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MYCOBACTERIES HK.GONSU FMSB / CHUY

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MYCOBACTERIES

HK.GONSU

FMSB / CHUY

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OBJECTIFS

CLASSER LES MYCOBACTERIES DECRIRE LEUR STRUCTURE CHIMIQUE DONNER LEUR PROPRIETES

BACTERIOLOGIQUES ETUDIER LES PRINCIPALES

MYCOBACTERIES PATHOGENES POUR L’HOMME

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PLAN

INTRODUCTION TAXONOMIE STRUCTURE CHIMIQUE PROPRIETES BACTERIOLOGIQUES MYCOBACTERIUM TUBERCULOSIS

EPIDEMIOLOGIE HABITAT ET POUVOIR PATHOGENE PHYSIOPATHOLOGIE MANIFESTATIONS CLINIQUES DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE TRAITEMENT PROPHYLAXIE

MYCOBACTERIUM ULCERANS MYCOBACTERIUM LEPRAE

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INTRODUCTION

Les mycobactéries sont un genre bactérien de la famille des mycobacteriaceae. Ce genre comprend de nombreuses espèces saprophytes ou commensales et des espèces pathogènes.

Leur paroi présente une structure particulière, riche en cires qui leur permet de retenir les colorants malgré l'action combinée d'acide dilué et d'alcool.

Ils sont dit « bacilles acido-alcoolo-résistants » ou BAAR.

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TAXONOMIE

REGNE: Bacteria EMBRANCHEMENT: Actinobacteria ORDRE: Actinomycetales SOUS ORDRE: Corynebacterineae FAMILLE: mycobacteriaceae GENRE: mycobacterium (le seul)Plus de 100 espèces dont 3 pathogènes pour

l’homme: -tuberculosis -leprae -ulcerans

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TAXONOMIE

La taxonomie du genre Mycobacterium repose sur la classification de Runyon (1954) basé sur la vitesse de croissance et la pigmentation (4 groupes).

- Groupe I: mycobactéries à croissance lente, photochromogènes

- Groupe II: mycobactéries à croissance lente, scotochromogènes

- Groupe III: mycobactéries à croissance lente, non chromogène

- Groupe IV: mycobactéries à croissance rapide, pigmentées ou non

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TAXONOMIE

Mais dans la pratique courante, on distingue:

- les mycobactéries tuberculeuses du complexe Mycobacterium tuberculosis comprenant les espèces suivantes: • M. tuberculosis, • M. bovis, BCG• M. africanum,• M. microti.

- Les mycobactéries non tuberculeuses comprenant les espèces suivantes:• M. marinum• M. kansasii• M. xenopi• M. scrofulaceum• M. gordonae• M. szulgai• M.asiaticum• M. simae• M. ulcerans• M. avium• M. intracellulare,

paratuberculosis

• M. leprae…

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STRUCTURE CHIMIQUE

Cette paroi comprend : du peptidoglycane des lipopolysaccharides

constitués principalement de mycolate d'arabino-galactane (l'arabino-galactane est un haptène, l'acide mycolique est une très grosse molécule d'acide gras)

des cires dont certaines constituent l'adjuvant de Freund

le dimycolate de tréhalose responsable d'un assemblage filamenteux en forme de corde des cultures en milieu liquide et stimulant l'immunité

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STRUCTURE CHIMIQUE

La présence de ces cires de mycolates d'arabinogalactane dans la paroi fixées sur le peptidoglycane est cause de l'Acido-Alcoolo Résistance par : L'hydrophobie importante qui rend difficile la

pénétration des agents colorants et décolorants. La fixation de la fuchsine sur les acides mycoliques.

La couche externe, sorte de capsule, est de composition et structure complexes. On estime aujourd'hui qu'il y a : Une couche externe constituée de polyosides et de

protéines (dont une alanine déshydrogénase) et de quelques lipides dont la nature reste encore un mystère (lipoprotéine?)

Une couche interne beaucoup plus riche en lipides.

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PROPRIETES BACTERIOLOGIQUES MorphologieLes mycobactéries

ressemblent à des bacilles à Gram +, de 1 à 10 µm de long sur 0.2 à 0.6 de large, immobiles, asporulés, acapsulés (sauf M. leprae) et aérobies stricts.

