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DINGUE DES DIABLES ! ANFIELD LE KOP LE PLUS CONNU AU MONDE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS N° 14 MAGAZINE GRATUIT MERCREDI 13 NOVEMBRE 2013 EN VISITE À LIVERPOOL CHEZ Simon Mignolet J-211 “Être n°1 au Brésil grâce aux Reds”

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Supplément DH du 13 novembre 2013 : RED

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DINGUE DES DIABLES !

ANFIELDLE KOP LEPLUS CONNUAU MONDE

BELGACOM,SPONSOR

DES DIABLESDEPUIS 20 ANS

N° 14MAGAZINE GRATUITMERCREDI 13 NOVEMBRE 2013

EN VISITEÀ LIVERPOOL

CHEZ

SimonMignolet

J-211

“Être n°1au Brésil

grâceaux Reds”

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LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

“Hazard ? Les jeunesfont des erreurs,Eddie s’est excusé.L’affaire est close”Papa JoséMourinho a puni Hazard pour un retarden le laissant en tribune pour unmatch, puis il a pardonné…

PENDANT CE TEMPS­LÀ,AU BRÉSIL…

210.000 TICKETSVENDUS

EN 7 HEURES !

Après la première phase de vente de

tickets pour la phase finale, par tirage au

sort (890.000 tickets), la Fifa mettait lundi en

vente les sésames restants. Premier

arrivé, premier servi ! Le site de la Fifa a enregistré plus de

3,6 millions de connexions et il a parfois fallu aux

internautes plus de trois heures d’attente

avant de pouvoir accéder à la plateforme de vente ! Les 210.000 tickets sont partis en moins de sept heures.

Même les matches disputés à Manaus, en

plein cœur de l’Amazonie, ont trouvé preneur, alors qu’on ne

sait même pas qui y jouera. La prochaine

phase de vente débutera le

8 décembre, deux jours après le tirage au sort.

LE CAÏPIRINHA

J-211

PHO

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NEW

S

Ü ÉDITO BENOÎTDELHAUTEUR

VOIR DEUX PFAFFSANS VOIR DOUBLE

Erwin Lemmens, l’entraîneur des gardiensde notre équipe nationale, doit parfois sedemander s’il ne rêve pas. Lors de chaqueentraînement des Diables, Il a face à lui deuxgardiens de niveaumondial. Comme l’étaientPfaff ou Preud’homme. Lemmens ne voitpourtant pas double…Oui, la Belgique a désormais deux trèsgrands gardiens, qui n’ont que 21 et 25 ans.Et pour Mignolet, c’est presque de lamal-chance de se retrouver là. S’il était plus jeunede cinq ou six ans, il aurait été titulaireà coup sûr avec les Diables ces dernièresannées, sans que personne ne viennel’inquiéter. Mais le voilà en concurrenceavec un autre phénomène. Pas de bol.Il ne reste dès lors pas 36 solutions pourSimon : il doit bosser et patienter. Il sera auBrésil, c’est sûr. Y être titulaire sera uneautre paire demanches, un gros défi qu’il estbien déterminé à relever.C’est la nouvelle loi de cette équipe nationa-le : les places y sont très, très chères. Dumoins pour les postes de gardien, demédianet d’ailier offensif. Mais ce sont des problè-mes de riches. Qui ne sont pas si compliquésà résoudre quand on a été si longtempspauvre…

Ü SOMMAIRE2 La semaine diabolique y De Benteke àVermaelen, retour sur l’actu brûlante des Diables

4 En visite chez un Diable y Rencontre àLiverpool avec le portier des Reds, SimonMignolet

10 Reportage y Visite guidée du stademythiqued’Anfield et de son célèbre Kop

14 Souvenirs endiablés y Le jour où laBelgique a battu la Colombie de Valderramagrâce à Boffin

SOM

MAI

RE

4D

LE TWEET@hazardeden10peno94 iemetrop easy no pression haha

haha :)Thorgan Hazard, qui a salué

le calme de son frère pour égalisersur penalty avec Chelsea samedi

NUMÉROGÉNÉRAL02/744.44.55Administrateur-délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70. Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55.Fax > (02) 744.45.55E-mail > [email protected] Internet >www.dh.beCrédits Une ReportersMagazine gratuit avec laDH du 13 novembre 2013. Ne peut être vendu séparément.

PHO

TO

NEW

S

28.400C’est le montant, en euros, de l’amende

infligée par la Fifa à la Fédération croate,suite aux saluts hitlériens adressés

aux Diables par des supporters locauxà Zagreb le 11 octobre dernier

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

LUNDI4 NOVEMBREBenteke Soulier d’Or!

Christian Benteke est de passage à Paris.Pas pour signer au PSG mais pour recevoirdans les studios de Canal + le Soulier d’Ordes Talents d’Afrique. Le Diable s’est dit trèsfier. “Je pense au pays qui m’a vu naître, laRépublique Démocratique du Congo, même sije n’y ai plus jamais remis les pieds depuismon arrivée en Belgique, à l’âge de deux ans”,a-t-il confié, visiblement touché.D

R

MARDI5 NOVEMBREPas de Brésil pourle sosie d’ErikssonIl y a du changement dans le staff des Dia-bles : Erik Roex, dont la ressemblance avecl’entraîneur suédois Sven-Goran Erikssonest frappante, reste préparateur physiqueà la Fédération, mais il n’accompagneraplus les Diables. C’est donc Mario Innau-rato, qui est notamment allé aux Jeux dePékin, qui ira au Brésil. “C’est dommage derater l’apothéose”, a réagi Roex sur soncompte Facebook. “Le sport de haut niveauest beaumais parfois aussi difficile. Ça faitmal, mais la vie continue.”

BEL

GA

MERCREDI6 NOVEMBREAdnan JanuzajJoueur du Mois à ManU !Le rêve continue pour Adnan Januzaj. LeBelgo-Albanais de 18 ans a été élu JoueurduMois d’octobre par les supporters deManchester United. Il a ainsi remporté uneprime de 500 livres à reverser à l’associa-tion de son choix. Le même jour, SaschaRiether, le défenseur de Fulham, a écopéd’une suspension de trois jours pour untrès vilain coup sur la cheville du jeuneMancunien. La rançon de la gloire.

AFP

JEUDI 7 NOVEMBRELe casier le plus importantde la carrière de Meunier

Thomas Meunier a terminé son entraînementmatinal avec Bruges. Il rejoint le vestiaire quand ilaperçoit un papier coloré sur son casier : c’est un

petit montage réalisé par le staff du Club pourl’avertir de sa première sélection chez les Diables.Sans aucun doute la meilleure nouvelle de sa jeu-

ne carrière. Mais le néo-back droit veut resterréaliste : “Non, je ne rêve pas du Brésil. Je serai déjà

content dem’entraîner avec les Diables…” DR

VENDREDI8 NOVEMBREOui, Leekens est toujours lesélectionneur des Diables !L’Uefa n’est visiblement pas la première pourmettre ses données à jour. Sur son site, on peutlire que son entraîneur est un certain… GeorgesLeekens. L’erreur n’a toujours pas été corrigée.Que doit faire Wilmots pour enfin avoir son nomsur le site ? Gagner le Mondial ? Ou peut-êtrel’Uefa jalouse-t-elle volontairement la compéti-tion chapeautée par la Fifa…

UEF

A

SAMEDI9 NOVEMBRETout à l’envers pour l’Atletico

Les joueurs de Villareal - Atletico (1-1) avaient-ilsperdu le Nord ? Cette partie n’a ainsi vu que des…autobuts. Très vite, l’Atletico a mené après que leLevantin Mario a trompé son propre gardien. Lesous-marin jaune est revenu en fin de partie: surun bon ballon de Jérémy Perbet, entré au jeu à la74e, Juanfran a trompé son équipier ThibautCourtois. Très calme, Toby Alderweireld a jouétout le match dans l’axe défensif, et a été plutôtbon…

AP

DIMANCHE10 NOVEMBREVertonghen,Vermaelen, verdomme !

La bonne nouvelle, c’est que Thomas Ver-maelen fête à Old Trafford sa premièretitularisation de la saison avec Arsenal.Hélas! le capitaine desGunners ne peutrien faire pour éviter la défaite des siensàUnited (1-0). Un sunday sous le signe dela poisse pour les défenseurs belges : ex-cellent au poste de back gauche avec Tot-tenham, Jan Vertonghen croit égaliser fa-ce à Newcastle (0-1), mais sa repriseheurte la barre. Verdomme !A

FP

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LA SEMAINE DIABOLIQUE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

“Hazard ? Les jeunesfont des erreurs,Eddie s’est excusé.L’affaire est close”Papa JoséMourinho a puni Hazard pour un retarden le laissant en tribune pour unmatch, puis il a pardonné…

PENDANT CE TEMPS­LÀ,AU BRÉSIL…

210.000 TICKETSVENDUS

EN 7 HEURES !

