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Pinta, Galfipagos: Une Ile ~ Sauver DANIEL WEBER Station de Recherches Charles Darwin, Isla Santa Cruz, Gal@agos, Ecuador ABSTRACT INTRODUCTION PINTA, GALAPAGOS : AN ISLAND TO SAVE Very few islands have escaped the introduction by Man of goats, pigs, cats, dogs, rats, and/or cattle. Introduced plants contribute to the alteration of the indigenous plant communi- ties as well. In the Galdpagos, Pinta was the last island left with undisturbed plant associations that ranged from those of arid to those of humid zones--until goats were introduced in 1959. By 1968, the feral goat population had reached 3-5,000, and had already destroyed most of the low vegetation in the arid and transitional zones. By 1970, goats were common all over the island, invading even the humM zone; previously this area had dense undergrowth but it now resembles English parkland. At least 44 of the 250 plants that are endemic to the Gal@agos Islands oecur on Pinta and are thus seriously threatened there. Financial support is urgently needed for the Gal6pagos National Park Service to eliminate these goats while there is still time to save the flora. 100 km ~ PINTA G I Marchena Genovesa ~ San Salvador- -- _ Santa Cruz Ferna o ~ " ~ ¢ ~ Santa Fe Isabela © Floreana San Crist6bal Espafola Fig. 1. Carte de l'Archipel des Galeipagos, situant Pile Pinta. Les Iles Wolf et Darwin se trouvent hors de la carte assez loin au nord-ouest d'Isabela. 8 La conservation de la faune et flore autochtones des Iles Gal@agos se heurte au probl~me des animaux introduits par les pirates, les chasseurs de baleines et de phoques et, plus tard, en 1832, par les premiers Cabo Charmers Cabo Ibbetson 5 km ZONE HUMIDE [~ ZONE ARIDE ET DE TRANSITION LAVE Fig. 2. Carte de l'lle Pinta montrant la zone humide situOe autour du sommet. colons. Parmi les animaux introduits, les plus nocifs & l'6quilibre biologique des communautds v6g6tales et animales autochtones, l'on peut citer: les chbvres, porcs, rats, b6tail et chiens sauvages; parmi les plantes, BiologicalConservation, Vol.4, No. 1, October1971--O Applied Science PublishersLtd, England--Printedin GreatBritain

Pinta, Galápagos: Une ile à sauver

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Page 1: Pinta, Galápagos: Une ile à sauver

Pinta, Galfipagos: Une Ile ~ Sauver

DANIEL WEBER

Station de Recherches Charles Darwin, Isla Santa Cruz, Gal@agos, Ecuador

A B S T R A C T INTRODUCTION

PINTA, GALAPAGOS : AN ISLAND TO SAVE

Very few islands have escaped the introduction by Man o f goats, pigs, cats, dogs, rats, and/or cattle. Introduced plants contribute to the alteration o f the indigenous plant communi- ties as well. In the Galdpagos, Pinta was the last island left with undisturbed plant associations that ranged from those o f arid to those o f humid zones--until goats were introduced in 1959. By 1968, the feral goat population had reached 3-5,000, and had already destroyed most o f the low vegetation in the arid and transitional zones. By 1970, goats were common all over the island, invading even the humM zone; previously this area had dense undergrowth but it now resembles English parkland. At least 44 o f the 250 plants that are endemic to the Gal@agos Islands oecur on Pinta and are thus seriously threatened there. Financial support is urgently needed for the Gal6pagos National Park Service to eliminate these goats while there is still time to save the flora.

100 km ~

PI NTA

G •

I Marchena Genovesa

~ San Salvador- - -

_ Santa Cruz Ferna o ~ "

~ ¢ ~ Santa Fe

Isabela © Floreana

San Crist6bal

Espafola

Fig. 1. Carte de l'Archipel des Galeipagos, situant Pile Pinta. Les Iles Wolf et Darwin se trouvent hors de la carte

assez loin au nord-ouest d'Isabela. 8

La conservation de la faune et flore autochtones des Iles Gal@agos se heurte au probl~me des animaux introduits par les pirates, les chasseurs de baleines et de phoques et, plus tard, en 1832, par les premiers

