10
Cyril est né en juillet 2008 dans le centre de santé de Ngouantet au Cameroun. Il est aujourd’hui âgé de 4 ans, a un petit frère et est en bonne san- té. Ce n’est pas une évidence, car quelque 50 000 enfants et près de 5 000 mères meurent chaque année au Cameroun en raison de complications à la naissance. FAIRMED y améliore considéra- blement les conditions de santé en équipant des centres de santé et en formant le personnel. En créant des centres de santé itiné- rants et en formant des bénévoles sur place, nous faisons en sorte que les mesures prises parvien- nent jusque dans les villages et les communes. Aucune mère ni aucun enfant ne doivent mourir par le simple fait de n’avoir pas accès à des soins médicaux élémentaires. Rapport annuel 2011 Téléphone +41 (0) 31 311 77 97 Téléfax +41 (0) 31 318 08 41 Aarbergergasse 29 CH-3000 Berne 7 [email protected] www.fairmed.ch

Rapport annuel 2011

  • Upload
    fairmed

  • View
    218

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

rapport annuel 2011

Citation preview

Page 1: Rapport annuel 2011

Cyril est né en juillet 2008 dans le centre de santé de Ngouantet au Cameroun. Il est aujourd’hui âgé de 4 ans, a un petit frère et est en bonne san­té. Ce n’est pas une évidence, car quelque 50 000 enfants et près de 5 000 mères meurent chaque année au Cameroun en raison de complications à la naissance.

FAIRMED y améliore considéra­blement les conditions de santé en équipant des centres de santé et en formant le personnel. En créant des centres de santé itiné­rants et en formant des bénévoles sur place, nous faisons en sorte que les mesures prises parvien­nent jusque dans les villages et les communes.

Aucune mère ni aucun enfant ne doivent mourir par le simple fait de n’avoir pas accès à des soins médicaux élémentaires.

Rapport annuel 2011

Téléphone +41 (0) 31 311 77 97Téléfax +41 (0) 31 318 08 41

Aarbergergasse 29CH-3000 Berne 7

[email protected]

Page 2: Rapport annuel 2011

3SommAiRe

Evolution – consolidation – développement FAiRmeD s’est fortement développée ces trois dernières années et nous constatons d’après les résultats que nous sommes sur la bonne voie. Le changement de nom d’Aide aux Lépreux en FAiRmeD était une étape d’un processus à long terme qui avait été initié déjà auparavant. Cette modification a tout de même marqué un tournant. Trois ans plus tard, nous avons pu constater avec satisfaction que ce pas audacieux avait valu la peine. Après le changement, nous abordons maintenant une phase de consolidation.

Les hôpitaux FAiRmeD, qui se consacraient initialement entièrement à la lèpre, se sont fortement diversifiés depuis leur création dans les années 1980. ils sont aujourd’hui devenus les fournisseurs d’une large gamme de prestations de qualité en faveur des pauvres et restent une référence pour les cas de lèpre complexes. Le défi consiste maintenant à augmenter leur degré d’autofinancement afin de les rendre plus autono-mes à long terme vis-à-vis des dons et d’asseoir leur durabilité.

Les projets de soins de base, qui ne s’attaquent pas directement à une maladie spéci-fique mais visent à améliorer l’état de santé des couches pauvres de la population d’une région entière, ont fait leur preuve en tant qu’approches qui améliorent de manière décisive la vie des gens et pour lesquelles le rapport entre les moyens et les effets sont considérables. en ce moment, nous avons au sein de notre portefeuille des projets qui entament leur troisième phase ainsi que d’autres qui viennent de débuter. Ces projets plus récents peuvent bénéficier de l’expérience accumulée dans la réalisation des pro-jets plus anciens. Cet échange de connaissances est essentiel pour le succès du déve-loppement des projets de soins de base, en particulier lorsque l’approche est innovante et qu’il n’est pas vraiment possible de s’appuyer sur des expériences publiées.

FAiRmeD poursuit donc avec sa stratégie un parcours réjouissant et change profondé-ment la vie de nombreuses personnes.

Rolf LehmannPrésident de la fondation FAiRmeD

Avant­propos du président

Dossier Pauvreté et maladie 4 Projets Afrique – engagement en faveur des réfugiés 6 Asie – Renforcement de la lutte contre la lèpre 8 monde – Améliorer ensemble l’état de santé des plus pauvres 11 Comptes annuels 2011 – FAiRmeD s’établit 13 Portrait Fondation FAiRmeD 18 Remerciments Un grand merci ! 19

Sommaire

Impressum :

Rapport annuel de FAiRmeD. Rédaction : Rolf Lehmann, René Stäheli, Thomas von Stamm, Anna opladen ; Photos : Simon B. opladen, René Stäheli, Thomas von Stamm, Simon Huber ; Conception : graphicarts, Berne-Liebefeld ; impression : Ast & Fischer AG, Wabern Be

AVANT-PRoPoS2

Page 3: Rapport annuel 2011

5DoSSieR

Près de 1,5 milliard de personnes sur Terre vivent dans une pauvreté extrême. La pauvreté extrême se définit par le fait de vivre avec un revenu de moins de 1,25 dollar par jour. Derrière ce chiffre à peine imaginable se cachent des centaines de millions de personnes qui sont forcées de vivre au jour le jour dans un environ-nement qui rend malade, sans logement décent, sans accès à l’eau potable et sans système sanitaire valable. La pauvreté est le plus grand risque pour la santé. en tant qu'organisation d’entraide axée sur la santé, FAiR-meD peut contribuer activement à la réduction de la pauvreté en améliorant l’état de santé des pauvres.

