mouches). Lorsque deslves ne peuvent ou ne veulent pas tre exclus du groupe, ils se voient assignerune place particulire qui permet ainsi de ne pas mettre en pril le onctionne-ment du groupe et deviennent alors des boucs missaires. Cette organisation est

dautant plus rigide que les enants ou adolescents traversent les priodes clsde la construction de leur identit, celles o ils ont le plus besoin de sarmer.Veiller la constitution dun groupe denants lves est donc un pralable indis-pensable pour prvenir le phnomne du harclement.

ce nest pas si grave QUe a, QUand Le harcLement sarrtera, iLsera oUbLi. Les tudes longitudinales montrent que les eets se ont sentir bien aprs larrtdu harclement. Le dveloppement de pathologies anxieuses et dpressives avec


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risque suicidaire et troubles du comportement alimentaire anorexie tmoignedes lourdes consquences du harclement. Le vcu traumatique peut ressurgirdes annes aprs. Enn, les travaux de recherche ont montr que les eets long terme du harclement se ont non seulement sentir sur les intresss maisaussi sur leurs enants. Les victimes deviennent souvent, leur tour, parents de

victimes, de mme pour les harceleurs et leurs enants.


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3. cl quu l

Les risques pour la victime

Les consquences pour le harceleur

Les risques pour les spectateurs


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L l l IConnatre les consquences du harclement 14

Les consquences psychiques et sociales ne concernent pas que les victimes.Les harceleurs prsentent de nombreux risques en termes de sant psychique etdintgration sociale. Les tudes ont montr que contrairement aux ides reues,harceleurs et harcels partagent un certain nombre de points communs au plande la vulnrabilit psychique. On conoit aisment que la situation de victime ait

des rpercussions sur le psychisme mais il est moins vident de considrer quecelle de harceleur galement. Si les signes de sourance sont plus acilementidentiables chez les victimes, ceux des harceleurs sont masqus par les actesquils commettent. Laction protge de la sourance mais celle-ci est bien pr-sente et rapparatra lge adulte. Cest ce que montrent les enqutes, validantla position de traiter en mme temps harcel et harceleur. Il convient de luttercontre la tentation de se limiter lenvoi de la victime chez un psychologue et duharceleur chez le juge des enants.

Les risques pour la victime

Il convient de distinguer les risques court, moyen et long terme.

coUrt terme Le premier est lisolement relationnel. Il est le plus grave et celui sur lequel il

aut agir trs vite car il est la cl de toute la dynamique ultrieure. Cet isolementprive lenant dun partage motionnel et dchanges rfexis sur la situation,

ne lui donnant pas la possibilit de sappuyer sur le point de vue dautrui pourtrouver une solution. Rest seul, lenant ou ladolescent va dvelopper despenses de honte, de perte destime de soi, puis de culpabilit.

Le deuxime concerne lindisponibilit psychique pour aire ace dune part auxapprentissages scolaires (baisse des perormances et risque dchec scolaire),dautre part pour dvelopper les comptences sociales et relationnellesncessaires son dveloppement. Lenant et ladolescent construisent alors uneimage deux-mmes dgrade et ampute de certaines potentialits. Ces posi-

tions ragiliseront moyen terme ladolescent qui sengage dans la constructionde son identit et alimentent une spirale dpressive (voir ci-dessous).

La troisime concerne le sentiment dabandon. Ne pas recevoir le soutien desadultes dont il aurait besoin donne lenant, puis ladolescent, le sentimentquon ne peut compter que sur soi dans la vie, ce qui ragilise les processusde socialisation, ait le lit de dicults dintgration sociale ultrieure (phobiesociale) et accrot le risque de recours la violence.


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moyen terme Les troubles anxio-dpressis par sentiment de culpabilit. Toute personne

conronte une situation incomprhensible na de cesse de vouloir trouver dusens an de protger son psychisme. En loccurrence, lenant ou ladolescentvictime, qui ne reoit pas daide rapide et se trouve entran dans la rptition,

na pas dautre solution que celle dimaginer quil est porteur dune part deresponsabilit dans ce qui lui arrive. Lanxit prside la premire phase, ladpression la seconde par sentiment de honte et de culpabilit associe laperte despoir de voir quelquun lui venir en aide.

Les troubles anxio-dpressis ont un eet immdiat sur la russite scolaire :dune part en raison de la perte de concentration et de lincapacit soutenir etorganiser un raisonnement (caractristique de tout tat dpressi) mais aussipar le sentiment dinutilit qui ait arrter prcocement lcole ou accepter pardaut des orientations qui se rvleront inadaptes.

