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Magazine Sinatura 01

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Premier numéro du magazine Sinatura, édité par Sinatura Sàrl, cabinet de médecine traditionnelle chinoise à Neuchâtel (Suisse) - Faubourg du Lac 6 - 032 724 35 11 - [email protected]

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Page 1: Magazine Sinatura 01

interview de M.Song,docteur en mtc

conseil santé :le bain plantaire

Rencontre avec un galligraphe

Page 2: Magazine Sinatura 01

Editorial 3

Qu’est-ce que la médecinetraditionnelle chinoise ? 4

En quoi la médecine traditionnellechinoise peut-elle m’aider ? 5

Présentation du centre Sinatura I 6

M.Song, un spécialisteM.Song, un spécialisteà votre écoute 8

Le bain chaud plantaire 10

Yin Liang, l’équilibrepar la calligraphie 11

Présentation du centre Sinatura II 14

sommaire

ACUPUNCTURE VENTOUSE

MENTIONS D’IMPRESSIONEditeur: SiNatura Sàrl, CH-2000 NeuchâtelDate de parution : octobre 2012Copyright : Tous droits réservés. Reproduction strictement soumise à autorisation.

ommaire

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M é d e c i n e t r a d i t i o n n e l l e c h i n o i s e :l e s r a i s o n s d ’ u n s u c c è s

Editorial

Il y a quelques années encore, on ne savait pas vraiment ce qu’il fal-lait penser de la médecine tradi-tionnelle chinoise, et, à l’instar d’au-tres médecines naturelles, on avait tendance à s’en méfier un peu. Des médecins qui prétendent soigner les gens sans collaborer avec l’in-dustrie pharmaco-chimique, pensez donc !

Aujourd’hui, les mentalités ont évo-lué, cette très vieille médecine ve-nue de Chine a fait ses preuves en Europe, et notamment en Suisse, où elle est reconnue dans une cer-taine mesure par l’Etat, les institutions et les assu-rances maladie. Mais surtout, c’est auprès du public qu’elle a su s’imposer, et ce en apportant la meilleure preuve – la seule vraiment essentielle – qu’on puisse attendre d’une médecine  : elle guérit. Les Suisses, peuple pragmatique par excellence, ont compris ces dernières années que la médecine chinoise n’est pas bonne parce qu’elle est exotique, en vogue ou à la mode mais tout simplement parce qu’elle remplit son office. On attend d’un médecin qu’il nous rende la santé comme on attend d’un boulanger qu’il nous fasse du pain ou d’un pompier qu’il éteigne le feu, la problématique est finalement aussi simple que cela : si les Suisses sont de plus en plus nombreux jour après jour à recourir à la médecine traditionnelle chi-noise, c’est tous simplement parce que ça marche.

A l’heure où la Suisse connaît une pénurie sans précédents de médecins de famille, no-tamment dans les zones périur-baines, il n’est pas inutile de rappeler que la médecine tradi-tionnelle chinoise n’est pas à proprement parler une médecine spécialisée mais qu’elle est capable de traiter des affections extrême-ment diverses et nombreuses. La comparaison ne s’arrête pas là : Sinatura fait partie de ces cabinets à taille humaine qui, comme ça devrait toujours être le cas chez un médecin de famille, permettent des con-tacts suivis et personnalisés entre les patients et le thérapeute ainsi que les autres collaborateurs du centre. Ce rapport de proximité est un atout dans la mesure où la relation de confiance est un élément primordial dans la pratique de la médecine tradition-nelle chinoise. Le corps et l’esprit étant considérés dans cette pratique comme un tout indissociable, la discussion et l’approche psychologique sont essen-

tielles pour établir un diagnostic pertinent et s’assurer du suivi d’un traitement.

