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National 58 Mutame - Accueil - Union Mutame Mutame/National 58_Mut… · Pour ou contre le don d’organes : Dites-le à vos proches 06 Souvent à bout de souffle ? Et si c’était

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Édito Sommaire

Magazine trimestriel édité par Mutame Mutualité des agents territoriaux et membres extérieurs.Directeur de la publication : Daniel LemenuelResponsable de la rédaction : Gilles LedoyenArticles : Mutame, Mutuelles, France MutualitéCrédit photos : Fotolia.com - FNMFCouverture : © Africa Studio - Fotolia.comConception et réalisation : C.A.G., Paris.Impression : PRN - ZI Ouest

28, rue du PoirierBP 90180 - 14652 Carpiquet

Tirage : 42 000 exemplaires - Dépôt légal : à parutionN° de CPPAP : 0216 M 07699N° ISSN Édition nationale : 1763-6574 N° ISSN Édition locale : précisé sur les pages spéciales régionales jointes.

Union Mutame63, boulevard de Strasbourg - 75010 ParisUnion régie par le livre II du code de la mutualité SIREN N° 784 854 499

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04Pour ou contrele don d’organes :Dites-le à vos proches

06Souvent à bout de souffle ?Et si c’était une BPCO ?

08En montagne,à chacun son sport d’hiver

10Santé et environnement la pollution domestique

11La tailledes arbres fruitiers

Médecine

Mutualité

Jardinage

Santé

Prévention

Jointes à l’édition nationale Mutame Essentiel, des pages spéciales régionales numérotées de 1 à 4.

La solidarité 

La solidarité est une relation entre personnesunies par un sentiment de communauté d’inté-rêts qui les pousse à se porter aide mutuelle.Dans un contexte très libéral comme celui quenous connaissons aujourd'hui, l'exercice est souvent compliqué. Chaque jour, nous sommesconfrontés aux velléités de ceux qui font

commerce de tout. Tout est à vendre, tout est à acheter.

Heureusement, en dehors de la loi du marché, il existe encore desesprits qui font preuve d'humanité. Ceux-là n'hésitent pas à fairedon de soi pour porter assistance à ceux qui sont touchés par lemalheur.

Le geste de solidarité, parfois peu compris par ceux qui n'ont pasl'habitude de partager est un acte fort qui reste essentiel dans lesmoments difficiles, en cas de crise ou de catastrophe.

S'engager dans une démarche solidaire c'est s'enrichir des autres.

À Mutame, la solidarité est un quotidien et y militer c'est y participer.Soyons nombreux à y adhérer. Plus nous serons, plus notre sociétésera humaine et responsable.

En début de cette année nouvelle, c'est le vœu que je formule.

Daniel LemenuelPrésident

p. 4-5 /// MUTAME Essentiel n° 58 – janvier 2014

ans certains pays, commeaux Pays-Bas, il existe deuxregistres concernant le dond’organes. L’un consigne le

nom des personnes qui sont favorables auprélèvement de leurs organes et tissus aprèsleur mort et l’autre celui des personnes quis’y opposent. En France, un seul registre estouvert : celui des refus. Pour s’y inscrire, ilfaut remplir un formulaire disponible auprèsde l’Agence de la biomédecine (www.agence-biomedecine.fr). Cette inscription est possibledès l’âge de 13 ans. Elle est révocable à toutmoment.Mais la meilleure façon de faire connaîtreson choix est encore d’en parler à sesproches. D’après la loi, nous sommes

tous des donneurs présumés, à moins des’y être opposé oralement ou par écrit.Devant un donneur potentiel, l’équipemédicale consulte d’abord le registrenational des refus. Si le nom du patientdécédé n’y figure pas, elle doit interrogerles proches pour savoir si le défunt avaitexprimé son refus. La famille peut alorstransmettre sa position… si elle la connaît.

