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Atelier.Matérialité-MASTER ENSAL-2012-HAYET-La ville et l’eau 04 MATERIALITÉ EN PROJET 29012013 PAYSAGE MOBILE Grigny, le triage de Badan de AZÉ CHARLÈNE

AAC057 - MATERIALITE EN PROJET 04 - LYON

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A t e l i e r . M a t é r i a l i t é - M A S T E RE N S A L - 2 0 1 2 - H AY E T- L a v i l l e e t l ’ e a u

04MATERIALITÉ EN PROJET

29012013

PAYSAGE MOBILEGrigny, le triage de Badan

de AZÉ CHARLÈNE

AAC057-7156

MATERIALITE EN PROJET 04

Synthèse des travaux pédagogiques des étudiants dans le cadre de l'Atelier "Matérialité - Architecture - LA VILLE ET L’EAU", MASTER MATÉRIALITÉ, École Nationale Supérieure d'Architecture de LYON, sous la direction de William HAYET, et encadré par Jean-Pierre MARIELLE, et Jean TABOURET.

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SOMMAIRE AAC057-7159AVANT PROPOS Des rives et dérives urbaines AAC057-7166PLANCHES AAC057-7168INTRODUCTION AAC057-7176Du grand territoire au paysage mobile AAC057-7176CHAPITRE 01 AAC057-7180Analyse du grand territoire AAC057-7180 De confluence en confluence,La rive droite du Rhône, des Balmes de Sainte Foy-lès-Lyon à Givors.La place du Grand LyonGéographie et paysageClimat et qualité de l'airLes temps de la ville, analyse historiqueÉpoque RomaineLes temps de la ville, analyse historiqueÉpoque MédiévaleLes temps de la ville, analyse historiqueLa Renaissance et les maisons des champsLes temps de la ville, analyse historiqueL’industrialisation milieu 18ème siècle et 19ème, les grands bouleversementsLes temps de la ville, analyse historiqueXXème siècle : La naissance du Grand Lyon, les 1ers schémas d’aménagementLes temps de la ville, analyse historiqueXXème siècle : Les aménagements du Rhône par le CNR et le SMIRILLes temps de la ville, analyse historiqueSynthèseLes temps de la ville, analyse historiqueLes hommes et le fleuveLes temps de la ville, analyse historiqueTransport et mobilitésTransport et mobilités

Transport et mobilitésTransport et mobilitésTransport et mobilitésCHAPITRE 02 Approfondisse-ment du diagnostic et énoncé des enjeux AAC057-7234La ville de Grigny, un secteur à enjeuxIDENTIFICATION D'UN GRAND SITE MUTABLEIDENTIFICATION D'UN GRAND SITE MUTABLECHAPITRE 03 AAC057-7290SCHÉMA DIRECTEUR D'AME-NAGEMENT AAC057-7290CHAPITRE 04 ONE SHOT AAC057-7308Semaine 18 à semaine 23, rendu le 2 mars 2012Champ libre, Entre mobilité et intimité, un aménagement chrono-topiqueRevitalisation : CHAPITRE 05 IN PROCESS AAC057-7322Échelle Urbano-architecturale AAC057-7322Semaine 22 à semaine 30, rendu le 27 avril 2012Paysage habitéL’existantNature et paysage,Axonométrie thème MOWATTTypologiesUn nouveau soufflePhasagePlan de masse, coupe et schéma des modes d'occupation des solsCHAPITRE 05 IN PROGRESS AAC057-7344PROBLÉMATIQUES URBAINES AAC057-7344Semaine 30 à semaine 38Paysage habité et ville mobile ...Master Plan Action

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SOMMAIRE

Habitat modulaire pour une ville mobileExtraits du carnetPAYSAGE MOBILE AAC057-7356Paysage habité, ville mobile AAC057-7356LA ROTONDE ET SON DEVENIR AAC057-7362Le lieu de l'expression d'une culture populaire ? AAC057-7362BIBLIOGRAPHIE AAC057-7370LEXIQUE & ABRÉVIATIONS AAC057-7372AVANT-PROPOS AAC057-7388SOMMAIRE AAC057-7391ANNEXE 01 - SYNTHÈSE DES NOTES M1 AAC057-7392GRILLET Yves, 2012 : Matière substance initiale, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 14 octobre 2011.GAUVIN Florimond, 2011 : Aires d'interfaces, Le Roc de la Costière, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 21 octobre 2011.MARIELLE, Jean-Pierre, 2011 : Agriculture urbaine, les murs à pêches de Montreuil, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architec-ture de Lyon, le 4 novembre 2011.MASTRORILI Antonella, 2011 : Mots clefs pour l’histoire et la critique architecturale (du projet), cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 5 novembre 2011CHAVARDÈS Benjamin, 2011 : La mémoire, matière d’architecture, cours magis-tral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 5 novembre 2011.

MASTRORILI Antonella, 2011 : Relire l’entre deux guerres, entre modernité et tradition, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 18 novembre 2011PÉTRI Agnès, 2011 : conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 25 novembre 2011.TABOURET Jean, 2011 : Le paradoxe du virtuel dans la création architecturale er urbaine, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 18 novembre 2011RITZ Emmanuel, 2012 : Commune de la Ravoire, opération centre ville, conférence, DEM Matéria-lité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 13 janvier 2012.MACHUREY Pierre-Marie, 2012 : Ouverture : une démarche rétrospective sur un PFE, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 20 janvier 2012.VERDIER Thierry, 2012 : cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architec-ture de Lyon, le 20 janvier 2012GRAS Pierre, 2012 : La ville portuaire, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 27 janvier 2012.MARIELLE Jean-Pierre, 2012 : Lectures du grand territoire – ZAC 2 CONFLUENCE, cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 10 février 2012DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Formes et forces, un débat conceptuel, cours magistral, DEM Matéria-lité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 11 février 2012.DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Formes et forces, structures et stabilité, cours magistral, DEM Maté-rialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 17 février 2012.MARIELLE Jean-Pierre, 2012 : Site des papeteries à Cran Gevrier, analyse environnementale et urbaine, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, 17 février 2012BOYADJIAN C, 2012 : Le delta Métropole (les Pays-Bas, Ranstad Holland), conférence, DEM Matéria-lité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 2 mars 2012DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Formes et forces, séïsmes et mesures parasismiques, cours magistral,

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DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 3 mars 2012CHAVARDÈS Benjamin, 2012 : Paolo Portoghesi. De la recherche à la matérialisation, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architec-ture de Lyon, le 9 mars 2012.PERREAU Gilles, 2012 : Politique du logement et métropolisation, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 16 mars 2012DESEVEDAVY Gilles, 2012 : Ontologie de l'architecte de campagne star, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 30 mars 2012DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Les gratte-ciels, faut-il encore y croire ? conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 27 avril 2012CHAVARDÈS Benjamin, 2012 : La mosquée occi-dentale, à la recherche d’une altérité typologique, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon,le 4 mai 2012ANNEXE 02 - EXTRAITS M1 AAC057-7420GRILLET Yves, 2012 : Matière substance initiale, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 14 octobre 2011.MARIELLE, Jean-Pierre, 2012 : L'écoquartier des passerelles, Cran Gevrier, Conférence, DEM Maté-rialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 17 février 2012.ANNEXE 03 - ETUDES M1 AAC057-74382011 : Métropoles, Etude sur l'atelier de consul-taion international du grand Paris, Travaux d'étude de cas, DEM Matérialité, École Nationale Supé-rieure d'Architecture de Lyon.2012 : Etude de projets EUROPAN, Travaux d'étude de cas, DEM Matérialité, École Nationale Supé-rieure d'Architecture de Lyon.ANNEXE 04 - LECTURES M1 AAC057-7460André Corboz, 1983, Le territoire comme palimp-seste, in « Diogène » n°121 janvier-mars, pp 14-35

SINCLAIR, Iain, 2011 : Londres 2012 et autres dérives, Manuella Edition.ANNEXE 05 - TRANSECTS AAC057-74742011 :Transect sur avenue Marcellin Berthelot à Grigny, Travaux d'étude de cas, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon.ANNEXE 06 - ETUDE DE CAS D'UN EDIFICE AAC057-7486Charlène AZÉ, Pierre DUMAS, Tarak KHEMIRI, Mathieu TRESSERAS, 2012 : Monographie Cri-tique, étude d'un architecte lyonnais des trente glorieuses, DEM Matérialité et Concevoir pour Construire, École Nationale Supérieure d'Architec-ture de Lyon, mai 2012.ANNEXE 07 - DIVERS AAC057-7494Résumé du SCoT 2030 et PADD de l'agglomération lyonnaiseRésumé de la synthèse et analyse du SDAU Givors Vienne Roussillon, Agence d’urbanisme de LyonRésumé de l’étude de cadrage urbain du centre ville élargi de Givors Inital consultants - Agence Rouseau, février 2009CITTASLOWMairie de Grigny/ Accueil › Vivre › Environnement › Cittaslow : Grigny et la culture du « Slow »Résumé des études de sol aux Ateliers de Badan, réalisées par le bureau VERITAS en 2000 et l'agence BURGÉAP en 2003ANNEXE 08 - AAC057-7514RENDUS INTERMEDIAIRES AAC057-7514ETAPE 01 : PROJET ONE SHOTsemaine 18 à semaine 23, rendu le 2 mars 2012ETAPE 02 : IN PROCESS, ECHELLE URBANO ARCHI-TECTURALEsemaine 22 à semaine 30, rendu le 27 avril 2012CARNET CROQUIS AAC057-7530MAQUETTE

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É C O L E N AT I O N A L E S U P É R I E U R E D ' A R C H I T E C T U R E D E LY O N © D E M M AT E R I A L I T E M A S T E R 1 - 2 0 11 - 2 0 1 2

LA VILLE ET L'EAU

PAYSAGE MOBILEGrigny, le triage de Badan

01 - PLAQUETTEAZÉ CHARLÈNE

M A S T E R D ' A R C H I T E C T U R E 1P R O J E T A R C H I T E C T U R A L E T U R B A I N - M AT E R I A L I T É

s o u s l a r e s p o n s a b i l i t é d e W I L L I A M H AY E T

É C O L E N AT I O N A L E S U P É R I E U R E D ' A R C H I T E C T U R E D E LY O N

é q u i p e e n s e i g n a n t e : W I L L I A M H AY E T

J E A N - P I E R R E M A R I E L L EA N TO N E L L A M A S T R O R I L L I

D AV I D M A R C I L L O N A R N A U L D D E B U S S I E R R E

P R . T H I E R RY V E R D I E R J E A N TA B O U R E TC Y R I L G A U T H I E R

B E N J A M I N C H AVA R D E S

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"Le Jardin en Mouvement s’inspire de la friche : espace de vie laissé au libre développement des espèces qui s’y installent. Dans ce genre d’espace les énergies en présence - croissances, luttes, déplacements, échanges - ne rencontrent pas les obstacles ordinairement dressés pour contraindre la nature à la géométrie, à la propreté ou à toute autre principe culturel privilégiant l’aspect. Elles rencontrent le jardinier qui tente de les infléchir pour les tourner à son meilleur usage sans en altérer la richesse. "Faire le plus possible avec, le moins possible contre" résume la position du jardinier du Jardin en Mouvement."

CLÉMENT Gilles, 2006 : Le jardin en mouvement, de la vallée au jardin pla-nétaire, Edition Sens Et Tonka

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Dérive - Fait de s'écarter de la voie normale, d'aller à l'aventure, de déraper(Définition Larousse)- Passage rapide entre les ambiances urbaines « La dérive est une technique de déplacement sans but, elle se fonde sur l’influence du décor » Guy Debord, 1954

11 novembre 2011

Nous retournons à Grigny une fin d’après midi. Le soleil décline, la lumière est rasante, crue. Elle se pose sur la gare de triage de Badan et nous révèle ce vide incroyable, au cœur géographique, physique, de la ville. Depuis l’avenue Jean Moulin en surplomb, nous le contemplons comme un paysage depuis un belvédère. Il dégage une grande force, une grande plasticité, une poésie. Et comme Pierre Gras lorsqu’il nous parle des ports, on se demande pourquoi ce paysage nous parle-t-il, nous émeut-il ? Le temps s ‘est arrêté. Le lieu semble inhabité. Une multitude de wagons rouille et cuivre oxydés sont rangés sur les rails, immobiles. En arrière plan est posé un imposant bâtiment, une rotonde ferroviaire. Elle est ouverte à tous vents. Nous y pénétrons. L’espace qui s’offre à nous est spectaculaire. L’édifice a été quitté avec précipitation, les fantômes sont encore nombreux. Il reste des affaires qui ne retrouveront jamais leur propriétaire, recouvertes de poussière, offrant un arrêt sur image et révélant la présence incroyable des vies antérieures résonnant encore dans les murs. Le lieu est voué au mouvement mais tout s’y est étrangement figé. C’est un formidable terrain de jeux, peut-être un formidable terrain d’expérimentation pour nous. Heureux comme des enfants, à la fois enthousiastes et effrayés, nous avons choisi notre site de projet. Il s’est imposé comme une évidence...

AVANT PROPOS Des rives et dérives urbaines

Notre rencontre avec le lieu a été un choc, nous avons senti qu’il pouvait s’agir d’un secteur à enjeux où imaginer un projet urbain. Cependant, pour y croire et pour convaincre, il nous a fallut aller bien au delà de notre intuition originelle.La gare de triage de Badan est-elle un site mutable ? Quelle place pour ce site dans l’agglomération, la conurbation, la ville ? Quels liens entretient-il et quels liens à tisser avec le tissu urbain alentour ? Comment réinsuffler la vie dans ce paysage ferroviaire en préservant les qualités qui nous ont émues, son épaisseur sensible ?

Avec Pierre Dumas nous avons travaillé en binôme jusqu’à l’établissement du schéma directeur. Nous sommes designers d’espace de formation, habitués à intervenir à l’échelle d’un édifice. La confrontation au grand territoire et au projet urbain a donc été un exercice difficile mais passionnant. Nous nous sommes lancé dans une dérive urbaine. Nous avons eu besoin d’arpenter Grigny, Badan et les alentours régulièrement pour confronter nos corps à la grande échelle, la mesurer. Finalement, nous nous sommes ainsi forgé une méthode d’analyse reposant sur de nombreux allers retours entre nos visites sur place et toutes les informations que nous pouvions rassembler par ailleurs : photos aériennes, cartes, documents d’urbanisme, études de l’INSEE, textes. Ainsi, nous nous façonnions une cartographie mentale, sensorielle qui venait compléter, affirmer ou infirmer les informations objectives (mais nécessitant une interprétation).

Notre principale difficulté a été de parvenir à gérer la masse d’informations à laquelle nous étions confrontés, nous apparaissant comme un patchwork désordonné ; à synthétiser ; à communiquer.Même si peu à peu nous y voyions plus clair, ce travail je le pense mériterait encore une bonne décantation pour gagner en pertinence. Le projet éclos en fin d’année n’est donc pas une réponse absolue mais simplement un arrêt sur image, l’état de la réflexion à un instant donné. C’est un essai, un exercice (plus ou moins abouti). Il mériterait encore de mûrir, d’évoluer.

Enfin, ces dérives urbaines ont été l’occasion de faire de belles rencontres et je tiens à remercier M. Maurice Robert, président de l’Association des Amis du Vieux Grigny, M. Amar Aoudia, directeur des affaires culturelles de la ville de Grigny et toute l’équipe enseignante du DEM MAT sous la direction de M. William Hayet pour leur encadrement de qualité.

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PLANCHES

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INTRODUCTIONDu grand territoire au paysage mobile

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« Un lieu n’est pas une donnée mais une condensation (...) dans les contrées où l’homme s’est installé depuis des générations, à fortiori depuis des millénaires, tous les accidents du territoire se mettent à signifier. Les comprendre c’est se donner la chance d’une intervention plus intelligente » André Corboz

La définition du territoire revêt, suivant André Corboz, un caractère hypercomplexe pour les aménagistes. Il le définit comme « un espace sans cesse remodelé » par les évolutions climatiques mais aussi par les interventions humaines. Lors de l’Atelier de Consultation Internationale du Grand Paris, Antoine Grumbach emploie le terme de « géo-histoire » pour caractériser le lien entre le topos (terme de géologie – le lieu réel) et le logos (raison, idées – la représentation imaginaire ou symbolique) qu’il considère comme le fondement de l’identité d’un territoire. Il pense qu’aujourd’hui, l’identité géographique permet et exacerbe le sentiment d’appartenance à un territoire métropolitain.C’est en cela que la question de l’eau nous intéresse particulièrement. Toutes les villes d’eau (rivière, fleuve, mer) ont développé une relation unique à cet élément ; tour à tour source de vie ou de danger, infrastructure de communication, atout géopolitique, lieu de loisirs ... L’eau a souvent participé à déterminer une forme urbaine associée à un mode de vie. De plus, aujourd’hui, avec la prise de conscience progressive des évolutions climatiques à l’œuvre, l’eau devient plus que jamais un élément précieux dont il faut profiter

; à valoriser, à préserver pour un développement soutenable. De nombreuses initiatives politiques, ou associatives émergent en ce sens dans le grand Lyon et ailleurs : plan bleu, anneau bleu, reconquête des berges du Rhône et rives de Saône. « Le monde est devenu plus fluide et plus liquide » Olivier Mongin

Pour toutes ces raisons nous avons accordé tout au long de notre étude un intérêt particulier aux thématiques de la géographie et de l’histoire. Ainsi, la géographie nous permet de comprendre les structures physiques qui composent le territoire. L’analyse historique fait quant à elle fait appel aux notions de temps et à la culture, elle nous révèlera le territoire en mouvement. Territoire-processus. C’est cette question d’évolution, du temps, des temps la ville, qui sous-tendra la réflexion autour du projet et me mènera à l’idée de paysage mobile. Le projet urbain portera l’ambiguïté de conserver les traces du passé en proposant un devenir au lieu, d’être à la fois continuité et renouveau... Il s’agit d’une démarche prospective, visant à imaginer ce que pourrait être la ville demain, pour une ville amène.

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Photographies extraites du film Powers of ten de Charles and Ray Eames, 1968

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Ce document propose de retracer la continuité de notre pensée, du grand territoire à l’architecture et sa matérialité. A la manière du film Powers of Ten de Charles et Ray Eames, notre champ de vision et d’action se resserre peu à peu autour de l’élément eau comme fil conducteur.

De confluence en confluence (Rhône Saône / Rhône Gier).Dans un premier temps le diagnostic sur le territoire du grand Lyon nous a permis d’en acquérir une vision générale. Pendant cette phase, notre groupe formé de six étudiants (Dumas Pierre, Gauchon Didier, Mouchet Philippe, Perez Sara et Poulet Olivier) s’est intéressé au territoire dit des lônes et coteaux du Rhône, des balmes de Sainte-Foy-Lès-Lyon à Givors. A l’issue de cette étude succincte nous avons identifié des séquences caractérisées par leurs ambiances urbaines et repérés des secteurs à enjeux. La seconde phase, réalisée en binôme avec Pierre Dumas a alors consisté en un approfondissement du diagnostic sur le territoire de la ville de Grigny nous permettant de dégager les enjeux et d’identifier dans cette ville un grand site mutable.Le schéma directeur d’aménagement nous permet par la suite d’élaborer pour la ville de Grigny une stratégie complète d’aménagement et de mettre en évidence le périmètre opérationnel pour le projet urbain.Vient ensuite le projet one shot, réalisé en individuel, dans un laps de temps très court. Il voit apparaître une formalisation des orientations du schéma directeur et l’émergence d’une forme urbaine. Cette étape nous

permet d’entrer dans un processus itératif de projet où se succèderont des remises en questions permanentes suivies d’ajustements et de corrections.L’étape suivante est celle du projet urbano-architectural qui voit s’affirmer une forme et une programmation urbaine. Enfin, la dernière étape, consiste en une synthèse issue du cheminement accompli avec la mise en place sur le site du triage de Badan à Grigny d’un projet architectural et urbain de type « europan » et la formulation de problématiques urbaines.Il est à noter que même si le parcours est restitué de façon linéaire, des allers retours incessants ont eu lieu entre les différentes échelles : du territoire du Grand Lyon, de la ville de Grigny, à la gare de triage de Badan.La ville de Grigny et la gare de triage de Badan seront notre terrain d’expérimentation, (à nous novices de l’urbanisme !) pour proposer une manière de vivre nouvelle à la fois en adéquation avec le grand territoire, le lieu du triage et les nouveaux modes d’habiter. Un projet process, un paysage en perpétuelle métamorphose pour une ville mobile.