Une autre raison explique peut-être l’actuel succès de la médecine tra-ditionnelle chinoise  : c’est une mé-decine naturelle, tant en ce qui concerne les traitements dispensés que les médicaments prescrits. En effet, ni l’acupuncture, ni le mas-sage Tuina, ni la pose de ventou-ses, ni aucune des méthodes thé-rapeutiques utilisées par les méde-cins chinois ne fait intervenir des substances artificielles susceptibles

d’entraîner des effets secondaires désagréables. Il en va de même pour les décoctions et autres prépa-rations qui sont prescrites dans ces cabinets, toutes entièrement biologiques, à l’image de la phytothéra-pie, la médecine par les plantes.

Aux origines de la médecine occidentale, le mot grec pharmakon désignait aussi bien le remède que la drogue ou le poison, mais beaucoup de gens aujour-d’hui ne souhaitent plus devoir s’empoisonner un or-gane pour en guérir un autre. Une des grandes diffé-rences entre ces deux médecines, c’est que l’occi-dentale, surtout dans sa version moderne, se con-centre souvent uniquement sur la partie malade du corps pour exercer une action de guérison ciblée

quand la chinoise prend en compte dans son intervention l’ensemble de l’organisme et des équilibres auxquels est liée la partie malade. Certaines af-fections graves échappent bien sûr aux compétences de la mé-decine traditionnelle chinoise (d’où la complémentarité des deux méthodes) mais pour tout

le reste, il vaut décidément mieux opter pour des trai-tements naturels, sans effets secondaires ni risques d’accoutumance, sans intrusion dans l’organisme de produits de synthèse dommageables à la santé gé-nérale du corps ou à ses défenses immunitaires. L’industrie pharmaceutique est certes puissante mais puissant est aussi le bon sens des patients, qui sa-vent faire la part des choses et choisir ce qui est le plus sain pour eux !

David L’Epée,directeur du cabinet Sinatura, Neuchâtel" "

« Si les Suisses sont de plus en plus nombreux jour après jour à recourir à la médecine tradi-tionnelle chinoise, c’est tous simplement parce que ça marche. »

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Qu’est-ce que la médecinetraditionnelle chinoise ?

Santé

Notre centre de méde-cine traditionnelle chi-noise Sinatura vous offre la possibilité de vous faire soigner à Neuchâtel suivant cette médecine nature l le plurimillénaire en vous proposant les soins d’un thérapeute hau-tement qual ifié. M. Song, notre médecin, nous vient tout droit de Chine, où il a exercé vingt ans, et a été for-mé dans les meilleures universités de méde-cine chinoise. Notre thérapeute étant reconnu par le Registre des médecines empiriques (RME) et la F o n d a t i o n s u i s s e p o u r l e s m é d e c i n e s complémentaires (ASCA), nos prestations sont p r i s e s e n c h a rg e p a r l e s a s s u r a n c e s complémentaires. Les applications de la médecine traditionnelle sont très larges et elle est dispensée dans le monde entier. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît son efficacité dans un grand nombre de pathologies : des sciatiques aux tendinites, des migraines à l'hypertension artérielle, de la dépres-sion à l'insomnie, des vertiges aux acouphènes,

de l'infertilité aux dysménor-rhées, de la rhinite allergique à l'asthme, etc.

A l’heure où l’on parle de plus en plus de la pharma-co-dépendance et des dan-gers que peuvent représen-ter pour notre organisme certains médicaments mo-dernes, optez pour une mé-decine naturelle et saine, qui a fait ses preuves chez un peuple connu pour son hy-giène de vie et sa longévité. En plus des compétences

de notre thérapeute, nous vous offrons également un accueil souriant, une ambiance agréable et conviviale ainsi qu’une qualité d’écoute propre à la médecine traditionnelle chinoise. Toutes les per-sonnes intéressées à la langue et à la culture chi-noises trouveront chez nous un environnement culturellement très typé, il est en outre possible d’acquérir des porte-bonheurs chinois et d’em-prunter des manuels de langue chinoise afin de se familiariser avec cette langue en pleine expansion. Des activités culturelles en rapport avec la Chine (expositions, conférences, dégustation, etc.) se-ront épisodiquement organisées dans nos locaux.