Dans tous ses projets, FAIRMED est confrontée à cette extrême pauvreté Avec la Chine, l’inde a contribué considérablement ces dernières années à améliorer les statistiques mondiales en matière de pauvreté. et pourtant, on estime à 300 millions le nombre de personnes qui y vivent en dessous du seuil de pauvreté. Parallèlement, l’inde est un pays en phase de développement et qui connaît actuellement une croissance économique im-pressionnante. Les visiteurs sont souvent confrontés au contraste choquant des chantiers de bâtiments, d’autoroutes ou de métros qui avoisinent les villages de tentes des travailleurs migrants. en inde, c’est l’histoire de la révolution industrielle européenne du début du 19e siècle qui se déroule actuellement. La richesse et la croissance économique se font au dé-triment d’une couche inférieure démunie de la popula-tion. il existe un dilemme dont personne ne parle ouvertement entre la rapidité de la croissance et le nombre de générations qui en font les frais. en Afrique, ou encore au Népal, ce compromis fait moins l’objet d’un débat. Certains pays africains af-fichent certes des chiffres impressionnants de crois-sance économique, mais celle-ci n’a que peu influen-cé la part de la population qui vit dans des conditions d'extrême pauvreté. Une mauvaise gouvernance, la corruption, les conflits armés et le manque de sécurité juridique rendent la croissance économique difficile et

empêche la totalité de la population d’en profiter. Ces nations vivent principalement de leurs matières pre-mières et des esclaves qui les produisent pour nous. Le rachat systématique de sites africains d'extraction de matières premières est partiellement responsable de la croissance. Le reste du monde ne s’intéresse guère à l’Afrique et l’influence de la Chine et sa mainmise sur les matières premières ne font pas réellement l’objet d'un débat. mais au vu du contexte historique, person-ne n’est en droit de porter un jugement moralisateur.

Les personnes en situation d’extrême indigence par-tagent un destin similaire, peu importe les raisons de leur pauvreté, et ne sont guère en mesure d’influencer leur condition. Se servir de ces raisons comme argu-ment pour refuser de venir en aide à ces personnes démunies nous semble le comble du cynisme dans le contact direct que nous avons dans nos projets avec la population qui souffre. Une femme pygmée en Répu-blique centrafricaine qui est enceinte ou souffre d'une maladie aisément guérissable mais qui vit à plusieurs heures du centre de santé le plus proche, mal équi-pé, sans médecin et qui lui demande pour la consulta-tion un montant qui nous paraît ridicule mais qu'elle ne peut pourtant pas payer, n'a aucune influence sur les stratégies géopolitiques, la crise financière, l'élite de son pays qui en veut toujours plus ou l'influence néfaste de l'aide au développement telle qu'elle est dénoncée par les modèles d'une conception néolibé-rale du monde qui prône l'autorégulation.

Son environnement de vie n’est pas influencé par les nouvelles du monde que rapportent les médias. elle ne connaît peut-être même pas le nom de la capi-tale de son pays, ne sait pas lire, n’a aucun accès à l’information et, si elle y avait accès, elle ne la com-prendrait pas. Bien des personnes opulentes du monde développé peuvent aussi peu s'imaginer la situation que vit cette femme pygmée qu'un Pygmée qui verrait dans un supermarché des rayons pleins de nourriture pour animaux et nous entendrait parler de crise et de limitation des dépenses pour la collaboration en vue du développement.

DoSSieR4

DoSSieR

Pauvreté et maladie

FAIRMED et la pauvretéL’histoire de la création de FAiRmeD remonte à l’Abbé Pierre qui ne supportait pas l’idée qu’une femme sans abri doive mourir de froid sur un boulevard chic de Pa-ris. Prenant exemple sur le « prêtre des pauvres », le mouvement emmaüs est arrivé en Suisse. en 1959, un groupe d’Amis d’emmaüs commença à améliorer les conditions de vie des « pauvres bougres », des pauvres parmi les pauvres, des malades de la lèpre. 53 ans plus tard, les conditions de vie d'un citoyen du monde sur six restent catastrophiques et nous pou-vons et devons, en tant qu'organisation du domaine de la santé, contribuer à donner à ces gens une chan-ce. Car il n’y a qu’en cassant ce cycle de pauvreté et de maladie que les personnes pourront évoluer et agir activement sur leur environnement pour éliminer les causes mêmes de leur pauvreté.

Les pauvres vivent dans des conditions insalubres, ont donc plus de problèmes de santé que les personnes de condition sociale supérieure et ont d'autant plus besoin de soins médicaux. et c’est justement eux qui n’ont pas ou difficilement accès à des structures de soins, soit en raison de la distance soit pour une ques-tion de coûts. en outre, ces structures de soins sont

souvent de mauvaise qualité, quand elles ne sont pas simplement des établissements fantômes.

L’influence de la santé sur l’amélioration de la pauvreté est considérable. Pour illustrer cet état de fait, voici quelques exemples de l'effet qu'exerce une amélio-ration des conditions sanitaires : il est prouvé qu’une diminution de la mortalité infantile entraîne à moyen ou à long terme une réduction du taux de natalité ; en outre, moins les enfants manquent l’école (parce qu’ils doivent rester à la maison pour se remettre du paludisme ou à la suite d’une maladie parasitaire), meilleures sont leurs perspectives de formation, l’un des piliers pour soulager la pauvreté. Pour les person-nes qui vivent de leur travail quotidien et pour qui une absence pour des raisons de santé équivaut à une me-nace de mort, non en raison de leur maladie mais à cause du manque de revenu qu’elle engendre et qui concerne souvent leur famille tout entière, la santé est par conséquent un capital vital.

Grâce à ses projets, FAiRmeD apporte une contribu-tion aux programmes nationaux de diminution de la pauvreté ainsi qu’à l'objectif no 1 du millénaire qui pré-voit de réduire de moitié l’extrême pauvreté d’ici 2015.

Page 4: Rapport annuel 2011

123

6

L’année 2011 a été marquée par une consolidation et un élargissement des projets en Afrique, en particulier au Cameroun (1) et en République centrafricaine (2). Par des mesures ciblées en faveur des Pygmées et des réfugiés dans ces deux pays sur lesquels portent principalement nos efforts, nous avons pu atteindre de nombreuses personnes. Le nombre des bénéficiaires de nos projets a plus que doublé dans ces pays par rapport à 2010.

en Côte d’Ivoire (3), la guerre civile s'est terminée dans un bain de sang. Nos projets de Taabo et des envi rons de Bouaké ont pu être repris, mais le travail de reconstruction de l’infrastructure ivoirienne pren-dra toutefois encore de nombreuses années. C’est pourquoi nous avons prolongé d’une demi-année, soit jusqu’à juin 2012, la première phase de notre projet de Taabo.