Après la première phase de vente de

tickets pour la phase finale, par tirage au

sort (890.000 tickets), la Fifa mettait lundi en

vente les sésames restants. Premier

arrivé, premier servi ! Le site de la Fifa a enregistré plus de

3,6 millions de connexions et il a parfois fallu aux

internautes plus de trois heures d’attente

avant de pouvoir accéder à la plateforme de vente ! Les 210.000 tickets sont partis en moins de sept heures.

Même les matches disputés à Manaus, en

plein cœur de l’Amazonie, ont trouvé preneur, alors qu’on ne

sait même pas qui y jouera. La prochaine

phase de vente débutera le

8 décembre, deux jours après le tirage au sort.

LE CAÏPIRINHA

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LE TWEET@hazardeden10peno94 iemetrop easy no pression haha

haha :)Thorgan Hazard, qui a salué

le calme de son frère pour égalisersur penalty avec Chelsea samedi

28.400C’est le montant, en euros, de l’amende

infligée par la Fifa à la Fédération croate,suite aux saluts hitlériens adressés

aux Diables par des supporters locauxà Zagreb le 11 octobre dernier

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VENDREDI8 NOVEMBREOui, Leekens est toujours lesélectionneur des Diables !L’Uefa n’est visiblement pas la première pourmettre ses données à jour. Sur son site, on peutlire que son entraîneur est un certain… GeorgesLeekens. L’erreur n’a toujours pas été corrigée.Que doit faire Wilmots pour enfin avoir son nomsur le site ? Gagner le Mondial ? Ou peut-êtrel’Uefa jalouse-t-elle volontairement la compéti-tion chapeautée par la Fifa…

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SAMEDI9 NOVEMBRETout à l’envers pour l’Atletico

Les joueurs de Villareal - Atletico (1-1) avaient-ilsperdu le Nord ? Cette partie n’a ainsi vu que des…autobuts. Très vite, l’Atletico a mené après que leLevantin Mario a trompé son propre gardien. Lesous-marin jaune est revenu en fin de partie: surun bon ballon de Jérémy Perbet, entré au jeu à la74e, Juanfran a trompé son équipier ThibautCourtois. Très calme, Toby Alderweireld a jouétout le match dans l’axe défensif, et a été plutôtbon…

AP

DIMANCHE10 NOVEMBREVertonghen,Vermaelen, verdomme !

La bonne nouvelle, c’est que Thomas Ver-maelen fête à Old Trafford sa premièretitularisation de la saison avec Arsenal.Hélas! le capitaine desGunners ne peutrien faire pour éviter la défaite des siensàUnited (1-0). Un sunday sous le signe dela poisse pour les défenseurs belges : ex-cellent au poste de back gauche avec Tot-tenham, Jan Vertonghen croit égaliser fa-ce à Newcastle (0-1), mais sa repriseheurte la barre. Verdomme !A

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EN VISITE CHEZ UN DIABLE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

SIMON

“ÀLIVERPOOL,JEN’AIPASLEDROITDEDÉCEVOIR”Simon Mignolet est devenu cette année le premier joueur belgeà porter les couleurs du Liverpool FC. Malgré la pression inhérenteà la grandeur du club, il a signé un début de saison presque parfaitet a tout de suite été adoubé par le public d’Anfield. Nous avons renduvisite au Diable Rouge dans sa nouvelle ville, où sa popularité est tellequ’il ne peut pas se promener n’importe où. Mais pour lui rien d’acquis :“Si je ne suis pas bon, Liverpool achètera un autre gardien.Dans le foot moderne, la hiérarchie, ça n’existe plus. Personnen’est jamais sûr de sa place.” Une phrase qui lui permet d’entretenirl’espoir de détrôner un jour Thibaut Courtois en équipe nationale

ENVOYÉ SPÉCIAL EN ANGLETERRE BENOÎT DELHAUTEUR

JC G

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4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

MIGNOLET

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EN VISITE CHEZ UN DIABLE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

4 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 5

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EN VISITE CHEZ UN DIABLE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

La pluie est continue et désagréable, leciel, sombre. En cette fin d’après-midide début novembre, il fait bon de seréchauffer les mains autour d’une

bonne tasse de café dans le lobby d’un hôteldu centre de Liverpool. C’est dans cet établis-sement, cosy mais sans démesure, que SimonMignolet nous a donné rendez-vous. “C’est icique nous venons enmise au vert avec le club”,nous explique-t-il, après s’être excusé pour sesdix minutes de retard. “Je sais que dans cet hô-tel, on sera tranquille.”

À notre proposition de faire quelques pho-tos dans un pub avoisinant, Simon préfère re-fuser. “Parce qu’il suffit qu’un supporter soit là, etaprès, ça devient vite difficile de rester inaperçu”,sourit-il. Ce sera son seul refus. Avant de nousservir de guide jusqu’à la cathédrale de la vil-le, il s’est longuement épanché sur sa nouvel-le vie dans l’un des clubs les plus prestigieuxde la planète. Durant ce tea time très plaisantde plus d’une heure, le gardien nous racontesa façon à lui de vivre sa nouvelle popularité.Avec beaucoup de calme et de bon sens. Com-me toujours. Il tient le fil de la conversationcomme il garde son but : en gardant la têtefroide en toutes circonstances, non sans es-quisser de temps à autre un sourire discret.Un flegme so british, après tout.

Simon, comment se passe votre vieà Liverpool?“C’est aussi assez amusant pour moi de changer un peu de cadre de vie. J’ai été surpris par cette ville : le jour de ma signature, nous nous som-mes promenés dans le centre avec ma compa-gne et nous avons été agréablement surpris. Mais j’avoue aussi que c’est devenu difficile pour moi de me promener tranquillement. Dans le centre ou dans le quartier où je réside, si je vais faire mes courses, plusieurs supporters viendront directement m’accoster pour prendre une photo ou demander un autographe. Cela ne me dérange pas, je m’adapte. Une seule fois, j’ai

été débordé. C’était après notre victoire (1-0) sur Manchester United. Je suis rentré en même temps que ma famille le jour même, juste après le match. Mais à l’aéroport, il devait bien y avoir 500 supporters de Liverpool : des Belges, des An-glais, des Irlandais, des Norvégiens… Car ce club est populaire partout dans le monde. J’ai dû poser pour au moins 150 photos d’affilée ! Sur le moment, j’ai espéré que ça ne serait pas com-

me ça tous les jours. Mais ça va, je ne suis pas à plaindre.”

Comment expliquez-vous que vous ayezdéjà à ce point la cote ici ?“C’est lié à la passion pour le football. À Liverpo-ol, deux choses comptent plus que les autres : la musique, dont les Beatles sont les meilleurs re-présentants, et le football. Ici, soit tu es bleu, soit tu es rouge. La ville n’est pas grande, donc tout le monde connaît les joueurs de Liverpool… Une chose est sûre : ça change de Saint-Trond.”

En signant à Liverpool, preniez-vousun risque ? Car Pepe Reina, joueur cadredu club, était encore là…“Je m’étais très vite mis d’accord avec Liverpool, j’avais à peine dû réfléchir. J’avais parlé avec l’entraîneur et le directeur sportif, mais ils ne m’avaient donné absolument aucune garantie. Ils n’avaient pas non plus évoqué un éventuel départ de Reina. C’était simplement à moi de faire mes preuves. Il n’y a pas de hiérarchie. Dans le foot moderne, un numéro un, deux ou trois, ça n’existe presque plus. Tu dois toujours faire tes preuves. Quand je suis arrivé en Pre-mier League, il y a trois ans, je n’avais aucune expérience à ce niveau et personne ne me con-naissait. Puis, lors de mon premier entraîne-ment à Sunderland, Craig Gordon, un concur-rent d’expérience, s’est cassé le poignet. Tout le monde disait que le club allait faire signer un grand gardien comme David James. J’ai dû mon-trer que j’étais capable de faire le job et j’ai eu ma chance. C’est aussi ce que j’ai vécu ici, dans un contexte différent. Un club comme Liverpool aura toujours les moyens d’acheter un nouveau gardien. Tu n’as pas le droit de décevoir.”

