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Pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae

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Page 1: Pneumopathie à Mycoplasma pneumoniae

m REVUE DE PRESSE SCIENTIFIQUE L’hyperglyc6rol6mie de I’adulte

A nomalie peu connue, l’hy- perglycerolemie est due a

un deficit congenital en glyce- rol kinase. Ce deficit a pour origine une deletion d’un gene sit& sur le bras court du chro- mosome X, a mode de trans- mission recessif.

L’hyperglycerolemie se traduit par 3 formes cliniques qui sont fonction de l’age : une forme infantile precoce associee a un contexte dysmorphique, une forme juvenile associant vomis- sements et acidose metabo- lique, une forme de l’adulte qui est totalement asymptomatique mais que doit connaitre le biologiste, sa decouverte lui permettant de se mettre en valeur aupres de son malade et de son medecin correspon- dant.

C’est sur cette forme d’hyper- glycerolernie que les medecins du Service de medecine interne de I’Hopital de Niort attirent notre attention dans une lettre publiee par La Presse Medica- le dans laquelle ils presentent les observations de 4 adultes

jeunes Venus consulter pour une hypertriglyceridemie elevee (plus de 4 g/l) a cholesterol normal et surtout serum limpide.

Ces hypertriglyceridemies avaient resiste a tous les trai- tements, ce qui avait conduit ces patients a se rendre a la consultation de I’hopital.

II s’agissait en fait d’hypergly- cerolemies liees au fait que les techniques de dosage des tri- glycerides dosent le glycerol libre en meme temps que les triglycerides, comme l’a confir- me un dosage specifique du glycerol.

Le biologiste doit y penser devant une hypertriglyceride- mie associant un serum limpi- de, un cholesterol et une elec- trophorese des lipoproteines normaux. II evitera a leur mala- de, apres un dosage de glyce- rol, des traitements inutiles pour une anomalie biologique tres bien supportee.

Presse Med. 28 (09/01/99)17

P artisans et adversaires du traitement estroaeniaue

oreventif de l’osteoporose -r’ont pas fini de s’affronter sur le theme de ses avantages zt de ses inconvenients. Une Stude finlandaise dont le but ?tait une analyse des effets de :e traitement sur le cceur et les Jaisseaux d’une part et le can- :er d’autre part s’inscrit dans :e d&bat.

Zette etude a port& sur 7 944 ‘emmes nees entre 1923 et 1930 participant a un pro- 3ramme de depistage du can- :er du sein et suivies de 1987 i 1995.Parmi elles, 988 sui- Jaient un traitement estroge- nique et 757 en avaient suivi.

Pour ce qui concerne les mala- dies cardiaques, cette etude fait apparaitre une baisse spec- taculaire de la mortalitd, en particulier du nombre des norts subites, chez les femmes SOUS traitement comparative- ment a celles qui avaient suivi sntdrieurement ou n’avaient jamais suivi un tel traitement. Par contraste, les estrogenes

Inconvknients et avantages du traitement post-m6nopausique

par les estrogbnes n’ont pas ou peu d’effets sur la morbidite.

Pour ce qui concerne le can- cer, cette etude a montre qu’il n’existait pas de difference significative pour le cancer du sein entre les femmes sous traitement et celles sans trai- tement avec toutefois une dif- ference significative entre les femmes de haut niveau social et celles de bas niveau social - que peut sans doute expliquer une parite moins importante et plus tardive.

En revanche, le cancer de I’en- dometre est significativement plus frequent chez les femmes sous traitement que chez les femmes sans traitement ; le niveau social ne semble pas avoir ici d’influence.

Chacun des adversaires trou- vera sans doute dans cette etude les inconvenients et les avantages utiles a la these qu’il defend.

Lancet 352 (19-26/12/98) 1965-1969 -

Revue franqaise des laboratoires, f&rier 1999, N” 310

Pneumopathie 6 MycoplcYsfYIa pneumoniae

I a pneumopathie a Myco- plasma pneumoniae fait

partie des formes les plus fre- quentes de pneumopathie communautaire mais du fait qu’il s’agit d’une affection peu specifique, reputee benigne, son diagnostic est le plus sou- vent ignore.