Le projet de la préfecture de Lobaye en République centrafricaine a connu en 2011 un développement ré-jouissant. en particulier, nous avons réussi à procurer un accès aux services de santé à de nombreux Akas (Pygmées), un peuple totalement démuni.

Le projet « accompagnement et suivi communautaires des handicapés » au Cameroun est entré dans une nou-velle phase. La construction du centre de traitement et de rencontres à mbalmayo a débuté à la fin de l'année, les bâtiments sont entretemps terminés et la respon-sable du centre, à qui nous avons fait suivre une forma-tion d'experte au Bénin, a pu se mettre au travail.

Au Cameroun, nous avons soutenu les léproseries et les villages de personnes atteintes de la lèpre tout en nous occupant des victimes handicapées par la lèpre que nous avons aidées ces dernières années à réin-tégrer leur village d'origine. Nous ne pouvons mal-heureusement pas encore crier victoire dans notre combat contre la lutte et poursuivrons notre soutien au programme camerounais en faveur des personnes atteintes de la lèpre.

Dans notre lutte contre le buruli au Cameroun, nous avons amélioré les soins dans le district de Bankim. C’est dans cette région qu’ont été recensés la plupart des nouveaux cas de buruli ; la plupart d’entre eux ont pu être soignés sur place dans l’hôpital de district que nous avons équipé et n’ont donc pas dû effectuer le voyage

PRojeTS

Afrique – engagement en faveur des réfugiés

de deux jours pour aller se faire traiter à Ayos. A Ban-kim, nous avons travaillé en collaboration avec l’institut Tropical et de Santé Publique Suisse. Nous analysons ensemble aussi bien les méthodes de traitement que le mode de transmission de cette mystérieuse maladie.

Nous avons également poursuivi notre soutien aux pro-grammes nationaux de lutte contre la lèpre en Répub-lique centrafricaine, au Mozambique (4) et en Guinée Bissau (5). Les cas de lèpre s'y sont certes raréfiés, mais la maladie est loin d’être vaincue.

Nombre de projets : 29

Coût des projets (CHF) : 1 879 701

Total de bénéficiaires : 315 165

Population cible : 25 360 920

Bureaux régionaux : Yaoundé, Cameroun Bangui, RCA

7PRojeTSPRojeTS6

exemple de projet

La santé pour les Akas

4

La prise en charge des frais de traitement a constitué une mesure importante dans l’amélioration de la san-té des miséreux Pygmées de l’ethnie aka. en tant que « caisse maladie des Pygmées », FAiRmeD a pourvu aux frais de traitement de plus de 3 000 Akas. L’afflux vers les centres de santé s’est renforcé. Un équipement plus performant et de meilleures formations ont permis d’augmenter la qualité des soins et d’améliorer considé-rablement le degré de satisfaction du personnel.

Un grand problème reste l’énorme risque de mortali-té des femmes akas. elles enfantent dans la brousse, souvent sans aucune aide. Les complications à la nais-sance entraînent presque toujours la mort de la mère et de l’enfant. Pourtant, le nombre des centres de santé équipés est maintenant suffisant dans la région du pro-jet pour accueillir les femmes au moment d’accoucher, mais cette possibilité est trop peu exploitée. La peur des coûts qu’engendrent le voyage et le séjour les empêchent encore et toujours de mettre au monde leur enfant dans un environnement sûr. Pour soutenir ces femmes, FAiRmeD a commencé en 2011 à inté-grer au projet un aspect supplémentaire. Des bons sont vendus aux femmes enceintes pour un prix symbolique leur permettant de se rendre gratuitement au lieu de l’accouchement. Le transport, les repas ainsi qu’une éventuelle référence à l’hôpital en cas de césarienne d’urgence sont ainsi couverts. Ces mesures coûteront quelque 50 000 francs supplémentaires par année.

Le projet de la préfecture de Lobaye tournera de 2010 à 2013 sur des ressources budgétées à 700 000 francs. La fondation Stavros Niarchos (160 000 francs), le Fonds de la loterie de Berne (80 000 francs) et notre partenaire iLeP, la Fondation Follereau Luxembourg (96 000 francs), nous aident à financer ce projet.

7

85

Page 5: Rapport annuel 2011

en Inde (1), la lutte contre la lèpre stagne. encore et toujours, plusieurs centaines de milliers de personnes contractent la maladie ; encore et toujours, un pro-gramme national se propose d’éradiquer totalement la lèpre, un objectif qui ne peut toutefois être atteint que sur le papier.

Notre travail en inde, par contre, ne stagne pas. en élargissant notre engagement, nous avons pu plus que doubler le nombre de personnes concernées par rapport à 2010. Notre activité en inde vise en premier lieu les personnes touchées par la lèpre. Notre priorité va à la prévention des infirmités liées à la maladie, au rétablissement médical ainsi qu’à la réinsertion des malades au sein de leur famille, de leur entourage et de la société.

Dans les cinq hôpitaux que nous soutenons à Andhra Pradesch, Karnataka et Tamil Nadu, 37 000 traite-ments ont été dispensés à des personnes atteintes de la lèpre. Les traitements ont coûté 18 francs en moyenne par patient.

Depuis juin 2011, le bureau indien de FAiRmeD se trouve à Delhi. Ce déménagement a été judicieux, car la plupart des partenaires de FAiRmeD ont leurs bu-reaux centraux à Delhi, ce qui permet de mieux coor-donner la collaboration. La défense des intérêts vis-à-vis du programme national de lutte contre la lèpre, dont le siège principal se trouve également à Delhi, est aussi devenue bien plus simple et plus efficace.

