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DINGUE DES DIABLES ! BENTEKE LE COUP DE LA PANNE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS N° 17 MAGAZINE GRATUIT MARDI 3 DÉCEMBRE 2013 J-191 Nous avons passé trois jours dans leur hôtel au Brésil Le paradis des Diables

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RED 3 décembre 2013

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DINGUE DES DIABLES !

BENTEKELECOUPDE LAPANNE

BELGACOM,SPONSOR

DES DIABLESDEPUIS 20 ANS

N° 17MAGAZINE GRATUITMARDI 3 DÉCEMBRE 2013

J-191

Nous avons passé trois jours dans leur hôtel au Brésil

Le paradis des Diables

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LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANSLA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

“Pourquoi n’as-tu jamaisdit la raison pour laquelletu ne joues plus ici ?”

JoséMourinho, un peu lassé queRomelu Lukakuévoque Chelseamais satisfait du rendement

de l’attaquant : “Ce qu’il fait est phénoménal, son prêtest une bonne chose pour Chelsea.Mais s’il parle,il ne doit pas dire que lamoitié. Il doit tout dire.”

PENDANT CE TEMPS­LÀ,AU BRÉSIL…

BIENVENUEAU

BOM SENSO FC

Le climat social reste tendu au Brésil. Et le

football n’y échappe pas. Lassés par les cadences infernales auxquels ils

sont soumis, les joueurs de première division ont

décidé de s’organiser sous la bannière du Bom senso FC ou FC Bon Sens pour

protester, eux qui, en moyenne, disputent une vingtaine de rencontres

de plus que leurs collègues qui jouent en

Europe. Leurs revendications ? Un mois

de vacances et l’instauration du fair-play

financier. Leur moyen d’action ? Rester assis

lors du coup d’envoi des rencontres durant une trentaine de secondes,

comme ce fut le cas lors de Vasco de Gama -

Cruzeiro.

LE CAÏPIRINHA

J-191

DR

Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

LETEMPSDESGUERRIERS...ETDESBOULES

Plus que trois jours. On va enfin savoir qui serontles trois premiers adversaires des Diables. Mais latension nemonte pas partout de lamême façon.Au Brésil, où nous avons la chance de séjourner de-puis quelques jours, on en parle assez peu pourl’instant. Ce qui préoccupe plutôt la population lo-cale, c’est la lutte pour le…maintien. Les chaînessportives brésiliennes, qui adorent les punchlines,ont baptisé ce combat pour la survieO Tempo doGuerreiros. Le temps des guerriers. Mais les guer-riers ont les boules. Car le week-end dernier, la Se-rie A brésilienne a vécu son avant-dernière journéeet Fluminense, club historique qui évolue dans legrandMaracanã, a perdu deux points et chuté à la18e place, ce qui en fait désormais un relégable.Dans les tribunes de l’arènemythique, on a vu dessupporters pleurer, comme déjà résignés. Poureux, peu importe que le Brésil hérite de l’Italie oude la France. Tout le monde est persuadé que la Se-leção ira au bout. La phase de groupes ne seraqu’un amuse-bouche.Chez nous, c’est tout l’inverse. Ce n’est pas demainla veille queMons et Ostende passeront avant lesDiables ! Pour la Belgique, le tirage au sort seracrucial. Un groupe avec le Honduras, l’Algérie et laGrèce, ça n’a rien à voir avec un trio Mexique-Chili-Italie. Il faut juste espérer que vendredi, les boulestournent dans le bon sens. Pour éviter d’avoir lesboules dans six mois et demi.l

Ü SOMMAIRE2 La semaine diabolique y Thibaut Courtois,

Romelu Lukaku ou Christian Benteke,tous ont fait l’actualité des Diables.

4 Reportage y Visite guidée du ParadiseGolf&Lake Resort, le camp de base de la troupede Wilmots au Brésil l’été prochain.

12 Évocation y Vérone, Lyon et Kumamoto ontaccueilli les Diables lors des derniers Mondiaux.Souvenirs enfermés d’Eric Van Meir.

14 Analyse y Christian Benteke ou le coupde la panne. Décryptage de la périodede disette de l’attaquant.

SOM

MAI

RE

4DD

LE TWEET“Ce soir dansBelgium’s gotTalent,mon soutienàAttention jongleurs.”

Eden Hazard, qui mêmede l’autre côté de la Manche,

reste branché aux chaînes belges

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur-délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70. Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55.Fax > (02) 744.45.55E-mail > [email protected] Internet >www.dh.beCrédits Une D. R.Magazine gratuit avec laDH du 3 décembre 2013. Ne peut être vendu séparément.

DR

10En s’imposant face

au CSKA Moscou (1-3) où Daniel Van Buyten est resté sur le banc, le Bayern Munich est devenu la première équipe de l’histoire

de la Ligue des Champions à signer 10 victoires de rang

LUNDI25 NOVEMBREKompany a repris50 jours après sa blessure face à Everton,Vincent Kompany reprend l’entraînementcollectif avec ses coéquipiers. Mais le dé-fenseur doit encore patienter pour re-nouer avec la compétition et éviter unenouvelle rechute. Retour prévu cette se-maine.

AFP

MARDI26 NOVEMBRECourtois, et la lumièrefut… fataleLes erreurs de Thibaut Courtois depuis ledébut de sa carrière se comptent sur lesdoigts d’une main. Face au Zenit, le portiers’est troué sur une tête déviée de Toby Al-derweireld qui a fini au fond de ses filets.Explication du portier : “Le ballon est arrivéde très haut et j’ai été ébloui par les lumiè-res du stade.”De là à dire que le gardienn’aime pas la lumière des projecteurs…

AP

MERCREDI 27 NOVEMBREGrand Prince, BentekeEn bon Anglais qui se respecte, le Prince William est un grand fan de foot. Et son cœur bat aurythme des performances d’Aston Villa. Et à l’occasion du gala de charité Winter Whites où il achanté en duo avec Bon Jovi, l’héritier à la couronne a rencontré deux de ses joueurs favoris : StanPetrov et Christian Benteke. “C’était assez excitant, je n’avais jamais rencontré quelqu’un de la fa-mille royale avant. C’était unique”, a expliqué le Diable qui n’était pas venu les mains vides : “Nousavons offert au PrinceWilliam unmaillot de Villa à son nom et pour son fils, il était ravi”. Grand prin-ce, Benteke.

AV

FC.C

O.U

K

JEUDI28 NOVEMBRE

Dembélé s’est débloqué

Sa dernière réalisation datait de février etavait permis à Tottenham d’éliminer

Lyon. Dans la fraîcheur de Tromsö, Mous-sa Dembélé a inscrit le but du 0-2 qui apermis à Tottenham de continuer son

sans-faute en Ligue Europa. Et au joueurde se rappeler au bon souvenir de son en-traîneur qui a tendance à le laisser sur le

banc ces derniers temps. REP

OR

TER

S

VENDREDI29 NOVEMBREToby attend Kevin

Dans une situation délicate à Chelsea, Kevin De Bruy-ne et son entourage cherchent une solution pouraugmenter son temps de jeu. Si la cote du joueur res-te très élevée en Allemagne, l’Atletico Madrid estégalement intéressé et l’agent du Diable, Patrick DeKoster, a été aperçu dans la capitale espagnole. Pourle plus grand plaisir de Toby Alderweireld : “J’espèreque nous pourrons accueillir Kevin en janvier. Il a le ta-lent pour améliorer notre milieu de terrain.”