Le courage de le direà ses proches

Selon un sondage Ipsos réalisé en mars 2012,81 % des Français sont favorables au dond’organes, mais seulement 49 % en infor-ment leurs proches. « Il faut qu’on arrête dese dire qu’on est immortel, interpelle le Dr Alain Atinault, à la tête de la directionopérationnelle du prélèvement et de la greffeorganes-tissus de l’Agence de la bioméde-cine. Il faut avoir le courage de dire à ses proches“je suis pour” ou “je suis contre”. »Pour ce médecin, « si plus de gens expri-

D

Alors que 81 % des Français se disent favorables au dond’organes après leur mort, un prélèvement possible sur troisest refusé. Car, dans le doute, la famille s’oppose souventau don. Se positionner dès à présent évitera à ses proches,le cas échéant, de douloureux questionnements.

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Pour ou contre le don d’organes :

Dites-le à vos proches

Une pratique réglementée

• Le don est gratuit et anonyme.

• Donner son corps à la médecine n’arien à voir avec le don d’organes. Ledon du corps à la science n’est pos-sible que si le défunt s’était inscrit àcet effet auprès d’une faculté de mé-decine.

• Les yeux ne sont jamais prélevés àdes fins de greffe. On prélève en re-vanche les cornées, de fines mem-branes à la surface des yeux rempla-cées par des lentilles transparentes.

maient leurs volontés, il y aurait moins derefus ». D’autant que les proches ne se trou-vent pas « dans un état psychologique propiceà réflexion », souligne-t-il. Ils viennent deperdre brutalement un mari, un père, parfoisun enfant, et doivent rapidement s’exprimerpour ou contre le don d’organes en sonnom. Ils ne peuvent se fier qu’à ses propos,ses traits de caractère, son parcours et seschoix de vie pour deviner ce qu’il auraitsouhaité. Dans la douleur et le doute, ilspréfèrent souvent refuser.En 2012, 5 023 greffes d’organes ont étéréalisées, contre 4 945 en 2011. Les besoins

sont encore très loin d’être couverts :17 657 personnes ont eu besoin d’une greffeen 2012, contre 16 519 en 2011. « Quatrecents malades en attente sont décédés fauted’organes, rapporte la Fédération des asso-ciations pour le don d’organes et de tissushumains (France Adot). Ce constat est d’au-tant plus dramatique qu’il y aurait suffisam-ment d’organes à prélever. »Le prélèvement n’est toutefois possibleque dans des circonstances rares : le patientest décédé à l’hôpital après un traumatismecrânien ou un accident vasculaire cérébral.Il est en état de mort cérébrale, c’est-à-direque son cœur continue à battre. Depuis2007 en France, on prélève aussi desorganes sur des personnes mortes d’unarrêt cardiaque. Au total, cela représentemoins de 1 % des décès à l’hôpital.

Il n’y a pas d’âgepour être donneur

Les médecins prélèvent en général plu-sieurs organes par donneur. Il est toutefoispossible d’opposer un refus pour un ouplusieurs organes en particulier. Là encore,ces volontés doivent être transmises auxproches. Enfin, il n’y a pas d’âge pour êtredonneur. Certes, un cœur est rarementprélevé après 60 ans, mais les reins oule foie peuvent l’être plus tard.Sur l’ensemble des donneurs potentiels,les équipes médicales ont enregistré untaux d’opposition élevé en 2012 : 34 %,contre 32 % en 2011. France Adot, très atta-

chée au principe du consentement pré-sumé, souhaiterait que soit instauré unregistre du « oui » pour éviter aux famillesde douloureuses interrogations et garantirà chacun le respect de ses volontés.« Quand nous tenons des stands d’informa-tion à destination du public, pas une journéene se passe sans que deux ou trois personnesnous disent : “Je sais que mes parents oumon épouse ne vont pas respecter monchoix” », a pu constater Pierre Noir, vice-président de France Adot. On assiste mêmeà des bagarres. »Quant à la carte de donneur, elle est toujoursutile, dans la mesure où elle aide la familleà connaître la position de son proche. Ellen’a toutefois aucune valeur légale.

