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19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015 A17

Conclusion La TBE permet une amélioration significative fonc-tionnelle et hémodynamique. L’amélioration de l’état hémody-namique en postopératoire immédiat est un facteur prédictifindépendant de mortalité, d’amélioration et de normalisation del’état hémodynamique.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

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42La transplantation pulmonaire etcardio-pulmonaire dansl’hypertension artérielle pulmonaire àl’ère de la Super UrgenceL. Savale 1, J. Le Pavec 2, O. Mercier 2, S. Mussot 2, D. Fabre 2,X. Jaïs 1, O. Sitbon 1, M. Humbert 1, G. Simonneau 1,P. Dartevelle 2, E. Fadel 2

1 Service pneumologie, CHU Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre, France2 Service de chirurgie thoracique, CCML, Le Plessis Robinson,France

Les patients souffrant d’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP)et répondant aux conditions d’urgence vitale peuvent accéder àune transplantation pulmonaire (TP) ou cardio-pulmonaire (TCP) enSuper Urgence (SU) depuis 09/2006 et 07/2007 respectivement.Objectifs et méthodes Étudier les résultats de la TP et de la TCPen SU dans l’HTAP. Les caractéristiques et le devenir de ces patientsont été rétrospectivement analysés et comparés aux patients gref-fés sur liste conventionnelle à l’ère de la SU (2007—2013) et avantl’ère de la SU (2000—2006).Résultats De 2007 à 2013, 26/50 (52 %) TP et 31/45 (69 %) TCPont été réalisées en SU. En préopératoire, 47/57 (82 %) des patientsgreffés en SU étaient sous amines et 17/57 (30 %) étaient sous assis-tance circulatoire. La survie postopératoire à 1,2,3 et 5 ans desgreffés en SU n’était pas significativement différente de celle desgreffés sur liste conventionnelle (67 %, 61 %, 56 % et 53 % vs 84 %,75 %, 68 % et 68 % respectivement, p = 0,1). Les deux groupes étaientsimilaires en termes de durée de ventilation mécanique et incidencede dysfonction primaire du greffon. À l’ère de la SU, le ratio nombrede décès sur liste/nombre de greffés a significativement diminuéen comparaison à la période 2000—2006 (0,15 ± 0,11 vs 0,96 ± 0,46,p < 0,001). De même, la survie à 1,2,3 et 5 ans après inscription surliste s’est significativement améliorée depuis la SU (65 %, 58 %, 54 %et 51 % vs 52 %, 45 %, 35 % et 27 %, p = 0,002)Conclusion Cette étude suggère que la SU pourrait améliorerla survie des patients souffrant d’HTAP et inscrits sur liste detransplantation sans aggravation significative de la morbidité etmortalité post-opératoire.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

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43Maladie veino-occlusive pulmonaireinduite par la mitomycine : donnéeshumaines et expérimentalesD. Montani 1, F. Perros 2, S. Gunther 1, B. Ranchoux 2, L. Godinas 1,F. Antigny 2, M.C. Chaumais 3, P. Dorfmuller 2, A. Hautefort 2,L. Savale 1, X. Jais 1, O. Sitbon 1, G. Simonneau 1, M. Humbert 1

1 Service de pneumologie, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre,France2 Inserm UMR S999, Le Plessis-Robinson, France3 Service de pharmacie, hôpital Béclère, Clamart, France

Introduction La maladie veino-occlusive pulmonaire (MVOP) estune forme rare d’hypertension pulmonaire caractérisée par un

remodelage vasculaire pulmonaire prédominant sur les veinules etles capillaires pulmonaires. La MVOP peut survenir dans un contexteidiopathique ou héritable. Des cas cliniques isolés ont aussi rapportéla survenue de MVOP chez des patients recevant de la chimio-thérapie, sans qu’aucune molécule ne puisse spécifiquement êtreidentifiée comme facteur de risque.Résultats Entre 2012 et 2014, 6 cas de MVOP ont été identifiésdans le réseau francais de l’HTAP chez des patients traités par mito-mycine pour un cancer épidermoïde du canal anal. L’âge médianétait de 51 ans avec une prédominance féminine (5F/1H). La MVOPsurvenait 4 mois (min—max 2—6) après la fin de la chimiothérapie.Au diagnostic, les patients avaient un retentissement clinique, fonc-tionnelle et hémodynamique sévère et leur pronostic était sévère(4 décès dans le suivi). Afin d’étudier la relation entre mitomycineet MVOP, nous avons étudié l’effet de l’administration de mitomy-cine chez l’animal. L’injection intrapéritonéale de mitomycine chezle rat a entraîné la survenue d’hypertension pulmonaire, et d’unintense remodelage des veines et capillaires pulmonaires, mimantla MVOP humaine.Conclusion L’identification de cas de MVOP induite par la mito-mycine a permis de confirmer le rôle potentiel des agents alkylantsdans la survenue de MVOP chez l’homme. La mise au point du pre-mier modèle animal de MVOP représente une opportunité unique demieux comprendre la physiopathologie de la MVOP et d’évaluer desthérapies innovantes dans cette maladie sans traitement à ce jour.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