REP

OR

TER

S

SAMEDI30 NOVEMBREL’efficacité selon Lukaku

Il aurait dû sortir sans marquer, mais c’était sanscompter sur un centre d’Oviedo qui a permis àRomelu Lukaku de parachever la belle victoired’Everton face à Stoke juste avant de céder saplace à Nikica Jelavic. Un huitième but pour leDiable qui marque en moyenne toutes les 90 mi-nutes depuis son arrivée chez les Toffees. Person-ne n’est aussi efficace que lui en Premier League…

PHO

TO

NEW

S

DIMANCHE1ER DÉCEMBRE Et aubout de la route, Witsel…

Quatre heures de vol séparent Saint-Pétersbourgde Grozny. Et entre l’aéroport de la capitaletchétchène et l’Akhmat Arena, seulement unetrentaine de kilomètres que les joueurs du Zenitont mis également 4 heures à avaler. Mais aubout de cette interminable route, Axel Witsel,d’une jolie frappe, a permis aux siens d’éviter untroisième revers consécutif en égalisant. Le re-tour a dû être moins pénible…

REP

OR

TER

S

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 32 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

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LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANSLA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

PENDANT CE TEMPS­LÀ,AU BRÉSIL…

BIENVENUEAU

BOM SENSO FC

Le climat social reste tendu au Brésil. Et le

football n’y échappe pas. Lassés par les cadences infernales auxquels ils

sont soumis, les joueurs de première division ont

décidé de s’organiser sous la bannière du Bom senso FC ou FC Bon Sens pour

protester, eux qui, en moyenne, disputent une vingtaine de rencontres

de plus que leurs collègues qui jouent en

Europe. Leurs revendications ? Un mois

de vacances et l’instauration du fair-play

financier. Leur moyen d’action ? Rester assis

lors du coup d’envoi des rencontres durant une trentaine de secondes,

comme ce fut le cas lors de Vasco de Gama -

Cruzeiro.

LE CAÏPIRINHA

J-191

DR

DD

LE TWEET“Ce soir dansBelgium’s gotTalent,mon soutienàAttention jongleurs.”

Eden Hazard, qui mêmede l’autre côté de la Manche,

reste branché aux chaînes belges

10En s’imposant face

au CSKA Moscou (1-3) où Daniel Van Buyten est resté sur le banc, le Bayern Munich est devenu la première équipe de l’histoire

de la Ligue des Champions à signer 10 victoires de rang

JEUDI28 NOVEMBRE

Dembélé s’est débloqué

Sa dernière réalisation datait de février etavait permis à Tottenham d’éliminer

Lyon. Dans la fraîcheur de Tromsö, Mous-sa Dembélé a inscrit le but du 0-2 qui apermis à Tottenham de continuer son

sans-faute en Ligue Europa. Et au joueurde se rappeler au bon souvenir de son en-traîneur qui a tendance à le laisser sur le

banc ces derniers temps. REP

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TER

SVENDREDI29 NOVEMBREToby attend Kevin

Dans une situation délicate à Chelsea, Kevin De Bruy-ne et son entourage cherchent une solution pouraugmenter son temps de jeu. Si la cote du joueur res-te très élevée en Allemagne, l’Atletico Madrid estégalement intéressé et l’agent du Diable, Patrick DeKoster, a été aperçu dans la capitale espagnole. Pourle plus grand plaisir de Toby Alderweireld : “J’espèreque nous pourrons accueillir Kevin en janvier. Il a le ta-lent pour améliorer notre milieu de terrain.”

REP

OR

TER

S

SAMEDI30 NOVEMBREL’efficacité selon Lukaku

Il aurait dû sortir sans marquer, mais c’était sanscompter sur un centre d’Oviedo qui a permis àRomelu Lukaku de parachever la belle victoired’Everton face à Stoke juste avant de céder saplace à Nikica Jelavic. Un huitième but pour leDiable qui marque en moyenne toutes les 90 mi-nutes depuis son arrivée chez les Toffees. Person-ne n’est aussi efficace que lui en Premier League…

PHO

TO

NEW

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DIMANCHE1ER DÉCEMBRE Et aubout de la route, Witsel…

Quatre heures de vol séparent Saint-Pétersbourgde Grozny. Et entre l’aéroport de la capitaletchétchène et l’Akhmat Arena, seulement unetrentaine de kilomètres que les joueurs du Zenitont mis également 4 heures à avaler. Mais aubout de cette interminable route, Axel Witsel,d’une jolie frappe, a permis aux siens d’éviter untroisième revers consécutif en égalisant. Le re-tour a dû être moins pénible…

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Bem­vindoao BrasilTROISJOURSDANSL’HÔTELDESDIABLES

En juin prochain, l’équipe nationale belgeposera ses valises au Paradise Golf&Lake Resort,à une cinquantaine de kilomètres de São Paulo.Nous avons passé trois jours et trois nuitsdans cet établissement de standing pour voirà quoi ressemblera le séjour des Diables.Ils ne devraient pas être trop dérangés,dans cet hôtel essentiellement fréquentépar des golfeurs asiatiques et par la bourgeoisielocale. Marc Wilmots voulait un havre de paix,il l’aura. Les Diables ont trouvé leur Paradis.

ENVOYÉ SPÉCIAL AU BRÉSIL BENOÎT DELHAUTEUR

(D. R

.)REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

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Il a fallu plusd’une heure.Pour parcourir 50 petits kilo-mètres. D’abord, sortir du dédale de l’aé-

roport de São Paulo. Puis prendre l’autorouteà très vive allure – en dépassant la plupart desvéhicules par la bande de droite, même paspeur ! – à travers les collines verdoyantes. En-suite, se frayer un chemin dans lesméandresdeMogi das Cruzes, une ville sans relief d’undemi-million d’habitants. Enfin, on aperçoitl’entrée du Paradise Golf Lake Resort, l’hôteloù résideront les Diables en juin prochain.

On n’y entre visiblement pas comme dans

unmou-lin. Notre taximan devra longue-ment s’expliquer à l’interphone et donner no-tre nom et notre profession pour que la bar-rière se lève. L’hôtel tient à protéger sesclients. Une clientèle tout sauf populaire. DesBrésiliens dans la trentaine, polo demarque,short court, tongues et lunettes de soleilfashion. Leurs épouses avec paréos et robesflashy près du corps. Le Paradise Resort estl’un des endroits favoris de la bourgeoisie deSão Paulo, qui profite duweek-end pouréchapper aux griffes de la tentaculairemétro-pole. On remarque aussi de très nombreuxclients asiatiques. Au cours de notre séjour detrois jours, nous étions le… seul Européen del’hôtel.

“Nous n’avons que 20 % de clients étrangers. Ettrès peu d’Européens”, nous confie Tatiana Ala-barce, responsable dumarketing. “C’est diffici-le d’expliquer pourquoi. La Coupe duMondepourrait nous aider. Le problème, c’est que lesgens en Europe n’ont que deux images du Brésil.D’un côté, celle du carnaval et de la fête et desfilles qui dansent àmoitié nues. De l’autre, cellede la violence. Mais le Brésil, c’est bien plus quecela. Certains sont étonnés, en arrivant dans no-

tre hôtel, de découvrir un endroitaussi paisible.”Paisible ? Pas tout le temps. À

notre arrivée, un samedi, on a étésurpris de voir le nombre d’en-

fants déambuler bruyamment à travers les al-lées de l’hôtel. “Ne vous inquiétez pas : ce ne se-ra pas comme ça en juin. Ici, nous avons dumon-de parce que ce sont les vacances et parce qu’ilpleut. Quand il fait meilleur, les gens préfèrent laplage.”

“ON PEUT COUPER L’HÔTEL EN DEUX”Si Tatiana se veut rassurante, c’est parce

qu’elle ne veut surtout pas décevoir ses futursclients belges. Mais elle nement pas : dès lelundimatin, les couloirs retrouvent une cer-taine quiétude. L’hôtel est alors essentielle-ment occupé par des hommes d’affaires ve-nus suivre diverses conventions. Ce n’est pasle genre de clients qui viendra déranger lesDiables.