Parmi les 150 patients hospi- talises, sur une periode de 15 mois, dans le service de pneumologie du centre hospi- talier de Versailles pour une pneumopathie infectieuse com- munautaire pour lesquels les germes responsables ont pu etre identifies (25), il s’agissait pour 10 d’entre eux de M. pneumoniae et ce diagnostic s’appuyait sur la mise en evi- dence d’anticorps specifiques par hemagglutination passive a un titre eleve ou a une aug- mentation significative du titre des anticorps entre deux pre- levements successifs.

Une etude retrospective des dossiers de cette serie de 10 patients (4 hommes et 6 femmes d’age moyen de 41 ans : 27 a 72 ans), a per- mis de preciser les caracteres de ce type de pneumopathie et de les confronter aux donnees de la litterature. Cette infec- tion touche essentiellement l’adulte jeune a priori sain et dont le symptome majeur est une toux invalidante accom- pagnee de courbatures febriles et parfois de cephalees et de signes ORL. Le debut de la maladie est habituellement bru- tal apres une incubation d’une a 3 semaines.

Les anomalies biologiques : hyperleucocytose neutrophi- le, augmentation de la protei- ne C reactive (CRP).. sont non specifiques et seule une anemie hemolytique avec pre- sence d’agglutinines froides est un signe pertinent pour orienter le diagnostic. Le diag- nostic repose essentiellement sur la serologic : reaction de fixation du complement peu sensible et peu specifique, ELISA, IF ou agglutination d’hematies ou de particules sensibilisees. La seroconver- sion s’observe apres 5 a 15 jours et peut rester elevee pen- dant plusieurs mois.

Un macrolide ou une fluoro- quinolone sont les antibiotiques a utiliser mais le traitement ne

doit pas se limiter a celui de l’in- fection et doit aussi porter sur le bronchospasme.

Presse Med. 28 (16/O~l_~~

R&e teurs solubles du T & dans le lupus

I a surveillance biologique des patients souffrant de lupus

systemique s’appuie sur la vites- se de sedimentation (VS), l’he- mogramme (NFS), la creatinine- mie, la proteinurie, la recherche des anticorps anti-ADN et le dosage des fractions C3 et C4 du complement. Ces examens per- mettent de determiner des scores d’activite et de s&&rite dont le (eystemic lupus actiuity mea- sure)) (SLAM). En pratique quo- tidienne, on aurait pourtant par- fois besoin d’outils plus precis.

Etant donne le role joue dans la reponse immunitaire et I’etat inflammatoire par les cytokines que l’on sait aujourd’hui doser, de m&me que leurs recepteurs solubles, les medecins des Hopi- taux universitaires de Strasbourg ont etudie I’interet du dosage des recepteurs solubles du TNFa (sR-TNF) sur une serie de 26 patients atteints de lupus syste- mique suivis pendant 3 ans en moyenne

Les sR-TNF de type II, resultat d’un clivage proteolytique induc- tible des recepteurs au TNFa de la surface lymphocytaire des lymphocytes, ont ete doses dans cette etude au moyen d’une tech- nique immunoenzymatique en phase solide (Medgenix Diag- nostics).

Cette etude a montre que les sR-TNF constituent le parametre immunologique le mieux corre- le au SLAM et qu’ils sont corre- Ies a la VS, la thrombopenie, I’elevation de la creatininemie, aux anticorps anti-ADN et aux recepteurs solubles de l’interleu- kine-2. Mais cette etude a mon- tre qu’il existait au moins 3 profils distincts suggerant la pos- sibilite de mecanismes pathoge- niques differents selon les pa- tients. D’autres travaux seraient necessaires pour savoir si cette heterogeneite biologique est le reflet de l’heterogeneite clinique du lupus systemique, ce qui, pour I’instant, limite l’interet pratique du dosage des sR-TNF dans la surveillance clinique des malades.

Presse Med. 27 (05/12/98) 1941-1945)

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