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CHAPITRE 01 Analyse du grand territoire

S1  –  De  Givors  nord  à  Grigny

S2  –  De  Grigny  à  Irigny

S3  –  De  Irigny  nord  à  Pierre  Bénite

S4  –  La  Mula?ère

S5  –  La  Mula?ère  –  Les  Balmes  de  Ste  Foy

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De confluence en confluence,La rive droite du Rhône, des Balmes de Sainte Foy-lès-Lyon à Givors.

Ce chapitre portera sur l’analyse du secteur sud de l’agglomération Lyonnaise et particulièrement sur les villes et communes implantées le long de la rive droite (ouest) du fleuve Rhône. Cette bande se divise en cinq séquences. Elle est marquée par plusieurs confluences nées de la rencontre du Garon, de la Saône, du Gier et de l’Yzeron avec le Rhône, qui sont autant de points d’unions qui ont donné naissance aux villes de Givors, Grigny, Oullins, et Lyon. Ce diagnostic territorial, couvrira les thématiques de la géographie, de l’histoire, du paysage, des transports et de la mobilité, ainsi que le volet socio-économique. Ces différentes données permettront d’appréhender le contexte du grand territoire, pour permettre une réponse plus cohérente au projet urbain à venir.

Pour enrichir notre étude, nous nous sommes nourris de différents documents d’urbanisme comme le SCOT1 et le DOG2 qui nous ont enseigné les objectifs d’aménagement du territoire du Grand Lyon. Ces objectifs ont pour but d’améliorer l’attractivité du territoire en travaillant sur un modèle de métropole multipolaire, qui laisse une place privilégiée au milieu naturel tout en dynamisant l’activité économique.

1 Schéma de COhérence TerritorialeCe document expose le diagnostic du territoire, présente l'analyse de l'Etat initial de l'environnement, expose les choix retenus pour établir le PADD et le DOG, évalue les incidences du projet.

2 Document d'Orientations GénéralesCe document rassemble les prescriptions réglementaires permettant la mise en �uvre du PADD, dans le respect du principe de compatibilité. Il s'impose aux documents PLH, PDU, PLU et a donc une nature prescriptive.

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CARTE D'IDENTITÉ 1

AdministrationPays > FranceRégion > Rhône-AlpesDépartement > RhôneForme d'intercommunalité > Communauté urbaineSiège > LyonDate de création > 1er janvier 1969Président > Gérard Collomb (PS)Budget > 1 762 200 000 € (2011)

StatistiquesPopulation > 1 281 971 hab. (2009)Superficie > 515,96 km2Densité > 2 485 hab./km2Communes > 58

1 source > http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Lyon

L'agglomération lyonnaise est la plus importante de la Région Rhône-Alpes, elle occupe une situation privilégiée au cœur de la vallée du Rhône. Bordée au Nord par le Pays Beaujolais, à l'Ouest par les Monts du Lyonnais, à l'Est et au Nord par la plaine de la Dombes et de l'Isère.

A la fois métropole européenne et capitale de la région Rhône-Alpes, Lyon s'étend sur 4 787 hectares. C'est la deuxième agglomération de France (1,2 million d'habitants sur 55 000 hectares).

Elle attire chaque année un nombre important de visiteurs pour un tourisme de loisirs ou d'affaires. Située entre l'Europe du Nord et celle du Sud, la région lyonnaise a de tout temps constitué un lieu de passage, une ville étape et un point de rencontres et d'échanges. Une position qu'elle confirme aujourd'hui encore dans de nombreux secteurs.

La place du Grand Lyon

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La vallée du Rhône est une histoire de confluences, de rencontres de vallées et cours d'eau, d'industrie et d'agriculture. Les plateaux et les coteaux sont depuis plusieurs siècles des terres agricoles, où les rhodaniens produisent des cultures maraîchères et des plantations arboricoles. Mais la croissance démographique entraine un resserrement de l’habitat et la mode des lotissements est grande consommatrice de terrains. De plus, l’agriculture périurbaine perd de son intérêt économique; car des denrées produites en masse par une main-d’œuvre peu chère sont importées. De plus, les agriculteurs cèdent avec facilité des terrains ayant acquis une importante valeur foncière. Malgré tout, certains territoires de vergers comme le plateau de Millery résistent et parviennent à maintenir leur spécificité agricole.

En réaction à cette situation et au « mitage » des campagnes par les lotissements, le schéma de l’OREAM (Organisation d’Etudes de l’Aire Métropolitaine), du SDAU et le plan d’occupation des sols classent un grand nombre de terrains en zones agricoles ou bien en zones naturelles inconstructibles. On retrouve ainsi de grands espaces cultivés ou naturels insérés dans des zones urbaines.

Les villes de ce territoire suivent les cours d'eau et se dispersent sur les rives du Rhône. Ces dernières ne dessinent pas une ville linéaire, elles forment des polarités qui font du Grand Lyon un territoire polycentrique à affirmer

Géographie et paysage

Schéma de la région Lyonnaise

< Carte Rhône Aval

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Vue aérienne de la vallée de la chimie

Berge du Rhône faisant face à la pointe Sud de l'île de la table ronde

Forêt alluviale préservée à Vernaison Vue de la Mulatière depuis la rive gauche du Rhône

Culture viticole au domaine de la petite Gallée à Millery

Raffineries de Feyzin

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Les divers ensembles géologiques qui composent l’agglomération Lyonnaise offrent des paysages assez contrastés.

L’organisation urbaine s’est développée dans ce cadre étonnamment complexe que l’on peut représenter comme le mariage d’un fleuve, d’une rivière et d’un ensemble de collines.

La vallée du Rhône est phagocytée par les infrastructures routières (A47 et N386), ferroviaires et les installations pétrolières.

Marqué par les développements industriels lourds, ce territoire a une double image. A l’Est, il est marqué par les alignements réguliers des cuves et des torchères des raffineries qui bordent le Rhône canalisé. Par des architectures singulières et monumentales, associées aux odeurs de la Chimie et aux néons blancs confèrent à cette vallée une atmosphère particulière.A l’Ouest, le Vieux Rhône s'écoule dans un site constitué d'îles couvertes principalement de boisements alluviaux. La ripisylve sur la rive Ouest fait l’objet d’une campagne du SMIRIL1, qui a pour objectif une restauration véritable du milieu du Vieux Rhône, et de développement de la Biodiversité.Sur le plateau, les vergers des communes de Millery, Charly, Vourles, et Irigny, représentent les principales zones de production arboricole de l’agglomération. Gage de qualité de vie pour les territoires avoisinants.

1 Syndicat Mixte du Rhône des Îles et des Lônes

Les orientations du SCOT

Une ville apaisée Une ville embellie Une ville équilibrée

Les moyens d’actions

Améliorer le cadre bâti Mettre en valeur le paysage Préserver le patrimoine

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Paysage industriel des raffineries de Feyzin

Cartographie des sites industriels à risques, source SCo

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Le climat du grand Lyon est de type semi-continental. Climat où les précipitations sont plus importantes pendant la saison estivale et où la bise renforce la sensation de froid en hiver.

Le climat de ce territoire subit également les influences climatique des alpes, et de la méditerranée par les remontées du vent dans le sillon rhodanien créant ainsi une brise qui disperse les polluants de l'air.

Un important complexe industriel dénommé Couloir de la Chimie, implanté le long du fleuve au sud de l'agglomération, constitue une menace de pollution. (De Lyon jusqu’à Feyzin). Pour cette raison, la qualité de l'air est surveillée par des détecteurs de niveau de pollution qui donnent l'alerte en cas de besoin.

Climat et qualité de l'air

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Les aqueducs : hypotheses de tracé urbain.plan M. Lenoble, DRAC-SRA Rhône Alpes

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Les temps de la ville, analyse historiqueÉpoque Romaine

Les premières traces de peuplement sur la rive droite du secteur Rhône aval remontent à l’âge du bronze. Des objets (poignards, jarres, épingles...) exhumés sur les rives du Rhône à Vernaison, Grigny et Irigny témoignent d’une occupation humaine dans le secteur.

La colonie romaine de Lyon est fondée en 43 av JC. Lugdunum avec sa superficie de 350 ha et devient la capitale des Gaules. En son centre convergent des voies qui mènent aux quatre coins de l’Empire.

Le territoire de la rive droite du Rhône aval est ainsi parcouru par la Narbonnaise ou Languedocienne traversant Givors, Millery, Vernaison, Oullins, Sainte-Foy-lès-Lyon et reliant Lyon à Narbonne en passant par Vienne. Il est aussi parcouru par une voie de circulation entre la région du Forez et Saint Symphorien sur Coize.

Il persiste encore aujourd’hui certains tracés des voies anciennes comme le chemin de Fontanières à Sainte-Foy-Lès-Lyon. L’aqueduc du Gier, ouvrage impressionnant par sa longueur de 75km et l’utilisation du procédé technique du siphon pour franchir les vallées, traverse également le territoire.Pendant cette période, l’habitat est plutôt disparate et consiste en des granges qui abritent hommes et animaux.

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Carte postale de la Tour médiévale (XVème siècle) de la ville de Grigny.

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A la fin de l’empire romain, l’évêque devient la seule autorité stable. En 1157, le pouvoir carolingien et royal (royaume de Bourgogne et de Provence) décline. L’empereur Frédéric Barberousse confère tout pouvoir à l’archevêque. Il s’ensuit un partage du territoire : la ville de Lyon appartient alors à l’archevêque (sous la haute et lointaine autorité de l’empereur romain germanique pour la presqu’île et du roi de France pour la rive droite de la Saône). Le pouvoir de l’Archevêque s’étend d’Anse à Condrieu. Les chanoines possèdent des obéances, des domaines, qu’ils dirigent à la manière d’un seigneur avec ses serfs. De nombreux châteaux, pour défendre les terres et affirmer le pouvoir du châtelain sont construits sur ces terres en périphérie de Lyon. On en retrouve des vestiges à Sainte-Foy-lès-Lyon, Irigny (construit par le « promoteur » Renaud de Forez), Vernaison. Le paysage est aussi, peu a peu marqué par l’apparition de nombreux édifices religieux. En 1313, Philippe le Bel rétablit la souveraineté royale sur le lyonnais sans changer le mode d’administration des campagnes et la vie des habitants.

Des éléments fondamentaux de la vie rurale sont mis en place dans la campagne aux environs de Lyon entre 500 et 1500 :La paroisse, est l'ancêtre de la commune. C'est le maillon de base du quadrillage administratif de la campagne. Elle possède des biens à gérer et est collectivement responsable du paiement de l’impôt royal. La confrérie est sous le contrôle du curé et organise les fêtes, la distribution des secours et gère les dons. L’archidiocèse

de Lyon est immense et stable, il comptera 800 paroisses s’étendant du Jura aux monts du Forez, du 13ème siècle à 1789. Les châtellenies englobent plusieurs paroisses et sont gérés par des seigneurs ecclésiastiques Le village est alors un groupe de maisons dont les habitants exploitent un territoire délimité. Ce système féodal de seigneurie sera maintenu jusqu’à la révolution française.

Cette période voit l’émergence d’un paysage rural avec son parcellaire, ses chemins, ses noms de lieux imaginés par les paysans. Nombreux chemins ruraux et appellation de lieux-dits sont encore présents aujourd’hui puisque la majorité des noms du Lyonnais est antérieure au 13ème siècle.Les églises et châteaux sont les jalons du territoire, symboles du pouvoir spirituel et temporel. L'agriculture est à l'heure de la polyculture (adaptation aux contraintes des sols, au climat et à la demande du marché urbain) et on note la présence d’un vignoble en lyonnais qui s’étend sur toute la rive droite de la Saône puis du Rhône, d’Ans à Givors, en passant par la Croix-Rousse et Fourvière.

Forme de la villeChâteau et ses courtines, village accolés et solidaires / hameaux et fermes isolés épars. Lorsque la population augmente, les maisons apparaissent le long des chemins et s’écartent en étoile du centre bourg.

Les temps de la ville, analyse historiqueÉpoque Médiévale

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La Mulatière - Estampe de Wery

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Les temps de la ville, analyse historiqueLa Renaissance et les maisons des champs

A partir du 13ème siècle, les lyonnais, de l’artisan modeste aux familles opulentes, investissent dans des biens de campagne (moulins, maisons, lopins de terre, prêts d’argent contre une rente annuelle...) Au début du 15ème siècle ils détiennent ainsi 1900 ha et 600 pensions dans la campagne. Pendant la période de la Renaissance, du 15ème siècle au 17ème siècle, les classes dominantes lyonnaises accentuent leur mainmise foncière sur les campagnes. Les campagnes lyonnaises peuvent alors être considérées comme le territoire d’expansion de la cité. Ce phénomène s’explique par la puissance économique de Lyon, au summum de sa prospérité grâce au commerce, à l’activité des soieries et d’échanges d’argent (le change lyonnais fixe le taux de parité des monnaies européennes), et la nécessité pour les étrangers d’acquérir

des fiefs pour accéder à la citoyenneté. Les pratiques agricoles et viticoles ne sont cependant pas modifiées.

Les bourgeois initient et développent la mode des maisons des champs à la florentine. Ces édifices de qualité prennent place dans des lieux privilégiés pour leur paysage et non plus suivant des valeurs stratégiques dans une logique défensive comme au moyen-âge. Ces demeures ponctuent de manière significatives le paysage lyonnais et le mouvement de construction de belles demeures à la campagne perdurera jusqu’au 20ème siècle. L’attrait pour les possessions terriennes demeurera permanent dans la société lyonnaise.

< Plan de Simon Maupin « Description de la ville de Lyon et paysages aux alentours d’icelle » 1646

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Oullins : Les ateliers PLM

Au début du 19ème siècle, la partie urbaine et dense de Lyon, peu étendue, comprend la presqu’île jusqu’au cours de Verdun, les bords de Saône de Saint-Georges à Saint-Paul et le bas des pentes de la Croix rousse. En ce qui concerne les alentours, l’occupation du sol de l’agglomération demeure essentiellement agricole.

De la proto-fabrique à l’usine

Au début du 19ème siècle, le développement de l’industrie sur le territoire est hétéroclite. Cela s’explique par le peu de relations entre les villages en raison de l’état de chemins encore étroits et mal et qu'il n'y avait aucun pont entre Lyon et Vienne et toutes les traversées s’effectuent au moyen de bacs.

Le secteur Rhône aval, contient tout de même quelques manufactures et verreries implantées depuis le milieu du 18ème siècle : les verreries de Givors-1749, la fabrique d’indiennes (cotonnades) de Vernaison-1787 (qui fermera en 1836 suite à un mouvement social) ou encore la manufacture de chapeliers de Grigny-1759 (qui restera en activité jusqu’en 1932).

La découverte de l’énergie à vapeur par combustion du charbon, met en marche la première révolution industrielle et l’on passe des « proto-fabriques » aux usines. Le développement industriel de Lyon se poursuit dans le secteur textile mais aussi dans le domaine de la chimie et de la métallurgie liée à la spécialisation dans la soie et au développement des transports.Le 19ème siècle est celui des ingénieurs

que l’on retrouve dans le secteur industriel mais aussi en ce qui concerne l’aménagement du fleuve. Le milieu naturel, sous la main de l’homme, entame donc sa métamorphose.

Le développement des voies de circulation et l’arrivée du chemin de fer

La réalisation des voies de circulation entraine peu à peu le déblocage progressif de l’urbanisation des campagnes. A partir de 1830, les bateaux à vapeur permettent la mise en place de transports de voyageurs et de marchandises réguliers.

Cette époque voit naître également la création des ports importants et gares d’eau. Vernaison devient par exemple un grand port fluvial composé des ports Perret, port Puys et port Ramo)En 1832, la ligne de chemin de fer Lyon-St Etienne est ouverte. Cette première ligne longe la rive droite du Rhône en traversant entre autres Vernaison et Oullins et Givors.

La réalisation du chemin de fer a des conséquences lourdes sur le paysage, les rives sont transformées, certaines propriétés d’agrément sont scindées en deux et perdent leur rôle dans la composition des paysages encore admirés par les voyageurs étrangers au 18ème siècle. Les voies ferrées tantôt en déblai, tantôt en remblai deviennent des obstacles qui séparent la plupart des bourgs de leur fleuve.

Les temps de la ville, analyse historiqueL’industrialisation milieu 18ème siècle et 19ème, les grands bouleversements

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L’évolution démographique des communes situées à proximité du chemin de fer progresse en raison de l’extension des activités urbaines. Il s’allonge un corridor d’activités le long de la ligne de chemin de fer de St Etienne en partant d’Oullins, où sont implantés les ateliers du chemin de fer, jusqu’à Pierre Bénite. De nombreux agriculteurs deviennent ouvriers ou artisans, sur place ou « en ville ». Il y a déplacement des populations au sein de l’agglomération mais aucun dépeuplement n’est constaté. De grands quartiers industriels se constituent et se développent « en tâche d’huile », c’est à dire sans plan d’aménagement ou structure préconçue.

A la fin du 19ème siècle, les lignes de chemin de fer départementales irriguent les campagnes, les navettes fluviales de transports sont toujours utilisées et perdureront jusqu’en 1918.Finalement, au seuil du 20ème siècle, une véritable agglomération est physiquement constituée fort bien desservie par les transports en commun qui sont très performants pour l’époque.

L’implantation des industriesDe nombreuses usines lyonnaises se délocalisent car la ville ne veut pas être polluée par ses industries chimiques, tanneries et autres activités peu reluisantes. Les broteaux, terres marécageuses à la périphérie de Lyon semblent propices par leur étendue et la proximité de l’eau à cette implantation. Un territoire peu reconnu par la ville devient alors une réserve foncière intéressante à exploiter.

De plus, partir de la mise en service de la ligne de chemin de fer, il s’allonge un corridor d’activités le long du Rhône en partant d’Oullins, où sont implantés les ateliers du chemin de fer à partir de 1846, et jusqu’à Pierre Bénite. Si la chimie se développe notamment à Feyzin, St Fons et Pierre Bénite, on note aussi l’implantation de la Compagnie des Hauts-Fourneaux, forges et Ateliers d’Oullins, qui s’occupe de la construction et de la réparation de matériel ferroviaire, de bateaux à vapeur et de ponts. Cette compagnie est aussi une preuve du développement industriel de la vallée, s’inscrivant dans des secteurs importants pour Lyon (structuration des réseaux de transports) tout en marquant durablement l’identité d’une ville.