Vieille d'une histoire de plus de trois mille ans, la médecine traditionnelle chinoise est la seule mé-decine qui ait été exercée de manière continue durant une période si longue, et aujourd’hui en-core, elle est reconnue en Chine comme médecine officielle. Travaillant en Chine en parallèle avec des médecins “conventionnels”, les médecins traditionnels chinois exercent actuellement dans les hôpitaux publics et les hôpitaux et cliniques privés. La quasi-totalité des Chinois combine avec sagesse les deux systèmes pour conserver la santé dans les meilleures conditions. Ils recourent principalement à la médecine chinoise pour éviter ou diminuer les effets secondaires entraînés par les traitements conventionnels, pour maximiser les résultats desdits traitements ou encore comme recours à leurs problèmes lorsque la médecine moderne est impuissante à les soigner.

• Qualité des soins

• Traitement personnalisé

• Hygiène stricte

• Prestation de proximité

• Situation idéale au centre-ville de Neuchâtel

• Ambiance agréable 

• Ecoute attentive et discrétion

• Remboursement des traitements par les assurances complémentaires

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En quoi la médecine traditionnelle chinoise peut-elle m’aider ?

Santé

Troubles oculairesconjonctivitemyopiecataracte Maladies de la bouchedouleurs dentairesinflammations des gencivesdouleurs après extractions den-taires Maladies des voies respira-toires/ORLacouphènesamygdalite  asthmebronchitelaryngiteotiterhiniterhumesinusite  toux

Maladies du système digestifballonnementsbrûlures d'estomaccoliteconstipationdiarrhéegastrite manque d'appétitnausées vomissements Troubles mentaux/ dépen-dancesanxiétéangoissedépendance à la nicotine/à l'al-cooldépressionhyperactivité  troubles de la concentration Appareil locomoteurarthrite rhumatoïde

cervicalgie (douleurs, four-millements, vertiges, etc.) torticolisdouleurs articulairespériarthrite de l’épauledouleurs dorsales douleurs du genoudouleurs du coccyxdouleurs et enflures de la che-villedouleurs du pieddouleurs résultant de fractures et de traumatismesépicondylite (tennis elbow)problèmes liés aux ligamentsfibromialgiasciatiquehernie discale - problèmes liés aux disques intervertébrauxrhumatismetendinite Système nerveuxépilepsie maux de têtemigraineneuropathie périphériquenévralgie du trijumeauparalysie des nerfs faciauxparalysie ou parésie après une apoplexiesclérose en plaquesvertiges Maladies de la peauacné eczémaherpèsnévrodermitepsoriasisurticairezona (y compris les séquelles du zona) Allergiesallergie à la poussièreallergies alimentaires

allergie aux poils d'animauxrhume des foins Troubles circulatoiresPalpitationshypotensionhypertensioninsuffisance veineuse (varice, jambes lourdes, froid aux ex-trémités, etc.) Affections du système urogé-nitalcystitedysménorrhée (irrégularités du cycle, ménorragie, règles dou-loureuses)incontinence de l’urineinfertilité (féminine ou mascu-line)troubles liés à la ménopausenéphriterétention d’eauprostatitetrouble de la libidovaginite Troubles du système endo-criniendiabètehypoglycémiemaladie de la glande thyroïdeobésité Autreschute des cheveuxeffets indésirables de la radio-thérapie et / ou la chimiothéra-piefatigueinsomniestress

La médecine traditionnelle chinoise est un système médical complet, qui peut traiter efficacement presque tous les types d’affections. M. Song, thérapeute à Sinatura, a les compétences requises pour traiter les troubles suivants, lesquels ne constituent pas une liste exhaustive de son domaine de compétence. En cas de doute sur l’efficacité que nos traitements pourraient ou non avoir sur vos problèmes de santé, nous vous invitons à venir en discuter avec notre thérapeute, qui sera en mesure de vous dire s’il est capable de vous aider.

