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7,5 – N°6 – JUILLET 2002 – ISSN : 1561-0802 N°6 / JUILLET 2002 Les résultats du concours de l’innovation 2002

Revue bois-energie numero 6

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P6 Concours de l'innovation Bois-énergie 2002 P10 Alter Alsace Energies, plus de 20 ans au service du chauffage au bois ! P11 Deux décennies pour SVEBIO, l'association suédoise des bioénergies P12 Marchés et technologies pour le bois torréfié en 2002 Pyrolyse P16 Le nouveau bois liquéfié pourrait bientôt remplacer le mazout ! P18 La production de plaquettes en zone montagneuse P22 Démonstration d'abattage et de préparation du bois-énergie en Lorraine (France) P26 Quel gisement de déchets bois en France ? P32 Bois non traités deux voies de valorisation par densification P35 Un cas d'école : du bois de rebut en centrale P38 Bilan du plan bois-énergie français en 2001 P42 Wärtsilä : Bio énergie à "petite échelle" pour le futur P46 Le recyclage de cendres de bois en forêt

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Page 1: Revue bois-energie numero 6

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Les résultats du concours de l’innovation 2002

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ÉDITO

L’ITEBE, la vitesse de croisière pour bientôt grâce à vous!

Le chemin a été long depuis 1994 où les bases de la fondation d’une associationprofessionnelle européenne du bois-énergie avaient été lancées.Créé en 1997, l’ITEBE dut attendre ses premières ressources financières proprespour commencer à embaucher du personnel à la fin de 1999 et donc pour com-mercer à travailler réellement.

Aujourd’hui, après trois années de lancement des activités, le pari est en passe d’êtreréalisé puisque toutes les activités sont lancées et l’ensemble du personnel prévua été recruté pour arriver à treize personnes permanentes, plus trois à quatre sta-giaires.Je tiens à remercier ici pour leur soutien, le président et les administrateurs del’ITEBE, originaires de différents pays, ainsi que nos partenaires européens, en par-ticulier nos amis suisses, autrichiens, finlandais, allemands, belges, italiens, anglaiset suédois qui furent les premiers à croire dans l’utilité de l’ITEBE ; un grand merciégalement aux professionnels qui ont déjà adhéré à l’ITEBE (480 à cette heure) etbien entendu aussi aux partenaires financiers francs-comtois, français et européenspour leur soutien indispensable.

Les activités de l’ITEBE se décomposent en quatre pôles :- l’information professionnelle avec cette revue publiée en français, anglais, alle-mand et bientôt en italien, notre lettre électronique ITEBE Info, notre nouveau siteInternet et surtout avec le tout nouveau serveur de connaissances multilingues quenous sommes en train de terminer grâce au soutien de l’ADEME,- les salons avec trois éditions réussies à Lons le Saunier, une autre à Mulhouse ettout un réseau qui s’organise en Europe et Amérique du Nord grâce à l’ITEBE,- la coopération internationale, avec la coordination de nombreux programmes derecherche et développement,- la formation professionnelle et initiale dont le montage nous occupe beaucoupcette année afin de pouvoir proposer les premières sessions dès l’an prochain dansplusieurs pays.

Toute cette organisation est faite pour servir les acteurs du bois-énergie, vous, entre-prises, associations, écoles ou centres techniques et elle pourra fonctionner demanière encore plus performante dans la mesure où vous serez nombreux à vousen servir.En effet, nous avons calculé que pour fonctionner de manière performante, l’ITEBEdoit trouver à terme un minimum de 5000 adhérents, c’est à dire dix fois plus qu’au-jourd’hui. Ce chiffre correspond à une petite partie de la filière et nous sommespersuadés que désormais en vous proposant une gamme plus complète de services,vous serez nombreux à nous rejoindre, pour ensemble faire progresser notre sec-teur d’activité.

Votre adhésion sera gage de force et de qualité dans nos actions, merci à vous.

Frédéric DOUARD, directeur de l’ITEBE

Bois-EnergieRevue de l’Institut Technique Européendu Bois-Énergie(Association de professionnels)

Soutenez la filière bois-énergie enadhérant à l’ITEBE et recevez cettepublication, parmi les services offerts.

Éditeur : ITEBETel : + 33 384 47 81 00Fax : + 33 384 47 81 19Email : [email protected] : www.itebe.org28, boulevard Gambetta, BP 14939004 Lons Le Saunier Cedex – France

Directeur de la publication : Jean François BontouxRédacteur en chef : Frédéric DouardOnt participé à cette revue : Frédéric Douard, Dan Asplund, MiaSavolainen, Josef Plank, ChristianSchröter, André Corthay, Jean-Christophe Pouët, Samuel Neuville,Marie-Maud Gérard, Sarah Paquet, LarsDahlgren, Laurent Atienza, James Arcate,Andries Weststeijn, Steven Gust, Jukka-Pekka Nieminen, Raffaele Spinelli, TimoMäättä, Joël Tétard, ChristopheZamblera, Christophe Garnier, JussiHeikkinen, Enrico Benetto, JeremyHugues Dit Ciles, Julie Brassoud.

Traduction: I. Herbert, M. Gilant, J. Brassoud

Création graphique :www.alexis.montpeyroux.net

Imprimé sur du papier 100 % recyclé en6000 exemplaires (2000 en français) par Imp. Bernard Mourier, Lons-le-Saunier(Jura-France)

ISSN 1561-0802. Le contenu peut être reproduit librementavec mention de la source.

Numéro 6 / version française (La revue est également éditée enallemand et en anglais)

Enregistrement du copyright : juillet 2002

Abonnement : 30 euros / 4 numéros

Bien que la plus grande attention ait étéapportée à ce numéro pour donner lesinformations les plus exactes possibles,ni l’éditeur ni les rédacteurs ne seporteront responsables des erreurs ououblis commis. Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles de l’ITEBE.

ITEBE is the wood energy department of the TTSD UNESCO Chair :

Technology transfer for a sustainable development.

ITE

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Page 3: Revue bois-energie numero 6

ACTUALITÉ4 Périodiques, documents,

internet6 Concours de l'innovation

Bois-énergie 2002

PORTRAITS10 Alter Alsace Energies, plus de

20 ans au service du chauffageau bois !

11 Deux décennies pour SVEBIO,l'association suédoise desbioénergies

COMBUSTIBLESTorréfaction12 Marchés et technologies pour le

bois torréfié en 2002Pyrolyse16 Le nouveau bois liquéfié

pourrait bientôt remplacer lemazout !

Plaquettes forestières18 La production de plaquettes en

zone montagneuse22 Démonstration d'abattage et de

préparation du bois-énergie enLorraine (France)

DOSSIER DÉCHETSQue faire de ses déchets debois et sciures? Quelles sontles solutions de valorisationénergétiques adaptées?26 Quel gisement de déchets bois

en France?

32 Bois non traités deux voies devalorisation par densification

35 Un cas d'école : du bois de rebuten centrale

STRATÉGIESPolitique nationale38 Bilan du plan

bois-énergie français en 2001

COGÉNÉRATIONGrande puissance42 Wärtsilä : Bio énergie à "petite

échelle" pour le futur

ENVIRONNEMENTCendres46 Le recyclage de cendres de bois

en forêt

DIVERS48 Itebe Éditions49 Bulletin d’adhésion à Itebe51 Index des sociétés citées

Couverture : Depuisle 1er juillet 2002 en France, seuls les déchets ultimespeuvent être mis endécharge. Or dessolutions devalorisation desdéchets bois existent,qui permettent deproduire une énergiepropre. Ainsi, si cettenouvelle législationest respectée legisement trouve un débouché.Voir dossier

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 3

Une revue éditée par :

En partenariat avec :

Avec le soutien de :

N°6 / JUILLET 2002S O M M A I R E

P. 12 La centrale électrique de Shasta fonctionne au bois torréfié.

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Mécanisation forestièreBP 3126, rue Commandant IsraëlF-69 370 Saint-Didier-au-Mont-d’OrTél. : +33 4 78 68 89 [email protected]

Le bois International" L’hebdomadaire de la filière bois "Nouveau nom du " Bois national "en FranceAbonnements (1 an) : France 100 euros, Étranger 122 euros, 2,50 euros/n°3, rue Claude Odde BP 523F-42 007 Saint-Etienne cedex 1Tél. : +33 4 77 74 33 99Fax : +33 4 77 93 11 [email protected]

Bionergy InternationalTorsgatan 12SE-111 23 StockholmSuèdeContact : Patric StormTél. : +46 8 4417092Fax : +46 8 [email protected]

Brennpunkt EnergieLe magazine de l’agence del’énergie NRWMorianstraße 32D-42 103 WuppertalAllemagneTél. : +49 2022 4552 0www.ea-nrw.de

BioenergiRevue en suédois ISSN 0280 2511Contact : Bioenergi förlags / novatorTorsgatan 12SE-111 23StockholmSuèdeTel : +46 844 170 90Fax : +46 844170 89www.novator.se

Fast Pyrolysis of Biomass : ahandbook.PyNe. AV Bridgwater éd. 2002.vol 1. 194 p.ISBN 1 872691 07.Fast Pyrolysis of Biomass : a handbook. PyNe. AV Bridgwater éd.1999. vol2. 432 p.ISBN 1 872691 47Le manuel sur la pyrolyse rapide(vol. 2) est une version éditée durapport final de la CommissionEuropéenne et de IEA Bioenergy,soutenu par Pyolysis Network,officiellement fini en 2001. Ce guidevise à la fois les personnes quidécouvrent le sujet et les personnesdéjà impliquées dans la recherche,

le développement et l’application.Le second volume traite plutôt desaspects commerciaux tels que lemarketing, le transport et lasécurité.www.cplpress.com/contents/C15.htm

Handbook of Biomass Combustionand Co-Firing.Sjaak van Loo and Jaap Koppejan éd.352 p. ISBN 9036517737. 44 euros.Ce livre fournit des informationstechniques ou non, qui devraientaider à accélérer l’introduction dumarché des systèmes de combustionaméliorée. C’est la premièrepublication couvrant à la fois lathéorie et les applications de lacombustion et la co-combustion dela biomasse. Il donne un aperçu desbesoins actuels de la R&D en termede combustion de la biomasse.Contact : Twente University PressP.O. Box 217ND-7500 AE EnschedePays BasTél. : +31 53 489 4549Fax : +31 53 489 [email protected]

Leitfaden Bioenergie : Planung,Betrieb und Wirtschaftlichkeit vonBioenergieanlagen.281 p., 2002Le manuel des bioénergies :conception, exploitation etperformance économique desinstallations utilisant lesbioénergies. Les installationsbiomasse représentent uninvestissement pour le futur. Lemanuel contient des instructions etdes aides à la décision qui vousaideront à mener à bien votreprojet.Contact : Fachagentur Nachwachsende Rohstoffe e.VHofplatz

DOCUMENTS

PÉRIODIQUES

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 4

ACTUALITÉ RÉFÉRENCES

Nous avons sélectionné pour vous les ouvrages qui font l’actualité du bois-énergie.

Page 5: Revue bois-energie numero 6

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 5

� www.inaro.orgINARO est un système d’information présen-tant la promotion, les itinéraires culturaux etles utilisations dans le domaine de la valori-sation non-alimentaire des cultures, notam-ment sur la biomasse.Site d’information sur les matières premièresrenouvelables conçu par l’IFUL.

� www.fao.org/faotermBase de données terminologiques de la FAO(Food and Agriculture Organisation) enarabe, chinois, anglais, français et espagnol.La base de données a été développée depuisde nombreuses années et mise sur Interneten janvier 2001.

� www.hpba.org" Hearth, Patio and Barbecue Association ",HPBA, est une association professionnelleinternationale créée en 1980 pour repré-senter et promouvoir les intérêts de l’indus-trie des foyers en Amérique du Nord. En2001, HPA a fusionné avec l’association del’industrie du barbecue (BIA) pour formerHPBA. L’association comprend des fabricants,des distributeurs, des représentants, desentreprises d’installation et de service etd’autres sociétés et particuliers, qui ont desintérêts liés à l’industrie des foyers, patios etbarbecues.

� www.caddet-re.orgLe site web CADDET Energies Renouvelablesest une source d’informations globales surdes applications commerciales couvrant latotalité du secteur des technologies concer-nant les énergies renouvelables.Contact : Atomic Energy Authority, EnergyTechnology Support Unit, Department of theEnvironment, B153 Harwell Laboratories, Harwell, OX11 0RA, UKEmail : [email protected]

� www.holzenergie-bw.de/links.htmSite internet de l’association du bois-énergiedu Baden-Württemberg en Allemagne. Pagede liens vers d’autres acteurs du bois-énergieen Allemagne.

�www.britishbiogen.co.uk/bioenergy/heating/heating.htm

Dossier spécial sur le bois-énergie complet etincluant de nombreux aspects du chauffageau bois et les combustibles.

� www.verbraucherministerium.de/forschungsreport/rep1-99/holz.htm

Un rapport scientifique issu du site du minis-tère allemand des consommateurs :L’huile de pyrolyse et les éléments chimiquesissus de la pyrolyse flash du bois ouvrent denouvelles perspectives.

D-18276 GülzowAllemagneTél. : +49 38 4369 30 0Fax : +49 38 4369 30 1 [email protected]@fnr.de

Bioenergy : environment, technicsand markets.Erik Eid Hohle. Energy Farm éd.2002. 392 p.EnergigårdenRøykenviklinna 611NW-2760 BrandbuNorvègeTél. : +47 61336090Fax : +47 [email protected]

Pellet-ZentralheizungenMarktübersicht.Barbara Pilz, Konrad Raab.Biomasse Info-Zentrum.Février 2002, 62 p.Répertoire allemand des chaudièresgranulés jusqu’à 60 kW. L’ouvragepasse en revue les différenteschaudières granulés disponibles surle marché allemand en présentantbrièvement leurs caractéristiquestechniques et leurs prix. La premièrepartie donne quelques informationssur le bois-énergie et sur lefonctionnement des chaudières.Contact : Biomasse Info-ZentrumAm Institut für Energiewirtschaft und Rationelle Energieanwendung IERUniversität StuttgartHessbrühlstraße 49aD-70565 StuttgartAllemagneTel : +49 7117 8139 08Fax : +49 7117 8061 [email protected]

Scheitholvergaserkessel, Scheitholz-pellet-Kombinationskessel : moderneund umwelt-freunliche Alternativenfür die Energieerzeugung imhäuslichen Bereich.Jörn Uth. FachagenturNachwachsende Rohstoffe e. V. 3. DLes chaudières à bûches et leschaudières combinées bûches etgranulés : des alternatives moderneset respectueuses de l’environnementpour la production d’énergie dans lesecteur domestique.Répertoire des chaudièresdisponibles en Allemagne et deleurs constructeurs. Les principalescaractéristiques techniques et lesprix des chaudières sont listés.L’introduction du répertoire estconsacrée à des informations sur lebois-énergie et sur lefonctionnement général deschaudières bûches.

Ecological and economic evaluationof biomass ash utilizationThe Austrian approach.In : Ashes and particulate emissionsfrom biomass combustion,Holzner H.,1998, Series ThermalBiomassUtilization, Vol. 3, BIOS (ed), Graz,Austria, cbv-Verlag, ISBN 3-7041-0254-7Document traitant de l’évaluationéconomique et écologique del’utilisation des cendres debiomasse. Il fait partie d’un ouvragesur les émissions de cendres etparticules de la combustion debiomasse.

ACTUALITÉ INTERNET

Page 6: Revue bois-energie numero 6

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 6

ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ

La remise des prix du concours del’innovation a eu lieu le samedi 6 avril ausalon Bois-Énergie 2002. Neuf matérielsse sont vus décerner un prix.

France

Concours de l’innovationBois-Énergie 2002

M a r i e - M a u d G É R A R D , I T E B E

1. Cuisinière "Tip-Top", LohbergerL’utilisation de cette cuisinière aubois s’apparente, chargement mis àpart, à celle d’une cuisinière augaz. Moderne, elle est munie d’un

bouton de régulation instantanéede la puissance (thermostat), il estainsi très facile de réduire oud’augmenter le feu sous la casse-role. Le bouton actionne toutsimplement un clapet d’arrivéed’air au niveau du foyer et la puis-

sance fournie au niveau de laplaque de cuisson varie alors quasiinstantanément. Plus de souci pourréussir de bons petits plats et ceciavec une énergie renouvelable, lebois.Le thermostat équipe plusieursmodèles de cuisinièresLohberger s’intégrant très biendans une cuisine moderne.

3. Poêle-cheminée Niagara, Max Blank, distribué en France par AtrecoCe poêle-cheminée Niagara a étérécompensé pour son originalité etson esthétisme : une cascade d'eaucourt sur une surface métalliqueincurvée au-dessus du foyer. Lalarge vitre offre une vision parfaitedes flammes. Fini l’atmosphèresèche des froides journées d’hiver,le film d’eau humidifie l’air de lapièce et capte les poussières. Il estégalement possible d’ajouter deshuiles essentielles à l’eau quicircule, le poêle joue alors le rôle dediffuseur.Le poêle Niagara, objet de tous lesregards dans la pièce principale,allie utilité et esthétisme.Au niveau pratique, le débit d’eauest réglé par télécommande et peutatteindre 10 l/min.L’évaporation varie de 4 litres parjour lorsque le poêle ne fonctionnepas, à 12 litres en période dechauffe pour une température de lapièce de 20 °C. La capacité du réser-voir étant de 16 litres, l’utilisateurdoit ajouter, en hiver, de l’eau tousles jours.Il faut régulièrement nettoyer leréservoir dans lequel s’accumulentles poussières captées dans la pièce.L’alimentation automatique duréservoir peut être installée à lademande du client.

2. Minifire et Firestar, Herz, distribuée en France par SB ThermiqueMinifire et Firestar sont deuxmodèles de chaudières à combus-tion inversée pour bûches,briquettes ou copeaux. Ce principede combustion est tel que lors del’ouverture de la porte de charge-ment, les fumées sont refouléesvers le haut du foyer et s’échappentpar la porte. Herz a pallié ceproblème en développant sur lesdeux chaudières primées un systèmed’aspiration des fumées : un contac-teur déclenche automatiquement àl’ouverture de la porte de chargementla pleine puissance du ventilateur d’ex-traction des fumées. Les fumées ascen-

dantes du foyer sont alors directement aspi-rées et dans un parcours prévu à cet effetcommuniquant avec le ventilateur d’extrac-tion et la sortie des fumées. (cf. ci-dessous).De façon à ne pas modifier les paramètres

de combustion et à garantir l’étanchéité dufoyer, la fente, par laquelle sont aspirées lesfumées, est hermétiquement fermée grâce àun joint résistant à la chaleur.Plus de retour de fumées salissant, le boisgagne ainsi en rendement - la combustioninversée garantit un rendement élevé - et encommodité d’utilisation.La chaudière Firestar est disponible en25, 35 et 50 kW.La Minifire, pluscompacte, est distribuée en 18 kW.

CATÉGORIE 1CHAUFFAGE DOMESTIQUELe chauffagedomestique au boisse modernise àgrands pas.

Cuisinière Lohberger avec régulateur de puissance.

Chaudière bûche Firestar

Page 7: Revue bois-energie numero 6

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 7

ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ

CATÉGORIE 2CHAUFFAGE AUTOMATIQUEDans cette catégorie, les progrèstechnologiques réalisés aucours des dernières annéespermettent au bois-énergie deconcurrencer les énergiesfossiles en terme de confort, desécurité et de facilitéd’utilisation des chaudières.

1. EuroPellet, FrölingLa chaudière Euro-Pellet a reçu lepremier prix de l’innovation dans sacatégorie pour son système automa-tique de décendrage en continu : lagrille de combustion, grille à rouleaux,est un cylindre composé de plusieursdisques solidaires en rotation. La grilleen rotation permanente est nettoyéegrâce à un peigne fixe. Les cendres dela combustion tombent à travers lagrille de combustion et sont recueilliesen partie basse de la chaudière puisacheminées par une vis sans fin vers lecendrier. L’utilisateur ne doit vider cecendrier qu’une seule fois tous lesdeux mois environ. Le système dedécendrage en continu permet d’avoir

dans le foyer le moins decendre et poussières possiblesau cours du fonctionnement.

