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5/12/2018 WHO MONO 33 (Part7) Fre - slidepdf.com
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Partie VII
PRATIQUE DE VHYGIENE DES VIAl'\t"TIES
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ENQUETE SUR LA PRATIQUE
DE L'HYGIENE DES '7JANDES' EN EUROPE
R. 1. HOOD, M.D., M.P.H.
Fonctionnaire sanitaire regional, Administration de fa Sante publique,
Bureau regional de 1'0~\fS pour l'Europe
H. H. JOHANSEN, V.M.D.
Consultant pOllr la Sante publique veterinaire,
Bureau regional de 1'0"\{5 pour l'Europe
L'Organisation mondiale de la Sante s'occupe de la sante publique
veterinaire depuis un certain nombre d'annees et, des 1952, el1e a adresse
un questionnaire sur ce sujet aux Etats Membres de la Region de l'Europe.
En janvier 1954, un nouveau questionnaire portant exclusivement sur
la pratique de l'hygiene des viandes et sur les methodes d'inspection offi-
cielle a ete adresse aux experts des vingt pays de cette meme Region qui
avaient ete invites a assister au colloque OMS/FAO sur la salubrite des
viandes prevu pour fevrier 1954 a Copenhague. Ce second questionnaire
avait pour objet immediat de recueillir des renseignements generaux de
nature a completer utilement les discussions qui devaient avoir lieu au
col1oque sur les problemes nombreux et varies figurant a l'ordre du jour.
Tous les pays interesses ont repondu a ce questionnaire.
Apres le colloque, les reponses au questionnaire onl ete verifiees et
officiellement confirmees par les gouvernements. On a resume ces reponses
ci-apres en s'efforcant de presenter les renseignements sous forme de tableaux
et de les comparer. 11n'a pas ete possible de reproduire tous les details,
mais cet expose sommaire donne une bonne idee d' ensemble sur la pratiquede l'hygiene des viandes actuellement appliquee en Europe. Le colloque
se proposant surtout de faire ceuvre d'information, on n'a pas tente de
commenter ces renseignements ou d'en tirer des conclusions generales;
d'ailleurs les sections precedentes de la presente monographie rendent
compte des points de vue des participants sur les divers problemes qui
avaient ete mis a l'etude.
Legislation nationale
Dans les pays soumis a l'enquete, les autorites competentes pour legi-
ferer en matiere d'hygiene des viandes et d'inspection des viandes sont
les suivantes :
- 333-
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334
Pays
Allemagne
Autriche
Belgique
Danemark
Espagne
Finlande
France
Grece
Irlande
Italie
Maroc
Norvege
Pays-Bas
Portugal
R. 1. HOOD & H. H. JOHANSEN
Autorites
Gouvernement central; gouvernements des Lander
Ministere federal de I'Agriculture et des Forets ; Ministere federal
de l'Administration sociale
Chambre des Representants ; Senat
Ministere de l'Agriculture
Direction generale de la Sante: Inspection generale de la Sante
veterinaire
Ministere de l'Agriculture: Departement veterinaire
Ministere de l'Agriculture
Ministere de l'Agriculture
Departement de I'Agriculture; Departement de la Sante
Haut Commissariat it la Sante publique et it l'Hygiene : Direction
generale des Services veterinaires
Autorites administratives, it la demande de la Direction de l'Agri-
culture, Departemcnt veterinaire du Service de I'Elevage; muni-
cipalites
Ministere de I'Agriculture: Direction veterinaire ; Ministere des
Affaires sociales
Ministere des Affaires sociales et de la Sante publique; Ministere
de I'Agriculture; municipalites
Ministere de I'Economie: Direction generate des Services vete-
rinaires
Royaume Uni:
Angleterre et }Ministere du Ravitaillement; Ministere de la Sante
Pays de Galles
Ecosse Departement de la Sante
Suede Departement de l'Interieur ; Departement de l 'Agriculture; Conseil
royal medical; Conseil royal veterinaire
Suisse Conseil federal
Tunisie Presidence du Conseil; Ministere de I'Agriculture; Ministere du
Commerce; Ministere de la Sante publique
Turquie Departement de I'Agriculture: Direction generale des Questions
veterinaires ; Departement de la Sante publique
Yougoslavie Secretariat d'Etat it I'Agriculture; Office federal de la Santepublique.
Inspection des viandes et controle des locaux
Les autorites suivantes sont chargees d'assurer, a l'echelon national et
local, l'inspection des viandes et Ie contr6le des locaux dans lesquels la
viande et les produits carries sont emmagasines, traites ou vendus :
Pays
Allemagne
Autriche
Autoritesnationales
Gouvernement federal
Ministere federal de l'Agri-
culture et des Forets ; Minis-
tere federal de l'Administra-
tion sociale
locales
Gouvernements des Lander
Gouvernements provinciaux;
administrations de district;
municipalites
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PRATIQUE DE L'HYGIEKE DES VIAl'.'DES: EUROPE
Pays
Belgique
Danemark
Espagne
Finlande
France
Grece
Irlande
Italie
Maroc
Norvege
Pays-Bas
Portugal
Royaume- Uni :
Angleterre et lPays de Galles fEcosse
Suede
Suisse
Tunisie
Turquie
Yougoslavie
narionales
Ministere de la Sante publique
et de la Famille
335
Auto riteslocales
Bourgmestres ou leurs repre-
sentants
Service veterinaire : Division de l'Inspection des Viandes ; Ministere
de I'Agriculture; autorites sanitaires localesInspecteurs veterinaires provinciaux et municipaux
sous l'autorite du Service de Sante
Ministere de I'Agriculture: Departement veterinaire
Ministere de I'Agriculture:
Services veterinaires
Maire de chaque commune
Veterinaires des prefectures, des provinces, des h6pitaux d'assistance
veterinaire et de la police veterinaire
Departernent de l'Agriculture
(production destinee it
I'exportation)
Haut Commissariat it la
Sante publique et it l'Hygiene
Administrations locales sous
I'autorite du Departement de
I'Agriculture (production pour
la consommation interieure)
Prefers des provinces; maires
des communes
Chef du Service de l'Elevage ; Inspecteur en chef du Departement
des Viandes; inspecteurs veterinaires municipaux ; veterinaires du
Service de l'Elevage; fonctionnaires de la Sante publique
Ministere de l'Agriculture:
Direction veterinaire
Ministere des Affaires sociales
et de la Sante publique : Ser-
vice de l'Inspection veterinaire
Ministere de I'Economie :
Direction generale des
Services veterinaires
Ministere du Ravitaillement
Ministere de la Sante
Departement de la Sante
Conseil royal veterinaire
Gouvernements des cantons
Ministere d'Etat; Ministere
de l 'Agriculture; Ministere du
Commerce
Conseils sanitaires locaux sous
I'autorite de la Direction de la
Sante
Municipalites
Municipalites, sous I'autorite de
la Direction generale de I'Ad-
ministration civile et politique,
Ministere de l'Interieur
Autorites locales
Autorites locales
Gouvernements provinciaux;
commissions municipales d'hy-
giene
Autorites sanitaires locales
Municipalites et autorites locales
Services veterinaires
Departernent de l'Agriculture : Direction generate des Affaires
veterinaires
Municipalites et autorites locales.
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336 R. I.HOOD & H. H. JOHANSEN
Vente de Ia viande et des produits carnes
Dans la plupart des pays sur lesquels a porte la presente enquete, il
est interdit de livrer a la consommation humaine de la viande ou des pro-
duits carries qui n'ont pas ete soumis au prealable a l'inspection officielle
des viandes. La Finlande fait exception pour certaines zones O U la popu-
lation est clairsemee. En Grece, par suite du manque de veterinaires,
les villages ecartes et les petites villes sont exemptes de l'inspection, mais
un medecin fonctionnaire y est charge de ce soin pour les produits carnes
frais, le poisson frais ou conserve, etc.
En Irlande, la situation sepresente comme suit: dans un certain nombre
de zones urbaines, la vente de la viandequi n'a pas ete officiellementcon-
trolee est interdite par des arretes municipaux, pris par les autorites locales
interessees. Dans les zones O U de tels arretes ne sont pas en vigueur, la
vente de viande non officiellementcontrolee est admise, mais en pareil
cas, les autorites locales interessees prennent, dans la mesure du possible,
des dispositions pour assurer une inspection. Toute viande fraiche ainsi
que tout produit carne sous emballage ouvert destines a l'exportation,
tout lard et toute viande de conserve - qu'ils soient reserves a l'expor-
tation ou a la consommation interieure - sont inspectes par des fonc-
tionnaires du Departement de l'Agriculture.
En Norvege, dans toutes les villes de plus de 2000habitants, la viande
destinee a la consommation humaine doit etre soumise a 1'inspection
officielleavant d'etre mise en vente. Une disposition analogue peut etre
prise a l'egard des districts ruraux par la Direction du Ministere de l'Agri-
culture. .
En ce qui concerne le Royaume-Uni, enAngleterrc et au Pays de Galles,
les animaux destines a la consommation humaine ne peuvent etre sacrifies
que dans des abattoirs agrees. Les autorites locales sont chargeesde prendre
toutes dispositions relatives a l'inspection des viandes, et l'abattage d'un
animal en vue de la vente pour la consommation humaine doit etre notifiea l'autorite locale. Si la viande n'est pas inspectee dans un certain delai
apres l'abattage, la sortie et la vente peuvent etre autorisees a condition
qu'il n'y ait suspicion d'aucune maladie. La vente de viande impropre a la
consommation humaine constitue un delit. La viande est inspectee a
1'abattoir conformement aux methodes et aux criteres mentionnes dans
un memorandum public par Ie Ministere du Ravitaillement.* En Ecosse,
les autorites locales doivent obligatoirement prendre des dispositions pour
assurer 1'inspection des carcasses de tous les animaux sacrifies dans les
abattoirs, et les animaux de boucherie ne peuvent etre abattus en vue de
la vente que dans des abattoirs agrees.
* Great Britain, Ministry of Food (1952) Memorandum regarding the methods and cri teriaof meat inspection recommended by the Ministry of Food for adoption by local authori ties , London
(Memo. 3/Meat)
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES y'IANDES: EUROPE 337
En Suede, l'inspection des viandes est obligatoire dans toutes les villes
et dans les communes d'au moins 4000 habitants. Elle peut etre rendue
telle, ala demande de I'autorite locale, par une resolution du gouvernement
provincial. A l'heure actuelle, plus de 50 % des communes du terri-
toire ont rendu l'inspection des viandes obligatoire. En Tunisie, une dero-
gation est admise en ce qui concerne les abattages autorises par les regle-ments locaux a l'occasion de certaines fetes ou ceremonies religieuses.
Animaux de boucherie
Le terme «animaux de boucherie », au sens de la legislation relative
a l'inspection des viandes dans les divers pays, comprend les animaux
suivants:
Pays Animaux Pays Animaux
Allemagne Bovins Moutons et chevres
Veaux Chevaux, anes et mulets
Pores
Moutons et chevresGrece Bovins
SolipedesVeaux
PoresAutriehe Bovins
Moutons et chevresVeaux
Pores Irlande Bevins
Moutons et chevres Veaux
Chevaux, anes et mulets Pores
Buffies Moutons et chevres
Belgique BevinsVolaille
Veaux ltalie BovinsPores Veaux
Moutons et chevres Pores
Danemark Bovins Moutons et chevres
Veaux Chevaux, anes et mulets
PoresMaroc Bovins
Moutons et chevresVeaux
ChevauxPores
Espagne Bevins Moutons et chevres
Veaux Chevaux, aries et mulets
Pores Chameaux
Moutons et chevresNorvege Bovins
Finlande BevinsVeaux
VeauxPores
PoresMoutons et chevres
Moutons et chevresChevaux
ChevauxRennes, elans, eerfs, ehe-
France Bevins vreuils, daims
Veaux Ours
Pores Baleines
22
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338
Pays
Pays-Bas
Portugal
Royaume-
Uni
Suede
R. J. HOOD & H. H. JOHANSEN
Animaux Pays Animaux
Bovins Suisse Bovins
Veaux VeauxPores Pores
Moutons et chevres Moutons et chevres
Solipedes Chevaux
Bovins Tunisie Bovins
Veaux Veaux
Pores Pores
Moutons et chevres Moutons et chevres
Chevaux et mulets Chevaux
ChameauxBovins Turquie BovinsVeaux VeauxPores Moutons et chevresMoutons et chevres Buffies (d'eau)Chevaux, anes et mulets Chameaux
Bovins Yougoslavie Bovins
Veaux Veaux
Pores Pores
Moutons et chevres Moutons et chevres
Chevaux Solipedes
Elans et rennes Buffies
Animaux de boucherie abattus
Le tableau suivant donne le nombre approximatif d'animaux de bou-
cherie abattus annuellement dans divers pays:
NOMBRE D'ANIMAUX DE BOUCHERIE ABATTUS
IMoutons
Chevaux,Autres
Pays Bovins Veaux Poreset chevres
iines etanimaux
mulets
Allemagne 2584500 2700000 14500000 754400 123500 -Autriche 328891 471 020 1 334852 41753 26440 -
Belgique 552637 266658 2088908 97789 59370 -Danemark 400000 700000 5000000 50000 20000 -
Espagne 200000 700000 250000 4400000 40000 -Finlande 507871 304561 329226 203110 29297 -
France (1954) 2875524 5358484 6584044 5054677 316900 -Grece 130000 120000 100000 2650000 - -Irlande 400000 12000 1 000 000 700000 - -Italie 905200 670355 1 757153 3346316 163236a -Maroc 259462 64132 1 098885 12599 13196bNorvege 183114 182113 326126 453 741 9282 1 615 518qPays-Bas (1952) 528000 757000 2000000 92000 37000 -Portugal 115361 123233 434045 1260123 4721 -Royaume-Uni 2 102 919 1 097284 2068604 7499164e 55000 -
Suede 350000 950000 1 500000 140000 40000 5500cSuisse (1954) 258001 514957 901 905 116122 13702 -Tunisie 61900 12000 9000 350000 8000 1 500
it it it it a15000
I
10000 400000 9000 20001)
Turquie 302566 62921 2200 3490608 - 19376dYougoslavie 318254 262208 620203 322705 7629 3088/
a Chevaux seulement
b Chameauxc Elans et rennes
d Buffles d'eau (18441) et chameaux (935)
e Moutons seulement!Buffles
q kg
5/12/2018 WHO MONO 33 (Part7) Fre - slidepdf.com
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PRATIQUE DE L'HYGlt~E DES ",ANDES: EUROPE 339
Inspection ante-mortem
L'examen ante-mortem d'animaux de boucherie destines a l'abattage
commercial est rendu obligatoire par la loi dans la plupart des pays sur
lesquels porte la presente enquete. La Finlande fait exception pour les zones
a population clairsemee. En Irlande, cet examen est obligatoire pour les
bovins, les moutons et les pores abattus en vue de l'exportation ou dont
la viande est destinee a la fabrication de conserves en boites, ainsi que
pour les pores reserves a la salaison ; dans la mesure du possible, les auto-
rites locales prennent des dispositions pour assurer l' inspection ante-mortem
des animaux de boucherie destines a la consommation interieure , Au
Maroc, bien que la loi ne la rende pas obligatoire, l'inspection ante-mortem
se pratique en fait dans les abattoirs des grands centres urbains, O U des
arretes municipaux exigent que les animaux soient gardes en observation
pendant 24 heures avant d'etre abattus.