Au Sri Lanka (2), le nombre des nouveaux cas de lèpre a fortement augmenté en 2011. Cette hausse s’explique en partie par notre soutien efficace au pro-gramme étatique, puisqu’un plus grand nombre de cas est diagnostiqué. mais la cause principale reste la virulence inchangée du bacille : de nouvelles conta-gions sont toujours à déplorer et un nouveau cas sur dix concerne un enfant de moins de 15 ans. La situa-tion est encore aggravée par le retour des réfugiés en provenance de l’inde dont beaucoup sont porteurs de la lèpre. Nous avons également poursuivi au Sri Lanka notre lutte contre la maladie mortelle qu'est la lep-

PRojeTS

Asie – Renforcement de la lutte contre la lèpre

9PRojeTSPRojeTS8

exemple de projet

Projet préventif pour les per­sonnes touchées par la lèpre

Nombre de projets : 32

Coût des projets (CHF) : 1 772 943

Total de bénéficiaires : 306 950

Population cible : 34 947 888

Bureaux régionaux : Delhi, inde Colombo, Sri Lanka

1

2

3

Nous menons depuis 2010 le projet de prévention du handicap dans deux districts où vivent plus de 10 mil-lions de personnes dans l'etat de l'Andhra Pradesh, inde. Plus de 10 000 victimes de la lèpre, atteintes de séquelles irréversibles, y vivent dans les districts du Godavari oriental et de Guntur. Le projet s'est vraiment mis en route en 2011 et 6 538 personnes ont pu être traitées. Un traitement nous a coûté 14 francs. Ces 14 francs comprennent des chaussures de protection, des kits de traitement autonome, des accessoires or-thopédiques, des séances de physiothérapie ainsi que le suivi par les assistants sociaux. Dans le cadre du projet, le personnel des centres de soins des districts ainsi que les bénévoles commun-autaires ont en outre été formés au dépistage précoce de la lèpre et au traitement des infirmités. L’entraide au sein des groupes de patients concernés a ainsi pu être améliorée. Au total, plus de 100 groupes d’auto-assistance ont été formés. Les travailleurs sociaux du projet ont réussi à obtenir pour 80 lépreux âgés les pensions auxquelles ils ont droit auprès des adminis-trations compétentes.

en 2012, nous voulons augmenter encore le nombre des groupes d’auto-assistance et de bénévoles com-munautaires.

Sur les 4 ans (2010 – 2013), le projet coûtera environ 500 000 francs ; il est financé pour le moment par le Fonds de loterie de Berne à hauteur de 80 000 francs, par la fondation Karl mayer à hauteur de 20 000 francs et par la fondation Rosmarie et Armin Däster-Schild pour un montant de 20 000 francs.

tospirose. A matara, dans le sud du pays, de nomb-reux décès ont pu être évités grâce à la sensibilisation des populations et à un traitement précoce. Dans la province centrale, nous soutenons le combat contre la leishmaniose, une maladie qui s’attaque à la peau mais dont nous savons qu’elle peut aussi entraîner une atteinte létale des organes internes.

Au Népal (3), notre soutien se poursuit en faveur de l’hôpital de l’oNG iNF. Le projet de Kapilavastu com-mence à porter ses fruits. De nouveaux centres de santé ont été rénovés et équipés. Nous avons formé des bénévoles communautaires et des sages-femmes étatiques, d’autres comités communautaires ont pu être créés. Toutes ces mesures ont permis d'améliorer considérablement l'accès aux services sanitaires.

Page 6: Rapport annuel 2011

PRojeTS

Monde – Améliorer ensemble l’état de santé des plus pauvres

Le réseau iLeP (association internationale contre la lèpre) a une nouvelle fois fourni en 2011 un travail ext-raordinaire. Des projets de lutte contre la lèpre ont été financés pour presque 100 millions d'euros et la re-cherche en faveur du dépistage précoce de la maladie ainsi que de la mise au point d'un vaccin a été soute-nue. La seule possibilité d’éradiquer complètement la lèpre serait de trouver un vaccin, ce que la communau-té mondiale n’a réussi à ce jour qu'une seule fois avec la disparition de la variole. Notre contribution à la coor-dination des treize associations caritatives réunies sous l'association faîtière iLeP n’a été que de 25 000 francs. Nous avons pu ainsi optimiser la coordination et n'avons été confrontés dans aucun des pays dans les-quels nous œuvrons à des redondances habituelle-ment si fréquentes dans le monde de l'aide humani-taire. L’iLeP a également apporté une contribution déterminante pour que la discrimination des victimes de la lèpre soit jugée en 2011 par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies. en inde, la discrimina-tion des handicapés par la lèpre entraînera bientôt des sanctions civiles et pénales, et il sera illégal de refuser à un handicapé par la lèpre l’accès à un bus ou à un hôtel.

en Ethiopie (8), nous poursuivons avec notre par-tenaire allemand Aide aux lépreux et aux tuberculeux (DAHW) notre projet de renforcement social et écono-mique des personnes touchées par la lèpre. Grâce au concept « Aide à l’auto-assistance » nous avons pu cumuler de bonnes expériences.

Les huit partenaires de recherche de l’initiativ Stop Bu-ruli ont poursuivi en 2011 leurs projets de recherche ambitieux. malheureusement, nous avons été con-frontés à une brèche de financement ; par conséquent, très peu de moyens ont été alloués à ce projet en 2011. même si la fondation a assuré qu'elle com-penserait ce déficit en 2012, certaines mesures iso-lées de recherche ont dû être stoppées ou interrompu-es. Les principales mesures ont toutefois pu être poursuivies grâce à un préfinancement de la part des partenaires de recherche en 2011.

11PRojeTSPRojeTS 10

Dans le cadre de notre campagne de sensibilisation en avril 2011, l’accent a été mis sur le dépistage précoce de la lèpre. Au moyen de dépliants informatifs, nous avons montré que si les personnes touchées peuvent bénéficier à temps d’un traitement médicamenteux, el-les ne subissent pas de séquelles. Un dépistage et un traitement précoces permettent aux malades de de-meurer dans leur environnement social et de pouvoir trouver un travail sans craindre l'isolation ou la stigmati-sation. Nous avons pu informer la population suisse et lui expliquer que des maladies ancestrales telles que la lèpre existent encore dans les pays du sud et qu'elles entraînent de très graves conséquences sociales pour la population locale.