Cela entraîne une réduction des rejetsde poussières au niveau des fumées etune amélioration du rendement del'installation (moins de mâchefer). Legranulé étant un combustible relative-ment "volatile" (fines poussières),cette innovation contribue à l’amélio-ration de l’utilisation et encourage ledéveloppement de son utilisation.La chaudière EuroPellet offre unconfort d’utilisation quasimentéquivalent à celui d’une chaudièrefonctionnant avec une énergiefossile.

Vue en coupe de lachaudière Europellet.

Poêle Niagara àcascade d’eau,primé pour sonesthétique.

Page 8: Revue bois-energie numero 6

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 8

ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ

2. Firematic, Herz, distribuée en France par SB ThermiqueChaudière automatique aux plaquettesou aux granulés, elle est équipée d’unfoyer type SR dépourvu de matériauxréfractaires autorisant une bonne réac-tivité aux besoins de chaleur. Le foyerest composé d’un pot de combustionalimenté par le bas par une vis d’Ar-chimède dont le sens des spires estinversé au niveau du foyer af ind’obliger le combustible à monter dansle pot de combustion.La chaudière a été primée pour son sys-tème de décendrage automatique : lescendres, plus légères que le combus-tible, sont poussées vers l’extérieur dupot de combustion. Un disque vibrantsitué autour du pot de combustion éli-mine alors les cendres qui sont ensuiteacheminées par une vis sans fin vers uncontainer prévu à cet effet. Une autrevis évacue les cendres volatiles se trou-vant au niveau des échangeurs. Lesrejets de poussières sont ainsi réduits.La chaudière Firematic a déjà rem-porté un franc succès en Autriche :1250 unités vendues en 2 ans.

3. Chaudière WTH 80-100S, HargassnerCette chaudière à bois déchiqueté ou granulés est montée avec une sonde lambda "desérie" qui, couplée à un système de régulation performant, garantit des contrôles et un

réglage permanents, apportant ungrand confort et une grande sécuritéd'utilisation. La sonde lambdamesure l’excès d’air de la combustionc’est-à-dire le volume d’oxygènecontenu dans les fumées. Le systèmede régulation Lambda-Hatroniccorrige ensuite automatiquementl’amenée de bois et la quantité d’airgrâce aux données mesurées par lasonde lambda. La chaudière fonc-tionne ainsi à la puissance désiréeavec une combustion optimale.Environ 25000 euros ht.

1. Seau analyseur d’humidité, Pandis distribué par Hargassner FranceUne aide précieuse pour l’évaluation du contenu énergétique des livraisons de bois déchiqueté :chacun sait comme il est long et coûteux de faire mesurer l’humidité d’un chargement deplaquettes.L’analyseur FMG 3000 apporte une solution à ce problème : spécialement conçu pour le bois déchi-queté destiné aux chaufferies automatiques, ce mesureur d’humidité est très pratique et rapided’utilisation.Composé d’un bidon d’environ 60 l et d’un boîtier de mesure doté d’un écran d’affichage, ce seauanalyseur d'humidité de plaquettes donne en quelques instants le taux d’humidité d’un échantillon issud’un chargement de plaquettes. Le principe de l’appareil consiste à mesurer la constante diélectrique du boisqui varie avec l’humidité. Cette donnée est ensuite convertie en taux d’humidité.Fibois Drôme-Ardèche et le CRITT bois d’Epinal réalisent avec la collaboration de l’ADEME une étude plus approfondie sur lesperformances de cet appareil. Les résultats de l’étude seront disponibles en fin d’année.Le prix de cet appareil est de 2050 euros ht (participation aux frais de port 28 euros ht).

Vue en coupe de la chaudière Firematic.

La sonde Lambdaaméliore la régulation de la chaudière.

CATÉGORIE 3APPROVISIONNEMENTLes techniques d’approvisionnement s’adaptent aux spécificités du bois-énergie.

POUR PLUS D’INFORMATION

Les contactsde toutes les

entreprisescitées dans cet

article sontréférencés

dans l’index.

Seau analyseurd’humidité.

Page 9: Revue bois-energie numero 6

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 9

FLASHFLASHDu nouveau dans le programmed'incitation économique allemand

Les "directives de promotion de mesurespour l'emploi d'énergies renouvelables"visent à augmenter la part des énergiesrenouvelables sur le marché de l'énergie.Ces nouvelles directives sont entrées envigueur 23.03.02.Les demandes déposées après cette dateauprès de la Banque de crédit pour lareconstruction* ou de l'Office fédéral del'Economie et du Contrôle desexportations** donneront accès à denouvelles possibilités de subventions. Ainsi,les installations à alimentation automatiquecomportant une chaudière présentant unrendement d'au moins 85 % serontsubventionnées sous forme de montantsfixes jusqu'à une puissance thermiquenominale de 100 kW.La subvention s'élève à 55 euros par kW depuissance thermique installée, aveccependant un minimum de 1500 € parinstallation. Le versement de cette aideminimale est toutefois impérativementsubordonné à un rendement de la chaudièred'au moins 90 %. Les installations d'unepuissance thermique nominale de 3 à 50 kWne sont susceptibles d'être subventionnéesque s'il s'agit d'installations de chauffagecentral. Le cumul de fonds provenantd'autres programmes de soutien (Länder etcommunes par ex.) est désormais autoriséjusqu'à concurrence de deux fois le montantde la subvention fédérale. Les coûtsd'investissements engagés pour desinstallations de chauffage à alimentationautomatique d'une puissance thermiquenominale de plus de 100 kW ou à biogazsont subventionnés sous la forme de prêtsou de remise partielle de dette par le KfW*.Les installations de chauffage àcombustibles solides bénéficieront d'uneremise partielle de dette de 55 euros/kW,avec un maximum cependant de 250000 €.En revanche, les installations decogénération utilisant des combustiblessolides ne pourront donner lieu qu'à desprêts. � CS

* Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW)** Bundesamt für Wirtschaft und

Ausfuhrkontrolle (BAFA)

ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ

2. Grappin-fendeur junior, HuetCe grappin-fendeur facilite le travail de l’exploitant en diminuant lesmanutentions : sans toucher le bois, celui-ci peut empiler, dépiler etfendre le bois en 4, en 6 ou en 8.Côté paramètres techniques, le grappin fendeur peut façonner des boisde 50 à 120 cm de longueur et allant jusqu’à 50 cm de diamètre. La forcede fendage est de 12 tonnes à 55 bars.Le grappin fendeur junior - petit dernier de la gamme Huet - s’adaptesur n’importe quelle pelle ou grue équipée d’un grappin forestier sansaucune modification hydraulique et sans surpoids important : 365 kg.L’exploitant peut ainsi augmenter sa productivité sans pour autantse fatiguer plus et ceci pour 10500 euros ht (franco départ)(couteaux pour fendage en 6 et 8 en option).

Le grappin fendeur junior en action.

3. Treuil de halage monté sur porteur, Aficor :Le treuil AFICOR à enroulement compact 250/490 mm est parfait pourles véhicules disposant de peu de place. Il présente l’avantage, outre sonfaible encombrement - tambour de 340 mm de diamètre - de pouvoirêtre fixé dans n’importe quelle position et notamment sur le côté de l’en-gin forestier, très pratique pour " haler " des troncs dans des terrains acci-dentés.Ce treuil de grande capacité – 100 m de long et 13 mm de diamètre-peut développer jusqu’à 10 tonnes de force de traction à une vitessed’enroulement de 30 m/min.Le déroulement peut être manuel ou automatique à la demande du

client.Pour plus de sécu-rité, le treuil estprotégé par un capotmétallique.Ce matériel estdonc une avancéepour le débardagedans des terrainsen pente ou peufacile d’accès pourl’engin forestier.

Treuil AFICORcompact et maniable.

Page 10: Revue bois-energie numero 6

L’association Alter Alsace Energiesa été créée en 1980 et compte

aujourd’hui 7 salariés. Elle proposede nombreux services liés au bois-énergie, tant aux particuliers qu’auxcollectivités. Parmi les principalesactions conduites, citons :- l’organisation de visites de chauffe-ries automatiques au bois et deréunions d’information, pour sensi-biliser les maîtres d'ouvrage poten-tiels sur les atouts de la filière bois- un partenariat avec l’ITEBE pour lesalon du bois-énergie de Mulhouse enseptembre 2001 (plus de 8 000 visi-teurs)- la réalisation de pré-études de fai-sabilité pour les entreprises, les par-

ticuliers et les collectivités- le suivi d’un programme unique enFrance de promotion des chaudièresbois bûches équipées d’une hydroac-cumulation. Avec plus d’une centainede réalisations et 4 MW installés, ceprojet a permis de réinstaller un boisénergie de qualité chez les particu-liers.

Par ailleurs, soucieuse de profiter del’expérience d’autres pays Européens,Alter Alsace Energies a participé àdeux projets ALTENER dont l’un visaità développer l’utilisation du bois-énergie au niveau des collectivités, enpartenariat avec l’agence de l’énergiede Karlsruhe et la Région Alsace. Ce

travail, d’une durée de deux ans, acontribué au développement duchauffage automatique au bois en :- étudiant le potentiel disponible pourle bois-énergie en Alsace- organisant plus de 13 réunions d’in-formation dans les Cantons d’Alsaceet 6 visites de chaufferies à alimen-tation automatique au bois- analysant les obstacles au dévelop-pement du bois-énergie et propo-sant une " stratégie " d’amélioration- éditant un guide à l ’usage desmaîtres d'ouvrages potentiels du bois-énergie qui rencontre un bon succès.Ce document rappelle les diversaspects techniques liés au chauffageau bois et surtout, insiste sur leserreurs à ne pas commettre lors d’unprojet bois.

Avec ses principaux partenairespour la promotion de la filière bois,l’ADEME et la Région Alsace, l’asso-ciation souhaite poursuivre sonaction. En outre, Alter Alsace Ener-gies souhaite faire la promotion dugranulé, combustible très peu utiliséen Alsace. À ce titre, devant l’enjeuconsidérable que représente cemarché émergeant, Alter Alsace Ener-gies désire, plus que jamais, tisser denombreux partenariats afin de béné-ficier des expériences des autres surce sujet. �

CONTACT :Alter Alsace EnergiesGilles Lara : DirecteurLaurent Atienza : Chargé deMissions4 rue foch68460 LutterbachFranceTél. : +33 3 89 50 06 20Fax : +33 3 89 57 11 [email protected]

Alter Alsace Énergiestravaille àl'organisation desfilièresd'approvisionnementdes chaufferies.

Alter Alsace Énergies,plus de 20 ans au service du chauffage au bois !

La région Alsace possède un potentiel boisénergie qui n’est pas utilisé à sa juste valeur. En effet, chaque année, c’est plus de 200000tonnes de bois qui seraient mobilisables pour lebois-énergie. Or, seulement 4000 tonnes sonteffectivement utilisées pour le chauffage au bois.C’est notamment pour palier cette sous-exploitation qu’est née Alter Alsace Energie.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 10

PORTRAIT

France

L a u r e n t A t i e n z a , A l t e r A l s a c e E n e r g i e s

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Page 11: Revue bois-energie numero 6

L’association suédoise des bioéner-gies (SVEBIO) a été fondée en

1980, après la crise du pétrole de1979. À l’époque, les bioénergiesreprésentaient 10 % de l’alimentationénergétique en Suède. Les bioéner-gies n’étaient pas encore exploitéescommercialement et une grande partdes bioénergies était utilisée au seinmême de l’industrie du bois. Le déve-loppement des bioénergies en Suèdede 1980 à aujourd’hui est très impres-sionnant. Comme on peut leconstater dans le graphe en figure 1,la part des bioénergies a doublé, pas-sant de 48 TWh (173 PJ) à 97 TWh(349 PJ) en 20 ans. Les principalesraisons de ce développement sont lestaxes sur les combustibles fossiles etune utilisation généralisée des sys-tèmes de chauffage urbain . Audébut de ce développement, l’ambi-tion politique était de réduire ladépendance au pétrole par l’énergienucléaire, le charbon et le fuel domes-tique. Dans les années 1990, les ques-tions gouvernementales telles que laréduction des émissions de dioxydede carbone, sont devenues les nou-velles voies politiques.

FOURNIR UN RÉSEAUEn tant qu’association à but nonlucratif, SVEBIO a joué un rôle cen-tral dans ce développement. À sesdébuts, SVEBIO fournissait le réseaunécessaire permettant l’utilisationcommerciale des plaquettes fores-tières dans les systèmes de chauffageurbain. Presque tous les acteurs dusecteur du bois-énergie, commu-nautés et politiciens inclus, étaientimpliqués dans ce réseau. L’ignorancesur le sujet bioénergie était fréquenteet les conférences organisées parSVEBIO jouaient un rôle importantpour l’acceptation des bioénergies entant que combustible reconnu com-mercialement. La conférence mon-

diale de Göteborg en SuèdeBioEnergy 84 a été un événementmajeur dont SVEBIO était l’organi-sateur principal.

INFLUENCE POLITIQUEAujourd’hui SVEBIO regroupe 400membres, dont la plupart sont desentreprises actives dans la productionet l’approvisionnement de biocom-bustibles ou utilisant des biocombus-tibles à plus grande échelle. Parmi lesmembres de SVEBIO, on trouve éga-lement des fabricants et fournis-seurs d’équipement de combustion,de machines pour la collecte et latransformation des biocombustibles,des consultants, des scientifiques, despoliticiens ou encore des particuliers.Le large panel des membres deSVEBIO a contribué à lui donner saplace de référence fiable auprès desdécideurs. SVEBIO tient égalementune part active dans toutes les déci-sions politiques concernant les bio-énergies et les sujets qui y sont rela-tifs en Suède.Liée à l ’adhésion de la Suède àl’Union Européenne, SVEBIO estaujourd’hui au centre de l’arènepolitique en Europe. Depuis 1998, leprésident de SVEBIO est égalementcelui de l’Association Européennepour la Biomasse, AEBIOM. En 2001,SVEBIO et EUROFES ont organisé latroisième Rencontre Interparlemen-taire sur les Sources d’EnergiesRenouvelables sur l’île de Gotland.

L’EXPÉRIENCESUÉDOISEAfin de mettre à disposition enEurope 20 années d’expérience fruc-tueuses en Suède, SVEBIO et leCentre suédois du commerce exté-rieur ont formé un réseau d’entre-prises suédoises dans le secteur debioénergies. Cette action inclut un

matériel d’information commun etune présence des entreprises sué-doises à des expositions, salons ouconférences internationaux.

SVEBIO exposera également sonexpérience suédoise lors de la confé-rence mondiale sur les granulés deStockholm de 2 au 7 septembre2002 : " 1st World Pellets Confe-rence". �

CONTACT :SVEBIOTorsgatan 12,111 23 Stockholm - SuèdeTel +46 8 441 70 80fax : +46 8 441 70 [email protected]

Figure 1 :développement des

bioénergies enSuède. L’énergie

totale fournie en l’an2000 était de

585 TWh (2106 PJ).

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60

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1980 1985 1990 1995 2000

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(TWh) Consommation énergétique de bioénergie en Suède

Avec un réseau de plus de 400 professionnels,SVEBIO a contribué au fort développement desbioénergies sur le marché suédois. Elle s'imposeaujourd'hui comme un acteur incontournable dela politique énergétique dans son pays.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 11

PORTRAIT

Suède

L a r s D a h l g r e n , S w e d i s h B i o e n e r g y A s s o c i a t i o n

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Deux décennies pour SVEBIO,l’association suédoise des bioénergies

La biomasse est lecombustible

dominant dans lesystème de

chauffage urbainsuédois. La photo

montre la centrale deproduction combinée

de chaleur etélectricité (55 MWth,

24 MWe).

Page 12: Revue bois-energie numero 6

QU’EST-CE QUE LE BOISTORRÉFIÉ?

Le bois torréfié n’est pas une nou-veauté. Dans les années quatre-

vingt, les Français ont développé unéquipement industriel pour sa pro-duction et ont exprimé leur intérêtpour ce combustible en tant quesubstitut au charbon conventionnel.Les travaux sur le bois torréfié conti-nuent en France où il est utilisé dansles matériaux de construction etappelé " bois rétifié ". Du bois traitéthermiquement, ThermoWood, estégalement produit en Finlande. JimArcate fait la promotion du bois traitéthermiquement en tant que voieparallèle aux procédés et équipe-ments de production du bois torréfiéà des fins énergétiques.La torréfaction permet d’atteindre untaux d’humidité stable d’environ 3 %,une réduction de la masse entre 20 et30 % (principalement par libérationd’eau, des oxydes de carbone et dessubstances volatiles) tout en conser-vant plus de 90 % du contenu éner-gétique originel du bois, comme lemontre le tableau 1.

Figure 1. La centrale deShasta de 49,9 MW netconsomme environ750000 tonnes par an dedéchets de scieries etrésidus forestiers.

Les fournisseurs de services électriquesconsidèrent que la co-combustion descombustibles renouvelables tels que lesdéchets de bois ou la biomasse récoltée,est une option économiquementintéressante pour la réduction desémissions de gaz à effet de serre.Transnational Technology propose la co-combustion avec du bois torréfié, un produit intermédiaire entre le bois et le charbon.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 12

COMBUSTIBLES TORRÉFACTION

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Marchés et technologiespour le bois torréfiéen 2002

J a m e s R . A r c a t e ,T r a n s n a t i o n a l T e c h n o l o g y L L C , U S A

Page 13: Revue bois-energie numero 6

LES MARCHÉS DU BOISTORRÉFIÉ

La co-combustion du bois torréfié avecle charbonLa co-combustion permet la substi-tution d’une partie du charbon utilisédans les chaudières des centralesénergétiques par des combustiblesissus de la biomasse. Ceci permet àl’énergie issue de la biomasse d’êtreconvertie en électricité avec un ren-dement élevé, digne d’une centralede co-combustion moderne. Com-parée au charbon qu’elle remplace, labiomasse réduit les émissions dioxydede soufre (SO2) et les émissions netde dioxyde de carbone, gaz à effet deserre.Transnational Technology proposela co-combustion du bois torréfié avecdu charbon dans des chaudières àcharbon pulvérisé. Le bois torréfié estfriable et peut être mélangé avec ducharbon dans le silo, transporté jus-qu’au foyer via le système d’alimen-tation du charbon, pulvérisé et utiliséen co-combustion avec le charbon. Lebois torréfié a un pouvoir calorifiqueproche de celui des poussières decharbon et il a un taux d’humiditéinférieur à celui des charbons utiliséspour la production d’énergie. Le ren-dement énergétique peut réellementêtre amélioré par la co-combustiondu bois torréfié avec le charbon. Lebois torréfié pourrait également êtreutilisé à des taux plus importants quela biomasse pure, et la séparation dessystèmes d’alimentation et de com-bustion n’est pas nécessaire.Andries Weststeijn de Essent en Hol-lande affirme que sa compagnie deproduction d’énergie s’intéresse acti-

vement à la co-combustion directed’une large palette de combustiblesissus de la biomasse pour leurs cen-trales à charbon pulvérisé. Si le boistorréfié peut être co-pulvérisé avec dela poussière de charbon sans modifierles pulvérisateurs, à des taux demélange supérieurs et avec des prixde la biomasse compétitifs, il y auraitune opportunité de marché substan-tielle pour le bois torréfié dans le sec-teur de la production d’énergie. Unprogramme de démonstration financépar l’Etat hollandais actuellementen cours consiste à produire environ30 tonnes de bois torréfié et à testerla co-combustion dans l’une des cen-trales à charbon pulvérisé de Essent.