En Norvege, les reglements ne s'appliquent qu'aux abattoirs officielle-
ment agrees et aux etablissements qui abattent des animaux en vue de
l'exportation. La legislation suedoise s'etend a toutes les villes et communesd'au moins 4000 habitants. Bien que l'inspection ante-mortem ne soit
pas obligatoire au Royaume-Uni, elle est pratiquee dans de nombreux
abattoirs; on se propose de la rendre obligatoire en Ecosse it l' occasion
de la revision des reglements.
Dans tous les pays, a l'exception du Royaume-Uni, l'inspection
ante-mortem est normalement effectuee par des veterinaires diplornes.
En Autriche, en Tunisie, en Suisse et en Yougoslavie, on emploie
egalement a cette fin un personnel non veterinaire specialernent forme;
dans les deux derniers pays, cette derogation ne s'applique d'une maniere
generale qu'aux regions depourvues de veterinaires, Dans d'autres pays,
notamment en France, en Irlande, au Maroc et aux Pays-Bas, on recourt
aussi a des suppleants qui operent sous le controle des veterinaires, En
France et aux Pays-Bas, ce sont les veterinaires qui demeurent respon-sables de l'inspection. En Allemagne, la O U il Y a penurie de medecins-
veterinaires, des supple ants presentant les capacites requises peuvent
etre charges de ce soin. Ces inspecteurs ne sont pas admis a exercer dans
les cas O U les reglementations locales exigent l'intervention d'un medecin-
veterinaire. Au Portugal et en Tunisie, des fonctionnaires de la sante peuvent
etre affectes a cette tache.
Inspection post-mortem
Sauf en Irlande et dans une partie du Royaume-Uni (Angleterre et
Pays de Galles), l'examen post-mortem des animaux abattus a des fins
commereiales est rendu obligatoire par la loi. Cet examen est obligatoireen Irlande : a) pour to us les bovins, les moutons et les pores qui doivent
5/12/2018 WHO MONO 33 (Part7) Fre - slidepdf.com
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340 R. 1. HOOD & H. H. JOHANSEN
etre exportes ou dont la viande doit servir a la preparation de conserves
en boites ; b) pour les porcs dont le lard doit etre sale; c) pour tous les
animaux abattus en vue de la consommation humaine dans les districts
urbains ou des arretes en vigueur prescrivent l'inspection des viandes.
En Finlande et en Norvege, des derogations sont prevues pour certaines
zones a population clairsemee ; les reglements norvegiens s'appliquentaux villes de plus de 2000 habitants et s'etendent aux abattoirs et aux
etablissements officiellement agrees dans lesquels sont sacrifies des animaux
destines a l'exportation. En Tunisie, il y a derogation pour les abattages
autorises par les reglements locaux a l' occasion de certaines fetes et cere-
monies religieuses. En Angleterre et Pays de Galles, bien qu'il ne s'agisse
pas d'une prescription legale, la viande est inspectee a l'abattoir, confor-
mement aux methodes et criteres recommandes par le Ministere du Ravi-
taillement. *Dans les divers pays, l'inspection post-mortem des animaux de bouche-
rie est assuree par les memes categories de personnel qui precedent a
l'examen ante-mortem. En Allemagne les inspecteurs non veterinaires ne
sont admis a se prononcer sur la qualite de la viande que s'ils ont eux-memes
examine les animaux avant l'abattage, sous reserve qu'aucune partie essen-tielle n'ait ete prelevee sur la carcasse et que seules des anomalies insigni-
fiantes et purement locales aient ete constatees, Au Maroc et en Tunisie,
des fonctionnaires de la sante peuvent etre specialement affectes a l'ins-
pection. Dans la partie du Royaume-Uni O U l'examen post-mortem est
obligatoire (en Ecosse), ce sont des « detention officers» qui precedent
aux operations courantes; ils ont qualite pour consigner des carcasses,
pour les soumettre a des inspecteurs des viandes (meat inspectors) qui sont
veterinaires.
Personnel charge de l'inspection des viandes
Dans les differents pays, le personnel charge de I'inspection des viandes
est place sous Ie controle direct des autorites suivantes :
Pays
Allemagne
Autriche
Belgique
Danemark
Espagne
Finlande
France
Autorites
Autorites des districts
Municipalites
Etat; municipalites
Ministere de I'Agriculture; municipalites
Inspection generate de sante veterinaire, Ministere de la Sante
Ministere de I'Agriculture: Departernent veterinaire
Ministere de I'Agriculture (etablissements industriels)
Maire de chaque commune (abattoirs publics)
* Great Britain. Ministryof Food (1952) Memorandum regarding the methods and cri teriaof meat inspection recommended by the Ministry of Food for adoption by local authori ties . London
(Memo.3/Meat)
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Pays
Grece
Irlande
Italie
Maroc
Norvege
Pays-Bas
Portugal
Royaume-Uni
Suede
Suisse
Tunisie
Turquie
Yougoslavie
PliTIQUE DE L'HYGIEKE DES VIANDES: EUROPE 34 1
Autorites
Ministere de I'Agriculture: Direction du Service veterinaire
Departernent de I'Agriculture; autorites locales
Maire de chaque commune
Direction du Service veterinaire ;
Direction de l'Interieur : ouDirection de 1'Agriculture
Autorites municipales sous l'autorite du Ministere de 1'Agriculture
Municipalites
Municipalites
Autorites locales
Conseil royal veterinaire ; autorites locales
Commissions d'hygiene locales ou autorites canton ales
Municipalites
Inspecteurs municipaux, agrees par la Direction generale des
Questions veterinaires
Municipalites
Le tableau ci-dessous indique l'efIectif approximatif des agents charges
de l'inspection publique des viandes dans les divers pays:
Veterinaires PersonnelAutrePays
plein temps temps partielnon professionnel
personnelspecialement forme
Allemagne 1000 4000 2000
Autriche 54 900 1000
Belgique 41 10 9
Danemark 150 750 22 5
Espagne 4000
Finlande 22 80
France 20 0 2800 40 0 1 par commune
(en principe)Grece 10 80
Irlande 68 155 37 54
Italie 3000
(veterinairesmunicipaux)
Maroc 16 54 50
Norvege 41 52
Pays-Bits 154 154 60 0
Portugal 12 21 9 52
Royaume-Uni :
Angleterre et I . 20 10 2700Pays de Galles ]
Ecosse 6 60-65 100 74
Suede 93 150 250 250
(techniciens charges de
Meeler la trichinose)Suisse 50 535 2500
Tunisie 3 19 25 8
Turquie 97 342
Yougoslavie 36 400 60
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342 R. J. HOOD & H. H. JOHANSEN
Etourdissement avant l'abattage
Dans tous les pays consideres, a l'exception de la France, de la Grece,
du Maroc, du Portugal, de la Tunisie et de la Turquie, la loi impose I'etour-
dissement des animaux de boucherie avant leur abattage. En France,
la question est reglee par des arretes locaux, mais la legislation nationale
est muette sur ce sujet. L'Irlande prevoit une derogation dans Ie cas des
pores. En Italie, l'abattage rituel prescrit par les coutumes religieuses
est autorise pourvu qu'il soit a tous egards conforme aux rituels. En Suisse,
la legislation sur l'etourdissement des animaux avant l'abattage remonte
a 1896. Au Maroc et en Tunisie, l'abattage des animaux de boucherie a
lieu conformement aux rites israelite et musulman ; en Turquie, l'etourdis-
sement avant l'abattage est interdit par les pratiques religieuses. Au
Royaume-Uni, une derogation est prevue pour l'abattage selon les rites
israelite et musulman.
Les methodes d'etourdissement utilisees dans les divers pays sont les
suivantes:
Pays
Allemagne
Autriche
Belgique
Danemark
Espagne
Finlande
France
Grece
Irlande
Italie
Maroc
Norvege
Methodes
Maillet (animaux ayant moins de 2 ans)
Methode electrique
Pistolet it pereuteur
Methode electrique
Petits animaux: maillet
Gros animaux : pistolet it pereuteur
Pores: methode electrique
Petits animaux: maillet
Gros animaux: pistolet
Pores: pistolet, methode au CO2, methode electrique
Enueage
Maillet
Pistolet it pereuteur
Methode electrique (pores)
Methode electrique
Pistolet it pereuteur
Methode electrique
Enueage
Pistolet it pereuteur
Toute autre methode agreee par les prefets provineiaux sur
l'avis des commissions sanitaires provineiales
Pistolet it pereuteur (abattoirs municipaux)
Methode electrique (pores, dans les etablissements industriels)
Maillet
Pistolet
Methode electrique
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Pays
PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIANDES: EUROPE 343
Methodes
Maillet
Pistolet
Methode electrique
Enucage
Pistolet (solipedes)
Methode elcctrique (pores)
Royaume-Uni Pistolet it percuteur
Pistolet it baIIe (surtout pour les chevaux)
Methode electrique
Pays-Bas
Portugal
Suede
Suisse
Tunisie
Turquie
Y ougoslavie
Maillet
Pistolet
Methode electrique
~laiIIet
Pistolet
Methode electrique
Maillet (chevaux et pores)
Maillet
Pistolet (Schirmer)
Methode electrique
Examen bacteriologique
Dans tous les pays, a l'exception de l'Espagne, de l'Italie, du Maroc,
du Royaume-Uni et de la Tunisie, la loi exige dans certains cas determines
que les carcasses et les organes soient soumis a un examen bacteriologique.
En Italie, bien que cet examen ne soit pas prescrit par la loi, il est conseille
d'y recourir a titre complementaire pour apprecier la qualite des viandes.
De meme, au Maroc, s'il n'existe pas encore d'obligation legale a ce sujet,
l'examen bacteriologique est entre neanmoins dans Ia pratique courante,
a la discretion de l'inspecteur veterinaire , Cet examen ri'est pas pratique
d'une maniere generale en Espagne. En Tunisie, Ies veterinaires municipaux
peuvent Ie prescrire quand il y a suspicion de septicemie. En Turquie,
it a lieu lorsque l'inspecteur veterinaire desire porter un diagnostic en
connaissance de cause.
Pays
Allemagne
Cas dans lesquels l'examen bacteriologique est exigi!
Abattage d'urgence, it l'exception des cas qui sont justifies par
des fractures des membres et des lesions externes, lorsque
l'animal est abattu sans delai
Modification fondamentale de l'etat general
Intoxication sanguine probable ou presence dagents susceptibles
de provoquer une intoxication d'origine carnee (causes
possibles: ii.flarnmation de I'intestin, de la mamelie, de
l'uterus, des articulations et des sabots, de l'ombilic, des
poumons, de la plevre et du peritoine)
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34 4
Pays
Autriche
Belgique
Danemark
Espagne
Finlande
France
Grece
Irlande
Italie
Maroc
Norvege
R. I.HOOD & H. H. JOHANSEN
Cas dans lesauels l'examen bacterioloeiaue est exige
Septicemic
Abattage d'urgence
Abattage d'urgence des chevaux atteirits de coliques
Carcasses dont l'evisceration n'a pas eu lieu immediatement
apres I'abattage
Carcasses sur lesquelles un organe important pour l 'appreciation
de la salubrite a ete preleve avant l'examen
Carcasses dont un organe important a ete soumis it un traitement
non conforme aux reglements
Coliques
Metrite
Enterite
Peritonite diffuse
Mastite
Accident de cause indeterrninee
Abattage d'urgence it I'exclusion des cas de lesions traumatiques
recentes atteignant la tete, Ie cou ou les membres. Presence
d'une maladie, quand l'etat de la carcasse n'impose pas
automatiquement la saisie totale et qu'i! peut exister un
risque d'infection bacterienne generalisec
Dans les cas ou l'etat general de I'animal, l'anamnese ou Ies
modifications anatomo-pathologiques indiquent qu'il existe
un risque d'infection generalisee (infection du sang) mais
lorsque les alterations de la viande et des organes ne sont
pas suffisamment graves pour motiver d'emblee la saisie
Abattage d'urgence du it une maladie ou it un accident
Maladies des voies digestives
Maladies du tractus genital
Abattage d'urgence
Suspicion de maladies microbiennes
Septicemic lyoemie
NeoplasmesRisque d'intoxication alimentaire JToute affection non determinee qu'il est
difficile de diagnostiquer autrement
Conseille, affections non precisees
Examen
laisse it ladiscretion
du veterinaire
Toute carcasse examinee, it la discretion de I'inspecteur veterinaire
Pasteurellose chronique
Rouget du porc
Paratuberculose
Indigestion traumatique
Metrite chronique
Pleuropneumonie chronique
Retention placentaire
Gastro-enterite
Catarrhe chronique
Ascite
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Pays
Norvege (suite)
Pays-Bas
Portugal
Royaume-Uni
Suede
PRATIQUE DE L'HYGIE~E DES VIANDES: EUROPE 345
Cas dans lesauels l'examen bacteriolosiaue est exige
Mastite catarrhale et purulente
Abattage d'urgence
Toute autre carcasse examinee, a la discretion de l 'inspecteur
veterinaire
Cholera du pore
Septicemic hemorragique des bovides
Coryza gangreneux du bceuf
Inflammation des organes profonds
Septicemic
Toxemie
Pyoernie
Mastite gangreneuse
Peritonite, due a une lesion de l'estomac, des intestins ou de
l'uterus
Hemoglobinemie
Carcasses pour lesquelles les legers signes morbides releves apres
I'abattage ne correspondent pas aux graves symptornes
observes lors de l'examen ante-mortem
Abattage d'urgence
Animaux qui sont morts dans des circonstances exceptionnelles
et dont la vi an de n'est pas justiciable de Ia saisie
Rouget du pore
Septicernie hernorragique du pore
Pleuro-pneumonie septique du veau
Grippe equine
Adenite des chevaux
Stomatite necrosante
Tetanic d'herbage
Poussee aphteuse epizootique
Tetanos
Enterite paratuberculeuse
Piroplasmoses
Paresie puerperale
Mastite pyogene
Pericardite traumatique
Retention placentaire
Hydremie, sur des carcasses par ailleurs apparemment en bon
etat
Carcasses d'animaux ayant servi a preparer des serums ou des
vaccins, qui ont par la suite ete acccptes pour l'abattage
dans les conditions pres crites
Toute autre carcasse examinee, a la discretion de I'inspecteur
des viandes
Toute carcasse examinee, a la discretion de l'Inspecteur des
viandes
Suspicion de mala die
Suspicion de septicemic
Abattage d'urgence
Carcasses sur lesquelles on a decele des signes de maladie ou
de faiblesse anormale au cours de l'inspection ante-mortem
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346
Pays
Suede (suite)
Suisse
Tunisie
Turquie
Yougoslavie
R. 1. HOOD & H. H. JOHANSEN
Cas dans lesauels l' examen bacterioloeiaue est exigi
Carcasses pour lesquelles l'etat des organes indique une dimi-
nution de la resistance it la maladie
Carcasses dont les dimensions ou l'etat general revelent Ie
mauvais etat de sante
Toute carcasse examinee, it la discretion de i'inspecteur des
viandes
A la discretion de I'inspecteur des viandes, ,toutes les fois qu'il
y a suspicion de septicemic
Toute carcasse examinee, it la discretion de I'inspecteur des
viandes
Suspicion de Iatpresence de Salmonella et :
a) signes de maladie grave observee avant I'abattage
b) abattage pour cause d'enterite, mastite, endornetrite, arthrite,
tendinite, panaris, crapaud (pododermatite), infection ombi-
licale, pneumonie, pleuresie, blessures suppurantes ou
putrides
c) abattage pour cause de maladies graves it I'exclusion des
affections suivantes : fievre aphteuse ou morve ne s'accorn-
pagnant pas de complications; pleuropneumonie contagieuse
du breuf, clavelee, rouget du pore, peste porcine; encephalo-
rnyelite infectieuse du porc; fractures, lesions externes
(blessures, contusions, etc.) ou tous autres etats provoques
par lapresence decorps etrangers (obstruction deI'eesophage) ;
prolapsus de l'uterus, de la vessie ou du rectum, dans les
cas ou I'animal est abattu des les premiers symptomes de
la maladie et avant l'apparition de complications (fievre, etc.)
