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SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 345–377 373 l’audiogramme, l’IRM hypothalamo-hypophysaire est normale, l’enquête fami- liale objectivait le même profil clinico-biologique chez la sœur âgée de 4 ans. Conclusion.– L’expression clinique du syndrome est variable et le diagnostic doit être évoqué devant une hyper-hormonémie périphérique avec un taux de TSH non effondrée, d’où l’intérêt du dépistage systématique afin de surveiller la croissance et le développement psychomoteur des enfants atteints, on note l’absence de corrélation stricte entre le phénotype et le génotype, une même mutation peut être responsable d’une forme centrale ou généralisée. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.465 P1-319 Carcinome papillaire de la thyroïde compliqué de myiase cutanée Z. Taddrarate a , I. Bouzandoufa b , G. El Mghari a , N. El Ansari a , A. Raji b a Service d’endocrinologie-diabétologie, laboratoire PCIM, université Cadi Ayyad, FMPM, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc b Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale, CHU Mohamed VI, Marrakech, Maroc Le carcinome papillaire est un cancer différencié de la thyroïde. Diagnostiqué le plus souvent sous forme d’un nodule thyroïdien et de plus en plus sous forme de microcarcinome. La forme agressive avec extension cutanée s’avère rare. La survenue d’une myiase est une situation exceptionnelle. Nous rapportons l’observation d’un carcinome papillaire avec extension cutanée compliqué de myiase. Il s’agit d’une patiente âgée de 61 ans issue d’un milieu défavorisé, porteuse de masses cervicales antérieures depuis un an avec changement des caractéristiques depuis 3 mois avec installation d’une douleur et fistulisation à la peau. L’examen retrouve un nodule thyroïdien gauche dur fixe d’environ 4 cm associé plus à droite à une perte de substance cutanée avec des berges nécrosées et décou- verte d’asticots d’âges différents. En plus la patiente présentait des adénopathies jugulo-carotidiennes bilatérales suspectes. Sur le plan paraclinique la TDM cervicale a objectivé une masse thyroïdienne hétérogène avec plusieurs nodules et englobant les 2 carotides avec adénopa- thies jugulo-carotidiennes bilatérales, à la numération formule sanguine une hyper éosinophilie à 940/mm 3 et une biopsie de la lésion a mis en évidence les lésions histologique d’un carcinome papillaire de la thyroïde. Le bilan d’immunodépression a révélé une hépatite B. L’identification parasitologique de l’asticot est en cours. Les myiases sont des affections liées au parasitisme humain par des larves de mouches colonisant parfois les orifices ou une plaie négligée et dans le cas de notre patiente l’extension cutanée d’un carcinome papillaire de la thyroïde. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.466 P1-320 Une Ostéochondrite bilatérale de la hanche secondaire à l’hypothyroïdie : à propos d’un cas R. Zermouni , H. Zaddouq , A. Gaouzi Service d’endocrino-diabétologie, hôpital d’enfant, université Mohammed V Souissi, Rabat, Maroc Auteur correspondant. Introduction.– L’ostéochondrite de la hanche est une maladie fréquente de l’enfant dans sa forme primitive (maladie de Legg-Perthes-Calvé) ; elle est souvent unilatérale. Les formes bilatérales sont rares incitant à rechercher une cause secondaire notamment endocrinienne. Nous rapportons l’observation d’un enfant présentant une ostéochondrite bilatérale de la hanche secondaire à une hypothyroïdie. Observation.– Enfant de 7 ans, suivi depuis l’âge de 2 ans pour hypothyroïdie congénitale découverte tardivement à l’occasion d’un retard statural sévère, mise sous-traitement substitutif avec bonne évolution clinique. Depuis 2 ans, l’enfant accuse des gonalgies bilatérales avec une boiterie douloureuse. L’examen cli- nique trouve une déformation en génu valgus avec limitation de la mobilité de la hanche en abduction, rotation interne. Le bilan radiologique montre un aspect d’ostéochondrite bilatérale de la hanche. Le traitement est conduit en collaboration avec le chirurgien orthopédique, la surveillance régulière clinique et radiologique montre une évolution favorable au bout de 1 an. Discussion.