Le bois torréfié pour les centrales électriques à biomasse seulementPourquoi se donner la peine de pro-duire du bois torréfié pour les cen-trales à biomasse ? Pourquoi ne passimplement brûler des plaquettesforestières humides?La centrale électrique à bois de Whee-labrator Shasta (Wheelabrator ShastaEnergy Company à Anderson en Cali-fornie), de 49,9 MW net consommeenviron 750000 tonnes par an (dont350000 à 400000 tonnes sèches paran) de déchets de scieries et résidusforestiers du comté de Shasta et desenvirons. La centrale, qui possèdetrois chaudières à grilles mobiles, estopérationnelle depuis décembre1987. Voir Figure 1.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 13

COMBUSTIBLES TORRÉFACTION

SéchageBois Boistorréfié

BoistorréfiéRefroidissement

Condenseur

Eau derefroidissement

Gaz brûlés

Ventilateur 1

Ventilateur 3

Brûleur

Combustible auxiliaireFluides thermiques vers

les radiateurs 1 et 2

Radiateur 2

Radiateur 1

Ventilateur 2Vers le condenseur

Condensat

Récupération decombustibles

Pertes

Torréfaction

Tableau 1. Caractéristiques de quelques bois torréfiés

Espèces Pin Maritime Noyer et Chêne EucalyptusRésultats de la torréfactionTempérature atteinte, °C 280 270 275

Rendement de fabrication (base sur bois sec) 77 % 77 % 74 %

Analyse élémentaireC % 59.7 56.8 57.2

H % 5.6 5.2 5.1

N % 0.25 0.45 0.15

O % 32.9 36.2 37.2

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 19150 17850 18550du bois sec, kJ/kg

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 5.32 4.96 5.15du bois sec, kWh/kg

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 22600 21500 22650du bois torréfié, kJ/kg

Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 6.28 5.97 6.29du bois torréfié, kWh/kg

Rendement énergétique 90.8 92.7 90.3(bois torréfié/bois) %

Figure 2. Séchagecontinu par vapeursurchauffée ettorréfaction du bois.

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Page 14: Revue bois-energie numero 6

L’utilisation du bois torréfié au lieu dela biomasse brute pourrait améliorerle rendement électrique (soit le rap-port entre l’électricité produite parrapport à l’énergie entrante) de lacentrale. En effet, d’après DougAlbertson de Energy Products (Idaho,Etats-Unis), avec du bois à 50 % d’hu-midité on atteint un rendement élec-trique de 18-19 % environ pour unecentrale de 10 MWe (net). Avec dubois torréfié, le rendement électriquepasse à 21-23 % environ. Le boistorréfié réduirait également les coûtsde livraison, stockage et d’alimenta-tion des biocombustibles à la cen-trale.

Le bois torréfié densifiéLe pouvoir calorifique des granulésde bois torréfié serait d’environ22,5 MJ/kg (6,25 kWh/kg) comparéaux 19,3 MJ/kg (5,36 kWh/kg) desgranulés de pin conventionnels. Lesgranulés de bois torréfié auraient unedensité énergétique volumique de18 GJ/m3 (5000 kWh/m3), approxi-mativement 20 % de plus qu’un gra-nulé de bois conventionnel et environéquivalent aux poussières de charbonà une moyenne de 20 MJ/kg(5,56 kWh/kg). La densité énergé-tique des granulés de bois torréfié,plus importante que celle des sciures,des plaquettes forestières et des gra-nulés de bois classiques, pourraitréduire les coûts de transport et faci-liter l’utilisation de pourcentage debois torréfié plus important dans lescentrales au charbon. L’industrie duciment représente une autre applica-tion potentielle importante pour laco-combustion du bois torréfié den-sifié avec le charbon. Le bois torréfiépourrait aussi compléter l’alimenta-tion des systèmes de production degranulés de bois et de briquettes.

TECHNOLOGIES DEFABRICATION DU BOISTORRÉFIÉ

D’après Ed Lipinsky de InnovativeThinking Inc. (à Worthington en Ohioaux Etats-Unis) la chimie de la torré-faction est influencée par de nom-breux paramètres tels que : la com-position de la biomasse, la taille desparticules, les températures ettemps de réaction, le pouvoir calori-fique, et la composition, la pressionet le débit des effluents gazeux. Dansl’intervalle de température de 220 à280 °C, les réactions principales dedécomposition concernent l’hémicel-lulose. La cellulose et la lignine peu-vent aussi subir une restructurationpolymérique et des réactions de dépo-lymérisation, mais à un moindredegré.Puisque l’eau peut avoir un rôle signi-ficatif dans la torréfaction, les effetsde l’utilisation de vapeur surchaufféeont été explorés. La vapeur sur-chauffée a une capacité calorifiquesupérieure à l’air chaud ou à l’hydro-gène et la vapeur fournit au procédéun environnement qui réduit lespertes par oxydation.Thomas Stubbing de Heat-Win Ltd auRoyaume Uni l’appelle le " Procédésans air ". La vapeur surchauffée àpression atmosphérique est recirculéesur un chauffage indirect et à traversle bois jusqu’à ce qu’il sèche et soittransformé en bois torréfié, comme lemontre la figure page 13. La vapeurgénérée par l’humidité retirée lors duséchage est évacuée et peut être uti-lisée pour la récupération d’énergie.

� L’atmosphère de la vapeur sur-chauffée recirculée dans le sécheurest générée par l’humidité provenantdu séchage du bois. La chaleur latentede la vapeur évacuée du sécheur peutêtre récupérée en uti l isant uncondenseur à air ou à eau froide pourproduire de l’air chaud pour le préséchage du bois ou de l’eau chaudepour le chauffage ambiant.� Les gaz du bois et vapeurs généréspar la torréfaction sont recirculés àtravers un radiateur indirect et lachambre de torréfaction. La vapeuren excès est condensée et les effluentsgazeux combustibles peuvent être uti-lisés pour produire de la chaleur pourle procédé.� Pour éviter l’auto-allumage aucontact de l’air ambiant, le bois tor-réfié est refroidi à une température desécurité par recirculation de la vapeursurchauffée maintenue à environ110 °C.

LA COMMERCIALISATIONDU BOIS TORRÉFIÉ

La torréfaction fournit un combus-tible riche énergétiquement, à faibletaux d’humidité, résistant à l’humi-dité, et facilement utilisé par co-com-bustion directe avec le charbon. Undéfi majeur pour les développeursd’usines à bois torréfié est la dispo-nibilité de l’équipement commercialqui réduirait le temps de réaction, lesapports énergétiques et les coûts deproduction pour la fabrication devolumes de bois torréfié à un niveauacceptable. Le procédé de séchageet de torréfaction par vapeur sur-chauffée discuté précédemmentparaît être le moyen le plus sûr pouratteindre cet objectif.Le 28 mars 2002, Recycled Wasteplc en Grande-Bretagne annonçaitl’acquisition des droits exclusifs sur latechnologie du procédé " sans air "(Airless Processing Technology) : "pour le procédé thermique desdéchets organiques par vapeur sur-chauffée et autres gaz pour altéreravantageusement leurs propriétésphysiques et composition chimiquetout en brûlant ou récupérant utile-ment les composants gazeux qu’ilsémettent ". Airless Process SystemsLLP a été nommé responsable pourl’application de la technologie du pro-cédé " sans air ". Ceramic DryingSystems Ltd sera le fabricant et four-nisseur du matériel nécessaire.Transnational Technology travailleégalement sur le séchage de la bio-masse et la torréfaction avec MerrillAir Engineers (à South Portland dansle Maine, Etats-Unis). L’évaporateurThermodyne de Merri l l est unsécheur continu qui utilise de lavapeur surchauffée produite parséchage du produit. En 2002, ledépartement américain des entrepre-neurs pour l’efficacité énergétique arécompensé Merrill d’un prix pour lacontribution significative à l’éco-nomie énergétique. �

POUR PLUS D’INFORMATIONS,CONTACTER :James R. ArcateTransnational Technology LLC3447 Pipa PlaceHonolulu, HI 96822-1221 – USA+1 808 741 7502www.techtp.com

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 14

COMBUSTIBLES TORRÉFACTION

Figure 3. Plaquettesde bois torréfié

produites par unprototype de procédé

dit " sans air ".A

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Page 15: Revue bois-energie numero 6

LES MARCHÉS INTERNATIONAUX

ÉQUIPEMENTS / COMBUSTION

LOGISTIQUE ET DISTRIBUTION

PRODUCTION DE GRANULÉS

RESSOURCES EN

MATIÈRE PREMIÈRE

R & D

VISITES TECHNIQUES

Organisé par :Association Suédoise

des Bioénergies(SVEBIO)

En partenariat avec :OPET Suède, PIR,

SBBA, SLU, Swedish Energy Agency,

Altener, Pellet Fuels Institute, ITEBE, et les Pellet Clubs

japonais et suédois

Inscription en ligne, renseignements exposants

et informations sur :www.pellets2002.com

www.pellets2002.comwww.pellets2002.com

PELLETS

2002Première conférence Internationale sur les granulés

Centre de Conférences Norra Latin, Stockholm, Suède, 2-7 septembre 2002

Page 16: Revue bois-energie numero 6

Les sociétés finlandaises Fortum Oyjet Vapo Oy ont gravi la marche supé-rieure dans le développement et lacommercialisation de leur procédé depyrolyse rapide avec l’achèvement dela mise en service de leur usine pilotede 3.5 millions d’euros. L’usine aofficiellement été ouverte par SinikkäMönkäre, le Ministre du Commerce etde l’Industrie qui a insisté sur l’im-portance des énergies renouvelablesdans la diversité énergétique finlan-daise (Figure 3).Leur intérêt principal est de répondreà la demande croissante en combus-tibles renouvelables. Ce combustiblede bois liquéfié, Forestera™, produità partir de déchets, résidus et réma-

nents des industries forestières n’ac-croît pas la quantité de CO2 dans l’at-mosphère. En effet, s’ils ne sont pasutilisés, ces résidus vont pourrir dansla forêt en libérant la même quantité

de CO2. Leur conversion en combus-tible replaçant les énergies fossilesréduira donc les émissions net deCO2.Le principal marché pour ce com-bustible en Scandinavie serait son uti-lisation comme combustible de chauf-fage alternatif dans les grosseschaudières au fioul domestique(léger) comme utilisés dans lespetites industries, les écoles, les hôpi-taux, etc. La taille de ces installationsest de l’ordre de 100 kW à 1 MW. Unprototype de ce système de combus-tion sera près à l’essai cet automne.L’utilisation de ce combustible enremplacement du f ioul lourd(mazout) est également possible parexemple en Suède où les taxes sontélevées et rendent le prix du fioullourd plus élevé que celui du fioul

Fig. 1 : Forestera™est un combustiblede bois liquéfiéproduit à partir dedéchets, résidus etrémanents desindustries forestièreset qui peut remplacerle mazout.

Fortum Oyj et Vapo Oy en Finlande lancent avecforce la commercialisation de leur technologie ducombustible de bois liquéfié produit à partir dedéchets, résidus et rémanents des industriesforestières, une solution innovante et écologiquepour remplacer le fioul lourd. L’usine pilote a étéofficiellement ouverte par le Ministre duCommerce et de l’Industrie finlandais le 14 mai2002.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 16

COMBUSTIBLES PYROLYSE

Finlande S t e v e n G u s tJ u k k a - P e k k a N i e m i n e nF o r t u m O i l a n d G a s O y

Le nouveau bois liquéfiépourrait bientôt remplacer

le mazout !

Fig. 2 : Un sécheur debiomasse utilisant la

chaleur générée par leprocédé de pyrolyse

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Page 17: Revue bois-energie numero 6

léger en Finlande. Utiliser ce com-bustible, qui est en fait une sorte debois liquide, nécessite donc qu’il nesoit pas soumis aux mêmes taxes queles combustibles fossiles.Les principaux avantages de ce com-bustible de bois liquéfié sont que sontransport et son stockage sont moinschers que pour les combustibles debois solides et qu’il est brûlé plus pro-prement. En effet, la combustion desliquides se réalise par une pulvérisa-tion formant des millions de goutte-lettes, qui mélangées à l’air brûlentproprement et avec un très bon ren-dement.La principale matière première pourForestera™ vient des résidus des opé-rations d’exploitation du bois. Ils sontnormalement trouvés loin desconsommateurs de chauffage et sontvolumineux, ils ont une faible valeurénergétique et coûtent cher à mani-puler et transporter. C’est pourquoileur conversion en liquide compactpermettra un transport sur longuedistance.Avec l’achèvement de la mise en ser-vice de leur usine pilote, Fortum et

Vapo vont dans le futur développer etoptimiser entièrement la chaîne deproduction depuis la collecte derésidus en passant par des étapes debroyage, séchage, pyrolyse, récupé-ration de vapeur et assurance qualitéjusqu’à l’utilisation finale. La techno-logie et le combustible obtenu sonttous deux déposés Forestera™. Labase du procédé a été inspirée d’unetechnologie de pyrolyse rapide déjàexistante qui a été modernisée, opti-misée et améliorée par des connais-sances " maison ". Une innovationimportante adaptée à ce procédé a étéobtenue par application d’un projetde développement en raffinerie.Les principaux défis du travail dedéveloppement sont de rendre le prixdu produit compétitif avec les com-bustibles existants et d’assurer unequalité de combustible adéquatpour les applications concernées. Lebut principal est de réduire la quan-tité de grumeaux et améliorer la sta-bilité par rapport aux autres techno-logies sur le marché.En pratique cela signifie que l’usinedoit être capable de procéder avec dif-férentes matières premières, le ren-dement doit être élevé et la qualité ducombustible constante. La capacité deproduction de l’usine pilote est de 300à 350 kg/h d’huile à part ir de500 kg/h de matière sèche entrante,soit un rendement global de 60 à70 %.Le rendement du procédé est impor-tant de manière à réduire les coûts deproduction. Une attention particu-lière a été portée aux questions desécurité et de facilité des opérationsde l’usine avec un travail considérablesur le système d’automatisation et surla formation des opérateurs.Le procédé utilisé est celui d’unepyrolyse rapide dans laquelle lamatière première est d’abord broyéeet séchée jusqu’à une humidité demoins de 10 %, suivie d’un chauffagerapide à 500 °C environ et finalement

suivie d’une condensation de lavapeur. Les principales étapes du pro-cédé sont montrées sur la figure 5.Les propriétés du produit liquideForestera™ sont les mêmes que celles

d’autres procédés de pyrolyse :- 20 à 30 % d’eau- une viscosité intermédiaire entrecelle des fiouls lourds et légers- une forte acidité avec un pH de 2-3- une forte densité d’environ 1,2 kg/L- une capacité calorifique de la moitiéde cel le du f ioul léger : 15 à17 MJ/kg. �

POUR PLUS D’INFORMATIONS :Steven Gust and Jukka-PekkaNieminen, Fortum Oil and Gas Oy,e-mail : [email protected] [email protected]

Fig. 4 : Pyrolyseur et condenseurForestera™.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 17

COMBUSTIBLES PYROLYSE

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Fig. 3 : Le ministre finlandais du Commerceet de l’Industrie, Sinikka Mönkäre,inaugurant l’usine pilote.

Fig. 5 : Les différentesétapes de la pyrolyse du bois.

Vert = flux matièreRouge = flux de chaleurBleu = flux de gazincondensables

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Page 18: Revue bois-energie numero 6

Beaucoup d’entreprises italiennesd’exploitation forestière produi-

sent une quantité conséquente de pla-quettes forestières. Dans la plupartdes cas, la plaquette est un produitsecondaire issu des arbres et partiesd’arbres de moindre valeur. La miseen plaquettes est la seule façon devaloriser les arbres de qualitémédiocre, les branches et les houp-piers. La qualité de la plaquette estdirectement liée à celle de la matièrepremière : le taux d’écorce et defeuillage est trop élevé pour la pâteà papier, qui est de toute façon peudéveloppée en Italie. Les usines depanneaux de particules sont lesprincipaux clients des producteurs deplaquettes, parce qu’elles acceptentune qualité médiocre.La filière bois-énergie devrait offrirbientôt un débouché alternatif. Atti-rées par de généreuses subventionsd’Etat, plusieurs compagnies

construisent des usines de cogénéra-tion qui utiliseront la biomassecomme principale source d’énergie.Aussi la demande en plaquettes fores-

tières devrait-elle rapidement croître,au bénéfice des exploitants forestiersexerçant dans les environs de ces nou-velles usines. L’approvisionnement enplaquettes devra être régulier et engrande quantité. L’organisation del’approvisionnement est une questionessentielle. Dans de nombreux cas, lesressources sont si diversifiées qu’ellesne peuvent être mobilisées par un sys-tème unique. Concentrer la mobili-sation en quelques opérations indus-trielles demeure un idéal théorique,qui risque de passer à côté d’unegrande partie de la matière premièredisponible. Il faut que les dirigeantsitaliens du secteur énergétique puis-sent envisager un large éventail d’al-ternatives opérationnelles, enconnaissant les caractéristiquespotentielles et optimales de chacuned’entre elles.

LE CNR LANCE UNEENQUÊTE À L’ÉCHELLENATIONALE

Récemment, le Conseil National de laRecherche (CNR) a réalisé uneenquête nationale sur les opérationsde déchiquetage, avec le but de réunirtoute l’information existante dansune étude. L’objectif final de cetterecherche est de mettre en relationle rendement de la mise en plaquettesavec un certain nombre de para-mètres, notamment le type demachine et sa puissance, le système

Même en zone de montagne la production deplaquettes-énergie peut devenir rentable. Voiciquelques conseils pour augmenter l'efficacité devos chantiers, et un modèle électronique gratuitpour calculer la productivité et le coûtdu déchiquetage.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 18

COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES

Italie

R a f f a e l e S p i n e l l i

La production de plaquette enzone montagneuse

Photo 1 : Les déchiqueteusesautotractées sont plus mobiles etpermettent de gagner du temps.

La forêt de montagneitalienne devrait voirla valorisation de sesbois de qualitémédiocre croîtreavec la demande enbois-énergie.

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de chargement, le mode opératoire,les caractéristiques de la matière pre-mière et les conditions locales duchantier. Un tel travail a permis dedévelopper un modèle mathématiquecapable de prédire le rendementmatière et le coût de production de laplaquette comme une fonction desparamètres mentionnés ci-dessus.Un grand nombre d’entreprises ita-liennes d’exploitation forestière estimpliqué dans la filière plaquettesforestières. La plupart ont démarréleur activité au milieu des annéesquatre-vingt et ont désormais acquisune expérience significative.Bien que les conditions de travailsoient quelque peu différentes decelles rencontrées en Amérique ou enSuède, la plaquette italienne vise lemême objectif et rencontre les mêmesdifficultés. L’objectif est de trans-former un résidu de faible valeur enun produit industriel. Les difficultéssont liées à la faible valeur du produitindustriel lui-même, qui laisse peu demarge d’erreur. Ainsi un effort consi-dérable est accompli pour améliorerla productivité, diminuer les coûts etoptimiser la totalité de la chaîne deproduction en général.La flotte de machines utilisée par lesentrepreneurs italiens est très hété-rogène. Les déchiqueteuses sontreprésentées par un grand nombre demodèles et de marques, notammentaméricaines, allemandes et scandi-

naves. Cependant, les déchiqueteusesde fabrication italienne sont les plusrépandues et dominent le marché.Cela indique probablement que latechnologie italienne est désormaismâture, et également qu’elle peutbénéficier d’un service après-venteplus dense.L’étude, incluant plus d’une centainede cas, couvrait un large éventail desituations. Elle a fourni un modèle derendement applicable à la plupart desopérations de plaquettes que l’on

peut rencontrer en Italie. Le degré designification statistique élevé de cemodèle en fait un outil prédictif rai-sonnablement fiable pour estimer laperformance opérationnelle en fonc-tion des conditions de travail spéci-fiques.

PUISSANCE DU MOTEURET DIMENSION DES BOISDÉTERMINENT LERENDEMENT

Ce sont les deux éléments les plusimportants pour estimer le rende-ment du déchiquetage. En plus deleur effet évident, ils sont fortementcorrélés à d’autres variables, comme

le type de technicien opérateur, ou lemode de chargement. Il est clair queles machines les plus puissantes sontgénéralement conduites par des pro-fessionnels spécialisés et qu’elles sontchargées à la grue, alors que lecontraire est souvent vrai pour lesmachines plus petites.D’autres paramètres importants sontle site de déchiquetage (sur place dedépôt ou en forêt) et la configurationde la déchiqueteuse. Les machinesautotractées présentent une meilleuremobilité et prennent moins de tempsà repositionner, qu’elles opèrent enforêt ou non. Les petits porteurs à pla-quettes sont pénalisés par leur capa-cité de chargement limitée et deplus sont généralement utilisés surdes distances de portage comparati-vement plus longues, ce qui expliqueune consommation de temps plusélevée, si on les compare à d’autressystèmes.Le modèle de rendement a été coupléà un tableau des coûts, et monté dansune feuille Excel. Ce logiciel est l’undes tableurs les plus répandus, et ce

choix reflète notre but qui est detoucher le plus grand nombre d’utili-sateurs potentiels. La feuille de calculelle-même a été conçue pour êtresimple et conviviale. Sa structure estsuffisamment souple pour pouvoirs’adapter à de nombreuses situa-tions différentes. Le modèle fournitun outil intégré aussi bien pour lesdirigeants, les aménageurs, que pourles entrepreneurs. Il est disponiblegratuitement sur simple demande parE-mail à l’adresse suivante : [email protected]’étude indique également que latechnologie du déchiquetage est rela-tivement au point, ce qui garantit unedurée de vie accrue, à la fois pourles machines et pour notre modèle.