d) dans les cas OU I'evisceration n'a pas eu lieu imrnediatement
apres l'abattage ou la mort de I'animal
e) dans les cas OU les organes essentiels pour apprecier la
salubrite de la viande ont ete enleves ou traites de telle
sorte que tout jugement soit devenu impossible
f) dans les cas OU , en I'absence d'inspection ante-mortem, on
ne peut pas determiner de facon certaine pour quellcs raisons
I'animal a ete abattu
g) dans les cas ou i'on decele la presence de Salmonella apres
l'abattage d'animaux apparemment sains
h) en presence de toute autre cause rendant la viande dangereuse
pour la sante humaine
Recherche de la trichinose chez les pores
La recherche de la trichinose chez les porcs est obligatoire enAllemagne,en Espagne, en Grece, en Italie, en Norvege, au Portugal, en Suede, en Tur-
quie et en Yougoslavie, c'est-a-dire dans un peu moins de la moitie des pays
consideres ici. Cet examen est egalement obligatoire en Autriche pour les
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIANDES: EUROPE 347
porcs dont la chair est destinee a etre mangee crue ou a entrer dans la pre-
paration de produits carries crus. En Belgique, Ie porc peut etre soumis a
I'examen, a Ia discretion du Ministere de la Sante publique et de Ia Famille.
Au Danemark, cet examen est obligatoire pour les verrats et les truies, de
meme que pour les porcs de plus de 100 kg net. En Finlande, il est obligatoire
dans les abattoirs et pour les animaux exportes ou importes, En France et
en Suisse egalement, cet examen est parfois pratique sur les porcs importes ;
les animaux eleves dans le pays meme sont presumes exempts de Ia maladie.
On n'a pas enregistre d'infection par Trichinella en Irlande, O U des controles
periodiques sont effectues. En ItaIie, on ne signale aucun cas, bien que
l'examen soit obligatoire. Au Maroc, il n'existe aucune legislation speciale
a ce sujet, mais les reglements generaux sur la salubrite des viandes rendent
obligatoire la recherche de la trichinose ; aucun cas de trichinose du porc,
des rongeurs ou de l'homme n'a jamais ete enregistre dans le pays. Aux
Pays-Bas, l'examen n'est exige que pour la viande de porc importee de
pays que l'on sait infestes, Aucun examen special n'est prescrit au Royaume-
Uni, mais la trichinose est l'une des maladies que I' on s'efforce de deceler
au cours de l'examen general. La Tunisie est consideree comme exempte
de trichinose porcine, de sorte que la recherche du parasite n'y est pas
obligatoire.
Les methodes de recherche utilisees sent les suivantes:
Pays Methodes Pays Methodes
Allemagne Trichinoscope Italie Trichinoscope
MicroscopeMaroc Trichinoscope
Autriche Trichinoscope (methodeNorvege Trichinoscope
de Reissmann)Pays-Bas Microscope
Belgique TrichinoscopeTrichinoscope
Danemark TrichinoscopePortugal Trichinoscope
MicroscopeMethode par digestion de
Espagne Trichinoscope Splendor, au laboratoire
MicroscopeSuede Microscope
Finlande TrichinoscopeSuisse Trichinoscope
MicroscopeTunisie Methode laissee au choix
France Trichinoscope du veterinaire
Grece TrichinoscopeTurquie Trichinoscope
MicroscopeYougoslavie Trichinoscope
Irlande Microscope
En Allemagne, en Autriche, en Belgique, au Danemark, en Finlande,
en Grece, en Norvege, aux Pays-Bas, en Suede, en Suisse, en Tunisie et
en Yougoslavie, un personnel non veterinaire specialement forme peut
pratiquer cet examen.
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34 8
Allemagne
Autriche
Belgique
R. I.HOOD & H. H. JOHANSEN
Maladies ou etats entrainant la saisie totale des carcasses
Pays Categories
Odeur anormale provenant de l'urine ou des organes sexuels
Charbon bacteridien
Charbon symptomatiqueEmpoisonnement du sang
Peste bovine
Cysticercose du pore
Decomposition et putrefaction avancees
Hydrohemie generale aigue
Emaciation avancee d'origine morbide
Morve
Presence d'agents capables de provoquer une intoxication
d'origine carnee
Rage
Septicemic hemorragique des bovins
Tumeurs multiples
Trichinose du porc, de l'ours, du chat, du renard, et d'animaux
carnivores non specifies
Odeur anormale provenant de l'urine et des organes sexuels
Charbon bacteridien
Charbon symptomatique
Carcasses d'animaux dont la mort est due Iides causes natureIles;
carcasses de fcetus et d'animaux mort-nes
Peste bovine
Decomposition et putrefaction generales
Hydrohemie aigue et encore notable 24 heures apres l'abattage
Emaciation extreme due a une maladie
Morve
Jaunisse, dans les cas ou les carcasses presentent une alteration
de couleur 24 heures apres l'abattage
Rage
Sarcosporidiose generalisee
Septicemie accompagnee de modifications tissulaires nettement
visibles
Septicemic hemorragique des bovidesClavelee
Tetanos
Tumeurs multiples
Aspect, couleur, texture et gout anormaux
Actinomycose generalisee
Anasarque
Charbon bacteridien
Charbon symptomatique
Aspergillose generalisee
Botryomycose gencralisee
Contusions (ecchymoses) etendues
Carcasses:
a) d'animaux dont la mort est due Ii des causes natureIles;
b) d'animaux dont la viande est saigneuse;
c) d'animaux dont l'evisceration a ete indument retardee ;
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Pays
Belgique (suite)
Danemark
PRATIQUE DE L'HYGITNE DES VIANDES: EUROPE 349
Categories
d) d'animaux empoisonnes par des substances toxiques;
e) d'animaux auxquels on a administre certains medicaments
susceptibles de provoquer une odeur anormale de la
viande ;
f) de fcetus d'animaux; dans certains cas, d'animaux mort-
nes
Peste bovine
Coryza gangreneux du bceuf
Emaciation
Enterite infectieuse des jeunes animaux
Infiltration generale des tissus avec ou sans trans sudation cavi-
taire
Morye
Inflammation gangreneuse d'un ou de plusieurs organes
Jaunisse
Lymphadenitc generalisee
Viande renfermant :
a) des Salmonellae et des bacteries coliformes ;
b) des bacteries asporulees et anaerobies ;
c) des bacteries multiples, banales ou non
Metrite aigue
Omphalo-phlebite
Pleuropneumonie septique des jeunes animaux, s'accompagnant
de modifications du tissu ou des parenchymes
Polyarthrite des jeunes animaux
Putrefaction effective ou imminente
Pyoernie
Rage declaree ou soupconnee
Septicernie
Septicemic gangreneuse
Clavelee
Tetanos
Trichinose
Tumeurs multiples du tissu musculaire, des os ou des ganglions
lymphatiques
Salmonelloses du cheval
Toutes maladies contagieuses et parasitaires generalisees, ou
nuisibles a l'etat general de l'animal
Auto-intoxication
Carcasses sur lesquelles on constate :
a) des signes de maladies nuisibles it l'etat general de l'animal ;
b) des modifications tissulaires locales ou des lesions qu'il
n'est pas possible d'exciser et qui peuvent nuire a I'etat
general de l'animal
Certaines infections et maladies parasitaires (dont il existe une
liste officielle) transmissibles a l'homme (voir Annexe 12,
page 448)
Intoxication, aigue ou chronique, saccornpagnant de modifi-
cations secondaires
Tumeurs generalisees
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350 R. 1. HOOD & H. H. JOHANSEN
Pays
Espagne
Categories
Finlande
Actinomycose
Botryomycose
Charbon bacteridien
Charbon symptomatique
Peste bovine
Coryza gangreneuxDermite pustuleuse
Diarrhee infectieuse
Dourine
Emaciation anormale
Pievre aphteuse
Morve
Lymphadenie epizootique
Lyrnphadenie ulcereuse du cheval
Fievre de Malte
Mastite gangreneuse de la brebis
Intoxication d'origine carnee
Ornphalophlebite suppurante
,Pasteurellose
Peste, diphterie, cholera et tuberculose aviaire
Pleuropneumonie contagieuse
Polyarthrite infectieuse
Pseudotuberculose du mouton et du veau
Infection pyogene (purulente)
Rage '
Salmoneliose des equides
Scrofule du bceuf
Septicemie gangreneuse
Septicemie hemorragique subaigue
Variole
Gourme des solipedes
Rouget du porc
Peste porcine
THanos
Trichinose
Tuberculose
Viande repugnante
Maladies contagieuses des animaux et maladies dangereuses
(dont il existe tine liste officielie); autres infections genera-
Iisees (mastite, rnetrite, pneumonie, etc. septiques algues)
Cysticercose bovine: cas graves
Cysticercose a Cysticercus cellulosae
Degenerescence manifeste de la musculature
Odeur ou gout anormaux provenant de I'urine ou des organes
sexuels; autres odeurs anormales prononcees
Emaciation pathologique
Jaunisse
Lymphadenie manifeste
Trichinose
Tuberculose: certains types
Carcasses de bovins, de pores, de chevaux, d'anes et de mules
prescntant :
France
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Pays
France (suite)
Grece
Irlande
PRATIQUE DE L'HYGIE~E DES VIANDES: EUROPE 351
Categories
a) une tuberculose miliaire aigue, generalisee
b) une tuberculose caseeuse, avec foyers de ramollissement
volumineux ou etendus it plusieurs organes
c) une tuberculose caseeuse etendue, s'accompagnant de
lesions ganglionnaires it caseification rayonnee
Carcasses, reconnues atteintes de tuberculose, d' aut res especes
animales que celles precitees
Odeur, couleur, aspect, gout et texture anorrnaux : en general,
si les viandes sterilisees conservent une telle odeur ou un
tel gout pendant 24 heures apres l'abattage
Charbon bacteridien
Charbon symptomatique
Cachexie s'accompagnant d'emaciation marquee
Carcasses:
a) d'animaux dont la mort est due a des causes naturelles;
b) danimaux abattus d'urgence;
c) d'animaux dont l'evisceration a He iridument retardee ;
d) d'animaux mort-nes
Peste bovine
Cysticercose, sarcosporidiose, trichinose
Hemorragies ou congestion
Hydrohernie, dans les cas ou la retention hydrique persiste
dans les 24 heures apres l'abattage
Jaunisse, dans les cas ou la viande conserve sa coloration alteree
pendant 24 heures apres l'abattage ou presente un gout ou
une odeur desagreable apres sterilisation
Lymphadenie genera Iisee
Pleuropneumonie contagieuse des bovides et des chevres
Pleuropneumonie septique et contagieuse des jeunes animaux
avec lesions anatorno-pathologiques
Putrefaction effective ou imrninente
Rage
Septicernie, pyoernie, presence de germes pathogenes du groupe
Salmonella: sur les anirnaux suspects; les anirnaux abattus
d'urgence; les animaux presentant une inflammation aiguedes intestins, de la mameJle, de I'uterus, des articulations,
des tendons, des sabots, de I'ornbilic, des poumons, de la
plevre, du peritoine ; les animaux presentant des plaies
purulentes ou gangreneuses
Clavelee et presence de vaccine sur les chevres : atteinte aigue
Rouget du pore avec lesions apparentes dans les tissus et dans
les graisses
Tuberculose, avec emaciation prononcee
Tuberculose, generalisec it l 'ensemble de la musculature
Tumeurs multiples avec metastases dans la musculature, les os
ou les ganglions Iymphatiques
Actinornycose generalisee
Anernie, quand eIle est prononcee
Charbon bacteridien
Contusions etendues et graves, avec ou sans gangrene
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352
Pays
IrIande (suite)
Italie
Maroc
R. I.HOOD & H. H. JOHANSEN
Categories
Decomposition
Emaciation pathologique
Fievre
Immaturite
Jaunisse
Lymphadenie caseeuse generalisee
Coryza gangreneux
Neoplasmes malins, a moins qu'ils ne soient localises a un seul
organe
Mastite aigue et septique ou gangreneuse
Ladrerie du pore
Melanose generalisee : toute modification generalisee de la
pigmentation
Metrite, aigue et septique
Odeur liee a la maladie ou par ailleurs susceptible de porter
atteinte a la sante
Pericardite septique
Pneumonie septique ou gangreneuse
Pyoemie, y compris la «maladie articulaire »
Rachitisme s'accompagnant de malnutrition
Sarcosporidiose, si elle est generaliseeatoute la musculature
et visible a l'ceil nu
Septicemie ou intoxications septiques
Rouget du pore aigu
Cholera du porc
Tetanos
Trichinose
Tumeurs multiples de la musculature
Uremie ; saignee insuffisante ou tout autre etat pathologique
rendant la carcasse repugnante, malsaine ou impropre a la
consommation humaine
Les carcasses sont saisies en totalite dans les cas suivants:
a) solipedes morts ou abattus d'urgence pour cause d'affec-
tions de l'appareil digestif;
b) tuberculose, sous une forme ou a un stade quelconque,
quand l'animal est trop ernacie
c) trichinose
II est interdit d'abattre des animaux atteints ou suspects de:
a) charbon bacteridien
b) charbon symptomatique
c) peste bovine
d) gangrene emphysematcusc
e) morve
f) pleuropneumonie infectieuse
g) rage
Cachexie avec hydrohemie : jaunisse, fievres
Cysticercoce generalisee
Pyoernie, streptococcique, staphylococcique
Septicernie : charbon, salmonellose, etc.
