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632 Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633 pour les sujets âgés. La différence était significative (p = 0,004). La probabilité de survie sans maladie à cinq ans était de 66,6 % pour les sujets jeunes et de 59,4 % chez les patients âgés. La différence n’était pas significative. La probabilité de survie sans métastase à cinq ans était meilleure chez les sujets de plus de 65 ans (83,4 %). Commentaire.– L’âge jeune de survenue des carcinomes nasopha- ryngés est souvent corrélé avec une meilleure probabilité de survie, malgré la prédominance des tumeurs évoluées et les taux de rechutes métastatiques plus important chez les patients jeunes par rapport aux sujets âgés. Les taux de récidive locale étaient également plus importants chez les patients âgés dans la plupart des séries. Une attitude thérapeutique plus agressive devrait être proposée chez les sujets âgés, ce qui est souvent confronté à des contre-indications liées à l’âge. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.128 P123 Chimiothérapie du cancer du cavum localement évolué A. Rachdi , A. Taleb , Z. Bouchbika , N. Benchakrou , N. Tawfik , H. Jouhadi , S. Sahraoui , A. Benider Centre d’oncologie Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Rachdi) Objectif.– Le carcinome du nasopharynx est une maladie d’évolution locorégionale avec un potentiel de dissémination métastatique élevé. C’est une tumeur chimiosensible et radiocurable. L’objectif était d’évaluer la faisabilité et la toxicité de la chimiothérapie d’induction par docétaxel, cisplatine et 5-fluoro-uracile (TPF), sui- vie de chimioradiothérapie concomitante dans le cancer du cavum localement évolué. Patients et méthodes.– Quarante-deux patients atteints de carci- nome du nasopharynx localement évolué ont rec ¸ u au cours d’une période de 14 mois trois cures de chimiothérapie néoadjuvante de type TPF (75 mg/m 2 de docétaxel, 75 mg/m 2 de cisplatine et 750 mg/m 2 de 5-fluoro-uracile) débutant à j1 et j21, suivies quatre à six semaines plus tard par une chimioradiothérapie concomi- tante avec 40 mg/m 2 de cisplatine le j1 ou le j2 de chaque semaine. L’âge médian des patients était de 40 ans (12–81), le sex-ratio de 2 (28 hommes et 14 femmes). Les adénopathies palpables consti- tuaient le motif de consultation principal. Le type histologique dominant était le carcinome indifférencié ; 49 % des cancers étaient classés T3–T4 et 67 % N2-3. Parmi les 42 malades, 38 ont été identi- fiés après le bilan d’extension comme étant atteints d’un cancer du cavum localement évolué non métastatique. La tolérance globale était bonne, avec une toxicité aiguë chez tous les patients à type de mucite de grade II ou III et une alopécie. Une neutropénie de grade III a été notée chez trois patients et une néphrotoxicité chez un patient. Résultats.– Après un suivi de 24 mois, 23 patients étaient en vie en situation de rémission complète, avec une toxicité tardive accep- table (hyposialie), trois étaient en vie en situation de récidive locale et quatre sont décédés suite à des métastases à distance osseuses, hépatiques ou pulmonaires. Conclusion.– Une prise en charge multimodale du cancer du nasopharynx à base de chimiothérapie néoadjuvante par TPF suivie de chimioradiothérapie concomitante avec cisplatine est un régime faisable qui permet d’obtenir un meilleur taux de contrôle local avec une toxicité précoce acceptable. L’introduction de nouvelles drogues de chimiothérapie et l’utilisation des nouvelles techniques de radiothérapie de conformation permet- tront certainement d’améliorer les résultats et de réduire les complications. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.129 P124 Lymphome non hodgkinien du cavum : expérience du service d’oncologie-radiothérapie de Constantine F. Nadia , R. Djekkoun , S. Taleb , S. Kitouni , S. Aouati , A. Djemaa Bendjazia Service d’oncologie-radiothérapie, CHU Benbadis, Constantine, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Nadia) Objectif.– Le carcinome indifférencié du cavum est le type le plus fréquent en Algérie, le lymphome non hodgkinien est une entité rare. L’objectif de cette étude était d’analyser les résultats théra- peutiques, ainsi que le pronostic des lymphomes non hodgkiniens du cavum. Patients et méthodes.– Étude rétrospective des dossiers de 17 patients pris en charge pour un lymphome non hodgkinien primitif du cavum dans le service d’oncologie-radiothérapie de Constantine au cours d’une période de 16 ans. Résultats.– L’âge moyen des dix hommes et sept femmes était de 48,5 ans (13–82 ans). Le diagnostic a été confirmé par biopsie pour tous les patients. Il y avait une atteinte ganglionnaire au moment du diagnostic chez dix patients ; 51 % des tumeurs étaient de haut grade, 35 % de bas grade et 6 % de grade intermédiaire selon la clas- sification d’Ann Arborn, huit de stade I et neuf stade II. L’indice pronostique international (IPI) était de 0 pour 11 patients et de 1 pour six. La concentration de lactate déshydrogénase (LDH) était élevée chez six patients. La prise en charge a consisté en une chi- miothérapie, suivie d’une radiothérapie chez 11 patients et une radiothérapie exclusive chez six patients. Le protocole de chimio- thérapie utilisé était pour tous les patients le cyclophosphamide, hydroxydaunorubicine, oncovin, prednisone (CHOP) ; la radiothé- rapie délivrait dans le cavum, l’anneau de Waldeyer et les aires ganglionnaires cervicales une dose de 45 à 55 Gy en étalement et fractionnement classiques. La probabilité de survie globale à cinq ans était de 86 % et celle de survie sans maladie de 64 %. L’analyse unifactorielle de la survie sans maladie en fonction des différents facteurs (âge, sexe, atteinte ganglionnaire initiale, grade histolo- gique, stade Ann Arbor, concentration de LDH et IPI) a trouvé une différence significative pour l’atteinte ganglionnaire. Il n’y avait pas de différence significative entre la survie sans maladie des patients ayant rec ¸ u une chimiothérapie suivie d’une radiothérapie et ceux ayant rec ¸ u seulement une radiothérapie. Conclusion.– Le lymphome non hodgkinien primitif du cavum est une entité rare et demeure de bon pronostic. La radiothérapie exclusive est une bonne alternative thérapeutique, particulière- ment pour les lymphomes sans atteinte ganglionnaire. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.130 P125 Résultats thérapeutiques de 33 patients atteints d’un cancer du nasopharynx avec atteinte des nerfs crâniens A. Lachgar , M. Afif , T. Kebdani , B. El Gueddari , N. Benjaafar Institut national d’oncologie, Rabat, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A. Lachgar) Objectif.– L’atteinte des nerfs crâniens est fréquente dans les can- cers du cavum localement évolués. Le but de notre étude était d’évaluer l’efficacité de la chimioradiothérapie concomitante chez les patients souffrant d’une paralysie des nerfs crâniens.