Plusieurs années s’écouleront vrai-semblablement avant leur obsoles-cence.

PLAQUETTESFORESTIÈRES EN ZONESDE MONTAGNE

Une minorité d’opérations de déchi-quetage est menée en combinaisonavec un débardage par câble : lesentrepreneurs préfèrent générale-ment produire leurs plaquettes dansdes conditions de récolte plus aisées.Cependant, plusieurs raisons peuventoccasionnellement justifier le déchi-quetage au bas d’un câble : la dispo-nibilité en résidus de grumes est lapremière de ces raisons.Une condition fondamentale pour ledéchiquetage des rémanents estl’existence d’un marché à distance rai-sonnable du site de récolte. Un telmarché peut se présenter sous laforme d’usines de panneaux de par-ticules et de centrales thermiques (lessecondes étant plus courantes dansles régions montagneuses où se pra-

Photo 3 : Avec unealimentationmanuelle, on atteintles 3 gt/PHM contre 6à 20 gt/PHM avecune grue dechargement.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 19

COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES

Photo 2 : Le débardage par câble est utilisédans les zones de montagne malgré lescontraintes qu'il implique.

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tique l’exploitation par câble).La plupart des déchiqueteuses fonc-tionnant en combinaison avec uncâble ont un moteur indépendant, depuissance comprise entre 200 et300 kW. De plus petites unités, ali-mentées à la main, se rencontrentparfois dans les Apennins ; toutes lesautres machines sont alimentées à lagrue. Les machines chargées manuel-lement produisent toujours moins de3 tonnes de matière verte/heure demachine en fonctionnement (greentons /productive machine hour

= gt/PMH), tandis que les unités char-gées à la grue atteignent partout unrendement compris entre 6 et plus de20 gt/PMH, selon la taille des bois.La plupart des entrepreneurs tra-vaillent en dépôt intermédiaire per-manent. Les opérations occasion-nelles de déchiquetage en dépôtintermédiaire de transit effectuéessimultanément au débardage parcâble impliquent toujours un tracteurqui déplace le bois depuis le pointde chute du câble jusqu’à la déchi-queteuse.Pendant la production de plaquettes,plusieurs opérateurs préfèrent laissersécher les rémanents sur l’aire d’ar-rivée avant le déchiquetage. Cepen-dant, le temps d’attente ne doit pas

être trop allongé : un long stockagepeut générer certaines difficultés, spé-cialement s’il concerne des houppiersou des arbres entiers. En effet lesbranchages s’emmêlent dans les tas.Leur interpénétration augmente avecle temps de stockage et avec le poidstotal comprimant les houppiers.Désencrouer des houppiers long-temps stockés exige un chargeur puis-sant. Par ailleurs, un bois excessive-ment sec provoque beaucoup depoussière et tend à se rompre facile-ment, forçant le chargeur à soulever

la même pièce (ou ses fragments)plusieurs fois. Le bois pourri est éga-lement un problème : on rapportesouvent qu’il occasionne des casses,s’expliquant par sa capacité à boucherles interstices entre les couteaux ainsique les fentes des disques.Sur les aires d’arrivée des câbles, lepeu d’espace disponible représentesouvent la contrainte principale,imposant une très bonne coordina-tion entre les équipes de câblage, dedéchiquetage et de transport. Ledéchiquetage exige le positionnementcorrect d’au moins trois éléments : lapile de bois, la déchiqueteuse et laplace de dépôt des plaquettes. Lechargeur peut constituer un qua-trième élément à positionner si la

déchiqueteuse n’est pas équipée d’unchargeur intégré.L’expulsion des plaquettes peut sefaire sous de nombreuses formes.Souffler les plaquettes directementdans un camion épargne de la placeet des coûts supplémentaires de char-gement. Mais cela requiert une orga-nisation très soigneuse, pour éviterdes temps d’attente à la déchique-teuse ou aux camions.Pour éviter ce problème, on peutexpulser les plaquettes directementsur le sol, en formant de grands tas.De cette façon, ni la déchiqueteuse nile camion ne sont réduits à s’attendremutuellement : chacun opère indé-pendamment, au rythme convenantle mieux à l’organisation globale duchantier. Par ailleurs, un recharge-ment secondaire dans un camionprend moins de temps que le souf-flage direct, spécialement si ladéchiqueteuse est relativement petite.Plusieurs exploitants gardent unvieux chargeur garé sur le chantier,afin que les chauffeurs puissentcharger leurs camions eux-mêmes,sans attendre quiconque. Rechargerun semi-remorque standard de 26tonnes demande environ 1 heure,un temps considérablement pluscourt que celui nécessaire pour leremplir directement avec une déchi-queteuse de taille moyenne.Malheureusement, les tas prennentbeaucoup de place, ce qui peut êtrerédhibitoire sur une aire d’arrivée decâble. On peut réduire l’espace néces-saire pour les tas en les élevant àl’aide d’un petit bulldozer. On pro-cède en construisant une rampe enhaut de la pile et en poussant lesplaquettes jusqu’au sommet, stockantainsi de très grandes quantités de pla-quettes sur de relativement petitessurfaces.L’usage de containers pourrait offrirle même avantage que la mise en tas,c’est-à-dire la limitation des tempsd’attente. Cependant, cette solutionn’a pas la faveur des exploitants ita-liens, qui n’apprécient pas le poidsmort supplémentaire et le coût de cesystème. Par ailleurs, il peut être dif-ficile de manipuler des containers surdes chantiers étroits. �

POUR EN SAVOIR PLUS CONTACTEZL'AUTEUR À :Raffaele Spinelli - CNR IRLVia Barazzuoli 2350136 Firenze - ItalieTel. : +39 055 661886Fax : +39 055 [email protected]

Photo 5 : La manipulation

de conteneurs estdifficile et coûteuse

sur les chantiersétroits.

Photo 4 : Le stockageavant déchiquetagene doit pas être troplong pour éviter les

difficultés telles quel'interpénétrationdes branchages.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 20

COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES

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OBJECTIFS DU PROJETCe projet de démonstration a com-mencé en juillet 2000 par une étudede faisabilité s’intéressant pratique-ment aux facteurs de coût et à l'effi-cacité de l’approvisionnement enbois-énergie à part ir des s i tesendommagés par la tempête dedécembre 1999 en France. À la suitedes dommages causés à la forêt parla tempête, l 'utilisation du boiscomme combustible pour la produc-tion d'énergie est considérée commel'option la plus raisonnable. En effet,après six mois passés dans la forêt,le bois n'a aucune valeur commercialepour des utilisations telles que le boisscié. En outre, le reboisement estmeilleur marché quand les arbrestombés ont été déplacés hors de laforêt. Dans la plupart des cas, dans lazone touchée par la tempête, le boisdoit être enlevé avant la plantationou avant que le reboisement naturelsoit possible.Au sein du projet, une chaîne deproduction de combustible bois aété arrangée en combinant les tech-nologies finlandaises de déchiquetageet françaises de transport pour unedémonstration d’organisation de l’ap-provisionnement de la forêt à l'usine.Par conséquent, une unité de déchi-quetage a été transférée de Finlandepour réaliser une chaîne de produc-tion efficace de bois-énergie.Les facteurs économiques de coûtpour cet approvisionnement en bois-énergie ont été étudiés pour évaluerle prix des plaquettes forestièresproduites afin d'étudier la compétiti-vité et l'efficacité de l'approvisionne-ment en bois-énergie dans la régionde la Lorraine pour des futures opé-rations commerciales.

Une coopération franco-finnoise a comparé les techniques dedéchiquetage des deux pays. Cette expérience a servi à identifier lesfacteurs de coûts dans l’optique d’une optimisation de la production deplaquettes forestières à partir des arbres arrachés par les tempêtes de décembre 1999.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 22

COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES

Finlande et France

Démonstrationd’abattage et de préparation du bois-énergie en LorraineT i m o M ä ä t t ä , C o n t i m O y

Une forêt dévastée après

la tempête dedécembre 1999

en France.

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Page 23: Revue bois-energie numero 6

Les participants finlandais étaientJyväskylä Science Park, LHM HakkuriLtd (fabricant de déchiqueteuse) etKotimaiset Energiat Ltd (entrepre-neur en déchiquetage). Ils ont assuréensemble la mise à disposition et letransport d 'une déchiqueteuse« Giant » et du personnel en Lor-raine pour la durée du projet. Les par-ticipants finlandais ont égalementcontracté un chef de projet, M. TimoMäättä de Contim Ltd, pour régler lesdétails pratiques et assurer le contactavec les participants français.Le partenaire français était l’OfficeNational des Forêts (ONF) en tantque client pour les opérations dedéchiquetage et l’organisation de l'ap-provisionnement jusqu’aux équipe-ments locaux de productiond'énergie, qui conviennent à l'utili-sation des plaquettes forestièrescomme source d'énergie. L’ONF estintervenu en tant que fournisseur deplaquettes forestières faisant descontrats avec l'acheteur des pla-quettes et des sociétés d’abattage oude déchiquetage. En outre, l’ONF encoopération avec la compagnieNorske Skog, fournissait le transportdepuis les stockages en bord de routeà l'usine par deux compagnies detransport contractées par l’ONF.

EXPÉRIENCESLes principaux éléments de coûtsétaient liés aux opérations de déchi-quetage en bord de route et le trans-port sur longue distance. Par rap-port aux analyses finlandaises, lesopérations de déchiquetage étaientperformantes tandis que le débardageen forêt et les opérations sur longuedistance excédaient les coûts causésnormalement en Finlande (voirtableau 1).

Le taux d’humidité des plaquettesétait de 45 %. Leur taille était d’en-viron 20 mm. Le bois pour le déchi-quetage a également été relativementbien réparti entre les rémanents etl'arbre entier.La déchiqueteuse “Giant” détenue parLHM Hakkuri utilise la méthode dedéchiquetage à tambour. La déchi-queteuse utilisée est efficace, avec untaux de 85 à 90 m3 par heure. La fré-quence de déplacement de la déchi-queteuse est relativement faible, ladistance de transfert étant dequelques mètres à quelques kilo-mètres par jour. L'entretien desmachines, entre autres, comblait letemps d’attente de la remorque oudes camions.

Chaque camion avait une capacité decharge entre 25 et 30 tonnes et lacharge moyenne des plaquettes étaitde 27.5 tonnes, ce qui équivaut à unecharge moyenne de 87,1 m3 parcamion. Le temps nécessaire pourremplir un camion al lait de 35minutes à 1 h 40 en fonction princi-palement du type de bois et du faitque le déchiquetage concernait soitde rémanents de bois ou des arbresentiers. Les opérations de transportétaient facilitées par le bon état desroutes. La distance de transport versla ville de Golbey près d'Epinal s'éten-dait entre 50 et 60 km.Plusieurs démonstrations pour desgroupes intéressés ont été organisées.Différents groupes ont assisté à cesdémonstrations, venant par exempledes Pays-Bas, d’Allemagne, de Fin-lande, et bien sûr de France. Les pré-sentations ont été organisées parl’ONF.

SUITE DU PROJETCette expérience a bien montré lespossibi l i tés de la technologiemoderne de déchiquetage du boisen France. Avec plus de lieux d’utili-sation des plaquettes, les distances detransport seraient plus courtes, rédui-sant les coûts du bois-énergie. En Lor-raine, le projet de démonstration a

contribué à promouvoir l'utilisationdu bois-énergie comme combus-tible. Ces expériences devraient per-mettre des opportunités intéressantespour l’organisation du déchiquetageà long terme dans des régions fran-çaises plus importantes, ce qui per-mettrait au bois-énergie de pénétrerle marché local. Si les effets sur l’en-vironnement et l’emploi sont pris enconsidération, le prix des plaquettesforestières devient plus compétitif quecelui des énergies fossiles.Le projet a permis de faire le jour surla plupart des obstacles pratiques, lesprix et les barrières du déchiquetage.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 23

COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES

Tableau 1: Comparaison entre les coûts de la chaîne d’approvisionnement de plaquettes forestières en Lorraine (France) avecles coûts moyens en Finlande (en Euros).

1 Coûts basés sur les méthodes d’approvisionnement du bois-énergie produit à partir des rémanents forestiers et utilisant ledéchiquetage en bord de route.

Phase de travail

Acquisition / Achat desdroits d’abattage

Exploitation (abattage etcoupe)

Stockage du bois-énergie

Transport en forêt, 200 m

Déchiquetage en bord deroute

Prix cumulés selon les tarifsen bord de route

Transport longue distancedes plaquettes forestières,< 50 km

Organisation dutransport / livraison desplaquettes

Coûts totaux

Coûts totaux avec uneapproche intégrée

Coût en Euros / m3 en vrac en Lorraine

0

1,83

Inclus dans les opérationsd’exploitation

1,83

2,13

5,79

2,29

Pas de données

8,08

6,25

Coût en Euros / m3 en vrac en Finlande 1

0,5

0

0 – 0,5

1 – 1,35

1,68 – 2,69

3,18 – 5,04

2,19

0,5

5,87-7,73

5,87-7,73

Déchiquetage en bord deroute des grumes de pinavec leurs branches.

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La maintenance de la déchiqueteusedoit être améliorée dans le cas d’uneutilisation de longue durée. De plus,les camions pourraient être mieuxadaptés au chargement des pla-quettes. Les camions n’ont pas étéfaits pour transporter les plaquettesforestières, ils avaient des capacitésen volume inférieures à ceux des

équipements spéciaux utilisés en Fin-lande. La rentabilité de l’approvi-sionnement en bois-énergie en Lor-raine peut être améliorée en réalisantdes opérations de déchiquetage encontinu (sans temps d’attente) etdonc plus efficace, et en sélectionnantle matériel approprié pour les longuesdistances de transport. �

POUR PLUS D’INFORMATIONS :

Tommi LahtiLHM Hakkuri OyTel : +358 400 656 045Fax : +358 14 216 [email protected]

Déchiqueteuseà tambours

" Giant " sur uncamion " Sisu ",déchiquetant du

bois de pin.

Les bois àdéchiqueter étaientprincipalement des

grumes de pin coupé,de 5 m de long avec

leurs branches.

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Page 26: Revue bois-energie numero 6

Pour beaucoup de professionnelsde la filière bois française, l’ap-plication de cette réglementa-

t ion va imposer de lourdescontraintes. Il est donc opportund’apprécier l’importance du gisementde déchets qui devra dorénavant êtrevalorisé, et d’évaluer dans quellemesure la valorisation énergétiquepeut résorber une partie du pro-blème.

ÉTAT DES LIEUX DE LARÉGLEMENTATIONFRANÇAISE SUR LESDÉCHETS LIGNEUX

La loi du 13 juillet 1992 a complétéla loi cadre sur les déchets du15 juillet 1975 en insistant sur ledéveloppement de la prévention, dela valorisation et du recyclage. Elle apour important corollaire la limita-tion à partir du 1er juillet 2002 dustockage des déchets aux seulsdéchets ultimes.Cette loi comporte trois définitionsimportantes :- la valorisation des déchets : ce motapparaît pour la première fois dans laloi française. La valorisation desdéchets consiste dans " le réemploi,le recyclage ou toute autre actionvisant à obtenir, à partir de déchets,des matériaux réutilisables ou del'énergie " ;- les déchets industriels spéciaux qui,en raison de leurs propriétés dange-reuses figurent sur une liste fixée pardécret, et ne peuvent être déposésdans des installations de stockagerecevant d'autres catégories dedéchets ;- les déchets ultimes qui sont " lesdéchets résultant ou non du traite-ment d'un déchet qui n'est plus sus-ceptible d'être traité dans des condi-tions techniques et économiques dumoment, notamment par extractionde la part valorisable ou par réduc-tion de son caractère polluant et dan-gereux ".Parmi les dispositions de la loi, onpeut relever en particulier :- La responsabilité du producteur dedéchet : " toute personne qui produitou détient des déchets […] est d’enassurer ou d’en faire assurer l’élimi-nation ". Ceci est la concrétisation duprincipe " pollueur-payeur ".- Les obligations des collectivitéslocales : les communes ou les regrou-pements de communes doiventassurer la collecte et l’élimination desdéchets des ménages et ceux produits

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 26

DOSSIERDÉCHETS

QUE FAIRE DE

VOS DÉCHETS

DE BOIS ET SCIURES?

QUELLES SONT LES

SOLUTIONS DE

VALORISATION

ÉNERGÉTIQUES

ADAPTÉES?

QUE FAIRE DE

VOS DÉCHETS

DE BOIS ET SCIURES?

QUELLES SONT LES

SOLUTIONS DE

VALORISATION

ÉNERGÉTIQUES

ADAPTÉES?

Le 1er juillet 2002, la réglementation française sur l’élimination des déchets est entrée en application. Elle interdit la mise

en décharge de déchets non ultimes,c’est-à-dire ni valorisables, ni réutilisables.

Ce dossier présente un état des lieux des gisements disponibles en France, par

types de déchets de bois ainsique des exemples de réalisations.

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Page 27: Revue bois-energie numero 6

par les artisans et commerçants. Lescollectivités locales peuvent assurercette collecte et ce traitement sanssujétion particulière, eu égard auxquantités produites et à leurs carac-téristiques.La loi du 13 juillet 1992 a été préciséepar plusieurs circulaires successives,dont la plus récente est la circulairedu 28 avril 1998 dite " circulaireVoynet " sur la mise en œuvre deplans départementaux d'éliminationdes déchets ménagers et assimilés.Ce texte rappelle, d'une part que" l 'object i f de résorption desdécharges (...) devait être fermementmaintenu ". Il manifeste, d'autre part,une volonté de réorientation desplans en faveur du recyclage. " Cetteréorientation doit se traduire par unaménagement des objectifs antérieu-rement définis de façon à intégrerd’avantage de recyclage matière etorganique et, ainsi, de limiter lerecours à l'incinération et au stockageaux seuls besoins ". Du point de vue du développementdu bois énergie, le cadre réglemen-taire français offre donc un certainnombre d’opportunités, mais égale-ment de limites, qu’il convient main-tenant de préciser pour chacun desprincipaux types de déchets ligneux.

LE GISEMENT DE« DÉCHETS BOIS »Les déchets verts des ménages et desespaces publicsLes déchets organiques provenant del’entretien des parcs et jardins privésreprésentent environ 7 millions detonnes, dont environ 1/10e est valo-risé sous forme de compost, filière en

rapide développement.Les déchets provenant de l’entretiendes espaces verts publics des collec-tivités locales, des organismes publicset parapublics (arbres et haies de lavoirie publique, parcs, jardins et ter-rains de sports) représentent environ900000 tonnes par an en France. Lescollectivités publiques sont plus sen-sibilisées que les ménages à la ques-tion de la valorisation des déchets etdisposent souvent d’une logistiquedédiée, la valorisation matière.Ces déchets verts sont de plus souventvalorisés sous forme de compost. Lerestant suit encore les mêmes filièresque les déchets ménagers, c’est-à-direle stockage dans les centres d’en-fouissement technique et l’incinéra-tion, avec ou sans valorisation éner-gétique.

Les écorcesLa production d'écorces est essentiel-lement le fait des scieries de la 1ère

transformation du bois. La trèsgrande majorité d'entre elles disposed'écorceuses intégrées à leur ligne deproduction.