1846- Oullins, la Mulatière : ateliers PLM liés à l’activité ferroviaireUne description de 1902 dans le Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône de Rolland et Clouzot, recense :«Ateliers de constructions de la compagnie PLM, fabrique d’instruments de pesage, verreries, entrepôts de pierres, de charbon, de bois, usines de toute nature, fonderies, fours à chaux, tuileries, métiers de soieries, etc. Le long du quai sont des restaurants et des guinguettes très fréquentées par les promeneurs du dimanche »La ville est d’ailleurs détachée du territoire de la commune de Sainte-Foy et devient indépendante en 1885. Avec une identité, fondalement marquée par le développement de l’industrie, qui lui est propre.

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1845 une importante verrerie a pris place à Pierre-Bénite le long du Rhône1884 développement des usines de chimie à St Fons. La chimie occupe une place importante dans l’économie lyonnaise, elle prend son essor suite une crise passagère des industries de soieries. Les chimistes développent des productions complémentaires (teintures, apprêts) mais aussi les 1ères fibres synthétiques. La vallée entre dans « l’âge d’or » de la chimie.De nombreux agriculteurs deviennent ouvriers ou artisans, sur place ou « en ville ». La population ouvrière augmente et il se construit des immeubles locatifs à proximité des usines pour les loger. Il y a déplacement des populations au sein de l’agglomération mais aucun dépeuplement n’est constaté. De grands quartiers industriels se constituent et se développent « en tâche d’huile », c’est à dire sans plan d’aménagement ou structure préconçue.

A la fin du 19ème siècle, l’industrie française est intégrée dans l’économie mondiale. Elle reste très diversifiée avec une proto-industrie qui cohabite avec des grandes usines. La production est de qualité plutôt que de masse.Dans la vallée de la chimie, c’est le temps des séparations, certaines villes comme Vernaison, rejettent la voie du développement industriel.

Carte générale tracés de chemin de fer en 1835

La Mulatière fin 19ème

Oullins - l'Yzeron et le pont de chemin de fer

Oullins - La Saulaie bac à traille

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Les grands aménagements du Rhône

La deuxième partie du 19ème siècle, période second empire, marque un tournant décisif dans l’histoire. C’est l’heure des grands travaux dus à une volonté politique de transformer les grandes villes françaises, et Lyon en particulier, pour que la France puisse devenir une puissance économique capable de rivaliser avec l’Angleterre. Le préfet Vaïsse possède alors les pouvoirs administratif et politique. Il s’entoure d’une équipe d’ingénieurs des ponts et chaussée et du Département et du Service de la navigation compétents, tels que Joseph-Gustave Bonnet ou Gabriel Delerue pour mener à bien les projets de restructuration urbaine ou d’aménagement des quais.

La grande crue du Rhône de 1856 entraine la mise en œuvre d’un programme de lutte contre les inondations qui va considérablement modifier la physionomie des berges. Le chantier est l’occasion d’une reprise totale des quais dans le centre ville suivant une organisation tripartite qui persiste encore aujourd’hui : promenade plantée de platane en partie haute, mur droit comportant escaliers ou rampe d’accès et bas-ports équipés d’abreuvoirs pour chevaux.

Sur le territoire Rhône aval un grand chantier de régularisation du cours du Rhône est lancé en 1878, faisant suite à une loi relative à la concurrence des modes de transport. Les aménagements Girardon (du nom de l’ingénieur responsable des travaux) démarrent.

Celui-ci prend exemple sur la nature, en instaurant un système qui concentre les eaux et permet au Rhône de creuser lui-même un chenal de navigation unique.

Le programme de travaux se décline de la manière suivante :- Fermeture des bras secondaires du fleuve avec un ensemble de barrages submersibles,- Équipement du Rhône de digues en épi, noyées, visant à fixer la profondeur d’eau dans les courbes,- Installation de seuils pour élargir le lit du fleuve.- Construction en 1881 de l’écluse de la Mulatière

Pourtant, et en dépit de leur efficacité, ces aménagements, trop tardifs, ne relanceront que temporairement la navigation, dont le déclin, à terme, semble inéluctable. Cette première correction du Rhône marque aussi les premières modifications paysagères de l’environnement fluvial : digues et épis Girardon témoignent aujourd’hui des prémices de l’intervention humaine à grande échelle. Elle annonce « le temps des ingénieurs » qui fera du Rhône un immense chantier à ciel ouvert pendant de longues années. »

Les travaux sont financés grâce aux nouvelles activités industrielles qui ont remplacé la soierie en crise telles que la chimie, la métallurgie, le bâtiment et les travaux publics.

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Pont de la Mulatière

Carte du grand Lyon en 1902

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Carte des industries Rhône aval 1931

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En 1905, Edouard Herriot devient maire de Lyon et succède à Victor Augagneur. Lyon est victime de sa croissance urbaine, l’urbanisation est anarchique dans les zones industrielles à la Guillotière, la Part-Dieu, Montchat, Montplaisir ou Gerland. Pour faire face à ce problème, il décide de réaliser un projet de planification urbaine, le 1er en France et s’entoure pour cela d’une équipe constituée du médecin hygiéniste Jules Courmont, du secrétaire général Joseph Serlin, de l’ingénieur en chef Camille Chalumeau, et des architectes Charles Meysson et Tony Garnier.

1912-1926 plan d’extension et d’embellissement. « Air, soleil, nature sont les mots clefs qui définissent l’objectif visé ». Le plan prévoit entre autres d’ouvrir des espaces en périphérie de Lyon à l’urbanisation, la création de trois nouveaux ponts sur le Rhône, la création de deux ports fluviaux sur les rives gauche de la Saône et du rhône, respectivement port Rambaud 1926) et le port Edouard Herriot.

L’évolution de l’agglomération est également marquée par l’installation d’industries nouvelles. Les fabriques familiales d’acide picrique nées en 1847, étendues en 1883 à la fabrication de la mélinite changent d’échelle et deviennent la société chimique des usines du Rhône. Les industries chimiques qui ont découvert le phénol, deviendront un des principaux fournisseurs des Poudreries nationales en 1914 et occupent de grands tènements à Saint-Fons, Pierre-Bénite. Elles se structurent et bénéficient des innovations de la 2ème révolution

industrielle ainsi que d’un meilleur réseau de transport. De plus, le Maire entend conquérir le secteur agricole en périphérie et multiplier la création d’usines diverses (soierie avant crise de 1930, métallurgie, construction de machines, chimie, produits alimentaires ...) avec le soutien des maires des communes limitrophes. C’est ainsi que naissent les usines de l’Air Liquide à Irigny, et les industries d’armement à St Fons et Feyzin et quelques usines de métallurgie.

Le transport fluvial est quasiment abandonné au profit du transport ferroviaire devenu plus sur et plus rapide. Ces communes périphériques connaissent un développement inégal et désordonné. L’expansion des tissus urbains est chaotique. On assiste par endroit à un mélange de nouvelles cités (voir Grigny, Oullins...) et d’activités industrielles anciennes et nouvelles. La construction du port Edouard Herriot en service en 1937 n’y changera pas grand-chose.

En 1930, la crise économique affecte la plupart des activités industrielles de l’agglomération mais la chimie est épargnée. Les firmes restent très actives et les initiatives se multiplient avec la construction de nombreux logements ouvriers et Habitations Bon Marché. (4 cités HBM à Oullins : cité Jacquard, cité Mangini, cité Claude Michel et cité de la Cadière et cité SNCF à Grigny). Elles organisent aussi les réseaux de transport entre domicile et lieu de travail des ouvriers.

Les temps de la ville, analyse historiqueXXème siècle : La naissance du Grand Lyon, les 1ers schémas d’aménagement

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De grands équipements d’infrastructures sont créés et marquent le paysage. Tout comme les voies de chemin de fer 100 ans plus tôt, l’autoroute A7 forme une coupure dans les tissus urbains.A la Mulatière, la réalisation de l’autoroute entraine la migration des Mulatins sur le plateau du Roule resté jusqu’alors agricole. Un centre urbain moderne se développe alors sur le plateau.

Après plusieurs années d’études menées par l’agence d’urbanisme de l’agglomération, le schéma directeur est approuvé en 1988. Il intègre les principes qui encadrent d’autres documents d’urbanisme à grande échelle comme le POS devenu PLU en 2002. Ce schéma s’appuie sur des phénomènes naturels : l’arc des fleuves, les espaces verts et s’organise suivant les deux axes majeurs dits de l’arc et de la flèche, le confortement de trame verte (en particulier dans la plaine de l’est), la multiplication des points d’appui du développement économique, l’étoffement du réseau de transports en commun.Le Maire, Michel Noir, abandonne l’appellation « communauté urbaine » pour celle de « Grand Lyon » pour favoriser la prise de conscience d’une véritable communauté. La volonté de concertation est affichée et les idées foisonnent pour étudier la « silhouette urbaine » donnant naissance à l’élaboration de plusieurs plans thématiques dont « le plan bleu » ou encore, « le plan couleur » et « le plan lumière ».

Schéma directeur de 1988

< Lyon : évolution des industries 1906-1950

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Plan Maillet - 1960

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1938 Création du groupement d’urbanisme de LyonToutes les études sont gelées pendant la guerre et reprennent à partir de 1945. Jacques Henri Lambert est nommé urbaniste régional, représentant de l’état et urbaniste de la ville. Il dresse un plan directeur intercommunal. La période immédiate est consacrée à la reconstruction, dans un premier temps des ponts puis ensuite des logements suivant le plan directeur de 1944 de l’urbaniste en chef. De nombreux ateliers et usines ont été détruits par les bombardements (faïenceries de Grigny) ou bien déposent le bilan. Les ateliers SNCF de la Mulatière et Oullins ferment, un centre de maintenance du matériel ferroviaire y est tout de même maintenu. Ces cessations d’activité posent dès lors la question de la reconversion des anciens sites industriels. Les villes se tourne vers un développement de l’activité tertiaire.

En 1950, l’économie est relancée mais la crise du logement s’aggrave. En périphérie de Lyon, dans le secteur Rhône aval, les communes se couvrent de petites opérations dans un grand désordre. Cependant, ces divers développements restent sur des surfaces relativement réduites et n’occupent qu’une faible partie de la périphérie qui conserve son caractère campagnard.

1956 Naissance et affirmation du grand Lyon L’agglomération acquiert une unité, dans un 1er temps administrative avec la création soutenue par l’état d’une communauté urbaine, et qui deviendra par la suite politique.

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Carte schéma directeur 1988. "l'arc et la flèche"

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Une fête du Rhône se tient de 1926 à 1937 dans plusieurs villes Rhodaniennes de Genève à Marseille en passant par la vallée de la chimie. La fête accompagne les transformations du fleuve et réunit une communauté autour d’un certain rituel. Au niveau de la vallée de la chimie, les riverains ne sont pas encore totalement coupés du fleuve, ils y reviennent lors de leurs temps de loisirs.

En 1933, la Compagnie Nationale du Rhône est créée et détient l’exclusivité, jusqu’en 2023 de la conception, de l’exploitation et du fonctionnement des ouvrages aménagés sur le Rhône selon un triple point de vue : favoriser la navigation, accompagner le développement industriel par l’hydroélectricité et irriguer les plaines cultivées. Les premiers travaux initiés par la CNR, concernent en 1938 le port Edouard Herriot. A Pierre-Bénite, une usine-écluse, un barrage de retenue et un canal sont réalisés. Les aménagements orchestrés par la CNR privent les communes riveraines de leur accès au fleuve. Les revendications écologiques émergent à partir des années 70. En 1990, elle s’engagera également à participer à des actions en faveur de l’environnement.

De nouveaux acteurs entrent en jeu et un nouveau projet émerge : les communes créent le SMIRIL (Syndicat Mixte des Iles et des Lônes), qui porte un projet de requalification paysagère des rives du Rhône. Le projet est alors repris par l’Agence de l’eau et la DIREN, qui font pression pour faire évoluer les acteurs vers un projet plus écologique. Dans le même temps, l’Etat affiche sa volonté de restaurer les milieux naturels (schéma directeur). C’est par exemple dans cette dynamique qu’est né le projet de requalification de l’île de la table ronde.

Les temps de la ville, analyse historiqueXXème siècle : Les aménagements du Rhône par le CNR et le SMIRIL

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Carte du sud du grand Lyon à l'époque Romaine Carte du sud du grand Lyon à l'époque médiévale

Repères époque romaine: • 1ère trace de peuplement à l’âge du

bronze• En l’an – 43 avant JC Lugdunum devient la

capitale des Gaules.• Lugdunum devient un lieu de convergence

des voies romaines.• Aqueduc du Giers• Habitats disparates

Repères époque médiévale : • Fin de l’Empire Romain• Mise en place du système féodal• La paroisse comme ancêtre de la com-

mune• Le Village, la maison• Polyculture

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Carte du sud du grand Lyon au XIX ème siècle. Carte du sud du grand Lyon au XIX ème siècle.

Repères XVIII et XIXème siècle• Poursuite du développement dans les

campagnes d’un habitat de plaisance• Développement des voies et moyens de

transport• Progression des activités industrielles• Création des ports importants et gare

d’eau• 1832, la ligne de chemin de fer Lyon-St

Etienne• le chemin de fer sépare les bourgs du

Rhône. Vers une maîtrise du Rhône• La Maîtrise du fleuve• La grande crue du Rhône de 1856

entraine un programme de lutte contre les inondations qui va modifier la physionomie des berges.

• Asséchement des brotteaux par les travaux qui permettrons le développement de l’industrie sur ce nouveau territoire foncier le long du Rhône.

• Maintien d’une industrie diversifiée. • Installation de verreries royales.• Passage des proto-fabriques aux usines• Développement de l’industrie

métallurgique et chimique• Expansion de la démographie des villes et

exodes des campagnes.

Repères XXème siècle• Mise en place de schémas d’aménagement

globaux à l’échelle de l’agglomération.• Deuxième révolution industrielle, .• Etalement urbain• Développement des infrastructures

routières et aménagement sur le Rhône.• Début d’une prise de conscience du

patrimoine naturel.• 1905, Premier projet de planification

urbaine à l’échelle d’une agglomération en France.

• 1938, Création du groupement d’urbanisme de Lyon.

• 1956, Naissance du Grand Lyon.• 1992, schéma directeur du Grand Lyon• 2004, SCOT• Essor et déclin de l’industrie• Avant les années 30, développement

d’industries multiples, profitant des innovations de la révolution industrielle et d’un meilleur réseau de transports.

• Années 30, création de cités ouvrières. • Après 2nde guerre mondiale, fermeture

d’ateliers et usines, la question de la reconversion des sites industriels se pose.

• Crise du logement des années 50, les communes du Rhône Aval se couvrent de petites opérations

• Réaction par création du POS

Les temps de la ville, analyse historiqueSynthèse

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Du moyen age au XIX ème siècleLa ville au bord de l’eau

Deuxième moitié du XIX ème siècleLe Rhône maîtrisé

XX ème siècleLa perte de contact avec le fleuve

XXI ème siècleLa reconquête du fleuveUne réécriture du territoire à composer avec un patrimoine fortement contrasté entre indus-tries, espaces naturels, espaces agricoles, et habitat

Principe de la ville du XIX ème siècle

Principe de la ville du XX ème

siècle

Principe de la ville médiévale

Principe de la ville du XXI ème siècle

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Au regard de l’histoire présentée précédemment, nous pouvons, en résumé, relever 3 temps d’occupations du site caractérisés par une relation des hommes et du fleuve différente.

La ville au bord de l’eauAvant le 19ème siècle, le Rhône est un fleuve tumultueux avec un courant très rapide. La rive droite est celle qui est la plus érodée, sapée par la force des courants. Quelques moulins sont construits sur les berges mais la plupart des bourgs se développent sur les hauteurs des balmes ou en retrait du fleuve suivant la topographie, à l’abri des inondations et vivent d’une activité agricole.Pendant cette période, l’homme s’accommode de la nature et adapte son habitat et son mode de vie aux contraintes hydrauliques.

Le Rhône maîtriséLa seconde moitié du 19ème siècle est la période des grands travaux. De nombreux ouvrages d’arts visant à maîtriser le débit du fleuve, en limiter les crues et rendre les berges utilisables, sont réalisés. Le canal de Miribel puis celui de Jonage sont construits, les berges sont aménagés avec des digues et des bas-ports à la suite des inondations de 1846, des franchissements (la Mulatière, Vernaison) voient le jour. La navigation est alors le moyen de transport le plus utilisé et de nombreux ports et haltes fluviales sont créés le long du Rhône (Vernaison...).Une nouvelle relation est établie entre l’homme et le fleuve, la construction des quais avec leurs bas-ports devient un obstacle et la fréquentation des berges décline.

La perte de contact avec le fleuveAu 20ème siècle, la navigation fluviale diminue, supplantée par le réseau ferroviaire. Le transport de passagers par voie d’eau disparaît. Les berges deviennent inaccessibles en raison des nombreuses infrastructures routières et ferroviaires qui se sont implantées tout du long. A Lyon, les bas-ports sont utilisés en parking. Des grands barrages sont construits modifiant le paysage et les éco-systèmes. Ces aménagements sont bénéfiques en termes économiques mais créent une séparation physique et psychologique entre le fleuve et les habitants.

Et aujourd’hui ...Le 21ème siècle est celui de la prise de conscience de la richesse patrimoniale, paysagère et écologique du fleuve. Les berges de Lyon sont réaménagées. Des projets pour relancer la navigation se dessinent. C’est l’heure de la reconquête du fleuve...

Les temps de la ville, analyse historiqueLes hommes et le fleuve

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La connaissance de ces éléments historiques permet de comprendre quelle est aujourd’hui l’identité du territoire que nous étudions et comment elle s’est forgé. Ce qui caractérise le territoire Rhône aval, ce sont avant tout les contrastes forts que l’on y retrouve : maisons de villégiatures / zones industrielles chemin médiévaux / autoroute et chemin de fer zones agricoles / espaces naturels « sauvages »

Le territoire a en effet été radicalement transformé par l’implantation des industries à partir du milieu du 18ème siècle et leur développement exponentiel. Toutefois, l’agriculture et les villégiatures, traditionnellement ancrées sont demeurées présentes.

Les questions que l’on peut se poser aujourd’hui sont peut-être comment redonner une unité au territoire ? Rallier, relier ces caractéristiques antagonistes ? Le fleuve, présent dans ces deux visages des paysages est il le lien qui permettra de tisser une cohérence ?....

Les temps de la ville, analyse historique

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Transport et mobilités

Carte du trafic routier source DRE Rhône-Alpes

<A7 depuis la Mulatière©Pierre Dumas

Le territoire du Grand Lyon est riche des infrastructures qui le connectent à l'ensemble du territoire par la route et les chemins de fer, et à l'international via l'aéroport Lyon St Exupéry. Malgré ce développement, le réseau ferroviaire et routier est congestionné et la pollution atmosphérique du Grand Lyon est inquiétante. Ainsi l'allongement des temps de trajet et le ralentissement des flux induisent une perte de dynamisme. Parcourir les grandes distances d'un urbanisme qui a donné une grande place à la

voiture et à la vitesse est aujourd'hui un problème qui nuit à la qualité de vie des habitants des villes du territoire. Le tout voiture n'est plus la solution, d'autres réponses devront être envisagées.Le Grand Lyon a un service de transport en commun en perpétuelle évolution qui se développe année après année pour servir le besoins des usagers, comme en 2007 ou le réseau est venu s'étendre jusqu'à Grigny et Givors.