– L’ostéochondrite de la hanche est due à une ischémie transitoire de la tête fémorale, elle se présente sous forme d’une boiterie douloureuse intermit- tente, chez un enfant de 3 à 12 ans. L’examen clinique retrouve une limitation de l’abduction et de la rotation interne de la hanche. L’imagerie confirme le diagnostic et évalue sa gravité. L’évolution se fait en quatre phases: nécrose, revascularisation, reconstruction, séquelles. En cas d’atteinte bilatérale, il faut rechercher une cause secondaire (hypothyroïdie, drépanocytose...). Le traite- ment vise à obtenir une bonne congruence articulaire pour éviter une coxarthrose précoce. Le pronostic est généralement favorable avant l’âge de 6 ans. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.467 P1-321 Une hypothyroïdie par atrophie thyroïdienne chez un malade sous-inhibiteurs des tyrosines kinases M. Si Ahmed , K. El Naga , S. Azzoug , F. Chentli Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie Auteur correspondant. Introduction.– L’utilisation large des inhibiteurs des tyrosines kinases (ITK) comme thérapie ciblée dans les tumeurs solides est associée à l’émergence de nombreux effets secondaires endocrines notamment thyroïdiens, l’hypothyroïdie en est la manifestation la plus fréquente, dont la survenue dépend surtout de la molécule choisie et de sa durée d’utilisation. Observation.– Patient M.B., 31 ans, marié depuis 2 ans sans enfants, suivi en oncologie depuis 2003 pour dermatofibrosarcome de Darier et Ferron pour lequel il a été mis sous différents ITK, l’imatinib B a été utilisé en premier lieu pen- dant 2 ans suivi du sunitinib pendant 2 ans et plus récemment le sorafenib a été introduit. Le premier bilan thyroïdien pré-thérapeutique dont a bénéficié le malade remonte au janvier 2013 qui retrouve une TSHus à 11,69 uUI/mL (N = 0,27–4,2), FT4 = 12,48 pmol/L (N = 12–22) et des anticorps négatifs, soit un profil d’hypothyroïdie infra-clinique. Le malade a été mis sous 25 ug de lévothyroxine avec adaptation posologique en fonction des résultats du TSHus. Conclusion.– La surveillance de la fonction thyroïdienne doit faire partie inté- grante du suivi au long cours de tout malade sous ITK à la recherche d’une dysthyroïdie susceptible d’un traitement approprié. http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.468 P1-322 Une maladie de Basedow révélatrice d’une neurofibromatose de type 2 K. El Naga , A. Maiz Hadj Ahmed , S. Azzoug , F. Chentli Service d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Bab El Oued, Alger, Algérie Auteur correspondant. Introduction.– La maladie de Basedow est une thyroïdopathie autoimmune dont le diagnostic est fait devant l’association classique d’un syndrome de thyrotoxi- cose, d’une exophtalmie, un goitre diffus vasculaire et homogène et des anticorps antithyroïdiens positifs. L’exophtalmie est en règle générale bilatérale et symé- trique, cependant toute asymétrie ou tout signe visuel inhabituel doit faire penser à la possibilité d’une association à un processus intracérébral. Cas clinique.– Patiente F.M., âgée de 17 ans, aux antécédents d’hypoacousie sévère évoluant depuis 1 an, nous a été adressée pour suspicion d’une hyperthy- roïdie. Cliniquement la patiente présente un syndrome de thyrotoxicose franc associé à un goitre diffus, vasculaire et homogène. Notre attention a été attirée par l’existence d’une exophtalmie asymétrique au dépend de l’œil droit. Le bilan hormonal et les anticorps anti-récepteur de la TSH confirment l’origine base- dowienne de l’hyperthyroïdie. L’examen ophtalmologique objective un œdème