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44L’hypertension artérielle pulmonaireau cours de l’infection par le VIH estassociée à une inflammationsystémique nourrie par unetranslocation bactérienne digestiveT. Issoufaly 1, D. Zucman 2, M. Ellouze 1, S. Hüe 1, J.D. Lelièvre 1,L.J. Couderc 3, P. Devillier 4, V. Godot 1, C. Tcherakian 3

1 Inserm U955, Équipe 16, VRI, hôpital Henri-Mondor, Créteil,France2 Service de médecine interne, hôpital Foch, Suresnes, France3 Service de pneumologie, hôpital Foch, Suresnes, France4 UPRES EA 220, hôpital Foch, Suresnes, France

La survenue d’une hypertension pulmonaire associée au VIH (HTAP-VIH) n’est reliée ni au taux de lymphocytes T CD4 sanguins, nià la charge virale (CV) et survient 10 000 fois plus fréquemmentque dans la population générale, entraînant le décès une foissur deux. L’augmentation de morbi-mortalité cardiovasculaire, nonliée à l’immunodépression chez le sujet VIH traité, est associéeà une inflammation chronique liée à la translocation bactériennechronique. Nous avons émis l’hypothèse que cette inflammationchronique pourrait favoriser l’apparition d’une HTAP-VIH. Cetteinflammation est appréhendable par le dosage sanguin du CD14s(soluble), un marqueur de l’activation monocytaire par la translo-cation bactérienne.Il existe une augmentation du CD14s entre HTAP-VIH (10 patients)et VIH sans HTAP (11 patients) (p < 0,001), confirmant l’associationHTAP et inflammation systémique. Le CD14s était plus élevé chez lespatients avec une HTAP persistante comparé aux HTAP-VIH guéris(normalisation hémodynamique persistante à l’arrêt des traite-ments de l’HTAP). Le profil de production sanguine d’IL-6, de TNF�

et d’endothéline entre les groupes était superposable aux taux deCD14s. La présence d’une HTAP était associée à une hyperréacti-vité monocytaire au LPS ex-vivo, à une modification du phénotypemonocytaire et à une activation lymphocytaire (T CD8 HLA-DR+,CD38 + ). L’HTAP-VIH est associée à une inflammation systémiquedont la cause pourrait être une translocation bactérienne d’origine

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digestive qui définit un axe inflammatoire entre le tube digestif etles poumons.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

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CO09 — Pneumopathies interstitielles

45Effet de l’emphysème sur la réductiondu déclin de la CVF avec le nintédanibdans les études INPULSISTM

V. Cottin 1, B. Crestani 2, H. Taniguchi 3, L. Richeldi 4,H.R. Collard 5, M. Kaye 6, D.M. Hansell 7, Z. Bailes 8,R. Schlenker-Herceg 9, G. Raghu 10

1 Hôpital Louis-Pradel, université de Lyon, Lyon, France2 Hôpital Bichat, université Paris 7, Paris, France3 Hôpital Général Tosei, Aichi, Japon4 Université de Southampton, Southampton, Royaume-Uni5 Université de Californie à San Francisco, San Francisco,États-Unis6 Minnesota Lung Center Ltd, Minneapolis, États-Unis7 Hôpital Royal Brompton, Collège impérial, Londres,Royaume-Uni8 Boehringer Ingelheim Ltd., Bracknell, Royaume-Uni9 Boehringer Ingelheim Pharmaceuticals Inc., Ridgefield,États-Unis10 Université de Washington, Seattle, États-Unis