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PROPRIETES BACTERIOLOGIQUES Coloration

Ces bactéries se colorent très mal par les techniques conventionnelles, leur paroi riche en lipides rendant difficile la pénétration des colorants

Cette coloration classique ne présente donc pas d'intérêt pour leur étude.

Des techniques spéciales ont été mises au point pour mettre en évidence le caractère d'acido-alcoolo-résistance, c'est la technique de référence de Ziehl-Neelsen où les bacilles colorés à chaud par la fuchsine de Ziehl conservent alors leur coloration rouge sous l'action combinée d'un acide fort et d'alcool. D'autres colorations ont aussi fait leur apparition : la coloration de Kinyoun et la coloration à l'auramine

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PROPRIETES BACTERIOLOGIQUES CultureLes mycobactéries se différencient fondamentalement

par leurs caractères structuraux : Les bacilles tuberculeux (Mycobacterium tuberculosis, M.

bovis, M. africanum) ne cultivent que sur milieux adaptés aux mycobactéries, incubés à 37°C; les cultures sont lentes et non pigmentées (12 à 14 jours d'incubation minimum).

Les mycobactéries atypiques présentent des exigences moindres : elles peuvent cultiver à des températures inférieures à 37°C et parfois même sur milieux usuels.

Le bacille de la lèpre (Mycobacterium leprae) ne cultive sur aucun milieu.

Leur %GC est compris entre 61 et 71 %.

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PROPRIETES BACTERIOLOGIQUES Caractéristiques biochimiques - Ce sont des aérobies strictes, parfois microaérophiles à l'isolement. - Elles sont sensibles à la chaleur , à la lumière du soleil, aux UV et

rayons X. - Elles sont très résistantes à la dessiccation allant jusqu'à quelques

années de survie à l'état desséché et au froid. - Elles résistent aux antiseptiques hydrosolubles (mais sont sensibles

aux produits liposolubles, comme alcool, éther). - Elles résistent aux enzymes des phagocytes (les lysosomes ne

contiennent que peu de lipases). On observe chez les mycobactéries un ralentissement des échanges

nutritifs : ainsi, le bacille tuberculeux se divise une fois toutes les 10 à 20 heures tandis que celui de la lèpre se divise une fois tous les 20 jours. Ceci explique le caractère beaucoup plus lent et chronique des mycobactérioses.

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PROPRIETES BACTERIOLOGIQUESCaractéristiques génétiques Le génome de Mycobacterium tuberculosis a été entièrement

séquencé : elle possède un chromosome circulaire de 4 411 529 paires de bases (GC%=65.6) pour 3924 gènes.

Un gène particulier semble essentiel au pouvoir pathogène chez l'Homme, gène absent chez le BCG et Mycobacterium microti. Il s'agit d'un gène codant une protéine ESAT-6, sécrétée par la bactérie et déclenchant une forte production d'INF-Gamma.

Il comprend un nombre important d’ADN répétitifs parmi lesquels sont retrouvées les séquences d’insertion.(16 copies d’IS6110 et 6 copies d’IS1081). En effet le génome de M.Tuberculosis est très stable avec de rares changements entre les nucléotides.

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MYCOBACTERIUM TUBERCULOSIS

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HISTORIQUE

Au début du XIXe siècle, LAENNEC individualise la tuberculose.

Robert KOCH découvre et cultive en 1882 le bacille responsable.

Entre 1908 à 1920, CALMETTE et GUERIN préparent le B.C.G., la première vaccination ayant lieu en 1921.

WAKSMAN découvre en 1944 la streptomycine, premier antibiotique actif sur M.tuberculosis. En 1952 arrive l'isoniazide et, en 1967, la rifampicine.

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EPIDEMIOLOGIE

La tuberculose dans le mondeLégende : /100 000 ♦ Plus de 300 cas

♦ 100 à 300 cas ♦ 50 à 99 cas ♦ 25 à 49 cas ♦ 10 à 24 cas ♦ 0 à 9 cas

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EPIDEMIOLOGIE1

Le nombre annuel de nouveaux cas dans le monde, incluant les cas de rechute, est d'environ 5,4 millions (2006), occasionnant environ un million de décès.

Selon l'Organisation mondiale de la santé : de 5 à 10 % des sujets infectés développent la

maladie ou deviennent contagieux au cours de leur existence.

La plupart des nouveaux cas (49%) se situent dans les zones peuplées d'Asie.

Augmentation dans les pays de l'Europe de l'Est (incluant la Russie).