“De toute façon, nous ferons tout pour que lesBelges soient bien au calme. Nous avons quatreailes différentes, nous pouvons très facilement enisoler une oumême couper l’hôtel en deux. Lesseuls endroits que nous ne pourrons pas séparer,ce seront les espaces de loisir, comme les pisci-nes.”

Le personnel du Paradise Resort semble dé-

xUne fois passé l’entrée du bâtiment, assezimposante, on découvre la superbe vue sur le lacTaiaçupeba. Pour visiter le site de l’hôtel, ilnous a fallu plus de deux heures… et l’aide d’unevoiturette de golf. Et encore, nous sommesloin d’avoir tout vu ! Le site dispose mêmed’un héliport, d’une chapelle et on y construiten ce moment un temple bouddhiste. (D. R.)

280Le prix moyen, en euros,

pour une nuit dans une chambre standard au Paradise Resort.

Ce n’est pas donné, mais l’hôtela très bonne réputation et est fréquenté

par les gens aisés de São Paulo.

400Le nombre de chambres dans l’hôtel,

qui peut accueillir plus de 1.000 personnes en même temps.

Pour s’occuper d’une telle clientèle,le Paradise Resort

emploie plus de 600 personnes.

jà prêt à se plier en quatre. Pour cet établisse-ment de renom, accueillir une des 32 équipesduMondial est primordial. “Douze équipessont venues visiter notre hôtel, comme les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie, la Colombie, la Coréedu Sud et la Suède, avant qu’elle ne soit éliminée.Mais à ce jour, je n’ai pas encore reçu de confir-mation définitive que la Belgique viendra. En fait,nous sommes sous contrat avec la Fifa et c’est ellequi doit nous donner le feu vert”, glisse Tatiana,avec un brin d’inquiétude dans la voix.

Mais cela ne fait plus de doute : MarcWil-mots a fait son choix. Il profitera d’ailleurs desa présence au Brésil cette semaine pour pas-

ser à l’hôtel et déjà évoquer l’organisation duséjour. Le Paradise Resort a déjà lancé plu-sieurs travaux de rénovation,mais il a déjàtout ce qu’il faut pour accueillir les Diables.

UN HÉLIPORT, UNE CHAPELLE ET LE ROI PELÉL’établissement n’a certes pas lemême luxe

que le Crowne Plaza de Diegem, où séjournehabituellement la sélection belge,mais leconfort est largement suffisant. L’hôtel soigneles détails. Il disposemême d’une chapelle etd’un…héliport, assez souvent utilisé par sesclients les plus aisés. On vitmême passer uncertain…Pelé récemment. “Il a adoré le Paradi-

se Resort”, lance Tatiana. Forcément. “En plus, lejour de sa venue, il faisait un tempsmagnifique.”

Ce n’est pas toujours le cas à São Paulo. “Enjuin, il fait 12 degrés enmoyenne durant la jour-née. Il fera d’autant plus froid ici que le site estassez exposé au vent. Heureusement, il pleut peuà cette période. C’est en tout cas beaucoupmieuxque dans le nord du Brésil, où il fait beaucouptrop chaud.”

Même dans un établissement de standing,les Diables ne seront pas là pour se la coulerdouce. Le climat de l’hiver brésilien, bien pro-che du belge dans cette région, sera là pourleur rappeler…l

“Les Européens n’ont souventque deux images du Brésil.D’un côté, celle de la fête et desfilles qui dansent à moitié nues.De l’autre, celle de la violence.Mais le Brésil,c’est bien plus que cela.”Tatiana Alabarce, responsable marketing du Paradise Resort

D. R

.

1.200.000La superficie, en kilomètres carrés, du site du Paradise Resort,

qui comprend notamment un parcours de golf de 18 trous.

REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

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400Le nombre de chambres dans l’hôtel,

qui peut accueillir plus de 1.000 personnes en même temps.

Pour s’occuper d’une telle clientèle,le Paradise Resort

emploie plus de 600 personnes.

“Les Européens n’ont souventque deux images du Brésil.D’un côté, celle de la fête et

des filles qui dansent à moitiénues. De l’autre, celle de laviolence. Mais le Brésil, c’est

bien plus que cela.”Tatiana Alabarce, responsable marketing du Paradise Resort

jà prêt à se plier en quatre. Pour cet établisse-ment de renom, accueillir une des 32 équipesduMondial est primordial. “Douze équipessont venues visiter notre hôtel, comme les États-Unis, l’Allemagne, l’Italie, la Colombie, la Coréedu Sud et la Suède, avant qu’elle ne soit éliminée.Mais à ce jour, je n’ai pas encore reçu de confir-mation définitive que la Belgique viendra. En fait,nous sommes sous contrat avec la Fifa et c’est ellequi doit nous donner le feu vert”, glisse Tatiana,avec un brin d’inquiétude dans la voix.

Mais cela ne fait plus de doute : MarcWil-mots a fait son choix. Il profitera d’ailleurs desa présence au Brésil cette semaine pour pas-

ser à l’hôtel et déjà évoquer l’organisation duséjour. Le Paradise Resort a déjà lancé plu-sieurs travaux de rénovation,mais il a déjàtout ce qu’il faut pour accueillir les Diables.

UN HÉLIPORT, UNE CHAPELLE ET LE ROI PELÉL’établissement n’a certes pas lemême luxe

que le Crowne Plaza de Diegem, où séjournehabituellement la sélection belge,mais leconfort est largement suffisant. L’hôtel soigneles détails. Il disposemême d’une chapelle etd’un…héliport, assez souvent utilisé par sesclients les plus aisés. On vitmême passer uncertain…Pelé récemment. “Il a adoré le Paradi-

se Resort”, lance Tatiana. Forcément. “En plus, lejour de sa venue, il faisait un tempsmagnifique.”

Ce n’est pas toujours le cas à São Paulo. “Enjuin, il fait 12 degrés enmoyenne durant la jour-née. Il fera d’autant plus froid ici que le site estassez exposé au vent. Heureusement, il pleut peuà cette période. C’est en tout cas beaucoupmieuxque dans le nord du Brésil, où il fait beaucouptrop chaud.”

Même dans un établissement de standing,les Diables ne seront pas là pour se la coulerdouce. Le climat de l’hiver brésilien, bien pro-che du belge dans cette région, sera là pourleur rappeler…l

“Les Européens n’ont souventque deux images du Brésil.D’un côté, celle de la fête et desfilles qui dansent à moitié nues.De l’autre, celle de la violence.Mais le Brésil,c’est bien plus que cela.”Tatiana Alabarce, responsable marketing du Paradise Resort

D. R

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1.200.000La superficie, en kilomètres carrés, du site du Paradise Resort,

qui comprend notamment un parcours de golf de 18 trous.

