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Page 1: Le cancer de la thyroïde chez l’enfant et l’adolescent : à propos de 12 cas

318 SFE Toulouse 2012 / Annales d’Endocrinologie 73 (2012) 306–335

l’isotope à privilégier dans l’évaluation du mécanisme des hyperthyroïdies liéesà l’amiodarone.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.288

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Le cancer de la thyroïde chez l’enfant et l’adolescent : àpropos de 12 casN. Makni , D. Ben Sellem , L. Zaabar , I. El Bez , B. Letaief ,M.F. Ben SlimeneInstitut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie

Introduction.– Le cancer différencié de la thyroïde (CDT) chez l’enfant et del’adolescent est une affection rare, dont l’incidence a nettement augmenté chezles patients ayant subi une irradiation à visée thérapeutique et après l’accidentde Tchernobyl dans les régions contaminées. L’objectif de notre étude consisteà mettre en relief les particularités du CDT chez l’enfant et l’adolescent surles plans épidémiologique, clinique et paraclinique, ainsi qu’à discuter les dif-ficultés diagnostiques, les éléments pronostiques et d’approcher une attitudethérapeutique.Matériel et méthodes.– Douze enfants et adolescents atteints d’un CDT ont étécolligés.Résultats.– L’âge moyen au moment de la découverte était 15,75 ± 2,86 ans (9 à18 ans). Une prédominance féminine a été notée (5 garcons, 7 filles). Le moderévélateur a été un nodule thyroïdien dans 50 % des cas et un goitre multinodu-laire dans les 50 % des cas. Le traitement a consisté en une isthmolobectomieavec totalisation secondaire dans 3 cas, une thyroïdectomie totale d’emblé dansles 9 cas. Un curage ganglionnaire médiastino-récurrentiel a été pratiqué danstous les cas. Le carcinome a été de type papillaire dans 10 cas. Il était invasifmultifocal dans 1 cas. Une effraction capsulaire a été notée dans 4 cas. Des méta-stases ganglionnaires ont été notées dans 4 cas. Tous les patients ont bénéficiéd’une irathérapie. La rémission a été obtenue au bout d’une cure dans 3 cas.Discussion.– Malgré que les CDT de l’enfant sont caractérisés par une impor-tante extension initiale locorégionale et à distance, leur pronostic reste favorable.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.289

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Thyroïdite de Riedel et tuberculose ganglionnaire : existe-ilun lien ?F. Kabbaj , N. Sbaitrie , I. El Wadeh , N. Bouizman , N. Ghissassi ,A. ChraibiSevice d’endocrinologie et diabétologie, CHU Ibn Sina, Rabat, Maroc

Introduction.– La thyroïdite de Riedel (TR) est une forme rare de thyroïditechronique. Le motif de consultation est souvent un goitre rapidement évolutif,conduisant à évoquer un carcinome.Observation.– Nous rapportons l’observation d’une patiente de 27 ans chez quila TR a été révélée par des adénopathies cervicales.La palpation cervicale trouve un goitre modéré, induré, accompagnéd’adénopathies sous-maxillaires.L’échographie cervicale montre un goitre multi-hétéro-nodulaire, associé àplusieurs adénopathies sous-maxillaires d’allure inflammatoire. La patiente abénéficié d’une chirurgie. L’analyse anatomopathologique trouve une thyroïditede Riedel associée à une adénite tuberculeuse caséofolliculaire.Discussion.– La pathogénie de la TR n’est pas encore bien précisée, l’hypothèseauto-immune est la plus étayée. Elle pourrait être liée à un désordre primaire desfibroblastes, initié par un stimulus auto-immun. Une réaction de type allergiqueserait la cause de l’infiltrat inflammatoire du tissu thyroïdien.La TR chez notre patiente peut alors être due à une réaction à la tuberculoseganglionnaire.En l’absence de compréhension de la pathogénie de la TR, l’approche thérapeu-tique est imparfaite. La chirurgie n’a pas d’indication à visée curative, sauf àun stade précoce. La corticothérapie s’avère efficace en phase constitutive de lamaladie, mais son intérêt est controversé au-delà.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.290