Sandra Jégu

En parler, mais comment?Les conseils de l’Agence de la biomé-decine pour aborder le sujet du dond’organes avec ses proches :• profiter de circonstances qui amènent

naturellement au sujet. Plutôt qued’imposer une discussion sur le dond’organes, mieux vaut en parler à l’oc-casion d’une émission de télévision,d’une greffe dans son entourage, etc. ;

• éviter les explications compliquées :des mots simples suffisent pour ex-primer sa position et connaître celledes autres ;

• respecter toutes les attitudes. Si le su-jet suscite de l’émotion et des réac-tions personnelles, il est naturel deles exprimer et il est bon de les écoutersans les juger.

La mort encéphaliqueLes donneurs potentiels sont pour lagrande majorité des personnes en étatde mort cérébrale (encéphalique). Lediagnostic est avant tout clinique. Troiscritères doivent être réunis : l’absencetotale de conscience et d’activité motricespontanée ; l’abolition de tous les ré-flexes du tronc cérébral ; l’absence totalede ventilation spontanée. La confirma-tion du caractère irréversible de la des-truction encéphalique est apportée pardes examens, en particulier l’angiogra-phie. Le diagnostic de mort encépha-lique est posé par deux médecins.Source : « La mort encéphalique, une situation malconnue, un processus mal compris », Dr Michel Pinsard, service de réanimation chirurgicale, unité deprélèvement d’organes et de tissus, CHU de Poitiers.

Pour en savoir plusDeux sites Internet à consulter : • Agence de la biomédecine :

www.dondorganes.fr• Fédération des associations

pour le don d’organes et de tissushumains : www.france-adot.org

Marie-Christine : « Rien ne nous a freinés »« J’ai commencé par donner mon sang vers 30 ans, raconte Marie-Christine, 58 ans, enseignante retraitée du Jura. À l’époque, on ne parlait pas tellement du don d’organes,c’était plutôt confidentiel. Un jour, j’en ai entendu parler à la télé ou la radio. Et puis j’ailu un article sur l’Adot 39 (Association pour le don d’organes et de tissus humains), quiorganisait une marche et une randonnée cycliste. » Marie-Christine trouve logique, comme donneuse de sang, de réfléchir au don d’organes.Elle se renseigne et, rapidement, en parle à son mari. « Rien ne nous a freinés, finalement :la religion n’interdit pas le don d’organes, le corps est rendu à la famille comme aprèsune opération, les obsèques peuvent se dérouler normalement, explique-t-elle. Mon mariet moi avons pris notre carte de donneur. Pour ma part, je souhaite être incinérée. Ce corps qui part en fumée, c’est dommage alors que tant de malades attendent ! »

uand je revois mes films devacances d’il y a une dizained’années, je me rendscompte que j’étais déjà très

essoufflé », confie Alain Murez, 64 ans,président de la Fédération française desassociations et amicales de malades insuf-fisants ou handicapés respiratoires(Ffaair). Accompagnée du petit clic del’appareil à oxygène, la voix reste chaleu-reuse. « J’ai une BPCO sans doute depuislongtemps, mais le diagnostic n’en a été faitpar une pneumologue à l’hôpital qu’avecplusieurs années de retard ! », soupire-t-il.« La broncho-pneumopathie chronique obs-tructive (BPCO) est une maladie inflam-matoire entraînant une obstruction desbronches, explique le Dr Gilles Jebrak,

sions considérables sur tous les organes.Les patients atteints ont deux fois plusde problèmes cardio-vasculaires que lesautres : risques d’hypertension, d’infarc-tus, d’artérite… Mais ils présentent aussid’autres pathologies : ostéoporose, myo-pathie (faiblesse musculaire), diabète,anémie, insuffisance rénale, anxiété etdépression. Un tableau plutôt sombre.

