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530 Posters / Cancer/Radiothérapie 16 (2012) 524–581 une malade d’une tumeur du sein controlatéral, 26 patientes sont en situation de contrôle local, sept patientes ont été perdues de vue et une suivie à Marrakech. Le recul médian était de 36 mois (1–48). Conclusion.– La curiethérapie est une technique performante. Il est probable que cette technique d’irradiation a un effet-dose qui augmente potentiellement les chances de contrôle local et un volume irradié réduit qui limite les risques de fibrose et de toxicité cutanée. Des essais randomisés sont nécessaires pour prouver ce bénéfice. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.043 P018 Radiothérapie externe dans le traitement du cancer du sein : classique contre hypofractionnée I. Selmaji , N. Oulmoudne , Y. Elkholti , M. Khouchani , G. Belbaraka , A. Elomrani , A. Tahri Service oncologie-radiothérapie, CHU Mohamed-VI, Marrakech, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Selmaji) Objectifs.– Évaluer la faisabilité de deux schémas de radiothéra- pie, classique et hypofractionnée dans le traitement des patientes atteintes d’un cancer du sein, et évaluer l’incidence de la toxicité cutanée aiguë dans les deux populations. Patientes et méthodes.– Étude prospective étalée de mai 2011 à décembre 2011. La répartition des patientes entre les deux groupes a été faite de fac ¸ on aléatoire avec une surveillance hebdomadaire lors de la radiothérapie.Résultats.– Le premier groupe est constitué de 31 patientes âgées en moyenne de 48 ans et atteintes d’un can- cer en moyenne de 4,26 cm, traitées par une irradiation classique de 50 Gy en 25 fractions de 2 Gy, de la paroi seule dans quatre cas, du sein seul dans quatre et la région sus-claviculaire et la paroi dans 23. Le deuxième groupe était formé de 26 patientes âgées en moyenne de 49 ans et atteintes d’un cancer en moyenne de 3,06 cm, trai- tées par une irradiation hypofractionnée de 40 Gy en 15 fractions de 2,67 gy selon le protocole START (UK standardisation of breast radiotherapy) B, de la paroi seule dans dix cas, du sein seul dans trois et de la région sus-claviculaire et de la paroi dans 13. Dans le groupe I, nous avons constaté une toxicité cutanée de grade I dans 13 cas, de grade II dans cinq et pas de toxicité dans 13. Dans le groupe II, nous avons noté une toxicité cutanée de grade I dans sept cas, de grade II dans trois, de grade III dans un seul cas, qui a nécessité l’arrêt de la radiothérapie pendant une semaine. Le suivi était de trois mois. Conclusion.– Le schéma hypofractionné peut être un bon protocole à adopter dans nos services publics de radiothérapie pour le trai- tement d’un nombre plus important de patientes atteintes d’un cancer du sein vu les délais d’attente. En effet, l’efficacité du schéma hypofractionné a été prouvée dans un essai britannique randomisé START B. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.044 P019 Évaluation du boost intégré pendant l’irradiation du sein dans une cohorte de 125 patientes traitées au centre Alexis-Vautrin entre 2002 et 2008 F. Renoult , C. Charra Brunaud , L. Tournier , D. Peiffert , C. Marchal Centre Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Renoult) Objectifs.– À la suite de l’essai de Lyon en 1997 et de celui de l’European Organization for Research and Treatment of Can- cer (EORTC) en 2002, qui démontrait l’intérêt d’un complément d’irradiation séquentiel à 16 Gy sur la diminution du risque de récidive locale, il a été décidé de délivrer un boost concomitant de 10 Gy en dix fractions, deux fois par semaine au centre Alexis- Vautrin. Cet équivalent de dose de 62,5 à 67,5 Gy selon le modèle linéaire-quadratique pour des rapports alpha/bêta de deux à dix s’appuie sur le principe maintenant démontré que toute influence de la dose sur le taux de contrôle local est reliée à l’influence de l’étalement. Nous avons donc sélectionné les 125 patientes trai- tées au centre entre 2002 et 2008 par irradiation du sein seul avec boost, en excluant les patientes dont les aires ganglionnaires axillaires étaient atteintes ou ayant rec ¸ u de la chimiothérapie afin d’avoir une population homogène, hypersélectionné. L’objectif principal de l’étude est de déterminer le taux de survie sans récidive dans le cadre de l’évaluation rétrospective de notre technique, l’objectif secondaire est l’évaluation prospective des séquelles esthétiques tardives, associée à un formulaire de qualité de vie. Patientes et méthodes.– Toutes les patientes traitées au centre Alexis-Vautrin entre 2002 et 2008 par irradiation du sein seul plus boost à l’encontre d’un carcinome infiltrant ont étés incluses. Durant cet intervalle, les patientes ont étés traitées soit par un appa- reil de télécobalthérapie et, soit par un accélérateur linéaire, de plus les traitements ont été réalisés avec une technique bidimension- nelle jusqu’en 2008, les dernières patientes de la série ayant étés traitées avec une technique tridimensionnelle. Le traitement a été réalisé par deux faisceaux tangentiels classiques coaxiaux avec une technique bidimensionnelle dite en distance source–peau, avec un angle optimisé par la conformation. Le complément d’irradiation a été délivré par un ou deux faisceaux tangentiels réduits avec les mêmes angles en distance source–peau, limités au lit opératoire, incluant la cicatrice opératoire si la voie d’abord chirurgicale été directe. En ce qui concerne la prescription de la dose, les grands faisceaux tangentiels internes et externes délivraient 50 Gy en 25 fractions au point de l’International Commission on Radiation Units and Measurements (ICRU) avec ajout deux fois par semaines de 1 Gy par les faisceaux réduits, calculé sur l’isodose 90 % avec l’appareil de télécobalthérapie et 100 % avec l’accélérateur linéaire pour un seul faisceau de complément ou au plan moyen pour les deux tangentiels réduits. Résultats.– L’âge médian lors du diagnostic était de 61 ans, le suivi était en moyenne de quatre ans avant actualisation des données par courriers aux médecins traitants. Au total, 69 % des patientes ont étés traitées avec l’appareil de télécobalthérapie, l’étalement moyen était de 37,5 jours. Il a été observé une récidive métastatique avec décès de la patiente, soit un taux de survie sans récidive de 99,2 % à quatre ans. Conclusion.– Il s’agit d’une technique simple, facile à mettre en place et reproductible qui ne prolonge pas le temps total de traitement. Elle n’entraîne aucun arrêt de traitement du fait des réactions cuta- nées qui sont minimes à la cinquième semaine de traitement. Elle présente l’avantage de réduire les délais de prise en charge ainsi que les coûts, de plus elle représente un intermédiaire entre les techniques classiques et la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité avec boost intégré (SIB) vers lequel nous évoluons de part les bons résultats obtenus. L’évaluation prospec- tive des séquelles esthétiques est en cours et fera l’objet d’une actualisation des données. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.045 P020 Que rec ¸ oit réellement la chaîne mammaire interne par deux faisceaux tangentiels au cours de l’irradiation du sein ? H. Rida , N. Oulmoudene , I. Selmaji , M. Khouchani , A. Tahri Service oncologie-radiothérapie, CHU Mohamed-VI, Marrakech, Maroc Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Rida)