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M.Song, un spécialiste à votre écoute

Entretien

Que soigne la médecine tradition-nelle chinoise ? Le panel est très large, nous pouvons intervenir sur tous types d’affections, même parmi les plus graves. Cela va de la conjonctivite aux acouphènes, des insomnies aux nausées, de la dé-pression aux maux de dos en passant par l’eczéma, les allergies, l’hyperten-sion ou les problèmes sexuels. Dans le cas des maladies incurables, nous ne pouvons évidemment prétendre les soigner complètement mais nous pou-vons, en travaillant de manière com-plémentaire avec d’autres médecines, soulager les douleurs, retarder certai-nes évolutions négatives, aider l’orga-nisme à développer ses défenses immunitaires et atténuer les effets secondaires des traitements prescrits par la médecine occidentale. La médecine chinoise est donc compatible avec d’autres médecines ? Tout à fait. C’est une alliance idéale car certaines interventions de médecine occidentale sont par-fois nécessaires bien que ces interventions génèrent elles-mêmes d’autres problèmes. La médecine traditionnelle chinoise apparaît alors parti-culièrement indiquée pour op-timiser ou accélérer la guéri-son en intervenant directe-ment sur les processus métaboliques. Elle permet en outre d’éliminer certaines substances toxiques ou malsaines présentes dans les médicaments chimiques tout en accroissant leur effet positif. Combien de temps dure un traitement ? Cela dépend beaucoup de la nature de la patho-logie à traiter et de l’état du malade. En la matière, l’âge fait souvent une grande différence. Ainsi, la durée de traitement pour un enfant est en général moins longue que pour un adulte car son état de santé général est meilleur, sa pathologie moins ancienne et sa capacité d’autoguérison plus grande. Nous évitons les aiguilles avec les nour-

rissons car ils en ont souvent peur mais nous intervenons par le biais du massage, des plantes médici-nales et de l’électroacupuncture. Quoi qu’il en soit, une séance d’acupuncture est toujours béné-fique, qu’elle fasse effet sur le mal lui-même ou seulement sur les symptômes. Selon la pathologie du patient, selon son mode de vie, la résolution du problème peut s’avérer durable ou passa-gère, cela dépend d’un cas à l’au-tre et c’est souvent déjà prévisible au moment du diagnostic. Même s’il s’agit d’une médecine douce, l’efficacité d’un traitement peut facilement être ressentie par la

disparition des symptômes, le renforcement de la résistance physique et des défenses immunitaires ou le retour du tonus et d’une certaine sérénité d’esprit.

Le traitement est-il vraiment sans danger ? 

Oui. En ce qui concerne l’acupuncture, nous n’uti-lisons que des aiguilles stériles en acier inoxyda-

ble et elles sont évidemment à usage unique. Et quant à la phytothérapie, nous ne pres-crivons que des plantes dont nous connaissons parfaite-ment les effets et dont l’ori-gine est sûre et vérifiable. Je suis moi-même spécialisé dans le domaine de la phar-

macopée chinoise, ce qui n’est pas le cas de l’en-semble des thérapeutes de la branche, et j’ai diri-gé durant des années une pharmacie spécialisée en Chine (aujourd’hui tenue par mon frère). Vous pouvez donc avoir toute confiance dans nos pres-criptions.

On associe parfois les médecines orientales à une approche spirituelle. Qu’en est-il ?

Cela dépend de ce que vous appelez approche spirituelle. Si cela revient à dire que la médecine chinoise prend en compte ce qu’on appelle l’âme, oui c’est vrai. Si cela revient à dire qu’il faudrait

« La psyché n’est pas une abs-traction, elle est tributaire d’une certaine hygiène de vie, et donc de la santé du corps. »

M. Song, thérapeute à Sinatura, répond à quelques questions que l’on se pose souvent sur la médecine chinoise, ses caractéristiques, ses méthodes et ses résultats. Lui et ses collègues se tiennent par ailleurs, sur rendez-vous, à la disposition de celles et ceux qui souhaiteraient en sa-voir plus sur leurs prestations.