Essoufflement anormal

« J’étais directeur administratif dans l’in-dustrie chimique, poursuit Alain Murez, et,à la différence des ouvriers, comme les autres“cols blancs”, je n’étais pas protégé desvapeurs d’acide. Il y a une dizaine d’années,ces questions de pollution au travail n’étaient

pneumologue à l’hôpital Bichat, à Paris,et spécialiste de cette pathologie. Elle estdue à l’inhalation de produits toxiques :fumée de cigarette, fumées en milieu pro-fessionnel, pollution atmosphérique… Il existeaussi des facteurs génétiques ou historiques.Une tuberculose ou un asthme dans l’enfancey prédisposent. Assez répandue, elle toucheactuellement 5 à 10 % des Français. »Si cette maladie touche les poumons etles bronches, elle a aussi des répercus-

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p. 6-7 /// MUTAME Essentiel n° 58 – janvier 2014

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) touche 5 à 10 % des Français maiselle demeure mal connue. Tabagisme actif ou passif et fumées toxiques au travail sont lesgrands responsables de cette maladie des bronches, qui peut retentir sur bien d’autresorganes. Heureusement, plusieurs traitements efficaces existent.

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Souvent à bout de souffle ?

Et si c’était une BPCO ?

Q« Il faut commencer

par se protégerdes substances toxiques

jamais évoquées. Même les généralistes lesignoraient. »Pour être soigné le plus vite possible, ilest préférable de consulter sans tarder unpneumologue en cas d’un essoufflementanormal, principal symptôme d’uneBPCO, qui peut survenir dès 40 ans. Lesfemmes, dont les bronches sont pluspetites, ont une sensibilité différente. Ledépistage se fait par la mesure du souffleà l’aide d’un spiromètre, un appareil mesu-rant les débits respiratoires. « Les bronches se bouchent progressivement,entraînant un mauvais passage de l’air,indique le spécialiste. Souvent, les patientsne s’en rendent compte que tardivement.Et ils estiment que, comme ils fument, touxet expectorations sont normales ! Progressi-vement, ils ne peuvent plus faire certainsefforts physiques, comme de monter un esca-lier, par exemple. »Heureusement, plusieurs traitements effi-caces existent. Bien sûr, il faut commencerpar se protéger des substances toxiques,

arrêter de fumer et veiller à ne pas s’ex-poser au tabagisme passif.

Aider les bronches à s’ouvrir

Mais la vie d’une personne atteinte deBPCO à un stade 4, comme le prési-dent de la Ffaair, n’est pas un longfleuve tranquille. Il doit utiliser quo-tidiennement des bronchodilatateurspour aider ses bronches à s’ouvrir. Ils’agit de médicaments sous formede poudre à aspirer dans unappareil ou sous forme despray. En cas de fortessoufflement, il enexiste à effetimmédiat.

Pour ses déplacements, il utilise un petitappareil à oxygène pulsé d’une autonomiede 6 heures, ce qui lui permet de conduire.Et un plus gros d’une autonomie de12 heures. En outre, il est sous ventilationassistée pour la nuit.« En cas d’aggravation aiguë, il est parfoisnécessaire de compléter le traitement pardes anti-inflammatoires tels que la cortisoneet par des antibiotiques par voie orale pen-dant quelques jours, mais il faut éviter uneprise continue qui expose à des effets secon-daires, prévient le Dr Jebrak. La voie inhaléepour la cortisone est néanmoins recomman-dée pour les formes sévères et instables.En outre, les vaccins contre la grippe et contrele pneumocoque sont largement recomman-dés ». Enfin, l’exercice physique, qui contri-bue à améliorer la respiration et à conser-ver une bonne musculature, a un rôle

essentiel dans le trai-tement.

Nadine Allain

Pour en savoir plusLe site Internet de la Fédération fran-çaise des associations et amicales demalades insuffisants ou handicapésrespiratoires (www.ffaair.org) vous aideà en savoir davantage sur la BPCO etses prises en charge.

