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Posters / Médecine et maladies infectieuses 44 (2014) 66-73 69
SAMS, et de proposer l’utilisation préférentielle de la teicoplanine dans cer-tains cas. Enfin, un rappel des recommandations de bon usage a été effectuésous forme d’items ajoutés au formulaire informatique de prescription.
M-12Étude des pratiques des médecins généralistes (MG) dans la prise encharge des infections urinaires (IU) à entérobactéries sécrétrices debêta-lactamase à spectre étendu (EBLSE)
C. Miclot (1), E. Forestier (2), G. Antoniotti (3)(1) Médecine générale, Gap, France, (2) CH de Chambéry, France, (3)Laboratoire Labazur Aix-les-Bains, France.
Introduction – objectifs : Les IU à EBLSE ont émergé en milieu communau-taire, mais sont un problème mal connu des MG. L’objectif de cette étude a étéd’étudier leurs pratiques lors de la découverte d’EBLSE sur un résultat d’ECBU.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective réalisée du 1er janvier au31 décembre 2012 dans 5 laboratoires privés de 2 départements. Ont été recueillisles ECBU positifs à EBLSE prescrits par des MG exerçant en libéral. Les donnéesrecueillies ont porté sur les caractéristiques de l’infection, la conformité de l’anti-biothérapie (indication et choix de la molécule), la mise en place de mesuresd’hygiène spécifiques, les facteurs de risque d’infection à EBLSE, les mesuresassociées (avis spécialisé, hospitalisation, ECBU de contrôle).
Résultats : Sur 19 494 ECBU réalisés en 2012, 103 ont été positifs àEBLSE, et 56 questionnaires recueillis (25 cystites, 7 pyélonéphrites, 7 prosta-tites, 17 bactériuries asymptomatiques). La prévalence des ECBU positifs àEBLSE a été de 0,60 %. L’antibiothérapie a été conforme pour 35 patients(62,5 %). Des mesures spécifiques d’hygiène ont été prises pour 22 patients(32,3 %). Treize patients (23,2 %) ont reçu à la fois une antibiothérapieconforme et des mesures d’hygiène spécifiques. Ont été répertoriés 14 casd’infections communautaires (25 %). Cinq patients (8,9 %) avaient voyagé enzone d’endémie dans les six mois précédents. Vingt-sept patients (48,2 %) ontété informés de la présence d’une EBLSE dans les urines.
Conclusion : La mise en place concomitante d’une antibiothérapieconforme et de mesures d’hygiène spécifiques est insuffisante lors de la priseen charge des IU à EBLSE par les MG. Celle-ci pourrait être optimisée enproposant des outils d’aide à la prise en charge, en développant des réseauxBMR-BLSE entre ville et hôpital, et en développant la surveillance épidémio-logique en milieu communautaire.
M-13Évaluation pluridisciplinaire des prescriptions et des dosages des ami-nosides dans un service de médecine
M. Louvrier (1), A. Lefebvre (1), N. Rouayroux (1), F. Vigne (1),T. Develter (1), D. Dombrowski (1), N. Baclet (1)(1) CH Saint-Vincent-de-Paul, Lille, France.
Introduction – objectifs : Suite aux recommandations de l’Afssaps (2011), unrappel du bon usage des aminosides a été réalisé dans notre service. Le dosageplasmatique est habituel pour nos patients gériatriques du fait des modificationspharmacocinétiques attendues. Pour l’évaluation de nos pratiques, les objectifsétaient l’étude du respect des posologies, des modalités de dosage plasmatique dupic, et des facteurs potentiellement associés à l’atteinte des concentrations cibles.
Matériels et méthodes : Une étude rétrospective des prescriptions d’amino-side en 2013 a été réalisée grâce au dossier patient informatisé garantissant la tra-çabilité des administrations et des dosages. Nous avons relevé pour la premièredose d’aminoside, des paramètres clinico-biologiques, la posologie, les heuresd’administration et de dosage plasmatique, la valeur du pic.
Résultats : Sur 69 patients d’âge moyen de 63,5 ans (IC 95 % : 55,8 ; 71,3),53 patients ont reçu de la gentamicine, 16 de l’amikacine. Soixante-cinq prescrip-tions (94,2 %) avaient des posologies conformes aux recommandations (3-8 mg/kg de gentamicine, 15-30 mg/kg d’amikacine). Le dosage du pic a été demandépour 55 patients (79,7 %). Le délai moyen entre le début de l’administration et leprélèvement était de 99,5 minutes (IC 95 % : 79,5 ; 109,5) versus 60 minutes dansles recommandations. Il n’a pas été possible d’identifier des facteurs associés àl’obtention de la concentration cible, celle-ci n’ayant été obtenue que pour6 dosages (10,9 %).