Cabo Charmers

Cabo Ibbetson

5 km

ZONE HUMIDE

[ ~ ZONE ARIDE ET DE TRANSITION

LAVE

Fig. 2. Carte de l'lle Pinta montrant la zone humide situOe autour du sommet.

colons. Parmi les animaux introduits, les plus nocifs & l'6quilibre biologique des communautds v6g6tales et animales autochtones, l 'on peut citer: les chbvres, porcs, rats, b6tail et chiens sauvages; parmi les plantes,

Biological Conservation, Vol. 4, No. 1, October 1971--O Applied Science Publishers Ltd, England--Printed in Great Britain

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Weber: Pinta, Gal6pagos : Une Ile h Sauver

en premier lieu citons le Guayabo (Psidium guajava L.), la Balsa (Ochroma lagopus Sw.), la Cascarilla (Cinchona sp.), les orangers et citroniers (Citrus spp.), la Escoba (Sida rhombifolia L.) et l 'Aguacate (Persea americana Mill.). Presque routes les Iles Gal~ipagos (Fig. 1) sont affect6es par des introductions (Mariscal, 1969); gu6re que Fernandina (Narborough), Genovesa (Tower), Rabida (Jervis), Wolf (Wenman) et Darwin (Culpep- per) ont 6t6 6pargn~es et conservent de ce fait leurs communaut6s biologiques intactes.

Toutes les zones d6shabit6es des Iles Gal~ipagos ont 6t6 d6clar6es Parque National le 4juillet 1959, par d6cret du gouvernement 6quatorien. L'Ile Pinta (Abingdon), d6shabitde, situ6e dans la partie nord de l'Archipel (voir Fig. 1), fait donc partie du Parque National Gal~ipagos. Cette petite ile, d'une surface de 59 km 2, de dimensions r6duites (13 km de long par 7 km de large), est la plus petite des iles principales ayant les trois zones v6g6tatives propres aux iles, soit: aride, transition et humide (Fig. 2).

Vt~GI~TATION AUTOCHTONE MANACI~E PAR LES CHEVRES

Des ch~vres furent introduites b, l'Ile Pinta, pour la premi6re fois, en 1959 par des p~cheurs de l'Ile San

Crist6bal. Vu l 'abondante v6g6tation dans la zone 61ev6e de File et la pr6sence d'une zone aride, les ch~vres se multipli~rent rapidement. En mai 1964, une exp6dition conduite par l'Officier de Conservation attach6 /~ la Station de Recherches Charles Darwin, Sr Miguel Castro, se rendait/ t Pinta afin d'appr6cier les d6g~ts caus6s par les ch6vres et s'assurer de la pr6sence ou disparition d6finitive des tortues terrestres gal~ipagos. I1 put constater que les ch~vres, trbs nombreuses, avaient avanc6 jusqu'/~ la zone de transi- tion (vers une altitude de 300 m), les cactus Opuntia

galapageia Hensl. et les arbustes de Scalesia hopkinsii

Rob. ~taient d6j~t maltrait6s--cf. Fig. 3.

Cette expedition, apr6s 9 jours d'exploration dans route l'~le, constatait la disparition totale et d6finitive des Tortues gal~ipagos propres ~t Pinta: Geochelone elephantopus abingdoni (Snow, 1964). Selon M. Castro, les causes de l'extinction 6talent vari6es: beaucoup de tortues ont 6t6 tu6es ou captur6es par les marins de passage; de plus lqle, d'origine volcanique, poss6de un nombre impressionnant de crevasses de plusieurs m6tres de profondeur dans lesquelles les tortues g6antes tombaient parfois et finalement mouraient faute de pouvoir ressortir. Pas moins de 28 carapaces 6talent trouv6es dans ces pi6ges naturels. Les ch6vres, ayant occup6 le secteur habit6 par les tortues, repouss~rent

Fig. 3. La vOgOtation de la zone de transition en train d'etre d~truite par les chbvres. L'une ronge la base du tronc d" un Opuntia galapageia et une autre attaque l'Ocorce d' un Bursera graveolens avec ses cornes.

Altitude: 300 m. Le 19 septembre 1970. Photo: D. Weber.

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celles-ci plus au nord o~ sont situres les crevasses, accrlrrant ainsi la disparition des Geochelone elephan- topus abingdoni. La zone suprrieure de l'ile, recouverte d'une dense for& humide subtropicale (voir Fig. 5), ne permettait qu'une tr~s lente progression aux explorateurs. Selon le rapport de M. Castro, 'avancer h travers cette vrg~tation, c'est comme marcher dans l amer ayant de l'eau jusqu'au cou !'