Qui sont les malades BPCO ?La Fédération française des associations et amicales de malades insuffisants ouhandicapés respiratoires (Ffaair) a réalisé en 2013 une étude auprès de 348 patientsatteints de BPCO. Ce sont plutôt des hommes en surpoids âgés en moyenne de66 ans. La quasi-totalité est représentée par des fumeurs, actuels (21 %, dont 70 %fument depuis plus de trente ans) ou anciens (68 %). La moitié a été exposée à desémanations toxiques au travail.Une grande majorité est dans un état de santé peu satisfaisant : 70 % des maladesont souvent des bronchites (au moins trois fois par an sur les deux dernièresannées). Plus d’un tiers ont eu des infections ORL fréquentes. Ils sont 91 % à souffrir en moyenne de trois autres maladies : anxiété ou dépression(39 %), maladies cardiaques (hypertension pour 38 %, insuffisance cardiaque pour16 %), asthme (36 %), maladies du métabolisme (hypercholestérolémie pour 21 %,obésité ou diabète pour 15%).

a montagne en hiver estun immense terrain desport où chacun peut trou-ver son plaisir. Sport d’hi-

ver le plus largement pratiqué, le ski alpinpermet de s’adonner aux joies de la glisse.Muni de skis et de bâtons, on descendles pentes enneigées balisées en fonctionde leur difficulté. L’ascension se fait par les remontéesmécaniques (téléski, télésiège, téléphé-rique). Si sa pratique demande un appren-tissage afin d’acquérir une bonne tech-nique pour descendre, tourner, freiner, serelever, c’est un sport ludique qui conciliele plaisir d’être en montagne et le pleinde sensations.

escaliers avec tout son matériel pour accéderaux remontées mécaniques représente aussiun petit effort. »

Verrouiller le genou

Certains problèmes de santé doivent ame-ner à prendre des précautions particu-lières. Le ski alpin sollicite énormémentles membres inférieurs, en particulier lesgenoux. « Une personne qui a eu unerupture des ligaments croisés, des problèmesde ménisque, une entorse du genou, mêmesi cela n’a pas d’incidence dans la vie quotidienne, peut être gênée au ski, expliquele médecin. Quelques séances de kinési-thérapie avant de partir peuvent être utiles

Le ski alpin allie périodes intenses dansles descentes et récupération lors desremontées. « Même si cela paraît facileparce que ce n’est que de la descente, on

peut avoir à remonter une piste quand sonenfant est tombé, rappelle le Dr Jean-Baptiste Delay, président de l’Associationdes médecins de montagne. Monter les

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Plaisir grisant de la vitesse ou découverte, à son rythme, de la montagne enveloppée deson manteau de neige : l’hiver, chacun peut choisir son sport en fonction de ses goûts etde sa condition physique. Mais avant de vous lancer sur la neige, n’oubliez pas de vousentraîner !

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En montagne, à chacun

son sport d’hiver

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Quelques séances de kinésithérapie avant

de partir peuvent être utiles

pour renforcer les quadriceps et verrouillerle genou au bon moment afin d’éviter uneentorse. »Attention également lorsqu’on est sujetaux lombalgies à ne pas se lancer sur lespistes après 800 kilomètres de voiture.Le dos et les abdominaux sont mis àcontribution pour conserver l’équilibre etse relever. Enfin, il faut rappeler que le skialpin génère traumatismes et blessures,dont 10 % sont liés aux collisions.« Tous les ans, je revenais de ma semainede ski alpin ravie, mais avec des douleurs,se souvient Valérie, 47 ans. Alors j’ai essayéle ski de fond, plus doux, mais assez physique.J’ai davantage le sentiment de profiter dela montagne, loin du monde. Ce sport estaussi nettement moins coûteux, puisqu’il ne nécessite pas de forfait de remontéesmécaniques. »Sur des terrains assez plats, le skieur defond se déplace par la force des bras etdes jambes en glissant. « Le ski de fonddemande de l’endurance, indique le Dr Delay. Il peut être prescrit par un cardiologue parce qu’il s’agit d’un effort raisonnable sur la durée, ce qui est intéressantpour le cœur. Les blessures sont rares et sa pratique est moins douloureuse pour lesarticulations que le ski alpin. »