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Pays
Maroc (suite)
Norvege
Pays-Bas
23
PRATIQUE DE L'HYGIEKE DES VIANDES: EUROPE 353
Categories
Tuberculose non localisee it une cavite viscerale unique, qu'elle
soit thoracique ou abdominale, et atteignant plus d'un
ganglion lymphatique
Adenite des chevaux
Anemic infectieuse des chevaux
Charbon bacteridien
Cachexie
Carcasses dont l' exam en bacteriologique est positif
Peste bovine
Coccidiose et enterite septique
Coryza gangreneux
Croup
Diphterie des veaux
Dysenteric
Fiene aphteuse
Gangrene ernphysemateuse
Gastromycose
Morve
Leucemie
Fievre de lait
Anasarque
(Edeme malin
Piroplasmose bovine
Pleuropneumonie contagieuse des bovins et des chevaux
Intoxication aigue
Pyoernie et septicemie
Rage
Salmonellose des -porcs
Septicemic hemorragique des bovides
Variole et gale du mouton
Peste porcine
Tetanos
Urernie et hemoglobinuric
Odeur, couleur, goilt ou texture anormaux
Charbon bacteridien
Cachexie et hydrohernie graves
Carcasses:
a) d'animaux dont la mort est due it des causes naturelles
b) d'animaux insuffisamment saignes
c) present ant des Salmonellae dans un Oll plusieurs organes
et dans la musculature
d) sur lesquelles l'examen bacteriologique a revele des
bacteries pathogenes dans la musculature (la sterilisation
est autorisee dans Ie cas du rouget du porc et lorsqu' on
a decouvert des bacilles de la pneumonie contagieuse
chez les pores)
Peste bovine
Cysticercose, sarcosporidiose ou trichinose, quand les parasites
sont nombreux
Abattage durgence pour raisons graves
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3 5 4
Pays
Pays-Bas (suite)
Portugal
Royaume-Uni:
Angleterre et
Pays de Galles
R. I. HOOD & H; H. J:QHANSEN'
Categories
Gangrene emphysemateuse
Morve
Anasarque des chevaux
CEdememalin
Rage
ClaveleeTuberculose avec hydrohemie ou cachexie
Tumeurs: actinomycose, botryomycose, leucemie, pseudo-
leucemie graves
Toute autre maladie pour laquelle l'examen bacteriologique est
prescrit, lorsque lamusculature ou Ietissu aponevro-tendineux
sont gravement atteints
Retention placentaire anormale
Anasarque
Charbon bacteridien
Charbon symptomatique
Peste bovine
Claudication des animaux nouveau-nes
Colibacillose des veaux
Coryza gangreneux des bovins
DourineEncephalomyelite infectieuse du cheval
Endocardite septique
Enterite a Salmonellae du breuf
Enterite septicemique du veau
Morve
Mastite gangreneuse de la brebis
Mastite infectieuse de la vache
Metrite purulente et septique
Ornphalophlebite suppurante
Osteomyelite suppurante
Pericarditc traumatique et septique
Peritonite septique
Pneumonie septique du veau
Polyarthrite infectieuse des jeunes animaux
Pseudo-tuberculose
Pyoemie
Pyoemie due a Ia peste porcine ou a la broncho-pneumonie des
animaux nouveau-nes
Pyelonephrite bacillaire du bceuf
Rage declaree ou soupconnee
Salmonellose du pore et salmonellose des equides
_Septicemic gangreneuse
Rouget du pore
Peste porcine
Tetanos
Odeur anormale en rapport avec une maladie ou d'autres etats
susceptibles de porter atteinte a la sante
Actinobacillose gcneralisee
Actinomycose generalisee
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Pays
Royaume-Uni :
Angleterre et
Pays de Galles
(suite)
Ecosse
PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIA1'.J)ES: EUROPE 355
Categories
Anemic avancee
Charbon bacteridien
Charbon symptornatique
Contusions etendues et graves
Cysticercose a Cysticercus boris generalisee
Cysticercose a Cysticercus cellulosae
Cysticercose a Cysticercus ovis generalisee
Decomposition generalisee
Emaciation pathologique
Fiene, y compris les salmonelloses
Fievre aphteuse
Morve
Irnrnaturite :
a) carcasses de [cetus ou d'anirnaux mort-nes
b) carcasses eedemateuses et carcasses en mauvais etat
physique
Jaunisse
Fievre catarrhale maligne
Mastite aigue septique
Melanose generalisee
Metrite aigue septique
(Edeme generalise
Pericardite aigue septique
Peritonite septique aigue, diffuse
Pneumonie aigue septique
Pyoemie, y compris la «maladie articulaire»
Sarcosporidiose gencralisce
Septicemic ou toxemic
Rouget du pore aigu
Cholera du porc
Tetanos
Trichinose
Tuberculose generalisee
Tumeurs malignes ou multiples
Urernie
Actinomycose generalisee
Anernie, si elle est grave
Charbon bacteridien
Charbon syrnptomatique
Contusions generales, etendues et graves, s'accornpagnant ou
non de gangrene
Cysticercose a Cysticercus cellulosae
Decomposition
Hydrohemie generale
Emaciation pathologique generale
Fievre
Morve
Imrnaturite : carcasses de foetus ou d'animaux mort-nes
Jaunisse
Coryza gangreneux
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356
Pays
Royaume-Uni :
Ecosse (suite)
Suede
Suisse
R. 1. HOOD & H. H. JOHANSEN
Categories
Neoplasmesmalins, itmoins qu'ils ne soient localiseset n'affectent
qu'un seul organe
Mastite aigue et septique ou gangreneuse
Melanose generalisee, ou toute pigmentation generalisee
Metrite septique aigue
Odeur en rapport avecunemaladie ou tout autre etat susceptible
de porter atteinte it la sante
Pericardite septique
Pneumonie septique ou gangreneuse
Pyoemie, y compris la «maladie articulaire »
Rachitisme, avec malnutrition
Sarcosporidiose, si I'affection est generalisee it la musculature
et visible it l'oeil nu
Septicemic ou intoxication septique
Rouget du pore
Cholera du pore
Tetanos
Trichinose
Tumeurs multiples de la musculature
Uremie
Odeur anormale prononcec
Charbon bacteridien
Peste bovine
Cysticercose, trichinose, sarcosporidiose: dans certains cas
Degenerescence grave de la musculature
Emaciation
Ernphyseme infectieux
Fievre aphteuse
Morve
Jaunisse
Neoplasmes musculaires etendus
CEdemegeneralise
(Edeme malin
Pleuropneumonie contagieuse du bceuf
Rage
SepticemicCholera du pore
Tuberculose: dans certains cas
Variole ovine
Toute viande, qu'elle soit crue ou preparee, constituant un
danger eventuel pour la sante humaine ou dont I'aspect ou
la texture sont repugnants au point d'en rendre impossible
l'emploi pour I'alimentation humaine
Anemie grave
Anasarque
Charbon bacteridien
Charbon symptomatique
Cachexie avancee d'origine morbide
Peste bovine
Cysticercose pernicieuse des bovins, des moutons, des chevres
ou des pores, dans les cas ou la viande est aqueuse, ouencore quand sa couleur est modifiee ou quand on trouve
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Pays
Suisse (suite)
PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIA~ES: EUROPE 357
Categories
plus d'un parasite, mort ou vivant, dans une majorite d'inci-
sions musculaires larges comme une paume de main
Hydrohemie generalisee
Dysenterie du veau
Erysipele ou pneumo-enterite du pore, ou peste porcine gene-ralisee ou avec cachexie marquee
Gangrene gazeuse
Mon-e
Inflammation de la mameIIe, de la mat rice, des articulations,
des tendons, des sabots, de I'ornbilic, des poumons, de la
plene, du peritoine, de i'estomac, des intestins, du foie et
des reins; plus specifiquernent :
a) exsudation inflamrnatoire etendue dans les cavites soma-
tiques, s'accornpagnant de foyers de necrose purulente
ou de putrefaction localisee dans les organes, particulie-
rement dans les cas ou l'on observe des metastases ou
des signes evidents d'intoxication ou d'infection genera-
lisee, tels que congestion des ganglions lymphatiques,
degenerescence d'organes, coloration gris sale de la
musculature, hemorragies ponctiformes (petechies), sang
visqueux ou mal coagule, etc.
b) infiltration extensive, aqueuse, sanguine ou sereuse, du
tissu conjonctif sous-cutane ou du tissu inter-musculaire
c) presence de bacteries susceptibies de provoquer une
intoxication d'origine carnee
Jaunisse causee par une maladie infectieuse, dans les cas ou
la viande conserve une coloration jaune ou gris jaunatre
prononcee pendant 24 heures apres i'abattage, ou lorsque
l 'animal est ernacie
Fievre petechiale
Polyarthrite du veau et du poulain
Rage
Aspect repugnant, forte odeur urinaire ou sexueIIe, odeur ou
gout de poisson, odeur ou gout desagrcable du au fourrage,
a des medicaments, a des desinfectants ou a d'autres subs-tances de rneme nature; toute autre anomalie constatee
dans I'odeur, Ie gout, Ia couleur, la texture ou les mecanisrnes
de defense, en particulier apres Ie test d'ebullition ou de
friture
Sarcosporidiose, dans les cas ou la viande est aqueuse et visi-
blement de couleur anormale
Plaies purulentes ou gangreneuses avec generalisation de I'in-
fection
Tetanos, dans les cas ou l'animal n'est pas abattu a bref delai
apres Ie debut de la maladie
Trichinose des pores et des verrats
Tuberculose :
a) tuberculose aigue rniliaire, generalisee ou d'infection
recente par voie sanguine
b) tuberculose chronique atteignant de nombreux organesprofonds et plusieurs regions de l'organisme ou les
ganglions lymphatiques correspondants
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358
Pays
Suisse (suite).
Tunisie
Turquie
Yougoslavie
R. r: HOOD & H. H. JOHANSEN
Categories
c) tuberculose Iocalisec aux organes profonds, mais avec
cachexie ou aspect repugnant de la viande
Tumeurs s'etendant largement 11a musculature, aux ganglions
lymphatiques du systeme rnusculaire, au squelette ou 11
plusieurs organes profonds
Est egalement consideree comrne irnpropre 11la consommation
humaine: la viande d'animaux ayant moins de 8 jours
d'existence, d'animaux tues par blessures (foudre ou accident,
par exemple). s'ils n'ont rpas .ete irnmediaterncnt evisceres
ou suffisamment saignes, d'animaux abattus alors qu'ils
etaient sur le point de' mourir ou d'animaux qu'il fallait
necessairement abattre.
Note. La graisse des pores qui tombe sous Ie coup des disposi-
tions ci-dessus concernant la cysticercose, la trichinose et
la tuberculose peut etre restituee au proprietaire pour son
usage personnel, apres avoir ete fondue sous controle officiel,
pourvu 'que leproprietaire ne soit ni boucher, ni restaurateur,
ni hotelier.
En pratique, la legislation francaise relative 11l'hygiene des
viandes est appliquee dans tous les abattoirs tunisiens
Toutes les infections septiques et les.etats morbides ou anormaux
qui peuvent rendre dangereuse la consommation de la
viande (y compris les divers types de pneumonie, septicemic,
pyoemie, etc.)
Anemie
Charbon bacteridien
Charbon symptomatique, et autres maladies emphysemateuses
Carcasses:
a) d'animaux abattus d'urgence, conforrnernent aux regle-
meqtsen vigueur, pour lesquels l'evisceration n'a pas
ete pratiquce immediatement au moment de l'abattage;
b) d'animaux dont Ia mort est due a des causes naturelles
ou qui ont ete abattus alors. qu'ils etaient sur le point
de mourir;
c) de fcetus ou d'animaux mort-nes
Peste bovine
Hydrohemie gcneralisec, grave,
observees ne disparaissent pas
24 heures
lorsque les modifications
dans un delai maximum de
Emaciation extreme d'origine morbide
Encephalomyelite infectieuse du pore
Morve
Grippe des porcelets
Jaunisse, lorsque toute la carcasse conserve une coloration
anormale jaune ou gris-vert nettement marquee pendant
24 heures apres l'abattage ou lorsqu'une odeur ou une
saveur repugnantes sont revelees par le test d'ebullition ou
de friture
Odeur d'urine ou odeur sexuelle prononcee, forte odeur de
poisson ou d'huile de poisson, odeur ou gout repugnants
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Pays
Yougoslavie (suite)
PRATIQUE DE L'HYGrENE DES VIANDES: EUROPE 359
Categories
dus it l'emploi de medicaments, de desinfectants, etc.,
observes au cours du test d'ebullition ou de friture 24 heures
apres l'abattage
Maladie d'Aujeszky (pseudo-rage)
Putrefaction ou autres formes' analogues de decompositionRage
Septicemic hernorragique des bovins
Septicemic declaree ou soupconnec, dans certaines affections
Rouget du porc
Peste' porcine .
Tetanos
Tuberculose
Tumeurs ou cedernes etendus diffusant dans les muscles, les
ganglions Iyrnphatiques ou les os
Toute autre maladie determinant d'irnportantes modifications
de la viande ou de la graisse
Decisions prises it l'egard des viandes
La decision prise a regard des viandes destinees a la consommation
humaine se traduit d'ordinaire par les termes indiques ci-apres :
Pays
AIIemagne
Autnche
Belgique
Danemark
Espagne
Finlande
France
Termes employes
Acceptee
De qualite inferieure
Acceptee sous reserve
Saisie totale
Acceptee
De qualite inferieure
Acccptee sous reserve
Saisie totale
Acceptee sans reserve
Acceptee sous reserve
Acceptee sous reserve de sterilisation ou de
congelation ulterieure
Saisie
Acceptee sans reserve
Acceptee sous reserve
Saisie tot ale
Propre it la cons ommati on
Saisie totale
Saisie partielle
Acceptee
Acceptee sous reserve
Saisie totale
Propre it la consommation humaine
Saisie pour equarrissagc
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360
Pays
Grece
Irlande
Italie
Maroc
Norvege
Pays-Bas
Portugal
W
Royaume-Uni:
Angleterre et
Pays de Galles
Ecosse
Suede
R. I.HOOD & H. H. JOHANSEN
Termes employes
Propre it la consommation
Propre it la consommation apres traitement
approprie
De qualite inferieure
Impropre it la consommation
Acceptee
Refusee ou saisie, totale, partielle, ou de certains
organes seulement
Propre it la consommation
Acceptee sous reserve:
a) pour etre vendue comme viande de qualite
inferieure
b) pour etre sterilisee et vendue comme
viandc de qualite inferieure
Saisie partielle
Saisie totale
Admise it etre vendue comme:
a) viande de. qualite superieure
b) viande de premiere qualitec) viande de deuxieme qualite
d) viande de troisieme qualite
Acceptee, categoric I
Acceptee sous reserve, categoric II
Saisie
Acceptee
Acceptee sous reserve pour etre vendue:
a) comme viande de qualite inferieurc
b) apres sterilisation
c) apres congelation pendant une periode
de 10 jours it -100 C (140 F)
d) apres salage
Saisie totale
AccepteeR =rejetee
o =t soumettre it une inspection ulterieure
F =t congeler
E =t steriliser
Acceptee
Saisie
AccepteeRetenue pour examen
Saisie
A detruire en totalite
Acceptee
Acceptee sous reserve
Saisie partielle
Saisie totale
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIA.NDES: EUROPE 361
Pays Termes employes
Suede (suite) Acceptee pour l'alimentation des animaux
Acceptee pour l 'ernploi industriel
Propre a la consommation
Acceptee sous reserve pour la consommation
Impropre a la consommation
Acceptee
Acceptee sous reserve
Saisie
Propre it la consommation
Acceptee sous reserve de sterilisation
Acceptee sous reserve de congelation
Saisie
Propre it la consommation humaine
Impropre it la consommation humaine
Partiellement utili sable ou utilisable sous reserve
Suisse
Tunisie
Turquie
Yougoslavie
Abattoirs et locaux servant a la conservation, au traitementet a la vente des viandes
Dans tous les pays consideres, la legislation en vigueur prescrit que tous
les etablissements destines a servir ou servant d'abattoirs et tous les locaux
dans lesquels la viande ou les produits carnes sont conserves, traites ou
vendus, doivent etre agrees. En France, les locaux permettant d'assurer
la conservation par le froid ne sont pas compris dans cette disposition.