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LE CADRE 9/10Situé au sommet d’une colline,l’hôtel surplombe un lac etun immense site verdoyantImmense ! Telle fut notre impressionen entrant sur le site du Paradise Re-sort le premier jour. Il doit évidemmentsa taille (120 hectares) au parcours degolf. Où que l’on soit, l’horizon se mêlede vert et de bleu. Avec des teintes gri-sées. Même quand il fait couvert, ce quifut le cas pendant la majorité de notreséjour, le cadre se fait assez enchan-teur.Le bâtiment principal et les ailes contenantles chambres sont situés au-dessus d’unecolline, qui surplombe elle-même le lac deTaiaçupeba. Un paysage truffé de palmiersici et là qui offre un cachet supplémentaireau Resort.Le site est en tout cas bien assez grandpour le footing matinal des Diables. Ilsn’auront même pas à s’aventurer de-hors…l

LA SITUATION 7/10L’aéroport de São Pauloest à une heure de route.Mais aux alentours directs,il n’y a pas grand­chose…

Quand on veut avoir un point de chute pour voler ici et là au Brésil, comme le feront les Dia-bles, l’endroit est plutôt bien situé. Le principal aéroport de São Paulo, Guarulhos, n’est qu’àune cinquantaine de kilomètres. Un trajet qui met quand même une petite heure en voitu-re… si on a de la chance avec le trafic.Par contre, si l’on est un simple touriste… ou un supporter venu assister à l’entraînement, iln’y a pas grand-chose à faire en dehors du resort. Le centre de Mogi das Cruzes est à 20 mi-nutes en voiture mais ne présente pas grand intérêt. Malgré la taille de la ville (500.000 ha-bitants, soit autant que la province de Namur), elle ne comporte pas d’attrait touristique. “Ily a certes un shopping, quelques bars et restaurants, mais je ne pense pas que les joueurs se-ront intéressés par Mogi”, remarque Tatiana Albarace.Même si le Paradise est fort isolé, les joueurs ne devraient pas être trop tentés de faire lemur. Tant mieux pour Marc Wilmots, qui ne devra pas jouer aux gendarmes.l

LES CHAMBRES 7,5/10Chacun des Diablesaura une chambre confortable,sans luxe démesuré. Et dansle mini­bar, pas d’alcool fort !

Attention aux faux amis. En débarquant auParadise Resort et en découvrant qu’ilsauront droit à un appartamento, les Diablespourrait imaginer une jolie suite. C’est raté :ce terme désigne en fait une chambre stan-dard. Ces chambres sont spacieuses mais pasnon plus démesurées. Elles seraient même unpeu trop petites pour deux joueurs. Heureu-sement, les Diables ont désormais droit à deschambres individuelles. Pour le luxe, lesjoueurs ont certainement connu mieux. Il n’ya rien de superflu, simplement le confort debase : une salle de bains avec douche, un bu-reau, un petit écran plat avec des chaînes bré-siliennes et CNN et un lit double. Sans oublierle mini-bar. On y trouve des softs, de quoi gri-gnoter… mais pas d’alcool fort, comme c’estgénéralement le cas. Voilà une chose que lestaff ne devra pas modifier ! À défaut, le frigocontient tout de même des canettes de bière.De la marque Skol, ça ne s’invente pas. Santé !À notre arrivée après le check-in, nous avonsaussi eu droit à deux petits cadeaux : un pei-gnoir du plus bel effet et… un sac banane es-tampillé Paradise Resort. Pas sûr que les Dia-bles délaissent leur sacoche Vuitton pour ça.Pas très lumineuse, la chambre dispose heu-reusement d’une petite terrasse bien sympa-thique avec vue sur le lac. Ce n’est pas la plagede Copacabana, mais ça suffit pour vous met-tre de bonne humeur en vous levant le ma-tin.l

LES PISCINES 8/10L’hôtel dispose de quatre trèsbelles piscines. Mais en pleinhiver, difficile d’en profiter…

Des transats alignés, un bar sous une paillote,de l’eau qui vous invite à vous y baigner : les

trois piscines extérieures du Paradise Resortont tout d’une carte postale. On ne s’y bouscu-

le pas et elles sont fort plaisantes à fréquen-ter… du moins au printemps. Car au mois dejuin, ce sera tout autre chose : ce sera l’hiver

et sauf pour les plus courageux, il fera tropfroid (entre 10 et 15 degrés) pour se baigner

à l’extérieur.La solution de repli, c’est la piscine intérieurede l’hôtel, plus exiguë. Ce sera suffisant pour

que les blessés y travaillent pendant la revali-dation, mais ce n’est pas là que les Diables

pourront faire du farniente les doigts de pieden éventail.l

LE SERVICE 8,5/10Le personnel est très serviable et souriant.

Seul bémol : peu parlent anglais.Witsel et Defour seront bien utiles…

Rarement on avait séjourné dansun hôtel avec un aussi bon service.Le personnel est accueillant, sou-riant et répond assez vite à lamoindre demande. Très souvent,un membre du personnel vousaborde poliment pour vous de-mander si vous n’avez besoin derien. En fin d’après-midi, un em-ployé vient même toquer à la por-te de votre chambre pour vous ap-porter un bout de papier sur lequelfigure la météo du lendemain !Il y a toutefois un petit bémol :la langue. Très peu de membresdu personnel de l’hôtel parlentanglais. Un sur dix a des bases,tout au plus. Si l’on ne se dé-brouille pas un peu en portugais,c’est parfois difficile de se fairecomprendre. Pour remédier à ceproblème, des cours d’anglais se-ront dispensés aux employés d’iciau Mondial. Mais il est évident queWitsel et Defour seront amenés àjouer de temps à autre les inter-prètes…l

Le Paradise Resort est situé à moinsde 10 kilomètres de Mogi das Cruzes,

une ville de 500.000 habitants, mais qui neprésente quasi aucun attrait touristique.

Les Diables ne risquent pas de faire le mur. (D. R.)

Un ou deux lits doubles par chambre, un petit écran plat et pas de grands espaces : les joueurs ont tous connu

des chambres d’hôtel bien plus luxueuses que celles-ci. Heureusement pour eux,

ils auront chacun leur chambre… (D. R.)

Les piscines du Resort ont de quoi faire rêver,mais quand il pleut,

elles perdent un peu de leur charme.Ce sera aussi le cas en juin,

avec 12 degrés de moyenne.Il faudra se rabattre sur la piscine intérieure.

(D. R.)

Sebastião nous sert un caïpirinha réalisé dans les règles de l’art.Sur le service dans l’hôtel, rien à redire. Mais ça se complique

si l’on ne parle pas portugais… (D. R.)

Depuis les chambres ou le bâtiment principal, la vue sur le lac Taiaçupeba est imprenable. Mais le site, immense,

détient bien d’autres surprisespour les yeux. (D. R.)

REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

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LES CHAMBRES 7,5/10Chacun des Diablesaura une chambre confortable,sans luxe démesuré. Et dansle mini­bar, pas d’alcool fort !

Attention aux faux amis. En débarquant auParadise Resort et en découvrant qu’ilsauront droit à un appartamento, les Diablespourrait imaginer une jolie suite. C’est raté :ce terme désigne en fait une chambre stan-dard. Ces chambres sont spacieuses mais pasnon plus démesurées. Elles seraient même unpeu trop petites pour deux joueurs. Heureu-sement, les Diables ont désormais droit à deschambres individuelles. Pour le luxe, lesjoueurs ont certainement connu mieux. Il n’ya rien de superflu, simplement le confort debase : une salle de bains avec douche, un bu-reau, un petit écran plat avec des chaînes bré-siliennes et CNN et un lit double. Sans oublierle mini-bar. On y trouve des softs, de quoi gri-gnoter… mais pas d’alcool fort, comme c’estgénéralement le cas. Voilà une chose que lestaff ne devra pas modifier ! À défaut, le frigocontient tout de même des canettes de bière.De la marque Skol, ça ne s’invente pas. Santé !À notre arrivée après le check-in, nous avonsaussi eu droit à deux petits cadeaux : un pei-gnoir du plus bel effet et… un sac banane es-tampillé Paradise Resort. Pas sûr que les Dia-bles délaissent leur sacoche Vuitton pour ça.Pas très lumineuse, la chambre dispose heu-reusement d’une petite terrasse bien sympa-thique avec vue sur le lac. Ce n’est pas la plagede Copacabana, mais ça suffit pour vous met-tre de bonne humeur en vous levant le ma-tin.l

LE SERVICE 8,5/10Le personnel est très serviable et souriant.