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Entretien

entrer dans une démarche mystique pour espérer une guérison, ce n’est évidemment pas le cas  ! Nous mettons simplement en relation l’élément physiologique et l’élément psychique. Notre mé-decine considère le corps et l’âme comme un tout indissociable et, en intervenant sur le système des méridiens, elle permet de soigner les deux simul-tanément. En effet, la psyché n’est pas une abs-traction immatérielle, elle est – comme l’avaient d’ailleurs compris certains anciens savants en Eu-rope également – tributaire d’une certaine hygiène de vie, et donc de la santé du corps. Chaque or-gane majeur entretient un rapport déterminé avec la psyché. On constate souvent qu’une physiolo-gie déficiente peut entrainer des perturbations psychiques, et inversement, les émotions étant capables d’influer sur l’organisme. C’est aussi une des raisons pour laquelle nous considérons qu’il est important d’établir un climat de confiance en-tre le thérapeute et le patient, le corps n’étant pas un élément autonome.

 Pour terminer, auriez-vous un conseil pour nous éviter de tomber malade ? Dans ce domaine, il n’y a pas de recette miracle, seulement du bon sens  ! Il faut opter pour une alimentation saine et variée, biologique si possi-ble, adaptée aux cycles saisonniers, tout en se gardant des excès et en suivant les prescriptions de la diététique chinoise. Les exercices physiques, en plus d’éliminer les toxines, favorisent la circula-tion du sang et du Qi (l’énergie), surtout en ce qui concerne la pratique du tai ji. Il est également conseillé de dormir en suffisance et de se ména-ger une bonne qualité de sommeil, dans l’intérêt du système nerveux. La régularité des rythmes de vie est, jour après jour, la clé de l’équilibre. Toutes ces adaptations doivent se faire progressivement, tant en ce qui concerne l’alimentation que les exercices.      

De la Chine à Neuchâtel

Après avoir terminé ses études de médecine traditionnelle chinoise dans une université en Chine en 1993, M. Qingshan Song a travaillé dans un hôpital chinois comme thérapeute du-rant douze ans. Il a ensuite ouvert sa propre clinique à Hohhot, qui a vite connu un grand succès, après quoi il est venu s’établir en Suisse, répondant à l’appel de Sinatura.

Nous sommes heureux de pouvoir faire à présent profiter les Neuchâtelois du savoir-faire de M. Song, un médecin expérimenté, reconnu dans son pays et à l’écoute de ses patients.

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L e b a i n c h a u d p l a n t a i r e

Conseil santé

Les bienfaits du bain plantaire, ou bain de pieds, sont connus depuis longtemps. C’est une pratique simple, à la portée de tous et qui favorise la circula-tion locale et générale du sang et du Qi (l’énergie vitale) tout en expulsant le froid et en accélérant le métabolisme. Elle est particulière-ment conseillée pour diminuer la fatigue, favoriser le sommeil et contribuer à maintenir la bonne san-té de l’organisme. Le centre Sinatura vous recommande de pratiquer chaque soir le bain chaud plantaire et attire votre attention sur quelques conseils pratiques suscep-tibles d’optimiser l’effet recherché : 1. Votre bassine doit contenir suffisamment d’eau, avec au moins vingt centimètres de profondeur. Si un récipient en plastique ou en métal peut faire l’affaire, les bassines en bois (élément plus proche de la na-ture) pourvues d’un couvercle permettant de maintenir partiel-lement la vapeur constituent le modèle idéal. 2. Pour la plupart des gens, un bain de pieds par jour suffit, mais les personnes qui suivent une cure de bains thérapeuti-ques et qui ajoutent à l’eau des plantes médicinales (plantes prescrites par la phytothérapie chinoise) doivent parfois en faire plus souvent. Pour ceux qui le f on t quo t id i ennemen t , l e meilleur moment est celui qui précède l’heure du coucher car le bain favorise la détente du corps et contribue à la qualité du sommeil. 3. La durée moyenne conseillée pour un bain de pieds est de dix à vingt minutes – au moins cinq minutes pour les personnes très occupées et trente minutes au maximum pour les grands ama-

teurs de soins plantaires. Ces estimations sont importantes car ces bains accélèrent la circulation du sang et du Qi, et une trop longue durée est donc déconseillée, surtout pour les personnes souffrant de faiblesses cardiaques. Par