Le dsespoir peut conduire un passage lacte suicidaire, des troubles ducomportement alimentaire ou un reus scolaire (dcrochage scolaire).

Long terme Les phnomnes de harclement laissent une trace psychique proonde sus-

ceptible de ressurgir ultrieurement jusque chez le jeune adulte. Il sagit dunvritable traumatisme. Il sut quune situation ayant des points communs avec

la situation initiale se reprsente dans la vie du sujet pour que la symptomato-logie anxio-dpressive rapparaisse. Les conduites addictives ou les tentativesde suicide ne sont alors pas rares. La vulnrabilit relationnelle acquise danslenance ou ladolescence du ait du harclement pousse ces sujets restersur la rserve dans le cadre des relations sociales. Cette dicult peut secompliquer chez certains dune vritable phobie sociale. Le harclement estune bombe retardement.

Des enqutes scientiques ont rvl que les styles de comportement se trans-

mettaient la gnration suivante : les parents anciennes victimes dans leurenance auront des enants qui auront plus de risque dtre harcels leur tour.

Les consquences pour le harceleur

coUrt terme Le sentiment dimpunit renorce le harceleur dans son narcissisme et lem-

pche davoir de lempathie pour la victime. Lattitude apeure de cette dernire


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le conorte galement dans le bien-ond de son action : la victime est un aiblequil aut liminer. Cette absence dempathie a pour consquence la rptitionet le dploiement dans le temps du harclement. Or plus la situation dure, plusle harceleur se considre dans son bon droit, en miroir de la victime qui nitpar sattribuer la cause de son harclement. Le silence des spectateurs valide

ce ressenti. La premire consquence est donc le verrouillage de lempathiequi pourrait mettre un terme la perscution. La seconde est que le harceleuren tire de tels bnces pour son narcissisme quil ne peut pas sarrter car ily perdrait alors beaucoup. Il acquiert la conviction que la position de orce estla plus ecace pour regonfer une estime de soi sans cesse menace, ce qui vale pousser reproduire chaque ois que ncessaire cette situation, entranantla rptition.

Si le harceleur est prcocement repr et donc sanctionn notamment par uneexclusion de ltablissement scolaire, la rupture avec son cercle de relations etde camarades va le ragiliser au plan aecti. La consquence immdiate serale besoin irrpressible de retrouver un sentiment de puissance en reproduisantdes phnomnes de harclement pour se sentir plus ort et retrouver un hautniveau destime de soi. Les harceleurs susceptibles de spontanment se sentircoupables de ce qui leur est arriv sont peu nombreux. La plupart des harce-leurs attribuent lexclusion une malveillance excessive leur encontre et, duait de leur absence dempathie pour la victime, considrent les aits qui leursont reprochs comme mineurs.

La rptition et le sentiment dtre injustement punis pour des aits qui leur parais-sent minimes vont rapidement avoir des consquences sur lavenir de ces jeunes.

moyen terme Le changement rquent dtablissement gnre des ruptures relationnelles

dommageables pour la construction de ces enants et adolescents qui nissentpar ne plus aire conance aux adultes et ne compter que sur eux. Ils dve-loppent ainsi des stratgies de prdation visant se maintenir en position de

orce. Le risque est alors de voir se dvelopper des conduites de type psycho-pathiques et asociales conrontant ces jeunes la justice.

Ces adolescents au parcours scolaire hach peinent sinscrire dans uneormation au long cours du ait de la rsurgence de ce besoin de renfouer unnarcissisme sans cesse menac par lchec. Ils dcouragent les meilleuresvolonts des pdagogues, ducateurs et soignants, en reusant tout et enmettant toutes les tentatives daide en chec. Ils ont beaucoup de mal obtenirune qualication proessionnelle. ce point de lvolution, il est dj bien tardpour infchir la dynamique.


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Long terme Mis lindex des institutions sociales, ces adolescents sont guetts par la mar-

ginalisation. Ils acquirent un vcu dinjustice et de rejet qui peut les pousser transgresser en raction aux rgles sociales.

Dprims, en proie malgr tout au sentiment dchec, leur vie alterne entredes priodes o ils peuvent avoir le sentiment de dominer la situation et despriodes dabattement voire de dpression quils soignent en consommantalcool et drogues.

Enn, comme les victimes, les harceleurs encourent le risque de transmissiondune gnration lautre de leur style relationnel. Les parents anciens harce-leurs ont plus de risque que la moyenne davoir des enants harceleurs.