Les études INPULSISTM sont deux essais identiques de phase III de52 semaines, randomisés, contrôlés contre placebo, qui ont mon-tré que nintédanib 150 mg 2 fois/j réduisait de manière significativele taux annuel de déclin de la capacité vitale forcée (CVF = critèreprincipal) vs placebo chez des patients atteints de FPI. Une analysepost-hoc en sous-groupes a été réalisée sur les données grou-pées des 2 études selon que les patients présentaient ou non del’emphysème associé à la FPI en tomodensitométrie thoraciquehaute résolution à l’inclusion (lecture qualitative centralisée). Autotal, 420 patients (nintédanib 254, placebo 166) présentaient del’emphysème à l’inclusion et 641 patients (nintédanib 384, placebo257) en étaient indemnes. Les caractéristiques initiales des patientsavec vs sans emphysème étaient les suivantes : âge moyen 65,8 ansvs 67,4 ans, sexe masculin 89,0 % vs 72,9 %, CVF 82,5 % vs 77,7 %théorique. L’analyse statistique n’a pas montré d’interaction statis-tiquement significative du traitement par sous-groupe concernant lecritère principal (p = 0,5199) : le taux annuel ajusté de déclin de laCVF a été de —105,1 mL/an avec le nintédanib et de —207,2 mL/anavec le placebo (différence : 102,0 mL/an [IC à 95 % : 43,2, 160,9])pour les patients avec un emphysème vs —118,8 mL/an avec le nin-tédanib et —234,2 mL/an avec le placebo (différence : 115,4 mL/an[IC à 95 % : 73,8—157,1]) pour les patients sans emphysème lors del’inclusion. L’analyse en sous-groupes a montré que le nintédanibralentissait la progression de la maladie en réduisant le taux annuelde déclin de la CVF indépendamment de la présence ou de l’absenced’emphysème.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.050

46Déclin de la fonction pulmonaire enfonction de l’imagerie au cours de lafibrose pulmonaire idiopathique et dusyndrome emphysème—fibroseV. Cottin 1, D.M. Hansell 2, K. Antoniou 3, A. Nair 2, M. Atwood 4,N. Sverzellati 5, G. Oster 4, D. Weycker 4, H.R. Collard 6,A.U. Wells 2

1 Hôpital Louis-Pradel, Lyon, France2 Royal Brompton Hospital, London, Royaume-Uni3 University of Crete, Heraklion, Grèce4 Policy Analysis Inc., Brookline, Ma, États-Unis5 Ospedale Maggiore di Parma, Parma, Italie6 University of California San Francisco, San Francisco, CA,États-Unis

L’existence d’emphysème au cours de la fibrose pulmonaire idiopa-thique (FPI) (syndrome emphysème—fibrose, SEF) peut s’associer àla préservation de la capacité vitale forcée (CVF). La surveillancede la CVF pour suivre l’évolution de la FPI pourrait être prise endéfaut pour évaluer la progression de la maladie au cours du SEF.L’objectif de l’étude était d’évaluer la variation de CVF ( % de lathéorique) au cours du temps chez des patients atteints de FPI oude SEF en fonction de l’imagerie. L’étendue de la fibrose et del’emphysème au scanner thoracique a été quantifiée visuellementchez 309 patients (66,0 ± 8,1 ans ; 72,8 % d’hommes ; 73,2 % fumeursou anciens fumeurs) avec FPI (critères ATS/ERS 2000 ; biopsie pulmo-naire chez 58,3 %) inclus dans un essai thérapeutique contre placebopar l’interféron �1b. À l’inclusion, la CVF était de 73,2 ± 13,5 %et la DLco de 46,9 ± 8,6 %. De l’emphysème était présent chez121 patients (39 %). L’étendue de l’emphysème était inversementcorrélée à l’étendue de la fibrose (r = —0,277, p < 0,001 ; test de ten-dance de linéarité, p = 0,01). La diminution de CVF à 48 semainesétait corrélée avec l’étendue de la fibrose (r = 0,249 ; p < 0,001), etinversement corrélée avec l’étendue de l’emphysème (r = 0,115 ;p = 0,044). Les patients ayant moins de fibrose et ceux ayant plusd’emphysème avaient une moindre diminution de CVF, mais unediminution de DLco et une augmentation de score CPI (CompositePhysiologic Index) comparables. En conclusion, chez les patientsavec SEF, la diminution de CVF n’est pas une mesure fiable de pro-gression de la maladie, ce qui a des conséquences pour le suivi despatients et les essais thérapeutiques.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.051

47Effets du nintédanib sur le déclin dela fonction pulmonaire selon la CVFinitiale : résultats des étudesINPULSISTM

B. Crestani 1, V. Cottin 2, U. Costabel 3, Y. Inoue 4, L. Richeldi 5,H. Collard 6, S. Stowasser 7, I. Tschoepe 8, A. Azuma 9

1 Hôpital Bichat, université Paris 7, Paris, France2 Hôpital Louis-Pradel, université de Lyon, Lyon, France3 Hôpital universitaire, université Duisburg-Essen, Essen,Allemagne4 Centre médical de pneumologie Kinki-Chuo, Osaka, Japon5 Université de Southampton, Southampton, Royaume-Uni6 Université de Californie San Francisco, San Francisco, États-Unis7 Boehringer Ingelheim Pharma GmbH & Co. KG, Ingelheim AmRhein, Allemagne8 86Boehringer Ingelheim France S.A.S., Reims, France9 École médicale Nippon, Tokyo, Japon

Les études INPULSISTM sont deux essais identiques de phase III de52 semaines, randomisés, en double insu, contrôlés par placebo,


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