ailleurs, un bain trop long pourrait dessécher la peau et entrainer des démangeaisons, auquel cas il est recommandé d’utiliser de la crème ou de l’huile une fois le bain terminé. 4. La température de l’eau doit être inférieure à 45°C, idéalement autour de 40°C pour la plupart des personnes. En effet, l’eau doit être chaude mais pas brûlante. Le meilleur thermomètre res-tant en la matière la sensation ressentie par le corps, il est important avant de plonger les pieds

d’en évaluer soi-même la tempé-rature (avec les pieds et non avec les mains, la sensation n’étant pas la même dans les deux cas). Une eau trop chaude dilate plus qu’il ne le faudrait les vaisseaux sanguins. Le sang et le Qi circulant abondamment vers le bas du corps, cela pour-rait engendrer par réaction des insuffisances au cerveau et au cœur. 5. Les bains plantaires ne doi-vent pas être pris pendant les repas ni en état de faim ou du-rant la première phase de la di-gestion mais au contraire dans un moment d’équilibre où l’or-ganisme ne ressent ni manque ni excès. Il vaut donc mieux at-tendre au moins une demi heure après les repas pour prendre son bain.

 6. Pour les personnes souffrant d’une maladie plantaire, il est impératif de demander préalable-ment conseil à votre médecin avant de vous adonner à cette pratique.

Petite astuce : placez quelques galets au fond de votre bas-sine, leurs formes arrondies aideront à stimuler les points d’acupuncture et les zones de ré!exologie situés sur les plantes des pieds.

C’est une scène courante en Chine que de voir un enfant apporter à sa mère un seau en bois pour son bain de pieds du soir. Le clapotement de l’eau, la vapeur, les rires de la famille, autant d’éléments caracté-ristiques d’une certaine image de la chaleur du foyer et du bonheur domestique à la chinoise. Tous les Chi-nois sont habitués aux bains plantaires, qu’ils le pratiquent quotidiennement ou occasionnellement, cela participe à une certaine hygiène de vie.

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Yin Liang, l’équilibre par la calligraphie

Rencontre

Yin Liang, dans quelles cir-constances êtes-vous arrivé en Suisse ?

J’y suis arrivé en 2003, à l’âge de vingt-trois ans, comme étu-diant en français. J’ai trouvé dans la Suisse un pays très ou-vert et je m’y suis établi. Depuis ce temps, c’est ici que j’ai lié la plupart de mes amitiés et c’est ici que j’ai trouvé ma place, celle d’un Chinois désireux de transmettre sa culture dans son pays d’accueil par différents moyens. C’est en partie cette situation de déraciné qui m’a amené à m’intéresser aux ob-jets chinois anciens que je pou-vais admirer chez les antiquai-res ou dans des collections pri-vées  : eux aussi avaient été déplacés loin de la mère pa-trie. Cette nostalgie est peut-être une des raisons psycho-logiques qui m’ont amené ces sept dernières années à cons-tituer peu à peu une impor-tante collection personnelle d’antiquités puis, dans un deuxième temps, à revendre certains objets pour pouvoir en acheter d’autres et ainsi de suite. Le temps passant et l’expérience aidant, j’ai fini par être reconnu dans les milieux concernés comme un spécialiste et je réalise aujourd’hui régulière-ment des expertises pour le compte de divers par-tenaires.

Quel genre d’objets avez-vous été amené à ex-pertiser ?

Il y en a de toutes sortes  : des robes impériales, des cages à grillon en écaille de tortue, des pipes à opium, des vases en jade, des statuettes en

ivoire ou en corail, des boîtes en laque, des tabatières, des éventails… La plupart des ob-jets qui relèvent de ma compé-tence sont d’origine chinoise ou japonaise. On fait appel à moi pour les authentifier, les dater, en identifier les composants. En plus de ce travail d’expertise, je m’occupe d’achat et de vente, ce qui m’amène à beaucoup voyager en Europe à la recher-che de perles rares. C’est bien sûr uniquement en dehors de Chine que j’effectue mes re-cherches car il est quasiment impossible de faire sortir de Chine des pièces du patri-moine. Il m’arrive par contre parfois d’en faire rentrer par l’intermédiaire de clients au pays qui m’achètent des objets

découverts à l’étranger. Pour moi, la réappropriation par les divers pays de leur patrimoine culturel compte moins que la nécessité pour ce patrimoine d’être conservé et correcte-ment entretenu, quel que soit le lieu où il se trouve. Divers