Les risques pour les spectateurs

Le risque majeur est constitu par le sentiment de lchet que certains vontprouver lorsquils nont pas pu dnoncer les aits de peur de passer pour des balances et/ou de subir, leur tour, le harclement. Malgr la tentative doubli(reoulement) ou de rationalisation ( je ne pouvais rien aire dautre ), cetteexprience laisse des traces indniables dans le psychisme des spectateurs.Quant ceux qui se seraient bien vus dans le rle du harceleur, assister ces

scnes leur donne des ides tout en minimisant la gravit des actes. Ce senti-ment de lchet pousse parois certains lves rvler les aits des proches(souvent trop tardivement) an de se soulager de la culpabilit de ntre pasintervenu.


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4. ifl l

Chez lenant

Chez ladolescent


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L l l IIdentier le harclement 20

Sengager dans la lutte contre le harclement lcole suppose dtre en mesureden identier les signes dalerte.Tout changement brutal doit alerter les adultes. Touteois, la situation est biendirente chez lenant (entre 7 et 11 ans) et chez ladolescent.

Chez lenant

Plus lenant est jeune, plus il a du mal reprer les phnomnes de harcle-ment de la part de ses pairs car les relations cette poque sont plus instables.Les groupes ne sont pas trs structurs et lenant peut passer dun groupe un autre. Un certain temps scoule avant que lenant soit capable danalyserlostracisme dont il est lobjet. Durant cette priode, les troubles anxieux domi-nent en raison de limpossibilit contrler la situation. Ce sont donc souventles parents qui en voient les premiers signes : troubles du sommeil, irritabilit,agitation, colres, susceptibilit, mais aussi somatisations anxieuses du typemaux de ventre. Les enseignants, eux, peuvent tre amens constater unebaisse des perormances scolaires car lanxit diminue les capacits atten-tionnelles. Ils peuvent galement remarquer des troubles du comportement :agitation, colres, attitude provocante (les autres lves viennent toujours seplaindre de la victime qui les embtent) ou au contraire isolement, repli sur soi.

Une des dicults didentication de lexistence dactes de harclement est

que lensemble de ces signes sont rencontrs dans de nombreux cas : violencessexuelles, maltraitance, dicults amiliales lies une sparation, etc. Ilconvient surtout que ladulte qui les remarque ait prsent lesprit que le har-clement entre dans les possibilits classiquement voques, ce qui nest pasle cas actuellement.

Chez ladolescent

Ladolescent, en revanche, analyse plus rapidement la situation mais du aitde son statut va essayer de rgler le problme tout seul. Ladolescent chercheen eet sextraire du contrle des adultes et le ait de demander de laideserait pour lui reconnatre quil nest pas un grand . Les premiers signesprsents par ladolescent traduisent plutt des stratgies pour mettre unterme ce harclement. Les signes de sourance psychique napparatrontquaprs lchec de ces mesures inecaces.


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Lorsque ces stratgies dvitement de la situation ne onctionnent pas - ce quiest la rgle - la victime tente ensuite de se dendre. Si les adultes nont pas sureconnaitre la premire priode, ils nobserveront ce stade que des attitudesagressives et dsorganises car elles comportent dj un sentiment dimpuis-sance et de dsarroi. Ces comportements observables ont alors dire aux adultesque la victime nest pas si innocente que cela. Cette position aggrave considra-blement le sentiment dabandon et dune situation sans espoir damlioration. cette priode apparaissent les signes de sourance psychique qui sont iden-tiques ceux observs chez lenant : il sagit de signes danxit : troubles dusommeil, de lalimentation, somatisations anxieuses type de maux de ventre,irritabilit, susceptibilit, baisse des rsultats scolaires. Les absences se ontplus rquentes non plus seulement pour viter la conrontation avec le ou les

harceleurs mais en raison de somatisations anxieuses - maux de ventre, de tte,malaises. La chute des rsultats scolaires vient complter le tableau. Tous cessymptmes sont parois pris tort pour une crise dadolescence .

Le ait de venir avec une arme lcole. La peur dveloppe par llve agress ethumili est une des raisons principales invoques pour se rendre arm lcole.

Une attention particulire doit tre porte un intrt excessi pour les jeuxvidos qui peut constituer un compromis entre le besoin de sisoler, de se chan-

ger les ides voire de rcuprer un sentiment de puissance ace au sentimentde aiblesse prouv du ait du harclement et la ncessit de sauver la acepour protger son narcissisme.

Le dernier stade, sans intervention susamment ecace des adultes, estcaractris par des signes de la srie dpressive (pleurs, sentiment dimpasseet dabandon, mais aussi honte et culpabilit) avec un risque de passage lactesuicidaire et la dscolarisation. Il importe de noter que, suivant les tudes, unlve absentiste chronique sur quatre ou cinq ne va plus lcole par peur duharclement. Labsentisme est donc un signe majeur.