Et vous n’avez pas déçu, au contraire : votreintégration chez les Reds a été très rapide.Grâce à qui, à quoi ?“Parce que j’ai eu la chance de signer avant la reprise. Du coup, j’ai pu profiter de toute la pré-

x C’est le tea time pour Simon,qui, après trois années passées en Angleterre, s’est tout

à fait habitué aux coutumes locales. (JC GUILLAUME)

“Je n’entends pasvraiment le fameuxYou’ll NeverWalkAlone.À cemoment-là, je suisdéjà dansmonmatch,concentré”

“Être gardien en Angleterre, c’esttrès spécial. On encaisse des coups.

À mon arrivée, j’ai dû prendrecinq kilos de muscle”Gringalets, abstenez-vous de fréquenter

les rectangles de Premier League…

JC G

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ME

39Mignolet a déjà eu 39 arrêts

à faire cette saison en onze matchesde Premier League avec Liverpool.

Seul David Marshall, le portier de Cardiff City, a été plus sollicité (47)

paration pour m’adapter à ce que l’entraîneur voulait et pour m’entendre avec mes défenseurs. Entre Sunderland et Liverpool, c’est un change-ment énorme. Qui se marque surtout dans le style de jeu : on développe ici un jeu compara-ble à celui des Diables. Ça joue, ça construit, on aime avoir la possession de balle. Un autre élément m’a facilité la tâche : mon premier match. On a battu Stoke 1-0 et j’ai arrêté un pe-nalty à la dernière minute. J’étais donc très vite en confiance et les supporters se sont dit : oh! celui-là, il peut nous gagner des points. Ici, gagner ça fait partie de la culture du club. La pression est énorme. Lors des deux matches suivants, je n’ai pas non pris de buts. J’étais lancé...”

“MOINS DE BOULOT ? JE SUIS LE 2E GARDIENLE PLUS SOLLICITÉ DE PREMIER LEAGUE !”À Sunderland, vous aviez beaucoup plusde travail, non ?“J’entends dire ça très, très souvent. Pourtant, aujourd’hui, je suis encore deuxième au classe-ment des gardiens qui font le plus d’arrêts en Premier League. Le championnat est tellement compétitif, tout le monde peut battre tout le monde. Du boulot, il y en a tout le temps. Les gens disent aussi que c’est plus facile de jouer dans un club comme Sunderland car on est très sollicité pendant le match. Je ne suis pas d’ac-cord. Si tu as 15 arrêts à faire sur un match, cela fait 15 occasions de faire une erreur ! C’est beau-coup plus facile d’être bon si on n’a que deux ar-rêts sur le mois…”

Autre indice de votre popularité :les supporters des Reds vous ont éluJoueur duMois en octobre.“J’étais un peu surpris. Car Luis Suarez était re-venu en forme et il y avait aussi Sturridge, qui a déjà inscrit huit buts cette saison.”

À Sunderland, le public chantait une chan-son à votre nom, sur l’air du Lion estmort

ce soir. Vous l’avez déjà entendueà Anfield ?“Pas encore. Ici, ce sont davantage des chants à la gloire du club. Ma famille me répète que le premier You’ll Never Walk Alone est impres-sionnant. Mais moi, en fait, je ne l’entends pas vraiment, car à ce moment-là, je suis déjà dans mon match, en pleine concentration. Par contre, après notre première victoire, j’avais vraiment pu savourer la fête et la communion avec ce pu-blic incroyable.”

Qu’est-ce que le football anglais a apportéà votre jeu ?“Être gardien en Angleterre, c’est très spécial. Le jeu y est beaucoup plus direct que n’importe où en Europe. Tu dois donc être le patron dans tes 16 mètres. Tu dois être sûr qui si un long ballon

149La saison dernière, Simon Mignolet

a réalisé 149 arrêtsen Premier League avec Sunderland.Seul Jussi Jääskeläinen (West Ham)

avait fait mieux avec 166 arrêts

arrive in the box, tu le prends. Tu encaisses des coups. Cela demande aussi un travail physique en amont. J’ai revu récemment des photos de mes débuts à Sunderland en 2010 : j’ai du mal à me reconnaître ! C’était le jour et la nuit. Dans un premier temps, je m’étais musclé : j’avais ga-gné cinq kilos. Aujourd’hui, je les ai perdus. Je suis à 88 kilos, comme quand je jouais en Belgi-que. Mais j’ai plus de carrure.”

Qu’est-ce qui ferait de cette premièresaison à Liverpool une saison idéalepour vous ?“Je n’aime pas trop regarder vers le futur. Je peux rester loin de l’infirmerie pendant dix ans, mais je peux aussi me blesser demain à l’entraîne-ment. Donc, je touche du bois et je fais mon bou-lot...” l

6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7

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EN VISITE CHEZ UN DIABLE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

39Mignolet a déjà eu 39 arrêts

à faire cette saison en onze matchesde Premier League avec Liverpool.

Seul David Marshall, le portier de Cardiff City, a été plus sollicité (47)

paration pour m’adapter à ce que l’entraîneur voulait et pour m’entendre avec mes défenseurs. Entre Sunderland et Liverpool, c’est un change-ment énorme. Qui se marque surtout dans le style de jeu : on développe ici un jeu compara-ble à celui des Diables. Ça joue, ça construit, on aime avoir la possession de balle. Un autre élément m’a facilité la tâche : mon premier match. On a battu Stoke 1-0 et j’ai arrêté un pe-nalty à la dernière minute. J’étais donc très vite en confiance et les supporters se sont dit : oh! celui-là, il peut nous gagner des points. Ici, gagner ça fait partie de la culture du club. La pression est énorme. Lors des deux matches suivants, je n’ai pas non pris de buts. J’étais lancé...”

“MOINS DE BOULOT ? JE SUIS LE 2E GARDIENLE PLUS SOLLICITÉ DE PREMIER LEAGUE !”À Sunderland, vous aviez beaucoup plusde travail, non ?“J’entends dire ça très, très souvent. Pourtant, aujourd’hui, je suis encore deuxième au classe-ment des gardiens qui font le plus d’arrêts en Premier League. Le championnat est tellement compétitif, tout le monde peut battre tout le monde. Du boulot, il y en a tout le temps. Les gens disent aussi que c’est plus facile de jouer dans un club comme Sunderland car on est très sollicité pendant le match. Je ne suis pas d’ac-cord. Si tu as 15 arrêts à faire sur un match, cela fait 15 occasions de faire une erreur ! C’est beau-coup plus facile d’être bon si on n’a que deux ar-rêts sur le mois…”

Autre indice de votre popularité :les supporters des Reds vous ont éluJoueur duMois en octobre.“J’étais un peu surpris. Car Luis Suarez était re-venu en forme et il y avait aussi Sturridge, qui a déjà inscrit huit buts cette saison.”

À Sunderland, le public chantait une chan-son à votre nom, sur l’air du Lion estmort

ce soir. Vous l’avez déjà entendueà Anfield ?“Pas encore. Ici, ce sont davantage des chants à la gloire du club. Ma famille me répète que le premier You’ll Never Walk Alone est impres-sionnant. Mais moi, en fait, je ne l’entends pas vraiment, car à ce moment-là, je suis déjà dans mon match, en pleine concentration. Par contre, après notre première victoire, j’avais vraiment pu savourer la fête et la communion avec ce pu-blic incroyable.”

Qu’est-ce que le football anglais a apportéà votre jeu ?“Être gardien en Angleterre, c’est très spécial. Le jeu y est beaucoup plus direct que n’importe où en Europe. Tu dois donc être le patron dans tes 16 mètres. Tu dois être sûr qui si un long ballon

149La saison dernière, Simon Mignolet

a réalisé 149 arrêtsen Premier League avec Sunderland.Seul Jussi Jääskeläinen (West Ham)

avait fait mieux avec 166 arrêts

arrive in the box, tu le prends. Tu encaisses des coups. Cela demande aussi un travail physique en amont. J’ai revu récemment des photos de mes débuts à Sunderland en 2010 : j’ai du mal à me reconnaître ! C’était le jour et la nuit. Dans un premier temps, je m’étais musclé : j’avais ga-gné cinq kilos. Aujourd’hui, je les ai perdus. Je suis à 88 kilos, comme quand je jouais en Belgi-que. Mais j’ai plus de carrure.”

Qu’est-ce qui ferait de cette premièresaison à Liverpool une saison idéalepour vous ?“Je n’aime pas trop regarder vers le futur. Je peux rester loin de l’infirmerie pendant dix ans, mais je peux aussi me blesser demain à l’entraîne-ment. Donc, je touche du bois et je fais mon bou-lot...” l

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EN VISITE CHEZ UN DIABLE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

“Je ne veux pasme contenter

du banc”En équipe nationale,

Simon Mignolet a été cantonnéà un rôle de doublure pendantla campagne de qualification.