épisodes de l’histoire, en Chine et ailleurs, nous ont montré qu’il est parfois dans l’intérêt des ob-jets d’art d’être exfiltrés de leur pays d’origine du-rant certaines périodes troublées, afin d’être mis en sûreté ailleurs. Quoi qu’il en soit, cette passion que j’ai développée pour les antiquités asiatiques fait qu’aujourd’hui l’expertise et l’achat-vente sont devenus ma principale activité.

Ce n’est pourtant pas la seule. Vous êtes en effet aussi connu dans la région comme calli-graphe et vous présentez régulièrement vos réalisations au public.

«  Les objets chinois anciens que je collectionne sont un peu comme moi  : des déraci-nés, déplacés loin de chez eux. »

Attablé devant un chocolat chaud, Yin Liang dessine dans l’air de grands signes avec ses doigts pour évoquer les caractères chinois qu’il aime tracer sur le papier du bout de sa plume. Cet artiste chinois de trente-deux ans, arrivé en Europe il y a dix ans, vit et travaille en Suisse romande, où il exerce trois activités aussi spécialisées que différentes les unes des autres  : la calligraphie chi-noise, l’expertise en objets d’art asiatiques anciens et le massage. Curieux d’en savoir plus sur cet homme aux multiples talents et au regard malicieux qui dit se sentir chez lui en Suisse mais est habité par le souci de rester en contact constant avec sa culture d’origine, nous sommes allés à sa rencontre pour lui poser quelques questions sur son travail.

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Rencontre

Oui, je pratique la calligraphie depuis l’âge de douze ans. Comme beaucoup d’enfants en Chine, j’y ai été sensibilisé à l’école primaire, ensuite de quoi j’en ai fait mon loisir de prédilection puis je me suis perfectionné, sous la direction d’un de mes cousins qui s’était spécialisé dans ce do-maine. Puis à l’université, j’ai été chargé de la ré-daction d’une publication dans laquelle j’ai pu exercer ma plume. Comme je l’explique régulièrement aux Suisses qui me posent la question, non, tout Chinois n’est pas calligraphe par na-ture, on ne porte pas ça dans nos gênes  ! Il n’y a pas plus de calligraphes en Chine que de peintres en Europe, il s’agit dans les deux cas d’une spé-cialisation, de l’exercice d’un talent qui demande beaucoup de travail et de discipline, un engage-ment artistique qui demande des années d’efforts.

Dans quels cadres présentez-vous vos œu-vres ?

J’ai présenté ces dernières années cinq exposi-tions : deux à Lausanne, une à Colombier, une à Moutier et une à l’Eglise Saint-Pierre de Bienne. J’ai de surcroit effectué de nombreuses démons-trations publiques et cours de sensibilisation, par exemple au Musée olympique de Lausanne au moment des Jeux Olympiques de Pékin, chez Payot, chez Patek Philippe ou encore aux services industriels genevois. On fait souvent appel à moi pour assurer des animations lors des célébrations culturelles autour du Nouvel-An chinois et je réa-

lise aussi des travaux de commande. J’organise également des ateliers de découverte de la calli-graphie pour les enfants et je forme par ailleurs des élèves. Il nous arrive parfois avec eux de partir en voyage d’études en Chine, je les ai par exem-ple emmenés au monastère Qiang Chen Shan, dans le Sichuan, rencontrer des moines calligra-phes. Je fais toujours cela dans l’idée de faire

connaître la culture de mon pays auprès des Occidentaux et de les initier à la calligra-phie de qualité afin qu’ils soient capables ensuite de faire la distinction lorsqu’ils voient des escrocs qui tentent de faire passer leurs gri-bouillages pour de la calligra-phie… C’est un peu comme

pour la cuisine  : si vous n’avez jamais goûté de véritable cuisine chinoise (ou d’où que ce soit), vous prenez le risque de vous faire une fausse idée dans le premier fast-food venu  ! C’est préci-sément ce que j’essaie d’éviter.