Accidents les premiers jours

D’abord réservé à une élite extrêmementsportive, le snowboard – ou surf – fait deplus en plus d’adeptes, qui apprécient lessensations de glisse et de liberté qu’il offre.Comme sur un skateboard, les pieds sontplacés en biais sur la planche. L’appren-tissage est rapide, mais à risque : c’est aucours des trois premiers jours qu’ont lieu

Dans « sports d’hiver », il y a…Une évidence ne doit pas être perdue de vue : en allant aux sports d’hiver,on va pratiquer… un sport. « Le défaut de beaucoup d’accidentés dans noscabinets, c’est qu’ils ne font pas de sport pendant l’année, remarque le Dr Jean-Baptiste Delay, président de l’Association des médecins de montagne.Skier huit heures par jour sept jours de suite met l’organisme en difficulté.Des réponses musculaires retardées et la fatigue entraînent l’accident au moment de la journée où on est le plus épuisé. »À défaut d’une pratique sportive régulière, il faut absolument prendre letemps d’une préparation physique en faisant des exercices de renforcementmusculaire. Comme la chaise, qui consiste à tenir en position assise le dosappuyé contre un mur. Cette pratique développe les quadriceps, essentielspour le ski de descente. Il est bon également de solliciter le système cardio-vasculaire. Avant dechausser skis ou raquettes, n’oubliez pas de vous échauffer comme vous leferiez pour n’importe quel autre sport. L’hypoglycémie et la déshydratationfavorisent les blessures : pensez à bien manger et boire avant de partir etemportez boissons et en-cas avec vous.

la plupart des accidents. « La moitié desblessures sont des fractures des poignets, précise le Dr Delay. Les chutes sur les fessespeuvent aussi entraîner des lombalgiesaiguës. »Le ski de randonnée demeure assez élitiste.Il se pratique hors des zones aménagées.L’ascension se fait avec des skis équipésde système anti-recul et la descente estidentique à celle du ski alpin. Il permetd’avoir les sensations de ce sport, loin desfoules. Mais il demande une conditionphysique meilleure encore en raison del’effort requis à la montée. Comme pourtous les sports de montagne hors des sen-tiers battus, mieux vaut partir avec unguide ou, à tout le moins, à plusieurs aprèsavoir donné son itinéraire à des tiers.Moins dangereuse, la randonnée enraquettes est idéale pour profiter des paysages, observer la faune et la flore.« Elle est aussi bénéfique pour le systèmecardio-vasculaire que pour les articulationscar elle les fait travailler comme la marche »,souligne le Dr Delay. Mais là encore, il est important de ne paspartir seul et de savoir adapter son parcours à ses capacités physiques.

Corinne Renou-Nativel

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La moitié des blessuressont des fractures

des poignets

p. 10-11 /// MUTAME Essentiel n° 58 – janvier 2014

Certaines particules chimiques contenues dansles matériaux, telles que les phtalates, sontreprotoxiques ou sont des perturbateurs endo-criniens : elles peuvent faire baisser la fertilitéou perturber le fonctionnement hormonal. Nous ne connaissons toutefois pas encore latotalité des effets de cette pollution sur la santédes êtres humains. Les scientifiques étudientpar exemple les liens entre les champs élec-tromagnétiques à extrêmement basses fré-quences et l’apparition de certaines maladies.

Peut-on se préserverde la pollution intérieure ?