À 25 ans, il est déterminé :il veut redevenir titulaire fixeavec les Diables. Sa première

mission sera de brillercontre la Colombie et le Japon

T rès vite, les observateurs avaient devi-né chez Mignolet la prestance d’unfutur numéro un chez les Diables.C’est ce vers quoi il se dirigeait : élu

Gardien de l’Année en Pro League en 2010, il dé-crocha son transfert vers la Premier League cetété-là et neuf mois plus tard, il signait sesgrands débuts en sélection en Autriche (0-2).À Vienne, il avait épaté tout le monde. Il restatitulaire lors des matches suivants, mais audébut de l’ère Wilmots, il perdit sa place auprofit de Thibaut Courtois.

La question de la rivalité avec Courtois, Si-mon Mignolet l’a naturellement déjà évoquéedes dizaines de fois. Mais avoir une telle con-currence entre deux gardiens de ce niveau esttellement exceptionnel qu’on a bien été obli-gé d’aborder le sujet avec lui...

“Je ne change pas mon discours : que ce soit à Saint-Trond, à Liverpool, à Sunderland ou en équipe nationale, je veux toujours jouer. Je ne veux pas me contenter du banc.”

Philippe Collin, en faisant le bilan dela campagne, nous a dit : la Belgique vientde se trouver deux très grands gardiens…“Nous ne sommes pas que deux ! Koen Casteels fait du très bon boulot en Allemagne et Jean-François Gillet était lui aussi très costaud, en es-pérant qu’il puisse retrouver les terrains. En Ju-piler Pro League, il y a aussi beaucoup de talent chez les jeunes gardiens. Kaminski l’a encore prouvé contre le PSG. La tradition belge des bons gardiens se perpétue...”

Cela semblait moins être le cas entre 2002et 2010…“Parce que tu dépends de l’équipe ! Quand ça ne tourne pas, tu prends des buts, point. Même si tu ne peux rien faire, c’est quand même toi qui dois te retourner pour aller chercher le ballon dans le but. On a toujours besoin d’une bonne équipe devant soi...”

On se dit que vous avez de lamalchanced’être tombé à lamême époque que Cour-tois. Quelques années plus tôt, vous auriezété titulaire chez les Diables les doigtsdans le nez.“Pas sûr. Tout change si vite. Avant nous, c’étaient Bailly et Stijnen. Et je me rappelle que Stijnen était très souvent l’homme du match, le meilleur Diable sur la pelouse. Mais l’équipe ne faisait pas de résultats. Aujourd’hui, nous, gar-diens, on profite du fait que le groupe soit formé depuis déjà trois ou quatre années.”

Vous avez encore beaucoup de tempspour gagner une place de titulaire chezles Diables avant le Brésil, mais en fait,cela représente assez peu dematches…“Exact. La Coupe du Monde, c’est dans sept mois, mais on n’a que trois matches amicaux prévus : la Colombie, le Japon et la Côte d’Ivoire. Après, on sera tout de suite dans la préparation. D’où l’importance de mes prestations en club. Je dois montrer tous les week-ends que je suis ca-pable d’être titulaire à Liverpool et aussi en équipe nationale. Les Reds peuvent m’aider à atteindre mon but : être titulaire avec les Dia-bles lors de la prochaine Coupe du Monde.” l

x Simon Mignolet, très appliqué pendantl’entraînement des Diables. Vu le niveaude Thibaut Courtois, le Trudonnaire sait

qu’il ne peut pas se permettre le moindrerelâchement s’il veut récupérer sa place

de numéro un de manière fixe. (PHOTONEWS)

“À 14 ANS, ON M’A DIT :TU ES TROP LENT, TU NEDEVIENDRAS JAMAIS PRO”

Mignolet n’estdevenu gardienqu’à 15 ans, parcequ’il avait été jetéde Saint­Trond

“Je regardais beaucouples attaquants. AuMondial94, j’étais fan de Romarioet de Bebeto. En France,c’était Zidane.” Si les ido-les de jeunesse de Migno-

let ne sont pas des gardiens, c’est tout simplement… parcequ’il n’a lui-même enfilé les gants que très, très tard.“En fait, j’ai joué dans le jeu jusqu’à mes 15 ans ! Avant, jen’avais jamais mis des gants de gardien”, raconte-t-il, enévoquant des souvenirs qui ne sont pas forcément bons.“J’ai commencé comme attaquant, puis j’ai de plus en plusreculé : médian, défenseur… Je jouais avec les nationaux àSaint-Trond. Mais à 14 ans, le club a été clair avec moi : tu estrop lent, ça serait mieux que tu trouves un club d’un moinsbon niveau. C’était une situation difficile pour moi. Carquand onm’a dit : tu ne deviendras jamais footballeur pro-fessionnel, quelque chose s’est cassé àmoi. J’étais un petitmec et j’ai eu très mal. J’ai alors joué une saison avec le Spor-ting Alost, une équipe aujourd’hui en 4e provinciale limbour-geoise. Mon père, qui avait toujours été gardien, m’avait sug-géré d’essayer dememettre dans le but. Cela a été le meilleurchoix dema vie ! Un an après, Saint-Trondm’a demandé derevenir. C’était bizarre et j’ai dû bien réfléchir. Est-ce que c’estvraiment ce que je voulais faire ? Est-ce que j’allais prendre lerisque d’être à nouveau déçu ? Mamère, très critique, me po-sait ces questions. Mais mon père et moi, on s’est dit que jedevais saisir cette occasion. On a bien fait…” l

PHO

TO

NEW

S

LA TWINTERVIEWSi Mignolet devait envoyerun tweet à ces personnalités, ce serait…

Simon Mignolet est très actif sur les réseaux sociaux. Nouslui avons donc demandé quel tweet il enverrait aux person-nes suivantes, qu’il connaît de près ou de loin.@ Luis Suarez : “Luis, fais attention et ne nous reviens pasblessé de la trêve internationale.”@Daniel Sturridge : “Arrête un peu de jouer à Call of Duty,tu joues trop!”@Romelu Lukaku: “Marque avec les Diables mais surtoutpas contre Liverpool lors du derby dans dix jours !”@Vincent Kompany : “Soigne-toi et reviens-nous vite !”@ Jean-François Gillet : “Je te souhaite le meilleur et j’espè-re que tu pourras rejouer très bientôt.”@ Le Roi Philippe : “On vous attend au stade, comme à cha-que fois !”@Stromae : “Pourquoi tu danses bizarrement aumilieu denotre terrain ? Tu as bu un verre de trop ? ;)”Les comptes de Mignolet :Facebook : facebook.com/Mignolet22 (110.363 J’aime)Twitter : @SMignolet (243.709 suiveurs) l

“Aurais-je été titulaire d’officeil y a quelques années ?Pas sûr. Stijnen faisaitde très bons matches !”

Le respect entre collègues gardiens…

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

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EN VISITE CHEZ UN DIABLE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

x Simon Mignolet, très appliqué pendantl’entraînement des Diables. Vu le niveaude Thibaut Courtois, le Trudonnaire sait

qu’il ne peut pas se permettre le moindrerelâchement s’il veut récupérer sa place

de numéro un de manière fixe. (PHOTONEWS)

“À 14 ANS, ON M’A DIT :TU ES TROP LENT, TU NEDEVIENDRAS JAMAIS PRO”

Mignolet n’estdevenu gardienqu’à 15 ans, parcequ’il avait été jetéde Saint­Trond

“Je regardais beaucouples attaquants. AuMondial94, j’étais fan de Romarioet de Bebeto. En France,c’était Zidane.” Si les ido-les de jeunesse de Migno-

let ne sont pas des gardiens, c’est tout simplement… parcequ’il n’a lui-même enfilé les gants que très, très tard.“En fait, j’ai joué dans le jeu jusqu’à mes 15 ans ! Avant, jen’avais jamais mis des gants de gardien”, raconte-t-il, enévoquant des souvenirs qui ne sont pas forcément bons.“J’ai commencé comme attaquant, puis j’ai de plus en plusreculé : médian, défenseur… Je jouais avec les nationaux àSaint-Trond. Mais à 14 ans, le club a été clair avec moi : tu estrop lent, ça serait mieux que tu trouves un club d’un moinsbon niveau. C’était une situation difficile pour moi. Carquand onm’a dit : tu ne deviendras jamais footballeur pro-fessionnel, quelque chose s’est cassé àmoi. J’étais un petitmec et j’ai eu très mal. J’ai alors joué une saison avec le Spor-ting Alost, une équipe aujourd’hui en 4e provinciale limbour-geoise. Mon père, qui avait toujours été gardien, m’avait sug-géré d’essayer dememettre dans le but. Cela a été le meilleurchoix dema vie ! Un an après, Saint-Trondm’a demandé derevenir. C’était bizarre et j’ai dû bien réfléchir. Est-ce que c’estvraiment ce que je voulais faire ? Est-ce que j’allais prendre lerisque d’être à nouveau déçu ? Mamère, très critique, me po-sait ces questions. Mais mon père et moi, on s’est dit que jedevais saisir cette occasion. On a bien fait…” l

