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IRRITANTS RESPIRATOIRES Antoine VILLA Centre Antipoison Consultation de pathologies professionnelles Hôpital Fernand Widal - Paris

RESPIRATOIRES - Centres Antipoison

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Page 1: RESPIRATOIRES - Centres Antipoison

IRRITANTS

RESPIRATOIRES

Antoine VILLA

Centre Antipoison

Consultation de pathologies professionnelles

Hôpital Fernand Widal - Paris

Page 2: RESPIRATOIRES - Centres Antipoison

FACTEURS DE RISQUE

2

Hydrosolubilité :

Forte (HCl, NH3, SO2)

Retenu dans les VAS

Faible (NOX, O3, CoCl3)

Pénétration et lésions distales

Intermédiaire (Cl2, …, acroléine)

Lésions de même intensité de tout l’arbre respiratoire

Granulométrie des aérosols :

> 10 µm : lésions des VAS

< 5 µm : lésions alvéolaires

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FACTEURS DE RISQUE

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Intensité de l’exposition

Durée de l’exposition

Age

Activité physique

Antécédents respiratoires

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RÉACTIONS CHIMIQUES : EXEMPLE DU CHLORE

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Cl2 + H2O HCl + HOCl

2 HOCl

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2 HCl + O2

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03/03/2017 A. VILLA / CAP-TV Paris

5

White CW, Martin JG. Chlorine gas inhalation: human clinical evidence of toxicity and experience in animal models. Proceedings of

the American Thoracic Society. 2010, Jul;7(4):257-63.

Page 6: RESPIRATOIRES - Centres Antipoison

MÉCANISME LÉSIONNEL : EXEMPLE DU CHLORE

6

Formation d’espèces réactives de l'oxygène : Ion superoxyde (O2-.),

peroxyde d'hydrogène (H2O2),

radical hydroxyle …

Formation : Via les neutrophiles recrutés

et via un dysfonctionnement mitochondrial secondaires

A l’origine : Oedème

Inflammation

Bronchoconstriction

Hyperréactivité prolongée des bronches

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MÉCANISME LÉSIONNEL : EXEMPLE DU

CHLORE

Mécanismes d’atteinte des voies aériennes lors de l’exposition à du chlore : L'hydratation du chlore gazeux (Cl2) conduit à la formation de HCl et

HOCl (acide hypochloreux).

Espèces réactives de l'oxygène (ROS), telles que l’ion superoxyde (O2 -.), le peroxyde d'hydrogène (H2O2) et potentiellement le radical hydroxyle peuvent être formés à la fois par l’intermédiaire des neutrophiles recrutés et un dysfonctionnement mitochondrial secondaire.

La myéloperoxydase des neutrophiles peut former de l’HOCl supplémentaire à partir du peroxyde d'hydrogène.

L’induction de l'oxyde nitrique syntethase (iNOS) peut conduire à la formation d'oxyde nitrique (NO) et secondairement à la formation de peroxynitrite (ONOO-).

Toutes ces espèces réactives peuvent contribuer à une atteinte des voies aériennes : l'œdème et l'inflammation, la constriction immédiates des voies respiratoires, et la persistance de la réactivité des voies respiratoires.

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lnjured ANeolus during theAcute Phase Normal ANeolus

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S i o u g t l i n g of broncr.· epithehurn

Necrotk or 3poptotic: type 1 œil

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• Ware LB, Matthay MA. The acute respiratory distress syndrome. The New England journal of medicine. 2000 4;342(18):1334-49.

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SYNDROME DE DÉTRESSE

RESPIRATOIRE AIGUË

Dans la phase aiguë du syndrome (à droite) : desquamation des cellules épithéliales bronchiques et alvéolaires,

formation de membranes riches en protéines hyalines sur la membrane basale dénudée.

Les neutrophiles sont adhérant à l'endothélium capillaire et passent à travers l'interstitium endommagé dans l'espace aérien, qui est rempli de liquide riche en protéines.

Dans l'espace aérien, un macrophage alvéolaire sécrète des cytokines, de l'interleukine- 1, 6, 8 et 10, et du facteur de nécrose tumorale a (TNF-alpha), qui agissent localement pour stimuler le chimiotactisme des neutrophiles et leur activation.

L'interleukine-1 peut également stimuler la production de la matrice extracellulaire par les fibroblastes.

Les neutrophiles peuvent libérer des oxydants, des protéases, des leucotriènes, et d'autres molécules pro-inflammatoires, comme le facteur d'activation plaquettaire (PAF).