Seul bémol : peu parlent anglais.Witsel et Defour seront bien utiles…

Rarement on avait séjourné dansun hôtel avec un aussi bon service.Le personnel est accueillant, sou-riant et répond assez vite à lamoindre demande. Très souvent,un membre du personnel vousaborde poliment pour vous de-mander si vous n’avez besoin derien. En fin d’après-midi, un em-ployé vient même toquer à la por-te de votre chambre pour vous ap-porter un bout de papier sur lequelfigure la météo du lendemain !Il y a toutefois un petit bémol :la langue. Très peu de membresdu personnel de l’hôtel parlentanglais. Un sur dix a des bases,tout au plus. Si l’on ne se dé-brouille pas un peu en portugais,c’est parfois difficile de se fairecomprendre. Pour remédier à ceproblème, des cours d’anglais se-ront dispensés aux employés d’iciau Mondial. Mais il est évident queWitsel et Defour seront amenés àjouer de temps à autre les inter-prètes…l

Un ou deux lits doubles par chambre, un petit écran plat et pas de grands espaces : les joueurs ont tous connu

des chambres d’hôtel bien plus luxueuses que celles-ci. Heureusement pour eux,

ils auront chacun leur chambre… (D. R.)

Les piscines du Resort ont de quoi faire rêver,mais quand il pleut,

elles perdent un peu de leur charme.Ce sera aussi le cas en juin,

avec 12 degrés de moyenne.Il faudra se rabattre sur la piscine intérieure.

(D. R.)

Sebastião nous sert un caïpirinha réalisé dans les règles de l’art.Sur le service dans l’hôtel, rien à redire. Mais ça se complique

si l’on ne parle pas portugais… (D. R.)

REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

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LES TERRAINSDE FOOTBALL 9/10

Marc Wilmots voulaitdes pelouses impeccables,

elles le sont…

Situés en bas de la colline, à trois minutes de marche des chambres, les terrains de football sem-blent, de loin, quelque peu jaunâtres. Mais de près, ils s’avèrent bel et bien être les billards promis.Ils sont tondus de près et il faut vraiment chercher pour trouver une irrégularité importante ouune touffe d’herbe qui dépasse.Vu le climat très versatile dans la région tout au long de l’année, de telles pelouses sont assez dif-ficiles à entretenir. Le staff des Diables a ainsi visité plusieurs sites où les terrains n’étaient pas àla hauteur. À Mogi, pas de souci : les jardiniers en prennent grand soin.Le premier terrain, homologué par la Fifa, comprend déjà lignes, buts et deux bancs de fortune.L’autre n’est qu’une vaste plaine et attend encore ses finitions. Ces terrains sont assez peu utili-sés et ce ne sont pas les quelques clients de l’hôtel qui risquent d’abîmer la pelouse. D’autantqu’ils jouent avec des chaussures plates… voir même ou à pieds nus.l

LE SPA ET LES MASSAGES 8,5/10

Comme tout hôtel haut de gamme qui se res-pecte, le Paradise possède un spa qui offresoins et massages. Le spa est situé dans unbâtiment qui ressemble à une bâtisse japonai-se, loin de l’agitation du reste de l’hôtel. À l’en-trée, l’écriteau est clair : ceci est un espace derepos, veillez à respecter le silence ou à parlerdoucement.Les Diables ne seront sans doute pas trop ten-tés par les soins du visage. Nous non plus. Lacarte propose 14 massages différents. On es-saiera plutôt le classique de 45 minutes.La salle de massage est cosy, la lumière tami-sée. “The weather is good for you ?”, nous de-mande la masseuse. Comment ça, le climat ?Elle voulait en fait parler de la température dela pièce.Pendant que résonnent dans nos oreilles desnotes qui ressemblent surtout à de la musiqued’ascenseur, la seule chose que nous pouvonsapercevoir, une fois couché sur la table demassage, c’est un pot de fleurs aromatiqueset, de temps à autre, les pieds de la masseuse.Ses mains fermes parcourent dos, mollets,épaules, cou, visage : les tensions et la fatigueliée au voyage s’envolent très vite.Les Diables vont certainement apprécier. Biensûr, ce seront les kinés du staff qui dispense-ront les soins musculaires aux joueurs. Mais ilsauront peut-être aussi droit à un petit massa-ge local. l

LES REPAS ETBOISSONS 7/10

La délégation belge viendraavec ses cuistots et sa

nourriture. Mais en cas depépin, la cuisine de l’hôtel estplus que correcte. Et côté bar,l’incontournable caïpirinha…

La nourriture proposée par le Paradise Resort n’y est pas vraiment ori-ginale mais assez savoureuse : c’est un buffet de cuisine continentale,agrémenté de quelques spécialités brésiliennes. On a particulièrementapprécié le risotto de chorizo ou les petits soufflés au fromage ! Enprincipe, les Diables n’y goûteront pas : ils viendront avec leur nourri-ture et leurs chefs, ce qui imposera une grosse logistique. Mais mieuxvaut ne prendre aucun risque. Les Belges auront par contre le loisir de

goûter les cocktails du piano-bar. Dont un caïpirinha très bien équili-bré. “Le secret, c’est le dosage”, nous explique Sebastião, un barmandans la quarantaine. “Trop de citron vert, c’est mort. Si on presse trop lefond, c’est mort. Il faut être précis…” Pour les membres du staff (ou lesjoueurs !) qui préfèrent le vin, mieux vaut prendre le rouge argentin àla carte. Même les Brésiliens avouent que c’est le meilleur.Mais tout ça, seulement les soirs de victoire, ça va de soi.l

LE GOLF 8/10Les Diables n’ont pas le niveau pour le parcours de 18 trous,mais ils pourront toujours se défouler sur le practice

Au Brésil, le golf est encore moins un sport populaire qu’ailleurs. Les parcours y sontdonc peu nombreux. Si celui de Mogi das Cruzes est si fréquenté, c’est parce qu’il estréputé très difficile. Les meilleurs joueurs de la région viennent donc s’y mesurer. Phi-lippe Collin, le directeur de la commission technique, aura donc un bon moyen de tuerle temps… Mais ce n’est pas donné à tout le monde, surtout pas sur un tel parcours.Comme tout golf qui se respecte, le Paradise Resort possède donc un practice, quipermet aux débutants d’exercer leur swing en envoyant des balles au loin.À force de voir des Asiatiques s’y entraîner, on a eu nous aussi envie d’essayer de ta-per dans la petite balle blanche, comme pourraient le faire les Diables en juin. Pre-mier constat : c’est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît. Pour un débutant, bienfrapper dans la balle et la faire décoller est déjà un premier pas. Sur une trentaine deballes, on n’en enverra pas plus de trois au-delà des 100 m… On dira que c’est à causedu vent. On n’est clairement pas doué, mais ça défoule. Si les Belges font match nuld’entrée face au Costa Rica, ils pourront toujours venir sur le practice et passer leursnerfs sur les balles de golf. Attention simplement à ne pas se blesser au dos. Ça seraitballot.l

LES ACTIVITÉS 8,5/10Dead ride, kayak, paintball,

salle de cinéma :les activités de team building

ne manquent pas

Pendant un tournoi, lutter contre l’ennui estessentiel. Les Diables s’entraîneront généra-

lement une fois par jour et auront donc pasmal de temps à tuer. Heureusement pour

eux, de très nombreuses activités, essentiel-lement sportives, sont possibles au Paradi-

se. En plus de la salle de fitness, pas trèsgrande mais bien équipée, il y a du pédalo

(pedalinhos, en V.O.), du dead ride, du vélo etdu kayak, ainsi que du beach-volley, du bas-

ket et du tennis. Un site de paintball est éga-lement en construction. Le Resort possède

même des… chevaux. On voit mal Fellaini etses potes à cheval, mais s’ils s’ennuient vrai-ment, ils pourront toujours aller les nourrir.Pour ce qui est des loisirs intérieurs, on estplus limité. Dans le bâtiment principal, il y anotamment une salle de cinéma d’une cin-

quantaine de places, soit assez grande pouraccueillir le groupe des joueurs et le staff.Les sièges sont très confortables mais at-

tention à ne pas s’endormir durant la théo-rie. Ceux qui ont vécu le Mondial 2002 ne di-ront pas le contraire. Il est plus probable que

les Diables disposent d’une salle aménagéeet privatisée pour leurs séances vidéo.

