Transcript
Page 1: Pertinence pronostique de l’hyperbilirubinémie conjuguée au cours du paludisme d’importation à Plasmodium falciparum

14 dé

IlfPmRCN1pdpzUmcnCdgpgitdCuqCpdPYR

h

CPcPCDa

Fb

c

Id7uehsLtdPldPcdepbeé

66e Congrès de la Société nationale francaise de médecine interne – 12 au

ntroduction.– Les nocardioses peuvent être responsables chez’homme de pneumonies survenant le plus souvent sur un terrainavorisant. Leur taxonomie évolue en permanence.atients et méthodes.– Nous rapportons deux cas de nocardiose pul-onaire à N. amamiensis au retour de Nouvelle-Calédonie.

ésultats.–as no 1.– Une femme de 74 ans, asthmatique, originaire deouvelle-Calédonie, consultait pour une fièvre associée à une toux1 jours après son arrivée en métropole, résistant à un traitementar amoxicilline-clavulanate puis azithromicine-ofloxacine. Leiagnostic de pneumonie bilatérale nodulaire hypoxémiante étaitosé, et un traitement par ceftriaxone, lévofloxacine, et métronida-ole, entrepris. L’aspiration bronchique à j4 isolait N. amamiensis.n traitement par pipéracilline/tazobactam, amikacine et cotri-oxazole était débuté. L’évolution clinique était défavorable

onduisant au décès à j17. Aucun facteur d’immunodépression’était identifié.as no 2.– Un homme de 23 ans, sans antécédent, originairee Nouvelle-Calédonie, consultait pour une douleur thoraciqueauche survenue cinq mois après son arrivée en métro-ole. Le diagnostic de pneumonie nodulaire lobaire supérieureauche était posé. Les cultures de l’aspiration bronchiquesolaient N. amamiensis. La guérison était obtenue après un trai-ement par amoxicilline 3 g/j pendant 21 jours Aucun facteur’immunodépression n’était identifié.onclusion.– N. amamiensis, isolé pour la première fois en 2007 dansn champ de canne à sucre au Japon, n’a jusqu’alors été rapportéue dans deux cas d’infections oculaires en Inde.ette nocardiose doit désormais être ajoutée aux causes rares deneumonie au retour de Nouvelle-Calédonie, même en l’absence’immunodépression.our en savoir plusamamura H, et al. Int J Syst Evol Microbiol 2007;57:1599–602.eddy AK, et al. CMI 2010;16:1168–71.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.199

A072ertinence pronostique de l’hyperbilirubinémieonjuguée au cours du paludisme d’importation àlasmodium falciparum. de Moreuil a, C. Rapp a, C. Verret b, P. Imbert a, C. Ficko a,. Andriananatena a, T. Carmoi c

Maladies infectieuses et tropicales, hôpital Bégin, Saint-Mandé,ranceCespa, HIA Begin, Saint-Mandé, FranceMédecine interne, hôpital du Val-de-Grâce, Paris, France

ntroduction.– La France est le pays d’Europe qui recense le pluse cas de paludismes d’importation, avec 4640 cas en 2010 dont,6 % d’accès graves. La pertinence des critères de gravité OMStilisés en France dans le paludisme d’importation à P. falciparumst mal connue. Parmi eux, le poids relatif du critère « ictère ouyperbilirubinémie » est controversé. Or l’ictère relève de plu-ieurs mécanismes, notamment l’hémolyse et l’atteinte hépatique.’objectif de cette étude est d’évaluer la pertinence pronos-ique de l’hyperbilirubinémie conjuguée au cours du paludisme’importation à P. falciparum de l’adulte.atients et méthodes.– Nous avons étudié rétrospectivement touses cas de patients admis dans l’un des trois hôpitaux militaires’Île-de-France entre janvier 2002 et août 2011 pour un accès à. falciparum associé à une bilirubine > 50 �mol/L au diagnostic. Lesritères d’inclusion étaient un âge > 15 ans, une confirmation duiagnostic d’infection à P. falciparum par un examen microscopiquet un accès survenant au retour d’un voyage en zone d’endémie

alustre. Les patients ont été classés en trois groupes : hyper-ilirubinémies libres, hyperbilirubinémies conjuguées (groupe 2)t hyperbilirubinémies mixtes. La gravité des trois groupes até comparée via le score IGSII, la nécessité d’un séjour en

