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Plan Info L’INFORMATION DES MARRAINES, PARRAINS ET DONACTEURS DE PLAN SEPTEMBRE 2011 Inde et Colombie : le point sur les projets en cours - p3 En visite sur un projet éducation au Cameroun - p6 Campagne 2011 : Rendez-vous sur Facebook - p8 HORS SÉRIE DROITS DES FILLES Because I am a Girl 2011 S’engager pour les droits des filles tous les jours de l’année

PIF - Hors série Droits des filles 2011

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PIF - Hors série Droits des filles 2011

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Page 1: PIF - Hors série Droits des filles 2011

Plan InfoL’INFORMATION DES MARRAINES, PARRAINS ET DONACTEURS DE PLAN SEPTEMBRE 2011

Inde et Colombie : le point sur les projets en cours - p3

En visite sur un projetéducation au Cameroun - p6

Campagne 2011 : Rendez-vous sur Facebook - p8

HORS SÉRIEDROITS DES FILLES

Because I am a Girl 2011

S’engager pourles droits des filles tous les jours de l’année

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Ils soutiennentnos projets en faveurdes fillesUNE soutient l’éducation des petites filles au Cameroun.

WINOA a permis d’initier notre projet de formation professionnelle en Inde.

La Fondation PPR s’engage pour la lutte contre les violences sexuelles en Colombie.

Chers parrains et donateurs,

La mobilisation de PLAN en faveur des droits des filles va croissant. Notre campagne Because I am a Girl, qui a débuté en 2007 dans quelques pays, est à présent relayée dans les 70 pays où nous intervenons. Cette année, PLAN a adopté une politique globale sur l’égalité de genre afin de réaffirmer et de renforcer nos efforts dans le domaine, au sein de toute l’organisation et auprès de nos partenaires. Sur le terrain, cela signifie une attention accrue à la prise en compte du genre pour que tous les enfants puissent vivre dans le respect de leurs droits fondamentaux.

Le chemin paraît bien long. Pourtant, l’équation est simple : les discriminations dont sont victimes les filles sont un des freins les plus significatifs au développement.

Votre fidélité et votre mobilisation nous ont permis d’importantes avancées depuis l’année dernière :

- en Colombie, grâce à vos dons spécifiques ou au fondspour les droits des filles, le projet de lutte contre lesviolences sexuelles a permis des formations d’adulteset de jeunes mais également des actions desensibilisation communautaire dans la villede Sincelejo.

- notre vidéo « Mariée à 12 ans » a été visionnéepar plus de 450 000 personnes dans le monde surYoutube. Autant de vues qui permettent d’interpellerle public et de faire connaître les discriminationsdont sont victimes les filles dans les pays endéveloppement.

Ce numéro spécial Droits des Filles vous donnera un nouvel aperçu de notre stratégie et de nos programmes en faveur des droits des filles.

Encore merci de votre mobilisation,

Bonne lecture,

Dominique LégerPrésident de Plan France

Plan Info est une publication de l’Association loi 1901 de bienfaisance à but humanitaire« Plan International France », 11 rue de Cambrai, 75019 PARIS

Directeur de la publication : Alain Caudrelier-BénacComité de rédaction : Sophie Helle-Neyreneuf, Michelle Perrot, Yvan Savy, Isabelle Dalle Piagge,

Max Thillaye du Boullay, Gritt Richter, Nathalie BuetConception Réalisation : Sylvain Lefebvre - Crédits photos : Basile KENGNE, PLAN.

Ce numéro a été tiré à 25 000 exemplaires www.planfrance.org - [email protected] France est agréée par le Comité de la Charte

Merci de votre mobilisation

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Dans les quartiers défavorisés du Sud de Delhi, pour favoriser l’emploi des jeunes, et en particulier des filles, PLAN a mis en place 5 centres de formation professionnelle dans le cadre d’un programme appelé Saksham.

Une première promotion diplôméeLa particularité de ce programme ? Il est avant tout adapté au marché de l’emploi local et élaboré par une agence de formation professionnelle indienne. Les métiers auxquels sont préparés les jeunes sont variés, décents, accessibles et adaptés aux situations particulières des filles comme des garçons. Ce sont par exemple des formations en relations clients, vente et accueil, hôtellerie et restauration. Tous ces modules de formation sont complétés par l’enseignement de l’anglais, de l’informatique et de« compétences de vie ». A ce jour, déjà 39 jeunes issus de cette première promotion ont trouvé un emploi.