À côté du cinéma, se trouve également unegrande salle de loisirs. On peut y jouer à uneespèce de football de table. Cela ressembleà du Subbuteo, version brésilienne. Pas sûr

que les Diables accrochent. Ils pourront tou-jours demander à se faire livrer un kicker !

Dans la même pièce, trois grands écransplats et les consoles de jeu vidéo les plus ré-centes offrent une autre distraction, mais là

encore, on voit mal les joueurs faire la filederrière des clients pour se défier à Fifa. Ilsnégocieront certainement l’installation de

leur propre coin jeu vidéo avec le staff.L’hôtel propose aussi de nombreuses ani-

mations comme dans les clubs de vacances :soirées spectacles, bingos, karaoké… Il nemanque donc pas de distraction pour les

Diables. Vu la succession des matches pen-dant la première quinzaine, ils ne devraient

pas trop avoir l’occasion de s’ennuyer. Si, paraprès, ils commencent à trouver le temps

long, ce sera une bonne nouvelle… l

Ce qui ressemble à des irrégularités sur la pelouse n’est qu’un effet d’optique : c’est dû à l’herbe fraîchement tondue. La balle roule impeccablement sur les deux terrains du Resort. Et ce ne sont pas les quelques clients qui y jouentà la baballe qui risquent d’abîmerle terrain… (D. R.)

Le Paradise dispose d’un spa oriental très cosy.Le massage classique vaut le détour. (D. R.)

La salle commune de restaurant est vaste,avec vue panoramique sur le lac, mais les Diables,

eux, auront une salle de repas isolée.Pour eux, pas de risotto au chorizo ni de feijoada !

Ou alors, en version light… (D. R.)

Le parcours de 18 trous du Resort est l’un des plus réputésdu pays. Un peu compliqué pour les débutants comme nous.

On a plutôt tenté le practice. Pour se défouler,c’est plutôt pas mal. À conseiller aux Diables frustrés… (D. R.)

La salle de fitness sera certainementtrès fréquentée par les Diables. Mais ils pourront

aussi aller au cinéma, faire du pedalinhosou du beach-volley, jouer les aventuriers dansles cimes ou même nourrir les chevaux… (D. R.)

TOTAL81/100

L’hôtel a du cachet, de l’espace,un service de qualité et de bons terrains.

On dirait bien que les Diablesont fait le bon choix : ils auront toutce qui leur faudra en juin prochain…

REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

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Comme tout hôtel haut de gamme qui se res-pecte, le Paradise possède un spa qui offresoins et massages. Le spa est situé dans unbâtiment qui ressemble à une bâtisse japonai-se, loin de l’agitation du reste de l’hôtel. À l’en-trée, l’écriteau est clair : ceci est un espace derepos, veillez à respecter le silence ou à parlerdoucement.Les Diables ne seront sans doute pas trop ten-tés par les soins du visage. Nous non plus. Lacarte propose 14 massages différents. On es-saiera plutôt le classique de 45 minutes.La salle de massage est cosy, la lumière tami-sée. “The weather is good for you ?”, nous de-mande la masseuse. Comment ça, le climat ?Elle voulait en fait parler de la température dela pièce.Pendant que résonnent dans nos oreilles desnotes qui ressemblent surtout à de la musiqued’ascenseur, la seule chose que nous pouvonsapercevoir, une fois couché sur la table demassage, c’est un pot de fleurs aromatiqueset, de temps à autre, les pieds de la masseuse.Ses mains fermes parcourent dos, mollets,épaules, cou, visage : les tensions et la fatigueliée au voyage s’envolent très vite.Les Diables vont certainement apprécier. Biensûr, ce seront les kinés du staff qui dispense-ront les soins musculaires aux joueurs. Mais ilsauront peut-être aussi droit à un petit massa-ge local. l

LES ACTIVITÉS 8,5/10Dead ride, kayak, paintball,

salle de cinéma :les activités de team building

ne manquent pas

Pendant un tournoi, lutter contre l’ennui estessentiel. Les Diables s’entraîneront généra-

lement une fois par jour et auront donc pasmal de temps à tuer. Heureusement pour

eux, de très nombreuses activités, essentiel-lement sportives, sont possibles au Paradi-

se. En plus de la salle de fitness, pas trèsgrande mais bien équipée, il y a du pédalo

(pedalinhos, en V.O.), du dead ride, du vélo etdu kayak, ainsi que du beach-volley, du bas-

ket et du tennis. Un site de paintball est éga-lement en construction. Le Resort possède

même des… chevaux. On voit mal Fellaini etses potes à cheval, mais s’ils s’ennuient vrai-ment, ils pourront toujours aller les nourrir.Pour ce qui est des loisirs intérieurs, on estplus limité. Dans le bâtiment principal, il y anotamment une salle de cinéma d’une cin-

quantaine de places, soit assez grande pouraccueillir le groupe des joueurs et le staff.Les sièges sont très confortables mais at-

tention à ne pas s’endormir durant la théo-rie. Ceux qui ont vécu le Mondial 2002 ne di-ront pas le contraire. Il est plus probable que

les Diables disposent d’une salle aménagéeet privatisée pour leurs séances vidéo.

À côté du cinéma, se trouve également unegrande salle de loisirs. On peut y jouer à uneespèce de football de table. Cela ressembleà du Subbuteo, version brésilienne. Pas sûr

que les Diables accrochent. Ils pourront tou-jours demander à se faire livrer un kicker !

Dans la même pièce, trois grands écransplats et les consoles de jeu vidéo les plus ré-centes offrent une autre distraction, mais là

encore, on voit mal les joueurs faire la filederrière des clients pour se défier à Fifa. Ilsnégocieront certainement l’installation de

leur propre coin jeu vidéo avec le staff.L’hôtel propose aussi de nombreuses ani-

mations comme dans les clubs de vacances :soirées spectacles, bingos, karaoké… Il nemanque donc pas de distraction pour les

Diables. Vu la succession des matches pen-dant la première quinzaine, ils ne devraient

pas trop avoir l’occasion de s’ennuyer. Si, paraprès, ils commencent à trouver le temps

long, ce sera une bonne nouvelle… l

Le Paradise dispose d’un spa oriental très cosy.Le massage classique vaut le détour. (D. R.)

La salle commune de restaurant est vaste,avec vue panoramique sur le lac, mais les Diables,

eux, auront une salle de repas isolée.Pour eux, pas de risotto au chorizo ni de feijoada !

Ou alors, en version light… (D. R.)

La salle de fitness sera certainementtrès fréquentée par les Diables. Mais ils pourront

aussi aller au cinéma, faire du pedalinhosou du beach-volley, jouer les aventuriers dansles cimes ou même nourrir les chevaux… (D. R.)

TOTAL81/100

L’hôtel a du cachet, de l’espace,un service de qualité et de bons terrains.