Seuls le sapin et l'épicéa sont encoreen partie écorcés en forêt. On estimeque 15 % des grumes de sapin etd'épicéa débitées en France dans lesscieries sont préalablement écorcéesen forêt.On peut estimer la production fran-çaise totale d'écorces à environ

765 000 tonnes, dont près des 3/4proviennent du traitement de rési-neux.Les écorces ne comportent pas decomposés majoritaires susceptibles dejustifier une extraction industrielle àdes coûts économiquement accep-tables : la production de tannin àpartir des écorces de chêne et de châ-taigniers a été arrêtée au cours duXIXe siècle avec le développement deproduits tannants synthétiques (selsde chrome).Les écorces font cependant l'objet deplusieurs types de valorisation :- Les principaux débouchés commer-ciaux actuels des écorces de rési-neux se trouvent dans l'agriculture,sous forme de compost, de paillage

horticole ou dans le conditionnementdes sols ;- Les écorces de pin maritime et depin sylvestre sont valorisées commematériau décoratif destiné aux jar-dins, bacs floraux, etc. À cet effet, unemarque de qualité NF (Norme Fran-çaise) a été mise en place il y aquelques années ;Le compost, le paillage et le condi-

tionnement des sols permettent devaloriser annuellement 400 000tonnes d'écorces (estimation), prove-nant pour l'essentiel de résineux.La valorisation énergétique absorbe375 000 tonnes d'écorces chaqueannée en France, en particulier parles chaufferies à bois (230 000

Seul 1/10e des7 millions detonnes/an dedéchets vertsproduits en Franceest valorisée sousforme de compost.

Quel gisement de

déchets bois en France?

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 27

DOSSIERDÉCHETS

France

J o ë l T é t a r d , A l k a e s t C o n s e i l

La recherche d’une voie de valorisation desdéchets bois ne peut se faire sans l’évaluation deleur gisement. Au total, ils représentent environdeux millions de tonnes chaque année enFrance. Quelles valorisations peut-on proposer,et pour quels déchets?

À partir du 1er juillet 2002 :limitation du stockage aux seulsdéchets ultimes…

Page 28: Revue bois-energie numero 6

tonnes). Cette valorisation énergé-tique est également le fait des scieriesqui éliminent par la combustion unepart importante des écorces qu'ellesproduisent.La quantité d'écorces ne faisant pasl'objet d'une valorisation en Franceest de l'ordre de 150 000 à 200 000tonnes. Actuellement, ces écorces non

valorisées sont soit brûlées sur place,soit mises en décharge. Il s'agit prin-cipalement d'écorces de feuillus quipourraient donc faire l'objet d'unevalorisation sous la forme de gra-nulés. Ce gisement importantd'écorces de feuillus correspond, enpremière approximation, aux besoinsde chauffage de 50000 ménages.

Les déchets de la 1ère transformationdu boisLa production française de sciures etde " produits connexes " (dosses, déli-gnures, etc.) provenant des scieriesreprésente un total de 4 300 000tonnes.En tant que matière première, lessciures et autres déchets de la pre-mière transformation du bois sontemployés principalement par l'indus-trie papetière et par celle des pan-neaux, pour la fabrication de litièrespour animaux et pour un certainnombre d'usages industriels tels quela fabrication d'objets moulés, d'ab-sorbant pour le sol, le fumage despoissons, etc.Les usages énergétiques, comme la

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 28

Destruction sansvalorisation

6%

Valorisationénergétique

18%

Décharge

6%

Autres

2%

Valorisation matière68%

Destination des déchets de la 1ère transformation du bois.(Source : ADEME - Enquête DIB 96 auprès des établissements de dix salariés et plus)

RessourcesRessources EmploisEmplois

Combustion sur site 115 000Feuillus 200 000

Contre-plaqués 15 000

Horticulture et agricultures 320 000Résineux 565 000

Chaufferies 175 000

Total valorisé 625 000Total 765 000

Potentiel valorisable 140 000

RessourcesRessources EmploisEmplois

Feuillus

Total

3 205 000

1 855 000

5 060 000

Combustion sur site 280 000

Industrie papetière 2 410 000

Industrie pannetière 1 400 000

Charbon de bois 300 000

Chaufferies collectives 210 000

Litières animales 150 000

Plaquettes et granulés 70 000

Autres usages 240 000

Résineux

Principales valorisations des sciures et déchets produits par les industries de la 1ère

transformation du bois en France (tonnes).

Valorisation des écorces produites par les industries de la 1ère transformationdu Bois en France (tonnes)

Les 150000 à 200000tonnes d’écorces non

valorisées par anpourraient répondre auxbesoins en chauffage de

50000 ménages.

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Source : ALKAEST Conseil, d'après CTBA

Sources : ALKAEST Conseil, d’après CTBA et données Enquête Agreste

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fabrication de charbon de bois, deplaquettes sèches ou de granulés, oula combustion directe en chaufferiescollectives représentent moins de12 % de la production de déchets del'industrie de la première transfor-mation du bois, le reste étant soitbrûlé à l'air libre sur le site de pro-duction, sans valorisation, soit trans-formé comme litière pour animaux,soit cédé à des particuliers ou mis endécharge.En ne tenant compte que des seulesquantités de déchets actuellementnon valorisées (incinération, mise endécharge…), le potentiel théoriquede déchets produits par les industriesde la 1ère transformation du bois sus-ceptible d'être mobilisé pour desusages énergétiques en France peutdonc être estimé à 520 000 tonnes,soit une quantité correspondant auxbesoins de 170000 ménages.

Les déchets de la 2e transformationdu boisLes principaux gisements de déchetset sciures de la seconde transforma-tion du bois sont représentés par lesindustries de l'Ameublement et de laMenuiserie Industrielle. Le gisementpotentiel de déchets issus de ces acti-vités est plus faible que celui observédans la 1re transformation du bois, dufait que les rendements matières ysont souvent supérieurs (jusqu'à 95 %dans le travail des plaquages dans lesmenuiseries industrielles contre 50à 60 % dans les scieries de la 1ère

transformation du bois).En première approximation, on peutestimer la production annuelle desciures et déchets de la seconde trans-formation du bois en France à1000000 tonnes. La multiplicité desactivités de la seconde transformationdu bois, et la variété des produits, ren-dent cependant la valorisation de cesdéchets beaucoup plus complexe.Lors de son élaboration par ces indus-tries, le bois est en effet souventassocié à d'autres matériaux (colles,peintures, résines, etc.) qui impli-quent un certain nombre decontraintes : tri des fractions indési-rables, traitement des émissions, trai-tement des cendres et imbrûlés, etc.Les débouchés actuels des déchets etsciures produits par les industries dela seconde transformation du boisconcernent principalement la valori-sation énergétique par les produc-teurs eux-mêmes (combustion sursite) ou par les chaufferies collectives.L'industrie des panneaux draineégalement une faible fraction de cesdéchets. Le solde correspond à

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 29

La valorisationénergétique du

broyat de palettes(700000 tonnes/an

non valorisées enFrance) est possible

dans desinstallations munies

d’un système detraitement de

fumées.

Source : ALKAEST Conseil, d'après CTBA

Potentiel de valorisation des sciures et déchets produits par les industriesde la seconde transformation du bois en France en 1997 (tonnes)

RessourcesRessources EmploisEmplois

Ameublement 394 000 Combustion sur site 500 000

Menuiserie industrielle 310 500 Industrie pannetière 70 000

Contre-plaqué 168 500

Industrie pannetière 140 500Chaufferies collectives 60 000

Total 630 000Total 1 013 500

Potentiel valorisable 384 500

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d'autres emplois mal quantifiés (parexemple, dés de bois agglomérés pourles palettes) ou non identifiés.Cependant, le caractère fortementhétérogène de ces déchets, la pré-sence de matériaux associés incom-patibles avec un usage comme com-bustible et le fort développement dela valorisation énergétique par lesindustries productrices elles-mêmesrestreignent sensiblement le potentielvalorisable.L'estimation de 385 000 tonnes dedéchets et sciures susceptibles d'êtrevalorisés dans des usages énergé-tiques doit donc être considéréeavec une grande prudence. Elle cor-respondrait aux besoins de 100 000ménages.

Les autres déchets industriels banalsLa part du bois dans les autresdéchets industriels banals est consi-dérable puisqu’elle représente 40 %des 22 millions de tonnes de déchetsgénérés chaque année en France parles industries.La nature fortement hétérogène desdéchets ligneux produits par lesindustries rend complexe la logistiquede collecte et les procédures de valo-risation. Par ailleurs, on observe unretard plus ou moins important dansla mise en place et la conformationdes filières régionales de collecte desdéchets issus des industries de laSeconde Transformation du Bois.Lorsqu’elles existent, ces filièress'adressent principalement aux indus-triels les plus importants ou qui nepeuvent valoriser en interne la tota-lité de leur production de déchets etsatisfont de façon imparfaite auxbesoins des “petits” produc-teurs.

En réponse à cet état de fait, et afinde répondre à leur obligation concer-nant l'organisation des filières de col-lecte et de traitement des déchetsindustriels banals, les Régions com-mencent à mettre en place des plansdéchets et des outils de gestion(“bourses de déchets”). Cependant, ilsemble que ce type d'organisationne puisse garantir à elle seule lapérennité d'approvisionnementnécessaire à une unité de valorisationénergétique spécifique au bois. Il

apparaît plus judicieux d’orienter cesdéchets vers des unités de valorisa-tion susceptibles de traiter conjoin-tement des déchets fortement hété-rogènes comme peuvent l’être lesUIOM (Unités d’Incinération des

Ordures Ménagères) ou les centralesélectriques équipées de lits fluidisésrotatifs.

Les déchets d’emballageLa fabrication, la collecte, le trans-port, le tri, le reconditionnement despalettes et la valorisation de leursdéchets constituent une filière com-plexe en raison du grand nombred'acteurs qui y sont actifs (près de400 en France), de leur dispersion surl'ensemble du territoire mais égale-

ment de la grande variété de leursmétiers de base (fabricants-recondi-tionneurs, reconditionneurs, etc.) etde leurs statuts juridiques (entre-prises, artisans, associations d'inser-tion sociale, etc.). Complexe, la filièreest cependant bien structurée, du faitde l'importance de la palette aujour-d'hui dans les chaînes logistiquesintracommunautaires.En première approche, il semble quela valorisation énergétique de broyatde palettes pourrait s'exercer en zonepériurbaine à des coûts d'approvi-sionnement en matière premièrecomparables à celles observées pourdes unités de production alimentéespar l'industrie de première transfor-mation du bois. Cette activité pour-rait également bénéficier de laproximité de son marché, principa-lement celui des chaufferies collec-tives et des chaudières industrielles.

Il faut cependant

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Les broyats depalettes sontvalorisables dansl'industrie despanneaux ensubstitution desdéchets "nobles".

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ITE

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Le gisement français en déchets debois avoisine les deux millions detonnes par an.

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relativiser l’intérêt que pourrait repré-senter cette filière de valorisationénergétique : le broyage des palettesnécessite un équipement spécifique(pour le déferraillage, en particulier)hors de portée de la plupart desacteurs traditionnels du recyclage.Par ailleurs, même si des travauxrécents du Centre Technique du Boiset de l’Ameublement, ont confirmédes études américaines concluant quele broyat de palettes apparaissaitproche du broyat de bois brut, dupoint de vue des rejets de combustion(dioxines, métaux lourds, etc.), leprincipe de précaution limite la valo-risation de cette ressource dans lesseules unités équipées de systèmes detraitement des fumées.Il apparaît plus judicieux de valoriserles broyats de palettes dans l’indus-trie des panneaux en substitut desdéchets " nobles " que sont les sciureset autres produits connexes de la 1ère

transformation du bois. Les quelques700000 tonnes non encore valoriséesen France pourraient ainsi se substi-tuer à la moitié des 1400000 tonnesde déchets " nobles " utilisées dansl’industrie pannetière, libérant d’au-tant ces ressources pour des valorisa-tions énergétiques.

Les déchets de chantiersCes déchets concernent les chantiersdu bâtiment (environ 24 millions detonnes par an) et des travaux publics(environ 330 millions de tonnes paran). La part des bois dans ces déchetsde chantier est difficile à déterminerdu fait que ces déchets sont souventde nature composite.L’application du principe de précau-tion semble réserver la valorisationénergétique de ces déchets aux seulesunités équipées de traitement desfumées spécifiques. Il est cependantà noter que certain pays, comme laFinlande, considèrent que ce type dedéchets ne pose pas de problème spé-cifique…

CONCLUSION SUR LEGISEMENT DE DÉCHETS« BOIS »

La ressource française de déchets debois susceptible d'être mobilisée àcourt et moyen terme est auminimum de l 'ordre de 800 000tonnes par an, de quoi répondre auxbesoins de 250000 ménages.Le potentiel valorisable est certaine-ment bien plus important, mais denombreuses incertitudes pèsent surune évaluation fiable. On peutestimer, en première approximation,

que ce gisement avoisine les 2 mil-lions de tonnes, ce qui correspond àune production de bois densifié satis-faisant les besoins de 600 000ménages. �

CONTACT :Joël TétardAlkaest Conseil6, rue Lionel Terray92500 Rueil MalmaisonFranceTel : +33 155 94 82 06Fax : +33 155 94 28 07

Pour plus d’informations sur la législation, se référer au site du ministère de l’Environnement :www.environnement.gouv.fr/lepoint/textdech.htm

Le potentiel annuelde déchets de boisvalorisables enFrance est de2 millions detonnes/an à longterme, répondant auxbesoins de 600000ménages.

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� Au niveau européen : laDirective 1999/31/CE duConseil du 26 avri l 1999concernant la mise endécharge des déchets définitune stratégie nationale deréduction des déchets biodé-gradables mis en décharge.Elle demande à chaque Étatmembre d’atteindre les objec-tifs, grâce notamment au recy-clage, au compostage, à laproduction de biogaz ou à lavalorisation des matériaux et lavalorisation énergétique.

POUR EN SAVOIR PLUS :

www.europal.net/Fr/reglementation/accueil_regles.htm

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LA BRIQUETTELa briquette de bois densifié est uncombustible de haute performancedestiné au chauffage en complé-ment ou remplacement des bûches debois traditionnelles.Son taux d'humidité très faibleassocié à une densité élevée en fontun combustible tout à fait avanta-geux.La briquette est fabriquée depuis plusde 20 ans dans le monde entier.� En Europe, nos voisins sont pourcertains de grands producteurs de bri-quettes. Les pays de l'est fournissentles allemands, autrichiens et lessuisses (où la demande est plusimportante que la production).L'Italie et l’Espagne connaissent aussiun très fort développement de cesproductions.� Dans les pays en voie de dévelop-pement la densification permet d’uti-liser toutes sortes de sous-produitsligneux et de fournir aux populationslocales un moyen de chauffage utiliséégalement pour la cuisson des ali-ments.

Techniques de fabrication :La fabrication des briquettes néces-site une presse spécifique.

Trois technologies se côtoient :� La presse hydraulique : utiliséeprincipalement pour les petits débitsde 50 à 300 kg/heure. Son faible coûtd'achat et sa facilité d'utilisation enfont l'outil le plus intéressant pour lesmenuiseries dont les volumes de trai-tement des sciures et copeaux nenécessitent pas un travail en continude la presse.� La presse à inertie : cette techniqueest surtout utilisée pour les installa-

Photo 1- Deux presse à briquettes Cimaj,capacité de 900 kg/heure chacune.

La densification du bois en briquettes ougranulés est une des solutions pour les sous-produits de l’industrie du bois de première etseconde transformation, réservée aux sciures et copeaux de bois non traités.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 32

France

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Bois non traitésdeux voies de valorisationpar densificationC h r i s t o p h e Z a m b l e r a , S o c i é t é C i m a j ; C h r i s t o p h e G a r n i e r , S o c i é t é P r o m i l l

CIM

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Page 33: Revue bois-energie numero 6

tions plus importantes et pour les pro-ductions industrielles. Les capacitéssont supérieures à 300 kg/heure. La qualité finale de ces briquettesest globalement supérieure (densitéplus élevée et régularité permettantd'automatiser plus facilement leconditionnement).� La presse "à vis" : cette techno-logie s'apparente à l'extrudeuse. Sonutilisation est très peu répandue dufait du faible nombre de fabricantset des problèmes d'usure trop impor-tants des vis. Cependant, technique-ment la qualité de la briquette réa-lisée est des plus intéressantes.Aujourd'hui nous en sommes encoreau niveau des prototypes, et la diffu-sion de ce type de machine resteconfidentielle.

Selon les technologies, les bri-quettes peuvent être de différentesformes : cylindriques de différentsdiamètres et longueurs, parallélépi-pédiques, hexagonales pour les pluscourantes.

Pour simplifier, on peut dire que pourdes cadences inférieures à 250 kg /heure en mode de fonctionnementnon continu il faut privilégier l'hy-draulique et au delà la techniquemécanique.

Qui fabrique la briquette?L'application de la réglementationconcernant la valorisation desdéchets impose une recherche desolution pour les industriels du bois.

L'industrie de deuxième transforma-tion du bois est plus particulièrementconcernée par ce type de production.En effet, la briquette nécessite unematière sèche, et ce quels que soientles procédés. Le taux d'humidité doitêtre inférieur dans tous les cas à 12 %.

La fabrication de briquettes permeten premier lieu une réduction impor-tante des volumes de stockage dessciures et copeaux, la valorisationénergétique étant d’un certain pointde vue un avantage supplémentaire.

De nombreuses petites menuiseriesont opté pour cette solution: stockageen été sous forme de briquette etchauffage des ateliers en hiver avecces dernières.

Pour les menuiseries plus impor-tantes, souvent seuls les excédents desciures et copeaux qui ne sont pasvalorisés comme matière premièrepar l’industrie sont utilisés pour la

densification et revendus locale-ment ou auto consommés.Depuis peu, on observe l’émergencede productions régionales de bri-quettes effectuées par des entreprisesspécialisées à partir des déchetsqu’elles collectent auprès de petitesmenuiseries.

Bien qu’il n’existe aucune statistiqueen ce domaine, le marché de la bri-quette peut être estimé à environ10 000 tonnes vendues par an. Lesventes sont en constante augmenta-tion le marché étant à ses débuts.

À titre de comparaison la RépubliqueTchèque a plus de 40 fabricantsrecensés. Si on considère unemoyenne de 500 tonnes par produc-teurs (il y a en effet des gros produc-teurs à plusieurs milliers de tonnes)cela fait plus du double pour unpays plus de deux fois plus petit quela France.

LE GRANULÉLe granulé de bois est un combustiblede haute performance destiné auchauffage et à la production d’eauchaude en remplacement des éner-gies traditionnelles sur des matérielsspécifiques : poêles et chaudières.Son taux d'humidité très faible (6 à8 %) associé à une densité élevée enfont un combustible tout à fait per-formant.Le granulé a été inventé dans lesannées 1970 aux USA et est apparuen France dans les années 1980.En Europe, les pays scandinaves sontde très gros producteurs :700 000 tonnes/an pour la Suède,250 000 pour le Danemark. L’Alle-magne, l ’Autriche et la Suisseconnaissent également une très forteaugmentation de leur production.L’Italie a, quant à elle, une productionexponentielle.

Techniques de fabrications :La fabrication de granulé nécessite lacombinaison de plusieurs procédés :- le séchage est nécessaire pour pro-duire à part ir de sciures ou decopeaux humides- le broyage permet de réduire la gra-nulométrie (affinage de la sciure oudu copeau séché) afin de faciliter letravail de granulation- la presse à granulés fonctionne parcompression mécanique de la sciureau travers d’un anneau perforé(filière). La pression, proche de200 bars, est exercée par le biais dedeux rouleaux.

La viabilité des installations de gra-nulation se situe au-delà de 5 000tonnes/an. De nombreuses tentativesde développement de petites pressespour répondre à des marchés naissantont été réalisées mais ces essais n’ontjamais donné entière satisfaction, lescoûts de maintenance étant trèsimportants.

Suivant les besoins, les granulés peu-vent avoir différents diamètres: 6 mmpour les poêles à granulés, 8 à 10 mmpour les chaudières et > 12 mm pourles applications industrielles.

Qui fabrique les granulés?La fabrication de granulés nécessitantun outil industriel complexe (usinede granulation) aujourd’hui la pro-duction de granulés de bois en Franceest réalisée par trois producteurs etreprésente un marché d’environ20 000 tonnes/an. La situation géo-graphique de ces trois producteurslimite aujourd’hui le développementdu marché du fait des coûts detransport élevés. De nombreux pro-jets existent pour réaliser des instal-lations de granulation dans lesrégions forestières (exemple : Rhône-Alpes, les Landes, Provence AlpesCôte d’Azur).