Sunita, 21 ans : « j’ai confiance en moi »Pour les filles, ces cours permettent notamment d’échapper aux emplois domestiques auxquels elles sont habituellement destinées. Sunita, jeune femme de 21 ans, a reçu une formation de 3 mois en relation clients et vente. « J’ai entendu que le projet s’installait dans mon quartier, et je voulais gagner en compétences professionnelles et augmenter mes revenus » précise-t-elle. Grâce à la formation et à une aide personnalisée dans sa recherche d’emploi, elle travaille aujourd’hui dans un grand centre commercial moderne. Fière de sa réussite, elle témoigne :« Après seulement 2 mois, mon supérieur m’a déjà

offert une promotion ! ». Son salaire lui permet maintenant de financer l’éducation de ses deux petits frères. « Saksham, a non seulement offert de meilleures conditions de vie à ma famille et à moi-même, mais m’a surtout permis d’avoir enfin confiance en moi ».

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En Colombie, le projet« Tu es dans ton droit, dis non

à la violence sexuelle ! »

Dans 12 écoles de la ville de Sincelejo (Sucre), ce projet permet de former jeunes et adultes à la protection contre la violence sexuelle. Les équipes de PLAN leur apprennent à identifier les facteurs de risques et de protection, mais également les réseaux de soutien vers lesquels ils peuvent se tourner. A ce jour, 450 filles et garçons du secondaire, ainsi que 175 adultes (parents, enseignants, fonctionnaires) bénéficient du projet. Par ailleurs, PLAN soutient également des initiatives de jeunes sur ces sujets.

Des avancées concrètes

sur nos projets

Une fois diplômée, Sunita continue de sensibiliser son entourage sur l’importance de l’émancipation

économique des filles autant que des garçons

Depuis 2007, Plan France a mis en place un fonds de soutien aux droits des filles dédié aux projets de lutte contre les différentes formes de discriminations dont elles font l’objet et à la promotion de leurs droits. Zoom sur deux de nos programmes.

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La campagne Because I am a Girl appelle décideurs et grand public à se mobiliser pour mettre fin aux discriminations dont sont victimes les filles - l’un des freins les plus significatifs au développement. Sur le terrain, faire respecter l’égalité des droits entre les filles et les garçons est une priorité de tous les jours pour les équipes de PLAN.

Notre vision est celle d’un monde dans lequel tous les enfants voient leurs droits respectés de façon égale. Pourtant, notre expérience de près de 75 ans auprès des populations les plus défavorisées nous a montré que les filles souffraient de nombreuses discriminations, liées à la fois à leur âge et à leur sexe.

Les droits des filles au cœurdes droits de l’enfantDans de nombreuses sociétés, les filles et les femmes ont un statut social inférieur à celui des garçons et des hommes. Elles ont moins de contrôle sur leur vie, moins de pouvoir de décision et ont moins accès à l’éducation, aux soins et aux ressources de base. Défavorisées dès leur naissance et tout au long de leur adolescence, ces jeunes filles ne peuvent se développer pleinement et leurs enfants risquent

Thinn Thinn et ses camarades écoutent en classe.Présent depuis 2008 en Birmanie suite au cyclone Nagis, PLAN construit des écoles mixtes et encourageles filles à y aller.

Les droitsdes filles :

une affaired’égalité

Des filles de Ccaccaccollo, au Pérou, font des danses locales en portant des chapeaux traditionnels. PLAN travaille à rendre plus indépendantes les femmes en les aidant à utiliser leurs compétences et créer des petits commerces.

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eux-mêmes de ne pas pouvoir réaliser leur potentiel.A l’inverse, elles ont entre les mains le pouvoir d’influencer positivement la vie de leur entourage, en tant que futures femmes, mères, travailleuses et leaders.