Lymphome non hodgkinien du cavum : expérience du service d’oncologie-radiothérapie de Constantine

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632 Posters / Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 585–633

pour les sujets âgés. La différence était significative (p = 0,004). Laprobabilité de survie sans maladie à cinq ans était de 66,6 % pourles sujets jeunes et de 59,4 % chez les patients âgés. La différencen’était pas significative. La probabilité de survie sans métastase àcinq ans était meilleure chez les sujets de plus de 65 ans (83,4 %).Commentaire.– L’âge jeune de survenue des carcinomes nasopha-ryngés est souvent corrélé avec une meilleure probabilité de survie,malgré la prédominance des tumeurs évoluées et les taux derechutes métastatiques plus important chez les patients jeunespar rapport aux sujets âgés. Les taux de récidive locale étaientégalement plus importants chez les patients âgés dans la plupartdes séries. Une attitude thérapeutique plus agressive devrait êtreproposée chez les sujets âgés, ce qui est souvent confronté à descontre-indications liées à l’âge.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.128

P123Chimiothérapie du cancer du cavumlocalement évoluéA. Rachdi ∗, A. Taleb , Z. Bouchbika ,N. Benchakrou , N. Tawfik , H. Jouhadi ,S. Sahraoui , A. BeniderCentre d’oncologie Ibn-Rochd, Casablanca, Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Rachdi)