En Finlande, l'etablissement des entrepots frigorifiques et des boucheries
est soumis a l'agrement de la seule Commission d'Hygiene locale. En
Tunisie, la loi ne s'applique qu'aux communes urbaines.
Dans tous ces pays, les locaux regis par cette legislation sont constam-
ment soumis a la surveillance et au controle des services de sante publique.
Manipulation et transport des viandes
A quelques exceptions pres, les reglements actuellement en vigueur
dans les pays consideres visent a assurer le maintien de la proprete au
cours de la manipulation et du transport des viandes, des abats et issues
et des produits carries. En Autriche, ces reglements sont promulgues par
chaque province. La Belgique et l'Allemagne preparent actuellement
des reglements a ce sujet. En Finlande, les prescriptions en la matiere sont
incorporees dans les reglements generaux de sante publique. En France,
la reglementation est arretee a I'echelon local, et il en est de meme au Maroc.
Le Portugal n'a pas de reglements proprement dits en cette matiere; un
5/12/2018 WHO MONO 33 (Part7) Fre - slidepdf.com
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362 R. 1. HOOD & H. H. JOHANSEN
controle y est parfois exerce par les municipalites. En Tunisie, un certain
nombre d'arretes municipaux-vportent reglementation du transport des
animaux vers les abattoirs et de Ia viande vers les boucheries.
Examen medical du personnel qui manipule les denrees alimentaires
Dans un peu plus de la moitie des pays sur lesquels porte la presente
enquete, des reglements prescrivent un examen medical, tant avant l'enga-
gement qu'en cours d'emploi, en vue de rechercher des maladies transmis-
sibles que pourrait presenter le personnel occupe dans l'industrie de la
viande. .
En Autriche, les dispositions de Ia loisur les porteurs de bacilles sonti' .' ,
applicables. II n'existe pas de reglements de cette nature en Belgique, au
Danemark, en Ecosse (Royaume-Uni), en France, en Norvege, en Suisse
et en Tunisie. En Finlande, ces prescriptions font partie integrante de la
reglementation generale de la sante publique. Au Maroc, les reglements
en vigueur ne sont applicables qu'au personnel de l'industrie des produits
carnes ; en Suede ils ne portent que sur le personnel de l'industrie Iaitiere.
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PROBLEMES D'HYGrENE DES VIANDES
DANS LES REGIO~S TROPICALES
MARTIN M. KAPLA~, V.M.D., M.P.H.
Chef de la Section de la Sante publique veterinaire ,
Organisation mondiale de la=Sante, Geneve, Suisse
Les autres chapitres de la presente monographie traitent principalement
de I'hygiene des viandes telle qu'elle se pratique dans des collectivites
economiquement evoluees et industrialisees. 11 sera question ici des pro-
blemes qui se posent dans les regions rurales moins developpees de la
zone tropicale et des pays chauds en general.
En pareil cas, des facteurs geographiques et autres, tels que les coutumes
locales, le type et le degre d'evolution economique, obligent a adapter
les methodes employees ailleurs pour livrer des produits carries sains et
hygieniques a la consommation humaine. Dans les pays economiquement
developpes jouissant d'un climat tempere ou froid, l'hygiene des viandes
n'est pas trop difficile a assurer en pratique, mais d'importantes regions
du monde ne font pas partie de cette categoric. Les zones tropicales sont
caracterisees en general par un climat defavorable a la qualite et a la con-
servation de la viande, par l'insuffisance des fonds qui pourraient etre
investis dans un equipement mecanise et dans des edifices couteux, par la
penurie de personnel qualifle , par la pauvrete et I'irregularite de l'appro-
visionnement en eau potable et en energie electrique, enfin par l'existence
d'une population qui a souvent tout a apprendre des pratiques modernes
de I'hygiene. Telles sont les difficultes auxquelles il faut parer. Il est permis
d'esperer qu'une breve etude des problernes qui se posent et des moyensde les resoudre dans les limites des ressources disponibles contribuera
au progres economique et sanitaire et permettra de reduire les retards
que la concurrence des besoins apporte inevitablement dans revolution
longue et progressive qui sopere a l'heure actuelle dans la plupart de ces
regions.
Ce n'est pas en apport ant ici et la de legeres ameliorations que l'on peut
rompre le cercle vicieux de la pauvrete et de la mauvaise hygiene et echapper
a leurs effets sur la salubrite des viandes ; en effet, il est malheureusement
vrai que, pour rattraper dans ce domaine les pays plus evolues, il faut,
d'une part investir des capitaux importants en constructions et en materiel
et d'autre part constituer un noyau de personnel qualifie. Neanmoins,
on peut malgre tout jeter des bases de depart, meme dans les collectivites
les moins riches, et le present article se propose de mettre en evidence
- 363-
5/12/2018 WHO MONO 33 (Part7) Fre - slidepdf.com
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364 M. M. KAPLAN
les ameliorations qu'il est possible d'apporter avec un minimum de depenses
et de difficultes.
Faute de place, l'expose devra se limiter a l'etude generale des principaux
problemes. On peut les grouper sous les rubriques suivantes :
a) l'abattoirb) l'inspection ante-mortem et les soins a donner aux animaux avant
l'abattage
c) les techniques d'abattage des animaux et d'habillage des carcasses
d) l'inspection post-mortem et les principales zoonoses
e) la mise en vente de la viande
f) la surveillance sanitaire des manipulateurs de viandes
Toutefois, avant d'etudier ces rproblemes materiels, il est necessaire
de mettre en relief deux considerations qui dominent presque tous les
aspects techniques du sujet. La premiere a trait au role decisif que jouent
les usages et les gouts locaux, souvent profondement enracines. II s'ensuit
- et c'est une des difficultes auxquelles il faut faire face quand on cherche
a preparer des produits carries sains et hygieniques - que l'aspect et la
saveur des pieces mises en vente doivent etre acceptables pour la population
consideree. Une viande que l'on pourrait estimer inacceptable, voire
repugnante, dans certaines parties du monde peut etre tres appreciee
ailleurs. Ainsi, nous constatons qu'en Amerique du Nord et du Sud, en
Europe et en Afrique, le consommateur n'accepte guere que les viandes
legerement cuites ou traitees, tandis que, dans d'autres pays, on refuse
la viande qui n'est pas tres cuite. A l'oppose, la viande sterilisee est parfaite-
ment admise par certaines populations, mais ne trouve pas preneur sur
d'autres marches.
La deuxieme consideration dominante est que la bonne hygiene des
viandes ne depend pas que d'un fiat du legislateur. Dans les pays ou les
techniques recommandees ne trouveraient pas une infrastructure economiquesur laquelle s'appuyer, les reglementations qui compliqueraient indument
la tache du boucher local ou dont l'application aboutirait a une augmenta-
tion des prix a la consommation resteraient lettre morte: on tournerait
la loi par la fraude ou par tout autre moyen irregulier , Le seul resultat
serait de retarder les progres souhaites, Ainsi, quand on cherche a obtenir
une amelioration progressive de l'hygiene des viandes, et de l'hygiene
alimentaire en general, il faut proceder par etapes, en se pliant toujours
aux imperatifs de la situation economique locale et sans jamais negliger
de faire l'education de la population.
II faut s'attaquer simultanernent aux problemes economiques et aux
problemes d'education. D'ordinaire, il n'est pas difficile de convaincre
la population de l'enorme perte economique occasionnee par les maladies
du betail identifiables sur la viande en carcasse, comme le sont les nom-
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIANDES: TROPIQUES 365
breuses parasitoses et les diverses septicemies communement rencontrees
dans les pays chauds. Un plaidoyer purement scientifique en faveur de la
proprete ou de la refrigeration rester a sans effet s'il ne s'accompagne pas
d'une demonstration pratique des avantages, notamment economiques,
que l'on peut en attendre. C'est par ce moyen que des resultats excellents
ont pu etre obtenus, jusque dans la brousse africaine : on a fait comprendreaux habitants qu'ils pouvaient rompre Ie cycle des annees d'abondance
suivies de longues disettes en remplacant leurs methodes ancestrales mais
primitives par des precedes plus scientifiques et plus rationnels.s
L'abattoir *
L'abattoir varie en importance depuis I'arriere-cour du boucher de
village jusqu'aux grands etablissements industriels travaillant pour l'expor-
tation. Les principaux elements a considerer sont l'emplacement, les dimen-
sions, Ie plan, l'outillage et le mode de gestion de l'abattoir.
Emplacement
Le choix de I'emplacement doit etre guide par les considerations sui-
vantes : possibilites d'approvisionnement en eau pure, facilites de transport
et de raccordement a une source d'energie electrique , enfin proximite
de la population a desservir. Dans chaque cas, tous ces facteurs doivent
etre peses individuellement et collectivement et I'on doit determiner leur
importance relative. Il est vain de construire un abattoir magnifique a
une grande distance du point principal d'ecoulement de ses viandes, a
moins que les transports ne soient rapides et surs. A cet egard, un choix
difficile se presente souvent : convient-il de situer l'abattoir pres des regions
d'elevage - ce qui reduira les distances souvent considerables que les
animaux doivent parcourir avant d'etre abattus - ou vaut-il mieux Ie
construire a proximite de la collectivite a desservir ? Frequemrnent le betaildoit voyager a pied pendant plusieurs jours avant d'atteindre l'abattoir
et il en resulte une perte notable de poids et des souffrances inutiles, specia-
lement dans le cas ou l'on n'a pas pris de dispositions pour etablir sur Ie
parcours des points de ravitaillement en eau et en fourrage. En outre,
le betail qui a voyage sur de longues distances, soit par ses propres moyens,
soit dans des vehicules, est souvent abattu avant d'avoir eu le temps de
se reposer suffisamment, ce qui nuit a la qualite de la viande.
Une des toutes premieres necessites est de pouvoir utiliser en abondance
une eau de qualite suffisante ; c'est souvent la condition qui est le moins
bien remplie.
* Pour plus de details sur Ie plan, l'equinemeru et Ie foncuonnement de I'abattoir, voir
les articles de Benoit et de Scaccia Scarafoni, n. 177 et n. 139.
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366
Les abattoirs sont frequem-
ment situes sur un emplace-
ment commode a proximite
d'une riviere ou de la mer
(voir Fig. 1), mais des pro-
blemes delicats de contamina-tion se posent : d'une part, les
effluents de l'abattoir sont en
eux-memes un facteur de pollu-
tion et, d'autre part, l'eau utili-
see pour les nettoyages courants
pratiques dans l'abattoir risque
d'etre deja polluee (voir Fig. 2).
Dimensions
M. M. KAPLAN
FIG. 1. ABATTOIR SIMPLE SITUB,
AU BORD DE LA MER:
MANTA, EQUATEUR
Cliche aimabIement communique par IeDr G. Mortensen, Virum, Danemark
Les dimensions de l'abattoir
dependent naturel1ement des besoi~s locaux mais, a notre epoque d'ac-
croissement rapide des collectivites urbaines, il est sage de se menager
des possibilites d'agrandissement. Une reorganisation de I'economie peut
amener a modifier radicalement les dimensions prevues dans les plans.
Dans de nombreuses regions
tropicales, on constate une ten-
dance a passer des petits abat-
toirs ruraux individuels a de
vastes etablissements centrali-
ses qui feraient paraitre desuets
les etablissements de plus peti-
tes dimensions. Les importantes
reserves de viande et de sous-
produits que l'on trouve sou-
vent dans des zones inaccessiblespeuvent etre ainsi utilisees pour
l'exportation (voir Fig. 3).
FIG. 2. EMPLOI DE L'EAU POLLUEE
D'UNE RIGOLE DE DRAINAGE
POUR LE LAVAGE DES VIS CERES
Cliche aimablement communique par ' Ie,
Dr_G. Mortensen, Virum, Danemark
Plan et outillage
Le type de construction varie
beaucoup: ce peut ietre une
halle ouverte, comme on en
rencontre couramment dans de
nombreux pays chauds (voir
Fig. 4 et 5), une cabane ou un
baraquement en bois (voir
Fig. 6), u~ batiment semi-
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIANDES: TROPIQUES 367
ouvert et grillage (voir Fig. 7), ou encore un petit edifice en pierres et
en ciment qui convient fort bien aux zones rurales (voir Fig. 8). Dans
certaines regions d'Extreme-Orient, il n'est pas rare de voir de vastes
abattoirs cornpletement a ciel ouvert et comprenant uniquement un dallage,
des rigoles et quelques batis rudiment aires servant a suspendre les carcasses
(voir Fig. 9). On voit aisement les avantages et Ies-inconvenients des diverstypes du point de vue de l'hygiene. .
L'abattoir doit comporter des pares a bestiaux, de preference ombrages,
dans lesquels les animaux puissent se reposer avant d'etre abattus et dans
lesquels on puisse pratiquer les examens ante-mortem (voir Fig. 10).
Autant que possible, il faut construire des rampes ou des couloirs permettant
de conduire Ie betail a l'abattoir sans affolement et sansbousculade;
on evite de la sorte un desordre excessif sur l'aire d'abattage (voir Fig. 11).
II n'est pas necessaire de prevoir un equipement interieur tres complique,
a moins qu'on n'envisage des operations industrielles de grande envergure,
auquel cas l'installation mecanique la plus moderne est requise (voir Fig. 12).
Le materiel de base se compose de crochets mobiles faciles a nett oyer , qui
servent a suspendre les carcasses, de rails aeriens pour letransport des
FIG. 3. GRA~D ABATTOIR MODERNE POUR LES BESOINS LOCAUX
ET POUR L'EXPORTATION: ATHI, KENYA
Cliche aimablement communique par Ie Dr A. Gins-
berg. Departernent des Services veterlnalres, Kenya
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368 M. M. KAPLAN
FIG. 4. HALLE D'ABATTAGE: HAITI
carcasses si l'abattoir est grand, de tables ou etablis impermeables, de
preference en metal ou en ceramique, pour manipuler les visceres et de
chariots a bras pour transpor-
ter les visceres. L'eau propre et
la lumiere sont indispensables.
Si l'abattoir recoit des porcs, il
lui faut en outre des cuvesd'echaudage (voir Fig. 13), des
machines a epiler, etc.