Une Ostéochondrite bilatérale de la hanche secondaire à l’hypothyroïdie : à propos d’un cas

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Page 1: Une Ostéochondrite bilatérale de la hanche secondaire à l’hypothyroïdie : à propos d’un cas

SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 345–377 373

l’audiogramme, l’IRM hypothalamo-hypophysaire est normale, l’enquête fami-liale objectivait le même profil clinico-biologique chez la sœur âgée de 4 ans.Conclusion.– L’expression clinique du syndrome est variable et le diagnosticdoit être évoqué devant une hyper-hormonémie périphérique avec un taux deTSH non effondrée, d’où l’intérêt du dépistage systématique afin de surveillerla croissance et le développement psychomoteur des enfants atteints, on notel’absence de corrélation stricte entre le phénotype et le génotype, une mêmemutation peut être responsable d’une forme centrale ou généralisée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.465

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Carcinome papillaire de la thyroïdecompliqué de myiase cutanéeZ. Taddrarate a, I. Bouzandoufa b, G. El Mghari a,N. El Ansari a, A. Raji b

a Service d’endocrinologie-diabétologie, laboratoire PCIM, université CadiAyyad, FMPM, CHU Mohamed VI, Marrakech, Marocb Service d’ORL et chirurgie cervicofaciale, CHU Mohamed VI, Marrakech,Maroc

Le carcinome papillaire est un cancer différencié de la thyroïde. Diagnostiquéle plus souvent sous forme d’un nodule thyroïdien et de plus en plus sous formede microcarcinome. La forme agressive avec extension cutanée s’avère rare. Lasurvenue d’une myiase est une situation exceptionnelle.Nous rapportons l’observation d’un carcinome papillaire avec extension cutanéecompliqué de myiase.Il s’agit d’une patiente âgée de 61 ans issue d’un milieu défavorisé, porteuse demasses cervicales antérieures depuis un an avec changement des caractéristiquesdepuis 3 mois avec installation d’une douleur et fistulisation à la peau.L’examen retrouve un nodule thyroïdien gauche dur fixe d’environ 4 cm associéplus à droite à une perte de substance cutanée avec des berges nécrosées et décou-verte d’asticots d’âges différents. En plus la patiente présentait des adénopathiesjugulo-carotidiennes bilatérales suspectes.Sur le plan paraclinique la TDM cervicale a objectivé une masse thyroïdiennehétérogène avec plusieurs nodules et englobant les 2 carotides avec adénopa-thies jugulo-carotidiennes bilatérales, à la numération formule sanguine unehyper éosinophilie à 940/mm3 et une biopsie de la lésion a mis en évidenceles lésions histologique d’un carcinome papillaire de la thyroïde. Le biland’immunodépression a révélé une hépatite B. L’identification parasitologiquede l’asticot est en cours.Les myiases sont des affections liées au parasitisme humain par des larves demouches colonisant parfois les orifices ou une plaie négligée et dans le cas denotre patiente l’extension cutanée d’un carcinome papillaire de la thyroïde.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.466

P1-320

Une Ostéochondrite bilatérale de la hanchesecondaire à l’hypothyroïdie : à propos d’uncasR. Zermouni ∗, H. Zaddouq , A. GaouziService d’endocrino-diabétologie, hôpital d’enfant, université Mohammed VSouissi, Rabat, Maroc∗Auteur correspondant.

Introduction.– L’ostéochondrite de la hanche est une maladie fréquente del’enfant dans sa forme primitive (maladie de Legg-Perthes-Calvé) ; elle estsouvent unilatérale. Les formes bilatérales sont rares incitant à rechercher unecause secondaire notamment endocrinienne. Nous rapportons l’observation d’unenfant présentant une ostéochondrite bilatérale de la hanche secondaire à unehypothyroïdie.Observation.– Enfant de 7 ans, suivi depuis l’âge de 2 ans pour hypothyroïdiecongénitale découverte tardivement à l’occasion d’un retard statural sévère, misesous-traitement substitutif avec bonne évolution clinique. Depuis 2 ans, l’enfantaccuse des gonalgies bilatérales avec une boiterie douloureuse. L’examen cli-nique trouve une déformation en génu valgus avec limitation de la mobilitéde la hanche en abduction, rotation interne. Le bilan radiologique montre un