En aofit 1968, une autre exprdition dirigre par le directeur de la Station de Recherches Charles Darwin, Mr Roger Perry, estimait que le nombre de chrvres s'61evait entre 3 000 et 5 000 ! Toute la zone couverte de vrg&ation, sauf la partie sommitale, 6tait infestre de chrvres. Un bon nombre de plantes autochtones et endrmiques de la zone aride et de transition, crois- saient drj~t en nombre trrs limitr. Le rapport scientifi- que (No 14 de 1968) de Mr Perry mentionne: Alternan- thera echinocephala (Hook. ill.) Christoph., Sesuvium portulacastrum L. et Heliotropium curassavicum L. D'autres plantes, signalres dans la littrrature, n'rtaient pas du tout retrouvres: Alternanthera flavicoma (Anders.) Howell, Alternanthera nudicaulis (Hook. ill.) Christoph., Gossypium barbadense L. var. darwinii Hutchinson et Ipomoea habeliana Oliv. Afin de limiter les drg~ts causrs par le broutage, 500 chrvres furent tures.

En septembre 1968, l'auteur visitait File durant deux jours, dans le but de completer une 6rude entreprise sur les orchidres de l'archipel. Pinta prrsentait encore le dernier exemple aux Gal~ipagos d'une vrgrtation humide subtropicale intacte, non modifi6e par des introductions, telle qu'eUe existait 100 ou 200 ans

typiques de la zone humide: Zanthoxylum fagara (L.) Sarg., Psychotria rufipes Hook. ill., Tournefortia rufo- sericea Hook. ill., Parietaria debilis G. Forst. Pteridium aquilinum (L.) Kuhn, Adiantum henslovianum Hook. ill., Phoradendron henslovii (Hook. ill.) Rob., Croton scouleri Hook. ill. var. grandifolius Muell., Hypoxis decumbens L., Epidendrum spicatum Hook. ill. et Blechnum occidentale L., 6tait si dense qu'elle formait une vrritable barri~re vrg~tale sans transition entre l'humus, les branches mortes, les foug~res, les buissons et les arbustes recouverts d'rpiphytes (principalement Bryophyta). Le nombre impressionnant d'orchidres terrestres (peu d'esp~ces mais beaucoup d'individus) 6tait une preuve 61oquente de la virginit6 des com- munautrs vdgrtales--voir fig. 5.

Fig. 5. Dense v~gdtation subtropicale de la zone humide compos~e de: Zanthoxylum fagara, Pteridium aquilinum, Tournefortia rufo-sericea, Epidendrum spicatum, etc. Le

23 mai 1964. Photo: M. Castro.

Fig. 4. Vue g~n~rale de l'Ile Pinta. Au premier plan: buissons morts de Cryptocarpus pyriformis. Au second plan se trouvent dix Opuntia galapageia dont quelques uns sont recouverts de C. pyriformis. Le 22 septembre 1968. Photo:

D. Weber.

auparavant sur les hauteurs de San Salvador (James), San Crist6bal (Chatham), Floreana (Charles), Santa Cruz (Indefatigable) et au sud d'Isabela (Albemarle). Les chrvres, prrfrrant la zone aride (Fig. 4), n'avaient que tr~s peu affect6 la zone humide. Vers 550 m d'altutude la vrgrtation, composre des plantes

DESTRUCTION D'UN JOYAU VEGETAL

Dans le but de complrter une carte de la distribution des diffrrentes esp~ces d'orchidres croissant ~t Pinta, l 'auteur organisait une nouvelle exprdition en septem- bre 1970. Quelle surprise, quelle drception: tout le beau tapis vrgrtal, de la crte jusqu'au sommet de File, 6tait d&ruit, brout6 et pirtin6 par des miliers de chbvres qui, en deux ans, drtruisirent ce joyau vrgrtal qu'&ait Pinta. A la c6te quelques buissons localisrs de Cryptocarpus pyriformis HBK avaient 6t6 6pargnrs grace ~t leur facult6 de pousser comme des lianes sur les cactus, protrgeant ainsi leurs feuilles de la voracit6 des ch6vres (Fig. 6). Un grand nombre de cactus Opuntia galapageia Hensl. &aient tombrs sur