Il aut donc sinquiter de toute modifcation de comportement

en premier lieu dans le domaine scolaire : arrive en retard systmatique

par modifcation du trajet habituellement emprunt, allgation doubli

de matriel, qui en ralit est dtrior par le ou les harceleurs,

et surtout isolement (rquentation inhabituelle du CDI par exempleou isolement dans la cour de rcration). Des absences peuvent aussi

apparatre ; ce stade il sagit essentiellement pour la victime

de ne pas tre conronte son ou ses agresseurs.


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Il est galement indispensable dobserver les interactions entre lves dans lacour mais aussi en classe et dans les couloirs, durant les temps de transit (busscolaire en particulier). Tout lve qui a tendance sisoler dans la cour, sortirle dernier de classe ou le premier pour ler au CDI, traner dans les couloirsou au contraire se tenir le premier devant la porte de la classe ou encore

chercher sans cesse la prsence dadultes doit aire lobjet dune discussion enquipe an de croiser les regards des uns et des autres pour aner la compr-hension de cette attitude trop souvent et trop rapidement mise en lien avec delimmaturit ou un problme psychologique.

Tout changement brutal dattitude, de comportement ou de rsultats

scolaires doit alerter, de mme que lisolement, les retards

systmatiques et labsentisme. Les membres de lquipe ducative

doivent prendre le temps dchanger leurs impressions, de la place

particulire que chacun peut avoir, sur un lve dont le comportement

interpelle, avant de prvenir les parents qui doivent tre reus

par plusieurs membres de cette quipe en mme temps afn dafner

lanalyse de la situation et trouver ensemble les rponses adaptes.


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5. a u l l

Un bon climat scolaire

La mise en place de rgles claires

La participation et limplication des parents

Lexistence de lieux de parole pour changerau sein des tablissements scolaires

La mise en place de pratiques collaboratives

rgulires entre enants et dun travailsur lempathie ds le plus jeune ge

Linscription dans la dure


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L l l IAgir pour prvenir le harclement 24

Les pays engags de longue date dans la prvention du harclement peuventmaintenant tmoigner des meilleures conditions runir pour la russite duntel projet. Six conditions semblent ncessaires.

Un bon climat scolairePour pouvoir observer avec ecacit les relations entre lves et pour tre dis-ponible en cas de confit, il est ncessaire davoir, la ois, le sens de lcoute etlassurance dappartenir une quipe prte intervenir en cas de besoin. Cesconditions sont runies lorsque les dirents membres de la communaut du-cative sentendent susamment et nont ni confit majeur entre eux ni avec leche dtablissement, cest--dire lorsque les dirends peuvent tre abords leplus sereinement possible et quune solution peut leur tre apporte. La maniredont les adultes rglent eux-mmes leur vie en groupe constitue un modle puis-sant pour les enants et adolescents. Il nest pas pensable de demander des

jeunes de bien sentendre si les adultes eux-mmes nen sont pas capables. Lacohsion de lquipe est un acteur protecteur contre les violences.

Il importe dautoriser les lves parler de ce quils vivent au sein de lcole, ycompris aire part de leurs attentes concernant les adultes. Les lves sont lesplus mme de parler de lambiance et du climat relationnel, la dirence desproesseurs qui ne voient souvent que la partie merge de liceberg.

La mise en place de rgles clairesIl est important dinstituer des rgles de vie comprhensibles et adaptes lgedes lves partir de trois principes : ne pas agresser les autres lves, venir enaide aux lves agresss, aire participer les lves qui sont isols.

Le rglement intrieur au collge et au lyce et la charte des rgles de civilitdu collgien mentionneront prcisment linterdiction de tout acte de violence,

en particulier le harclement, y compris par le biais dinternet. De mme, cetteinterdiction sera inscrite dans les rglements intrieurs des coles primaires.

Il aut se mfer des rponses disciplinaires immdiates car elles

conduisent bien souvent au rejet de la victime par le groupe, celui-ci

jugeant la sanction disproportionne par rapport aux aits.


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Cest pourquoi, il est souhaitable que celle-ci intervienne lissue dune proc-dure permettant danalyser de manire circonstancie la situation et aprs uneaction de sensibilisation de la classe. Aucune punition ne peut tre ecace sielle ne saccompagne pas dune prise de conscience visant restaurer la victimedans son identit et augmenter lempathie chez les agresseurs et les tmoins.