PHO

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LA TWINTERVIEWSi Mignolet devait envoyerun tweet à ces personnalités, ce serait…

Simon Mignolet est très actif sur les réseaux sociaux. Nouslui avons donc demandé quel tweet il enverrait aux person-nes suivantes, qu’il connaît de près ou de loin.@ Luis Suarez : “Luis, fais attention et ne nous reviens pasblessé de la trêve internationale.”@Daniel Sturridge : “Arrête un peu de jouer à Call of Duty,tu joues trop!”@Romelu Lukaku: “Marque avec les Diables mais surtoutpas contre Liverpool lors du derby dans dix jours !”@Vincent Kompany : “Soigne-toi et reviens-nous vite !”@ Jean-François Gillet : “Je te souhaite le meilleur et j’espè-re que tu pourras rejouer très bientôt.”@ Le Roi Philippe : “On vous attend au stade, comme à cha-que fois !”@Stromae : “Pourquoi tu danses bizarrement aumilieu denotre terrain ? Tu as bu un verre de trop ? ;)”Les comptes de Mignolet :Facebook : facebook.com/Mignolet22 (110.363 J’aime)Twitter : @SMignolet (243.709 suiveurs) l

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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

Thisis

AnfieldSimon Mignolet a l’honneur

de jouer tous les 15 joursdans un des stadesles plus mythiques

de la planète : Anfield.Visite guidée de cette arène

où le moindre couloirrévèle un parfum

de tradition

ENVOYÉ SPÉCIAL EN ANGLETERREBENOÎT DELHAUTEUR

Àpeine le pied posé sur le trottoir endescendant du taxi, on a l’impres-sion de fouler une terre sacrée. Laphrase “You’ll Never Walk Alone”, au-

dessus de la grille d’entrée, ne fait que renfor-cer ce sentiment. À Anfield plus qu’ailleurs,les valeurs transpirent des murs, la traditionjaillit à chaque porte ouverte. À Anfield, mê-me quand ce n’est pas un matchday, le stadesemble vivant, toujours prêt à raconter sonhistoire.

Cette histoire avait commencé avec le… FCEverton, qui fut le premier occupant du sta-de ! Mais le grand rival du LFC déménagea en1892 et c’est à partir de ce moment-là que lalégende commença à s’écrire. Surtout dansles années 60. Bill Shankly, le mythique en-

traîneur, fit de Liverpool ce qu’il est devenu.Par un management tout à fait innovant àl’époque mais aussi par ces quelques détailsqui ont transformé le stade des Reds. Shanklydemanda ainsi à creuser un court tunnel en-tre les vestiaires et le stade. Au-dessus de ce-lui-ci, on put y lire This is Anfield, inscrit sur unpanneau que tous les Reds touchent de lamain en passant. Il faut d’abord descendreune dizaine de marches avant de remontervers la pelouse, ce qui rend l’arrivée sur le ter-rain encore plus intimidante pour l’adversai-re. C’était exactement l’intention de Shankly.Impossible de rester stoïque.

Dès lors, même les rivaux des Reds sont lespremiers à reconnaître la magie qui se déga-ge d’Anfield. “J’ai joué dans beaucoup de stades

dansma carrière, mais rien n’est comparable àLiverpool”, a confié Thierry Henry, Gunner decœur. “Bien sûr, pour moi, rien n’égalait Highbu-ry, mais Anfield, c’est grandiose. Victoire ou défai-te, les fans chantent. Encore et encore. Ce doitêtre superbe d’être un joueur de ce club.”

CHAQUE WEEK­END, 20.000 SUPPORTERSRESTENT SUR LE CARREAU

Le Français le dit lui-même : si Anfield a uneâme, elle est animée par son public. Qui estsans doute le plus fidèle d’Angleterre. Mêmepour un match contre Norwich ou Crystal Pa-lace, vous ne trouverez jamais un seul ticketau guichet pour assister à une rencontre desReds. Vu la demande énorme, Liverpool fonc-tionne avec un système de candidatures. Et à

chaque match, près de 20.000 supporters sevoient refuser le droit d’acheter un ticket, fau-te de place. Il faut donc de la patience pourêtre dans les heureux élus. “Cela en dit beau-coup sur l’engouement pour le club”, nous préci-se Simon Mignolet. “En ville, tout le monde veutvoir le match duweek-end…”

C’est évident : les Reds ont besoin d’un sta-de plus grand. La ville a d’abord poussé unprojet d’arène commune pour Everton et Li-verpool. Mais l’idée fut abandonnée pour pas-ser au projet suivant : la construction d’unnouveau stade sur un autre site. “Mais person-ne ne voulait entendre parler d’un déménage-ment”, précise Mignolet. “Le club est donc entrain d’acheter les terrains et les maisons auxalentours pour pouvoir agrandir le stade actuel.

Actuellement, il reste encore quatre ou cinq pro-priétaires qui refusent de vendre...”

La situation s’était déjà présentée en 1990.Le stade devait être rénové, ce qui nécessitaitd’étendre le site. Mais deux sœurs, Joan et No-ra Manson, refusèrent longtemps de vendre.Mais elles finirent par céder et on devrait con-naître le même dénouement dans le dossieractuel. À l’époque, Anfield avait dû subir unlifting complet pour supprimer toutes sesplaces debout. Car l’année précédente, 96 deses supporters avaient péri, dans le drame deHillsborough, écrasés sur les grilles du stadede Sheffield. Aujourd’hui, au pied d’Anfield sesitue un Mémorial où des gens viennent dé-poser des fleurs tous les jours. À Liverpool, onn’oublie jamais. l

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

xAnfield, un stade mythique mais limitéà 45.500 places. Tous les week-ends, près de20.000 supporters de Liverpool restent doncsur le carreau. Les idées d’un stade communavec Everton et d’un nouveau stade ailleursont été abandonnées. Anfield sera agrandi,

mais quelques riverains parviennent encoreà bloquer le projet… (JC GUILLAUME)

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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

LES VESTIAIRES : UNCONFORT DIGNEDE… PROVINCIALE

À Anfiled, les joueurs n’ontmême pas de casier !

Impossible de ne pas être surpris quand onpénètre dans le vestiaire d’Anfield. Pour-quoi ? Parce qu’il est étonnemment basi-que. Alors que des clubs comme Arsenal etChelsea disposent du plus grand confort, levestiaire des Reds est on ne peut plus basi-que. Les joueurs n’y ont même pas de ca-sier ! On y trouve une télévision assez peti-te, un seul sèche-cheveux et de grandesbanquettes en bois. Un vestiaire presquedigne d’un club de provinciale.“C’est vrai que le vestiaire n’est pas trèsluxueux, mais peu importe : on ne l’occupequ’une fois tous les 15 jours”, relativise Mi-gnolet. “En Belgique, de nombreux clubs uti-lisent le vestiaire du stade pendant la semai-ne. C’est encore comme ça à Bruges et àGenk par exemple. Mais ici, tous les clubs ontdes complexes d’entraînement. Là, tout esthyper moderne.”Autre particularité du vestiaire home : il estplus petit que celui destiné aux visiteurs.C’est Bill Shankly qui, à l’époque, avait prisla décision d’occuper cette pièce pour profi-ter d’une ambiance plus intimiste. Les rè-gles de Shankly sont toujours d’actualité.Notamment concernant la disposition desjoueurs, qui ne peuvent pas s’asseoir où ilsveulent, mais par compartiment de jeu. Mi-gnolet est de la sorte assis juste à côté deses défenseurs.L’un des seuls aspects modernes du vestiai-re des Reds, c’est son insonorité : si on setrouve de l’autre côté de la porte fermée, ilest impossible d’entendre ce qui se dit à l’in-térieur. Ce n’est évidemment pas le cas duvestiaire de l’adversaire, situé juste en-des-sous de la tribune. Les supporters de Liver-pool situés dans cette tribune sont bien aucourant. Ils prennent un malin plaisir, avantchaque match, à taper du pied pour fairebourdonner les oreilles des visiteurs.Wel-come to Anfield ! l

l

dansma carrière, mais rien n’est comparable àLiverpool”, a confié Thierry Henry, Gunner decœur. “Bien sûr, pour moi, rien n’égalait Highbu-ry, mais Anfield, c’est grandiose. Victoire ou défai-te, les fans chantent. Encore et encore. Ce doitêtre superbe d’être un joueur de ce club.”