On dirait bien que les Diablesont fait le bon choix : ils auront toutce qui leur faudra en juin prochain…

REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

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ÉVOCATION BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

UN BON HÔTEL, SOIT, MAIS QUOI ENCORE ?

“DEGRÂCE,AÉREZ-VOUS !”

Eric Van Meir a vécude l’intérieur les trois

derniers Mondiaux auxquelsles Diables Rouges ont

participé. Il révèle les piègesà éviter et les agréments

dont il convient de se doterpour que le séjour se révèle

le plus idyllique possiblesur le plan de l’ambiance

et le plus profitablesur celui des résultats

ÉVOCATIONMICHEL DUBOIS

Lorsqu’on s’évade, en groupe –même lors-que celui-ci est soudé – pour un long sé-

jour dans un pays lointain et qu’on établit sesquartiers dans un endroit clos, l’ennui guette,insidieux, qui camoufle son cortège d’irrita-tions et de désagréments divers.

La réussite potentielle d’un grand tournoidépend, d’abord, des conditions d’héberge-ment. “Lorsqu’on s’installe dans un pays très dif-férent du nôtre, sur les plans du climat et de l’alti-tude notamment, le choix du camp de base se ré-vèle primordial”, rappelait, déjà, en 1986,Michel D’Hooghe, un ancien président de laFédération,médecin de formation. “Idéale-ment, surtout lorsqu’il est situé dans une villepeu attrayante, l’hôtel qui hébergera la déléga-tion doit apparaître attrayant et si possible cos-su. Il doit baigner dans un cadre idyllique, coloré,riche en chlorophylle. En 1970, auMexique égale-ment, rien n’avait été prévu pour égayer le séjourdes Diables, qui n’avaient pas tardé à déprimer.Seize ans plus tard, nous étions tombés en pâ-moison devant l’hôtelDel Rey Inn de Toluca, véri-table oasis de verdure aumilieu des industries.”

Un cadre enchanteur ne suffit pas : “Il fautaussi trouver un compromis entre ce qui est sou-haitable sur le planmédical et les activités queles joueurs privilégieront pour se ménager un sé-jour agréable. À Toluca, par exemple, si nousnous étions souciés à ce point de l’hygiène quenous avions emmené notre propre chef coq quenous avions chargé de superviser la préparationdes aliments – tous les fruits et légumes devaientêtre traités à l’eau bouillie –, nous avions aussiexigé de chaque international qu’il nous fournis-se une attestation de son dentiste et qu’il s’enga-ge à se rincer les dents à l’eauminérale… tout enétant bien conscients que nous ne pourrions paséviter totalement la célèbre turista : soixantepour cent des étrangers qui ont séjourné auMexique ont souffert de problèmes intestinaux.”

Eric VanMeir a vécu de l’intérieur les troisdernières phases finales de Coupes duMondepour lesquelles les Diables s’étaient qualifiés.

Il étaie les propos deMichel D’Hooghe : “Lapremière priorité est le choix du camp de base.On ne recherche pas forcément le grand luxe,mais on veut baigner dans un cadre confortable

1982 > Elche (Esp)x En parfaisantleur bronzage, les Diables tuaient le temps,entre les matches, en Espagne.Et même Pfaff passait la pommadeà Gerets… (REPORTERS)

1994> Orlando

(USA)xEn Floride,sans doute

pour ne pastrop souffrir

du maldu pays,

les Diables(ici Scifo,

Czerniatynski,Grün et

Preud’homme)avaient mêmeemporté leurs

parasols.(D. R.)

1990 > Vérone (Ita)x En Italie, les Diables(Van Der Linden, Plovie, Staelens et de Sart)tapaient souvent la carte. (D. R.)

1998 > Lyon (Fra)x EnFrance, les joueurs,

comme Gordan Vidovic,logeaient en couple.

(PHOTO NEWS)

1986 > Toluca (Mex)xAu Mexique, MichelD’Hooghe soignait ses Diables (ici Bodart,Pfaff et Mommens) aux petits oignons… (PHOTO NEWS)

2002> Kumamoto(Jap)xAu Japon,les Diables(ici Nico VanKerckhoven etJacky Peeters)tuaientle tempsau billard.(PHOTO NEWS)

et offrant suffisamment d’activités annexes aufootball pour se changer les idées quand le pro-grammeménage du temps libre. Il est indispen-sable que l’hôtel soit doté d’une vaste salle de dé-tente, permettant aux joueurs d’expulser leurénergie de diverses manières. À Orlando auxÉtats-Unis, à Lyon en France et à Kumamoto auJapon, le programme de la compétition nousavait imposé de brefs voyages, mais nous avionstoujours réintégré notre camp de base.”

“IL EST NÉFASTE D’ÊTRE CONFINÉSPERPÉTUELLEMENT EN VASE CLOS”

Les conditions d’hébergement, au sensstrict du terme, ont beaucoup évolué en huitans : “Aux États-Unis, en 1994, nous vivions dansdes bungalows. Chacun d’entre eux comportaitune chambre double et une annexe. En France, en

1998, nous logions par couple. Au Japon, en 2002,un sauna et une piscine agrémentaient notre hô-tel : c’était bien agréable, mais ce confort épou-sait simplement l’air du temps.”

Eric VanMeir attache une certaine impor-tance à l’agrément de l’environnement : “Il estnéfaste, pour un groupe, d’être confinés perpé-tuellement en vase clos. En restant cloîtrés enpermanence, on s’expose à d’inévitables frictions.Une aération,même en groupe, en dehors du si-te, est toujours la bienvenue. Aux États-Unis, enface du parc qui cernait notre hôtel, nous avionsdécouvert un café des sports. Quand nous en avi-ons le loisir, nous nous y rendions pour suivre lesautres matches duMondial. Personne ne nousconnaissait, donc ne faisait attention à nous. EnFrance, nous logions dans l’Hôtel du Golf. Le sa-chant, Nilis, Staelens, Degryse et Scifo avaientpris soin d’emmener avec eux leurs clubs. Au Ja-pon, nous sommes ainsi allés visiter un célèbrevolcan, le mont Aso. Clouzeau, le groupe fla-mand, nous a également rendu visite lors de cha-

que tournoi. C’était l’occasion, pour nous, de siro-ter une bière. À Kumamoto, Clouzeau a eu la déli-catesse de chanter une chanson en allemand pourWilmots, Vermant et Van Kerckhoven qui évo-luaient ou avaient évolué en Bundesliga et uneen français pour les… unilingues. Nous sommesaussi allés dîner tous ensemble au restaurant.”

Un dernier conseil d’un chevronné : “On trou-ve toujours une table de ping-pong. Cela ne suffitpas : chacun doit aussi se munir de distractionspersonnelles, en fonction de ses affinités. Cer-tains emportent des livres, d’autres des DVD.Aujourd’hui, chacun emmènera son ordinateur,son smartphone, sa webcam. Ils n’oublieront pasla bonne vieille playstation pour organiser desparties à deux, trois ou quatre.”

Eric VanMeir assure encore : “On n’est plusau temps jadis. Tous les Diables sont roués auxvoyages, auxmises au vert, aux camps d’entraî-nement : l’éloignement ne devrait donc plus pe-ser de problème insurmontable comme ce fut lecas naguère...”l

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ÉVOCATION BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

1994> Orlando

(USA)xEn Floride,sans doute

pour ne pastrop souffrir

du maldu pays,

les Diables(ici Scifo,

Czerniatynski,Grün et

Preud’homme)avaient mêmeemporté leurs

parasols.(D. R.)

1998 > Lyon (Fra)x EnFrance, les joueurs,

comme Gordan Vidovic,logeaient en couple.