Philippe Perrin : Oui, en partie, grâce à des gestessimples. Le premier consiste à bien ventiler sespièces. Plus on passe de temps dans une pièce,plus souvent elle doit être aérée. Pour un séjourdans lequel on vit la journée, il est nécessaired’ouvrir les fenêtres deux ou trois fois durant 5minutes, en favorisant les courants d’air. Vérifiezaussi que vos VMC (ventilations mécaniquescontrôlées) ne sont pas bouchées. Et enfin, évitezautant que possible d’utiliser les sources de pol-lutions précédemment citées : ne fumez pas àl’intérieur, n’utilisez pas de diffuseurs d’odeurs,préférez les produits ménagers naturels, évitezd’ajouter de l’adoucissant à la lessive, etc.

Accéder à la page « santé et environne-ment » www.prioritesantemutualiste.fr,onglet « bienvivre ».

Mutualité

epuis quelques mois, de nom-breux dossiers d’informationrenseignent les internautes etles adhérents des mutuelles

sur la pollution extérieure ou domestique, lebruit, le climat ou encore les produits cosmé-tiques ou ménagers. Pour chacune des théma-tiques le site donne accès à de l’informationgénérale sur les risques pour la santé, commentles prévenir et y faire face. Nous vous proposonsun extrait d’un entretien avec Monsieur PhilippePerrin, infirmier spécialisé en prévention surles liens entre pollution et santé. Il nous dittout des poisons de notre quotidien. Colles,peintures, diffuseurs d’odeurs, fumées : contrai-rement aux idées reçues, l’air de notre salonest souvent plus pollué que celui de notre rue.

Qu’est-ce que la pollutionintérieure ?

Philippe Perrin : Il s’agit de la pollution de l’airdes pièces : celles de notre maison, de notreappartement ou de notre bureau par exemple.Ses sources sont nombreuses et souvent invi-

sibles. On pense d’abord à toutce qui produit de la fumée. Letabac bien sûr, l’encens ou unecheminée. Et puis, plus large-ment, à tout ce qui peut émettredes substances dans l’air : unegazinière, un poêle d’appoint, uneprise anti-moustiques ou encoreun désodorisant. Tous les pro-duits chimiques du quotidien, pro-duits d’entretien ou pesticides par exemple,sont des sources de pollution. Les peintures,les colles, les matériaux de construction ou leséléments de décoration des pièces contiennentdifférentes substances : du formaldéhyde, desphtalates, du plomb, des composés organiquesvolatils...Toutefois il faut garder à l’esprit que, polluantn’est pas forcément synonyme de produit chi-mique. Ainsi, des moisissures, des acariensou des poils d’animaux sont des polluantsdomestiques d’origine parfaitement naturelle !Par ailleurs, avec l’apparition des nouvellestechnologies, d’autres polluants ont fait leurentrée chez nous. Ce sont les champs électro-magnétiques à extrêmement basses fréquencesémis par les téléphones sans fil ou par le wi-fi.

La pollution domestiquea-t-elle un effet sur notresanté ?

Philippe Perrin : Même si les doses auxquellesnous sommes exposées quotidiennement sontfaibles, elles ont un impact sur notre santé. Lapollution domestique peut être à l’origine, oucontribuer au développement de nombreusesmaladies, et en premier lieu des cancers,comme celui du poumon. Certaines de cessubstances sont en effet classées comme can-cérogènes (formaldéhyde, fumée de tabac…).Elles peuvent aussi causer des allergies, destroubles respiratoires et favoriser un asthme.

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Mutame Val-de-France : 4863Mutame Normandie : 7426Mutame Savoie Mont-Blanc : 6473Mutame Rouen Nord-Ouest : 7286Mutame Territoire de Belfort : 3188

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Lundi au vendredi9 heures à 12 h 3013 h 30 à 17 heures

Santé et environnement

La pollution domestique est à l’origine de nombreuses maladies

alimentés. On coupera bien entendu au-dessusd’un bourgeon dirigé dans le sens vers lequelvous voulez que la future branche se dirige.Chaque année, les branches seront rabattuesd’un tiers afin que les fruits soient bienapprovisionnés en sève et que l’arbre émetteun maximum de bourgeons à fleurs. Ontaille plus long les branches du bas et pluscourt celles du sommet de l’arbre.