Réseaux  et  U+lisa+onsLes  3  types  de  trafics  rou+ers

¥ Trafic  interne

¥ Trafic  d’échange

¥ Trafic  de  transit

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Évolution du trafic routier, source DDE du Rhône

¥ Point  de  conges,on  du  réseau  rou,er  et  autorou,er  à  l’heure  de  pointe  –  Le  ma,n

Social  /  Éco source  DDE  Rhône

¥ Point  de  conges,on  du  réseau  rou,er  et  autorou,er  à  l’heure  de  pointe  –  Le  soir

Des  temps  de  parcours  allongés+

Des  flux  ralen,s

Une  perte  de  dynamisme

Point de congestion du réseau routier et auto-routier à l’heure de pointe – Le matin

Point de congestion du réseau routier et auto-routier à l’heure de pointe – Le soir

AAC057-7218

Mars 2011 - l’agglomération Lyonnaise enregistre plus de 38 jours de pollution aux particules émises par la circulation automobile

Des  temps  de  parcours  allongés+

Des  flux  ralen4s

Une  perte  de  dynamisme

Transport et mobilitésLe trafic routier

AAC057-7219

Carte du réseau TCL au Sud de Lyon

Transport et mobilitésLes transports en commun

Le train sur le réseau TER peu être transposable en "RER" dans l'agglomération Lyonnaise, avec un service horaire en soirée proche du réseau Parisien. Le réseau TCL des bus est quant lui déjà en place, mais on peut imaginer des modes de transport plus poétiques avec une remise en service du transport fluvial.

AAC057-7221

Carte du trafic ferroviaire, source SNCF

• 1500 trains/jour en Gare de La Part Dieu• 1 Train toutes les 1min 30• Vitesse effective de circulation Fret : 30 km/h• Des trafics diversifiés• Fret ou Voyageurs• Destinations Régionales, Nationales, Internationales

AAC057-7222

Points de congestion du réseau ferroviaire à l’heure de pointe, source SNCF

Transport et mobilitésTrafic ferroviaire, un réseau saturé

AAC057-7223

L Y O N

Pont RFF

Pont Galliéni

Pont de l’Université

Pont de la Guillautière

Pont RFF

Pont A6

Passerelle Abbbé Couturier

Pont Bonaparte

Pont A. Juin

Pont Maréchal Koenig

Pont Georges Clémenseau

15.5

km

- 27

mn

2 km -

3 m

n

5 0 0m

5 50

m

10.1 km - 16 m

n

VIENNE

GIVORS

GRIGNY

VERNAISON

SOLAISE

PIERRE-BENITE

SAINTE-FOY-LES-LYON

LA MULATIERE

TERNAY

CHASSE-SUR-RHÔNE

Pont de Vernaison

Pont de la rue du Rhône

Pont A7

Pont

A7

Pont Pasteur

Pont de Lattre de Tassigny

Pont A7

Pont susp

endu de Chasse

Pont A47

Pont RFF

Pont Wilson

Pont Lafayette

Pont Morant

Pont Winston Churchild

AAC057-7224

L Y O N

Pont RFF

Pont Galliéni

Pont de l’Université

Pont de la Guillautière

Pont RFF

Pont A6

Passerelle Abbbé Couturier

Pont Bonaparte

Pont A. Juin

Pont Maréchal Koenig

Pont Georges Clémenseau

15.5

km

- 27

mn

2 km -

3 m

n

5 0 0m

5 50

m

10.1 km - 16 m

n

VIENNE

GIVORS

GRIGNY

VERNAISON

SOLAISE

PIERRE-BENITE

SAINTE-FOY-LES-LYON

LA MULATIERE

TERNAY

CHASSE-SUR-RHÔNE

Pont de Vernaison

Pont de la rue du Rhône

Pont A7

Pont

A7

Pont Pasteur

Pont de Lattre de Tassigny

Pont A7

Pont susp

endu de Chasse

Pont A47

Pont RFF

Pont Wilson

Pont Lafayette

Pont Morant

Pont Winston Churchild

L Y O N

Pont RFF

Pont Galliéni

Pont de l’Université

Pont de la Guillautière

Pont RFF

Pont A6

Passerelle Abbbé Couturier

Pont Bonaparte

Pont A. Juin

Pont Maréchal Koenig

Pont Georges Clémenseau

15.5

km

- 27

mn

2 km -

3 m

n

5 0 0m

5 50

m

10.1 km - 16 m

n

VIENNE

GIVORS

GRIGNY

VERNAISON

SOLAISE

PIERRE-BENITE

SAINTE-FOY-LES-LYON

LA MULATIERE

TERNAY

CHASSE-SUR-RHÔNE

Pont de Vernaison

Pont de la rue du Rhône

Pont A7

Pont

A7

Pont Pasteur

Pont de Lattre de Tassigny

Pont A7

Pont susp

endu de Chasse

Pont A47

Pont RFF

Pont Wilson

Pont Lafayette

Pont Morant

Pont Winston Churchild

Carte d'analyse des franchissements du Rhône et de la Saône en distance et en temps de parcours automobile

Transport et mobilitésAnalyse des franchissements du Rhône

AAC057-7225

De  -­‐8  à  -­‐7

Indicateur  de  précaritémonétaire

De  4  à  6

De  -­‐3  à  0

De  1  à  3

SEREZIN  DU  -­‐

RHONE

FEYZIN

ST.FONS

SOLAIZE

TERNAY

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

ST  FOY  LES  LYON

OULINS

LA  MULATIERE

CONFLUENCE

PIERRE    BENITE

Carte des indices de précarité monétaire, Source : SCOT 2030

AAC057-7226

QUELQUES DONNÉES• 1 330 000 habitants dans le Sepal en 2008• + 77 300 habitants entre 1999 et 2008, une hausse de 0,7% par an.• Le Sepal a gagné entre 1999 et 2008 autant d’habitants que sur la période 1982-1999.

Le total d’habitants pour le bassin retenu est de 152 204 pour l’année 2010. Il est prévu pour l’année 2030 selon les statistique autour de 166 282 hab., soit 14 000 habitants supplémentaires en 20 ans, ce qui correspond à un peu moins que la taille de la ville d’Ecully.

Analyse socio-économique

• 10% de la population du Grand Lyon

• 7% des emplois (Sirène 1 er janvier 2007)

• 9% de la construction neuve entre 2000 – 2005

• 54% de propriétaires en 1999• 22% de locataires du parc privé en

1999• 21,94% de logements sociaux

(inventaire SRU 2005)• 32% de maisons individuelles en

1999• 1 592€ par mois de revenu net

moyen en 2005

AAC057-7227

Source : SCOT 2030Source : SCOT 2030

La rive droite est une zone majoritairement d’habitat.La présence industrielle, tertiaire et logistique faible, est surtout développée de l’autre coté du Rhône avec la Vallée de la chimie et Confluence.

TERNAY

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

OULINS

CONFLUENCE

LA  MULATIERE

PIERRE    BENITE

ST  FOY  LES  LYON

De 35 à 50 %

Parc locatif social

De 25 à 35 %De 15 à 20 %De 10 à 15 %Moins de 5 %

Plus de 50 %

Parc de logementsDémographie

²

SEREZIN  DU  -­‐

RHONE

FEYZIN

CHASSE/RHONE

ST.FONS

SOLAIZE

TERNAY8563  hab.  en  20109548  hab.  en  2030  

19345  hab.  en  201021570  hab.  en  2030   5003  hab.  en  2010

5503  hab.  en  2030  

5018  hab.  en  20105519  hab.  en  2030  

2461  hab.  en  20102707  hab.  en  2030  

4365  hab.  en  20104867  hab.  en  2030  

16964  hab.  en  201018660  hab.  en  2030  

9935  hab.  en  201011098  hab.  en  2030  

19345  hab.  en  201021570  hab.  en  2030  

2496  hab.  en  20102745  hab.  en  2030  

25652  hab.  en  201028550  hab.  en  2030  

10000  hab.  en  201020000  hab.  en  2030  22151  hab.  en  2010

24698  hab.  en  2030  

19345  hab.  en  201021570  hab.  en  2030  

6540  hab.  en  20107292  hab.  en  2030  

2687  hab.  en  20102955  hab.  en  2030  

9254  hab.  en  201010179  hab.  en  2030  

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

ST  FOY  LES  LYON

OULINS

LA  MULATIERE

CONFLUENCE

PIERRE    BENITE

Parc de logementsDémographie

AAC057-7228

Source : SCOT 2030 Source : SCOT 2030

Analyse socio-économique

Carte des déplacement résidentiels

Vers  Porte  des  Alpes

Vers  Porte  du  sud

Vers  SCOT  sud-­‐est

Vers  mont  du  Lyonnais  

ouest

Vers  plateau  du  Lyonnais

Vers  Plateau  nord

Vers    centre  Lyon

Mobilité  résiden=elle  1990-­‐1999Flux  départs  –  arrivéMobilité  interne  :  11  350

Flux    faible

Flux  fort

3  000  et  +

1  000  à  2  000

500  à  1  000

200  à  500

2  000  à  3  000  

Flux    faible

Flux  fort

3  000  et  +

1  000  à  2  000

500  à  1  000

200  à  500

2  000  à  3  000  

SEREZIN  DU  -­‐

RHONE

FEYZIN

ST.FONS

SOLAIZE

TERNAY

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

ST  FOY  LES  LYON

OULINS

LA  MULATIERE

CONFLUENCE

PIERRE    BENITE

Analyse  économique

LES RONZIERES

LES TOURNAIS

FIVES LILLE

LE FAVIER

LA MOUCHE

Une  présence  de  moteurs  économiques  limitée,    sur  la  rive    droite  du  Rhône  

Carte des zones de moteurs économiques

Carte des déplacement résidentiels Carte des zones de moteurs économiques

AAC057-7229

SEREZIN  DU  -­‐

RHONE

FEYZIN

ST.FONS

SOLAIZE

TERNAY

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

ST  FOY  LES  LYON

OULINS

LA  MULATIERE

CONFLUENCE

PIERRE    BENITE

Source : PLU

Pôles économiques dynamiquesZones de risque industriel 2004

SEREZIN  DU  -­‐

RHONE

FEYZIN

ST.FONS

SOLAIZE

TERNAY

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

ST  FOY  LES  LYON

OULINS

LA  MULATIERE

CONFLUENCE

PIERRE    BENITE

Vallée deLa chimie

Gerland

Au  sein  des  polarités

Dans  les  sites  d’accueildes  fonc4ons  stratégiques

Pôles  ter)aires

Chimie  &  environnement

Epicentres  des  pôles  d’excellence  et  de  compé33vité

Santé

Épicentre des pôles d'excellence et de compétitivité

Pôles tertiaires

Source : SCOT 2030

AAC057-7230

Analyse socio-économique

Carte des principaux équipements logistiques métropolitains

Évolution des pôles commerciaux à l’horizon 2015

Source : SCOT 2030 Source : SCOT 2030

SEREZIN  DU  -­‐

RHONE

FEYZIN

ST.FONS

SOLAIZE

TERNAY

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

ST  FOY  LES  LYON

OULINS

LA  MULATIERE

CONFLUENCE

PIERRE    BENITE Grenay

Rhône  aval

Givors-­‐Loire

Port  Edward  Herriot

Venissieux

Lyon  sud-­‐est

Site logistique fer-route

Équipement fer-route

Site logistique fer-route PROJET

Équipement fleuve-fer-route

Site logistique fleuve-fer-route PROJET

Équipement ferroviaire dédier

SEREZIN  DU  -­‐

RHONE

FEYZIN

ST.FONS

SOLAIZE

TERNAY

VERNAYSON

IRGNY

MONTAGNY

MILLERY

GIVORS

GRIGNY

ST  FOY  LES  LYON

OULINS

LA  MULATIERE

CONFLUENCE

PIERRE    BENITE

Redéployer

Conforter

Renforcer

Stabiliser

Une présence commerciale génératrice de flux de part et d’autre du Rhône, qui explique le redéploiements la dynamisation commerciale en cours.Les objectifs du ScoT sont : 1- L’Accueil et le développement des entreprises2- Ancrer le développement des pôles d’excellence et de compétitivité3- Soutenir une économie créatrice d’emplois4- Favoriser l’offre commerciale.Le SCoT vise à la mixité des fonctions sur le territoire urbain afin de limiter les déplacements.

AAC057-7231

AAC057-7232

Le diagnostic du grand territoire nous a permis d'amorcer une compréhension des espaces à l'échelle de l'agglomération avec une attention particulière portée sur le secteur Rhône aval : de Givors aux balmes de Sainte-Foy-Lès-Lyon.Géographie, histoire, mobilités, données socio-économiques, composent le territoire et en forgent une identité. Ces informations nous permettent de déceler les atouts et dysfonctionnements au sein de l'agglomération et ainsi de déterminer les secteurs à enjeux où va se porter notre réflexion de projet urbain : - Les Balmes de Sainte Foy- Oullins la Mulatière- Grigny

Ces données nous permettront dans le cadre de nos projets urbains de penser toujours nos secteurs comme partie d'un territoire beaucoup plus vaste et ainsi d'essayer de s'inscrire dans une cohérence d'ensemble.

L'émergence de sites à enjeux

AAC057-7233

CHAPITRE 02 Approfondissement du diagnostic et énoncé des enjeux

Friche ferroviaire de la gare de triage de Badan en déprise.

Vue Grigny depuis Ternay sur la rive gauche du Rhône

AAC057-7234

La ville de Grigny, un secteur à enjeux

Au regard du diagnostic du Grand Lyon, Grigny apparaît un secteur à enjeux :

La situation géographique à la convergence des vallées de la Loire et du Rhône en fait un carrefour stratégique pour les flux et les échanges dont il faut tirer parti.Le pôle urbain Givors-Grigny constitue une porte d’entrée Sud dans le territoire du Grand Lyon, Nous nous demandons s'il faut et comment alors en faire une deuxième confluence ?

Les infrastructures routières et ferroviaires considérables ont créé d’importantes coupures dans le paysage et entre les différents quartiers à transformer.

Le déclin de l’activité industrielle a laissé de nombreuses friches à reconquérir ...

CARTE D'IDENTITÉ DE GRIGNY 2012

Région : Rhône-AlpesDépartement : RhôneIntercommunalité : Grand LyonArrondissement : LyonCanton : GivorsCode commune 69096Code postal : 69520Gentilé : GrignerotsMaire : René Balme (Front de Gauche)Naissance : Vème siècle la fon-dation de la villeSituation : 45° 36′ 33′ nord 4° 47′ 26′ est

Caractéristiques physiques.• Superficie : 575 hectares• 11,5 hectares d’espace boisé

classé• Densité : 1562 habitants / km2

Caractéristiques humaines.• 8984 habitants• 4695 foyers fiscaux, 2083 sont

non imposables.• Revenu fiscal moyen de la

commune, 20 350 € contre 25 360 €.

• Population jeune : la tranche 0-39 ans représente 62,5 %

Valeurs sociales et résistantesLute contre les OGM.Dossier d'adhésion à la charte Cittas-low en coursVille hors zone AGCS (Accord général sur le commerce des services)

AAC057-7235

Vallée du Gier

GIVORS

SITUATION GÉOGRAPHIQUEA la confluence de deux vallées

GIVORS

GRIGNY

TERNAY

MILLERY

VERNAISON

Vallée du Rhône

CHASSE SUR RHONE

Photo aérienne de la ville de GrignySource google maps

VILLEFRANCHE SUR SAÔNE51,9 km, 49 mn

L’ARBRESLE44,2 km, 49 mn

LYON21,9 km, 28 mn

SAINT PRIEST27,7 km, 27 mn

MEXIMIEUX56,4 km, 53 mn

CORBAS17,5 km, 23 mn

BOURGOIN-JAILLIEU56,7 km, 48 mn

ST ETIENNE42,0 km, 39 mn

SAINT CHAMOND29,6 km, 31 mn

VIENNE 16,7 km, 20 mn

MORNANT15,5 km, 25 mn

TERNAY 8,0 km, 15 mn !

GRENOBLE18 km, 1 heure 20 mn

ANNONAY57,7 km, 52 mn

GRIGNY

GIVORS

TASSIN24,7 km, 30 mn

VENNISSIEUX20,1 km, 25 mn

FOUGÈRES767 km, 7 heures 37 mn

RIVE DE GIER18,3 km, 24 mn

PARCDUPILAT12,8 km, 21 mn

VILLEFRANCHE DE ROUERGUE364 km, 5 heures 20 mn

MILLERY3,2 km, 6 mn

OULLINS13,1 km, 22 mn

PEAGE DE ROUSSILLON46,0 km, 38 mn

Schéma des distances depuis Grigny

AAC057-7240

VILLEFRANCHE SUR SAÔNE51,9 km, 49 mn

L’ARBRESLE44,2 km, 49 mn

LYON21,9 km, 28 mn

SAINT PRIEST27,7 km, 27 mn

MEXIMIEUX56,4 km, 53 mn

CORBAS17,5 km, 23 mn

BOURGOIN-JAILLIEU56,7 km, 48 mn

ST ETIENNE42,0 km, 39 mn

SAINT CHAMOND29,6 km, 31 mn

VIENNE 16,7 km, 20 mn

MORNANT15,5 km, 25 mn

TERNAY 8,0 km, 15 mn !

GRENOBLE18 km, 1 heure 20 mn

ANNONAY57,7 km, 52 mn

GRIGNY

GIVORS

TASSIN24,7 km, 30 mn

VENNISSIEUX20,1 km, 25 mn

FOUGÈRES767 km, 7 heures 37 mn

RIVE DE GIER18,3 km, 24 mn

PARCDUPILAT12,8 km, 21 mn

VILLEFRANCHE DE ROUERGUE364 km, 5 heures 20 mn

MILLERY3,2 km, 6 mn

OULLINS13,1 km, 22 mn

PEAGE DE ROUSSILLON46,0 km, 38 mn

SITUATION GEOGRAPHIQUEUn carrefour stratégique

Le territoire de la commune de Grigny La conurbation de Givors-Grigny est placée dans un contexte géographique remarquable :• La vallée du Rhône axe de circulations européennes, axe industriel et commercial• La vallée du Gier comme axe industriel en perdition et axe commercial très actif (l’un des 5 plus grand de la Région Rhône Alpes.)

Il s’agit donc d’un carrefour stratégique pour le développement du pôle métropolitain Givors-Grigny.Toutefois Givors et Grigny sont entrées dans la communauté urbaine du Grand Lyon en 2000 après avoir été depuis 1977 des communes adhérant au schéma directeur Givors / Vienne / Roussillon. Il y a un contraste entre les infrastructures du Grand Lyon sur un devenir et rythme différent du secteur de Grigny. Nous constatons une divergence de fonctionnement Nord / Sud

Grigny se trouve dans la partie la moins prégnante de la vallée de la chimie à laquelle elle tourne quasiment le dos.

AAC057-7241

01

0203

04

02. Ile du Grand gravier

03. Les potagers du Garon

04. Le Garon01. Les berges au Sablon

Carte des espaces naturels Givors Grigny, source IGN

AAC057-7242

GÉOGRAPHIEEspaces naturels

Grigny fait face à la pointe sud de l’île de la Table Ronde, où la vorgine (forêt alluviale du bord Rhône) se développe parallèlement à une riche biodiversité animale et végétale. Le PLU décrit ce lieu comme un espace naturel remarquable à forte valeur patrimoniale. Ce secteur a fait l’objet d’un arrêté de Biotope le 21 mai 1991, pour le protéger de toutes constructions, ou activités pouvant nuire à son équilibre naturel.