cembre 2012, Nice / La Revue de médecine interne 33S (2012) A90–A198 A123

réanimation, la nécessité d’interventions thérapeutiques majeures(ITM = ventilation, remplissage, transfusion, dialyse) et la duréed’hospitalisation.Résultats.– À partir des 659 dossiers de patients hospitali-sés pour un accès à P. falciparum, 105 patients présentaientun ictère à l’admission et 102 patients ont pu être inclus :45 hyperbilirubinémies libres, 37 hyperbilirubinémies conjuguéeset 20 hyperbilirubinémies mixtes. L’âge moyen des patients étaitde 36,7 ans et le sex-ratio de 86 hommes (84,3 %) pour 16 femmes.Quarante-huit pour cent des patients étaient originaires d’Europeet 46,1 % d’Afrique. Parmi les patients, 38,2 % étaient des tou-ristes, 42,1 % des migrants et 8,9 % des militaires. Dans 93,1 %des cas, le lieu de séjour était l’Afrique subsaharienne et ladurée moyenne de séjour était de 35,1 jours. La chimioprophy-laxie était adaptée dans seulement 20,5 % des cas. En analyseunivariée, les patients du groupe 2 étaient significativement plusgraves, avec plus de défaillances neurologique et respiratoire(32,4 %), d’hyperparasitémie (48,7 %), d’insuffisance rénale (24,3 %)et d’acidose métabolique (13,9 %). Leur score IGSII était plus élevé(26,7), l’admission en réanimation plus fréquente (59,5 %) et ladurée d’hospitalisation plus longue (14,1 jours). En analyse multi-variée, le groupe 2 était associé à un risque accru d’ITM avec un ORà 36,1 (IC95 % : 4,1–318,5 ; p = 0,001). Un score IGSII > 23, des pla-quettes < 50 000/mm3 et une hémoglobine < 7 g/dL étaient égale-ment associés au risque d’ITM. De plus, le groupe 2 était associéà une durée d’hospitalisation plus longue avec un OR à 2,8 (IC95 % :1,5–5,4 ; p = 0,002).Discussion.– Notre étude retrouve une association entrel’hyperbilirubinémie conjuguée et la sévérité d’un accès palustred’importation à P. falciparum. L’hyperbilirubinémie conjuguéeserait donc un facteur plus spécifique de gravité que le critère« ictère » au cours du paludisme. L’hyperbilirubinémie conjuguéeparaît fortement associée aux autres critères de gravité clinico-biologiques chez les patients admis en réanimation. Il serait donclégitime de proposer chez ces patients, d’autant plus s’il existe descomorbidités ou d’autres critères de gravité clinico-biologiquesassociés, une prise en charge en réanimation et l’administrationrapide d’artésunate ou d’une dose de charge de quinine. À l’inverse,les patients présentant une hyperbilirubinémie libre isolée, sansautre critère de gravité, semblent avoir une évolution très favorableet ne devraient pas être considérés comme des paludismes graves.Conclusion.– Notre étude suggère que l’hyperbilirubinémie conju-guée serait associée à la gravité dans le paludisme d’importation àP. falciparum de l’adulte.

http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2012.10.200

CA073Ischémie digitale révélant une primo-infection àMycoplasma pneumoniaeA. Malezieux a, V. Queyrel a, N. Tieulie a, F. Mentoux a,F. de Salvador b, J.-G. Fuzibet a

a Medecine interne, hôpital de l’Archet-1, Nice, Franceb Service de maladie infectieuse, hôpital l’Archet, Nice, France

Introduction. –Mycoplasma pneumoniae (MP) est responsable le plussouvent de symptômes respiratoires, dont la primo-infection serencontre majoritairement dans l’enfance. L’atteinte cutanée à typede lésions ischémiques des extrémités est rarement décrite.Patients et méthodes.– Nous présentons le cas d’une primo-infectionde l’adulte à MP avec ischémie digitale (ID).Résultats.– Une femme de 34 ans a été hospitalisée pour explo-ration d’une ID bilatérale de survenue brutale. Mère d’un garconde huit ans, elle n’avait aucun antécédent. La patiente présentaitdepuis dix jours, une toux sèche accompagnée de fièvre. Brutale-

ment, sont apparues des lésions ischémiques des extrémités, sanssyndrome de Raynaud au préalable. La patiente est hospitalisée. Àl’entrée, la température était à 38 ◦C, il existait une toux sèche ainsique des lésions d’ischémie distale des deux mains et des pieds ;

Recommended