Comment faire pour que les filles aientles mêmes droits que les garçons ?PLAN agit à tous les niveaux, aussi bien individuel que politique, pour réduire les fossés existants entre les garçons et les filles. Nous travaillons durablement à transformer leurs relations dans l’ensemble de nos domaines d’intervention et dans tous les pays où nous sommes présents. Un programme de rénovation d’école devra inclure par exemple la mise en place de latrines réservées aux filles. Ou encore, un projet de relance économique comportera une formation professionnelle réservée aux jeunes femmes. Notre campagne Because I am a Girl - relayée depuis cette année dans l’ensemble des pays où PLAN intervient - permet de sensibiliser familles, communautés et institutions à l’importance des enjeux de développement spécifiques aux filles. Et les garçons ne sont pas en reste car eux-aussi jouent un rôle essentiel dans la recherche de cette égalité.

Le rôle des garçons est primordial ! Le poids des traditions et de la culture renforcent les inégalités entre filles et garçons. Dans la hiérarchie familiale de nombreuses sociétés, il est normal que le garçon ait un statut supérieur et qu’il soit mieux nourri par exemple.Pour que les filles voient leur vie changer sur le long terme, il faut faire évoluer les comportements et les mentalités de leurs pères, frères, maris et petits amis. Tous ont un rôle à jouer.

C’est ce que le rapport sur la situation des filles dans le monde, publié par PLAN en septembre 2011, démontre. Comment et pourquoi les hommes et les garçons en étant sensibilisés et acteurs du changement peuvent et doivent contribuer à cette égalité des chances.

Aux Philippines, des papas fiers de l’être

Plan Philippines a mené en 2008 un programme visant à mieux impliquer les pères dans leurs familles. Aujourd’hui, la plupart des participants témoignent de conséquences positives de cette attitude, non seulement à la maison mais aussi pour les résultats scolaires des enfants. Les professeurs constatent eux aussi cette amélioration : des enfants qui arrivent à l’heure en ayant fait leurs devoirs !

Le rôle des hommes et desgarçons en quelques chiffres*

60 % des hommes et des garçons de 15 à24 ans n’ont pas de connaissances préciseset complètes sur le VIH-Sida et sur lesmoyens d’éviter sa transmission. Orune meilleure connaissance de la maladiepermettrait une diminution destransmissions chez les femmes quireprésentent 64 % des 15-24 ans atteints.

83 % des garçons et 87 % des filles enInde pensent que changer les couches,donner le bain et nourrir les enfants sontdes responsabilités qui reviennent à lamère.

* retrouvez ces données dans le rapport 2011 de PLAN sur la situation des filles dans le monde, disponible sur www.droitsdesfilles.fr

Parrainer un garçon, parrainer une fille, quelle différence ?Accompagner au plus près les filles, leur donner une reconnaissance dans leur communauté

nous permet de sensibiliser leur famille et leur entourage sur l’importance de faire respecter leurs droits. Mais garçons et filles bénéficient de nos programmes sans discrimination.

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En mai dernier, Marie-Claire Restoux, ancienne championne olympique et du monde de Judo, administratrice de Plan France, s’est rendue à Yaoundé pour découvrir le projet que nous menons en faveur de l’éducation des filles. Un voyage riche en rencontres qui lui a permis de mieux comprendre comment nous travaillons à faire respecter un droit fondamental pour les filles : l’éducation.

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En visite au Cameroun, dans le quartier de la Briqueterie de Yaoundé

« Scolariser les enfants peut sembler à priori assez simple à mettre en œuvre » souligne Marie-Claire Restoux, « il suffit de les envoyer à l’école et de leur donner un cadre scolaire décent et sûr…Et pourtant la réalité est toute autre ». Dans ce quartier populaire de la Briqueterie, où les habitants sont majoritairement issus de l’ethnie haoussa, à peine un tiers des petites filles fréquentent l’école. Beaucoup travaillent et fournissent des revenus à leur famille en vendant des beignets, des œufs ou des fruits dans les rues. Un quotidien banal pour ces jeunes filles qui sont souvent mariées et mères très jeunes. « En me rendant sur place, j’ai pris conscience de la complexité des problèmes à résoudre pour permettre aux filles d’accéder à l’école ».L’une des raisons : celles-ci ne seront pas plus souvent scolarisées si l’on n’appuie pas les ressources financières de leurs mères, qui assument ce genre de dépenses.