Un certain nombre de médiateurs anti-inflammatoires sont également présents dans le milieu alvéolaire.

L'afflux de liquide riche en protéines dans l'alvéole a conduit à l'inactivation de l'agent tensioactif.

MIF représente le facteur d'inhibition des macrophages.

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Resorp ·on of al r ed@lfTla uid and protllin

Ware LB, Matthay MA. The acute respiratory distress syndrome. The New England journal of medicine. 2000 4;342(18):1334-49.

Repopd•tion of branchial Mium

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SYNDROME DE DÉTRESSE

RESPIRATOIRE AIGUË

L'épithélium alvéolaire est repeuplé par la prolifération et la différenciation des cellules alvéolaires de type II.

Le sodium et le chlore sont transportés à travers la membrane apicale des cellules de type II.

Le sodium est absorbé : par le canal sodique épithélial (ENaC)

et par la pompe à sodium (Na + / K +-ATPase) à travers la membrane basolatérale des cellules de type II.

L'eau est éliminée : à travers les aquaporines, situées principalement sur les cellules de type I

et par voie paracellulaire.

Les protéines solubles sont principalement éliminées : par diffusion paracellulaire

et secondairement par endocytose par les cellules épithéliales alvéolaires.

Les macrophages éliminent par phagocytose les protéines insolubles

et les neutrophiles apoptotiques.

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SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE

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Irritation oculaire

Irritation des VAS

Risque d’œdème laryngé

Irritation bronchique

Risque de bronchospasme sévère

Irritation digestive

Phase de rémission

Peut manquer en cas d’exposition massive

OAP lésionnel :

Classiquement retardé H6-H48

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TRAITEMENT INITIAL

Pour tous les malades symptomatiques 13

Oxygénothérapie

Béta 2 adrénergiques

Ventilation assistée Si bronchospasme réfractaire

Si OAP

Corticoïdes Si œdème laryngé

Antibiothérapie Si surinfection

Surveillance en milieu hospitalier

Au moins 24h

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COMPLICATIONS SECONDAIRES

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Surinfection bactérienne

Quasi constante

+/- hypersécrétion bronchique

+/- desquamation muqueuse bronchique

Obstructions tronculaires et atélectasie

Alvéolite nécrotique et abcès pulmonaire

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SÉQUELLES

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Hyperréactivité bronchique

Bronchiolite oblitérante

Sténose tronculaire

Bronchectasies

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SYNDROME DE BROOKS

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1. Absence d’antécédents respiratoires

2. Exposition unique à l’agent causal

3. Gaz, fumée ou brouillard en concentration élevée

4. Apparition dans les 24h et persistance pendant

au moins 3 mois

5. Syndrome asthmatiforme

6. Persistance d’un trouble ventilatoire obstructif

7. Hyperréactivité bronchique au test à

la méthacholine

8. Elimination d’une autre pathologie respiratoire

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REACTIVE AIRWAYS DYSFUNCTION

SYNDROME (RADS)

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Expositions multiples à un agent irritant

Histologie :

Lésion des épithéliums bronchique et bronchiolaire

Fibrose sous épithéliale

Infiltrat inflammatoire sous muqueux sans éosinophile

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RADS

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Fréquence inconnue

Facteurs prédictifs pas identifiés

Nature chimique de l’irritant ?

Intensité et durée de l’exposition ?

Antécédents respiratoires ?

Atopie ?

Tabagisme ?

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EFR

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Boucle débit-volume et test à la méthacholine

Chez tous les patients symptomatiques

Dans les mois suivants l’accident

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Traitement :

Symptomatique

Intérêt d’une corticothérapie systématique pas

démontré

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Evolution :

Guérison 50%

Stabilisation 25%

Aggravation 25%

Pas de facteur prédictif identifié

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RADS

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Mécanismes discutés :

Diminution du seuil de stimulation des récepteurs de

l’irritation

Augmentation de la perméabilité de l’épithélium aux

irritants

Libération de leucotriènes pro-inflammatoires

Altération de la réactivité bronchique

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CAUSES RECONNUES DE RADS 0

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Acide acétique

Acide chlorhydrique Butadiène

Acide nitrique Chloramine T

Acide phosphorique Chlore

Acide sulfurique Chlorure de zinc

Aldéhydes Chromates

Ammoniac Diéthylaminoéthanol

Anhydride sulfureux Fluorures

Bromure de lithium Fumées d’incendie Oxyde d’azote

Trichlorosilane2s3

Fumées de soudure Oxyde de calcium

Gaz lacrymogène Oxyde d’éthylène

Hydrazine Oxyde de vanadium

Hydrogène sulfuré Phosgène

Hydorxyde de sodium Propylène glycol

Isocyanates Tétrachloréthylène

Metam sodium Tétrachlorosilane,

Page 24: RESPIRATOIRES - Centres Antipoison

BRONCHIOLITE OBLITÉRANTE

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Inflammation bronchiolaire transpariétale