Conclusion : Le rappel des recommandations a permis une meilleure adapta-tion des posologies. Cependant, la proportion de concentrations plasmatiques cor-
rectes au pic reste faible, ce qui peut être lié aux délais de prélèvementinappropriés dans notre étude. Ce délai est un axe d’amélioration principal pourl’interprétation du résultat biologique, l’analyse de facteurs associés au dosage etle bon usage des aminosides.
M-14Dosages plasmatiques de la ceftazidime (CAZ) dans les infections à P.aeruginosa : des surdosages sans conséquence clinique
N. Weiss (1), E. Demonchy (1), E. Cua (1), E. Bernard (1), R. Garraffo (1),P.-M. Roger (1)(1) CHU de Nice, Nice, France.
Introduction – objectifs : La détermination des concentrations ([C]) d’antibio-tiques est conseillée dans certaines situations cliniques et/ou face à certaines bac-téries. Dans notre pratique clinique, le dosage de la CAZ est fréquemment réalisé.Notre objectif est d’en évaluer l’intérêt.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude de cohorte incluant lespatients hospitalisés de novembre 2005 à aout 2013 pour infection mono-microbienne à P. aeruginosa traités par CAZ en perfusion continue. Les don-nées étaient extraites du tableau de bord d’hospitalisation enregistrant 28 para-mètres de chaque patient, dont le diagnostic, l’antibiothérapie, les effetsindésirables (EI) et l’évolution. Les posologies, les [C] de CAZ déterminéespar HPLC (objectif : de 16 à 48 mg/l), la CMI du germe par E-test et la clai-rance de la créatinine étaient extraites du dossier médical. L’intérêt du dosagede CAZ était défini par une modification de posologie.
Résultats : Nous avons inclus 68 patients, présentant en majorité des infectionsORL (47 % des cas) ou ostéo-articulaires (28 %). Les [C] moyennes de CAZétaient de 57,9 mg/l (IC95 % = [44,3 ; 71,5]) pour une posologie moyenne de5,3 g/24 h (IC95 % = [5,0 ; 5,6]). La CMI moyenne de P. aeruginosa était de1,4 mg/l (IC95 % = [1,1 ; 1,7]). La [C] moyenne de CAZ était donc à 41 fois laCMI, 75 % des patients ayant une [C] > 48 mg/l et 7,4 % < 16 mg/l. Une modifi-cation de posologie était notée dans 49 % des cas. L’insuffisance rénale n’était pasreliée aux surdosages et les 8 rechutes (12 %) n’étaient pas statistiquement liées àun sous-dosage. Un seul patient présentait un EI (leucopénie) au CAZ : la clai-rance de la créatinine était normale et la [C] était de 54,8 mg/l.
Conclusion : Les [C] de CAZ étaient au-dessus de l’index thérapeutique dans75 % des cas, source de modifications posologiques dans près de la moitié des cas.Les surdosages étaient sans conséquence significative.
M-15Intérêt d’une aide informatisée à la décision sur la qualité de l’anti-biothérapie dans les infections urinaires aux urgences
E. Demonchy (1), J.-C. Dufour (2), J. Gaudart (2), P. Michelet (2),J. Levraut (1), C. Pulcini (1)(1) CHU Nice, France, (2) CHU Marseille, France.
Introduction – objectifs : Évaluer l’impact d’une aide informatisée à la déci-sion (AID) sur la qualité de l’antibiothérapie probabiliste (molécule et durée) dansles infections urinaires communautaires.
Matériels et méthodes : Étude multicentrique prospective contrôlée, réaliséede mars à octobre 2012 dans 3 services d’accueil des urgences (centres A-B-C).Nous avons inclus tous les adultes dont le diagnostic d’infection urinaire avait étéposé lors de leur passage aux Urgences. Il y avait 3 périodes de 10 semaines : la1re période était pré-interventionnelle, la 2e période donnait accès à l’AID dans lescentres B et C, et aux recommandations de l’AFSSAPS (PDF) dans le centre A etla 3e période rendait disponible l’AID dans le centre A. L’antibiothérapie étaitconsidérée comme adaptée si la molécule et la durée prescrites étaient en accordavec les recommandations de l’AFSSAPS 2008.
Résultats : Au total 912 patients ont été inclus. Dans la période pré-interven-tion, 143 patients ont été inclus et il n’y avait pas de différence significativeconcernant la prévalence d’antibiothérapie adaptée dans les 3 centres (Centre A= 26 %, Centre B = 35 %, centre C = 33 %). Dans la période avec AID, il existaitune augmentation significative de la prévalence d’antibiothérapie appropriée chezles patients du centre C uniquement (53 %, p = 0,005) avec une nette améliorationde la durée de prescription. Dans la période avec mise à disposition des recom-mandations en format PDF dans le centre A, nous n’avons pas observé d’amélio-ration significative de l’antibiothérapie. Les principales causes d’antibiothérapies