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Page 1: Éducation thérapeutique, diététique et activité physique – développement d’une démarche transversale

Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 S299

différentes bases de données et moteurs de recherches (BDSP, Medline, Wholis,Sciencedirect, Google).Résultats.– Au total, 50 documents ont été sélectionnés, donc 41 portent surles référentiels et les compétences ETP : 16 documents portent sur des référen-tiels ou des listes de compétences des soignants en ETP, 17 documents sur desréférentiels de compétences patients en ETP (compétences à acquérir par lespatients), six documents sur des référentiels de compétences pour des maladiesspécifiques, deux documents sur les compétences en ETP de différents métiersde la santé. Leur analyse met en évidence des matrices de compétences, une plu-ralité de formats (qui varient d’une simple feuille jusqu’à des documents d’unecentaine de pages) et une étendue très importante du nombre de compétences (decinq à 239). On percoit dans plusieurs documents les perspectives d’utilisationdans la formation des acteurs et différents éléments communs à ces derniers.Conclusion.– Ce travail permet de recenser un nombre important de documentssur les compétences en ETP : ils mettent en évidence une certaine hétérogé-néité des contenus et des formats, mais ils permettent de faire émerger certainsinvariants. Ce travail ouvre également de nombreuses pistes de réflexion, notam-ment sur l’utilisation de ces référentiels, dans une perspective de didactiqueprofessionnelle.

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Activités d’éducation thérapeutique réaliséespar une équipe de professionnels de premierrecours, non regroupés en MSP sur leterritoire de Lens : le rôle pivot del’infirmière coordinatriceC. Foulon , C. Lemaire , C. Kubiak , L. LollieuxAssociation Prévention Artois (Prevart), Béthune, France

Introduction.– Dans le cadre d’une expérimentation des nouveaux modes derémunération, l’Agence régionale de santé Nord-Pas-de-Calais accompagne laréalisation de séances éducatives par des professionnels de premier recours, sousforme de forfaits, sur le territoire de Lens-Hénin. Le projet a été co-construitgrâce à un groupe de 12 professionnels de santé libéraux, avec un temps deformation commun (niveau 1) et d’une infirmière coordinatrice employée par laplateforme de santé Prévart.Missions de l’infirmière.– Depuis mai 2012, une infirmière à mi-temps a étérecrutée afin d’initier ce programme destiné aux personnes diabétiques. Sa mis-sion est double, coordonner les activités des soignants et les parcours des patientsen appui aux médecins traitants.Objectifs.– Réaliser une éducation thérapeutique structurée, créer un lien avecle médecin dans le cadre d’un appui à la coordination du parcours du patientchronique complexe, mettre en place des partenariats avec les structures et lescollectivités pour organiser un accès aux séances au plus près des lieux de vie despersonnes suivies, maintenir la motivation des personnes inscrites aux séances,maintenir la dynamique du dispositif par la mise en place de réunions avec lessoignants-éducateurs, évaluer le programme.Résultats.– Sur une période de six mois, l’infirmière a pu concrétiser quatrepartenariats avec prêts de locaux ; 83 % des personnes ayant bénéficié d’un bilanéducatif partagé se sont inscrites à un atelier ; 35 médecins différents ont initiéun parcours ; cinq ateliers ont été mis en place, avec un taux de participationmoyen de 93 % ; sept réunions de coordination avec les soignants-éducateursont eu lieu.Discussion.– Il est possible de démarrer une activité en premier recours avecl’appui d’une infirmière coordinatrice, clé de voûte, sans laquelle l’activité enpluridisciplinarité n’aurait pu se construire. Ce poste de coordination rechercheune reconnaissance institutionnelle et financière.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.317

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Éducation thérapeutique, diététique etactivité physique – développement d’unedémarche transversale

L. Germain a, K. Legrand a, P. Bohme b, K. Djaballah c,A. Guillaumot d, A.-C. Rat a,e

a Épidémiologie et évaluation cliniques, CHU de Nancy, Nancy, Franceb Pôle digestif, diabétologie-maladies métaboliques-nutrition, CHU de Nancy,Nancy, Francec Pôle médecine cardiovasculaire, département de cardiologie médicale, CHUde Nancy, Nancy, Franced Pôle spécialités médicales, maladies respiratoires et réanimationrespiratoire, CHU de Nancy, Nancy, Francee Pôle médico-chirurgical central, service de rhumatologie, CHU de Nancy,Nancy, France

Introduction.– L’Unité transversale d’éducation thérapeutique (Utep) du CHUa mis en place en 2012 un groupe de travail autour de la thématique Diété-tique et activité physique. Ce groupe rassemble des cliniciens coordonnateursde programmes d’éducation thérapeutique, des paramédicaux : diététiciennes,kinésithérapeutes, des professionnels spécialistes de la nutrition et de l’activitéphysique adaptée et des chargés de projet de l’Utep. Les objectifs de ce groupede travail sont de proposer des ateliers communs aux différents programmesd’ETP, de mutualiser et de partager des outils et de proposer une plateformelogistique sur cette thématique.Méthode.– Un état des lieux, auprès des coordonnateurs de programmesd’éducation thérapeutique des patients adultes, a été réalisé afin d’identifierl’existant en matière de diététique et d’activité physique, les attentes et le nombreapproximatif de patients concernés.Résultats.– Un atelier commun en une ou plusieurs séances sur le recondition-nement à l’effort, la maîtrise de ses efforts et la relaxation ainsi qu’un ateliercommun sur la prise en charge diététique des facteurs de risques cardiovas-culaires ont été proposés. Des items spécifiques à la diététique et à l’activitéphysique ont été ajoutés au diagnostic standard proposé par l’Utep. Ces itemsspécifiques visent à identifier les patients atteints de troubles du comportementalimentaire ne pouvant être orientés vers ce type d’atelier et l’aptitude phy-sique des patients afin de créer des groupes de niveau homogène pour amenerles patients à passer à la pratique. Plusieurs programmes ne disposant pas decompétences de diététicienne (maladies respiratoires. . .), de kinésithérapeute oud’éducateur en activité physique adaptée (greffes rénales, diabète et obésité. . .)sont intéressés par cette démarche.Conclusion.–Le nombre de patients concernés par ces ateliers et la logistiques’y rapportant sont à affiner. Cette dynamique tend à améliorer la visibilité del’activité d’éducation thérapeutique, la coordination et la mutualisation entreprogrammes.

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Collaborations et partage des tâches entreprofessionnels dans quatre parcoursd’éducation thérapeutique du patientdiabétique de type 2 : des perceptionsdifférentes selon les acteurs, LorraineK. Legrand a, S. Gendarme a, J.-F. Collin a,b, O. Ziegler c,P. Böhme c, Fédération Lordiamnd

a CHU Nancy, épidémiologie et évaluation cliniques, Nancy, Franceb Université de Lorraine, faculté de médecine, école de santé publique, Nancy,Francec Service de diabétologie et nutrition, CHU Nancy, Vandoeuvre-lès-Nancy,Franced Fédération Lordiamn, Maison du diabète et de la nutrition, Nancy, France

Introduction.– L’éducation thérapeutique du patient (ETP) fait partie du traite-ment du diabète de type 2 (DT2). L’objectif était d’identifier les collaborationset le partage des tâches entre les différents professionnels, la place accordée auxpatients et les modes de communication.Méthode.– Réalisation d’entretiens individuels auprès de professionnels inter-venant régulièrement ou ponctuellement dans quatre programmes d’ETP pourles patients DT2 fonctionnant sur des modes d’organisation et des territoires