Radiothérapie externe dans le traitement du cancer du sein : classique contre hypofractionnée

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018adiothérapie externe dans le traitement duancer du sein : classique contre hypofractionnée

. Selmaji ∗, N. Oulmoudne , Y. Elkholti , M. Khouchani ,. Belbaraka , A. Elomrani , A. Tahri

Service oncologie-radiothérapie, CHU Mohamed-VI, Marrakech,aroc

Auteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (I. Selmaji)

bjectifs.– Évaluer la faisabilité de deux schémas de radiothéra-ie, classique et hypofractionnée dans le traitement des patientestteintes d’un cancer du sein, et évaluer l’incidence de la toxicitéutanée aiguë dans les deux populations.atientes et méthodes.– Étude prospective étalée de mai 2011 àécembre 2011. La répartition des patientes entre les deux groupesété faite de facon aléatoire avec une surveillance hebdomadaire

ors de la radiothérapie.Résultats.– Le premier groupe est constituée 31 patientes âgées en moyenne de 48 ans et atteintes d’un can-er en moyenne de 4,26 cm, traitées par une irradiation classique de0 Gy en 25 fractions de 2 Gy, de la paroi seule dans quatre cas, duein seul dans quatre et la région sus-claviculaire et la paroi dans 23.e deuxième groupe était formé de 26 patientes âgées en moyennee 49 ans et atteintes d’un cancer en moyenne de 3,06 cm, trai-ées par une irradiation hypofractionnée de 40 Gy en 15 fractionse 2,67 gy selon le protocole START (UK standardisation of breastadiotherapy) B, de la paroi seule dans dix cas, du sein seul dansrois et de la région sus-claviculaire et de la paroi dans 13. Danse groupe I, nous avons constaté une toxicité cutanée de grade Ians 13 cas, de grade II dans cinq et pas de toxicité dans 13. Dans

e groupe II, nous avons noté une toxicité cutanée de grade I dansept cas, de grade II dans trois, de grade III dans un seul cas, qui aécessité l’arrêt de la radiothérapie pendant une semaine. Le suivitait de trois mois.onclusion.– Le schéma hypofractionné peut être un bon protocoleadopter dans nos services publics de radiothérapie pour le trai-

ement d’un nombre plus important de patientes atteintes d’unancer du sein vu les délais d’attente. En effet, l’efficacité du schémaypofractionné a été prouvée dans un essai britannique randomiséTART B.