Comment expliquez-vous votre passion pour la calligraphie ?

Ma passion pour la calligraphie, comme ma pas-sion pour la peinture chinoise classique et les ob-jets anciens me vient de l’attachement que j’ai pour ma culture traditionnelle. C’est d’ailleurs aus-si ce qui m’a amené à travailler avec un peintre dans la réalisation de tableaux mixtes mêlant cal-ligraphie et peinture. Ce qui me fascine dans la

«  Je l’explique régulièrement aux Suisses qui me posent la question  : non, tout Chinois n’est pas calligraphe par na-ture, on ne porte pas ça dans nos gênes ! »

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Rencontre

calligraphie, outre le goût que j’ai pour les belles choses, c’est l’état d’esprit que nécessite ce tra-vail, c’est quelque chose d’à la fois très appliqué et très apaisant. La calligraphie, dans son exécu-tion, fait appel à la patience, à la recherche d’un équilibre en soi, c’est quasiment une forme de méditation. Comme dans le qi gong et le tai ji, le souffle est primordial, c’est une activité du corps qui permet de discipliner l’in-térieur, de chercher l’harmo-nie. J’aime donner l’exemple des anciennes pièces de monnaie chinoises qui sont rondes mais dont le centre est occupé par un motif carré  : à l’image de ces pièces, il s’agit d’être carré à l’intérieur et rond à l’extérieur. Le carré, ce sont les principes, qui doivent être solides, intangibles  ; le rond, c’est l’enve-loppe, celle du bon caractère qui doit être souple pour s’intégrer au mieux dans son environnement. Cette complémentarité se retrouve dans la calli-

graphie  : il y a le carré de la discipline, de l’ap-prentissage technique et didactique des bases de cet art, et puis il y a le rond de la créativité, de la liberté avec laquelle il est possible de construire sur ces bases pour autant que celles-ci soient so-lides. Toute expression artistique passe par l’ac-quisition de conventions et dans le cadre de ces conventions divers styles de calligraphie peuvent

être développés  : le cursif, le lié ou le délié, comme “l’herbe folle” qui est un style qui privi-légie les arrondis et que j’af-fectionne particulièrement. Mais même à l’intérieur de ces différents styles on reconnaîtra le trait distinct de chaque cal-ligraphe, comme on peut le reconnaître dans l’écriture de tous les jours. Le public con-

naisseur reconnaît mon trait de plume et il arrive même qu’il le reconnaisse dans les travaux de mes élèves !

«  La calligraphie est à la fois quelque chose de très appli-qué et très apaisant. A l’image des anciennes pièces de mon-naie chinoises, il s’agit d’être carré à l’intérieur et rond à l’extérieur. »

Pour découvrir les œuvres de Yin Liang : http://www.calligraphiechinoise.ch

Pour découvrir sa collection d’objets asiatiques anciens : http://www.hehegalerie.ch

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Adresse : Faubourg du Lac 6, CH-2000 Neuchâtel (en face de la Poste du centre ville, au dessus de Photo American, entrée par l’arrière côté Brasseurs.)Tél : 0041 (0)32 724 35 11Fax : 0041 (0)32 724 35 [email protected] [email protected]@sinatura.ch [email protected]

Parking : parking couvert de la Place du Port, parking Faubourg du Lac 9 (en face de la place du port), parking couvert de la Place Pury Place de parking livraison en bas de l'immeuble. Place de parking handicapé en bas de l'immeuble.

Horaire : Lundi-mardi-jeudi-vendredi08:30 - 12:30 et 14:00 - 18:30mercredi et samedi :08:30 - 12:30 

Bus : Ligne 7 / 8 / 9 / 9b, arrêt St-HonoréLigne 1 / 11, arrêt Poste ou Numa Droz