Syndrome obstructif distal

Pas de troubles de la perméabilité alvéo-capillaire

Radiographie normale

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BOOP (BRONCHIOLITIS OBLITERANS

ORGANIZING PNEUMONIA)

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Atteinte alvéolaire associée à la bronchiolite

terminale

Syndrome restrictif pur

Opacités nodulaire à la radiographie du thorax

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BRONCHECTASIES

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Complications rares de l’exposition à des irritants respiratoires

Peut être localisée ou diffuse

Clinique :

Bronchorrhée

variable et fonction de l’étendue et de l’ancienneté des lésions

Dyspnée (idem)

Hémoptysies

Radiographie du thorax

hyperclartés par visibilité des parois bronchiques épaissies

opacités tubulées traduisant des bronches pleines de

sécrétions.

Des lobes ou des segments collabés peuvent se voir

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BRONCHECTASIES

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À la tomodensitométrie pulmonaire :

diamètre intrabronchique est supérieur à celui de

l’artère qui lui est associée ;

bronches visibles au niveau du tiers externe du

parenchyme ;

absence de réduction progressive de calibre des

bronches au fur et à mesure que l’on s’éloigne des hiles

pulmonaires.

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FIÈVRE DES MÉTAUX

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FIÈVRE DES MÉTAUX

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4 à 8 heures après l’exposition

Goût métallique

Céphalées, asthénie

Myalgie, arthralgie

Hyperthermie : 39 – 40 °C

Frissons hypersudation

Sensation d’irritation respiratoire

+/- nausées, douleurs abdominales

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FIÈVRE DES MÉTAUX

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Auscultation thoracique :

Normale

Radiographie pulmonaire :

Normale

Hémogramme :

Polynucléose neutrophile

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FIÈVRE DES MÉTAUX

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Fièvre et hyperleucocytose culminent :

9 à 12 h après l’exposition

Guérison en 24 – 48 h

Aucun traitement n’est nécessaire

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FIÈVRE DES MÉTAUX

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Tachyphylaxie habituelle

Tolérance disparaît en cas de l’arrêt de l’exposition

Fièvre du lundi

Pathologie discutée

Activation des macrophages

Libération de TNF, IL6, IL8

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FIÈVRE DES MÉTAUX

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Métaux responsable

Zinc (Zn)

Aluminium (Al)

Argent (Ag)

Etain (Sn)

Fer (Fe)

Magnésium (Mg)

Attention si Cd, Hg, Mn

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INHALATION DE FUMÉES DE ZINC

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Fièvre des métaux

Plus rarement :

Asthme allergique

Pneumopathie d’hypersensibilité

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FIÈVRE DES POLYMÈRES

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Induite par dégradation thermique du PTFE

Même tableau que la fièvre des métaux

Mais risque OAP lésionnel

Surveillance hospitalière 24h

Quelques cas de fibrose pulmonaire au décours

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SYNDROME TOXIQUE DES

POUSSIÈRES ORGANIQUES

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SYNDROME TOXIQUE DES POUSSIÈRES

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ORGANIQUES

Induit par une exposition massive à des poussières

organiques

Syndrome pseudo-grippal

Fièvre, myalgies

Céphalées, asthénie

Sensation d’irritation des voies aériennes

Débute 4 – 12 h après exposition

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SYNDROME TOXIQUE DES POUSSIÈRES

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ORGANIQUES

Auscultation :

Normale

Ou râles bronchiques

Radiographie pulmonaire :

Normale

EFR :

Généralement normale

Parfois syndrome restrictif +/- DLCO

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SYNDROME TOXIQUE DES POUSSIÈRES

ORGANIQUES

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Tableau proche de celui du poumon de

fermier mais :

Pas d’anticorps précipitant

Régression spontanée en quelques heures à

quelques jours

Pathologie discutée :

Rôle des mycotoxines et endotoxines

bactériennes

Activation macrophagique et libération

de cytotoxines

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MERCI DE VOTRE ATTENTION