Sur le territoire de la commune une autre zone naturelle protégée est à signaler, la ZNIEFF de la carrière de Grigny d’une superficie de 77 hectares, qui présente un intérêt écologique pour la végétation qui s’y développe.

Le PLU recense également des EBC (Espaces Boisés Classés), cette classification a pour objectif de réglementer toutes interventions sur ces espaces. La vile en compte 11,5 hectares, soit 2% du territoire communal :• La frange boisée en limite nord de la commune• Le parc du manoir• Le parc de la Mairie• Les abords du ruisseau du Garon• La zone à l’est, en limite communale avec Givors en bordure du Mornantet• La frange en contrebas du centre E. Brenot, le long de la RD 15

D’autres zones naturelles forment des enclaves qui limitent le développement de la ville : les zones de captage d’eau potable, sur l’île du Grand Gravier alimentent en eaux environ 70 communes ; et les zones inondables aux abords du Rhône, du Garon et du Mornantet.Excepté à la base nautique du Sablon, les berges du Rhône sont inaccessibles.Il faut noter toutefois l'existence d'uneservitude d’utilité publique; une servitude de halage de 7,8 m de large et de 3,25 km de long de rives du Rhône.

Objectifs du PLU :• Valoriser les berges et les cours d’eau• Protection des espaces boisés• Aménagement de coulées vertes permettant l’intégration de la zone d’activité de Chantelot

ENJEUX• Valoriser et préserver ce

patrimoine naturel

AAC057-7243

AAC057-7244

GÉOGRAPHIEUn relief en terrasses

La ville s’organise suivant une structure linéaire de terrasses (naturelles et artificielles : talus, murs de soutènements, affleurements rocheux) qui séparent les quartiers les uns des autres. Alti: mini. 152 m - maxi. 245 m

Le paysage se décompose donc de la manière suivante :•N1 : le Rhône et ses berges : Inaccessibles sur l’île du Grand Gravier, et aménagées au centre avec un lotissement et deux entreprises de logistique, et à l’ extrême • N2 : la ville basse entre le Rhône et la RD 15, principalement industrielle, largement occupé par la gare de triage en friche.• N3 : la ville haute au-dessus de la RD 15, bourg traditionnel, équipements communaux, et immeubles collectifs. • N4 : la ville résidentielle où pousse en grappe des pavillons• N5 : Le plateau agricole

Cette topographie particulière entraîne des dysfonctionnements liés à une urbanisation éclatée et aux constructions disséminées ou par grands fragments sans liens entre eux ... Toutefois ce relief à le mérite de proposer des champs de vision intéressants sur le paysage.

ENJEUX• Franchir ou s'affranchir des reliefs

pour relier les quartier.• Valoriser les vues sur le grand

paysage

Carte de la topographie à Grigny

AAC057-7245

COUPE D

COUPE C

COUPE B

COUPE A

AAC057-7246

AB

CD

GÉOGRAPHIEUn relief en terrasses

AAC057-7247

Ville de Grigny, cartographie des aléas d'inondation, source : Préfecture du Rhône.

02

04

01

03

AAC057-7248

Avec deux rivières et un fleuve, Grigny est une ville d’eau. Le schéma directeur de cette ville doit donc prendre en compte la gestion des risques et l'optimisation, la valorisation des aménités liées à cet élément.

CONSTATS• Absence de lien avec le Rhône• Gestion des inondations sur le

Garon ne prenant pas en compte une qualité environnementale et paysagère potentielle.

• Deux confluences sur le territoire de la commune Mornantet - Garon et Garon - Rhône

ATOUTS• Qualités paysagère potentielles• Rafraîchissement de l’air en

période estivale.

CONTRAINTES• Risques d’inondations

(deux établissements scolaires dans la zone à risques)

• Gestion des eaux de ruissellement

ENJEUX• Valoriser les berges et les cours

d’eau• Sécuriser la ville vis-à-vis des

risques d’inondation• Révéler les aménités liées à l’eau

HYDROGRAPHIELa question de l'eau à Grigny

02. Le puits d'enfer

01. Muret de contention des crues du Garon en bordure de cité PLM

03. Île du grand gravier depuis le viaduc SNCF.

AAC057-7249

4. Chemin de promenade sur les berges du Sablon faisant face à l'Ile de la table ronde

Carte postale ancienne, vue générale du vieux village avant l'implantation de la gare de triage

Photographie, le site du triage de Badan après les bombardements de 1944, source : association les amis du vieux Grigny

AAC057-7252

HISTOIREUne histoire qui a laissé son empreinte dans le paysage ...

L’histoire de Grigny permet de comprendre la morphologie actuelle de la ville, qui apparaît tiraillée, partagée, entre un passé agricole et un passé industriel.

Nous pouvons identifier trois périodes historiques qui ont laissées leur empreinte dans le paysage.

C’est au Vème siècle qu’est identifiée la fondation de la ville autour d’un couvent bénédictin. Cet édifice sera détruit lors d’une invasion sarrazine et les religieux et habitants se réfugieront à Givors. Par la suite, le bourg doit son développement à l’agriculture et au commerce. Certains vestiges féodaux sont conservés comme la Tour au centre du vieux village.

Au XVIIème siècle, les coteaux sont un lieu de villégiature prisée offrant une belle vue sur le Rhône où fleurissent les maisons des champs. Le château et l’église datant de cette période sont conservés.Au XVIIème siècle, une galerie reliant la Tour au château est crée. Le château Thomas Moulceau, occupé actuellement par les bureaux de la Mairie est construit sur les ruines du château médiéval.

Les 18ème et 19ème siècles correspondent à une période d’industrialisation.À partir du XVIIIème siècle la ville poursuit son expansion avec la création d’une manufacture de chapeaux de feutre à l’anglaise, qui marquera la naissance de la première activité industrielle à Grigny. Cette manufacture emploiera une centaine

de personnes en 1759 et restera en activité jusqu’en 1932.En 1829, une manufacture de faïencerie (porcelaine fine à l’anglaise ) est fondée.En 1872, la société de chemin de fer PLM implante une gare de triage dans la plaine des Arboras qui s’étendra encore dans le premier tiers du XXème siècle.En 1876, une usine de produits chimiques puis une usine de pâtes alimentaires sont également créées.Cette période de fleurissement et de vitalité de l’industrie s’accompagne d’un essor démographique très impor-tant à partir de 1954.

Ainsi, le constat est que la population de Grigny a quasiment doublé entre 1962 et 1975. Cependant, cette situation éco-nomique va connaître une forte décroissance en raison de la 1ère crise pétrolière et la plupart des industries citées précédemment auront déposé le bilan en 1975.

La ville de Grigny avec le site stratégique de la gare de triage de Badan fut une cible de choix des bombardements lors de la seconde guerre mondiale. Tous les équipements détruits furent reconstruits en 1945.

AAC057-7253

Carte postale ancienne, la place de l'église et la galerie XVIIIème avant sa démolition

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HISTOIREUne histoire qui a laissé son empreinte dans le paysage ...HISTOIREUne histoire qui a laissé son empreinte dans le paysage ...

« Grigny, vu du chemin de fer ou delà rive opposée — avec ses maisons étagées clans la verdure, que dominent sa vieille église romane et une tour, seul débris du château fort des archevêques — se présente comme un agréable décor. Mais le village, lorsqu'on l'aborde, ne confirme qu'imparfaitement cette bonne impression. Il est pauvre d'aspect, et ce n’est pas trop d'un rayon de soleil pour mettre quelque scintillement sur cette pauvreté d'hidalgo.De la terrasse de l'église, la vue est assez belle, à condition, cependant, que vous ne laissiez pas tomber vos regards sur les ruelles qui sont à vos pieds. De l'autre côté du Rhône, sur le point culminant de la colline (....) Au-dessus de l'entrée de l'église, une galerie très lourde et très laide, traversant le chemin, communique avec les jardins de l'ancienne résidence seigneuriale. Grigny avait passé en des mains laïques et appartenait, au xvIe siècle, à la famille cle Moulceau qui fit bâtir le château actuel et s'était réservé, au moyen de cette galerie, l'accès direct d'une tribune, dans l'église. (...) Un arrêt du conseil, du 29 janvier 1759, avait autorisé l'établissementà Grigny, d'une manufacture de chapeaux de feutre, façon d'Angleterre, qui fut longtemps très florissante. Un arrêt de la mode, qui est femme et reine, qui a le droit d'être inconstante et ne rend de comptes à personne, a, sinon supprimé cette industrie, mais rendu nécessaire de la rapprocher de Paris et de Londres, où s'éditent, chaque saison, les formes nouvelles.Au-dessous de Grigny, le Garon se jette dans le Rhône, grossi du Mornantais qu'il vient de recevoir à quelques kilomètres plus haut. La rive gauche du Mornantais marquera le point extrême de nos promenades, au sud de Lyon. Nous allons donc abandonner les bords majestueux du Rhône et, prenant à revers les villages parcourus, revenir à notre lieu de départ, par la vallée du Garon d'abord.Cette vallée forme, à l'ouest des territoires de Grigny et de Millery, une dépression assez profonde.

Bleton, Auguste (1834-1911). Aux environs de Lyon. 1892.

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Carte des bords du Rhône de Vernaison et Grigny avant l'implantation de la gare de triage, début 19ème siècle, source inconnue (fond documentaire ARCHIPAT)

La Tour médiévale du vieux village

Le dispensaire de la cité PLM aux Arboras

Interface, vue du vieux village depuis le triage de Badan

L'église XVIIème du vieux village

La chapelle des Arboras

Interface, vue de la cité PLM depuis le triage de Badan

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Aujourd'hui, la ville est scindée en 2 par la D15E (avenue du 19 mars 1962 / avenue Waldeck Rousseau / avenue Jean Moulin) qui se situe sur une ligne topographique à la lisière des coteaux et de la plaine. Les coteaux accueillent le bourg ancien, avec une physionomie de village rural dont la silhouette est dessinée par la Tour du XVème siècle et le clocher du XVIIème siècle. Le bourg ancien est dominé par les plateaux où la culture arboricole a été maintenue même si elle a été considérablement réduite par le mitage dû à l’explosion du pavillonnaire dans les années 80.Le paysage de la plaine et du premier niveau de terrasse, "terrasse des arboras" a lui été marqué par l’industrie et la ligne de chemin de fer PLM. Le hameau des arboras s’est développé avec les industries, il s’agissait du quartier résidentiel des ouvriers.La cité SNCF des Arboras, située à proximité des rails est un bel ensemble de logements sociaux. Il offre une belle qualité de vie avec des immeubles à R+4 dans un cadre champêtre, chaque appartement jouissant d’un jardin familial.Une maison de contremaitre entourée d'un grand parc arboré est conservée en surplomb de la zone industrielle.

Bâtiments classés Monuments Histo-rique :• Hôtel de ville de Grigny

Patrimoine Industriel :• Cité cheminote PLM• Les bâtiments des anciennes faïen-ceries• La rotonde de la gare de triage SNCF• L’ancienne usine de pâtes alimen-taires

Patrimoine archéologique :• L’église et le cimetière du moyen âge.• Tour de Genetière, tour médiévale• Les Cazardes : vestiges gallo-romains• Mairie et Rue Bernard : Château médiéval.• L’Archette, jardin public : souterrain d’époque indéterminée.• Hauteur et amont de la gare : gué et objets protohistoriques et gallo-romains.

HISTOIREUne histoire qui a laissé son empreinte dans le paysage ...

"L’étude du développement de cette agglomération montre qu’une industrialisation précoce amorcée il y a deux siècles, et ayant souvent eu des besoins important de main d’œuvre, a généré une juxtaposition de quartier à la manière d’un patchwork qu’il faut s’attacher à recomposer. Les restructurations après la seconde guerre mondiale, la création de quartier d’habitat social jusque dans les années 70, puis le développement du pavillonnaire ont ajouté des entités urbaines mal reliées entre elles"Source PLU de Grigny

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IDENTIFICATION D'UN GRAND SITE MUTABLEUne enclave au coeur de la ville

La aare de triage de Badan depuis le car-refour Waldeck-Rousseau et avenue du 19 mars©Charlène Azé

Schéma de contournement du FRET dans le Grand Lyon

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Leyment

Villars-les-Dombes

Vaise

Fuseau d'étudePartie Sud

Tracé Partie Nord

Etude d'unnouveau franchissement

du Rhône

mai

200

9

Site de Vénissieux-St Priest

IDENTIFICATION D'UN GRAND SITE MUTABLEProjet ferroviaire

POSTULAT• Abandon total de la gare de triage

de Badan au profit de la gare de triage de Sibelin.

• Libération d’un secteur mutable de 17 hectares au coeur de Grigny.

• Dérivation de la ligne Givors-Perrache au sein de l’emprise de l’ancienne gare de Triage.

• Achat de la Rotonde de réparation des locomotives et wagons par la Ville de Grigny pour créer un lieux unique multi-activités au service des habitants des communes du Sud de l’agglomération Lyonnaise.

ENJEUX• Aménagement du grand site

mutable en nouveau quartier à l'interface des Arboras et du vieux village et aménagements paysagers

• Développement d'un grand équipement dans la rotonde rayonnant à l'échelle de l'agglomération

Projet de contournement ferroviaire de l'agglomération lyonnaise, source : SCoT

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TRANSPORT ET MOBILITÉSLe réseau ferré

La présence d’une gare à Grigny date de 1855 sur la ligne historique Saint-Etienne – Lyon qui fut électrifiée en 1955. La gare actuelle n’est plus à son emplacement originel. L'ancienne gare du Sablon a été transformée en base nautique et un nouvel arrêt à été construit à l'angle formé par la rue Caracas et la voie ferrée à l'axe du vieux village.Nous pouvons signaler la présence de la gare de Givors canal en bordure de limite communale avec Grigny. Ces deux gares sont situées à 2km de distance l'une de l'autre.

Comme le montre le tableau ci-contre la ville de Grigny dispose de nombreux trajet vers Lyon dans l’amplitude horaire de : 6h09 à 20h49. Ce trajet propose comme destination les villes de Givors, Vernaison, Pierre Bénite, Oulins et Lyon Perrache et St Etienne et Vienne via une correspondance à Givors.

Aux heures de pointe on compte jusqu’à trois trains par heure, et deux trains par heure pour les heures creuses.

Avec la gare de triage, ce réseau a un fort impact sur le paysage de Grigny. De plus la ville se trouve sur un véritable carrefour ferroviaire avec la rencontre des voies à destination de Vienne, St Etienne et de la Région lyonnaise. `

Le PLU indique la présence de trois gares de triage dans un rayon de 1,250 km. Ce constat révèle que celle de Grigny qui occupe 10% de la surface de la commune, n’a plus d’effet positif sur la commune.

Par ailleurs, le PLU encourage une amélioration des dessertes ferroviaire entre Lyon et St Etienne et une amélioration des services Gares, accès, stationnements.

Carte postale présentant le site de Badan

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Photographie de l'actuelle gare de Grigny le Sablon

Photographie de l'actuelle gare de Grigny le Sablon

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ATOUTS : • Bonne desserte ferroviaire sur la

ligne Lyon - Givors• L’abonnement intégral TCL+TER

forme avec la carte OURA un principe de « RER » pour l’agglomération Lyonnaise pour un tarif modeste de 68€ par mois qui peut être divisé par deux avec le remboursement de 50% de l’abonnement par l’employeur.

• Présence du réseau TCL

CONTRAINTES :• On peut critiquer la gare dans le

fait qu’elle n’ait pas de présence physique, seule une couverture légère et un guichet automatique signalent sa présence.

• La gare est desservie par une ligne de bus TCL avec une fréquence moyenne pendant la journée

• Le parc relais comprend un nombre de places limitées

ENJEUX : • Développer et encourager l’usage du train pour les déplacements inter-cités.

A noter que : 21,1 % des actifs de Grigny travaillent dans la commune78,9 % des actifs travaillent dans une autre commune que leur commune de résidence.

Cet enjeu est donc primordial dans la perspective de la pénurie du pétrole future. La ville doit donc travailler en amont pour être prête demain.

STRATÉGIE :• Construire un parc relais visible• Augmenter l’amplitude horaire de

la ligne pour ne pas faire préférer la voiture aux usagers potentiels.

• Créer une liaison rapide mode doux entre le quartier des Arboras et la gare de Givors canal.

• Introduire un parc vélo pour encourager l’usage des modes doux.

TRANSPORT ET MOBILITESLe réseau ferroviaire

Photographie de l'actuelle gare de Grigny le Sablon, trémie d'accès aux quais

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TRANSPORT ET MOBILITESTransports en commun

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Carte postale représentant le bac à traille permettant la traversée du Rhône au Sablon

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CONSTATLa ville de Grigny est située dans le secteur navigable du Rhône en direction de Marseille, et en direction de Lyon par le biais du canal qui longe l'île de la table ronde le long de la rive gauche. Aujourd’hui la principale activité de transport sur le fleuve est due à l’approvisionnement du secteur énergétique, le transport de personnes et de marchandises reste à (re)développer.

Un accroissement du transport fluvial et la ré-instauration du transport de personnes pourraient à long terme être initiés par le Grand Lyon. Il est imaginé dans l'étude de cadrage urbain de la ville de Givors de transformer le port pétrolier en port fluvial pour le fret et éventuellement le transport de personnes

ENJEUX• Prévoir la possibilité d'aménager

une gare d'eau qui fonctionnera en réseau avec les futures gares d'eau du Grand Lyon.

TRANSPORT ET MOBILITESLa voie fluviale

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Extrait carte IIGN, source géoportail

Extrait carte IIGN, source géoportail

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TRANSPORT ET MOBILITESLe réseau de circulation routière

La ville est à proximité avec Givors, d’un nœud important de communication, qui offre aux habitants et aux entreprises un réseau viaire performant. Cette proximité vis à vis d’une telle infrastructure encourage les grignerots à utiliser leur voiture pour tout les déplacements du quotidien.

• Autoroute A7 : Lyon – Marseille• Autoroute A47 : Lyon – St Etienne

Ces autoroutes sont complétées par un réseau de routes nationales et départementales.

• La RN 86 : Lyon – Nîmes• La RN 7 : Paris – Nice sur la rive opposée à Givors et Grigny• La RD 15

Le PLU envisage de requalifier les routes qui traversent la ville par un traitement paysagé, en prenant en compte les entrées de ville, et en intégrant les quartiers aux abords de ces voies par la réalisation de plantations d’arbres en alignement ou par l’implantation de mobilier urbain.

Une des problématiques se joue au niveau du franchissement du Rhône. Aujourd’hui le seul moyen de franchir le fleuve est d’emprunter le pont autoroutier qui le traverse entre Chasse-sur-Rhône et Givors. Ce nœud autoroutier est saturé par un flux de 52 000 véhicules jour.Le PLU envisage donc le doublement du pont autoroutier afin d’assurer la desserte locale en connectant ce dernier avec la voirie de la ville. Cet ouvrage est envisagé comme une nouvelle entrée de ville de qualité.

Les enjeux que pose le PLU sont principalement les impacts vis-à-vis de la modification des infrastructures qui permettraient de fluidifier et de sécuriser le réseau en veillant à améliorer la qualité de vie. Ces aménagements devront veiller à la cohérence du développement urbain et à l’équilibre entre les différents types de transport.