La participation et limplication des parents

Enants et adolescents ont besoin pour se dvelopper dattitudes cohrentes dela part des adultes au sein de leur amille mais aussi entre leur amille et lcole.Limplication des parents dans la mise en place de la prvention constitue ungage de russite. Trop souvent, les parents dune victime alertent ltablissementsans tre entendus. Cest la raison pour laquelle il est ncessaire dassocier lesparents la lutte contre le harclement, pour quils comprennent dabord, sou-tiennent ensuite le projet de lutte contre toute orme de violence et quils la consi-drent comme une tche prioritaire. Un travail dexplication ne peut sure. Cesten participant au projet, organis par exemple dans le cadre du comit ddu-cation la sant et la citoyennet (CESC), que les parents pourront prendreconscience de son importance. Cette cohrence au niveau ducati conre unpoids encore plus important au message dlivr conjointement par les adultes,permettant ainsi son inscription dans les schmas relationnels des enants toutau long de leur vie.

Lexistence de lieux de parole pour changerau sein des tablissements scolaires

Ces lieux existent dj mais ne sont gure utiliss pour y aire circuler la parole,en raison sans doute dun manque de ormation cette pratique. Soit ils ne sontpratiquement pas utiliss, comme cest le cas pour les heures de vie de classe

au collge, soit ils sont amputs de cette dimension par les adultes : il en estainsi des conseils de classe o ltude quasi exclusive des rsultats scolaireslaisse peu de place lvocation de aits adjacents. Or ce nest ni simmiscerdans la vie dun lve ni se substituer lducation parentale que dobserver lesinteractions dun lve avec ses pairs et den discuter avec les autres membresde la communaut ducative. Il aut lever cette rserve aux racines historiques etsurtout doter les enseignants doutils leur permettant de mieux observer dabordet aborder ensuite ces situations avec les lves concerns et leurs parents.

La commission ducative instaure dans chaque collge et lyce ore prcis-


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ment la possibilit dun espace de parole pour voquer la situation de certainslves. Prside par le che dtablissement, elle comprend au moins un parentdlve et des personnels de ltablissement, dont au moins un proesseur. Lacommission peut inviter toute personne quelle juge ncessaire la comprhen-sion de la situation de llve, y compris un lve victime de lagissement de ses

camarades. Elle peut participer, en lien avec les personnels de sant et sociauxde ltablissement, la mise en place dune politique claire de prvention,dintervention et de sanctions pour lutter contre le harclement.

lcole primaire, lquipe ducative peut tre runie chaque ois que lexamen dela situation dun lve ou dun groupe dlves lexige, quil sagisse de leciencescolaire, de lassiduit ou du comportement.

La mise en place de pratiques collaborativesrgulires entre enants et dun travailsur lempathie ds le plus jeune ge

Les premires expriences sont dterminantes dans la construction de la per-sonnalit et dans la manire dont tout sujet envisage sa place au sein dungroupe (amille dabord, socit ensuite). Il est ncessaire dinculquer prcoce-ment aux enants les valeurs de partage et lacceptation de la diversit. La mise

en uvre prcoce, ds lcole maternelle, dactions collaboratives entre enantsleur permet de mieux accepter toute orme de dirence au sein dun groupe.Cette disposition desprit visant lentraide, la dcouverte de ce que chacun peutapporter lautre et au groupe par sa spcicit constitue un puissant acteurprotecteur lgard de toute orme de discrimination. La capacit prouver delempathie pour autrui constitue un autre acteur protecteur contre la violence.

LcoLe materneLLe et LcoLe Lmentaire

Lenant, accueilli lcole maternelle, devient progressivement lve. Il apprend reconnatre ce qui le distingue des autres et se aire reconnatre commepersonne, vivre avec les autres dans une collectivit organise par des rgles, comprendre ce quest lcole et quelle est sa place dans lcole. lcole lmentaire cest prioritairement dans le cadre de linstruction civiqueet morale quil est conduit rfchir sur les problmes concrets poss par sa viedcolier, de prendre conscience des liens qui existent entre la libert personnelleet les contraintes de la vie sociale, de la responsabilit de ses actes ou de soncomportement, de limportance du respect de valeurs partages, de la politesseet du respect dautrui.