La croissance reste très forte en Afrique, avec près de 13 % contre moins de 1 % dans les pays asiatiques.

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EPIDEMIOLOGIE 2

Elle est fréquente chez les utilisateurs de drogues par intraveineuse et porteurs du VIH, son incidence pouvant atteindre alors près de 10 %.

La malnutrition et les intoxications médicamenteuses sont des causes reconnues de l'augmentation du nombre de cas.

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HABITAT ET POUVOIR PATHOGENE Le réservoir principal est l’homme. La contamination inter humaine se fait

essentiellement par voie pulmonaire par les gouttelettes de pflugge. Néanmoins, des animaux domestiques (chien, chat, singe) peuvent être infectés et devenir des vecteurs.

Les quatre espèces M. tuberculosis, M. bovis, M. avium et M. africanum sont regroupées sous le nom de bacilles tuberculeux et sont responsables de la tuberculose (on désigne parfois M. tuberculosis comme un synonyme de bacille tuberculeux, mais il s'agit bien d'une espèce à part entière) ;

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HABITAT ET POUVOIR PATHOGENE1

La tuberculose atteint préférentiellement certaines populations:

Enfants non vaccinés; Personnes âgées, enfants; Malnutris, alcooliques, diabétiques; Sujets immunodéprimés (leurs défenses immunitaires sont incapables

de limiter la réactivation des bacilles viables au niveau des lésions de primo-infection)

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HABITAT ET POUVOIR PATHOGENE2

o La tuberculose est une infection nécrosante.

o Les mycobactéries se multiplient en milieu extracellulaire mais sont aussi capables de survivre ou de se multiplier dans le cytoplasme des macrophages de sujets non immunisés.

o Leur temps de génération est long (environ 20 h dans les conditions optimales de croissance). La multiplication est la + intense dans les organes bien oxygénés comme les poumons, le rein et l’épiphyse osseuse.

o La pathogénicité des mycobactéries n’est pas liée à la sécrétion des toxines, enzymes ou autres. Elle est fonction de l’immunité antituberculeuse (rôle des macrophages et des lymphocytes T4, T8 )

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PHYSIOPATHOLOGIE1

Entrée dans les macrophages

Lorsque le BK est inhalé, il vient se loger dans une alvéole pulmonaire où il est phagocyté par les macrophages.

Le BK a la propriété de résister vivant très longtemps dans les macrophages.

Certains restent sur place, d'autres sont véhiculés par voie lymphatique jusqu'aux relais ganglionnaires voisins.

Le BK peut se fixer sur des récepteurs d’un certain nombre de cellules phagocytaires.

La bactérie est alors internalisée par phagocytose dans une vésicule.

Elle réduit aussi la production par le macrophage de cytokine

Stimulation d’une réponse inflammatoire destructive pour les tissus. La lyse des bactéries libère des constituants antigéniques qui suscitent une réaction immunitaire induisant un état d'hypersensibilité à l'origine de la transformation caséeuse

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PHYSIOPATHOLOGIE 2

Formation des tuberculesLa réponse mediée par les cellules T associées aux

phagocytes amène à la formation de tubercules et s’appelle la réponse granulomateuse.

La réaction locale aboutit en un peu plus d’un mois à une lésion histologique caractéristique: le granulome ou tubercule qui est constitué de cellules épithélioïdes et de cellules géantes multinucléées entourées d’une couronne lymphocytaire et centrées par une zone de nécrose caséeuse.

Tout peut s’arrêter à ce stade par un enkystement et une calcification des lésions suivis d’une auto-stérilisation spontanée du chancre d’inoculation. C’est la situation la plus fréquente

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PHYSIOPATHOLOGIE3

Après formation des tubercules:Il y a caséification qui correspond à une nécrose

solide des tissus où les bactéries se sont développées.

Lorsque le caséum se ramollit, la caverne se constitue dans le poumon et s'entoure d'une coque fibreuse la rendant difficilement accessible aux drogues antibacillaires.

Une dissémination hématogène est éventuellement responsable de localisations extra-pulmonaires.

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MANIFESTATIONS CLINIQUES 1 Primo-infection=1ère contamination d’un individu non immunisé. Elle est le

+ souvent asymptomatique et bénigne.La transmission se fait par voie pulmonaire, conduisant à la

formation au niveau pulmonaire, d’un tubercule ou granulome. La nécrose centrale ou caséification se calcifie peu à peu.