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 33

DOSSIERDÉCHETS

Photo 2 - L’utilisationde la briquette estsimple et nenécessite pasd’installationspécifique.

CIM

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Page 34: Revue bois-energie numero 6

L’industrie de la première transfor-mation de bois fournit ces industriels.La matière première est égalementcommercialisée pour les fabricants depanneaux de particules. En Suède, denombreuses installations utilisent descopeaux de rabotage issus de l’in-dustrie de la 2e transformation et évi-tent ainsi l’opération de séchage.

La fabrication de granulés permetune réduction de volume par trois.

La valorisation énergétique est la voiela plus utilisée. D’autres valorisationscomme par exemple la litière pour lesanimaux domestiques est égalementpossible et réalisée.

La granulation de bois peut être uneactivité complémentaire à la fabrica-tion de granulés d’engrais, de bouesurbaines ou de fourrage.

NORME DE QUALITÉBRIQUETTE ETGRANULÉ DE BOIS

De nombreux pays ont mis en placeune norme de qualité pour les gra-nulés et les briquettes.La France, par l'intermédiaire del'ITEBE et de l'interprofession, vientde mettre au point une charte qualitéprésentée lors du dernier salon deLons le Saunier (Jura, France). Sonbut : clarifier l'offre et faire connaîtreau consommateur ces combustiblesd'exception.

L’UTILISATION DUGRANULÉ ET DE LABRIQUETTE

Le granulé est utilisé essentiellement pourle chauffage domestique ou collectif.

La briquette peut être utilisée en auto-consommation pour le chauffage desateliers, mais elle est le plus souventdestinée au chauffage des foyers departiculiers.

Leurs principaux points forts sont :- leur forme et leur conditionnementqui facilitent leur stockage et leur uti-lisation,- la souplesse d’approvisionnement,- une énergie noble et économique,- la diminution par 3 ou 4 du volumede stockage,- la souplesse des livraisons adap-tées à la demande,- la parfaite régularité de la qualitéassure une maîtrise du budget chauf-fage.

De plus la briquette ne nécessite pasd’installation spécifique et le granuléautorise une totale automatisation dela combustion. �

CONTACT BRIQUETTESSociété Cimaj :Christophe Zamblera295 route de Launaguet31200 ToulouseFrance

CONTACT GRANULÉSSociété Promill :Christophe GarnierRN 1228410 Serville CedexFrance

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 34

DOSSIERDÉCHETS

Photo 3 - Presse àgranulés de type

Évolution 250 (200 à250 kW), Capacité de2,5 à 4 tonnes/heure.

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Photo 4 - Les granulés sont produits à partir de

sciures de scierie ou de sous-produits de

menuiserie comprimées à environ 100 bars.

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UNE CENTRALE DECOGÉNÉRATIONVALORISANT DU BOIS DE REBUTLa compagnie de chauffage de Gre-noble, créée en 1960, est une SociétéAnonyme d'Economie Mixte Locale,qui a vocation de chauffer les septcommunes raccordées (Grenoble,Echirolles, La Tronche, Pont-de-Claix,Eybens, Gières et Saint-Martind'Hères), grâce à un réseau de cha-leur et cinq chaufferies interconnec-tées.Aujourd’hui, avec plus de 175 per-sonnes employées, 728 mégawatts depuissance raccordée et 130 km deréseaux, en fournissant 80000 équi-valent-logements soit un tiers de lapopulation de l'agglomération gre-nobloise, la Compagnie de Chauffageest le deuxième plus grand réseaude chaleur après celui de Paris.Pour permettre d’élargir la gammedes combustibles utilisés, la compa-gnie de chauffage a décidé d’utiliserles déchets de bois. Avec les orduresménagères, le fioul, le charbon et legaz, le bois contribue à la protectionde l’environnement et la sécurité

d’approvisionnement.Depuis 1994, deux chaufferies sontéquipées pour brûler du bois : lacentrale de Villeneuve (63 MW) etla centrale de la Poterne (72,5 MW)en 1994.Après 30 ans de services, la compa-gnie de chauffage a remplacé la cen-trale de Teisseire (la première chauf-ferie de Grenoble) par la centrale dela Poterne, mise en service en 1993.La centrale de la Poterne est équipéed’une technologie tournée versl’avenir : une chaudière vapeur detype LFC (Lit Fluidisé Circulant), cou-plée à un turbo-alternateur garantis-sant ainsi performance, diversitéénergétique, rentabilité et protectionde l’environnement. En 1999, la com-pagnie de chauffage a obtenu, pourcette centrale la cert i f icationISO 14 001 pour l’environnement,certification qui a été étendue à lacentrale de Villeneuve et qualitéISO 9001 pour l’ensemble de ses acti-vités.

DU DÉCHET BRUT…Le bois est fourni par Lely Environ-nement, entreprise qui recycle et valo-

rise les déchets bois. Les déchets debois sont issus du tri des DIB (DéchetsIndustriels Banals), du centre de tri,des déchetteries et des bois à la dériverécoltés par EDF sur les barrages.Les déchets bois subissent les traite-ments suivants :1 - Déchiquetage (pré-broyeur MJ300 CV, voir photo 2),2 - Elimination des grosses ferrailles,3 - Stockage sur aire bétonnée,4 - Broyage fin (machine de 450 CV,voir photo 3),5 - Déferraillage, démétallisation, cri-blage final (broyat de 50 mm, voirphoto 4),6 - Mesure et ajustement du pouvoircalorifique et de la siccité du bois.La consommation annuelle des chauf-feries de la Poterne et de la Villeneuveest de 17000 tonnes de bois. Le com-bustible arrive par camion, puis ilest transporté dans un silo d’unvolume de stockage de 700 m3.Ensuite une vis d’alimentation ache-mine les plaquettes de bois dans lachaudière.

...À LA PRODUCTIOND’ÉNERGIELa chaudière vapeur de la Poterne estde type LFC (Lit Fluidisé Circulant),marque CNIM de 72,5 MW de puis-sance, couplée à un turbo-alternateurde 13,5 MW. Le procédé du lit fluidisécirculant consiste à brûler le com-bustible en suspension dans l’air etpendant un temps assez long. Le ren-dement de la chaudière LFC est de89 % et de 95 % pour le groupe

Un cas d’école :

du bois de rebut en centraleMise en service en 1993, la centrale thermiquede la Poterne est un exemple de valorisationthermique du bois de rebut. Elle alimente ledeuxième plus grand réseau de chaleur aprèsParis.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 35

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Photo 1 : La centrale thermique de laPoterne à Grenoble alimente un réseau dechaleur de 75000 équivalent-logements.

Page 36: Revue bois-energie numero 6

turbo-alternateur.Deux chaudières fioul de 35 MW et29 MW ont été récupérées de l’an-cienne centrale Teisseire. Les com-bustibles utilisés sont le charbon, lebois et les farines animales.Les cendres extraites du LFC, ainsique les cendres récupérées en bas deséconomiseurs et de l’électrofiltre sontrécoltées dans un silo à cendres. Lesfumées sont débarrassées de leurscendres par un cyclone. Les pous-sières fines sont ensuite captées grâceà un filtre électrostatique. La che-minée est composée de trois conduits(un par chaudière) d’une hauteur de65 m, d’un diamètre de 6 m.

La chaleur produite par la centrale dela Poterne est distribuée au réseau dechaleur urbain de 130 km à une tem-pérature de 185 °C. La consommationd’énergie primaire est de334 000 MWh pour une productionélectrique de 45600 MWh.Le combustible bois représente 5 %de la production totale de la centrale,soit un équivalent de 4 000 équiva-lent-logements.

UNE CENTRALE QUIRESPECTEL’ENVIRONNEMENT

En matière d'environnement, lasimple mise en conformité ne suffitplus : les investissements doivent déjàprendre en compte les exigences desannées à venir, d'où des choix tech-niques "propres" assurant dès main-tenant des performances 2 à 3 foissupérieures aux exigences euro-péennes en vigueur.Le procédé de combustible du "lit flui-disé circulant" utilisé à la Poterneréduit les émissions de soufre de70 %, celles d'azote de 40 %, cellesdes poussières de 90 % par rapport àl'ancienne centrale Teisseire.La transformation pour l’utilisation

Photo 2 :déchiquetage des

déchets de bois.

Photo 4 :Déferraillage,

démétallisation etcriblage final desdéchets de bois.

Photo 3 : Broyage findes déchets de boisaprès déchiquetage.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 36

DOSSIERDÉCHETS

Tableau 1: les rejets de la centrale sont inférieurs aux exigences préfectorales

Substances Valeurs mesurées Arrêté Préfectoral[mg/Nm3] [mg/Nm3]

Poussières 29 30Dioxyde de soufre 160 300Oxydes d'azote (NO2) 175 450

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LELY

LELY

Pour élargir lagamme decombustibles dela centrale, il a été décidéd’utiliser desdéchets de bois.

Page 37: Revue bois-energie numero 6

de bois de rebut a permis une réduc-tion des rejets de CO2 de 11 % parrapport aux énergies fossiles. �

RENSEIGNEMENTSCompagnie de chauffage25, avenue de ConstantineBP 2606F-38100 Grenoble Cedex 02FranceTél. +33 476 33 23 60Fax. +33 476 40 18 92commercial@cie-chauffage-grenoble.frwww.cie-chauffage-grenoble.fr

Lély Environnement37 rue Pierre SémardF-38602 FONTAINE CedexFranceTél. +33 476 27 11 72Fax. + 33 476 53 01 [email protected]

Photo 5 : Schéma de principe dusystème à lit fluidisécirculant del’installation.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 37

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� Aspectséconomiques

Maître d'ouvrage :Compagnie de Chauffage,société anonyme d'économiemixte locale au capital de3,4 millions d’euros.Investissement :Coût total : 36 892 660 € (ycompris raccordement à l’an-cienne centrale)Coût de la transformation pourl’utilisation des déchets bois :1948298 €Subventions : 35 % du ConseilRégional Rhône-Alpes et del'ADEME (Agence de l'Envi-ronnement et de la Maîtrise del'Energie).

Page 38: Revue bois-energie numero 6

LE PLAN BOIS ENERGIEFRANÇAIS EN BREF

En 1994, l’ADEME (Agence de l’En-vironnement et de la Maîtrise del’Energie) crée le plan bois énergiepour soutenir le développement decette filière énergétique porteuse etécologique. 11 régions avaient alorsparticipé et 190 chaufferies avaientété mises en service pour un montantde plus de 60 millions d’euros d’in-vestissement.En 1999, la relance de la politique demaîtrise de l’énergie a permis denégocier un nouveau programme

plus ambitieux pour la période2000-2006, concernant désormaistoutes les régions françaises. Ce pro-gramme encourage le développementdes chaufferies bois collectives etindustrielles ainsi que la modernisa-tion des conditions d’utilisation dubois-énergie sur le marché du chauf-fage domestique.

Suite aux tempêtes dedécembre 1999, il a fallu répondredans l ’urgence et fournir desébauches de solution à cette catas-trophe économique qui a touché lesecteur de la forêt. Le secteur collectif

et tertiaire a connu alors un véritableboom pour l’année 2000. En revanchele secteur industriel a subi le contre-coup de cet événement, les scieursayant choisi d’investir prioritairementdans le stockage et les outils de pro-duction directement liés au sciage.Dès 2000, le secteur collectif et ter-tiaire a connu une accélération del’engagement des subventions en pré-vision du changement des équipesmunicipales aux élections de 2001. Ila ensuite subi un retard de plusieursmois pendant lesquels aucune déci-sion ou animation n’a été possibleavec les équipes municipales. Lamême année, la difficulté de contrac-tualisation entre État et Région a pro-voqué un retard de ce secteur.Le programme bois-énergie a cepen-dant poursuivi son développement.Plus de 120 chaufferies ont été ins-tallées, représentant une consomma-tion de quelque 23000 tep/an (tep :tonne équivalent pétrole, soit11600 kWh)

PRÉVISIONSFace aux besoins actuels du marchéen bois sec, le taux d’équipement dusecteur du séchage des feuillus estprès d’atteindre son maximum. Cesecteur passe progressivement dansune phase de renouvellement deséquipements qui aura un impact au

En septembre 1999, nous vous avions présentéla politique de développement mise en placepour 1999-2006. Un premier bilan peut à présentêtre esquissé.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 38

STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE

France J e a n - C h r i s t o p h e P o u ë t , A D E M E

Bilan du plan bois-énergie français 2001

Plaquettes forestières dans un silo aérien.

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Page 39: Revue bois-energie numero 6

niveau des consommations : demeilleures performances engendrentune baisse de la consommation uni-taire. Le marché de la chaudière(>1 MW) est estimé à moins de 100chaufferies nouvelles dans les 4 pro-chaines années.Le secteur du séchage de résineux estun marché potentiellement plusimportant pour le bois-énergie : 150à 200 chaufferies nouvelles prévuesdans les quatre années à venir. Tech-niquement, ce séchage est relative-ment maîtrisé ; en revanche, écono-miquement, son prix de revientsemble difficile à répercuter com-mercialement. Un effort sur la baissedes coûts, et donc baisse de la factureénergétique, est à engager.Le marché de la chau-dière industriellede faible puis-

sance (< 300 kW pour les menuise-ries…) est important. Pour ces ins-tallations, réalisées pour chauffer lesateliers et détruire des résidus defabrication, le facteur limitant resteéconomique.Le marché potentiel du secteur col-lectif et tertiaire est très important.Une action complète et systéma-tique de promotion est nécessairepour assurer son développement,d’une part grâce à un renforcementde l’animation de terrain (hommes etoutils) et d’autre part grâce à uneaction de promotion vers les élus,les gestionnaires publics, les pres-cripteurs et la presse.

LES AXES DEDÉVELOPPEMENT DUPLAN BOIS-ÉNERGIE

Pour assurer la pérennité du pro-gramme bois-énergie, ses acteurs doi-vent s’appuyer sur une ressourcesuffisante en quantité et en qualité,des circuits fiables, une visibilité surl’évolution des marchés et des prix.Ce sont donc les trois axes suivant quisont développés par l’ADEME:- La ressource : valoriser toutes lesformes de combustibles bois, notam-ment les produits issus de l’exploita-tion forestière et de l’élagage desarbres (broyats et plaquettes fores-tières), dont le gisement est insuffi-samment exploité. Les plaquettesforestières peuvent aisément se mêlerà des rebuts industriels pour formerun combustible mixte compétitif etl’essor de ce marché apparaît commeune priorité.- Renforcer et professionnaliser lafilière d’approvisionnement. Dans cetesprit, l’ADEME recommande auxopérateurs menant des projets dechaufferies bois de recourir à l’unedes 35 sociétés spécialisées exis-tantes.- La lisibilité du marché : préciser lesconditions de développement dumarché, en termes d’accès et de coût,par les études technico-économiquesmenées avec tous les acteurs de lafilière. Ces études montrent que leseuil de compétitivité est inférieur à15 euros/MWh rendu chaufferie, cequi plaide en faveur de combustiblesmixtes sous-produits industriels/pla-quettes forestières.Un fort développement de lademande est prévu, et dans uncontexte de prix du pétrole supérieur

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 39

STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE

Figure 1 : Évolutiondu nombre dechaufferiessubventionnées dans le cadre du planbois-énergie.

1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001

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100 Nombre de chaufferiesSource Ademe

Chaufferies collectives Chaufferies industrielles

Chaudière conçuepour la combustionde tous les typesde boisdéchiqueté oubroyé. LÉ

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Page 40: Revue bois-energie numero 6

à 25 $/baril, il existe un risque de ten-sion sur le marché en cas d’insuffi-sance de la ressource1 (sous-pro-duits de la transformation). En ce quiconcerne les ressources en forêt, lalimite reste économique.Pour assister les maîtres d'ouvragedans leurs études de faisabilité,

notamment pour les aider à biendimensionner un réseau de chaleurau bois, l’ADEME a engagé, avec ACConsultant, le développement d’unlogiciel d’aide à la décision complétépar un guide d’accompagnementtechnique, logistique, juridique etfinancier.

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Rhône

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Nombre de chaufferies Collectif IndustrieSo

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BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 40

STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE

Figure 4 : Cumul desopérations engagées

dans le cadre du plan bois-énergie

entre 1999 et 2001(répartition régionale).

13%Forêt 4986

50%

Sous-produits de transform. du bois

19477

19%Autres / Mélange

7438

18%Bois de rebut

6781 Sour

ce A

dem

e

Forêt 0% - 22

61%

Sous-produits de transform. du bois

45701

Autres / Mélange2% - 1370

37%Bois de rebut

27754

Sour

ce A

dem

e

Figure 2 : Origine dubois consommé

dans les nouvelleschaufferiescollectives

(en tonnes équivalentpétrole) - bilan

1999-2001

Figure 3 : Origine dubois consommé

dans les nouvelleschaufferies

industrielles(en tonnes équivalent

pétrole) - bilan1999-2001

PH

OTO

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1 Étude du cabinet Arthur Andersen pourl’ADEME avec la Fédération Nationale duBois sur l’évolution des besoins en énergie,du gisement disponible et des perspectivesde développement du bois-énergie dans lesindustries de la première et deuxième trans-formation du bois.

Page 41: Revue bois-energie numero 6

ÉLARGIR LE CHAMP DESTECHNOLOGIESD’UTILISATIONLe développement du marché passepar l’extension des techniques d’uti-lisation. Aussi, l’ADEME mène-t-elleavec ses partenaires des études d’éva-luation et de faisabilité sur plusieursfilières technologiques (filière pyro-lyse/gazéification, cogénération dechaleur et d’électricité à partir de bio-masse, etc.). �

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 41

STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE

Nombrede

chaufferies

Puissancecumulée deschaufferiesbois (MW)

Consommationde bois

(tep / an)

Investissementtotal

(ME TTC)Aide ADEME

(ME TTC)Aide totale(ME TTC)

Ratio deconsommation

(tep / MW)

Coût du MWsubstitué (kETTC/MW) par

rapport àl'investissement

total< 0,3 MW 68 9,5 1480 3,3 0,5 15% 0,6 18% 156 3470,3 à 1 MW 42 23,4 4256 5,5 0,8 15% 1 18% 182 2351 à 5 MW 50 111,5 28449 17,1 1,9 11% 3,1 18% 255 153> 5 MW 7 127,2 40662 22,1 0,8 4% 1,6 7% 320 174

TOTAL 167 271,4 74847 48 3,9 8% 6,3 13% 276 177

Gamme depuissance Soit Soit

Sour

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12 à 18 mois 12 à 18 mois 12 à 18 mois

1er contactDécision positive delancer uneopération

Décision de construire

Réception travaux

Délais

Acteurs deterrains

Vie d’undossier

ADEME

Animation,étudesDébat, délibération

Appel d’offresDélibération

Permis construireTravaux et contrats

-Financementanimation et

études-Paiement :100 %

-Mise en portefeuille opération

-Financementinvestissement-Affectation etengagement

-Paiement : 15 %

-Paiements encours ( 50 % ) et àréception destravaux ( 25 % )

-Solde: +1an (10 %)

Un changement de contexte … et les délais sont doublés !

Sour

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Tableau 2 : Chaufferies industrielles, les chiffres de 1999 à 2001.

LE CYCLE DE VIE D’UN PROJET BOIS-ÉNERGIE Chaufferie de

Morteau (Doubs) de3 MW, consommant

540 tep de connexes.

Nombrede

chaufferies

Puissancecumulée deschaufferiesbois (MW)

Consommationde bois

(tep / an)

Investissementtotal

(ME TTC)Aide ADEME

(ME TTC)Aide totale(ME TTC)

Ratio deconsommation

(tep / MW)

Coût du MWsubstitué

(kE TTC/MW) parrapport à

l'investissementtotal

< 0,3 MW 159 17,7 4038 16 3,6 23% 6,5 41% 228 9040,3 à 1 MW 55 27,7 5607 22,6 4,3 19% 8,2 36% 202 8161 à 5 MW 22 43,9 18437 22,2 4,7 21% 7,2 32% 420 506> 5 MW 1 17 10600 10,7 0,8 7% 2,9 27% 624 629

TOTAL 237 106,3 38682 71,6 13,4 19% 24,8 35% 364 674

Gamme depuissance Soit Soit

Sour

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Tableau 1 : Chaufferies collectives, les chiffres de 1999 à 2001.