CONSTATSCette proximité vis à vis d’un réseau performant encourage les Grignerots à utiliser leur voiture pour tous les déplacements du quotidien.• Autoroute A7 : Lyon – Marseille• Autoroute A47 : Lyon – St Etienne

Ces autoroutes sont complétées par un réseau de routes nationales et départementales.• La RN 86 : Lyon – Nîmes• La RN 7 : Paris – Nice • La RD 15

INTERROGATION : CRÉATION D’UN FRANCHISSEMENT RNUne des problématiques se joue au niveau du franchissement du Rhône. Le seul moyen de franchir le fleuve est d’emprunter le pont autoroutier qui le traverse entre Chasse-sur-Rhône et Givors. Ce nœud autoroutier est saturé par un flux de 52 000 véhicules jour.

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Carte des coupures de la ville Grigny

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Le paysage de la ville de Grigny est marqué par des axes de circulations qui structurent et créent des coupures souvent infranchissables entre les quartiers.Les coupures linéaires sont de deux types : ferroviaire et routier. Nous pouvons identifier également des grandes enclaves surfaciques.

Nous pouvons recenser : • La RD15 jouant un rôle de frontière

entre les quartiers d’habitations et les zones d’activités mais aussi entre les points d’intensité identifiés du bourg ancien et des Arboras.

• La gare de triage de Badan (17 ha)• Les industries implantées sur les

berges du Rhône (6ha)• Le lotissement les allées du Rhône

(sorte de verrue, déconnectée de tout ce qui est environnant)

• La zone de captage d’eau potable sur l'île du Grand Gravier constitue également une enclave importante

Il faut également noter une accumu-lation de frontières physiques entre les villes de Givors et Grigny avec : le Garon, la D386 et la voie ferrée. Ainsi, bien qu'elle forment une conur-bation sur la carte, les deux villes demeurent deux entités avec leurs fonctionnements distincts.

La ville a été lacérée, scarifiée par les infrastructures (principalement ferroviaires).Quelles frontières et liaisons internes ?Quel traitement pour ces coupures ?

UNE VILLE SCARIFIÉE PAR LES INFRASTRUCTURESEnclaves et coupures, continuité, discontinuités

Le PLU préconise dans son diagnostic un maillage viaire entre les quartiers pour les relier clairement entre eux; comme le quartier du Jayon avec les quartiers voisins et tout particulière-ment les Arboras.

ENJEUX• Relier les quartiers entre eux par

le remaillage viaire• Requalifier la voirie• Investir et ouvrir les enclaves• Redonner l’accès au fleuve

« Cette multiplicité de voies de communication déstructure davantage l’espace qu’elle ne l’organise. Elle n’améliore pas la communication interne et chaque élément s’érige en véritable frontière en isolant certains espaces. Cet enchevêtrement de modes de transports peut donc être un atout quant à l’attractivité de la ville mais il apparaît également comme un handicap à un développement urbain harmonieux. Source PLU de Grigny

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Cartographie des secteurs d'activité01. Les Arboras02. Zone artisanale du Recou03. Centre commercial du Jayon04. Commerces de proximité au vieux village05. RN 86 et RD 1506. ZAC de Chantelot

3 secteurs commerciaux :• Le centre commercial du Jayon• Le quartier des Arboras

(commerces de proximité)• Le vieux village (commerces de

proximité)

4 zones économiques regroupant plus de 200 entreprises :• La zone artisanale du Recou (une

trentaine de PMI-PME)• La zone commerciale du Jayon

(une vingtaine de commerces autour des enseignes Intermar-ché et Bricomarché)

• Les entreprises situées en bor-dure de la RN 86 et du RD 15

• La ZAC de Chantelot• Peu de commerces de proximité

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ANALYSE SOCIALE ET ÉCONOMIQUECommerce et économie

Grigny est une ancienne ville indus-trielle qui a perdu de nombreux emplois suite à la crise de 1973, qu’elle n’a jamais retrouvé. Le Grand Lyon assure une offre de services aux entreprises. Ceci se traduit par la mise en place sur l’ensemble de l’agglomé-ration de développeurs économiques dont les missions sont principalement :• L’accompagnement des

entreprises (faciliter l’implantation, l’extension ou la relocalisation des entreprises, gestion des déchets, etc.) et

• Le rôle d’interface collectivités-entreprises.

Givors offre également un fort poten-tiel d’emplois aux Grignerots : • Centre commercial du Gier• Futur quartier Fives Lille qui sera

un pôle économique concurrentiel à l’échelle de l’agglomération lyonnaise.

• Futur quartier de centre ville Givors-Canal.

Dans son diagnostic, le PLU montre que la fermeture progressive des com-merces dans le centre ancien nuit à la création d’une unité commerçante. Depuis ce constat la ville a réagi en créant un marché le dimanche, en requalifiant partiellement les espaces publics du centre et en créant un espace rencontre qui intègre un bar. La ville poursuit aujourd’hui son enga-gement en cherchant à relier le centre au reste de la commune.Le PLU indique également une faiblesse des services marchands (banques, assurances..), professions libérales, services aux entreprises et une relative importance d’équipe-

ments publics, sportifs.La ville a tenté de développer les PME sur son territoire pour pallier au déficit des pertes d’emplois suite à la fermeture des industries, mais le nombre d’emplois perdu est loin d’être résorbé.

Pour faire face à une situation écono-mique précaire, la ville prévoit les axes de travail suivants pour le développe-ment des entreprises existantes et la création de nouvelles entreprises :• Sites industriels, logistique,

infrastructure et environnement• Pépinières d’entreprise• Club de formation• Communication• Préservation des zones agricoles

Objectifs du PLU :• Développer l’emploi à proximité

des populations.• La ville de Grigny dispose de

nombreuses friches industrielles qu’elle souhaite requalifier.

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Centre commercial du Jayon©Pierre Dumas

Zone artisanale du Recou©Charlène Azé

Données INSEE :

Revenu  mensuel  net  

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CONSTAT• Le pôle Givors-Grigny héberge la

population la plus modeste du grand Lyon.

• Le revenu fiscal de référence moyen de la commune de Grigny est faible, 20 350€ contre 25 360€.

• Peu d’emploi local, malgré une situation stratégique sur le territoire du grand Lyon.

• Fuite des populations stables financièrement vers les communes voisines.

• La population de Grigny est jeune, la tranche d’âge des 0-39 ans représente 62,5 % de la population, contre 23,4 % pour les 40-59 ans et 14,1 % pour les 60 ans et plus. En comparaison avec la région, la tranche d’âge 0-39 ans représente 57,5 % de la population.

• Le revenu fiscal de référence moyen de la commune est faible, 20 350 € contre 25 360 €.

ANALYSE SOCIALE ET ÉCONOMIQUEPopulation

ENJEUX• Redynamiser l'activité

économique sur la commune• Développer l’emploi à proximité

des populations.• Favoriser la création d’entreprise.• Révéler les aménités de Grigny

pour en faire une ville attractive.

STRATÉGIE• Création de pépinières

d’entreprises et d’espaces de formation.

• Développement d'équipements culturels ou activités liées à la recherche générateurs d'emploi

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Cartographie des zones d'habitat dans la ville de Grigny01. Hameau des Arboras02. Cité PLM03. Lôtissement des allées du Rhône04. Vieux village05. Quartier du Jayon

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Carte des pleins et vides de la ville de Grigny

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PARC DE LOGEMENTS ET QUALITÉ DE L'HABITAT

L’observation du territoire montre que la ville s’est développée depuis les années 50 par la construction de résidences collectives, et surtout par le développement de lotissement en poche sur d’anciennes parcelles agricole.Le patrimoine bâti de Grigny s’insère dans plusieurs typologies d’urbanisme, habitat dense dans le centre ancien, et dans l’ancien hameau des Arboras, zone industrielles, habitat isolé et lotissements, barres de logements sociaux, cité ouvrière.

CONSTATS : • 32 % du parc de logement de la

commune est à caractère social (au delà des lois SRU).

• La majorité des logements ont été construit entre 1949 et 1975.

• Centre ancien : 70% nécessite une réhabilitation, dont 55% une réhabilitation légère.

• Arboras : 75% nécessite une réhabilitation, dont 50% une réhabilitation légère.

En 2008, la ville comptait un nombre de 3528 logements, dont 3387 utilisés en résidence principale, 133 étaient vacants, et 8 étaient utilisés comme résidence secondaire.La situation économique des familles fait, que la ville compte 55 % de locataires dont les deux tiers vivent dans des immeubles à caractère social.Sur cet ensemble on comptait: 1486 maisons individuelles ce qui pose le problème de l'habitat pavillonnaire et du mitage des coteaux et 2033 appartements.

Age du bâti :• 35 % des logements ont été construit avant 1949• La majorité des logements ont été construit entre 1949 et 1975, période qui correspond à la construction des grands ensembles.

La convention Ville-Habitat a fait une étude sur trois quartiers de la ville : le centre ancien autour de la place de l’église, le quartier du Recou-Arboras et la cité SNCF. Le diagnostic effectué a montré que la vacance portait essentiellement sur la parc datant d’avant 1949, et que la qualité du bâti est médiocre. Le diagnostic a montré que le confort des logements est insuffisant.

ENJEUX• Diversifier l’habitat et l’offre

résidentielle• Restructurer le bâti en renforçant

les centralités• Réhabiliter le bâti existant et

améliorer l’image des quartiers.• Stopper l’urbanisation des

coteaux pour préserver l’agriculture en place sur les hauts de Grigny

• Densifier ponctuellement les poches de lotissement

• Proposer une nouvelle manière d’habiter dans la ville qui séduise et devienne une alternative à l’habitat individuel. Montrer que la vie peut-être aussi bien ou mieux en habitant différemment et surtout en permettant de s’affranchir du tout à la voiture (indispensable à la vie en lotissement).

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Carte postale, petits collectifs et habita pavillonnaire de la fin des années 70 à Grigny

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PARC DE LOGEMENTS ET QUALITÉ DE L'HABITAT

Typologies de logements - Source INSEE

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Vieux village de Grigny, parcellaire médiéval maisons de ville R+1 à R+2

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Cité PLM des Arboras, petit collectif R+2 à R+3 et jardins familiaux©Charlène Azé

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Pour une ville amène et attractive :

ENVIRONNEMENT • Valoriser et préserver le patrimoine naturel vecteur de

qualité paysagère et d'équilibre écologique (biodiversité ...)

• Valoriser les vues sur le grand paysage• Franchir ou s'affranchir des reliefs pour relier les

quartier.• Valoriser les berges et les cours d’eau.• Sécuriser la ville vis-à-vis des risques d’inondation.• Révéler les aménités liées à l’eau, redonner l'accès au

fleuve• Préserver l’activité arboricole du plateau• Préserver et développer la végétations interstitielle

dans la ville• Valoriser les jardins familiaux et stimuler leur utilisation.

MOBILITÉS • Relier les quartiers par le remaillage de la trame viaire• Développer et encourager l’usage du train pour les

déplacements inter-cités.• Prévoir la possibilité d'aménager une gare d'eau

ÉCONOMIE ET SOCIAL• Anticiper la croissance démographique de la

conurbation Givors Grigny, prévoir les logements et équipements nécessaires

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ENONCÉ DES ENJEUX

• Redynamiser l'activité économique sur la commune• Développer l’emploi à proximité des populations.• Favoriser la création d’entreprise.

HABITAT • Diversifier l’habitat et l’offre résidentielle• Restructurer le bâti en renforçant des centralités• Réhabiliter le bâti existant et améliorer l’image des

quartiers• Stopper l’urbanisation des coteaux pour préserver

l’agriculture en place sur les hauts de Grigny• Densifier ponctuellement ces poches de lotissement• Proposer une nouvelle manière d’habiter dans la ville

qui séduise et devienne une alternative à l’habitat individuel. Montrer que la vie peut-être aussi bien ou mieux en habitant différemment et surtout en permettant de s’affranchir du tout à la voiture

GRAND SITE MUTABLE• Aménagement du grand site mutable de la gare de

triage de Badan en nouveau quartier à l'interface des Arboras et du vieux village et aménagements paysagers

• Développement d'un grand équipement dans la rotonde rayonnant à l'échelle de l'agglomération

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CHAPITRE 03SCHÉMA DIRECTEUR D'AMENAGEMENT

Vue vers le Rhône depuis la rotonde, lotissement les allées du Rhône ©Charlène Azé

Vue vers Rhône depuis la Mairie, industries en bordure de fleuve barrant le paysage©Pierre Dumas

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Le diagnostic a révélé à Grigny la présence d'une population modeste sur un territoire riche mais dont les richesses restent inexploitées. Ainsi, la ville manque considérablement d'attractivité.

Nous nous demandons alors comment faire de Grigny une ville amène ?

Nous tiendrons compte de ce que l'on appellera les aménités modernes rela-tives au contexte économique local mais aussi des aménités naturelles que représente le paysage environ-nant.

A Grigny, les éléments à valoriser, pouvant être porteurs de qualité de vie ont été identifiés comme : • La présence du fleuve Rhône

qu'il faut rendre de nouveau accessible.

• Les espaces verts de proximité importants pouvant permettre des activités récréatives et touristiques ou revêtant une fonction esthétique ou écologique.

• Une identité périurbaine à mettre en exergue. La ville suburbaine d'aujourd'hui doit devenir (péri-)urbaine.

• L' accès aux services et commerces de proximité.

• Le patrimoine historique à valoriser

• Le développement d'équipements culturels

• Le remaillage du réseau écologique, pour la préservation de la biodiversité

• L'accessibilité du site (intramuros, grand Lyon ...). Faire de Grigny une ville des courtes distances.

• L'activité économique à encourager pour créer de l’emploi local.

L'objectif sera également de limiter les opérations de logement décou-sues au fur à mesure des libérations foncières et en proposant un schéma directeur d'aménagement, d' envisa-ger un projet d’ensemble, à l’échelle de la commune qui soit porteur d'une cohérence urbaine.

Enfin Grigny fait partie du Grand Lyon mais s'est développé en marge de la vallée de la chimie. Elle conserve une identité qui lui est propre et qui devra être affirmée dans le projet urbain. Grigny ville lente ?Grigny ville campagne ?...

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DIFFÉRENTES NATURESCartographie et classification des espaces naturels

Nous constatons la présence d'espaces agricoles sur le plateau et d'une végétation interstitielle en coeur de ville formée par les jardins privatifs et familiaux, les parcs privés et publics, la renaturation spontanée des espaces en friches, les délaissés semés de graines interdites à l'initiative de la Mairie, la ripisylve le long des berges du Rhône et du Garon.

Cette végétation confère à la ville une belle qualité paysagère et une ambiance, d'ailleurs revendiquée à la Mairie de ville-campagne par endroits.

Ces espaces naturels de qualité nous amènent à se poser les questions suivantes : Faut-il faire de Grigny une cité jardin ? Créer un maillage de ces végétations interstitielles pour permettre une circulation traversant la ville et n’empruntant que les espaces verts, à la manière de Chandigarh ? Relier plateau, coteaux, plaine et berges. Offrir des séquences paysagères variées : agricoles / urbaines / sauvages ....

Aujourd'hui, l'accès au Rhône est impossible, interdit excepté à l'emplacement du vieux port plus en lien avec Vernaison et l’île de la table ronde qu’avec Grigny. Retrouver le lien avec le fleuve à d'autres endroits, en relation plus étroite avec les quartiers d'habitat et le grand site mutable de la gare de triage de Badan apporterait en plus en terme de qualité de vie et permettrait de renouer avec les usages anciens de loisirs en relation avec l'eau.

Comment rendre le fleuve à ses habitants ?

Si l'on s'intéresse plus particulièrement à la végétation de ripisylve et vorgine des berges on constate qu'elle est caractéristique des berges du vieux Rhône (différence de biodiversité entre la rive droite, plus fidèle au lit du vieux Rhône, et la rive gauche qui a été canalisée). Elle a disparu à l'emplacement des industries en bordure de Rhône. Il est donc envisagé, après délocalisation de ces industries dans la zone du Chantelot la reconstitution de cette bande naturelle le long des berges.

Quels usages alors imaginer pour ces franges des berges ? Un quai en deuxième ligne avec reconstitution du lit majeur de l’ancien fleuve?

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En cas de crue du Garon s’écrê-tera dans la zone d’expansion et inondera des champs d’inondation contrôlés cultivables.Le merlon de cantonnement pourra être le support d’une voie modes doux.

Réouverture d’un bras mort par retrait des bouchons

Création de noues et de bassin d’infiltration dans les zones urba-nisées.

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ENJEUX ET STRATEGIESécuriser• Aménagement du lit du Garon par

des solutions respectueuses du milieux aquatique. Réouverture d’un bras mort au coeur d’une enclave ferroviaire et création d’une zone d’expansion des crues.

• Mise en place de revêtements urbains perméables dans les secteurs à urbaniser et lors des réhabilitations de voirie.

• Création de bassins d’infiltration paysagers dans les secteurs à urbaniser.

• Mise en place de haies transversales au Garon pour ralentir le débit en cas de crue.

HYDROGRAPHIELes actions liées à l'eau

Révéler les aménités liées à l'eau• Déconstruction des murs

de contention des crues, et valorisation des rives du Garon par la prolongation de la promenade Jacques Brel.

• Création d’un parc en bordure du Rhône

• Utilisation du chemin de halage pour des itinéraires de promenade connectés avec les futures berges réaménagées de Givors et les sentiers de promenade de Vernaison

• Développer et profiter des loisirs liés à l'eau

Transports• Possibilité d'aménagement d'une

halte fluviale si mise en place d'un système de batobus par le grand Lyon.

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RENATURATIONCarte des actions environnementales

L'urbanisation et la densification de la plaine à l'emplacement du triage de Badan vont permettre une optimisation de l'occupation des sols dans la ville.

Préserver, maintenir et développer une agriculture locale : L'investissement de cette réserve foncière va permettre de limiter le mitage pavillonnaire sur les coteaux et le plateau arboricole et d'y maintenir, solidifier et peut-être développer une activité agricole, aujourd’hui fragilisée par la pression foncière et les difficultés du métier.D'autres espaces comme l'enclave entre les rails à l'Ouest du triage seront réservés à l'agriculture urbaine en complément de la production existante déjà utilisée pour la restauration municipale et la fourniture de paniers aux habitants (les potagers du Garon)Enfin, la tradition de jardins familiaux dans la plaine sera entretenue et développée.

Gérer l'eau : Introduire une nouvelle gestion des risques d'inondations liés aux crues du Garon (réouverture d'un bras mort pour création d'un zone d'expansion des crues)Les berges deviendront facilement accessibles depuis le vieux village, les Arboras et le nouveau quartier sur le triage.

Remaillage écologiques : La végétation interstitielle omniprésente permettra de créer des corridors écologiques.Le phénomène de renaturation spontané sur le site de la gare de triage sera encouragé.La ripisylve et forêt alluviale, en bordure de Rhône, à l'emplacement des anciennes industries seront reconstituées dans la continuité de la végétation du Sablon (protégée par arrêté de biotope) et de l'Ile du Grand Gravier.

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RELIANCECartographie des connexions et reconnexions

Reliance locale : • Requalification des voiries

existantes• Remaillage inter-quartiers sur le

site du triage de Badan• Reconnexion au Rhône

Reliance à l'échelle de l'agglomération :• Création de chemins modes doux

connectés aux promenades des berges de Givors et aux sentiers de promenade de Vernaison et Millery.

• Chemins modes doux menant aux gares de Givors canal et de Grigny Sablon.