Les dispositifs de refrigera-
tion meritent une mention spe-
ciale. II est inutile d'insister
longuement sur les avantages
qu'ils presentent mais, a l'heure
actuelle, nombre de pays tropi-
caux n' ont pas les moyens de
construire de telles installations,
surtout dans les petits abattoirs.
De grandes installations utili-
FIG. 5. VARIANTE DE. LA HALLE
D'ABATTAGE: KENYA
Cliche aimablement communique par Ie Dr A.
Ginsberg. Departement des Services vetetlnalres,
Kenya
Cliche aimablement communique par Ie Dr H.
Thornton. Verertnaire en Chef. Ville et Comte de
Newcastle-upon-Tyne, Angfeterre
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PRATIQUE DE L'HYGIbm DES \'1A~1)ES: TROPIQUES 369
FIG. 6. BARAQCE EN BOIS SERVANT
D'ABATTOIR: PARAlSO, COSTA RICAsant Ie froid ne sont d'ailleurs
pas indispensables la O U la
viande est d'ordinaire vendue
aussit6t apres l'abattage; nean-
moins, les petites installations
sont particulierement utiles pour
Ie traitement special des car-
casses renfermant certains pa-
rasites, par exemple des cysti-
cerques, en vue de les rendre
propres a la consommation hu-
maine. II en va de meme du
materiel de sterilisation de la
viande. II est bon de souligner
Cliche aimablement communique par Ie
Dr G. Mortensen, Virum. Danemark
toutefois que le fait de doter
prematurement un abattoir
d'un equipement frigorifique
important peut presenter des
inconvenients, a moins que
l'on puisse assurer la refrige-
ration continue de la viande
jusqu'a ce qu'elle parvienne au
consommateur: en effet, la
viande traitee par le froid,
une fois extraite du refrigera-
teur, se decompose rapide-
ment, specialernent dans des
climats chauds.
II faut prevoir une cons-
truction independante pour
l'abattage et l'habillage de lavolaille ou tout au moins dis-
poser d'installations complete-
ment distinctes et isolees de
celles qui, dans Ie merne abat-
toir, sont reservees aux grands
animaux.
Pour les petits abattoirs,
Ie principe essentiel consiste
a prevoir une separation entre
les operations «propres» et
les operations « malpropres »
et de reserver des issues diffe-
rentes aux produits finis. Les
24
FIG. 7. ABATTOIR SEMI-OUVERT
ET GRILLAGE: TELA. HOc'mURAS
Cliche nimablement communique par Ie
D> G. Mortensen, Virum, Danemark
FIG. 8. ABATTOIR RURAL EN BETON:
COSTA RICA
Cliche aimablemcnt communique par leD= G. Morrensen, Virum, Danemark
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370 M. M. KAPLAN
FIG. 9. ABATTOIR EN PLEIN AIR: INDE
Cliche aimablement communique par Ie Dr H.Thornton, Veterlnaire en Chef. Ville et Comte de'Newcastle-upon-Tyne, Angleterre
box d'abattage et de saignee doivent, autant que possible, etre separes des
aires de depouillement et d'habillage proprement dits. En outre, pour I'ha-
billage lui-mente, il est bon de separer les operations relatives aux parties
FIG. 10. PARes A BESTIAUX ATTENANT
A L'ABATTOIR: QUITO, EQUATEUR
Noter le pare general d'attente Oil tous les animaux sont admis,
et les pares distincts pour les animaux isoles apres examen ante-
mortem.
Cliche aimablement communique par IeDr G. Mortensen, Virum, Danemark
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIA~DES: TROPIQ"C"ES 371
FIG, 11. COULOIR PAR LEQUEL LES BESTIAUX
GAGNE~T L'ABATTOIR: TELA, HONDURAS
Cliche aimablement communique par le
Dr G. Mortensen, Virum, Danemark
FIG, 12, AIRE D'HABILLAGE D'UN ABATTOIR INDUSTRIEL: KENYA
Interieur du b/irimcnt represent e sur fa fig,3:
noter Fapoareil laee moderne .Cliche aimablement communique par Ie Dr A. Gins-berg, Departement des Sen-ices veterinaires, Kenya
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propres it la consommation telles
que la viande et Ies abats des
operations portant sur les cuirs,
les peaux, les estomacs, les in-
testins et les pieds. On doit s'ef-
forcer d'eviter que les carcasses
n'entrent en contact avec le sol
pendant les divers temps de
l'habillage: des systemes de
levage, des treuils et des rails
aeriens sont utilises it cet effet
(voir Fig. 14). Faute de cet ap-
pareillage, il faut prevoir de
simples crochets mobiles. Les
sols et les murs de l'abattoir
doivent etre en materiaux im-
permeables, faciles it laver.
Il faut prevoir des installa-
tions pour la sterilisation ou
l'elimination sous une autre forme des carcasses saisies. La methode la plus
satisfaisante est la sterilisation par la chaleur, qui permet de recuperer des
372 M. M. KAPLAN
FIG. 13. SIMPLE CUVE D'ECHAUDAGE
POUR LES PORCS
Ce dispositif presente plusieurs inconvenients :
absence de svsteme de vidanse et de renouvellement
frequent de I' eau .. en outre, it est situe hors deI'abattoir proprement dit.
Cliche aimablement communique par Je
Dr G. Mortensen, Virum, Danemark
FIG. 14; MONORAILS AERIENS ET CROCHETS MOBILES
SERVANT AU TRANSPORT DES CARCASSES
A L'INTERIEUR DE L'ABATTOIR
/Les tables en ciment qui servent ,a la manipulation desvisceres,
et les espaces -situes en-dessous sont difficiles a tenir propres .
Cliche aimablement communique par IeDr G. Mortensen, Virum, Danemark
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIANDES : TROPIQUES
sous-produits utili sables comme
engrais ou comme nourriture
pour les animaux. Dans nombre
de pays tropicaux, les methodes
actuellement employees ne sont
pas satisfaisantes : faute de por-
ter une attention suffisante a ce
detail (voir Fig. 15), des mala-
dies telles que Ie charbon et
l'hydatidose se perpetuent et se
repandent.
Mode de gestion
Deux systemes sont couram-
ment employes. Dans Ie pre-
mier, les operations qui se de-
roulent a l'abattoir s'effectuent
sous la direction d'une autorite
unique, publique ou privee, em-
ployant un personnel perma-
nent. Ce systeme est plus pra-
373
FIG. 15. VAUTOURS ATTAQUA~T DES
CARCASSES ET DES VISCERES
RECEMMENT SAISIS ET REJETES
Cliche aimablement communique par Ie
Dr G. Mortensen, Virum. Danemark
FIG. 16. BOUCHERS OPERANT POUR LEUR COMPTE
DANS LES LOCAUX DE L'ABATTOIR
Cliche aimablement communique par IeDr G. Mortensen, Virum, Danemark
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374 M. M. KAPLAN
tique pour les grands abattoirs et facilite en general les ameliorations
et amenagements sanitaires. Le deuxieme systeme consiste a mettre
l'abattoir a la disposition des bouchers, qui y effectuent leurs propres
operations. 11 est alors pratiquement impossible de separer les opera-
tions «propres» des operations « malpropres », et en general elles
s'effectuent au milieu d'une grande confusion, en presence de personnes
non autorisees, La discipline s'en ressent fortement et I'amelioration des
conditions d'hygiene devient difficile (voir Fig. 16). Les deux systemes
peuvent se combiner de diverses manieres, souvent avec d'excellents resul-
tats, ce qui permet de reduire les inconvenients du deuxieme.
Inspection ante-mortem et soins it donner aux animaux
avant l'abattage
On meconnait trop souvent l'importance de ces mesures, qui sont
des lors negligees. Elles supposent l'existence de pares et d'etables d'at-
tente (voir Fig. 10, p. 370). Les veterinaires, ou des inspecteurs non vete-
rinaires ayant recu une formation appropriee, n'ont d'ordinaire aucune
difficulte a reconnaitre les animaux presentant une maladie cliniquement
decelable, dont la viande constituerait un danger tant pour l'homme que
pour les animaux. Ce triage est d'une importance particuliere dans les zones
ou la fievre aphteuse, le charbon, la peste bovine et d'autres epizooties
posent de graves problemes. Un regime strict d'inspection ante-mortem
et de surveillance veterinaire est un appoint utile dans la lutte contre ces
maladies, car il permet de definir les zones d'ou proviennent les animaux
infectes. Quand les animaux ont ete transportes sur de longues distances,
l'inspection ante-mortem permet de verifier s'ils se sont suffisamment
reposes avant l'abattage - pratique humaine qui donne en meme temps
une viande de meilleure qualite.L'un des precedes couramment utilises dans les pays d'Amerique latine
au cours de l'inspection ante-mortem est la palpation de la langue des
pores en vue de deceler la presence de cysticerques (voir l'article de Schmid,
Fig. 8, page 244). Cet examen est d'ordinaire pratique par l'acheteur de
la bete sur pied, moins souvent par un veterinaire ou par un inspecteur non
veterinaire. Dans ce dernier cas, les pores atteints sont marques et leur
viande sert d'ordinaire a preparer la «fritada ». 11 s'agit d'un plat bon
rnarche tres apprecie dans les classes pauvres : elle est preparee en coup ant
la viande en lanieres minces que l'on fait frire, operation qui s'effectue
dans une partie speciale de l'abattoir. Quand on opere correctement,
cette manipulation tue les cysticerques. et permet de recuperer une viande
qui, sans cela, serait impropre a la consommation humaine.
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PRATIQUE DE L'HYGrENE DES VIA~DES : TROPIQUES 375
Abattage et habillage *
Methodes d'abattage **
Ces methodes varient considerablement dans les diverses parties du
monde; elles comprennent la decapitation simple dans certaines parties
de l'Inde, l'enucage (section de la moelle) dans les pays mediterraneens
et dans quelques pays de l'Amerique Iatine , la section des gros vaisseaux
sanguins sans etourdissement prealable , et l'assommement au merlin ou
au pistolet avant l'abattage. Dans de nombreux pays, l'etourdissement
electrique gagne du terrain et il convient d'encourager cette pratique. La
methode perfectionnee qui consiste a etourdir les pores au CO2 (voir
page 524) n' est pas utilisable dans les petits abattoirs.
Dans la plupart des regions tropicales, on ne recueille pas comme il
conviendrait le sang provenant des animaux de boucherie et l'onne precede
pas a la transformation de cet interessant sous-produit. Cette recuperation
n'exige pas une technique cornpliquee : il suffit que le box d'abattage soit
muni d'une rigole surelevee facileatenir tres propre. Si le sang est destine
a servir d'engrais ou de nourriture pour les animaux, on peut lui ajouter
de la formaldehyde qui assure sa conservation a l'etat liquide jusqu'au
moment ou on Ie transformera, specialement quand il doit etre traite dans
une usine eloignee de l'abattoir.
Habillage des carcasses
Le principal defaut de l'habillage tel qu'il se pratique dans de nombreux
pays chauds est du a l'absence de treuils ou de crochets qui permettent
d'habiller les carcasses sans qu'elles soient en contact avec le sol (voir
Fig. 9, page 370). La contamination provenant du travail a meme le sol
est naturellement tres importante, surtout quand I'ablation de la peau et
le lavage des estomacs se font dans le meme local. C'est a ce moment quel'insuffisance des ressources en eau se fait le plus gravement sentir.
La nature de l'habillage et du decoupage des carcasses est fortement
influencee par les coutumes locales, qui donnent la preference tantot aux
quartiers entiers, tantot aux tres petites pieces de viande. Dans les pays
tropicaux cette derniere preference a un net avantage, specialement quand
on ne dispose pas de moyens permettant d'assurer la refrigeration, car les
* Nous renvoyons Ie lecteur a un excellent article de John C. Ayres, intitule «Microbio-
logical implications in the handling. slaughtering. and dressing of meat animals », pam dansAdvances in food research, vol. 6. New York, 1955. L'auteur passe en revue les principauxfacteurs qui contribuent a la proliferation de la flore bacterienne de laviande, dans la mesure ou
ils influencent defavorablement son hygiene et son aptitude a la conservation. II etudie endetail la fatigue ante-mortem, les techniques dabattage et dhabillase et la conservation.
** Voir ezalemcnt les articles de Blom et de Croft, pages 153 et 163.
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37 6 M. M. KAPLAN
morceaux peuvent se refroidir plus rapidement; toutefois, dans de mauvaises
conditions d'hygiene, ce decoupage pousse assure egalement la diffusion
des agents de contamination dans la viande. Dans la plupart des regions
tropicales ou elle est vendue dans les quelquesheures qui suivent l'abattage,
la viande est d'ordinaire bien cuite. Cependant, la frequence des affections
gastro-intestinales imputables a la viande montre que les mesures de pro-tection sont encore insuffisantes.
Le soufflage des carcasses a l'air est de pratique courante, surtout dans
les pays de la Mediterranee orientale et de l'Asie du Sud-Est. L'operation
consiste a introduire sous la peau de l'animal abattu une aiguille reliee a
un tube debitant de l'air comprime et a faire penetrer cet air dans toute la
carcasse. Cette methode facilite Ie depouillement et produit un emphyseme
des tissus sous-cutanes qui donne a Ia surface de la carcasse une apparence
favorable. On s'est aper<;u cependant que l'air reussit a penetrer dans les
parties les plus profondes de la carcasse, introduisant la contamination
dans toute la viande. Dans les cas frequents ou l'on ne dispose pas d'air
comprime, l'insufflation se fait a la bouche, ce qui ajoute encore au risque
de contamination. Parfois on gonfle egalement les poumons par cette
methode et on noue la trachee de maniere a emprisonner Ie plus possible
d'air.*
Apres l'habillage des carcasses il est souhaitable de les laver comple-
tement a l'eau propre pour eliminer autant que possible les agents conta-
minants superficiels; il n'est pas rare cependant qu'on ne dispose pas
d'eau a cet effet ou qu'on utilise une eau polluee.
D'ordinaire, meme dans de petits abattoirs, les boyaux et les cuirs
constituent des sous-produits interessants. En general on depouille les
animaux a la main et, a moins que l'operateur ne soit tres adroit, la valeur
du cuir peut etre considerablernent reduite par des entailles (voir Fig. 17
et 18).
Inspection post-mortem et principales zoonoses
Il n'est pas un pays qui ne s'efforce de recuperer Ie plus possible de
viande pour les besoins de la consommation humaine; mais, dans les
regions sous-developpees, ce souci devient une consideration imperieuse.
Dans les pays riches, si le moindre doute existe sur la salubrite d'un pro-
duit carne, les inspecteurs des viandes sont naturellement portes a rejeter
cette viande suspecte, a la faire mettre de cote en attendant .les resultats
d'un examen bacteriologique, ou a la faire steriliser avant d'autoriser
• Une autre methode peu recommandable utilisee dans certains pays consiste Ii laisser Ie
rectum in situ dans les carcasses habillees des moutons et des chevres, afin de prouver Iil'ache-
teur que Ie rectum etait recouvert de sraisse et que I'animal etait done bien nourri. La conta-
mination fecale est alors presque inevitable.