La primo-infection est révélé par une réaction tuberculinique positive.

A l’intérieur du granulome, les mycobactéries peuvent être détruites ou rester quiescentes en se multipliant très lentement en raison de la pression d’oxygène insuffisante.

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MANIFESTATIONS CLINIQUES 2 La tuberculose maladieEst le plus souvent à localisation pulmonaire et se manifeste

sous forme cavitaire commune, pleurésie, formes médiastinales ou forme miliaire

SG: Fièvre prolongée à rémission matinale accompagnée de sueurs profuses et nocturnes

Anorexie Asthénie AmaigrissementS. pulmonaires: toux précoce, constante, en quinte et

productive avec expectorations muqueuses, blanchâtres pouvant devenir purulentes ou teintés de sang.

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MANIFESTATIONS CLINIQUES 3 Tuberculose extra-

pulmonaire Formes uro-génitales Méningite

tuberculeuse Formes ganglionnaires Ostéo-articulaires Formes rénale,

surrénale, digestive, génitale.

Péritonite, cardite et otites sont également décrites

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 1

PRELEVEMENTS Plurimicrobiens

Respiratoires

Les mycobactéries sont recherchés dans les crachats ou expectorations, sécrétions bronchiques et LBA

La répétition des prélèvements (3 jours de suite pour les crachats et expectorations) est recommandée. En effet, lors de la tuberculose active, l’excrétion des bacilles peut être discontinue.

Le fibroscope est utilisé chez le patient à jeun. Il permet une exploration profonde du poumon

Le tubage gastrique est pratiqué chez les patients produisant peu ou pas de crachats lors d’expectorations provoquées

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 2

Urinaires La totalité des urines du matin doit être recueillie

et concentrée par centrifugation. Le culot va servir à réaliser le frottis pour l’examen direct.

les urines, stérilement recueillies sont moins contaminées mais elles peuvent contenir une flore potentiellement gênante donc, ce type de prélèvement doit être répété plusieurs jours de suite.

MonomicrobiensIls sont multiples: liquides pleuraux (souvent

d’aspect citrin); LCR; pus de collections fermées; biopsies (ganglionnaires, pulmonaires)

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 3

Décontamination

Importante pour les sites de prélèvements plurimicrobiens. Quatre méthodes de décontamination sont préconisées:

-décontamination à la soude à 4%(méthode de Petroff)

-décontamination à l’acétylcystéine et à la soude(méthode de Kubica)

-décontamination au lauryl sulfate de sodium(méthode de Tacquet-Tison)

-décontamination à l’acide sulfurique à 4%(méthode de Löwenstein)

Cette étape est suivie d’une neutralisation puis d’une centrifugation. Le culot sera ensemencé et servira également pour le diagnostic direct par examen microscopique et amplification génique.

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 4

EXAMEN DIRECT Réalisation de l’étalementLes lames utilisées doivent être neuves, les stries

pouvant simuler les bactéries.Pour les prélèvements pulmonaires, l’étalement

est réalisé soit directement à partir des fragments les plus purulentes soit et de préférence à partir du culot de décontamination.

Pour les urines et divers liquides de ponction, le frottis est réalisé à partir du culot de la simple centrifugation

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 5

Colorations Ziehl-NeelsenC’est la coloration de référence. Elle utilise la fuschine

phéniquée à chaud. Le phénol améliore la fixation de la fuschine en favorisant sa pénétration dans la paroi.

La décoloration est réalisée par action d’acide fort et concentré et de l’éthanol à 90°.

La contre-coloration est réalisée par un colorant comme le bleu de méthylène.

La coloration de KINYOUN est basé sur le même principe mais est réalisé à froid

AuramineAprès contact à froid avec l’auramine, la lame est traitée par

un mélange acide-alcool.Le contre colorant utilisé est le rouge thiazine.

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 6

Lectures des lamesAprès coloration de Ziehl, au microscope optique

objectif 100, les BAAR conservent la coloration rouge vif de la fuschine sur le fond bleu de la préparation. Les autres bactéries et cellules apparaissent en bleu.

L’auramine nécessite une lecture au microscope à fluorescence objectif 25. Les BAAR apparaissent alors jaune-vert brillant sur fond rouge

une observation d’au moins 300 champs est nécessaire pour rendre un résultat négatif

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 7

CULTURE Milieux de culture

Milieux solides à l’œufLe milieu de Loewenstein

Jensen est le plus utilisé. Il est composé de sels

minéraux, de vert de malachite, de glycérol et de sérum d’œuf. Il permet la croissance du plus grand nombre de mycobactéries.