(PHOTO NEWS)

2002> Kumamoto(Jap)xAu Japon,les Diables(ici Nico VanKerckhoven etJacky Peeters)tuaientle tempsau billard.(PHOTO NEWS)

et offrant suffisamment d’activités annexes aufootball pour se changer les idées quand le pro-grammeménage du temps libre. Il est indispen-sable que l’hôtel soit doté d’une vaste salle de dé-tente, permettant aux joueurs d’expulser leurénergie de diverses manières. À Orlando auxÉtats-Unis, à Lyon en France et à Kumamoto auJapon, le programme de la compétition nousavait imposé de brefs voyages, mais nous avionstoujours réintégré notre camp de base.”

“IL EST NÉFASTE D’ÊTRE CONFINÉSPERPÉTUELLEMENT EN VASE CLOS”

Les conditions d’hébergement, au sensstrict du terme, ont beaucoup évolué en huitans : “Aux États-Unis, en 1994, nous vivions dansdes bungalows. Chacun d’entre eux comportaitune chambre double et une annexe. En France, en

1998, nous logions par couple. Au Japon, en 2002,un sauna et une piscine agrémentaient notre hô-tel : c’était bien agréable, mais ce confort épou-sait simplement l’air du temps.”

Eric VanMeir attache une certaine impor-tance à l’agrément de l’environnement : “Il estnéfaste, pour un groupe, d’être confinés perpé-tuellement en vase clos. En restant cloîtrés enpermanence, on s’expose à d’inévitables frictions.Une aération,même en groupe, en dehors du si-te, est toujours la bienvenue. Aux États-Unis, enface du parc qui cernait notre hôtel, nous avionsdécouvert un café des sports. Quand nous en avi-ons le loisir, nous nous y rendions pour suivre lesautres matches duMondial. Personne ne nousconnaissait, donc ne faisait attention à nous. EnFrance, nous logions dans l’Hôtel du Golf. Le sa-chant, Nilis, Staelens, Degryse et Scifo avaientpris soin d’emmener avec eux leurs clubs. Au Ja-pon, nous sommes ainsi allés visiter un célèbrevolcan, le mont Aso. Clouzeau, le groupe fla-mand, nous a également rendu visite lors de cha-

que tournoi. C’était l’occasion, pour nous, de siro-ter une bière. À Kumamoto, Clouzeau a eu la déli-catesse de chanter une chanson en allemand pourWilmots, Vermant et Van Kerckhoven qui évo-luaient ou avaient évolué en Bundesliga et uneen français pour les… unilingues. Nous sommesaussi allés dîner tous ensemble au restaurant.”

Un dernier conseil d’un chevronné : “On trou-ve toujours une table de ping-pong. Cela ne suffitpas : chacun doit aussi se munir de distractionspersonnelles, en fonction de ses affinités. Cer-tains emportent des livres, d’autres des DVD.Aujourd’hui, chacun emmènera son ordinateur,son smartphone, sa webcam. Ils n’oublieront pasla bonne vieille playstation pour organiser desparties à deux, trois ou quatre.”

Eric VanMeir assure encore : “On n’est plusau temps jadis. Tous les Diables sont roués auxvoyages, auxmises au vert, aux camps d’entraî-nement : l’éloignement ne devrait donc plus pe-ser de problème insurmontable comme ce fut lecas naguère...”l

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Face à Sunderland ce week­end,l’attaquant a étiré la durée

de son mutisme à 525 minutes.Les chiffres démontrent que son

influence tend à s’éroder.Mais le Diable peut compter

sur le soutien de son entraîneur,certain que cette période

permettra à l’attaquant de grandir.

PAR JONATHAN LANGE

Les supporters de Sunderland ont dûplusieurs fois se frotter les yeux. Maispourtant, le propriétaire du numé-ro 20 d’Aston Villa n’a pas changé de-

puis le printemps dernier, il s’agit toujours deChristian Benteke. Mais son efficacité, elle,s’est envolée.

Le 29 avril dernier, face aux Black Cats, l’atta-quant avait écrit une page de l’histoire belgeen Premier League, devenant le premier de nosressortissants à s’offrir un triplé. Un but dudroit, un but du gauche, un but de la têteplanté à SimonMignolet pour un hat-trickparfait. Les adjectifs qui escortaient le joueurà l’époque ? Intenable, irrésistible.

Autant de qualificatifs qui paraissent bienloin. Samedi, Benteke n’a frappé qu’une foisau but et est restémuet. 525minutes que celadure, depuis ce but inscrit face à Newcastle le21 septembre. Une éternité au vu du rende-ment de l’attaquant, auteur, la saison derniè-re, de 23 réalisations et qui voit son compteurdésormais bloqué à 4 unités.

Forcément, la situation interpelle. Sauveurdes Villans qu’il amaintenus à lui seul oupresque, le Diable avait débuté l’exercice surlesmêmes bases que l’an passé, avec, notam-ment, ce doublé retentissant contre Arsenalet cette autre réalisation contre Chelsea. Alorscomment expliquer cette baisse de rende-ment qui se traduit aussi par un impact res-treint dans le jeu (voir infographie) ?

Plusieurs arguments entrent ligne decompte: d’abord l’aspect physique. Touché àla hanche fin septembre, Benteke aurait dûêtre absent entre un et deuxmois. Mais la na-ture de sa blessure à la hanche a fait passer ladurée de son indisponibilité de six à trois se-maines durant lesquelles il a amultiplié lessoins pour revenir au plus vite. En club enco-re plus qu’en sélection, le joueur est devenuindispensable. Et ce statut justement lui vautd’être l’objet d’unmarquage plus serré.

PAUL LAMBERT :“NOUS SOMMES TOUS DERRIÈRE LUI”

Les adversaires d’Aston Villa l’ont biencompris : contenir Benteke, auteur de 44 %des buts de son équipe l’an passé, est un pré-requis pour obtenir un résultat tant l’anima-tion offensive de Villa repose grandement surses épaules. Et les joueurs de Birminghampa-raissent incapables d’opter pour un plan B.

La réussite le fuyant, Benteke a égalementtendance à forcer un peu les choses comme lesous-entend son entraîneur.

“Quand on est un joueur de haut niveau, onjoue à l’instinct, tout vient naturellement. Maispeut-être quemaintenant, il réfléchit trop, essaiede trop bien faire”, avance Paul Lambert quimet aussi en avant les attentes élevées autourde son joueur nées de ses performances l’andernier.

“Quand on part sur des bases extraordinaires

et qu’on tient un peumoins le rythme derrière,cela se voit. Il est très important de lui redonnerconfiance et il n’a que 22 ans”, poursuit Lam-bert qui ne lâchera pas le Diable alors que cer-taines voix s’élèvent pour réclamer Libor Ko-zak arrivé de la Lazio cet été.

“Tout le monde traverse des hauts et des bats,cela permet de construire son caractère. C’esttoujours dur pour un joueur de sortir de ce genrede période. Et ce qui est important, c’est la maniè-re dont on s’en sort. Cela renforce le caractère.Mon boulot est d’essayer d’entrer dans la tête desjoueurs. Restaurer sa confiance est important.C’est mon joueur. Je suis sûr que ses coéquipiersvont l’aider aussi. Nous sommes tous derrièrelui.”

Son coéquipier Gabby Agbonlahor ne ditpas autre chose : “Benteke est un joueur de qua-lité, il a beaucoup de personnalité et cela va reve-nir.” Puisse l’attaquant être entendu…l

AFP

xDes marquages plus serrés expliquent aussila baisse de rendement de Christian Benteke.

L’ATTAQUANTNEMARQUE

PLUS Faut­ils’inquiéterpourBenteke ?

LES STATISTIQUES DE BENTEKE

ANALYSE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

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xDes marquages plus serrés expliquent aussila baisse de rendement de Christian Benteke.

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