Par le biais de diverses publications et manifestations, nous avons par ailleurs démontré la corrélation entre pauvreté et maladie. L’action « Lumières d’étoiles » lors de la fête nationale à Bâle a une nouvelle fois cons-titué l’un des beaux moments de notre année. elle nous a permis d’exprimer un signe de solidarité en faveur des personnes touchées par la maladie et la pauvreté. Nous avons élargi encore notre réseau et sommes désormais membres de l’association my Happy end. Cet organisme souhaite sensibiliser les Suissesses et les Suisses sur le thème des successions en faveur d’une bonne œuvre et les inciter à faire don d’une partie de leur héritage à des organisations caritatives. L’association my Happy end re-groupe seize organisations suisses reconnues.

Sensibilisation en Suisse La lèpre, une maladie négligée

Nombre de projets : 4

Coût des projets (CHF) : 334 860

Bureaux régionaux : Berne, Suisse

Page 7: Rapport annuel 2011

Les recettes provenant de dons librement disponi-bles ont connu une évolution réjouissante, avec une augmentation en 2011 de 14 % par rapport à l'année précédente. Quant aux recettes provenant de dons af-fectés à des projets précis, une somme de près d'un million de francs en faveur de l'initiative Stop Buruli n'a pas été versée en 2011 pour diverses raisons que nous n'étions pas en mesure d'influencer. Une com-pensation équivalente à ce montant devrait cependant être versée en 2012. Comme aucun contrat n’avait été signé jusqu’à la fin de l’année, ces montants n’ont pas non plus été comptabilisés dans les comptes transi-toires.

Les contributions en faveur des projets ont été large-ment inférieures en 2011 à celles de l'année précéden-te, en raison de cette somme d'un million de francs manquant à l'initiative Stop Buruli. La crise monétaire a exercé un impact considérable sur le montant des dépenses liées aux projets. La roupie indienne a perdu 19% de sa valeur par rapport au franc suisse l'an der-nier. Les contributions aux projets en Afrique se font en francs CFA qui est couplé à l’euro et dont la valeur a également baissé face au franc suisse.

Le mailing de prospection envoyé en avril 2011 a rencontré un tel succès que nous avons décidé de l’envoyer encore à d’autres donateurs potentiels vers la fin de l’année, ce qui explique les frais de récolte de fonds nettement plus élevés en 2011. Cet investisse-ment en a valu la peine, puisque nous avons acquis environ 15 000 nouveaux donateurs, ce qui aura des effets positifs ces prochaines années.

Nous avons poursuivi notre stratégie consistant à ré-duire la part de titres dans nos réserves financières. en dépit de cette décision, ce poste affiche un défi-cit comptable de 100 000 francs. Un legs comprenant des actions nous a également été consenti, ce qui ex-plique que la réduction paraît moins importante dans les comptes annuels.

Les comptes annuels 2011 ont été établis selon les principes de la Swiss GAAP RPC 21, de la ZeWo et du Swiss NPo-Code. L’organe de révision Audex les a vérifiés intégralement et jugés corrects.

13ComPTe ANNUeLComPTe ANNUeL12

% But francs

Santé de base 2 216 943 Sensibilisation et droits des patients 437 823 Projets de lutte contre la lèpre 529 527 maladies liées à la pauvreté 632 154 Projets sociaux 171 057 Total 3 987 504

But d’utilisation 2011

ComPTeS ANNUeLS

2011 – FAiRmeD s’établit

56

11

13

16

4

100

Provenance des fonds 2011

Utilisation des fonds 2011

59 % Projets

6 % Frais annexes aux projets

29 % Acquisition de fonds

6 % Gestion / administration

76% Dons libres

3% DDC

4% Cantons et communes

6% Contributions ciblées

6% Partenaires iLeP

6% Legs

Page 8: Rapport annuel 2011

15ComPTe ANNUeLComPTe ANNUeL14

(en CHF) Remarques 2011 % 2010 %

Dons 5 065 413 4 448 931 contibutions ciblées 4) · Divers 419 035 607 829· DDC pour le Cameroun 176 969 106 716· Cantons et communes 261 050 542 118Legs et successions / condoléances 414 766 827 247 Actions devises étrangères 25 550 15 050 Contributions partenaires ILEP 436 414 585 201Merchandising et autres recettes 0 30 800

Recettes de dons et contributions 6 799 197 100,0 7 163 892 100,0

Frais liés aux projets Frais de projets 5) 3 996 880 5 714 225Frais annexes aux projets 6) 411 740 494 561

Frais administratifsCollectes de fonds et RP 7) 1 978 527 1 592 386Autres frais administratifs 8) 407 082 448 116

Frais d'assistance et exploitation 6 794 230 99,9 8 249 287 115,2

Résultat intermédiaire 1 4 967 0,1 –1 085 395 – 15,2

Rendement financier 94 932 454 588Frais financiers –213 038 –445 750

Résultat financier –118 106 –1,7 8 838 0,1

Résultat intermédiaire 2 –113 139 – 1,7 –1 076 557 –15,0

Utilisation du fonds Tsunami 292 540 39 876Affectation au fonds Tsunami 0 -571 Utilisation du fonds Kathipudi 0 8 369Utilisation du fonds Stop Buruli 9 377 1 175 500Affectation au fonds Stop Buruli 0 –890 100

Résultat des fonds 301 918 4,4 333 074 4,6

Résultat annuel 1 188 779 2,8 –743 483 – 10,4

Adaptation du fonds de fluctuation de valeur 45 000 174 000 Versement Fondation Fairmed –233 779 569 483

Versments (– ) / prélèvements (+) –188 779 –2,8 743 483 10,4 Résultat annuel 2 0 0 0 0

Compte d’exploitation

(en CHF) Remarques 31.12.2011 % 31.12.2010 %

Actifs Caisses 1 658 1 134 CCP 1 262 047 967 929 Banques 314 747 747 743Titres 1) 1 737 829 2 187 365

Liquidités et titres 3 316 281 97,6 3 904 171 95,9

Créances· contributions aux projets 50 000 113 253· impôts anticipés 2 192 3 863 · autres créances 12 850 22 472 Régularisation active des comptes 15 103 24 602