Le BK donne en 21 à 28 jours des grosses colonies en chou fleur de teinte crème beige, mates, peu bombées, irrégulières et d'aspect sec : de type Rough

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 8

le milieu de Coletsos est dérivé du milieu de LJ et contient 0,3 à 0,4% de pyruvate de sodium, moins de glycérol que le LJ. Il favorise la croissance des mycobactéries déficientes ou micro aérophiles ( M bovis, M africanum)

Milieux semi-synthétiquesIls dérivent du milieu de Middlebrook.Ils sont enrichis en acide oléique, albumine, dextrose,

catalase pour 7H10 et en caséine pour 7H11 Milieux liquides 7H9, 7H12B, 7H13AIls contiennent de l’acide palmitique. Les mycobactéries

utilisent ce substrat pour leur croissance. Sa consommation se traduit par un dégagement de CO2 mesuré grâce à une source radioactive, une source colorimétrique ou fluorumétrique. Cette méthode détecte M.Tuberculosis en une vingtaine de jour.

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 9

IDENTIFICATION Basée sur:- Aspect morphologique des cultures: macroscopie,

microscopie(après coloration au Ziehl Neelsen)- Vitesse de croissance: lente- Tests biochimiques: production d’acides nicotinique,

nitrate réductase positive, catalase positive à 22°c négative à 68°C uréase positive, croissance sur TCH(hydrazide de l’acide thiophène 2 carboxylique) et sensibilité à la Pyrazinamide.

ANTIBIOGRAMMEElle est particulière . La souche est sensible s’il ya – de 1%

de mutants résistants sinon, elle est résistante.

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 10 METHODES DE DIAGNOSTIC DIRECT SANS CULTURE:PCR ou amplification géniqueComporte plusieurs étapes: -lyse des bactéries, -extraction et dénaturation des ADN,-amplification d’une séquence de l’ADN bactérien et -révélation par hybridation avec une sonde marquée.C’est une méthode très sensible. les séquences cibles

utilisées sont celles codant pour la protéine 65 kD, l’ARN ribosomal 16s ou la séquence répétée IS6110.

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE 11 DIAGNOSTIC INDIRECT:

ELISA

Le sérodiagnostic de la tuberculose réalisé par cette technique met en évidence les anticorps IgM et IgG dirigés contre l’antigène A60 (protéine cible retrouvée chez toutes les mycobactéries et mm d’autres genres bactériens)

=Manque de spécificité L'intradermoréaction à 10 unités de tuberculine

injectées par voie intradermique sous le volume de 0,1 ml, lue à la 72e heure, permet uniquement de savoir si le sujet a ou non déjà été infecté soit d'une manière spontanée, soit d’une manière artificielle( BCG)

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TRAITEMENT 1

Il est basé sur 4 antituberculeux majeurs: Isoniazide(INH) Rifampicine Éthambutol PyrazinamideLes fluoroquinolones sont une alternative lors de la

résistance à la rifampicine(La résistance à la rifampicine est conférée par un gène rpoB)

Le schéma thérapeutique validé est l’association des 4 antituberculeux pendant 2 mois puis INH rifampicine aux mêmes doses pendant les 4 mois suivants

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TRAITEMENT 2

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PROPHYLAXIE

Vaccin BCG (Bacille de Calmette et Guérin)

utilisant une souche de M.bovis ayant perdu sa virulence par repiquages successifs) qui donne 80 % de protection

 La chimioprophylaxie par l'isoniazide de certains groupes de sujets infectés (nourrissons, adolescents, immuno-déprimés).

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MYCOBACTERIUM ULCERANS

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INTRODUCTION- DEFINITION

Il s’agit d’une affection cutanée provoquée par Mycobacterium ulcerans, bactérie de la même famille que celles responsables de la tuberculose et de la lèpre.

En nombre de cas, l’ulcère de Buruli est probablement, après la tuberculose et la lèpre, la troisième affection mycobactérienne la plus courante chez le sujet immunocompétent.

Toutefois, à cause du manque de données précises, on ne connaît pas entièrement la charge de morbidité au niveau mondial . Actuellement, dans certaines régions du Bénin et de la Côte d’Ivoire, le nombre des cas pourrait être plus élevé que pour la tuberculose et la lèpre.