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES \ 'lA~DES : TROPIQUES 37 7
FIG. 17. PEAlT DO~T LA VALEUR EST REDUITE
PAR DES COUTELURES
Cliche aimablement c ommunique par IeD:- G. Mortensen. Virum. Danemark
FIG. 18. MACHINE A DEPOUILLER
L'emploi de cette machine reduit all minimum les des/us subis par fa peau.
Cliche aimablement communique par la Canada
Packers Ltd. , Winnipeg', Canada
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378 M. M. KAPLAN
sa sortie de l'abattoir. Ces decisions rigoureuses frappent meme des car-
casses presentant certains signes - tels que l'emaciation - qui revelent
une qualite inferieure mais qui, en soi, ne signifient pas necessairement
que la viande soit dangereuse pour l'homme. Ces precautions sont certai-
nement justiflees et recommandables dans les pays les plus riches; cepen-
dant, si on devait montrer partout la meme rigueur, la frequence des
parasitoses et autres anomalies trouvees sur les carcasses dans les zones
tropicales et dans les pays chauds diminuerait encore les quantites dispo-
nibles de cet element nutritif rare et precieux que sont les proteines d' ori-
gine carnee. II faut done rechercher des methodes qui puissent se substituer
aux decisions tres strictes des inspecteurs qui sont la regle dans nombre
de pays d'Europe occidentale et d'Amerique du Nord. En outre, les pays
tropicaux sont en general malequipes pour pratiquer les examens bacte-
riologiques et pour refrigerer la viande, soit lorsqu'une carcasse suspecte
est en attente, soit lorsqu'il s'agit de la traiter pour une parasitose comme
la cysticercose ou la trichinose ; les normes de jugement et les techniques
doivent done tenir compte de ces deficiences.
On peut relever encore un autre defaut, plus facile a corriger que Ies
precedents. II arrive souvent que les visceres correspondant a une carcasse
donnee ne sont pas convenablement identifies et sont examines un peu au
hasard, sans etre rapportes a la carcasse consideree ; parfois aussi, la
coutume locale veut que les organes thoraciques des petits ruminants
soient Iaisses in situ, ce qui empeche tout examen serieux, Or, il est inutile
d'insister longuement sur la necessite d'identifier les visceres correspondant
a une carcasse donnee et de sortir les organes thoraciques pour les inspecter
en meme temps que le reste de la viande (voir Fig. 19).
Dans la plupart des regions peu developpees, il y a penurie de personnel
qualifie, en particulier de veterinaires, pour proceder a l'inspection des
viandes. Cependant, dans les grands abattoirs, la responsabilite generale
de l'inspection des viandes est le plus souvent confiee a un veterinaire qui
est charge de I'appreciation quand le cas reste douteux pour les inspecteurs
Iaics. Par suite du manque de temps et de la grande quantite de viande a
examiner au cours des « periodes de pointe », Ie veterinaire ne peut guere
proceder qu'a un examen d'ensemble. La formation d'inspecteurs auxi-
liaires * est done d'une grande importance; ils jouent un role tres utile
dans de nombreux pays tropicaux. lIs peuvent contribuer dans une large
mesure a assurer l'identification exacte des organes et des visceres par rap-
port aux carcasses, et leur formation devrait etre telle qu'ils soient capables
de proceder a l'incision et a l'examen des ganglions lymphatiques regionaux
les plus importants, ainsi qu'a l'examen macroscopique des organes.
Une des difficultes que les inspecteurs rencontrent frequemment dans
les abattoirs est la necessite O U ils se trouvent de travailler au milieu de
* Voir l'article de Thornton. page 323.
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PRATIQ"CE DE L'HYGIEKE DES \'IAKDES: TROPIQUES 379
FIG. 19. SYSTE:\IE D'IKSPECTION DES VISCERES
« A LA CHAINE»
Les v isceres sur les plateaux proviennent des carcasses suspenduesderr iere I 'inspecteur ; plateaux et carcasses SOli! conrinuellement
ell mouvement .
Cliche aimablement communique par le Agr-iculture
Research Service. CS Department of Agriculture,
", ashington, USA
l'agitation que comportent inevitablement l'abattage et l'habillage des
animaux. Cependant un inspecteur doit assister a ces operations. S'il
constate une anomalie, la carcasse et les organes doivent etre consignes
dans un lieu approprie, pour etre examines en detail plus a loisir.
Les problemes de jugement les plus delicats sont ceux que posent aux
inspecteurs des viandes les parasitoses, tres communes dans les pays chauds,
les septicemies, et certaines affections chroniques telles que la pleuro-
pneumonie et les troubles de la nutrition. II est tres difficile d'indiquer
des methodes de fortune applicables aces diverses affections dans les con-
ditions ou l'on se trouve dans ces pays. Le bon sens doit jouer un grand
role dans les decisions a prendre. Ainsi, en presence de parasitoses telles
que lesdistomatoses et les helminthiases, du moins celles qui ne sont pas
dangereuses pour la sante de l'homme, il peut suffire d'eliminer les parties
le plus gravement atteintes ; en tout etat de cause, on ne devrait pas negliger
totalement ces defauts, comme c'est trop frequemrnent le cas. On trouvera
dans I'Annexe 15 (voir page 504), qui expose les difficultes rencontrees
au Kenya, un guide utile concernant les decisions que I'mspecteur peut
prendre a I'examen post-mortem en milieu tropical. Les problemes poses
par les principales zoonoses sont etudies ci-dessous.
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380 M. M. KAPLAN
Charbon
Cette maladie se rencontre tres frequemment dans les abattoirs des
pays tropicaux; elle cree de serieuses difficultes en ce qui concerne la
manipulation des carcasses, leur appreciation et leur elimination. Vne
bonne inspection ante-mortem permet souvent de la deceler, mais elle
peut passer inapercue et il n'est pas rare que les soupcons s'eveillent seu-
lement apres l'abattage. Meme pour un inspecteur experimente, il n'est
pas toujours facile de distinguer nettement entre le charbon et les autres
septicemies et, si l'on manque de moyens de diagnostic bacteriologique,
l'epreuve d'Ascoli rend de grands services (voir Annexe 14, page 478).
Elle peut etre pratiquee meme dans des conditions rudimentaires et son
emploi est a conseiller dans les regions ou Ie charbon pose un probleme
serieux, On doit veiller a evacuer de l'aire d'abattage les carcasses suspectes
et a eviter la contamination ulterieure du milieu. II faut proceder a la desin-
fection finale de l'abattoir avec une solution de soude ou de potasse a
2 % . Bien entendu, les carcasses infectees de charbon doivent etre comple-
tement detruites, de preference par incineration. II ne suffit pas de les enter-
rer,amoins d'employer une quantite voulue de desinfectants puissants
(chaux), car elles risquent d'etre deterrees par des animaux predateurs,
d'ou dissemination de la maladie.
Cysticercose
Cette affection est particulierement a l'origine de gros soucis dans les
regions tropicales et dans de nombreux pays chauds ; certains aspects du
probleme meritent une discussion detaillee.
Vne etude approfondie faite sur 15 carcasses completement dissequees
d'animaux provenant du Tanganyika 6 a montre que la technique actuelle,
qui consiste a pratiquer des incisions dans les masseters et dans le muscle
cardiaque, est deficiente. On a constate que les incisions musculaires
pratiquees dans le collier et dans la bosse (pour les bovides du type zebu)
comptent parmi les plus faciles et les plus fructueuses. 11resulte de cette
etude que les points d'election pour les incisions se situent a la partie
mediane de la cuisse et de la jambe, mais qu'il serait difficile de pratiquer
de telles incisions a I'occasion des operations courantes d'inspection des
viandes. Les auteurs ont fait encore une observation interessante; meme
les cysticerques fortement calcifies, qu'un inspecteur jugerait normalement
morts, peuvent s'evaginer dans certaines conditions.
Recemment, Ginsberg 3 a. public les conclusions qu'il a tirees de sa
vaste experience du probleme de la cysticercose. En 14 jours de travail,
dans un abattoir situe pres de Nairobi (Kenya), il a examine 1648 bovins
adultes, parmi lesquels 358 (21,7 % ) etaient infestes par Cysticercus bovis .
L'auteur a constate que les muscles de l'epaule, puis les masseters, cons-
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PRATIQ1:E DE L'HYGIENE DES VIANDES: TROPIQUES 381
tituent les sieges de predilection du parasite; * sur les 358 bovides atteints,
102 presentaient des kystes seulement dans les muscles de l'epaule, 51 dans
les masseters, 26 dans le cceur, 1 seul dans le diaphragme et 1 seul dans le
flanc. Les 177autres bovides presentaient des kystes dans au moins deux
regions, dont les muscles de I'epaule dans la majorite des cas. Pour l'ins-
pection courante dans les regions O U une frequence elevee des parasitoses
se combine a une mauvaise hygiene, Ginsberg est partisan de faire des
incisions longues et profondes dans les muscles de l'epaule et dans les
masseters ; a titre de precaution complementaire, on devrait, si possible,
faire d'autres incisions dans le muscle cardiaque, dans le tronc, a la base
de la langue. Comme I'auteur le fait observer, une carcasse mutilee perd
quelque peu de sa valeur marchande et se trouve plus facilement sujette
a se decomposer sous l'influence de la contamination et des mouches, mais
ces inconvenients sont compenses par la plus grande marge de securite
que l'onobtient ainsi pour l'homme. Ginsberg a fait encore d'autres obser-
vations importantes : .
1) 56,5~;'; des jeunes veaux examines etaient parasites; ce fait contredit
les conseils donnes par certaines autorites en matiere d'hygiene des viandes,selon lesquels on peut se dispenser de rechercher les cysticerques chez
les veaux de moins de 6 semaines.
2) Des kystes viables se rencontrent a cote de kystes morts (Jepsen &
Roth 5 et Mann & Mann 6 ont fait des constatations analogues); on peut
done considerer qu'il est contraire aux interets de la sante publique d'ac-
cepter sans refrigeration des carcasses presentant un kyste degenere.
3) L'auteur rapproche le pourcentage des jeunes veaux parasites
(56,5 % ) de celui des bovides adultes (21 ~,~), en remarquant que 248 des
animaux parasites etaient ages de plus de 5 ans; mais il estime que les
chiffres plus faibles releves chez les bovides adultes s'expliquent par le
passage des animaux dans des paturages non parasites plutot que par
l'apparition d'une certaine immunite. La frequence elevee constatee chez
les bovides ages viendrait infirmer la theorie selon laquelle on pourraitlutter contre la parasitose humaine en ri'abattant que des animaux adultes.l"
4) La plupart des carcasses parasitees (233 sur 358) presentaient moins
de 6 kystes; 125 presentaient 7 kystes ou plus . Malgre un « decoupage »
tres serre des carcasses, Ginsberg n'a pas pu trouver confirmation de la
regle 6 selon laquelle, dans les conditions rencontrees en Afrique orientale,
un kyste mis en evidence indiquerait l'existence d'au moins 167 autres
kystes restes inapercus.
* A la suite de nouveaux travaux portant sur 42 500 teres de betail dorigine europeenne
et sur 12850 dorigine africaine, Ginsberg et al.": concluent Que les sieges delection des
cysticerques sont les muscles de lepaule, la langue, le cceur. les rnasseters et les muscles adduc-
teurs, I'cesonhase et Ie diaphrasme.
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382 M. M. KAPLAN
Certaines de ces observations recentes presentent un grand interet
quand on les compare aux resultats mentionnes dans les travaux plus
anciens, bien que ces comparaisons doivent etre interpretees avec une
grande prudence a cause des variables qui interviennent - par exemple,
differences entre infestation experiment ale et infestation naturelle (intensite
non controlee), differences entre les races, manque d'uniformite du milieu,etc. En Europe et en Amerique du Nord, on admet generalement que Ie
muscle cardiaque et les masseters constituent les sieges de predilection
pour les kystes de Cysticercus bovis, C'est egalement ce qu'ont observe
les chercheurs australiens 11 et danois 6, qui, les uns et les autres, ajoutent
que la langue et le diaphragme sont aussi des regions particulierement
propices, mais a un moindre degre. II serait done utile que chaque region
geographique etudie ce probleme independamment, afin de determiner
dans chaque cas les points de l'organisme O U les kystes se localisent par
predilection et de mettre au point la technique d'inspection appropriee.
Le rapport « kystes observes/kystes caches» presente une certaine
importance dans Ie cas O U l'on admet comme propres ala consommation
humaine, sous reserve de traitement approprie, des carcasses legerement
parasitees (presentant au plus 6 kystes «observes »). On a donne des
rapports (« observes/caches ») allant de 1 : 1 pour les carcasses Iegerement
parasitees a 1: 202 (voire 1: 1756) pour les carcasses fortement parasitees.
Cependant, meme si un traitement tres soigneux de ces carcasses peut
proteger la sante humaine, on ne saurait recommander, du point de vue
de la demande et de la qualite de la viande, la distribution de beeuf visible-
ment « Iadre ». Le meilleur traitement consisterait, soit a faire saumurer
la viande, soit a la congeler ou a la steriliser par la chaleur, comme il est
indique a l'Annexe 13, page 474; mais ces methodes ne devraient etre
employees que pour les carcasses legerementparasitees.
Dans de nombreuses regions tropicales, la lutte contre la cysticercose
du betail est rendue difficile par la mauvaise hygiene, qui aboutit a la
contamination des paturages par les matieres fecales humaines. Cependant,
il est bien des pays economiquement evolues O U l 'on utilise deliberement
Iesdejections humaines comme engrais et cette pratique pose egalement
un probleme. Sous certaines conditions, les oeufs de Taenia saginata peuvent
survivre dans les paturages pendant plusieurs mois; 5.11 on ne peut esperer
obtenir de bons resultats tout en restant dans le domaine des possibilites
pratiques que par une utilisation rationnelle des paturages, c'est-a-dire
en laissant « reposer » ceux qui sont parasites et en empechant leur recon-
tamination par des matieres fecales humaines. C'est une question d'edu-
cation de la population et d'evacuation des eaux usees qui ne semble pas
devoir etre insoluble. * Certes, des techniques appropriees d'inspection
* Silvermann & Griffiths 12 ont recemment public une .excellente etude d'ensemble sur Iesnroblemes lies au traitement des eaux-vannes en vue d'y detruire les ceufs de taenia. Ces auteurs
estiment que la plupart des techniques ordinaires de traitement, y compris la filtration rap ide
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PRATIQCE DE L'HYGIEKE DES \'lA~DES: TROPIQUES 383
des viandes, de depistage des cas et de traitement des parasitoses humaines
sont necessaires et souhaitables ; mais, prises isolement, elles ne vont pas
au cceur du probleme, qui est la prevention de l'infestation du betail.
La cysticercose porcine est moins bien connue, mais Ies memes consi-
derations generales s'y appliquent.
Trichinose
Les avantages et les inconvenients des examens trichinoscopiques
ont ete etudies dans un autre chapitre de Ia presente monographie * et
dans Ie premier rapport du Comite mixte FAO/OMS d'experts de l'Hygiene
des Viandes." Le cofit eleve et l'infidelite de cette technique plaident contre
l'utilisation courante du trichinoscope dans les pays tropicaux, O U l'incidence
de la trichinose semble etre tres faible.