CHAQUE WEEK­END, 20.000 SUPPORTERSRESTENT SUR LE CARREAU

Le Français le dit lui-même : si Anfield a uneâme, elle est animée par son public. Qui estsans doute le plus fidèle d’Angleterre. Mêmepour un match contre Norwich ou Crystal Pa-lace, vous ne trouverez jamais un seul ticketau guichet pour assister à une rencontre desReds. Vu la demande énorme, Liverpool fonc-tionne avec un système de candidatures. Et à

chaque match, près de 20.000 supporters sevoient refuser le droit d’acheter un ticket, fau-te de place. Il faut donc de la patience pourêtre dans les heureux élus. “Cela en dit beau-coup sur l’engouement pour le club”, nous préci-se Simon Mignolet. “En ville, tout le monde veutvoir le match duweek-end…”

C’est évident : les Reds ont besoin d’un sta-de plus grand. La ville a d’abord poussé unprojet d’arène commune pour Everton et Li-verpool. Mais l’idée fut abandonnée pour pas-ser au projet suivant : la construction d’unnouveau stade sur un autre site. “Mais person-ne ne voulait entendre parler d’un déménage-ment”, précise Mignolet. “Le club est donc entrain d’acheter les terrains et les maisons auxalentours pour pouvoir agrandir le stade actuel.

Actuellement, il reste encore quatre ou cinq pro-priétaires qui refusent de vendre...”

La situation s’était déjà présentée en 1990.Le stade devait être rénové, ce qui nécessitaitd’étendre le site. Mais deux sœurs, Joan et No-ra Manson, refusèrent longtemps de vendre.Mais elles finirent par céder et on devrait con-naître le même dénouement dans le dossieractuel. À l’époque, Anfield avait dû subir unlifting complet pour supprimer toutes sesplaces debout. Car l’année précédente, 96 deses supporters avaient péri, dans le drame deHillsborough, écrasés sur les grilles du stadede Sheffield. Aujourd’hui, au pied d’Anfield sesitue un Mémorial où des gens viennent dé-poser des fleurs tous les jours. À Liverpool, onn’oublie jamais. l

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xAnfield, un stade mythique mais limitéà 45.500 places. Tous les week-ends, près de20.000 supporters de Liverpool restent doncsur le carreau. Les idées d’un stade communavec Everton et d’un nouveau stade ailleursont été abandonnées. Anfield sera agrandi,

mais quelques riverains parviennent encoreà bloquer le projet… (JC GUILLAUME)

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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

THEKOP,LEPREMIER

DETOUSEn Angleterre, en Belgique,

partout dans le monde :les clubs de football ont leur kop.

Une dénomination entréedans le langage courant grâce

à celui de Liverpool…

C’est le père de tous les kops :celui de Liverpool. La tribune

elle-même, située derrière le but,s’appelle The Kop. Même vide,

cette tribune est majestueuse.Remplie, elle en devient vertigineuse.

Aujourd’hui, le Kop de Liverpooln’est plus le plus grand d’Europe : il aété détrôné par le Mur jaune de Dort-

mund (40.000). À Anfield, seuls22.000 supporters peuvent y prendreplace, à cause des normes de sécurité

mises en place au début des années90. Mais il n’en a pas toujours été

de la sorte…Au début du siècle, le Kop se résu-

mait à une grande colline sur laquellepouvaient s’entasser jusqu’à 60.000personnes. C’est de cette dispositionque vient son nom : un journaliste a

fait référence en 1906 à la bataille duSpion Kop, une colline située en Afri-

que du Sud. Le nom est resté…Pendant des dizaines d’années, on

s’entassait dans le Kop de Liverpool,au point de se sentir un peu perdu.

“On arrivait avec des amis à une certaineplace, mais on les perdait à cause desmouvements de foule”, nous raconte

notre guide, un sexagénaire enthou-siaste à la barbe grisonnante. “En 90minutes, on pouvait passer d’un côté à

l’autre de la tribune. Tout le monde étaitserré comme des sardines. Ce n’était pasnon plus très hygiénique : il était impos-sible de bouger pour aller aux toilettes. Il

fallait se soulager sur place…”Au fil du temps, la célèbre colline

s’est transformée. Il s’est d’abord dotéd’un toit, en 1928. Puis de tribunes

plus classiques. Puis de sièges.Certains le regrettent, mais le Kop

reste toujours mythique aujourd’hui.Avec la sécurité en plus… l

x Pendant plusieurs dizaines d’années, le Kop était une tribunesituée à même une colline, où les gens s’entassaient, debout,

les uns contre les autres. Les normes de sécuritéont obligé la tribune à supprimer les places debout en 1994.

Mais l’âmedu Kop est toujours bien présente…(PHOTONEWS, REPORTERS)

LALÉGENDEDE LABOOTROOMLes plus beaux momentsde l’histoire du clubont pris racine dans une piècede quelques mètres carrés,

qui, aujourd’hui, n’existe plus. D’où la poisse ?

À la grande époque de Shankly, les managers n’avaient pas de bureau. Les discussions du staff etdes dirigeants avaient donc lieu dans la boot room, une pièce de quelques mètres carrés où se pre-naient toutes les décisions importantes.Shankly et son staff y parlaient des heures durant, le plus souvent en sifflant Guiness ou whisky.Joe Fagan, qui a entraîné Liverpool de 1983 à 1985, en entretient la nostalgie. “C’est là que se sontbâties toutes les grandes équipes de Liverpool”, explique-t-il. “Au fil du temps, la boot room a pris duluxe : on y a installé des chaises en plastique, une vieille table et de la vieille moquette ! Aumur, il y avaitd’innombrables articles de journaux et quelques photos demodèles topless. On aurait difficilement pudeviner que cette pièce faisait partie d’un club de football !”Hélas! la fameuse boot room n’existe plus. Quand le championnat anglais s’est mué en Premier Lea-gue, en 1992, les télévisions ont exigé plus de place pour les médias, avec notamment une salle depresse pour la conférence de presse des entraîneurs. Anfield dut sacrifier la boot room et certains yvoient une malédiction.Quand celle-ci existait, de 1960 à 1992, Liverpool a remporté treize titres de champion d’Angleter-re. Depuis sa disparition, les Reds n’ont donc plus été champions et ça fait 23 ans que ça dure… l

LFC

LES VESTIAIRES : UN CONFORTDIGNE DE… PROVINCIALEÀ Anfield, les joueurs n’ont même pas de casier !

Impossible de ne pas être surpris quand on pénètredans le vestiaire d’Anfield. Pourquoi ? Parce qu’ilest étonnamment basique. Alors que des clubscomme Arsenal et Chelsea disposent du plus grandconfort, le vestiaire des Reds est on ne peut plus ba-sique. Les joueurs n’y ont même pas de casier ! On ytrouve une télévision assez petite, un seul sèche-cheveux et de grandes banquettes en bois. Un ves-tiaire presque digne d’un club de provinciale.“C’est vrai que le vestiaire n’est pas très luxueux,mais peu importe : on ne l’occupe qu’une fois tous les15 jours”, relativise Mignolet. “En Belgique, de nom-breux clubs utilisent le vestiaire du stade pendant lasemaine. C’est encore comme ça à Bruges et à Genkpar exemple. Mais ici, tous les clubs ont des comple-xes d’entraînement. Là, tout est hyper moderne.”Autre particularité du vestiaire home : il est plus pe-tit que celui destiné aux visiteurs. C’est Bill Shanklyqui, à l’époque, avait pris la décision d’occuper cettepièce pour profiter d’une ambiance plus intimiste.Les règles de Shankly sont toujours d’actualité. No-tamment concernant la disposition des joueurs, quine peuvent pas s’asseoir où ils veulent, mais parcompartiment de jeu. Mignolet est de la sorte assisjuste à côté de ses défenseurs.

L’un des seuls aspects modernes du vestiaire des Reds, c’est son insonorité : si on se trouve del’autre côté de la porte fermée, il est impossible d’entendre ce qui se dit à l’intérieur. Ce n’est évi-demment pas le cas du vestiaire de l’adversaire, situé juste en dessous de la tribune. Les supportersde Liverpool situés dans cette tribune sont bien au courant. Ils prennent un malin plaisir, avant cha-que match, à taper du pied pour faire bourdonner les oreilles des visiteurs.Welcome to Anfield ! l

JC G

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REPORTAGE BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

LALÉGENDEDE LABOOTROOMLes plus beaux momentsde l’histoire du clubont pris racine dans une piècede quelques mètres carrés,

qui, aujourd’hui, n’existe plus. D’où la poisse ?