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le sol, le tronc rong6. Plus aucun buisson de Scalesia

hopkinsii Rob. (esp~ce end6mique ~t Pinta) n'6tait visible le long de la c6te; h plus haute altitude, cette m~me esp~ce croit sous forme d'un arbuste de 3 ~. 4 m~tres, donc mieux prot6g6 des ch~vres heureusement. Les buissons bas de Darwiniothamnus tenuifolius (Hook. ill.) Harl. (genre end6mique) n'avaient plus aucune

6tait compl~tement 'ouverte', les foug~res brout~es et pi6tin6es; seuls restaient, diss6min6s, des arbustes de Zan thoxy lumfagara (L.) Sarg. principalement (Fig. 7).

Une s6cheresse prolong6e, probablement au d6but de 1970, a graduellement du obliger les ch6vres ~t monter dans la zone humide; celle-ci, quoique tr6s dense mais ayant comme d6savantage une superficie restreinte, n'a pu r6sister longtemps/~ la dent vorace des ruminants. En bref, tout ce que les ch6vres ont pu atteindre, du niveau du sol jusqu'h une hauteur de 1,5-2 m&res, fut brout6, 6pargnant de ce fait gu6re que les plus hauts arbres. La quantit6 d'arbustes morts, tomb6s sur le sol (Psychotria rufipes Hook. ill., Tourne-

for t ia rufo-sericea Hook. ill. et Zanthoxy lumfagara (L.) Sarg.) (voir Fig. 7) prouve les qualit6s acrobatiques des chbvres qui n'h6sitent pas ~ monter sur les branches inclin6es pour varier leur menu.

M E S U R E S D E C O N S E R V A T I O N

Fig. 6. M~me lieu que Fig. 4, mais deux ans plus tard. Cinq Opuntia galapageia ont OtO ddtruits. Les Cryptocarpus pyriformis sont pratiquement inexistants. Le 24 septembre

1970. Photo: D. Weber.

feuille, la plupart des branches 6taient s~ches, mortes. La dense v6g&ation recouvrant le sol de la zone humide avait disparue; il ne restait gu6re que des colonies d'orties (Pilea sp.) ~t poils urticants que les ch~vres avaient d6daign6es--et pour cause ! La zone sommitale qui 6tait, deux ans auparavant, recouverte d'une dense formation de foug~res Pteridium aquilinum (L.) Kuhn,

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Fig. 7. Photo prise dans le m~me secteur que Fig. 5, mais 6 ans plus tard, ~ une altitude de 650 m. Toute la basse vOgdta- tion et m~me le feuillage de la base des arbres ont ~tk broutks par les chkvres. Seuls restent quelques arbustes de Zanthoxy-

lure fagara. Le 23 septembre 1970. Photo: D. Weber.

Les mesures de conservation ~t entreprendre auraient pour but l'61imination des ch~vres en vue de sauver les associations v6g6tales autochtones. Pas moins de 44 esp6ces de plantes end6miques, sur les 250 que compte l'Archipel (Stewart, 1911), croissent ~t Pinta, ce qui ajoute un int6r6t scientifique de valeur h la cause visant la sauvegarde de cette ile. Malgr6 l'ampleur de la destruction op6r6e par les ch6vres (il n'y a pas d'autres animaux introduits sur l'Ile), il reste un espoir de sauver Pinta avant qu'il ne soit trop tard, car s'il est vrai que les d6gftts sont importants, il reste n6anmoins les racines et graines de beaucoup de plantes qui pourront croRre normalement en cas d'absence de ch~vres (Fig. 7).

Les Officiers de Conservation du Parque National Gal~ipagos, Sres John Black et Joss Villa, attach6s au Service Forestier de l'l~quateur, comptent d'un nombre insuffisant de gardiens pour faire face aux nombreux probl6mes de conservation que pr6sente l'Archipel ; de plus, ils disposent d'un appui financier r6duit au plus strict minimum. Actuellement, faute de fonds, ils ne pourraient pas organiser des exp6ditions de chasses en vue d'61iminer les chbvres et autres animaux introduit dans les iles d6shabit6es. Toutefois, vu l'int6r& que pr6sentent les Iles Gal~ipagos pour le monde scientifi- que, vu l'int6r~t botanique de pr6server intact les trois principales zones v6g6tatives propres aux Gal~ipagos, au moins dans une des ~les, le Parque National Gal~ipagos lance un appel aux institutions scientifiques, aux organismes internationaux charg6s de la conserva- tion des biotopes naturels, afin de coop6rer financi~re- ment pour sauver l'Ile Pinta, avant qu'il ne soit trop tard.