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Les horaires et programmes de lcole primaire publis en 2008 orent de nom-breuses possibilits de mise en uvre des comptences sociales et civiques. Ellestrouvent sexercer dans divers domaines disciplinaires et selon des modalitspdagogiques varies :

en ranais, dvelopper une expression prcise et claire loral, permettant llve, la n de lcole lmentaire de poser des questions, dexprimerson point de vue, ses sentiments. Dans le cadre dchanges, de dbats, detravaux de groupe, il sentrane prendre la parole devant dautres lves, raconter, expliciter un raisonnement, prsenter des arguments ; il apprend tenir compte du point de vue des autres ;

au niveau de la vie de la classe ou de lcole, mettre en uvre des actions,dbats, conseils qui permettent aux lves dlaborer des rponses person-nelles et de aire des choix clairs. Cette dmarche peut aller de la simpleattribution par le matre de tches spciques (certains lves pouvant se voirconer des responsabilits relatives lentretien de plantations, au onctionne-ment de la bibliothque, au rangement du matriel pdagogique), une plusgrande autonomie, dans le cadre de la mise en place de conseils denants,plus ou moins ormaliss ou de runions de coopratives scolaires qui existentdans de trs nombreuses coles ;

mettre en place des dmarches qui peuvent tre intgres (ou non) un voletdu projet dcole centr sur la prvention : apprendre ne pas se mettre en

danger, alerter pour secourir, connatre les rgles lmentaires de scurit,savoir eectuer les premiers gestes pour porter secours

connatre les risques lis lusage de linternet, notamment ceux lis larquentation des rseaux sociaux (Facebook, Twitter) ds le cycle III, surtouten CM1-CM2. Lge de dbut daccs linternet se situant aux alentours de9 ans, les moins de 13 ans sont particulirement vulnrables.

aU coLLgeLa mise en uvre de dispositis ncessite une concertation au sein de lquipeducative. Cette approche ne relve pas uniquement de lenseignant en chargede lducation civique. Dautres proessionnels doivent simpliquer dans ce projet,proesseurs dautres disciplines mais aussi personnels de sant, assistantssociaux et conseillers dorientation-psychologues. Quarante-cinq cinquanteminutes par semaine est un temps ncessaire et susant entre onze et seize ans.Les actions susceptibles dtre mises en uvre seront plus diverses et surtoutimpliqueront les adolescents de manire encore plus active avec la rdactiondune charte du bien-vivre ensemble, comme pour la maternelle et llmentaire.


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Linscription dans la dureLe changement des mentalits ne peut aboutir qu condition dinscrire dans ladure les actions entreprises. Parce quil est dicile de changer de point de vue,parce que comme le disait Einstein il est plus acile de casser un atome quun

prjug , le temps constitue le principal acteur de russite de toute nouvelleaction. Limiter au maximum les eets nastes du groupe pour nen exalter quele meilleur constitue une tche prioritaire de lducation de masse.

Apprendre aux enants et aux adolescents vivre ensemble ne relve pas duneet de mode mais bien dune ncessit la ois sur le plan du dveloppementpsychique des individus mais aussi de leurs apprentissages. Vivre ensemble nese dcrte pas mais sapprend. Mais on ne peut pas apprendre lorsquon est dansla sourance. Aucune action ponctuelle naura deet. Il est ncessaire que lesquipes ducatives, les parents et tous les adultes concerns assent de ce travailde prvention une priorit et linscrivent dans la dure.


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6. tl l

Quelques rgles simples

Que aire si...


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L l l ITraiter le harclement 30

Quelques rgles simplesSinterposer en tant quadulte : la vigilance permet didentier les lves en

situation de vulnrabilit et de leur assurer le soutien acti de ladulte. Que cesoit dans la classe, dans la cour de rcration ou dans nimporte quel autre lieu

rquent durant le temps scolaire (transports scolaires compris), le devoirdingrence de ladulte constitue le premier rempart lagresseur.

Reprer les enants isols ou en situation de perte amicale. Il sut paroisdune simple arrive en cours danne pour que les ennuis dbutent. tre unsans ami (un rmy ) constitue un puissant acteur de harclement.

Savoir couter, cest--dire ne pas mettre systmatiquement en doute les proposentendus et savoir changer de point de vue. La certitude est mauvaise conseillre.

Distinguer les petites plaintes de la sourance relle : la dure et la rptitiondes brimades direncient le tracas relativement anodin du vritable harc-lement. Cest bien autour de lancrage dans le temps que lon doit poser lesquestions llve concern.

Chercher croiser les regards sur ce quon vient de voir ou dentendre et de ceait, ne jamais prendre de dcision seul(e).

Contacter les parents pour avoir leur point de vue et pas seulement pour les

diriger vers tel ou tel proessionnel (mdecin, travailleur social).