• Création d'une gare d'eau pour le transport de personnes si le Grand Lyon instaure un réseau bateaubus

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MODES D'OCCUPATION DES SOLSUne ville bicéphale

Le diagnostic nous a permis d’identifier deux points d’intensité : le vieux village (médiéval) et les arboras (quartier industriel fin 18ème siècle dit « les arbos ») Dans ce quartier se sont succédées les industries : faïencerie, chapellerie, usine de pates alimentaires, de colle à os, activité liée à la gare de triage SNCF. Après la déprise des industries, ce quartier connaît aujourd'hui un renouvellement avec des petites opérations immobilières qui prennent forme au fur et mesure des libérations foncières.Ces deux pôles fonctionnent comme deux entités distinctes avec leurs écoles et leurs églises. Aujourd’hui la reconnexion a été amorcée avec la création dans les années 70 du quartier du Jayon.

Nous avons choisi de conforter ces deux pôles existants de la ville de 8000 habitants qui ne supporterait pas une troisième centralité. Le projet va venir lier les deux points d’intensité, s’immiscer entre pour relier et offrir aux grignerots un lieu de rencontre, de partage et d’activité inter quartie

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IDENTIFICATION DES SECTEURS MUTABLES

Nous prenons pour postulat le déplacement des entreprises KP1 et PPB de l’emprise des berges du Rhône à court terme dans la ZAC de Chantelot. Ce postulat prend ses fondations dans le constat de la non utilisation du fleuve par ses entreprises, et par la privation d’un espace aux qualités paysagères potentielles majeures aux habitants de la commune.Cet espace de 6,3 hectare sera retraité en grande majorité en parc urbain, et permettra la connexion au sentier de halage qui longe les berges du vieux Rhône qui pourra être pensé comme cheminement mode doux et loisir à l’échelle de la conurbation Givors-Grigny et au delà en remontant ou en descendant le fleuve.

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ACTE FONDATEUR

• Création d’un grand équipement rayonnant à l’échelle de l'agglomération lyonnaise dans le bâtiment de la rotonde, animé toute la journée.`

• Reliance des quartiers (trame viaire et modes doux)

• Dynamiser par la création de pépinières d’entreprises et d’un espace de formation.

• Déconstruction des murs de contentions des crues, et valorisation du Garon par la prolongation de la promenade Jacques Brel

• Aménagement du lit du Garon par des solutions respectueuses du milieu aquatique. (Réouverture d’un bras mort au coeur d’une enclave et création d’une zone d’expansion des crues.)

• Création d’une liaison rapide mode doux entre le quartier des Arboras et la gare de Givors canal

• Confortement de la D386 comme axe de circulation important

POSTULATS

• Déprise da la gare de triage et des ateliers de Badan

• Dérivation de la ligne ferroviaire Lyon-Givors

• Délocalisation des entreprises en bordure de Rhône (ne mettant à pas à profit leur situation à proximité des équipements fleuve et fer) dans la zone d'activité Chantelot

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ACTE 2

• Implantation d'un quartier mixte «parc habité» sur le site du triage de Badan

• Construction des équipements nécessaires à la vie du quartier (école, crèche...)

• Reconquête progressive du fleuve, (reboisement à l'emplacement des anciennes industries)

• Agrandissement du parc relais automobile et vélo à proximité de la gare Sablon

• Augmentation de l’amplitude horaire de la ligne pour ne pas faire préférer la voiture aux usagers potentiels.

• Requalification des axes RD15 et avenue Berthelot et traitement des entrées de ville

ACTE 3

• Poursuite de l’urbanisation de l’ancienne gare de triage de Badan

• Extension du quartier mixte Badan à la zone artisanale du Recou

• Déconstruction du lotissement en bordure du Rhône

• Renouvellement urbain du hameau des Arboras et de la cité PLM (rénovation du bâ

• Grand aménagement paysager en bordure du fleuve (reboisement, création d'un parc urbain ...)

• Création d’une gare d’eau ?• Connexion à Givors par les

chemins de halage et le nouvelle gare d’eau du quartier Givors Canal.

• Création d’un franchissement du Rhône sur le réseau routier départemental pour décongestionner l’échangeur autoroutier de Chasse-sur-Rhône ?

RENATURATION, RECONNEXION, REVITALISATIONSchéma Directeur d'Aménagement de la ville de Grigny

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«Réussir un projet urbain, c’est réussir à créer une adresse»Peter Zumthor

RENATURATION, RECONNEXION, REVITALISATIONSchéma Directeur d'Aménagement de la ville de Grigny

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CHAPITRE 04 ONE SHOT

Détail des rails et de la végétation au triage de Badan©Pierre Dumas

La rotonde ferroviaire de Grigny©Pierre Dumas

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Semaine 18 à semaine 23, rendu le 2 mars 2012Champ libre, Entre mobilité et intimité, un aménagement chrono-topique

Le grand site mutable identifié et choisi en tant que site de projet est la gare de triage de Badan en déprise. Ce triage constitue un vide de plus de 23 ha au cœur de la ville qui sépare le vieux village du quartier industriel des arboras, à 25 min de Perrache, au bord du Rhône ...

Une rotonde autrefois utilisée pour la réparation des locomotives est présente sur le site.

La question qui se pose est alors, comment faire de ce vide, de ce désert, (pour reprendre un terme de Paul Virilio) un lieu de l’habiter ?Quel est l’acte fondateur qui va enclencher le processus de transfor-mation ?

« Le vide peut devenir la respiration qui va permettre d’imaginer autour le rassemblement d’usages publics, d’équipements, de commerces. Son bord est délimité et variable à l’infini ... Une étendue offerte au regard et au parcours »Frédéric Bonnet et Chris Younès, Gerphau, juin 2005 : Habiter le territoire : états limites,

« la question de l’habiter est fondamentalement une question de pratiques associées aux représentations, valeurs, symboles, imaginaires qui ont pour référent les lieux géographiques. Elle gagne en importance dans une société qui donne une valeur accrue à la mobilité géographique et qui de ce fait ouvre le champ des possibles concernant les lieux géographiques » Matthis Stock, l’habiter comme pratique des lieux géographiques

Ce qui est soulevé est la question de l’appartenance à un lieu ...

Préserver la singularité des lieux ...« établir ce qui dure et ce qui est passager, ce qui fonde et qui est simple geste »

Une ville amène, en plus d’offrir une proximité de services et une proximité des mobilités c’est une ville où l’on se sent chez soi, dont on apprécie le paysage et l’on connaît l’histoire.Ainsi le projet s’appuie sur le paysage et l’existant (géo-histoire) pour trouver ses fondements et propose aux usagers un accès à deux temporalités différentes.- ville et mouvement - jardins et permanence

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Le triage de Badan depuis le chemin du Recou©Charlène Azé

Le triage de Badan depuis l'avenue Waldeck Rousseau©Charlène Azé

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Suivant les grandes orientations du schéma directeur, les actions suivantes vont être mises en place sur le site : - Renaturation (omniprésence d’une végétation intersticielle au sein de la ville qui participe à la qualité paysagère, encourager le phénomène spontané de renaturation dans les friches)- Reconnexion (remaillage, création de nouvelles voiries pour une reliance locale et création d’un arrêt tram / train pour être relié à l’échelle de l’agglomération). - Revitalisation : implantation de pépinières d’entreprises + Centre National des Arts de la Rue dans le bâtiment de la rotonde

Gabarits de routes, extrait du carnet

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Renaturation Le vide peut être considéré comme une qualité paysagère existante, le bâti va permettre de le cerner, tenir cet espace aujourd’hui hors échelle humaine pour être investi.

Habiter un parc, habiter un paysage ? Une règle d’implantation suivant les lignes de forces existantes, se nourrir des lignes de forces existantes.

Poursuivre une tradition de jardins familiaux et de parcs publics déjà présents dans la ville : Le parc sera un lien entre quartier jusqu’alors juxtaposés mais ignorants les uns des autresLe quartier sera constitué d’une alternance d’espaces laissés libre pour la renaturation et de jardins familiaux.

Il se pose la question de la limite ? « La nature est ici socle et ciel, climat et support, durée et phénomène. Elle devient enjeu politique, objet du partage d’une juste mesure »

Ressources nourriture : favoriser les filières courtes ... Encourager des actions comme les potagers du Garon

Création de noues paysagère pour récupérer l’eau en pied de talus

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Revitalisation : L’implantation des pépinières et du Centre National des Arts du de la Rue va donner un nouveau souflle à la ville, où les périodes de la ruralité (bourg médiéval), de la villégiature (XVIIIème siècle), de l’industrie et du chemin de fer sont révolues ... Ces nouvelles activités vont permettre de réinventer la manière de vivre à Grigny, une ville amène. Se fonder une nouvelle identité tout en s’inscrivant dans une continuité ...

Les pépinièresPépinières de jeunes entreprises avec espaces (surfaces et volumes) à la demande, un centre de formation, une antenne de pôle emploi et des possibilités de logements pour les travailleurs les accompagnent. Hangars aux dimensions de serre offrant des surfaces modulables suivant le type d’activité avec un centre de formation et des espaces de télétravail avec mise à disposition des ressources.

Le centre national des arts de la rueLes 9000m2 offerts par la rotonde SNCF méritent l’implantation d’un équipement culturel structurant à l’échelle de la conurbation Givors-Grigny et du grand Lyon et pouvant exploiter au mieux les volumes exceptionnels de l’édifice. Les grignerots pourront profiter du dynamisme engendré par le CNAR et des équipements qui seront

mutualisés avec des associations locales (salles de musiques, centre équestre - programme «réussir au collège», utilisstion des chevaux pour l’entretien des espaces verts, centre de ressources ...)

L’implantation de cet équipement justifie la création de l’arrêt tram-train et la réalisation d’un grand aménagement paysager pour le parc des berges du Rhône.

A l’échelle nationale deux CNAR sont présents, situés en Seine Saint Denis et à Chalons en Champagne. Un CNAR va permettre d’attirer un nouveau public en visite dans la ville de Grigny participant à l’économie et justifiant l’aménagement d’un parc des berges du Rhône.

Programme : - école supérieure- locaux de formation continue- rangements sécurisés- box à chevaux (10)- carrière- chapiteaux de travail- centre de ressources et cellules vidéos- gymnase- bureaux (études et services techniques)- espace grand volant et trapèze- maisons-hôtels- 5 salles de musique- billetterie- bar restaurant

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Les logementsRespecter ce qui est déjà dans la ville, un mode de vie instauré, une recherche de densité et d’urbanité autres différents de ce que l’on peut trouver au centre de Lyon par exemple, alternatif au pavillonnaire pour stopper le mitage des coteaux.

Densités limitrophes :- cité PLM : 18 logements / ha- arboras et recou : 5 logements / ha- centre ancien : 44 logements / ha

Le site de 23 ha offre un potentiel de création de 1000 logements avec une densité de 40 logements / ha. Toutefois afin de rester à l’échelle de la

ville et de ses potentiels de croissance, des espaces vides ont été définis afin de limiter la densification à une ZAC de 500 logements environ.

Epanelage et densité en dégressif des pôles d’intensité au champ libre ...

Deux temporalités se cotoient sur le site, entre intimité et mobilité : Constitution d’un front bati urbain le long de la voirie principale et de la traversée du tram-train, regroupement de commerces et d’équipements le long de cet axe, lieu de la vitesse, de la connectivité l’agglomération lyonnaise ...

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Perspective, Vue n°1

Perspective, Vue n°2

Perspective, Vue n°3

Perspective, Vue n°5

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Perspective, Vue n°6, à l'arrière les jardins

Perspective, Vue n°'4, création avenue avec tram-train connectée au reste de l'agglomération

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Axonométrie du site Sud/Nord

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Au centre l'avenue principale et la voie de tram-train sont le lieu de la mobilité.

A l’arrière l’habitat et les jardins forment le lieu de la permanence et de l’intimité.

Le champ libre offre libre cours à la transformation, l’appropriation, l’imprévu ...

Un aménagement chrono topique (espace-temps) entre mobilité et permanence, pour une mobilité durable.

Perspective, Vue n°7 belvédère depuis l'avenue Waldeck Rousseau avec vue sur le parc et la rotonde

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CHAPITRE 05 IN PROCESS Échelle Urbano-architecturale

Vue du vieux village depuis la rotonde©Pierre Dumas

Vue du site, vers avenue Waldeck Rousseau depuis la rotonde©Charlène Azé

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Semaine 22 à semaine 30, rendu le 27 avril 2012Paysage habitéQuand le paysage fabrique la ville ...

Suite au rendu ONE SHOT, plusieurs points du projet sont remis en question et plus particulièrement la crédibilité et la faisabilité de la ligne tram train qui pourrait traverser le triage. En effet la majeure partie du réseau fret circule désormais sur la rive gauche mais la rive droite est utilisé en cas de surcharge du réseau. Cela doit pouvoir demeurer ainsi. La position de la ligne ferroviaire est donc à recondidérer.

L'une des problématiques a laquelle nous sommes confrontés sur le site du triage de Badan de la construction sur un terrain vierge de construction. Comment rendre le désert habitable ? Et comment y habiter ?« Le vide peut devenir la respiration qui va permettre d’imaginer autour

le rassemblement d’usages publics, d’équipements, de commerces. Son bord est délimité et variable à l’infini ... Une étendue offerte au regard et au parcours »Habiter le territoire : états limites, Frédéric Bonnet et Chris Younès, Grephau, juin 2005

Le désert n’est pas rien, c’est un lieu empreint de significations pour les habitants de Grigny. Il est porteur d’une

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Les rotondes et châteaux d'eau reconstruits après-guerre©Les Amis du Vieux Grigny

le site du triage de Badan après les bombardements de 1944©Les Amis du Vieux Grigny

le site du triage de Badan pendant les bombardements de 1944©Les Amis du Vieux Grigny

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ambiguïté, lieu à la fois martyr et aimé.

Négatif• Expropriations difficiles des

exploitants agricoles au 19ème siècle• Bombardements du triage et de la cité

PLM en 1944• Déprise du triage et perte d’emploi

des cheminots, dégradations de certains appartements PLM inoccupés

• 1975 et 1986, incendies et explosions liées à l’activité de nettoyage de wagons transportant des produits chimiques

• Nuisances olfactives en raison du stockage des produits chimiques

• Terrain pollué

Positif• Lieu générateur d’emploi et du

dynamisme de la commune lors de la prospérité

• Lieu de la Résistance pendant la 2nde guerre mondiale

• Un symbole, un repère important dans la paysage auquel les habitants sont attachés (les wagons, les chateaux d’eau...) un bâtiment remarquable : la rotonde

• Le terrain de jeu, liberté• Un site exposé plein Sud et de plain

pied avec le Rhône• Un emplacement central dans la

commune, point de reliance possible des Arboras, du Jayon et du vieux village

• Qualité paysagère, phénomène de renaturation à l’oeuvre

Maintenant que le triage est définitivement en déprise et que l’activité cheminote à Grigny est révolue, comment réinscrire le site dans une vie contemporaine, lui offrir un nouvelle vie, un nouvel élan, un renouveau durable ?

L'une des réponses apportées est la reconnexion des quartiers autour d’un grand équipement fédérateur; lieu de rassemblement inter-quartiers rayonnant également à l'échelle de l'agglomération lyonnaise.

Le projet s’appuie sur le paysage et l’existant

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Pavillon d'aiguillage©Charlène Azé

Bâtiments SNCF et vestiges ancienne rotonde©Charlène Azé

Façade Est de la rotonde ferroviaire©Charlène Azé

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(géo-histoire) pour trouver ses fondements et propose aux usagers un accès à deux temporalités différentes.- ville et mouvement - jardins et permanence

Certains éléments historiques deviennent structurants pour le projet qui va venir s'immiscer entre, contre, sur...

Le paysage va permettre de fabriquer la ville future

Il se pose également la question de l'habiter :Quelle forme d’habitat / d’habité pour une ville périurbaine ? (où les habitants ne sont pas à la recherche de ce que l’on peut trouver dans un centre de grande ville dense par exemple)Comment conserver une spécificité et une identité de « ville à la campagne » (slogan de la Mairie !)

L’existantFormes urbaines / formes de parcellaires / formes historiquesLes parcellaires limitrophes du site de projet sont caractéristiques d’un découpage historique. Le vieux village est constitué de parcelles en lanières avec des petits immeubles R+1 à R+3 alignés sur la voirie occupant la largeur totale de la parcelle. L’arrière de la parcelle est occupé

par des jardins. Privatifs ou familiaux.Dans le quartier des arboras, les tènements sont plus importants pour répondre aux besoins d’activités industrielles nécessitant une surface conséquente. Une trentaine d’industries ont cohabités dans ce quartier caractérisé par des tènements lâches et de grande surface.

Identification de ce qui fait repère dans les paysagesPrésence d’édifices de qualité (architecturale, mémorielle, symbôlique) qui vont être réemployés et servir de bases au projet : la rotonde et ses châteaux d’eau, les pavillons d’aiguillage, les anciens bâtiments de bureau.

Comme dans les autres quartiers, il va se créer un lien entre l’histoire du site et le nouveau parcellaire, dessiné par le croisement des rails et les nouvelles voies de circulation créées, autour du bati existant, pour reconnecter les hauts, les arboras et le vieux village.Une part du vide existant est préservée, pour sa qualité plastique et paysagère ...

Nature et paysage,L’étude géotechnique des sols du triage révèle la présence de pollutions importantes aux métaux lourds sur le site et de pollutions aux métaux lourds et hydrocarbures sur la parcelle des ateliers de Badan. Cette pollution demeure dans la couche superficielle de la terre, la nappe phréatique n’est pas concernée. L’eau est surveillée en raison de la présence des captages en aval sur l’ile du grand gravier.

Grâce à la mise en place d’un processus de dépollution des sols par phytoextraction,

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Vue du triage de Badan depuis le parc de la Mairie©Pierre Dumas

Perspective de l'entrée Est du site (côté vieux village)

Les châteaux d'eau©Pierre Dumas

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La gare de triage en déshérence©Pierre Dumas

Perspective avenue Jules Ferry, alignement urbain et place

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Grand équipement culturel

Exposition Nord Sud

Dépollution des sols par phytoremédiation

Noue paysagère

Bassin d’infiltration

des eaux

Site de plain-pied avec le Rhône

Ecuries du cirque et centre équestre

ÉNERGIESite exposé plein Sud, mise à profit de l’énergie solaire Systèmes solaires collectifs individualisés pour la production d’eau chaude sanitaire et le soutien au chauffage (installation collective et distribution individuelle)Logements BBC Implantation privilégiée du bâti nord / sud pour optimisation des apports solaires passifs en hiver, surchauffe limitée par protections en été (serre, brise-soleil, persiennes ...)Aménagement chemin piéton et développement des dessertes en

transport en commun, parc de stationnement limité au minimum pour faire préférer les déplacements en vélo ou à pied à la voiture

ESPACEUrbanisation de la friche en coeur de ville pour limiter l’urbanisation sur les coteaux et la plateau arboricoleDépollution des anciennes emprises de voies ferrées par phytorémédiation ? 23 ha d’espace disponible, quelle règle du jeu pour une consommation limitée de l’espace (le champ libre ?) (Europan Isle d’Abeau avec autosuffi-

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Grand équipement culturel

sance alimentaire)EAUInfiltration des eaux pluviales dans les sols (puits d’infiltration et mares).Récupération des eaux de ruissel-lement du plateau dans une noue paysagèreRécupération des eaux pluviales en pied de descentes pour l’arrosage des jardinsPrésence des zones de captage Suez à proximité (préservation de la nappe phréatique)

PATRIMOINE BATI ET NATURELBâtiments anciens remarquables : rotonde + ateliers + bâtiments de maintenance + logements SNCF for-mant accroches, ancrages, éléments structurants du projet urbainPatrimoine naturel : renaturation, rypisylve, vorgine, tradition de jar-dins familiaux, parcs des anciennes maisons des champs, arbres remar-quables, friche ferroviaire tiers pay-sage et espèces colonisatrices

SECURITE RISQUEPPRIInconstructibilité le long du Rhône, déconstruction à long terme du lotis-sementCréation d’un vase d’expansion du Garon sur un bras mort de la rivière

DECHETSDéchetterie à proximitéCollecte des déchets verts pour com-postage collectifTri sélectif

FONCTIONS ET ACTIVITESActivité des zones industriellesPépinières d’entreprise + centre de formation

Grand équipement culturel du CNAR + activités associés (vie associative, salles de musique, café restauration)Centre de recherche lié à la phytore-médiation

ÉDUCATION ET FORMATIONCréation école maternelle / primaire + crècheCollège à moins de 900mProgramme «réussir au collège» mis en place avec le CNAR

LIAISONS AVEC LA VILLE (intégration des habitants dans la ville)Ville bicéphale et éclatée,La gare de Badan comme lieu de ren-contres des des diversités et modes de pensée différents

ATTRACTIVITE DU QUARTIERGrand équipement culturelSite de plain pied avec le RhôneExposition plein Sud

DEPLACEMENTSRemaillage voirieMailage modes doux (connexion à Givors et sentiers de randonnée)

COHESION SOCIALE ET PARTICIPATIONProcessus de démocratie participative

SOLIDARITE ET CAPITAL SOCIALEconomie locale à redynamiser, revi-taliser pour générer du travail sur la commune, en faire autre chose qu’une cité dortoir.