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Ouvrages citrs

Biological Conservation

MARISCAL, R. N. (1969). Charles Darwin and Conservation in the Galfipagos Islands. Biol. Conserv., 2(1), pp. 44-6, illustr.

SNOW, D. W. (1964). The Giant Tortoises of the Galapagos Islands, their present status and future chances. Oryx, 7(6), pp. 277-90, illustr.

STEWART, A. (1911). Expedition of the California Academy of Sciences to the Gal@agos Islands, 1905-1906---a botanical survey of the Gal@agos lslands. California Academy of Sciences, San Francisco, 288 pp., illustr.

Microbial Degradation of Oil Pollutants*

Mixed populations of petroleum-oxidizing micro- organisms were obtained from such diverse environ- ments as oil-soaked soils, waste petroleum settling- tanks, off-shore oil-habituated waters, marine and freshwater harbours, and refinery efffluent-drainage ditches. Laboratory experiments indicated that the best medium for microbial isolation and growth was an enriched sea-water (ESW) medium (Miget et al., 1969) to which a small volume of crude oil had been added. Louisiana and California crude oil and Bunker C fuel oil were utilized as substrates in isolation and experimental work. Using ESW medium, it was found that active cultures would grow to visible turbidity (optical density = 0.5) within 24 hours on a rotary shaker (160 rpm at 30°C).

Owing to the extreme pleomorphism of the organ- isms and because pure cultures lost their degrading ability for the crude oils, it proved impossible to separate these mixed cultures into pure components. The cultures were both routinely maintained on an ESW agar plus crude oil and successfully lyophilized.

The extent of degradation and activity of various mixed cultures on selected crude oils was assayed by gas chromatography, wet combustion, total organic carbon analysis, surface-tension changes, column chromatography, and visual analysis.

The saturated paraffin fraction of Louisiana crude oil was most labile within the experimental time-period of 96 hours. The range of activity on n-paraffins extended from C12 to C30. No even- or odd-chain preference was evident.

Active mixed cultures oxidized 30-40 per cent of the saturated paraffin fraction within 72 hours in closed flasks containing ESW plus 0.10ml of Louisiana crude oil. The rate of degradation was directly propor- tional to temperature in the majority of the cultures examined. Most cultures exhibited marked oil dis- persion capabilities.

* This work was supported by a grant from the United States Water Quality Administration.

The suggestion that certain adsorbents would accelerate petroleum degradation has been shown to be incorrect. Adsorbents of various types (clays, ammo- nium stearate, Fuller's earth, and straw) reduced oil degradation relative to non-adsorbed oil that had been inoculated with microorganisms.

Experiments with large closed systems containing 900 litres of sea water indicated that fermenter-grown microorganisms applied in a phosphate-ammonium salt nutrient solution significantly degraded and dis- persed pollutant Louisiana crude oil. This claim was supported by laboratory tests of surface crude-oil weight losses, visual evidence of emulsification, and gas chromatographic data. Depending upon the ambient temperature, extensive oil oxidation and emulsification occurred within 3 to 4 days following the initial microorganism-nutrient solution application.

Studies are now under way to determine the extent of microbial degradation of specific crude-oil fractions, and also the products, if any, released by the cells into the water phase. Large-scale field experiments are being planned to determine the optimal frequency of microorganism-nutrient solution seeding for maximal rates of pollutant oil removal.

Reference

MIGET, R. J., OPPENHEIMER, C. H., KATOR, H. I. & LAROCK, P. L. (1969). Microbial degradation of normal paraffin hydrocarbons in crude oil. Proc. Joint Conf. on Prevention and Control of Oil Spills, A mer. Pet. Inst., pp. 327-33.

HOWARD KATOR, C. H. OPPENHEIMER R. J. MIGET, Department of Oceanography, Florida State University, Tallahassee, Florida 32306, USA.