Dconseiller ortement aux parents de rgler seuls ce problme en allant voirles parents du harceleur ou lenant lui-mme. Il aut mettre du tiers dans toutrglement de confit an de trouver une solution honorable pour chaque partie.Il convient ainsi dassurer une mdiation entre les amilles de la victime et delagresseur. Ceci, particulirement important dans le primaire, permet dviterla survenue de tensions entre les deux amilles et la dgradation des relationsentre lves.

Si ltablissement ne sest pas encore dot dun dispositi de prvention, il esturgent de le aire. Il ne aut pas se contenter de aire une action pour la (les)classe(s) concerne(s) mais la aire pour la totalit de ltablissement et ilaut impliquer lensemble de lquipe ducative ainsi que les parents ds laconnaissance du premier ait de harclement.

Apporter des rponses cohrentes en dsignant un rrent pour coordonnerles actions. Celui-ci assurera linterace entre les amilles et le personnel deltablissement.


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Gagner le pari de la prvention en avorisant les activits qui drent le groupeet responsabilisent les lves ; organiser des temps de rgulation (heure devie de classe dans le secondaire), sensibiliser le plus tt possible les classesentrant dans le second degr (sixime et seconde) ; ormer les lves et parti-culirement les dlgus la mdiation entre pairs.

Que aire si...

jobserve Un Lve isoL. Il est souhaitable dans un premier temps de renorcer lobservation de cet

lve puis daller lui parler et de lui demander clairement sil nest pas lobjetde brimades de la part dautres lves.

Il aut dcliner toutes les ormes de brimades an quil puisse se reconnatredans cette situation.

Il convient galement de lui aire des propositions dactivits si elles existent ausein de ltablissement.

En classe, lorsquil existe des temps dvolus la discussion, il convient de airepart de cette situation au groupe, aprs avoir prvenu llve de ce projet etsans le nommer prcisment.

Sil ressort que des lves harclent cet lve (ou quil y a de ortes prsomptions),il ne aut aire aucun commentaire personnalis mais rester dans un cadre gnralde la rpression de tels actes et individualiser le rglement de la situation.

Si ces temps nexistent pas encore, il aut runir la commission ducativeinormer les parents et les entendre en prsence de llve an de trouver dessolutions pour ne pas laisser la situation sinstaller.

jentends parLer dUn Lve QUi est soUvent aU centredes conLits entre Lves. Il est souhaitable de requrir dabord lavis des autres membres de lquipe

ducative pour croiser les regards puis dinormer les parents. La commissionducative peut tre saisie.

Il nest pas souhaitable en rgle gnrale de renvoyer lexamen et le traitementde ces situations aux seuls proessionnels spcialiss de ltablissement :inrmire, mdecin, assistante sociale ou psychologue scolaire. Limplication de


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la totalit de la communaut ducative est ncessaire. Cette runion doit per-mettre de prendre des dcisions concernant laccueil de lenant ou de ladoles-cent au sein de ltablissement, ce qui nempche pas de conseiller aux parents desadresser conjointement ou ultrieurement vers les proessionnels concerns.Mais il ne aut pas substituer ce conseil dorientation spcialise un rglement

de la situation par lquipe pdagogique.

Un parent vient me dire QUe son enant LUi a parL de harcLementde La part daUtres Lves. Il est dicile pour les non-spcialistes daccepter quun enant puisse adopter

des comportements dirents selon le lieu o il se trouve sans les mettre enrelation avec la tentative de manipulation de celui-ci lgard des adultes.Pourtant il est naturel de ne pas se comporter de la mme manire en onctiondu milieu dans lequel on volue. Il est donc ncessaire de porter une grandeattention aux propos tenus par les parents sans chercher les disqualier ou les minimiser sous prtexte que lenant cherche peut-tre les attendrir.Lattitude la plus constructive est, dans ces situations, de croiser les regardsen runissant une petite quipe (voir prcdemment) et en adoptant le mmearbre dcisionnel que dans la question prcdente.

Un Lve vient se pLaindre de brimades de La part daUtres Lves.

Il convient de ne pas ragir trop rapidement. La situation est trop grave pour

tre traite dans la prcipitation.

Il convient de recevoir llve en apart un moment o on disposera du tempsncessaire pour cela. Il aut donc xer un rendez-vous avec llve, dans unpremier temps, et proposer quassiste ce rendez-vous un autre adulte rrent :proesseur principal, CPE ou surveillant. Il est souhaitable de ne pas aller au-delde deux adultes pour ne pas impressionner llve, mais il est souhaitable dem-ble de ne pas rester seul ace ces situations motionnellement ortes.

Un Lve change brUtaLement de niveaU scoLaire :chUte des rsULtats et/oU de comportement(absentisme, arrogance oU insoLence, bagarres).