aspect d’ostéochondrite bilatérale de la hanche. Le traitement est conduit encollaboration avec le chirurgien orthopédique, la surveillance régulière cliniqueet radiologique montre une évolution favorable au bout de 1 an.Discussion.– L’ostéochondrite de la hanche est due à une ischémie transitoire dela tête fémorale, elle se présente sous forme d’une boiterie douloureuse intermit-tente, chez un enfant de 3 à 12 ans. L’examen clinique retrouve une limitationde l’abduction et de la rotation interne de la hanche. L’imagerie confirme lediagnostic et évalue sa gravité. L’évolution se fait en quatre phases : nécrose,revascularisation, reconstruction, séquelles. En cas d’atteinte bilatérale, il fautrechercher une cause secondaire (hypothyroïdie, drépanocytose. . .). Le traite-ment vise à obtenir une bonne congruence articulaire pour éviter une coxarthroseprécoce. Le pronostic est généralement favorable avant l’âge de 6 ans.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.467

P1-321

Une hypothyroïdie par atrophie thyroïdiennechez un malade sous-inhibiteurs destyrosines kinasesM. Si Ahmed , K. El Naga ∗, S. Azzoug , F. ChentliService d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Bab El Oued, Alger,Algérie∗Auteur correspondant.

Introduction.– L’utilisation large des inhibiteurs des tyrosines kinases(ITK) comme thérapie ciblée dans les tumeurs solides est associée àl’émergence de nombreux effets secondaires endocrines notamment thyroïdiens,l’hypothyroïdie en est la manifestation la plus fréquente, dont la survenue dépendsurtout de la molécule choisie et de sa durée d’utilisation.Observation.– Patient M.B., 31 ans, marié depuis 2 ans sans enfants, suivi enoncologie depuis 2003 pour dermatofibrosarcome de Darier et Ferron pour lequelil a été mis sous différents ITK, l’imatinib B a été utilisé en premier lieu pen-dant 2 ans suivi du sunitinib pendant 2 ans et plus récemment le sorafenib a étéintroduit.Le premier bilan thyroïdien pré-thérapeutique dont a bénéficié le maladeremonte au janvier 2013 qui retrouve une TSHus à 11,69 uUI/mL (N = 0,27–4,2),FT4 = 12,48 pmol/L (N = 12–22) et des anticorps négatifs, soit un profild’hypothyroïdie infra-clinique.Le malade a été mis sous 25 ug de lévothyroxine avec adaptation posologiqueen fonction des résultats du TSHus.Conclusion.– La surveillance de la fonction thyroïdienne doit faire partie inté-grante du suivi au long cours de tout malade sous ITK à la recherche d’unedysthyroïdie susceptible d’un traitement approprié.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.468

P1-322

Une maladie de Basedow révélatrice d’uneneurofibromatose de type 2K. El Naga ∗, A. Maiz Hadj Ahmed , S. Azzoug ,F. ChentliService d’endocrinologie et maladies métaboliques, CHU Bab El Oued, Alger,Algérie∗Auteur correspondant.

Introduction.– La maladie de Basedow est une thyroïdopathie autoimmune dontle diagnostic est fait devant l’association classique d’un syndrome de thyrotoxi-cose, d’une exophtalmie, un goitre diffus vasculaire et homogène et des anticorpsantithyroïdiens positifs. L’exophtalmie est en règle générale bilatérale et symé-trique, cependant toute asymétrie ou tout signe visuel inhabituel doit faire penserà la possibilité d’une association à un processus intracérébral.Cas clinique.– Patiente F.M., âgée de 17 ans, aux antécédents d’hypoacousiesévère évoluant depuis 1 an, nous a été adressée pour suspicion d’une hyperthy-roïdie. Cliniquement la patiente présente un syndrome de thyrotoxicose francassocié à un goitre diffus, vasculaire et homogène. Notre attention a été attiréepar l’existence d’une exophtalmie asymétrique au dépend de l’œil droit. Le bilanhormonal et les anticorps anti-récepteur de la TSH confirment l’origine base-dowienne de l’hyperthyroïdie. L’examen ophtalmologique objective un œdème