Hydatidose
Cette maladie pose un important probleme, a la fois medical et eco-
nomique. Le chien est Ie principal terme de passage du cycle evolutif et
c'est sur ce maillon de la chaine que I'effort de prevention doit se concentrer.
Dans les zones d'enzootie, on attaque I'affection en procedant au traitement
de masse des chiens par un anthelmintique approprie, en eliminant con-
venablement les matieres fecales parasitees 9 et en empechant l'infestation
des chiens. L'abattoir est Ie principal foyer d'mfestation dans la mesure
O U les visceres parasites d'animaux abattus ne sont pas elimines comme
il convient (voir Fig. 15, page 373). Le probleme se pose dans la plupart
des abattoirs, mais c'est dans les regions tropicales et dans les pays chauds
que l'infestation est le plus intense.
Elle est due a la negligence avec laquelle on traite ordinairement les
visceres parasites, et la seule possibilite damelioration est d'assurer la
sterilisation de la viande parasitee ou son elimination par un autre moyenaussi sur. La mise en place de sterilisateurs simples ou l'enfouissement
profond sous un lit de chaux de la viande parasitee ne presentent pas de
sur sable. ne donnent pas de bons resultats. Experimentalement, la « microfiltration » (sur
toiles metalliques en acier inoxydable) a nermis de retenir de90 % it 95 ~,~des ceufsen suspension.IIsemble que les oiseaux iouent un role important dans la dissemination de ces oeufs, Les auteurs
concluent de diverses preuves indirectes que l'ausmentation apparente de la cysticercose bovine
en Grande-Bretagne serait liee it la defaillance d'installations de traiternent des eaux usees
nrimitivement efticaces ; cette circonstance serait attribuable 1) it raccroissement de la popula-
tion urbaine constatee apres la suerre et it l'ausmentation du volume deau utilise par persorme,
facteurs qui ont arnene une surcharge des usines de traiternent ; 2) it I'utilisation croissante dansl'industrie et it domicile dagents tensio-actifs et bactericides (tels que les detersifs) qui ont
considerablernent bouleverse les phenomenes de sedimentation. de putrefaction et doxvdation ,
Les auteurs soulignent que ce concours de circonstances peut favoriser la survie et provoquer
une large dispersion des ceufs de taenia. meme si les excreteurs sont it I'origine peu nombreux.
* Voir les articles de Dolman, page ISO, de Schmid. page 245, et de Hood & Johansen,
page 346, ainsi que l'Annexe 16, page 529.
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difficultes speciales. Cependant, il est necessaire, en outre, d'empecher
les chiens errants d'entrer dans les abattoirs, et de faire un effort intensif
d'education aupres de la population, notamment des bouchers.Ces metho-
des ont permis d' obtenir de bons resultats dans certaines zones fortement
enzootiques de l'Amerique latine et de laMediterranee; elles devraient
done etre egalement utilisables dans d'autres pays O U les conditions sontaussi defavorables.
Du point de vue epizootiologique, les kystes hydatiques des moutons
et des porcs sont les plus dangereux parce que les plus susceptibles d'infester
les chiens; en effet, ces kystes sont beaucoup plus fertiles que ceux des
bovins. Ce sont done .les visceres parasites de moutonset de porcs qu'il
faut surtout veiller a . eliminer de facon sure, encore qu'unrprogramme
complet ne doive pas negliger les bovins.
Tuberculose bovine
Heureusement, a . quelques exceptions pres, cette maladie est relativement
peu frequente dans les pays tropicaux; le probleme de recuperation de
la viande d'animaux tuberculeux n'est done pas aussigrave que dans les
pays europe ens par exemple. * Neanmoins, et peut-etre precisement. a . cause
de cette rarete relative, on a tendance a . montrer une certaine liberalite
dans la decision vis-a-vis des carcasses, meme si elles presentent une infec-
tion generalisee ; c'est une faute a . eviter. II n'est pas sans interet de
mentionner une recente observation dans laquelle on a pu,. par inoculation
au cobaye, isoler des bacilles tuberculeux non seulement dans la muscu-
lature d'animaux presentant une .tuberculose generalisee aigue a . l'examen
post-mortem (62,8 % de resultats positifs) mais egalement dans la viande
d'animaux ne presentant que quelques petites lesions isolees d'un seul
organe (10,8 % de resultats positifs).?
Salmonellose
On n'a guere etudie la frequence. des salmonelloses et le pourcentage
de porteurs de germes parmi les animaux domestiques des regions tropi-
cales. Dans ces zones, cependant, les infections gastro-intestinales humaines
dues aux Salmonellae sont courantes et sans aucun doute souvent attribua-
bles a . des viandes contaminees, soit par des porteurs humains, soit par
contact avec de la viande proven ant de bovins infectes. La contamination
a . partir d'animaux malades au cours des operations d'abattage est un
probleme non negligeable," et seule une inspection ante-mortem et post-
mortem soigneuse associee a . une bonne hygiene de l'abattoir peut reduire
Ie danger de contamination generalisee.
* Voir I'article d'AIbertsen, page 283.
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES YIANDES: TROPIQUES 385
Autres maladies
Dans les regions O U elles sevissent a l'etat enzootique, des maladies
comme la peste bovine, la pleuropneumonie contagieuse et la fievre
aphteuse meritent d'etre prises en consideration moins pour des raisons
de protection directe de la sante humaine que pour Ie role eventuellementjoue par l'abattoir dans leur prophylaxie. Comme on I'a deja mentionne,
une surveillance attentive de ces maladies et leur declaration scrupuleuse
aux autorites interessees contribuent puissamment a l'efficacite des mesures
de quarantaine, de vaccination, etc.
La trypanosomiase, la babesiellose , la theileriose et d'autres affections
tropicales sont frequentes chez les animaux abattus. Ces maladies ne
risquent pas d'atteindre l'homme mais elles posent des problemes d'appre-
ciation a l'inspecteur des viandes lorsque les carcasses presentent une
certaine emaciation ou des lesions rnineures (voir Annexe 15, page 504).
La viande est de qualite inferieure mais, en general, elle est neanmoins
Iivree a la consommation humaine a cause des penes economiques que
sa saisie systematique occasionnerait.
Abattage d'urgence et autres cas particuliers . Des affections specifiques,
de meme que certaines habitudes et pratiques rurales en usage dans des
regions peu developpees, obligent souvent a abattre d'urgence ou meme
a abattre normalement des animaux hors de l'enceinte de l'abattoir, les
carcasses etant ensuite apportees a l'abattoir pour y subir l'inspection.
Cette pratique doit etre combattue autant que possible, surtout quand les
organes de l'animal ne sont pas presentes en meme temps que la carcasse.
Estampillage . II faut eviter l'emploi abusif de l'estampille servant a
marquer les carcasses declarees propres ala consommation. Si les autorites
chargees de l'inspection la delivrent avec trop de parcimonie, elles risquent
de pousser a l'emploi de fausses estampilles; au contraire si elles se
rnontrent trop liberales, cette marque n'inspirera plus confiance au public
auquel on cherche precisement a faire comprendre l'interet de l'inspection
des viandes.
Mise en vente
Viandes
Quand la viande quitte l'abattoir, il est essentiel que l'effet de toutes
les precautions prises jusqu'a ce moment ne soit pas reduit a neant par une
mauvaise manipulation de la viande elle-meme , Dans les pays chauds,
O U la refrigeration fait defaut, la viande doit etre vendue au consommateur
aussitot que possible apres l'abattage. Comme on l'a mentionne plus haut,
c'est une heureuse necessite, puisqu'elle diminue les occasions de proli-
feration bacterienne intensive. On pourrait faire une longue liste des erreurs
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commises dans la manipulation de la viande dans les pays chauds, mais
elles sont dues pour une large part a un manque de moyens. Cependant,
memeen l'absence d'un materiel moderne, beaucoup de ces erreurs peuvent
etre evitees. Par exemple, l'hygiene du transport de la viande sur des vehi-
cules de toutes sortes peut etre amelioree par quelques mesures elementaires
de proprete et de protection contre les mouches. * II est egalement possible
de soumettre les boutiques a uncontrole de police officiel pour s'assurer
que les detaillants ne negligent pas de prendre un minimum de precautions
contre une exposition excessive a la contamination. L~ encore, il faut
garder presentes a l'esprit les charges economiques excessives que ferait
peset. sur les detaillants la mise en vigueur d'une legislation qui leur impo-
serait des obligations trop lourdes pour leurs moyens. Les ameliorations
progressives et I'education du public font plus que les meilleures lois.
Ainsi, pour commencer, et en attendant que s'instaurent de bonnes methodes
de vente au detail (voir Fig. 20), on pourrait se contenter de regles simples
mais utiles, prevoyant que la viande ne doit pas etre manipulee par les
acheteurs ni exposee .au contact des animaux, des mouches et des souillures
et qu'elle doit etre si possible conservee au froid ou refrigeree.
Sous-produits * :"
Grace a une longue expenence, de nombreux pays ont mis au point
des methodes adaptees aux conditions locales (voir Fig. 21) pour la conser-
vation de la viandeet pour la preparation de divers sous-produits. Bien
des pays tropicaux tirent une bonne partie de leurs revenus de l'exporta-
tion de boyaux, de cuirs, de soies et d'autres produits, et l'amelioration
des techniques d'abattage pourrait contribuer grandement a augmenter
ces rentrees de fonds. En outre, l'exploitation de sous-produits tels que le
sang, le contenu intestinal et les dechetssterilises servant a la fabrication
d'aliments pour les animaux, d'engrais, de gelatine, etc. pourrait contribuer
de maniere appreciable acouvrir les frais d'exploitation des abattoirs.
Surveillance sanitaire des manipulateurs de viande
II s'agit Ia d'un probleme epineux qui, jusqu'a present, n'a pas encore
ete resolu de facon vraiment satisfaisante, meme dans les pays economi-
quement evolues, Dans ces pays, on a tendance a ne pas faire appel aux
examens bacteriologiques reguliers des manipulateurs de viande car ces
examens peuvent donner une fausse impression de securite en raison de
* Une bonne pratique consiste Ii transporter la viande de I'abattoir Ii la boutique du
detaillant dans des voitures de livraison municipales bien equinees, Une petite redevance estgeneralement demandee au detaillant pour ce service.
** Voir l'article d'Albertsen, page 283.
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PRATIQUE DE L'HYGIENE DES VIANDES : TROPIQUES 387
FIG. 20. ETAL SI~IPLE ~IAIS HYGIENIQUE DANS UN MARCHE
PCBLIC: CARTAGO, COSTA RICA
Noter les cloisons vitrees qui empechent les consommateurs de
toucher 1 0 viande et qui la mettent a T'obri des animaux,
Cliche airnablement c ommunique par IeDr G. Mortensen, Virum, Danemark
FIG. 21. CONSERVATION DE LA VIANDE PAR SECHAGE: KENYA
Cliche reproduit avec I'uutorisation du Kenya Infor-
mat ion Offi ce 836/11, e t a imabl ement communiquepar Ie Dr I.Mann, Departement des Services veteri-
natres, Kenya
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l'imperfection des methodes de diagnostic et de l'apparition possible d'une
infection tres rapidement apres l'examen, faisant du sujet un pourvoyeur
de germes pathogenes pendant un temps considerable avant qu' on ne
s'apercoive de son etat. On obtient des resultats beaucoup plus surs en
apprenant aux manipulateurs a prendre des precautions simples d'hygiene
individuelle: se laver souvent les mains, employer une brosse a ongles,
changer frequemment de vetements de protection, etc. 8 11faut s'efforcer
par tous les moyens d'obtenir que le personnel signale immediatement
les blessures et toutes les maladies comportant des sympt6mes tels que
diarrhee, vomissement, suppurations superficielles ou catarrhe auriculaire.
Ces precautions doivent etre particulierement strictes quand le danger
de contamination est grand, notamment quand les manipulations se font
dans des h6pitaux, des eccles ou des usines preparant des produits carries
a consommer crus. En pareils cas, les examens bacteriologiques periodiques
des selles et des urines, de meme que les tests serologiques (typboide)
presentent une reelle valeur et ne doivent pas etre negliges.
Conclusion
On s'est efforce d'etudier brievement les principaux problemes que
pose l'hygiene des viandes dans les pays tropicaux et dans les pays chauds.
Du point de vue de la sante publique, les plus minutieuses precautions
d'hygiene prises a l'abattoir risquent d'etre en grande partie illusoires si
la manipulation ulterieure de la viande est defectueuse. 11incombe donc
aux autorites responsables de faire porter leur effort sur les points O U il
sera le plus efficace ; ce sont lescirconstances locales qui dicteront le choix.
En tout cas, les moyens financiers disponibles pour la sante publique sont
trop restreints pour qu'on puisse les gaspiller dans la construction d'abat-
toirs cofrteux, lorsque les methodes d'hygiene et d'inspection des viandesdemeurent foncierement defectueuses. 11 y aurait de meme gaspillage si
l'on soumettait les abattoirs, les marches ou les restaurants a une regle-
mentation depourvue de moyens techniques suffisants, qui n'aboutirait
qu'a creer un sentiment trompeur de securite ou a provoquer une penurie
de produits carnes par suite de saisies inutiles. De meme l'absence ou l'in-
suffisance du controle a l'un quelconque des stades du processus se traduisent
habituellement par des maladies humaines, par des epizooties devastatrices,
par une contamination elevee des viandes livrees au consommateur et
par un gaspillage enorme du a l'aptitude tres limitee de ces viandes a la
conservation. L'hygiene alimentaire doit etre enseignee des l'ecole primaire,
afin que les generations nouvelles se refusent a tolerer des methodes insa-
lubres de production et de vente de la viande. On peut egalement obtenir
de bons resultats en suscitant, par l'attribution de « certificats de merite »,
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PRATIQCE DE L'HYGrENE DES VIANDES: TROPIQUES 389
une emulation bienfaisante entre les etablissements de production et de
vente au detail.
Dans les pays tropicaux, les progres de I'hygiene des viandes dependent
en grande partie d'un developpement simultane de I'economie et de l'edu-
cation sanitaire. Mais ces progres ne sont pas automatiquement assures;
ils exigent des mesures concretes appliquees avec regularite ; ils demandent
aussi que l'on prenne la precaution de fixer des objectifs que les circonstances
locales ne mettent pas hOIS de portee.
REMERCIEMENTS
Dans la preparation de cet article, j'ai puise non seulement dans mon experience
personnelle, mais aussi, pour une large part, dans les travaux des consultants pour
I'hygiene des viandes envoyes par I'OMS et la FAO dans divers pays tropicaux. A cet
egard, qu'il me soit perm is de remercier tout particulierernent Ie Professeur A. Jepsen,
de I'Ecole royale veterinaire et d'Agriculture, Copenhague (Danemark) ; Ie Dr G. Mor-
tensen, Virumvej 139-B, Virum (Danemark) et Ie Dr H. Thornton, Veterinaire en Chef
de la Ville et du Comte de Newcastle-upon- Tyne (Angleterre). J'exprime egalement
rna reconnaissance il. M. N. Reid, de la FAO (Rome), qui rn'a fait de nombreuses et
utiles suggestions.
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