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HABITAT ET POUVOIR PATHOGENELe plus souvent, la maladie survient fréquemment

à proximité immédiate de nappes d’eau stagnante ou s’écoulant lentement. Elle touche tous les groupes d’âges, mais plus particulièrement les enfants de moins de 15 ans.

M.ulcerans est responsable d’une ulcération chronique et indolore de la couche dermique. Les lésions sont facilement extensives provoquant alors des déformations importantes sans AEG.

NB: l’infection à VIH ne constitue pas un facteur de risque.

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MODES DE TRANSMISSION

o A ce jour, le mode de transmission n’est pas complètement élucidé.

o Le micro-organisme pénètre vraisemblablement dans l’organisme par l’intermédiaire de petites lésions cutanées à partir de sols, d’eau ou de végétation contaminés.

o Certains faits observés récemment laissent penser que, dans certains cas, des insectes pourraient être impliqués dans la transmission.

o La transmission d’une personne à l’autre serait également possible, sans qu’on n’ait pu le confirmer pour l’instant.

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PHYSIOPATHOLOGIE 1

• Pénétration de M. ulcerans dans la peau, • Nécrose sous-cutanée : due à une exotoxine sécrétée

par le germe, responsable de thrombose vasculaire et de l’infarcissement tissulaire.

ce qui expliquerait la chute importante des tissus adipeux sous-cutanés que l’on observe particulièrement dans les points déclives des membres.

• Décollement des bords de l’ulcère expliqué par la nécrose du tissu adipeux hypodermique et la thrombose capillaire.

• Cloisonnement de M. ulcerans dans la zone nécrosée expliquerait l’inaccessibilité du germe par les traitements par voie générale.

• Accumulation (et/ou l’induction) de la toxineÞ lyse du macrophage hôte et pour paralyser les

fonctions cellulaires des lymphocytes et des macrophages qui s'infiltrent

Þ immunosuppression locale : retarde la réponse immunitaire systémique

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PHYSIOPATHOLOGIE 2

M. ulcerans est un germe qui possède une toxine: Mycolactone (macrolide dérivé d’un polykétide )

Les polykétides = métabolites secondaires produits par un certain nombre de bactéries du sol appartenant à l’ordre des actinomycètes , de PM de743 daltons

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clinique

L’ulcère de Buruli commence par un nodule ou une papule intradermique indolore, mais qui provoque fréquemment des démangeaisons, ce qui n’empêche pas le patient de souvent l’ignorer. En raison de la nature indolore de la maladie, la première consultation est tardive. En l’absence de traitement, ce nodule évolue fréquemment vers une ulcération cutanée massive, Ce sont souvent les extrémités qui sont touchées. suivie par des complications invalidantes comme :

- des déformations par contracture,- l’amputation de membres, - la perte d’organes (oeil, seins, organes génitaux).- Pas d’AEG Quelques décès imputables à des septicémies, au tétanos ou à des

hémorragies ont été signalés. Un nombre croissant d’infections osseuses qui compliquent la prise en charge des cas a également été notifié. Elles pourraient résulter d’une propagation directe à partir de la lésion dermique à proximité ou d’une dissémination hématogène.

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE

PRELEVEMENT Le prélèvement doit être fait sur les bases nécrosées de

la lésion et les bords creusés par la lésion ,y compris le tissu sous cutané

Milieu de transport Le S est un milieu de Dubos sélectif avec adjonction

d’antibiotiques Le P est un milieu de Dubos avec adjonction de PANTA(5

ATB:polymixine B,amphotéricine B,acide nalidixique trimétroprime,et azlocilline)

P5 en ajoutant 0,5% d’agar au milieu P (Compte tenu de la préférence de M. ulcerans pour les faibles teneurs en oxygène)

Ces trois milieux donnent des résultats comparables

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE

EXAMEN DIRECTColoration de Ziehl Neelsen/BAAR CULTURELente: 6 à 8 semainesLe milieu de Löwenstein-Jensen est celui qui

convient le mieux parmi les milieux solides classiquement utilisés pour la culture des mycobactéries.