INFORMATIONS :ADEME2, square La Fayette49000 Angersweb : www.ademe.fr

ITE

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� Dimensionnezvous-même votreinstallation

L’ADEME met à dispositiongratuitement sur son site àl’adresse : < www.ademe.fr/collectivites/bois-energie/pages/Bois-energie/Chauff_Coll/outils1.htm > un logiciel servant à prédimen-sionner une chaufferie boisavec un réseau de chaleur.

Page 42: Revue bois-energie numero 6

La biomasse naturelle et les com-bustibles issus des déchets muni-

cipaux sont de manière générale dis-ponibles en très grandes quantités. Lacompagnie électrique finlandaiseWärtsilä a, pour sa part, identifié unsecteur particulier au sein des bio-énergies pour s’établir avec l’optiqued’une croissance future. Avec l’acqui-sition de Sermet Oy Wärtsilä, Bio-Power est déjà l’un des principaux

fournisseurs de chaudières pour lesbiocombustibles dans les pays nor-diques.Partout dans le monde, la volontépolitique de développer l’utilisationdes énergies renouvelables est forte.Les filiales finlandaises de Kvaerneret Foster Wheeler se sont imposéescomme leaders dans un large secteurdu marché basé sur les richesses del’expérience et de l’expertise acquisespar leur travail dans la conscienceenvironnementale de l’industrie fin-landaise de la forêt. La Finlande estla ligne de front du savoir-faire de lacombustion de la biomasse dans lemonde.Wärtsilä se concentre sur la pluspetite part du marché des bioéner-gies. La compagnie d’énergie finlan-daise fournit initialement des usinesà chaudière modulaire de 2 à25 MWth et des centrales élec-triques de 1 à 5 MWe à combustibles

de bois. Cette stratégie a été choisiedu fait de la croissance exponentiellede la disponibilité des sources decombustibles adaptés. Dans le futur,Wärtsilä pourrait étendre à la fois ladiversité des combustibles et l’échellede puissances.« Il y a de nombreux fournisseurslocaux d’équipements dans cemarché, mais aucun d’entre eux n’a lacapacité de fournir entièrement lescentrales à biocombustibles »explique M. Jussi Heikkinen, vice pré-sident de Wärtsilä BioPower ; « nosventes et notre réseau de services sontinternationaux et nous avons degrandes capacités dans la modulari-sation du produit et la gestion de pro-jets, soutenus par notre savoir-faireforgé dans le marché nordique desbioénergies qui est hautement déve-loppé et compétitif. »

LE MARCHÉ DESÉNERGIESRENOUVELABLES

La croissance du marché des chau-dières et centrales électriques à bio-masse est prévue dans de nombreusesrégions du monde. Les plus petitescentrales à bioénergies sont typique-

Käkikosken Sahat Oy,centrale de 3,5 MW

utilisant la technologie BioGrate.

Combustibles :écorces, sciures,

plaquettes forestières.

Au sein du développement international desbioénergies, Wärtsilä a trouvé sa place. Lacompagnie finlandaise, à l’origine travaillant dansl’industrie navale, s’est diversifiée dans cesecteur où elle propose aujourd’hui destechnologies innovantes. Tournée vers le futur,elle cherche à élargir son champ d’action.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 42

COGÉNÉRATION GRANDE PUISSANCE

Finlande

WärtsiläBioénergie

à «petite échelle» pour le futurJ u s s i H e i k k i n e n , V i c e P r é s i d e n t d e W ä r t s i l ä F i n l a n d e , P o w e r P l a n t s , B i o P o w e r

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Page 43: Revue bois-energie numero 6

ment faites pour des applicationsindustrielles telles que les scieriesoù la chaleur est utilisée pour leséchage des grumes et pour d’autresbesoins en chaleur. Les grandes cen-trales sont communément construitesquand un approvisionnement impor-tant est possible comme c’est le casdans les usines de pâte à papier ou desucre. En général les projets impor-tants sont des centrales à cogénéra-tion alors que les plus petits produi-sent seulement de la chaleur.Le marché futur est conduit par unsouci général des problématiquesenvironnementales et du réchauffe-ment de la planète. Environ 70 % dessources d’énergie renouvelable sontbasées sur la biomasse. Des pro-grammes internationaux majeursentrent dans le cadre de ce type dedéveloppement dont les accords deKyoto et le récent Livre Blanc del’Union Européenne (UE) qui établitque la capacité de production d’élec-tricité basée sur les combustiblesrenouvelables dans l’UE devraitpasser de 20 TWh à 230 TWh pour2010.Dans le même temps, l’utilisationtotale des sources d’énergies renou-velables en Europe doit être doubléeet la part de bioénergies triplée. Unedirective du Parlement Européen éta-blissant les objectifs des productionsde bioélectricités pour les paysmembre de l’UE devrait passer souspeu. Les incitations telles que lestaxes avantageuses et les subventionspour l’énergie produite à partir de labiomasse conduisent à la variété dudéveloppement de bioénergies enEurope. L’Europe permet l’évidencedu marché des petites centrales à bio-combustible à court terme.L’UE encourage l’augmentation del’utilisation des sources d’énergiesrenouvelables principalement baséessur la biomasse. Une caractéristique

de ce marché est que certains com-bustibles dériveront de déchets, c’est-à-dire d’une partie des déchets ména-gers considérée commebiocombustible. La croissance dumarché international des biocom-bustibles aidera à la stabilisation deleur prix et de leur disponibilité. Lescertificats verts et la négociation des

droits d'émission aideront égalementau financement des projets de bio-énergies.Il existe un marché potentiel énormedans les pays tropicaux qui ont uneressource importante en biomasseappropriée pour la productiond’énergie. Mais les pays en voie dedéveloppement ne peuvent pasfournir des structures de subventionssimilaires à celles des pays les plusriches de l’UE et ceci limite dans unecertaine mesure le développement deces marchés.

LES NOUVELLESTECHNOLOGIES DEWÄRTSILÄ

Un des inconvénients que présentel’avancée des bioénergies à petiteéchelle est qu’avec les technologiestraditionnelles, la combustion desmatériaux humides, voire geléscomme les pays nordiques en fontl’expérience pendant les périodesfroides de l’hiver, pose des problèmes.Sermet Oy a travaillé sur ce défidepuis le début des années quatre-vingt-dix avec la première installationde 4 MWth utilisant la technologieavancée BioGrate mise en service en1994 dans une scierie finlandaise.Actuellement, les deux principauxgroupes clients pour la technologieBioGrate sont des scieries et des com-pagnies municipales d’énergie (chauf-fage urbain) nordiques. Jusqu’ici, plusde 60 installations BioGrate ont étélivrées en Scandinavie, dans les paysBaltiques, en Russie, au Canada et enFrance. Pour ces clients, les chaudièreset centrales utilisant la technologieBioGrate, dessinée pour faire face àdes conditions climatiques difficiles etaux combustibles humides, offre lasolution la plus compétitive. Les déve-loppements futurs de la technologie

BioGrate se construiront sur ce succèspour s’appliquer dans d’autres envi-ronnements.La solution BioGrate est basée sur unegrille conique rotative. Dans lachambre de combustion primaire,l’alimentation en combustible se faitpar le haut sur des grilles à barresrotatives à travers un canal dans le

centre de la chambre. La combustionest stable puisque le nouveau com-bustible entrant dans le centre de lagrille rotative conique ne perturbepas le lit de combustion environnantet les grilles à barres rotatives contrô-lent l’épaisseur de la couche de com-bustible.Alors que le combustible neufs’écoule de manière contrôlée vers lesgrilles de combustion, il est séché parla chaleur de rayonnement des gaz decombustion et des surfaces réfrac-taires qui entourent la chambre decombustion. Plus le combustibles’éloigne du centre, meilleure est lacombustion. Quand le combustibleatteint l’extrémité de la grille, il estcomplètement brûlé et il ne reste quedes cendres. Cette méthode, qui nenécessite ni de pré séchage du com-bustible, ni de combustible de sup-port, rend le procédé de combustionstable et constante pour les combus-tibles d’un taux d’humidité jusqu’à65 %. De plus, le temps de postcom-bustion et la température peuventêtre précisément ajustés. Cette tech-nologie brevetée permet d’utiliserdivers biocombustibles.

Les gaz de combustion primaire pas-sent dans la chambre de combustionsecondaire pour assurer la tempéra-ture la plus haute possible et unmélange complet afin de brûler com-plètement les gaz et les particules. Lesgaz chauds s’écoulent de la chambrede combustion secondaire à l’inté-rieur de tubes de chaudières vers undispositif de génération de vapeursurchauffée où celle-ci est nécessaire.Les émissions de CO2, Cx, Hy, NOx etde particules du système sont faibles.Là où une puissance de plus de12 MWth en sortie est nécessaire, unechaudière à tubes d’eau est assembléeau-dessus de la chambre de combus-tion primaire. Les doublures d’isola-tion nécessaires couvrent en partie lesparois des tubes d’eau, dépendant despropriétés du combustible, dans lebut de maintenir élevée la tempéra-ture de combustion. Dans toutes les

Lisalmen Sahat Oy,à droite la centralede cogénération de10 MWth et 0,88 MWeet à gauche lacentrale thermiquede 3,5 MWth.Combustibles :écorces, sciures,plaquettesforestières.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 43

COGÉNÉRATION GRANDE PUISSANCE

La technologie BioGrate s’adapte auxconditions climatiques difficiles etaux taux d’humidité élevés.

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Page 44: Revue bois-energie numero 6

COGÉNÉRATION GRANDE PUISSANCE

FLASHFLASHLoi allemande sur lacogénération

La nouvelle version de la Loi sur laconservation, la modernisation etle développement de lacogénération du 19 mars 2002 (Loisur la cogénération) a été publiée le22 mars 2002 au Journal officielfédéral (BGBl. IS. 1092). Elle estentrée en vigueur le 1er avril 2002.C'est l'Office fédéral de l'Economieet du Contrôle des exportations*qui a été chargé de la délivrance, àtitre onéreux, des agréments desinstallations de cogénérationentrant dans le cadre du systèmede favorisation prévu par cette loi.Cette loi protège pendant unedurée limitée les installations decogénération existantes et créedes incitations particulières pourles moderniser rapidement. Deplus, elle encourage toutspécialement la constructionsupplémentaire de petites usinesde cogénération jusqu'à 2 MW, enparticulier celle de petitesinstallations jusqu'à 50 kW et depiles à combustible. Aux termes decette loi, les exploitantsd'installations de cogénérationsubventionnées pourront percevoirdes suppléments probablementd'un montant total de4,448 milliards d’euros jusqu'en 2010.Le site Bundesamt für Wirtschaftund Ausfuhrkontrolle permet dedéposer une demande en ligne etde consulter le texte de la loi. � CS

* Bundesamt für Wirtschaft undAusfuhrkontrolle (BAFA)

LES LIENS INTERNETSite Bundesamt : www.bafa.de

Demande en ligne :

www.bafa.de/ener/download.htm

Texte de loi :

www.bafa.de/ener/vorschri.htm

applications, le réseau de connexionentre la chambre de combustion etla chaudière crée une importante tur-bulence pour une combustion plusefficace des gaz.Les clients bénéficient d’une fiabilitéopérationnelle, d’un important ren-dement, d’une flexibilité du combus-tible et d’une longue vie de l’équipe-ment. Ceci a été prouvé par le grandnombre d’installations en service.Les développements futurs s’orien-teront vers une plage de générationd’énergie plus large, et la technologieBioGrate sera ajustée pour des émis-sions encore plus faibles et des com-bustibles différents tels que les com-bustibles issus de déchets, les boistropicaux à croissance rapide et lesbiomasses agricoles comme labagasse et les cosses de riz." Dans l’avenir, la compétitivité de la

production d’énergie sur site indus-triel, les conditions plus strictes d’uti-lisation des déchets et la croissancede la conscience environnementaleconduira à la croissance de la part desénergies renouvelables " commenteM. Heikkinen, " les systèmes bio-énergétiques à décentralisationmodulaire nous offrent un marchéinternational potentiel très intéres-sant ". �

CONTACT :Wärtsilä Finland Oy, BiopowerArabianranta 600560 HelsinkiFinlandeTél. : +358 10 709 0000Fax : +358 09 726 [email protected]

La chaudièreSermet Oy à grillerotative permet unecombustion stable etconstante pour destaux d’humiditéjusqu’à 65 %.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 44

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Page 45: Revue bois-energie numero 6

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 45

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Page 46: Revue bois-energie numero 6

LES FORÊTSFRANÇAISES, UNERESSOURCE D’ÉNERGIELa France assure plus de 20 % de laproduction européenne d’énergie pri-maire à partir du bois, ce qui corres-pond à environ 10 millions de tonneséquivalent pétrole (tep) par an. Lesavantages de l’utilisation du bois-énergie sont bien déterminés : il s'agitd'une source renouvelable, le bilan duCO2 sur le cycle de vie du bois estneutre, les émissions par MWh pro-duit sont généralement plus faiblespar rapport aux combustibles fossileset les sous-produits solides de com-bustion (cendres de bois) peuventêtre valorisés.L'utilisation du bois pour la produc-tion d’énergie ne met pas en dangerl’immense patrimoine forestier fran-çais (28 % de la surface totale de laFrance) qui ne cesse d'augmenter defaçon naturelle de 30 000 hectares

par an et dont une grande partie estencore sous-exploitée. Également desquantités significatives de sous-pro-duits de la filière actuelle, tels que lesécorces et les sciures, sont encore àvaloriser. L'énergie supplémentairequi peut être récupérée de ces sourcesest ainsi estimée à plus de 3 millionsde tep par an (soit 12 millions detonnes de bois).

CENDRES DE BOIS DEFORÊTS: DÉCHETS OUPRODUITS?

Les substances minérales qui restentaprès la combustion constituent lescendres. Dans le cas du bois, lecontenu en cendres varie fortementde 0,2 % à 2 % en fonction du typed’arbre et de la partie d’arbre consi-dérée. Par exemple, il est quatre foisplus élevé dans les écorces que dans

les tiges.La proportion des substances miné-rales dans les cendres de bois varie enfonction du type de bois utilisé, de lafilière d’origine et de la partie de lachaudière où elles sont retenues. Enmoyenne la composition des cendresest la suivante: Ca (17 %), Si (7,6 %),K (4,2 %), Mg (1,9 %), Al (1,4 %),Mn (1,2 %), Fe (1 %), P (0,9 %), Na(0,7 %), S (0,5 %) et métaux lourdsen traces (0,5 %). Les métaux lourdsont une concentration de 1,5 à 3 foisplus élevée dans les cendres volantes(dans les fumées) par rapport auxcendres de foyer.La plupart des substances nutritivesaccumulées par l’arbre pendant lacroissance, principalement le cal-cium, le potassium, le magnésium etle phosphore et en moindre mesured'autres micronutriments, peuvent setrouver dans des concentrationsimportantes dans les cendres du bois.C'est pour cela que, en France, la plu-part des cendres issues des chauffe-ries qui brûlent seulement du bois deforêts sont utilisées par les agricul-teurs qui ont stipulé des conventionsavec les producteurs d’énergie. Cescendres, qui autrement seraient misesen décharge, sont cédées gratuite-ment aux agriculteurs qui les utilisentcomme engrais naturel et prennenten charge les coûts de transport etd'épandage.

IMPACTS DES CENDRESSUR LES ÉCOSYSTÈMESL'impact de la récolte du bois de tigesur l'écosystème forêt est négligeable,même si cela interrompt le circuit dedécomposition du bois qui permet detransférer dans le sol les nutrimentsaccumulés par les arbres. Lorsque lesbranches et les feuilles sont aussienlevées, les perturbations devien-nent plus importantes car environ60 % du phosphore, de l'azote et dupotassium se trouve dans ces parties.Les pertes nutritives deviennent évi-dentes à long terme et la fertilité dusol de forêt peut diminuer sensible-ment.Pour éviter tout cela, lors de la récoltedu bois de résineux on peut laisser lesbranches à sécher dans la forêt pen-dant quelques semaines (figure 1).

Figure 1 : Laisser lesbranches sécherquelques semainesdans la forêt évite lespertes de fertilité.

La dispersion de cendres de bois sur le sol desforêts d’origine : un moyen pour développer defaçon durable l’utilisation du bois-énergie, qui estencore sous-exploité en France.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 46

ENVIRONNEMENT CENDRES

France et Suède

E m i l P O P O V I C I , E n r i c o B E N E T T O , P a t r i c k R O U S S E A U X , I N S A d e L y o n

Le recyclagede cendres de bois en forêt

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Les aiguilles vont alors tomber etlibérer la plupart des nutriments dansle sol. Cependant, dans ce cas letaux de récolte de biomasse diminueet le coût total peut augmenter.Une autre solution pour rééquilibrerle bilan des substances nutritives dansle sol est le recyclage des cendresissues de la combustion du bois. Dansce cas tous les nutriments prélevésdes forêts pendant la récolte de la bio-masse (sauf l’azote et quelques autrescomposants qui sont perdus dans lesfumées) retournent au sol et lescations Ca2+, Mg2+, K2+, avec leurcaractère alcalin aident à diminuerl’acidité des sols.Le recyclage peut être considérécomme un très bon exemple d'éco-logie industrielle du bois-énergie caraucune substance externe à l'écosys-tème et/ou anthropique n’est intro-duite.

QUOI, COMMENT ETQUAND RECYCLE-T-ON?Principalement il s'agit d'enlever lesbranches et les autres résidus desforêts là où le recyclage des cendresissues de la combustion ou l'apportdes substances nutritives de com-pensation sera possible. Afin de sou-tenir d'une façon optimale la crois-sance d’une nouvelle générationd’arbres, la dispersion des nutrimentscontenus dans les cendres doit com-mencer cinq ans avant la coupefinale. Le circuit de recyclage des bio-cendres issues de la combustion com-prend la collecte, le traitement, letransport et la dispersion dans la forêt(figure 2). Il peut aussi être nécessairede stocker les cendres dans des dépôtsintermédiaires entre ces étapes prin-cipales.En Suède, par exemple, toutes cesopérations sont strictement régle-mentées pour prévenir la formationde lixiviat, à cause duquel la plupartdes nutriments pourrait être enlevéepar l'eau de pluie et dispersée dansdes sols différents des ceux de la forêtd’origine. La quantité recyclée estlimitée en fonction de la qualité dessols, du type du bois extrait et de laquantité de bois qui va rester dans laforêt. La quantité maximale qui peutêtre recyclée dans le cas d’enlèvementdu bois et de tous ses résidus est 3tonnes par hectare pendant le tempsde croissance d’un arbre (50 ou 60ans). Cette quantité est limitée à 2tonnes dans le cas d’enlèvement detiges et d'écorces.Les cendres recyclées ne doivent pasêtre trop solidifiées et agglomérées

pour faciliter l'épandage et la disso-lution lente pendant 5 à 25 ans et laconcentration en substances nutri-tives et métaux lourds est strictementréglementée.Les cendres recyclées doivent être sta-bilisées par addition d'eau et ensuitesolidifiées. Cela se fait par :- auto-solidification qui comprend unbroyage mécanique à la dimensionsouhaitée, la dispersion uniforme surle sol, l'addition d’eau et la compres-sion ;- granulation : dans des installationsfixes de compactage ou roulage eten présence d’eau, cette technique estla plus adaptée aux petits gisementsde cendres et donne un produit quiprésente un temps de lixiviation assezélevé.Pour maximiser la rentabilité écono-mique du recyclage, il faut essayerd'utiliser des équipements déjà exis-tants sur place qui nécessitent desadaptations minimales, par exempledes camions avec plateformes échan-geables ou des tracteurs avec des dis-positifs de dispersion (figure 3). Dansles sites isolés ou à accessibilitéréduite, il est possible d’utiliser deshélicoptères mais les coûts sont troisfois plus élevés.Le coût de la mise en décharge a aug-menté suite aux dispositions envi-ronnementales et à la taxe sur la miseen décharge. À l'heure actuelle, lecoût varie de 68 à 114 euros partonne, taxes comprises. En Suède lescoûts de recyclage des cendres enforêts se montent en moyenne à150 euros/ha, soit de 50 à 75 euros

pour une tonne.En conclusion, compte tenu des coûtsde stockage et des avantages pour lespropriétaires de forêts et de chauffe-ries, cette option semble de plus enplus prometteuse. �

CONTACT :Enrico BENETTO, Emil POPOVICIEcoInnova sasEnvironment Parkvia Livorno 6010144 [email protected]@ecoinnova.it

Figure 3 : Pour une dispersionéconomique descendres, on utilise du matériel déjàexistant.

BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 47

ENVIRONNEMENT CENDRES

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Figure 2 : le recyclagedes cendres est un bonexemple d'écologieindustrielle car c'est un circuit fermé et auto-alimenté.

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LE BOIS-ÉNERGIE MAINTENANT! La cassette : 33 € TTCFilm sur le chauffage au bois, allant de la bûche au réseau de chaleur.Les reportages montrent des exemples en Autriche, France et Suisse.Ce film est disponible en anglais, allemand ou français. Édition 1999, VHS Pal, 18 mn.

LE CHAUFFAGE AUTOMATIQUE AU BOIS La cassette : 33 € TTCFilm technique de formation destiné aux techniciens, aux étudiants et aux animateurs. Les reportages montrent des exemples en Autriche, France et Suisse. Ce film est disponible en anglais, allemand ou français. Édition 1999, VHS Pal, 15 mn.

FICHES DES SITES DE LA ROUTE DU BOIS-ÉNERGIENous avons réuni dans des séries de fiches, les cas de figure les plus représentatifs des chaufferies bois adaptées aux régions forestières de climat continental (France et Suisse).Série 1: (en français) Dix fiches sur des installations différentes par les filières d'approvisionnement, par les combustibles bois utilisés, par les technologies de foyer employées, par leur puissance, par les fabricants de chaudières représentés, et par les maîtres d'ouvrage des installations (collectivités publiques ou privés).Série 2 : (en français) Dix fiches sur des installations de grosses puissances pour du chauffage collectif et de moyenne puissance en industries du bois. Série 2bis en anglais.Série 3 : (en français) Huit nouvelles fiches sur des sites professionnels en particulier dans l’industrie du bois et l’agriculture ; plusieurs sites sont destinés à faire connaître l’amont de la filière bois-énergie en présentant des plates-formes de production de combustible.Chaque série de fiches : 3 € TTC

ANNUAIRE 2002 DES PROFESSIONNELS DU BOIS-ÉNERGIE : 5 € TTCToutes les coordonnées et l’activité des professionnels du bois-énergie adhérents de l’Itebe (Eng, Deu & Fra).

ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE BOIS-ÉNERGIEVous avez manqué un article ou un dossier paru dans une des revues précédentes ? Commandez-le ! Les revues sont également téléchargeables au format PDF sur le site < www.itebe.org >.�N°1 : (Deu & Fra) La route du bois-énergie - Le gazogène - Co-génération dans l’industrie - Foyers à grilles tournantes - Dossier réseaux de chaleur - Dimensionner la puissance d’une chaufferie.�N°2 : (Deu & Fra) Sylviculture et bois-énergie - Comment déchiqueter des petits bois pour l’énergie - Dossier Finlande, le pays du bois - Le froid par le bois-énergie.�N°3 : (Deu & Fra) Bois-énergie et réseaux de chaleur en France - Bois-énergie, du présent au futur - Déchiqueter des petits bois pour l’énergie, à quel prix ? - Bilans suisse et autrichien - Amélioration de la rentabilité des chaufferies bois - Régulation des chaudières automatiques. (Plus que 50 dispo.)�N°4 : (Deu & Fra) Le marché du chauffage domestique au bois en France - Les nouveaux poêles à bûches - Le marché du poêle à granulés aux USA - Cocombustion pour la production d’électricité - Importance de l’hydraulique dans les chauffages automatiques au bois. Épuise, téléch. < www.itebe.org >.�N°HS1 : (Eng & Fra) Des gazogènes pour bientôt ? - Plaquette forestière en Finlande - Bois-Énergie 2000 - Une géante finlandaise - Cycle organique de Rankine - Réseaux de chaleur, un choix objectif.�N°5 : (Eng ou Fra ou Deu) Plaquettes forestières : Forenergie - Développement des granulés en Europe - Manuel d’assurance qualité pour les combustibles bois en Finlande - Contracting - Label qualité « Flamme verte » - Certification des chaudières bois - Gazéification : Tervola - Centrale cogénération :Alholmens Kraft – Numéro 1 à 4 + HS1 : 5 € TTC – Numéro 5 : 7,5 € TTC

ABONNEMENT À LA REVUE BOIS-ÉNERGIE*Pour être toujours au courant de l’évolution de la filière bois-énergie (une édition par langue).Les 4 prochains numéros: Europe 30 € TTC, autres pays 40 € TTC

LE GRANULÉ DE BOISCette brochure, conçue dans le cadre du programme européen Recite, présente les différentes raisons de se chauffer aux granulés de bois, les matériels poêles et chaudières à granulés et la charte qualité granulésdu French Pellet Club. Édité en 2002.Ce produit ne peut être vendu que par lot de 100 exemplaires : 30 € TTC

LA BÛCHE DE BOIS DENSIFIÉCe fascicule, conçu dans le cadre du programme européen Recite, présente les spécificités de ce combustible ainsi que la charte qualité présentée par le French Pellet Club.Ce produit ne peut être vendu que par lot de 100 exemplaires : 30 € TTC

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avec accès gratuit aux bases de données de l’ITEBE8 Bénéficier de conseils personnalisés9 Diffuser votre documentation commerciale papier au centre de documentation de l’ITEBE

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Adhésion Itebe 2002 : Précisez votre activité (obligatoire)Acteurs de la forêt et du bois� Artisan du bois� Association ou institution de la forêt ou du bois� Bureau d’ingénieurs forestiers� Coopérative ou groupement forestier� Entrepreneur de travaux forestiers� Entreprise de seconde transformation du bois� Expert forestier� Négociant en bois� Producteur de pâte à papier ou panneaux� Propriétaire forestier� Scieur / exploitant forestier� Transport de bois / logistique� Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fournisseurs de combustibles bois� Distributeur de briquettes� Distributeur de bûches� Distributeur de granulés� Fournisseur de bois de rebut� Fournisseur de plaquettes� Producteur d’allume feu� Producteur de bois pulvérisé� Producteur de bois torréfié� Producteur de briquettes� Producteur de bûches� Producteur de produits de pyrolyse� Producteur de charbon de bois pour

barbecues� Producteur de granulés� Fournisseur de sous-produits de

la transformation du bois� Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Services tertiaires� Assureur� Bureau d’études techniques� Centre technique� Laboratoire d’analyses� Laboratoire d’essais� Organisme certificateur� Organisme de contrôle� Organisme de normalisation� Organisme promotion du bois-énergie� Organisme de recherche� Organisme d’enseignement/formation� Organisme financier� Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Services d’installation &d’exploitation� Âtrier� Chauffagiste� Exploitant de chauffage� Fumiste� Installateur de fours alimentaires� Poêlier� Ramoneur� Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fournisseurs de matériels cocher Constructeur �C ou Distributeur �D

Matériels pour la production de combustible& l’approvisionnement�C �D Abatteuses & têtes d’abattage�C �D Broyeurs conditionneurs�C �D Chargeurs & élévateurs�C �D Combinés scies-fendeuses�C �D Convoyeurs & systèmes de transfert�C �D Déchiqueteuses à couteaux�C �D Extracteurs de silo�C �D Fagoteuses de bûches ou de branches�C �D Fendeuses�C �D Fours à charbon de bois�C �D Grappins & godets�C �D Grues forestières�C �D Hangars de stockage�C �D Machines d’emballage & fournitures�C �D Palettiseurs�C �D Petits matériels d’exploitation forestière�C �D Pneus & chaînes�C �D Ponts roulants�C �D Porteurs & remorques forestières�C �D Presses à briqueter�C �D Presses à granuler�C �D Remorques & conteneurs routiers�C �D Remorques agricoles�C �D Scies à bûches�C �D Silos de stockage�C �D Tracteurs agricoles & forestiers�C �D Tracteurs et porteurs routiers�C �D Treuils & câbles forestiers�C �D Tri-calibrage�C �D Tronçonneuses & chaînes�C �D Vêtements et protections personnelles�C �D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Matériels de production d’énergie�C �D Âtres�C �D Barbecues�C �D Chaudières à bûches�C �D Chaudières à granulés�C �D Chaudières automatiques�C �D Chaudières industrielles�C �D Cogénérateurs�C �D Cuisinières�C �D Fours alimentaires�C �D Foyers et inserts de cheminées�C �D Gazéificateurs�C �D Générateurs d’air chaud & poêles d’ateliers�C �D Générateurs de vapeur�C �D Poêles à bûches & foyers�C �D Poêles et inserts à granulés�C �D Poêles-cheminées�C �D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Périphériques de production d’énergie�C �D Accessoires de cheminées�C �D Condensateurs de fumée�C �D Conduits de fumées�C �D Entretien & nettoyage�C �D Hydraulique de chauffage�C �D Mesure�C �D Récupérateurs de chaleur�C �D Régulation�C �D Conduites de chauffage à distance�C �D Traitement de fumées�C �D Traitement des fluides caloporteurs et

des condensats�C �D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Composants pour la production d‘énergie�C �D Alternateurs�C �D Automates�C �D Bétons réfractaires�C �D Briques réfractaires�C �D Fers & aciers�C �D Fontes�C �D Fournitures électriques�C �D Céramiques�C �D Matériaux isolants�C �D Moteurs électriques�C �D Moteurs thermiques�C �D Pierres décoratives�C �D Réducteurs�C �D Sondes et capteurs�C �D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Usagers du bois-énergie� Maître d’ouvrage d’un réseau de chaleur

au bois� Usager d’un four à bois� Usager d’un gazéificateur à bois� Usager d’un générateur d’air chaud à bois� Usager d’un poêle à bûches� Usager d’un poêle ou inserts à granulés� Usager d’une chaudière à bûches� Usager d’une chaudière à granulés� Usager d’une chaudière automatique (hors

granulés)� Usager d’une cheminée à bûches� Usager d’une cogénération au bois� Usager d’une cuisinière à bois� Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Autres acteurs� Association ou institution de l’énergie� Association ou institution de

l’environnement� Association ou institution du bâtiment� Association ou institution du commerce� Association ou institution (autres)� Commerçant en produits naturels� Distributeur de combustibles (hors bois)� Élagueur, paysagiste� Entrepreneur bâtiment & travaux publics� Exploitant agricole� Maître d’œuvre, architecte� Maître d’ouvrage privé� Maître d’ouvrage public� Particulier� Pizzaiolo, restaurateur, boulanger� Producteur d’énergies� Quincaillerie, jardinerie� Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Médias� Radio� Télévision� Presse quotidienne� Presse hebdomadaire� Presse bi- ou mensuelle� Presse bi- ou trimestrielle� Agence de presse� Journaliste indépendant� Newsletter sur Internet� Newsletter sur papier� Service de presse� Site web / Webmaster� Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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BOIS ENERGIE N°5 < JUILLET 2002 > 50

Page 51: Revue bois-energie numero 6

BOIS ENERGIE N°5 < JUILLET 2002 > 51

ITEBE INDEX DES SOCIÉTÉS CITÉES DANS LA REVUE

INDEXA.CONSULTANTS12, Les PinèdesPort Ripaille74200 Thonon les BainsFrance+33 450 71 85 08

ADEME (AGENCE DEL’ENVIRONNEMENTET DE MAÎTRISE DEL’ENERGIE) CENTRED’ANGERS2, square Lafayette BP 40649004 Angers cedex 01France+33 241 20 41 20+33 241 87 23 50www.ademe.fr

ADEME PARIS(AGENCE DEL’ENVIRONNEMENTET DE MAÎTRISE DEL’ENERGIE)27, rue Louis Vicat75737 Paris cedex 15France+33 147 652 000+33 146 455 [email protected]

AEBIOM(ASSOCIATIONEUROPÉENNE POURLA BIOMASSE)Croix du Sud 2 - bte 111348 Louvain-la-NeuveBelgique+32 10 47 34 55+32 10 47 34 [email protected]/aebiom/

AFICOR SA1409 ChanéazSuisse+41 24 433 11 24 +41 24 433 17 10 http://aficorsa.pagesjaunes.ch

AGENCE DEL’ÉNERGIE DEKARLSRUHEGriesbach Str. 1076185 KarlsruheAllemagne+49 7219 847 10

AGRESTE SCEES251, rue de Vaugirard75015 ParisFrance+33 149 55 85 85

AIRLESS PROCESSSYSTEMS LLP 28 Park PlaceLS1 2SP LeedsRoyaume [email protected]

ALKAEST CONSEIL68, avenue Paul Doumer92500 Rueil-MalmaisonFrance+33 147 16 77 95+33 147 16 77 [email protected]

ALTER ALSACEENERGIES4, rue Foch68460 LutterbachFrance+33 389 50 06 20+33 389 57 11 [email protected]

ARTHUR ANDERSENwww.andersen.com

ATRECO SA50, rue du présidentWilson24000 PérigueuxFrance+33 553 27 32 80+33 553 27 30 53atreco@wanadoo

CENTRE TECHNIQUEDU BOIS ET DEL’AMEUBLEMENT(CTBA)10, avenue de Saint-Mandé75012 ParisFrance+33 140 19 49 19+33 143 40 85 [email protected]

CERAMIC DRYINGSYSTEMS LTD.Royaume Uni+44 1782 336 666+44 1782 599 [email protected]

CIMAJ295, route de Launaguet31200 ToulouseFrance+33 534 40 86 68+33 534 40 69 [email protected]

CNIM35, rue de Bassano75008 ParisFrance+33 144 31 11 00+33 144 31 11 [email protected]

CNR (NATIONALCOUNCIL FORRESEARCH)Piazzale Aldo Moro, 700185 RomeItalie+39 0649 931+39 0644 619 54 [email protected]

COMPAGNIE DECHAUFFAGE25, avenue deconstantineBP 260638100 Grenoble cedex 02France+33 476 33 23 60+33 476 40 18 92commercial@cie-chauffage-grenoble.frwww.cie-chauffage-grenoble.fr

CONTIM LTD.Väinönkatu 4240100 JyväskyläFinlande+358 14 616 498+358 14 616 [email protected]

CRITT BOIS 27, rue du Merle Blanc88051 ÉpinalFrance+33 329 81 11 70+33 329 34 01 22www.cribois.net

ECOINNOVA SAS,ENVIRONMENT PARKvia Livorno 6010144 [email protected],[email protected]

EDF (ELECTRICITÉ DEFRANCE)www.edf.fr

ENERGY PRODUCTSOF IDAHO4006 Industrial AvenueIdaho 83815-8928Cœur d’AleneUSA+1 208 765 1611+1 208 765 [email protected]/index.htm

ESSENT ENERGIEPRODUCTIE BVPO Box 1584930 ADGeertruidenbergHollande+31 11 3356 259+31 113 352 [email protected]

EUROFESc/o European ParliamentRue Belliard 97-113,RMA 2171047 BruxellesBelgique+32 22 84 57 71+32 22 84 97 71http://erg.ucd.ie/eres/eufores.html

FÉDÉRATIONNATIONALE DU BOIS6, rue François Ier

75008 ParisFrance+33 156 69 52 00+33 156 69 52 [email protected]

FIBOIS ARDÈCHEDRÔME220, rue Louis Saillant26800 Portes lesValenceFrance+33 475 57 98 35+33 475 57 98 36www.fibois.com

FORTUMCORPORATIONKeilaniemiP.O.Box 100048 FortumFinlande+358 10 451 1+358 10 452 [email protected]

FOSTER WHEELERFRANCE92, quai de Bercy75597 Paris cedex 12France+33 143 46 40 00+33 143 46 47 [email protected]

FRÖLING GMBHHoffnungsthaler Str. 4151491 OverathAllemagne+49 2204 720 280+49 2204 720 [email protected]

HARGASSNERFRANCE SUD-ESTLa Grand’ Terre07400 SceautresFrance+33 475 52 45 55+33 475 52 45 60

HEAT-WIN LIMITEDSpout House, BitterleyLudlowSY8 3HQ ShropshireRoyaume Uni+44 158 489 0827+44 158 489 [email protected]

HERZ -FEUERUNGSTECHNIKGMBHSebersdorf 1388272 SebersdorfAutriche+43 333 32 411-0+433 333 24 [email protected]

HUET S.CRue des Boussines 486960 ManhayBelgique+32 86 21 89 60+32 86 21 89 61

INNOVATIVETHINKING, INC.6481 Bellbrook PlaceOH 43085-2988WorthingtonUSA+1 614 846 6520+1 614 846 [email protected]

INSA DE LYON20, avenue AlbertEinstein69621 VilleurbanneCedexFrance+334 72 43 83 83+334 72 43 85 00www.insa-lyon.fr

ITEBE28, boulevard GambettaBP 14939004 Lons le SaunierFrance+33 384 47 81 00+33 384 47 81 [email protected]

JYVÄSKYLÄ SCIENCEPARK LTDP.O.Box 2740101 JyväskyläFinlande+358 14 445 1112+358 14 445 1199www.jsp.fi

KOTIMAISETENERGIAT LTDLahdentie 23141290 KangashäkkiFinlande+358 40 065 3506+358 14 216 [email protected]

KVAERNER PULPING OYP.O. Box 10933101 TampereFinlande+358 20 141 21+358 20 141 [email protected]

LÉLYENVIRONNEMENT37, rue Pierre Sémard38602 Fontaine cedexFrance+334 76 27 11 72+ 334 76 53 01 [email protected]

LHM HAKKURI OYYlistönmäentie 2640500 JyväskyläFinlande+358 40 065 6045+358 14 216 [email protected]

LOHBERGERLandstrasse 195231 SchalchenAutriche+437 742 52 111-20+437 742 52 111-55www.lohberger.com

MAX BLANK GMBHKlaus Blank Strasse 1-391747 WestheimAllemagne+49 9082 10 01+49 9082 20 02

MERRILL AIRENGINEERS, INC350 Preble StreetBox 2379ME 4106 South PortlandUSA+1 207 799 1223+1 207 799 [email protected]

NORSKESKOGINDUSTRIERASAOksenøyveien 80P.O. Box 3291326 LysakerNorvège+47 67 59 90 00+47 67 59 91 80www.norskeskog.no

OFFICE NATIONALDES FORÊTS (ONF)www.onf.fr

PANDIS GMBHLiebenauer Hauptstr.154 GrazAutriche+433 164 82 848+43 316 482848 [email protected]

PROMILL - STOLZ SA28410 Serville cedexFrance+33 237 38 91 93+33 237 43 21 [email protected]

RECYCLED WASTE,HEMSCOTT PLC2nd Floor Finsbury Tower103-105 Bunhill RowEC1Y 8TY LondresRoyaume Uni+44 2074 960 055+44 2078 471 [email protected]

RÉGION ALSACE35, avenue de la PaixBP 100667070 StrasbourgCedexFrance+33 388 15 68 67+33 388 15 68 [email protected]

RÉGION RHÔNEALPES78 route de ParisBP 1969751 Charbonnières-les-Bains CedexFrance+33 472 59 40 00+33 472 59 42 18www.cr-rhone-alpes.fr

SB THERMIQUEAu Combiau38460 DizimieuFrance+33 474 90 43 08+33 474 90 49 96www.sbthermique.com

SERMET OYLansengatan 14Box 304460003 NorrköpingSuède+46 11 313 34 3+46 11 31 33 [email protected]

SWEDISH BIOENERGYASSOCIATION(SVEBIO)Torsgatan 1211123 StockholmSuède+46 8 441 70 80+46 8 441 70 [email protected]

TRANSNATIONALTECHNOLOGY LLC3447 Pipa PlaceHI 96822-1221HonoluluUSA+1 808 741 7502www.techtp.com

VAPO OYP.O.Box 2240101 JyväskyläFinlande+358 14 623 623+358 14 623 [email protected]

WÄRTSILÄ FINLAND OYArabianranta 600560 HelsinkiFinlande+358 10 709 0000+358 09 726 [email protected]

WHEELABRATORENVIRONMENTALSYSTEMS INC.,WESTERN REGIONALOFFICE20811 Industry RoadP.O. Box 7000CA 96007-7000AndersonUSA+1 530 365 9172+1 530 365 2035

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