Créances 80 145 2,4 164 191 4,0

Actif circulant 3 396 426 99,9 4 068 362 100,0

Equipement exploitation et matériel It 2 703 2 003 Immeuble Torbey, Yaoundé 2) 1 1 Parts immeubles ILEP 3) 1 1

Immobilisations corporelles 2 705 0,1 2 005 0,0

Actifs immobilisés 2 705 0,1 2 005 0,0

Total Actifs 3 399 131 100,0 4 070 367 100,0

Passifs

Dettes financières 0 500 000 Engagementsaides et frais 116 672 165 024 Dettes envers la « Fondation FAIRMED », proches 44 792 50 000autres engagements à court terme 0 6 537 Régularisation passive des comptes 28 000 26 000

Capital étranger à court terme 189 464 5,6 747 561 18,4

Capitaux étrangers 189 464 5,6 747'561 18,4

Fonds spécifiques aux projets · Stop Buruli 122 007 131 384 · Tsunami 0 292 540

Capitaux de fonds 122 007 3,6 423 925 10,4

Capital de la fondation 500 000 500 000Fonds d’entreprise 2 413 660 2 179 881Fonds de fluctuation de valeur 174 000 219 000 Résultat de l’exercice 0 0

Capital de l'organisation 3 087 660 90,8 2 898 881 71,2

Captiaux des Fonds et de l'Organisation 3 209 667 94,4 3 322 806 81,6

Total Passifs 3 399 131 100,0 4 070 367 100,0

Bilan par 31. décembre 2011

Page 9: Rapport annuel 2011

17ComPTe ANNUeLComPTe ANNUeL16

Annexe aux comptes annuels

Principes généraux de comptabilité La tenue des comptes se fait selon les principes du Swiss GAAP RPC 21. La différentia-tion entre frais liés aux projets et frais administratifs se fait selon les critères ZeWo. Les comptes annuels sont un reflet réaliste de la situation de fortune, des finances et des revenus de la fondation FAiRmeD.

Changement des principes comptables dans l'année de référenceil n’y a pas eu de changements dans l’année de référence.

Liquidités et titresPour autant qu'aucune autre mention ne figure pour les divers postes du bilan mentio-nnés, l'évaluation des postes du bilan se fait aux valeurs du marché le jour de la date du bilan, les éventuels intérêts courus ne pouvant être considérés comme faisant partie de la valeur de marché. La comptabilité est tenue en francs suisses. Les montants en de-vises étrangères de l'actif et du passif sont convertis aux cours de devise de la date du bi-lan, les opérations commerciales en devises étrangères sont converties au cours du jour.

Liquidités et titresLe poste comprend les avoirs en caisse, à la poste, sur des comptes bancaires ainsi que les titres et les valeurs patrimoniales assimilables à des titres, tels que les parts de fonds de placement. La comptabilisation des titres titres se fait au cours de l'année, à la valeur d'acquisition ou valeur initiale. en cas de baisse, les différences de cours sont calculées au prix coûtant et mentionnées dans le résultat financier. Afin de couvrir les risques de perte importantes et extraordinaires, une réserve d'évaluation de 10% de la valeur vénale est constituée à partir du capital libre disponible.

CréancesL'évaluation se fait à la valeur nominale après déduction d'éventuelles corrections indi-viduelles de valeur. Les contributions aux projets ne sont portées au bilan qu'après con-firmation formelle.

Comptes de régularisation de l’actifCe poste englobe les postes de l'actif résultant de la régularisation factuelle et temporelle des divers postes de revenus et de dépenses. L'évaluation se fait à la valeur nominale. Immobilisations corporellesCe poste englobe les investissements mobiliers ou autres, tels que le matériel infor-matique et les logiciels servant à la fourniture des prestations et à l'administration en Suisse. L'évaluation des biens mobiliers se fait à la valeur d'achat, déduction faite des amortissements planifiés, en partant du principe que la durée d'utilisation est de quatre ans. Les amortissements se font dégressivement par rapport à la valeur comptable. Les acquisitions isolées inférieures à CHF 3'000 ne figurent pas à l'actif du bilan.

L'amortissement des investissements se fait à 1 franc (pro memoria). Les biens immo-biliers à l'étranger ont été amortis à 1 franc, puisqu'ils se trouvent dans un pays du Tiers monde et que leur valeur vénale ne peut être déterminée de façon adéquate.

EngagementsCe poste englobe les contributions décidées en date du bilan, mais non encore versées ou non encore utilisées par les bénéficiaires. D'autres engagements concernant des frais d'ordre administratif sont également mentionnés sous ce poste. L'évaluation se fait à la valeur nominale.

Comptes de régularisation du passifCe poste englobe les postes du passif résultant de la régularisation factuelle et temporel-le des divers postes de revenus et de dépenses. L'évaluation se fait à la valeur nominale.

Capitaux des fonds Ce poste comporte les ressources provenant d'actions de collecte clairement affectées. Ces capitaux constituent une obligation de prestation par rapport aux donateurs jusqu'à leur utilisation intégrale.

Capital de l'organisation Ces rubriques comprennent les moyens disponibles dans le cadre des objectifs statu-taires de la fondation FAiRmeD. La réserve d'évaluation servant à couvrir les risques de perte est constituée à partir de ce capital libre. elle sert à couvrir les risques liés aux placements dans des titres et est spécifiée séparément. La réserve d'évaluation s'élève à 10% de la valeur de marché.

Principes de comptabilisation des flux de fondsLe tableau des flux de fonds indique les variations des liquidités, réparties selon les acti-vités opérationnelles, d'investissement et de financement. Le tableau des flux de fonds se fait selon la méthode indirecte.

Principes des comptes de variation du capitalLe tableau de variation du capital montre l'évolution de chaque fonds spécifique de chaque composante individuelle du capital libre disponible, répartie selon les diverses activités.