Ces situations doivent pouvoir tre abordes entre membres de lquipe du-cative en prenant le temps de la discussion. La commission ducative sembletout indique pour aire ce travail car elle permet de croiser les regards. Entout tat de cause, les lves concerns ainsi que leurs parents doivent trerapidement inorms car ils doivent tre associs llaboration des solutionsenvisages pour mettre un terme au harclement.


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jai repr Un comportement inhabitUeL chez Un enant oU UnadoLescent, mais je ne sais pas comment aborder La QUestionde La dirence avec Les aUtres Lves.

La meilleure solution consiste en parler dabord avec les parents puis avecles parents et llve an de savoir sils souhaitent que ce problme soit abord

au sein de la classe. Sil existe des raisons mdicales ou psychologiques, lemdecin scolaire peut ventuellement tre consult pour laborer une inor-mation de la classe aprs accord de llve et de ses parents et en prsencesoit du proesseur concern, soit du proesseur principal.

je (enseignant oU parent) viens dapprendre QUUn enant oU UnadoLescent est victime de harcLement sUr internet, QUe aire ? Un guide spcique adress chaque che dtablissement prvoit les modalits

de traitement du harclement entre lves sur internet, dans le cadre de lasignature dune convention entre le ministre de lducation nationale, de la

jeunesse et de la vie associative et e-enance.


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7. clu


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L l l IConclusion 36

Le harclement entre lves, et son dveloppement sur internet, est une ralitqui touche aujourdhui tous les pays dots dun systme scolaire obligatoire. Letaux denants et dadolescents victimes de harclement y est dailleurs tragique-ment comparable : entre 10 et 15 %.

Ce nest que trs tardivement que de nombreux pays, dont la France, ont prisconscience de cette ralit. Or les consquences sur lquilibre psychique etlinsertion sociale des enants et adolescents victimes de harclement sont tropgraves pour que nous ermions plus longtemps les yeux. Une prise de consciencecollective simpose.

Seule la mobilisation conjointe et durable des adultes - des parents comme desquipes ducatives - permettra de lutter contre cette orme de violence quinpargne aucun tablissement scolaire.

Notre objecti est clair : quaucun enant ou adolescent narrive plus lcole avecla peur au ventre parce quil est harcel.


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aRessources pdagogiques

Ressources thoriques

Ressources internet


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L l l IAnnexes 38

Ressources pdagogiques

Catherine Blaya / Observatoire europen de la violence scolaire (OEVS) :Maltraitances, intimidations et harclements : une autre orme de violence

scolaire, DVD dit par lObservatoire europen de la violence scolaire.

Gabriel Gonnet / La Cathode : Kenny. Trois lms sur le harclement entrelves, DVD dit par La Cathode.

Jean Pierre Bellon et Bertrand Gardette : Prvenir le harclement lcole.Guide de ormation, dition Fabert, 2011.

Ressources thoriques Catherine Blaya : Harclement et maltraitance en milieu scolaire, Paris,

Armand Colin, 2006.

ric Debarbieux : Reuser loppression quotidienne : la prventiondu harclement lcole, rapport au ministre de lducation nationale,de la jeunesse et de la vie associative, avril 2011.

ric Debarbieux : Les dix commandements contre la violence lcole, Paris,Odile Jacob, 2008.

Nicole Catheline : Harclements lcole, Albin Michel, 2008.

Jean-Pierre Bellon et Bertrand Gardette : Harclement et brimades entrelves. La ace cache de la violence scolaire, Fabert, 2010.

Dan Olweus : Harclement et brutalits entre lves, Paris, ESF, 1999.

Ressources internet

ric Debarbieux : lcole des enants heureux enfn presque. Une enqutede victimisation et climat scolaire auprs dlves de cycle 3 des coleslmentaires, rapport de la recherche ralise pour UNICEF France,mars 2011, disponible en ligne sur www.unice.r


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Conception/ralisation : Dlgation la communication Ministre de lducationnationale, de la jeunesse et de la vie associative, 110, rue de Grenelle 75357 ParisEditeur : Direction gnrale de lenseignement scolaireDate de parution : Septembre 2011Rdaction : Nicole Catheline, pdopsychiatre, en collaboration avec :- ric Debarbieux, professeur des universits,- le Mdiateur de lducation nationale et de lenseignement suprieur,- la direction gnrale de lenseignement scolaire et linspection gnrale tablissements

et vie scolaire.


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Dlgationlacommu

nication-Ministredelducationnationa

ledelajeunesseetdelavieassociative-septembre2011

Documents

Le Harcelement Entre Eleves