À la grande époque de Shankly, les managers n’avaient pas de bureau. Les discussions du staff etdes dirigeants avaient donc lieu dans la boot room, une pièce de quelques mètres carrés où se pre-naient toutes les décisions importantes.Shankly et son staff y parlaient des heures durant, le plus souvent en sifflant Guiness ou whisky.Joe Fagan, qui a entraîné Liverpool de 1983 à 1985, en entretient la nostalgie. “C’est là que se sontbâties toutes les grandes équipes de Liverpool”, explique-t-il. “Au fil du temps, la boot room a pris duluxe : on y a installé des chaises en plastique, une vieille table et de la vieille moquette ! Aumur, il y avaitd’innombrables articles de journaux et quelques photos demodèles topless. On aurait difficilement pudeviner que cette pièce faisait partie d’un club de football !”Hélas! la fameuse boot room n’existe plus. Quand le championnat anglais s’est mué en Premier Lea-gue, en 1992, les télévisions ont exigé plus de place pour les médias, avec notamment une salle depresse pour la conférence de presse des entraîneurs. Anfield dut sacrifier la boot room et certains yvoient une malédiction.Quand celle-ci existait, de 1960 à 1992, Liverpool a remporté treize titres de champion d’Angleter-re. Depuis sa disparition, les Reds n’ont donc plus été champions et ça fait 23 ans que ça dure… l

LFC

LES VESTIAIRES : UN CONFORTDIGNE DE… PROVINCIALEÀ Anfield, les joueurs n’ont même pas de casier !

Impossible de ne pas être surpris quand on pénètredans le vestiaire d’Anfield. Pourquoi ? Parce qu’ilest étonnamment basique. Alors que des clubscomme Arsenal et Chelsea disposent du plus grandconfort, le vestiaire des Reds est on ne peut plus ba-sique. Les joueurs n’y ont même pas de casier ! On ytrouve une télévision assez petite, un seul sèche-cheveux et de grandes banquettes en bois. Un ves-tiaire presque digne d’un club de provinciale.“C’est vrai que le vestiaire n’est pas très luxueux,mais peu importe : on ne l’occupe qu’une fois tous les15 jours”, relativise Mignolet. “En Belgique, de nom-breux clubs utilisent le vestiaire du stade pendant lasemaine. C’est encore comme ça à Bruges et à Genkpar exemple. Mais ici, tous les clubs ont des comple-xes d’entraînement. Là, tout est hyper moderne.”Autre particularité du vestiaire home : il est plus pe-tit que celui destiné aux visiteurs. C’est Bill Shanklyqui, à l’époque, avait pris la décision d’occuper cettepièce pour profiter d’une ambiance plus intimiste.Les règles de Shankly sont toujours d’actualité. No-tamment concernant la disposition des joueurs, quine peuvent pas s’asseoir où ils veulent, mais parcompartiment de jeu. Mignolet est de la sorte assisjuste à côté de ses défenseurs.

L’un des seuls aspects modernes du vestiaire des Reds, c’est son insonorité : si on se trouve del’autre côté de la porte fermée, il est impossible d’entendre ce qui se dit à l’intérieur. Ce n’est évi-demment pas le cas du vestiaire de l’adversaire, situé juste en dessous de la tribune. Les supportersde Liverpool situés dans cette tribune sont bien au courant. Ils prennent un malin plaisir, avant cha-que match, à taper du pied pour faire bourdonner les oreilles des visiteurs.Welcome to Anfield ! l

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SOUVENIRS ENDIABLÉS BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

3JU

IN19

98

Le grand jourde

Danny BoffinDans la dernière ligne droite

de leur préparationpour le Mondial 98,

les Diables s’imposèrentde manière très convaincante

face à la coriace sélectioncolombienne. Grâce à des butsde Wilmots et de Danny Boffin.

C’était d’ailleurs le seulet unique but de la mobylette

en 53 sélections.Un souvenir impérissable

pour lui, au Heysel,devant moins

de… 10.000 spectateurs !

PAR BENOÎT DELHAUTEURET CLAUDE HENROT

Demain, la Belgique n’affrontera la Colombieque pour la deuxième fois de son histoire.Leur seule rencontre avait eu lieu le 3 juin1998, au Heysel, pour préparer la Coupe duMonde chez le voisin français. Aussi convain-cante soit-elle, la victoire belge n’a pas vrai-ment marqué les esprits. Danny Boffin, pour-tant, s’en souvient comme si c’était hier. Etpour cause : il y avait inscrit son seul et uni-que but en 53 sélections !

“Et en plus, c’était un but de la tête, qui n’étaitpourtant pasma spécialité”, s’amuse Boffin.“Mais parfois, dans le foot, il arrive des momentscomme ça, où l’on sent où le ballon va tomber…Je suis allé au premier poteau et j’ai mis ce ballonau fond. C’est difficile d’expliquer pourquoi jen’ai pas marqué davantage en équipe nationale.C’était peut-être dû au rôle des ailiers à l’époque :on était cantonné dans notre couloir, on se con-tentait de déborder et de centrer. J’ai donc délivréde nombreuses passes décisives, mais je ne frap-pais pas beaucoup. Aujourd’hui, c’est très diffé-rent : les joueurs de flanc rentrent régulièrementdans l’axe et marquent, comme le font Hazard etMertens par exemple.”

Une autre chose a changé considérable-ment : l’engouement du public. Ce match, dis-puté juste avant le Mondial, n’avait réuni que9.253 spectateurs au Heysel ! De nos jours, lessold out se succèdent au stade Roi Baudouin,quelle que soit la rencontre. “L’engouement ac-tuel est, selonmoi, dû à l’attente”, avance Boffin.“Pendant ces douze années, unmanque s’est ins-tallé et c’est ce qui pousse tant de gens à aller austade. Mais il faut aussi reconnaître que la géné-ration actuelle a beaucoup plus de talent que cel-le demon époque.”

“UNE FRAPPE PUISSANTE, À LA WILMOTS”Face à la Colombie ce jour-là, Boffin avait

été aligné en soutien de… Marc Wilmots, quiavait marqué l’autre but belge. “C’était une

frappe puissante des 25m. Une frappe à la Wil-mots ! On avait vraiment signé une bonne pres-tation face à une équipe qui était vraiment cos-taude, emmenée par la star mondiale qu’étaitValderrama. On était en pleine confiance.” Troisjours plus tard, pour son dernier test, la Belgi-que s’imposait à nouveau face au Paraguay(1-0, but de Scifo). Georges Leekens avait choi-si de défier ces deux adversaires pour prépa-rer le match de poule contre le Mexique.C’était sans doute une erreur, car le jeu mexi-cain diffère en beaucoup de points du jeusud-américain...

“J’étais titulaire contre les Pays-Bas, face aux-quels nous avions pris un bon point (0-0). J’étaisà nouveau dans l’équipe face auMexique. Puis jeme suis fait une entorse au genou juste avant lami-temps...”

C’est là que le Mondial des Diables est partien sucette : menant 2-0 face au Mexique, ilsont concédé le partage (2-2) suite à des er-reurs individuelles avant de décevoir à nou-veau face à la Corée du Sud...

Des erreurs à ne pas commettre au Brésil ! l

x Ce jour-là, face à la Colombie, Marc Wilmots avaitperpétué une bonne habitude : marquer avec les

Diables. Pour Danny Boffin, c’était un exploit bien plusrare. De quoi ravir Georges Leekens, qui ne pressentait

pas encore les malheurs qui allaient survenirlors du Mondial français… (PHOTONEWS)

LA FICHE TECHNIQUE3 juin 1998Belgique ­ Colombie 2­0

BELGIQUE Filip De Wilde (SC Anderlecht/22 sélections);Bertrand Crasson (SSC Naples-Ita/17)puis 90e Eric Deflandre (Club Bruges KV/8),Lorenzo Staelens (Club Bruges KV/48),Gordan Vidovic (Excelsior Mouscron/7),Vital Borkelmans (Club Bruges KV/18)puis 69e Philippe Clement (Racing Genk/4);Enzo Scifo (SC Anderlechtois/81)puis 70e Gert Verheyen (Club Bruges KV/16),Franky Van Der Elst (capt-Club Bruges KV/82),Marc Wilmots (FC Schalke 04-All/33)puis 85e Glen De Boeck (SC Anderlecht/9),Danny Boffin (FC Metz-Fra/37);Luc Nilis (PSV Eindhoven-Hol/47)puis 70e Emile Mpenza (Standard de Liège/9),Luis Airton Oliveira Barroso (AC Fiorentina-Ita/25)puis 85e Mbo Mpenza (Standard de Liège/5).Sélectionneur : Georges Leekens (14).