1) Transfert de fortune de l'association « Aide aux Lépreux Emmaüs­Suisse » Tou-tes les activités de l'association « Aide aux Lépreux emmaüs-Suisse » sont reprises de-puis le 1.1.2010 par la « Fondation FAiRmeD ». Les actifs et passifs ont été repris par l' « Aide aux Lépreux emmaüs-Suisse » dans le cadre d'un transfert de fortune conformé-ment à la loi sur les fusions. D’éventuels legs et contributions en faveur de l’organisation précédente sont transférés à la fondation FAiRmeD, conformément aux termes de l’accord.

Données concernant la rémunération de l'organe directeurAucun honoraire n'est versé.

Données concernant l'évaluation des risquesLa direction a analysé un grand nombre de risques inhérents à l'organisation et élaboré une matrice des risques. La direction a pour mandat de surveiller cette dernière réguli-èrement et de procéder au moins une fois par an à sa vérification. Le système de gestion des risques permet de repérer et d'analyser à temps les risques, et de prendre les me-sures qui conviennent. Font partie du processus d'évaluation des risques les directives concernant une saisie et une évaluation systématique des risques, leur ordre de priorité, l'évaluation des effets et la surveillance des mesures afin d'éviter ou de minimiser les risques. Les éventuelles mesures qui en découlent doivent être discutées avec le conseil de fondation avant d'être mises en œuvre.

31.12.2011 1.1.2011

1) Transfert de fortune de l'association « Aide aux Lépreux Emmaüs­Suisse »La composition des titres est répartie de la manière suivante : obligations 442 921 757 444actions 686 128 1 105 323fonds mixtes 608 780 324 598 1 737 829 2 187 365Immobilisations corporelles Les avoirs, les acquisitions, les ventes et les amortissements sont mentionnées dans le tableau des immobilisations.

2) Le bien immobilier Torbey acquis en 1997 se trouve à Yaoundé (Cameroun), dans le quartier « Centre-Résidentiel ». La parcelle comprend 1980 m2. La valeur d'assurance incendie est de CHF 480'000.

Valeurs d'acquisition, arrondies 370 000 370 000Amortissements cumulés – 369 999 – 369 999

Valeur comptable 1 1

3) Les parts de l'iLeP Londres sont indiquées pour un franc symbolique, puisqu'elles ne sont pas négociables et que leur valeur vénale ne peut être déterminée.

Remarques concernant les divers postes du compte d'exploitation 31.12.2011 31.12.2010

4) Contibutions cibléesil s'agit de contributions et dons attribués à des projets spécifiques. Si l'affectation des fonds n'a pas été spécifiée plus précisément que servant l'utilité de la fondation FAiR-meD, que les dons sont importants et n'ont pas été utilisés au cours de l'exercice, ils sont imputés à un fonds de recettes particulier.

5) Frais de projetsil s'agit de contributions directes à l'atteinte des objectifs de Fairmed (par région) :inde 1 524 989 1 702 719Cameroun 1 357 496 1 240 059Sri Lanka 144 392 147 204République Centrafricaine 308 694 353 959Gabon 14 224 23 684Côte d'ivoire 100 328 165 868Divers Afrique 98 958 122 395Colombie (Brésil l'année précédente) 18 000 18 819Népal 95 791 119 297Stop Buruli 9 377 1 175 500Divers projets monde (y compris information externe) 324 631 644 719

3 996 880 5 714 225

* comprend CHF 223 022 en faveur de Santé Pygmée Abong mbang et CHF 105 829 pour SC Betaré o ya Bororo

6) Frais annexes liés aux projets eil s'agit de dépenses en relation avec la conception, la planification, la préparation et le contrôle des projets :

inde 29 699 31 138Cameroun 67 520 56 807Divers pays et régions 23 958 40 491Frais de personnel liés aux projets 216 830 296 323Autres frais annexes 73 732 69 803

411 740 494 561

Total des frais liés aux projets 4 408 621 6 208 786 7) Collecte de fonds et RPFrais de personnel 305 872 323 928Frais administratifs (locaux et frais de gestion) 80 723 62 551impression de matériel publicitaire pour les collectes 401 265 379 713Frais postaux liés aux collectes 285 735 329 419Autres frais publicitaires liés aux collectes 805 853 447 398impression de matériel publicitaire RP 11 933 7 764Frais de poste RP 309 25 622Autres frais publicitaires 86 836 15 991 1 978 527 1 592 386 8) Autres frais administratifs Frais de personnel 255 131 257 390Frais administratifs (locaux et frais de gestion) 149 595 188 627Amortissements 2 357 2 099

407 082 448 116

AudEx® Audit Expertise Consulting Investigation

Bern und Genf

AudEx AG Genf:

Burgackerweg 25, CH-3047 Bremgarten-Bern Boulevard Helvétique 17, CH-1207 Genève Mitglied

Tel. +41 31 301 42 56, Fax +41 31 305 86 61 Tél. +41 22 700 63 00, Fax +41 22 732 57 34

www.audex.ch / www.finanzia.ch rb 2

011

25 f

signa

ture

Rapport de l’organe de révision sur le contrôle restreint au conseil de fondation de la

Fondation Fairmed à Berne En notre qualité d’organe de révision, nous avons contrôlé les comptes annuels (bilan, compte d’exploitation, tableau de flux de trésorerie, tableau de variation du capital et annexe) de la Fondation Fairmed pour l’exercice arrêté au 31.12.2011. Selon la Swiss GAAP RPC 21, les informations du rapport de performance ne sont pas soumises au contrôle de l’organe de révision. La responsabilité de l’établissement des comptes annuels conformément à la Swiss GAAP RPC 21, aux exigences légales et aux statuts incombe au conseil de fondation alors que notre mission consiste à contrôler ces comptes. Nous attestons que nous remplissons les exigences légales d’agrément et d’indépendance. Notre contrôle a été effectué selon la Norme suisse relative au contrôle restreint. Cette norme requiert de planifier et de réaliser le contrôle de manière telle que des anomalies significatives dans les comptes annuels puissent être constatées. Un contrôle restreint englobe principalement des auditions, des opérations de contrôle analytiques ainsi que des vérifications détaillées appropriées des documents disponibles dans l’entité contrôlée. En revanche, des vérifications des flux d’exploitation et du système de contrôle interne ainsi que des auditions et d’autres opérations de contrôle destinées à détecter des fraudes ne font pas partie de ce contrôle. Lors de notre contrôle, nous n’avons pas rencontré d’élément nous permettant de conclure que les comptes annuels ne donnent pas une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats, conformément à la Swiss GAAP RPC 21, et que ces derniers ne sont pas conformes à la loi et aux statuts. En outre, nous attestons que les dispositions de la Fondation ZEWO, à contrôler selon les dispositions explicatives concernant l’art. 12 du Règlement relatif au label de qualité ZEWO, sont respectées.