Les arbres à pépins(pommiers, poiriers…)

Ils se taillent en hiver de novembre à marset toujours hors des périodes de gel. On pratique généralement la taille trigemmeconsiste, comme son nom l’indique, à taillertoujours à 3 « yeux », qu’il s’agisse d’œil oude dard (appellation spécialisée des bour-geons, qui donneront rameau ou fleur). Onaura tendance à tailler plus long les arbresvigoureux et plus courts les plus faibles ouceux qui peinent à donner des fruits. Onpeut tailler un peu plus long (ajouter un œilou deux) les pommiers que les poiriers.

Les arbres à noyau : pêchers,cerisiers, abricotiers…)

Ils se taillent en hiver de septembre à octobresauf le pêcher (et brugnon et nectarine) enfévrier-mars voire en fin de production.La taille de formation se fait comme pourles autres fruitiers en sachant que nousaurons un arbre de plein vent (forme libre).Par la suite, la taille consistera uniquementà un entretien par élagage tous les 3 ans aumois de septembre. Ces arbres sont sujetsà la gommose et il faudra bien mastiquerles plaies. On supprimera les branchesmortes ainsi que les branches qui se croisentet celles qui se dirigent trop vers le centre.On coupera aussi les gourmands (branchesverticales montant droit au ciel).Si le cerisier et le prunier se taillent donc peuet surtout pour éliminer le bois mort ou gênant,le pêcher, lui, demande une taille annuelle enfin d’hiver ou après la production afin d’éli-miner les branches ayant déjà donné (qui nedonneront donc plus) et favoriser la poussede nouvelles branches qui donneront des fruits.

Daniel Courval Président de Mutame Rouen Nord-Ouest

partie du coté du bourgeon plus longue (sinonvous risquez de perdre le bourgeon qui nesera pas bien alimenté).

La taille de fructification

Elle consiste à forcer une importante fructi-fication et comprend plusieurs aspects. On supprime déjà les branches mortes etcassées qui vont étouffer l’arbre et lui faireune ombre inutile ainsi que les branchessituées trop basses sur le tronc. De même,on supprime les branches qui se croisenten conservant la plus belle ou celle qui vadans le sens désiré, et celles dirigées versl’intérieur de l’arbre afin que celui-ci profitemieux de la lumière en tous points. On vaégalement enlever les branches qui poussentverticalement depuis le tronc (gourmands),car elles vont attirer la sève et donnerontpeu de bourgeons à fruits.On va rabattre les branches principales afinde créer de nouvelles branches latérales quiseront elles-mêmes rabattues afin que les fruitssoient plus proches du tronc et donc mieux

es arbres à pépin se taillenten hiver tandis que lesarbres à noyau le sont enfin d’été à cause des pro-

blèmes de cicatrisation. Vos outils detaille (sécateur, cisaille, scie égoïne...) doi-vent être tranchants et bien propres. Aubesoin, nettoyez les lames à l’alcool: lerisque de transmission de maladies d’arbresen arbres est réel.

La taille de formation

Elle consiste à donner son aspect à l’arbre.Elle sera différente selon que vous voulezun arbre de plein vent (libre), en gobelet,palissé etc. Pour cela, on commence paréquilibrer l’arbre nouvellement planté (doncjeune) en faisant en sorte qu’il n’ait pas debranches qui se croisent ou se trouvent tropprès l’une de l’autre. Si vous désirez créer un rameau, il suffit derabattre une branche au-dessus d’un bourgeondirigé dans le sens voulu, de préférence versl’extérieur. La taille se fait toujours en biseau,

Sans taille, votre arbre fruitier donnera de moins en moinsde fruits, et de plus en plus petits, il est donc nécessaire deprocéder à cette opération, si vous souhaitez avoir des fruitssuffisamment gros et en quantité plus régulière.

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La taille des arbres fruitiers

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Jardinage

La taille des arbres fruitiers