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019valuation du boost intégré pendant l’irradiationu sein dans une cohorte de 125 patientes traitéesu centre Alexis-Vautrin entre 2002 et 2008. Renoult ∗, C. Charra Brunaud , L. Tournier , D. Peiffert ,. Marchal

Centre Alexis-Vautrin, Vandœuvre-lès-Nancy, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (F. Renoult)

bjectifs.– À la suite de l’essai de Lyon en 1997 et de celuie l’European Organization for Research and Treatment of Can-er (EORTC) en 2002, qui démontrait l’intérêt d’un complément’irradiation séquentiel à 16 Gy sur la diminution du risque de

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récidive locale, il a été décidé de délivrer un boost concomitantde 10 Gy en dix fractions, deux fois par semaine au centre Alexis-Vautrin. Cet équivalent de dose de 62,5 à 67,5 Gy selon le modèlelinéaire-quadratique pour des rapports alpha/bêta de deux à dixs’appuie sur le principe maintenant démontré que toute influencede la dose sur le taux de contrôle local est reliée à l’influence del’étalement. Nous avons donc sélectionné les 125 patientes trai-tées au centre entre 2002 et 2008 par irradiation du sein seulavec boost, en excluant les patientes dont les aires ganglionnairesaxillaires étaient atteintes ou ayant recu de la chimiothérapieafin d’avoir une population homogène, hypersélectionné. L’objectifprincipal de l’étude est de déterminer le taux de survie sansrécidive dans le cadre de l’évaluation rétrospective de notretechnique, l’objectif secondaire est l’évaluation prospective desséquelles esthétiques tardives, associée à un formulaire de qualitéde vie.Patientes et méthodes.– Toutes les patientes traitées au centreAlexis-Vautrin entre 2002 et 2008 par irradiation du sein seul plusboost à l’encontre d’un carcinome infiltrant ont étés incluses.Durant cet intervalle, les patientes ont étés traitées soit par un appa-reil de télécobalthérapie et, soit par un accélérateur linéaire, de plusles traitements ont été réalisés avec une technique bidimension-nelle jusqu’en 2008, les dernières patientes de la série ayant étéstraitées avec une technique tridimensionnelle. Le traitement a étéréalisé par deux faisceaux tangentiels classiques coaxiaux avec unetechnique bidimensionnelle dite en distance source–peau, avec unangle optimisé par la conformation. Le complément d’irradiationa été délivré par un ou deux faisceaux tangentiels réduits avec lesmêmes angles en distance source–peau, limités au lit opératoire,incluant la cicatrice opératoire si la voie d’abord chirurgicale étédirecte. En ce qui concerne la prescription de la dose, les grandsfaisceaux tangentiels internes et externes délivraient 50 Gy en25 fractions au point de l’International Commission on RadiationUnits and Measurements (ICRU) avec ajout deux fois par semainesde 1 Gy par les faisceaux réduits, calculé sur l’isodose 90 % avecl’appareil de télécobalthérapie et 100 % avec l’accélérateur linéairepour un seul faisceau de complément ou au plan moyen pour lesdeux tangentiels réduits.Résultats.– L’âge médian lors du diagnostic était de 61 ans, le suiviétait en moyenne de quatre ans avant actualisation des donnéespar courriers aux médecins traitants. Au total, 69 % des patientesont étés traitées avec l’appareil de télécobalthérapie, l’étalementmoyen était de 37,5 jours. Il a été observé une récidive métastatiqueavec décès de la patiente, soit un taux de survie sans récidive de99,2 % à quatre ans.Conclusion.– Il s’agit d’une technique simple, facile à mettre en placeet reproductible qui ne prolonge pas le temps total de traitement.Elle n’entraîne aucun arrêt de traitement du fait des réactions cuta-nées qui sont minimes à la cinquième semaine de traitement. Elleprésente l’avantage de réduire les délais de prise en charge ainsique les coûts, de plus elle représente un intermédiaire entre lestechniques classiques et la radiothérapie conformationnelle avecmodulation d’intensité avec boost intégré (SIB) vers lequel nousévoluons de part les bons résultats obtenus. L’évaluation prospec-tive des séquelles esthétiques est en cours et fera l’objet d’uneactualisation des données.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.045

P020Que recoit réellement la chaîne mammaireinterne par deux faisceaux tangentiels au cours del’irradiation du sein ?H. Rida ∗, N. Oulmoudene , I. Selmaji , M. Khouchani , A. Tahri

Service oncologie-radiothérapie, CHU Mohamed-VI, Marrakech,Maroc∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (H. Rida)