AudEx SA André Bolla, expert-comptable dipl.Expert-réviseur agréé

Berne, 23 mars 2012 Annexe: Comptes annuels

Vous trouverez le compte annuel complet sur www.fairmed.ch pour le téléchargement, ou vous pouvez le commander chez nous par téléphone ou par e­mail.

*

Remarques concernant certains postes du bilan

Page 10: Rapport annuel 2011

19RemeRCiemeNTSPoRTRAiT18

PoRTRAiT

Fondation FAIRMED

FAiRmeD est une fondation au sens de l’art. 80 ss. CC, constituée en 2009 à partir de l’association Aide aux Lépreux emmaüs-Suisse. elle poursuit sous ce nou-veau nom tous les travaux de l'association, en élargit le champ d'activité, et reprend l'intégralité de la fortune et des engagements de l'association. elle est membre de la Fédération internationale des Associations contre la lèpre (iLeP), de la Fédération emmaüs-Suisse et de medicus mundi. Le siège de l’organisation se trouve à Berne.

La Fondation a été créée dans le but de permettre à des personnes défavorisées l’accès à la santé, selon la devi-se d’emmaüs « Sers en premier le plus souffrant ». Les organes de la Fondation sont le Conseil de fondation et l’organe de contrôle. Le financement de la Fondation et de ses projets est assuré par des dons, des legs et des contributions de bailleurs de fonds institutionnels. elle détient le label de qualité ZeWo.

Membres du conseil de fondation honorifique : •Rolf Lehmann (présdent), avocat et notaire, Schliern bei Köniz•Dr Richard Hehl (Vice-président), spécialiste en chi-

rurgie orthopédique et chirurgie de la main, Berne •Prof. Adrian B. Hehl, PhD, biologiste cellulaire, Zurich •Sadhana jain, Hinterkappelen •johannes Leutwyler, ancien directeur de la

coopérative BAND, ins•Goran Radin, lic. ès sc. pol., directeur de la Banque

Sarasin, Kaiseraugst•Beat Ritschard, lic. ès sc. pol., économiste, Köniz

Equipe secrétariat Berne•René Stäheli (directeur)•Lotti Appenzeller •Ruth Heilbronn (à partir de septembre)•irène moret•Anna opladen•Daniel Rotzetter•Karin Scheidegger•Fatmir Seferaj •Valérie Simonet•Christoph Stadelmann

•Thomas von Stamm•Luca Zacchei (jusqu'en juillet)

Santé pour les plus démunisNous avons pour vision un monde où personne ne souf-frira plus de la lèpre ni d’une autre maladie liée à la pauv-reté et où personne ne sera plus discriminé en raison de sa maladie ou de son handicap.

Nous avons pour but de•permettre aux personnes pauvres et malades d’accé-

der aux services de santé ;•faire en sorte que les personnes frappées par la ma-

ladie ou le handicap soient malgré tout en mesure de mener une vie indépendante ;

•renforcer durablement la capacité des pays pauvres à être indépendants de l’aide internationale ;

•promouvoir une politique de santé sociale et juste ;•briser le cercle vicieux de la maladie et de la pauvreté et

contribuer ainsi à l’atteinte des objectifs du millénaire ;•permettre aux personnes et aux communautés défa-

vorisées d’améliorer elles-mêmes leur environne-ment et contribuer ainsi à la réalisation de la charte d’ottawa de l’omS.

Chacun de nos projets contribue à nous rapprocher de ces buts. Notre action vise aussi à faire prendre consci-ence à la population suisse du destin des populations des pays en développement qui souffrent de maladies dues à la pauvreté.

•à toutes nos donatrices et nos donateurs, sans qui nous ne pourrions pas permettre l'accès à la santé et poser les conditions d’une vie digne aux personnes touchées par la maladie et la pauvreté ; par vos nombreuses contributions régulières, vous nous témoignez votre confiance et nous permettez d'assumer notre travail en continu.

•à tous ceux qui nous soutiennent par le biais d’un legs, tendant ainsi la main aux personnes dans le be-soin au-delà de leur propre existence.

•à nos généreux donateurs anonymes qui nous ont remis des montants significatifs pour soutenir notre travail en faveur des plus pauvres.

•aux médecins et infirmières suisses qui ont opéré bénévolement pour la quatrième fois des personnes souffrant de séquelles du buruli dans notre hôpital d'Ayos au Cameroun.

•à tous les bénévoles qui nous aident à vendre nos produits provenant des ateliers d’handicapés et à trier l’argent étranger lors de notre action Lumières d'étoiles.

•à tous les partenaires, les communes, les entrepri-ses et les fondations qui ont aidé à financer ou à con-crétiser nos projets ; nous tenons à remercier nom-mément le DDC, le Fonds de loterie des cantons de Berne, de Bâle-campagne, de Bâle-ville, de Glaris, d’Argovie, la ville d’Aarau, la commune de maur, la commune de Riehen, la ville de Zoug, la Fondation de la communauté des Liebfrauen, la Fondation Ros-marie et Armin Däster-Schild, la Fondation medicor, la Fondation Stavros Niarchos, la Fondation Karl may-er, la Fondation Symphasis, la Fondation Fontes, la Fondation Botnar, la Fondation Dr erwin Lauper, la Fondation Christian Bachschuster.

•à nos organisations partenaires de l’iLeP dans les pays où nous œuvrons et dont l’engagement a per-mis les résultats décrits ci-dessus.

•à toutes personnes nous assurant un service civil et à nos deux stagiaires qui nous ont énergiquement soutenus à Berne.

Nous vous remercions tous du fond du cœur !

RemeRCiemeNTS

Un grand merci