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Thyroïde ectopique linguale : à propos d’un casS. Amani a,∗, M.E.A. Amani b, M. Meddeber a, Z. Benzian c, N. Benabadji b,H. Mahmoudi a

a Service d’imagerie médicale, CHU d’Oran, Oranb Service d’endocrinologie-diabétologie, EHU d’Oran, Oranc Endocrinologie diabétologie, CHU d’Oran, Oran

∗Auteur correspondant.Introduction.– L’ectopie thyroïdienne est une anomalie embryologique rare. Ellese caractérise par la présence de tissu thyroïdien en dehors du siège normal de lathyroïde en rapport avec une anomalie de la migration de la glande. L’associationd’une thyroïde linguale à une glande thyroïde orthotopique est un phénomèneexceptionnel.Observation.– Nous rapportons le cas d’une fillette, âgée de 11 ans, sans antécé-dents pathologiques particuliers, ayant consulté pour une dysphagie haute auxsolides avec sensation de corps étranger dans la gorge évoluant depuis deux ans.L’examen oropharyngé a montré la présence d’une masse ovalaire, rougeâtre dela base de la langue. La palpation de la loge thyroïdienne a retrouvé une thyroïdeen place. Le reste de l’examen était sans particularité. L’échographie cervicale amontré la présence d’un parenchyme thyroïdien a prédominance gauche d’échostructure normale et une masse arrondie de la région sous mentonnière, bienlimitée, hypoéchogène de la base de la langue. La tomodensitométrie cervi-cale a confirmé la présence d’une masse sphérique, basilinguale, spontanémenthyperdense, homogène, se rehaussant de manière intense et homogène aprèsinjection de produit de contraste. La scintigraphie au Tc-99 a mis en évidenceune hyperfixation exclusive au niveau de la base de la langue avec absence defixation au niveau cervical.Discussion.– Le but de ce travail est d’illustrer la contribution de l’imagerie(échographie et tomodensitométrie) dans la démarche diagnostique de cetteassociation exceptionnelle.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2012.07.291

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Comment prédire la dose de lévothyroxine aprèsthyroïdectomie totale pour une affection bénigne ?J. Perpetue a,∗, V. Daucourt b, F. Schillo c, A. Panhaleux Mohn c,P. Winiszewski a

a Service d’endocrinologie, diabète, nutrition, centre hospitalier deBelfort-Montbéliard, Belfort, Franceb Réseaux qualité établissement de santé de Franche-Comté, Besancon, Francec Service d’endocrinologie diabète et maladie métabolique, CHU de Besancon,Besancon, France

∗Auteur correspondant.Étude rétrospective chez 43 patients opérés d’une thyroïdectomie totale pour unnodule ou un goitre multihéteronodulaire (maladie de Basedow exclue).Objectif.– Évaluer de facon rétrospective la performance de la dose de lévo-thyroxine calculée selon le modèle britannique de D. Mistry, publié en mars2011 en Clinical Endocrinology : poids-âge + 125, la corrélation entre cette dose« calculée » et la dose finale réellement donnée.Évaluer sur notre échantillon de patients la dose prédictive moyenne afind’estimer la dose initiale optimale pour les patients ayant bénéficié une thy-roïdectomie totale pour une affection bénigne dans le but de raccourcir le délaipour obtenir l’équilibre hormonal.Paramètres recueillis et calculés : poids, taille, âge, TSH avant opération, trai-tement initial, dose finale de lévothyroxine, TSH après stabilisation, délai entreopération et première TSH dans l’objectif, IMC, poids idéal, masse maigre,surface corporelle.La dose prédictive de lévothyroxine a été calculée selon diverses formules,comparée à la dose réellement donnée.Analyse statistique univariée et multivariée du logiciel Stata.Résultats.– La dose moyenne calculée selon Mistry à 140 �g/jour et la dose finaledonnée a été en moyenne à 120 �g/j soit 1,7 �g/kg donc la dose calculée selonMistry est surestimée de 20 �g/kg en moyenne.

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