Plus de moyens aux mères pourpermettre aux filles d’aller à l’écolePour PLAN, rendre les femmes autonomes est l’une des clés de la réussite de ce projet. « J’ai assisté à une réunion de femmes, membres d’une ‘tontine’ qui est une association d’épargne et de crédit » raconte Marie-Claire Restoux, « de manière très organisée, chaque femme a mis de l’argent dans une caisse commune. Cette épargne permet d’allouer des prêts aux femmes membres qui souhaitent créer ou développer une activité économique mais aussi de payer les frais de scolarisation des jeunes filles ».

Faire changer les mentalités Pour sensibiliser la population sur la nécessité de scolariser les filles, PLAN travaille avec l’association locale AFHADEV (Association des Femmes Haoussa pour le Développement). Sa présidente, Hawaou

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En visite au Cameroun, dans le quartier de la Briqueterie de Yaoundé

Adamou, a connu ce que vivent aujourd’hui encore de nombreuses filles de ce quartier : mariage forcé, grossesses précoces.Marie-Claire Restoux explique : « Son rôle au quotidien est de convaincre, par des réunions de sensibilisation, les autorités traditionnelles (chefs communautaires, chefs religieux) mais aussi les pères et mères de familles de l’importance de l’éducation des filles. » Dans une communauté où les traditions sont très ancrées, gagner la confiance des hommes pour faire évoluer les mentalités est un vrai défi : « En visitant ce projet, j’ai pu apprécier la complémentarité du travail de cette association avec PLAN » souligne Marie-Claire Restoux.

Enclencher une mécanique vertueuse« J’ai vu se mettre en place grâce au travail de PLAN et de l’AFHADEV une mécanique vertueuse pour que ces jeunes filles haoussas aient accès à l’éducation », précise Marie-Claire Restoux.

« Même s’il faut du temps pour y parvenir, c’est très encourageant pour nos parrains et donateurs de voir que leur engagement porte ses fruits sur le terrain. » A l’école d’Ekoudou, une des 15 écoles bénéficiant du projet, une jeune fille témoigne : « Moi je me marierai à 20 ans après être allée à l’école ». Preuve que le message commence à passer : une jeune fille haoussa du quartier de la Briqueterie peut envisager un autre avenir que celui de se marier à peine sortie de l’enfance.

Pour aider ces jeunes filles

à aller à l’école, nous avons besoin

de vous. Rendez-vous sur

www.planfrance.org/cameroun

Le programme en bref Objectif : Améliorer l’accès et la qualité de l’éducation de 3 500 filles de 6 à 13 ansdans les 15 écoles du quartier de la Briqueterie à Yaoundé.

Période : de novembre 2010 à décembre 2013.

Actions menées : soutien scolaire,formation des enseignants, création d’associations villageoises d’épargne et de crédit, construction et réhabilitation d’écoles.

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Les droits des filles,tous les jours de l’année !

Plan France remercie le Journal des Femmes, qui soutient PLANet son action en faveur des droits des filles.

Le 22 septembre, c’est la date que PLAN choisit pour symboliser la défense des droits des filles. Mais les filles méritent que l’on s’engage tous les jours de l’année !

En 2011, nous vous donnons la possibilité de vous impliquer plus concrètement toute l’année.

Comment ? Dès le 1er septembre, PLAN lance l’opération Facebook « Agir chaque jour pour les filles ».Sur un calendrier interactif, vous pourrez choisir le jour de l’année où vous souhaitez agir pour les filles dans le monde et partager votre engagement avec vos proches.

Rejoignez le mouvement ! En vous inscrivant sur le calendrier, vous serez un maillon de la chaine qui permet à PLAN d’agir au quotidien sur le terrain en faveur des filles.

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N’attendez plus :Rendez-vous sur l’onglet Because I am a Girl de notrepage fan Facebook www.Facebook/pageplanfrance

Choisissez une date et une ou plusieurs action(s) enfaveur des filles (ex : signer la pétition pour appuyerla démarche de PLAN et faire du 22 septembre lajournée internationale des droits des filles)

Et vous, quelle date choisirez-vous pour vousengager à nos côtés ?