Les milieux d’Ogawa et de Middlebrook sont moins adaptés. Le pH optimal pour M. ulcerans varie de 5,4 à 7,4

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE

IDENTIFICATION BIOCHIMIQUETempérature optimale 30- 32°cNitrate –Catalase + à 22 et à 68°Production d’acide nicotinique –uréase ± positif peroxydase + PCR permet une détection rapide et

spécifique EXAMEN ANAPATH (présence des BAAR)

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TRAITEMENT

L’hospitalisation est en général longue : la durée moyenne est de 3 mois mais elle peut atteindre 18 mois ou plus.

Malheureusement, le traitement antibiotique s’est révélé décevant et de nouveaux travaux de recherche sur l’efficacité des médicaments sont nécessaires, notamment à cause des problèmes liés au traitement chirurgical.

La chirurgie est devenue désormais le traitement de choix.

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PROPHYLAXIE

-Education sanitaire dans les communautés les plus touchées ;

-Adoption de matériel éducatif adapté aux besoins des pays ;

-Formation du personnel de santé afin de développer la détection précoce et la rapidité du transfert des malades pour le traitement

-Renforcement de la capacité de soins dans les zones d’endémie en améliorant les installations pour pratiquer la chirurgie et les analyses de laboratoires ;

-Réadaptation des sujets souffrant déjà de déformations entraînées par la maladie.

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MYCOBACTERIUM LEPRAE

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INTRODUCTION

M. Leprae fait partie de la famille de mycobacteriaceae. C’est un BAAR immobile.

Malgré de nombreuses tentatives, aucune culture n’a encore été obtenue sur milieu artificiel donc ses caractères biochimiques ont été très peu étudiés.

Sa paroi est assez différente de celle des autres mycobatéries: le peptidoglycane contient des chaines tétrapeptidiques latérales comprenant une glycine au lieu de la L-alanine.

M. Leprae est pourvu d’une capsule dont le composant principal est un glycolipide .

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HABITAT ET POUVOIR PATHOGENEIl est encore considéré comme un parasite strictement

humain. Il est le + souvent intracellulaire retrouvé à l’intérieur des phagolysosomes ou libres dans le cytoplasme. Il possède un tropisme pour les endroits froids du corps: tissu cutané

La transmission est interhumaine, l’homme étant l’agent vecteur et le réservoir des virus ( sécrétions nasales, buccopharyngés, lésions cutanées ulcérées des malades)

M leprae est l’agent de la lèpre humaine, maladie infectieuse d’évolution lentement progressive, à tropisme cutanéo-nerveux

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MANIFESTATIONS CLINIQUESIncubation: 2 à 10 ans

La lèpre est classée selon une échelle reflétant les degrés d’immunité de l’hôte ( classification de Ridley et Jopling ) :

Lèpre indéterminée( lèpre I)représente une forme de début transitoire pouvant évoluer vers l’une des 3 formes suivantes. Ici, il existe une ou plusieurs taches hypochromiques

Lèpre tuberculoïde( lèpre T), pauci bacillaire. Elle est limitée à la peau et aux nerfs, caractérisée par des macules cutanées à limite nette, à bordure infiltrée, peu nombreuses. A ce stade, l’anesthésie est nette

Lèpre lépromateuse(lèpre L), multibacillaire. L’atteinte est diffuse avec des lépromes ou tuméfactions nodulaires diffuses, multiples, symétriques, touchant visages et corps; lésions neurologiques et viscérales

Lèpre borderline, intermédiaire

NB: les lésions nerveuses se voient à tous les stades de toutes les formes de lèpre envahissant les nerfs périphériques entraînant anesthésie puis paralysie et déformations

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DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE

PRELEVEMENTSLe BH est recherché sur des frottis préparés à partir du

suc dermique prélevé en peau lésée. En pratique, on recherchera BH dans le suc dermique du lobule de chaque oreille, la muqueuse nasale et au niveau de 2 lésions

EXAMENT DIRECTAprès fixation des frottis, coloration de ZN. On observera

des BAAR de 1µm env de long sur 0.25 à 0.3 de large, intracellulaires, souvent groupés en amas.

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TRAITEMENT

M. leprae est sensible à plusieurs familles d’ATB:- Les sulfones avec principalement la dapsone. Ce

sont des ATB bactériostatiques. Ils entrainent des résistances de bas niveau et ne doivent être utilisés qu’en association.

- La rifampicine: son utilisation en monothérapie entraine fréquemment l’apparition des souches résistantes

- La clofazimine- Les fluoroquinolones- Les cyclines

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FIN !!!