Objectif.– Le carcinome du nasopharynx est une maladie d’évolutionlocorégionale avec un potentiel de dissémination métastatiqueélevé. C’est une tumeur chimiosensible et radiocurable. L’objectifétait d’évaluer la faisabilité et la toxicité de la chimiothérapied’induction par docétaxel, cisplatine et 5-fluoro-uracile (TPF), sui-vie de chimioradiothérapie concomitante dans le cancer du cavumlocalement évolué.Patients et méthodes.– Quarante-deux patients atteints de carci-nome du nasopharynx localement évolué ont recu au cours d’unepériode de 14 mois trois cures de chimiothérapie néoadjuvantede type TPF (75 mg/m2 de docétaxel, 75 mg/m2 de cisplatine et750 mg/m2 de 5-fluoro-uracile) débutant à j1 et j21, suivies quatreà six semaines plus tard par une chimioradiothérapie concomi-tante avec 40 mg/m2 de cisplatine le j1 ou le j2 de chaque semaine.L’âge médian des patients était de 40 ans (12–81), le sex-ratio de2 (28 hommes et 14 femmes). Les adénopathies palpables consti-tuaient le motif de consultation principal. Le type histologiquedominant était le carcinome indifférencié ; 49 % des cancers étaientclassés T3–T4 et 67 % N2-3. Parmi les 42 malades, 38 ont été identi-fiés après le bilan d’extension comme étant atteints d’un cancer ducavum localement évolué non métastatique. La tolérance globaleétait bonne, avec une toxicité aiguë chez tous les patients à typede mucite de grade II ou III et une alopécie. Une neutropénie degrade III a été notée chez trois patients et une néphrotoxicité chezun patient.Résultats.– Après un suivi de 24 mois, 23 patients étaient en vie ensituation de rémission complète, avec une toxicité tardive accep-table (hyposialie), trois étaient en vie en situation de récidive localeet quatre sont décédés suite à des métastases à distance osseuses,hépatiques ou pulmonaires.Conclusion.– Une prise en charge multimodale du cancer dunasopharynx à base de chimiothérapie néoadjuvante par TPFsuivie de chimioradiothérapie concomitante avec cisplatine estun régime faisable qui permet d’obtenir un meilleur taux decontrôle local avec une toxicité précoce acceptable. L’introductionde nouvelles drogues de chimiothérapie et l’utilisation desnouvelles techniques de radiothérapie de conformation permet-tront certainement d’améliorer les résultats et de réduire lescomplications.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.129

P124Lymphome non hodgkinien ducavum : expérience du serviced’oncologie-radiothérapie deConstantineF. Nadia ∗, R. Djekkoun , S. Taleb , S. Kitouni ,S. Aouati , A. Djemaa BendjaziaService d’oncologie-radiothérapie, CHU Benbadis, Constantine,Algérie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (F. Nadia)

Objectif.– Le carcinome indifférencié du cavum est le type le plusfréquent en Algérie, le lymphome non hodgkinien est une entitérare. L’objectif de cette étude était d’analyser les résultats théra-peutiques, ainsi que le pronostic des lymphomes non hodgkiniensdu cavum.Patients et méthodes.– Étude rétrospective des dossiers de17 patients pris en charge pour un lymphome non hodgkinienprimitif du cavum dans le service d’oncologie-radiothérapie deConstantine au cours d’une période de 16 ans.Résultats.– L’âge moyen des dix hommes et sept femmes était de48,5 ans (13–82 ans). Le diagnostic a été confirmé par biopsie pourtous les patients. Il y avait une atteinte ganglionnaire au momentdu diagnostic chez dix patients ; 51 % des tumeurs étaient de hautgrade, 35 % de bas grade et 6 % de grade intermédiaire selon la clas-sification d’Ann Arborn, huit de stade I et neuf stade II. L’indicepronostique international (IPI) était de 0 pour 11 patients et de1 pour six. La concentration de lactate déshydrogénase (LDH) étaitélevée chez six patients. La prise en charge a consisté en une chi-miothérapie, suivie d’une radiothérapie chez 11 patients et uneradiothérapie exclusive chez six patients. Le protocole de chimio-thérapie utilisé était pour tous les patients le cyclophosphamide,hydroxydaunorubicine, oncovin, prednisone (CHOP) ; la radiothé-rapie délivrait dans le cavum, l’anneau de Waldeyer et les airesganglionnaires cervicales une dose de 45 à 55 Gy en étalement etfractionnement classiques. La probabilité de survie globale à cinqans était de 86 % et celle de survie sans maladie de 64 %. L’analyseunifactorielle de la survie sans maladie en fonction des différentsfacteurs (âge, sexe, atteinte ganglionnaire initiale, grade histolo-gique, stade Ann Arbor, concentration de LDH et IPI) a trouvé unedifférence significative pour l’atteinte ganglionnaire. Il n’y avait pasde différence significative entre la survie sans maladie des patientsayant recu une chimiothérapie suivie d’une radiothérapie et ceuxayant recu seulement une radiothérapie.Conclusion.– Le lymphome non hodgkinien primitif du cavum estune entité rare et demeure de bon pronostic. La radiothérapieexclusive est une bonne alternative thérapeutique, particulière-ment pour les lymphomes sans atteinte ganglionnaire.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2013.07.130

P125Résultats thérapeutiques de33 patients atteints d’un cancer dunasopharynx avec atteinte des nerfscrâniensA. Lachgar ∗, M. Afif , T. Kebdani , B. El Gueddari ,N. BenjaafarInstitut national d’oncologie, Rabat, Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A. Lachgar)

Objectif.– L’atteinte des nerfs crâniens est fréquente dans les can-cers du cavum localement évolués. Le but de notre étude étaitd’évaluer l’efficacité de la chimioradiothérapie concomitante chezles patients souffrant d’une paralysie des nerfs crâniens.