COLOMBIE Oscar Cordoba(CA Boca Juniors-Arg); WilmerCabrera (Millionarios Bogota),Everth Palacios (Atlético Medellin),Ivan Ramiro Cordoba (AS San Lo-renzo-Arg), José Santa (Atlético Me-dellin), Mauricio Serna (CA Boca Ju-niors-Arg); Carlos Valderrama(capt-Miami Fusion-USA), FreddyRincon (Corinthians São Paulo-Bré)puis 46e Victor Aristizabal(FC São Paulo-Bré), Harold Lozano(Real Valladolid-Esp);Faustino Asprilla (Parme AC-Ita),Anthony De Avila(Barcelona SC Guayaquil-Equ)puis 64e Adolfo Valencia(Independiente Medellin).Sélectionneur :Hernan Dario Gomez.Arbitre: M. Stefan Ormandjev (Bul).Avertissements : Crasson, Oliveira,Vidovic, Clement, Verheyen; Rincon,Serna, De Avila.Les buts : 16e Boffin (1-0),31e Wilmots (2-0).Assistance : 9.253.lCl. H.

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“MES SOUCIS FINANCIERSSONT OUBLIÉS”Déclaré en faillite personnelle l’an dernier,Boffin a rebondi et dirige désormaisla cellule scouting de Saint­Trond

À 48 ans, Danny Boffin est aujourd’hui responsable de la cellulescouting à Saint-Trond. “Je vois énormément dematches, de la D1 à laD3, à la recherche de renforts potentiels. Je regarde aussi un peu àl’étranger, notamment au Luxembourg, vu nos moyens limités. C’estun job qui me plaît énormément. La collaboration avec Yannick Ferrerase déroule très bien. Saint-Trond est clairement un club qui mérited’être en D1 et avec la structure en place, on peut y revenir.”Boffin est heureux mais ça n’a pas toujours été le cas : après sa re-traite de joueur, il a connu de très graves problèmes financiers. Ilavait notamment perdu l’équivalent de 500.000€ dans une arnaqueimmobilière à Metz. L’an dernier, le tribunal du commerce de Has-selt avait prononcé la faillite personnelle de Boffin. “Désormais, toutça est derrière moi”, explique-t-il, soulagé. “Je suis reparti de zéro ettout va bien…” lB. D.

ASPRILLA N’A PAS VOULU TOURNER DE FILM XLa vedette colombienne aurait empoché7.800 euros pour une semaine de travailLa sélection colombienne que les Diables avaient affrontée en 1998 comprenait deux stars :Carlos Valderrama, qui jouait alors à Miami, et Faustino Asprilla, l’ex-équipier de GeorgesGrün à Parme. Récemment, Asprilla a refait l’actualité en Colombie : on lui a proposé detourner dans un film X. Les producteurs de Santa Latina lui ont ainsi adressé un courriertrès officiel : “Cher Faustino Asprilla, nous suivons depuis des années ta carrière exotique qui afait de toi une icône nationale intouchable en Colombie. Nous t’offrons 20millions de pesos(7.800 euros) pour une semaine en tant qu’acteur. C’est une offre unique, nous attendons rapi-dement ta réponse. Nous sommes convaincus qu’avec un peu d’entraînement, tu pourrais ex-ploiter d’autres talents que ceux que tu possèdes déjà.”Mais Asprilla a préféré refuser l’offre : “On nem’avait jamais proposé quelque chose d’aussiétrange. J’ai dit non.” L’attaquant a toujours été droit au but...lB. D.

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14 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 15

BELGIQUE – COLOMBIE 2­0

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SOUVENIRS ENDIABLÉS BELGACOM, SPONSOR DES DIABLES DEPUIS 20 ANS

LA FICHE TECHNIQUE3 juin 1998Belgique ­ Colombie 2­0

BELGIQUE Filip De Wilde (SC Anderlecht/22 sélections);Bertrand Crasson (SSC Naples-Ita/17)puis 90e Eric Deflandre (Club Bruges KV/8),Lorenzo Staelens (Club Bruges KV/48),Gordan Vidovic (Excelsior Mouscron/7),Vital Borkelmans (Club Bruges KV/18)puis 69e Philippe Clement (Racing Genk/4);Enzo Scifo (SC Anderlechtois/81)puis 70e Gert Verheyen (Club Bruges KV/16),Franky Van Der Elst (capt-Club Bruges KV/82),Marc Wilmots (FC Schalke 04-All/33)puis 85e Glen De Boeck (SC Anderlecht/9),Danny Boffin (FC Metz-Fra/37);Luc Nilis (PSV Eindhoven-Hol/47)puis 70e Emile Mpenza (Standard de Liège/9),Luis Airton Oliveira Barroso (AC Fiorentina-Ita/25)puis 85e Mbo Mpenza (Standard de Liège/5).Sélectionneur : Georges Leekens (14).

COLOMBIE Oscar Cordoba(CA Boca Juniors-Arg); WilmerCabrera (Millionarios Bogota),Everth Palacios (Atlético Medellin),Ivan Ramiro Cordoba (AS San Lo-renzo-Arg), José Santa (Atlético Me-dellin), Mauricio Serna (CA Boca Ju-niors-Arg); Carlos Valderrama(capt-Miami Fusion-USA), FreddyRincon (Corinthians São Paulo-Bré)puis 46e Victor Aristizabal(FC São Paulo-Bré), Harold Lozano(Real Valladolid-Esp);Faustino Asprilla (Parme AC-Ita),Anthony De Avila(Barcelona SC Guayaquil-Equ)puis 64e Adolfo Valencia(Independiente Medellin).Sélectionneur :Hernan Dario Gomez.Arbitre: M. Stefan Ormandjev (Bul).Avertissements : Crasson, Oliveira,Vidovic, Clement, Verheyen; Rincon,Serna, De Avila.Les buts : 16e Boffin (1-0),31e Wilmots (2-0).Assistance : 9.253.lCl. H.

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“MES SOUCIS FINANCIERSSONT OUBLIÉS”Déclaré en faillite personnelle l’an dernier,Boffin a rebondi et dirige désormaisla cellule scouting de Saint­Trond

À 48 ans, Danny Boffin est aujourd’hui responsable de la cellulescouting à Saint-Trond. “Je vois énormément dematches, de la D1 à laD3, à la recherche de renforts potentiels. Je regarde aussi un peu àl’étranger, notamment au Luxembourg, vu nos moyens limités. C’estun job qui me plaît énormément. La collaboration avec Yannick Ferrerase déroule très bien. Saint-Trond est clairement un club qui mérited’être en D1 et avec la structure en place, on peut y revenir.”Boffin est heureux mais ça n’a pas toujours été le cas : après sa re-traite de joueur, il a connu de très graves problèmes financiers. Ilavait notamment perdu l’équivalent de 500.000€ dans une arnaqueimmobilière à Metz. L’an dernier, le tribunal du commerce de Has-selt avait prononcé la faillite personnelle de Boffin. “Désormais, toutça est derrière moi”, explique-t-il, soulagé. “Je suis reparti de zéro ettout va bien…” lB. D.

ASPRILLA N’A PAS VOULU TOURNER DE FILM XLa vedette colombienne aurait empoché7.800 euros pour une semaine de travailLa sélection colombienne que les Diables avaient affrontée en 1998 comprenait deux stars :Carlos Valderrama, qui jouait alors à Miami, et Faustino Asprilla, l’ex-équipier de GeorgesGrün à Parme. Récemment, Asprilla a refait l’actualité en Colombie : on lui a proposé detourner dans un film X. Les producteurs de Santa Latina lui ont ainsi adressé un courriertrès officiel : “Cher Faustino Asprilla, nous suivons depuis des années ta carrière exotique qui afait de toi une icône nationale intouchable en Colombie. Nous t’offrons 20millions de pesos(7.800 euros) pour une semaine en tant qu’acteur. C’est une offre unique, nous attendons rapi-dement ta réponse. Nous sommes convaincus qu’avec un peu d’entraînement, tu pourrais ex-ploiter d’autres talents que ceux que tu possèdes déjà.”Mais Asprilla a préféré refuser l’offre : “On nem’avait jamais proposé quelque chose d’aussiétrange. J’ai dit non.” L’attaquant a toujours été droit au but...lB. D.

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