Axonométrie thème MOWATT

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CENTRE NATIONAL DES ARTS DU CIRQUEPROJETHabitation

EXISTANTHabitation

EXISTANTActivité

Typologies

PROJETActivité

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Le paysage, synthèse d'une géo-histoire, sera le médium qui va permettre de fabriquer lentement la ville ...

Schémas de phasage

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l’écologie et la conception du paysage vont devenir la structure de création de la forme urbaine. La phytoremédiation va permettre un changement d’image pour amorcer une transformation sur le long terme et modifier l’image négative du site.

ETAPE 01 . CNAR, dépollution Métaux lourds dans le sol : dégagement / traitement du remblai moderne ou bien processus expérimentaux tels que phytorémédiation ?

Utilisation du talus pour la voie ferrée pour s’affranchir de la question de la traversée et en partie des nuisances acoustiques.

ETAPE 02. Le parc sera un lien entre quartier jusqu’alors juxtaposés mais ignorants les uns des autres. Alternance d’espaces laissés libre pour la renaturation et de jardins familiaux (Poursuite une tradition de jardins familiaux et de parcs publics déjà présents dans la ville)

Ressources nourriture : favoriser les filières courtes ... Encourager des cations comme les potagers du Garon

Création de noues paysagère pour récupérer l’eau en pied de talus et réalisation d’un bassin d’infiltration.

Un nouveau souffleL’implantation d’une centre de recherche en phytoremédiation, du Centre National des Arts de Rue et des pépinières d'entreprises va donner un nouveau souffle à la ville, où les périodes de la ruralité (bourg médiéval), de la villégiature (XVIIIème siècle), de l’industrie et du chemin de fer sont révolues ...

Ces nouvelles activités vont permettre de

réinventer la manière de vivre à Grigny, une ville amène. Se fonder une nouvelle identité tout en s’inscrivant dans une continuité ...

• Centre de recherche, documentation et communication sur la phytorémédiation

• CNAR : A l’échelle nationale deux CNAR sont présents, situés en Seine Saint Denis et à Chalons en Champagne. Un CNAR va permettre d’attirer un nouveau public en visite dans la ville de Grigny participant à l’économie et justifiant l’aménagement d’un parc des berges du Rhône.

• Les pépinières d'entreprises : les pépinières accueilleront des entreprises en lien avec les arts du spectacle et l'activité de la rotonde : métiers d’art et d’artisanat (fabrication de décors, serrurerie, menuiserie...)

Le paysage, synthèse d'une géo-histoire, sera le médium qui va permettre de fabriquer lentement la ville ...

Phasage

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Plan de masse, coupe et schéma des modes d'occupation des sols

Roue de MADEC

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Lisière entre habitat et industries

CNAR

Alignement urbain sur l'avenue centrale

Façade du CNAR côté avenue Berthelot

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La rotonde et pont de liaison entre les hauts et la plaine depuis le parc

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Noue paysagère et jardins familiaux en bordure de parc

Bassin d'infiltration des eaux

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On construit l'ossature, le paysage, qui va accueillir des éléments soumis à l'aléa comme des quarties, des îlots, des bâtiments, des circulations, des activités. Dans le développement d'un quartier, beaucoup de choses sont impossibles à déterminer trente ans à l'avance. En revanche, il y a des réalités physiaues, une géographie que l'on fabrique qui, parce qu'elle est très fondée pragmatiquement pour des raisons d'exposition, de collecte des eaux, de pentes, d'orientation est inalénable. (...) Cette structure publique, que l'on anticipe s’installe toujours sur des réalités physiques, d’ordre géographique - le bord d’un fleuve par exemple ou un coteau, des canaux de drainage, d'anciennes structures agricoles - et l’on compose ainsi une ville en anticipant ses futurs espaces publics que l’on installe sur des éléments forts du paysage préexistant.

(...) Il s'agit de cadrer l'aléa pour donner des qualités à des sites qui feront que les morceaux de ville qui se développeront auront les qualités de ce paysage.

Extrait de l'entretien de Gilles A. Tiberghien avec Michel Desvignes, Mutations urbaines et paysages à contretemps, in les carnets du paysage n°13 et 14, 2007

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CHAPITRE 05 IN PROGRESS PROBLÉMATIQUES URBAINES

Photo aérienne du triage, source google maps-

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Semaine 30 à semaine 38Paysage habité et ville mobile ...

Si l'on établit le bilan de l'étape précédente, nous pouvons voir que le projet s'affirme peu à peu en terme de programmation et de temporalité. La fabrique de la ville s'effectue par la géographie et conserve ainsi une relation au grand paysage.

Certains points ont cependant été négligés comme les relations qui vont être créées aux limites du site de Badan et des quartiers environnants mais surtout à l'interface de la zone d'activité du Recou et de la petite zone inudustrielle sous vieux village. Il faudra imaginer un devenir pour ces zones d'activité, peut-être une extension du nouveau quartier de Badan.

L'autre point qui me semble à retravailler complètement et à approfondir est celui de la forme architecturale. Pour l'instant des typologies très simples d'habitat qui fonctionnent dans la cité PLM ont été calquées sur le nouveau quartier du triage. Cette disposition n'est pas satisfaisante, il faut inventer et réinventer une forme urbaine et architecturale qui soit générée par et pour le lieu du triage de Badan.

La question des traces au sol est aussi latente ? Que faire des rails ? Faut-il les conserver partout, partiellement, pas du tout ?

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Master Plan Action

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Vue de la friche depuis le toit de la rotonde©Charlène Azé

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Rolling Buildings by Jagnefalt-Milton architectes

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Habitat modulaire pour une ville mobile

Le mode d'habiter devra conserver un caractère péri-urbain. Il offrira une nouvelle alternative au pavillonnaire.

L'habitat sera modulaire. Des modules préfabriqués seront assemblés au gré des besoins de l'utilisateurs. Les typologies formées seront de l'habitat individuel, habitat individuel groupé et petit collectif.

Les rails, avec leur propriété de portance élevée, seront utilisés comme fondations. Ceci aura le double avantage de limiter les coûts de terrassement mais aussi de ne pas avoir à dépolluer le sol sous les rails puisque la terre ne sera jamais brassée en ces endroits. Chaque unité pourra prendre appui sur une ou deux lignes de rails offrant des largeurs différentes.Les rails vont former une grille qui évoluera au gré des besoins des utilisateurs.Tous les réseaux seront amenés par bornes.

Les modules seront constitués d'une ossature bois autour de laquelle viendra se poser l'isolation. Le parement extérieur pourra être métallique permettant une bonne étanchéité mais pourra être redéfini suivant les choix de l'utilisateur et les contraintes de performance énergétique de la construction.

Les avantages du modulaire sont nombreux. Le coût de construction est optimisé et permettra ainsi au plus grand nombre d'accéder à un logement spacieux avec un ratio prix au m2 très avantageux. L'assemblage sur place est très rapide. L'habitat s'adapte aux besoins de l'utilisateur

et pourra évoluer à peu de frais. La spatialité devient sociale. Les espaces créés par le vide entre les habitations seront des lieux de socialité, des espaces intermédiaires partagés, entre public et privé. à la manière de la cité Halen réalisée par atelier 5 dans les années 60.

Nous rejoignons en certaines points l' idée de ville mobile développée par Yona Friedman qui exprime dans son manifeste : "L'architecture est mobile qu sens où n'importe quel mode d'usage par l'usager ou un groupe doit être possible et réalisable (...) L'architecture mobile signifie ainsi une architecture disponible pour une société mobile (...). La ville mobile est ainsi façonnée par et pour les habitants.

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Extraits du carnet

Habitat 67, Montréal, Moshe SAFDIE, 1967

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PAYSAGE MOBILEPaysage habité, ville mobile

Badan au printemps©Pierre Dumas

Badan en hiver©Pierre Dumas

Badan en automne©Charlène Azé

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"Le Jardin en Mouvement s’inspire de la friche : espace de vie laissé au libre développement des espèces qui s’y installent. Dans ce genre d’espace les énergies en présence – croissances, luttes, déplacements, échanges - ne rencontrent pas les obstacles ordinairement dressés pour contraindre la nature à la géométrie, à la propreté ou à tout autre principe culturel privilégiant l’aspect. Elles rencontrent le jardinier qui tente de les infléchir pour les tourner à son meilleur usage sans en altérer la richesse. « Faire le plus possible avec, le moins possible contre » résume la position du jardinier du Jardin en Mouvement. Comme tous les espaces animés d’êtres vivants –plantes, animaux, humains- le Jardin en Mouvement se trouve soumis à l’évolution résultant de leur interaction dans le temps. Ici, la tâche du jardinier revient à interpréter ces interactions pour décider quel genre de jardinage il va entreprendre."

Giles Clément nous parle de cette manière de la notion du jardin en mouvement. Je (re)découvre ce texte, à la fin du parcours et je me dis, qu’au jeu de l’urbaniste en herbe, ma démarche n’était pas très éloignée de celle du jardinier du Jardin en Mouvement.

Tout comme le projet, les titres qui lui ont été donnés à chaque étape ont évolué - Champ libre, entre mobilité et intimité, un aménagement chrono-topique ; Paysage habité ; Paysage habité, ville mobile – pour arriver à la notion de paysage mobile.

Lors de mon premier contact avec le site de Badan, je crois que ce qui m’a profondément marquée est l’immobilité dans ce paysage où tout était pourtant voué au mouvement. Au fil des visites sur place, je me suis rendue compte, en constatant l’évolution de la végétation, le glissement, l’apparition ou la disparition discrète de files de wagons, que le lieu n’était pas arrêté mais simplement ralenti. Comme nous l’avons vu avec le projet de contournement de fret de l’agglomération lyonnaise, le triage de Badan est en déprise et deviendra à court terme totalement inutilisé. La question sera alors : comment réengager le site dans un rythme de vie contemporain ? Et quel rythme ?

Grigny est une ville à l’interface de trois vallées. Bien que la commune ait intégrée de manière récente le grand Lyon, elle affiche un développement différent de celui des autres communes. De plus, elle est située dans la partie la moins prégnante de la vallée de la chimie. Grigny revêt comme le revendique la Mairie, un caractère de ville-campagne. Cependant, la ville fait face à plusieurs dysfonctionnements qui nuisent à son attractivité. On peut citer son fonctionnement bicéphale, la qualité médiocre du parc de logements, le manque d’activité économique locale, le manque d’activité culturelles, la

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multiplicité de petites opérations d’urbanisme qui en fait une sorte de tissu désordonné et incohérent... Ces données font de Grigny une ville dortoir qui accueille la population la plus modeste du grand Lyon. Cependant, au regard du diagnostic, nous constatons une volonté politique forte d’améliorer le cadre de vie, la présence de nombreuses qualités paysagères (végétation interstitielle, présence du Rhône) et d’un patrimoine historique important qui seront les richesses à exploiter. Pour faire de Grigny une ville amène, il suffit de s’appuyer sur et de valoriser le déjà-là.Affirmant sa double identité d’ancien village rural et de ville industrielle, cette ville aujourd’hui suburbaine doit devenir périurbaine. Le développement sera donc différent de celui d’un centre ville urbain et proposera d’habiter à un autre rythme, en opérant nous l’espérons un phénomène de gentrification positive qui permettra d’enrayer le phénomène de mitage des coteaux et la disparition progressive d’une agriculture de proximité.

La gare de triage de Bandan, grand site mutable, sera le point névralgique de la métamorphose, mais comment amorcer cette transformation ?

La création d’une impulsion est la condition première à la réanimation du site. C’est le grand équipement culturel du Centre National des Arts du cirque ou de la Rue, qui va assurer ce rôle. Il prendra place dans le bâtiment le plus emblématique de la friche ferroviaire qu’est la rotonde. Accompagné d’espaces de résidence pour les artistes et d’équipements ouverts au public en permanence (centre de

documentation, centre équestre...) Il va permettre de réintroduire une vie humaine sur le site et aux habitants de la commune de se réapproprier un lieu déserté. Le temps des spectacles ou des échanges de compagnies en résidence, il va aussi rayonner à l’échelle de l’agglomération, voir à une échelle plus vaste et attirer un public nouveau dans la ville de Grigny. Pour le reste de l’aménagement de la friche, il suffit de s’appuyer sur le déjà-là.

La phytoextraction, pour assurer la dépollution des sols où la présence de métaux lourds est détectée, est le prolongement du phénomène de renaturation spontanée déjà opérationnel dans la friche ferroviaire. Certaines espèces comme le frêne y poussent de manière naturelle offrant déjà une phytorémédiation spontanée. Les rails seront déposés uniquement à l’emplacement des futurs parcs et jardins et l’ensemble de la friche sera planté. Cette lente métamorphose du paysage assurera le changement d’image du site avec sa vision négative associée à la pollution, pour amorcer une transformation sur le long terme.

La reconquête des berges s’inscrit dans une continuité historique en permettant aux grignerots de retrouver les usages de loisirs liés à l’eau – comme en témoignent de nombreuses cartes postales anciennes - en lien direct avec les quartiers du vieux village, de Badan et des Arboras dont ils étaient alors privés. Le reboisement de la berge et son aménagement en promenade est le lien qui connecte Grigny au grand territoire avec Vernaison au Nord et Givors au sud ? De plus cela assure

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ainsi une continuité de promenade et une continuité écologique. L’aménagement du parc des berges est d’autant plus justifié qu’il est proche du CNARC et peut-devenir de manière évènementielle lui aussi un lieu de spectacle. Il s’insère dans le maillage de parcs urbains déjà présent dans la ville et participe à sa qualité paysagère.

Enfin, le mode d’habiter, revisite de loin les utopies des années 70 comme la ville mobile de Yona Friedman. Différents modules habitables préfabriqués à assembler et combiner entre eux offriront une multiplicité de manière d’habiter personnalisables. La ville mobile va se construire, se modifier et se façonner au gré des besoins des habitants. Les rails proposeront ainsi une grille dont le remplissage sera fonction de l’habitant puisqu’avec leur forte portance, ils seront utilisés comme fondations. Ce système permettra aussi de d’affranchir du problème de la dépollution puisque le sol ne sera pas brassé, ni même touché sous ces rails. Les bandes à vocation bâties conservant les rails seront composées en alternance avec des bandes de terre cultivables (après mécanisme de phytorémédiation) réservées à des jardins familiaux pour préserver cette tradition encore très présente à Grigny (jardins du bourg rural et jardins familiaux des cités ouvrières).

Le projet urbano-architectural sur le site du triage de Badan à Grigny permet simplement d’accompagner et d’orienter une évolution mais laisse aussi une place de choix à l’imprévu. La colonisation du site, permet d’en traiter les interfaces et de réunir les deux pôles d’intensité de la ville, le vieux village et les Arboras, autour d’une histoire et d’une identité commune. Le projet offre aussi à la ville de Grigny une place nouvelle dans l’agglomération et dans la conurbation qu’elle forme avec Givors.

Le paysage, synthèse d'une géo-histoire, sera le médium qui va permettre de fabriquer lentement la ville ... Et finalement, le projet conserve l’essence même du lieu, un lieu voué au mouvement, un paysage mobile.

Issue d’une démarche de prospective, cette réponse est à recevoir comme l’un des multiples scénarii possibles.

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Photographie extraite de la performance "danser au triage de Badan", mai 2012©Joël

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Photographie extraite de la performance "danser au triage de Badan", mai 2012©Joël

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LA ROTONDE ET SON DEVENIRLe lieu de l'expression d'une culture populaire ?

Photographie extraite de la performance "danser au triage de Badan", mai 2012©Joël

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Une interrogation demeure, celle de la rotonde de Badan et de son devenir. Dans la continuité du travail accompli cette année, il me semble intéressant de poursuivre le travail de diagnostic et de recherche historique amorcé, à une échelle plus fine : celle du site des grands ateliers de Badan et du bâtiment de la rotonde à Grigny.

Tout d’abord, cet édifice représente un intérêt patrimonial certain puisqu’il est représentatif du savoir-faire d’une entreprise et des modes constructifs d’une époque, il témoigne d’une bonne conception et conserve de belles proportions avec son volume cathédral. Enfin, il représente une partie importante de l’histoire de la ville.

Le savoir-faire d’une entreprise spécialisée :Suite aux bombardements alliés de 1944 ayant pris pour cible le site du triage de Badan à Grigny, l’actuelle rotonde ferroviaire est reconstruite en 1945. Le bâtiment est édifié très vite, grâce au savoir-faire de l’entreprise Boussiron, et à l’utilisation novatrice des voutes minces de béton précontraintes. Cette entreprise spécialisée dans les constructions en béton armé a été créée par M. Simon Boussiron, formé chez Eiffel, en 1899. L’innovation est le mot d’ordre de l’entreprise qui réalise en 1906 et 1910 des voûtes minces à semi-articulations ou percées de lanterneaux (tels que l’on trouve à Badan). L’édification de la rotonde a lieu quelques années avant la réalisation des hangars de Marignane construits avec Auguste Perret (1948 et 1951) avec leur 100m

de portée, ou encore le pont de Tancarville et le CNIT avec Camelot, Zehrfuss et Mailly. La rotonde de Grigny est donc un bâtiment modeste dans la production de l’entreprise mais qui a peut-être joué son rôle de prototype. Malgré tout, les valeurs de l’entreprise : réserve, rigueur, risque, sens du beau, travail, s’y retrouvent. Aujourd’hui, près de 70 ans après le bâtiment ne parait souffrir que de rares pathologies comme la présence de mousses et d’humidité sur les voutes, ce qui atteste de la belle qualité de cette construction édifiée en quelques semaines.

Des proportions majestueuses : Bien qu’il ne représente pas une prouesse technique en terme de portée comme les entrepôts de Marignane ou d’Oullins, les proportions de l’édifice demeurent impressionnantes avec ses 9000m2 d’emprise au sol. Les trente six voies rayonnantes qui convergent vers un plaque tournante au centre pouvaient accueillir il semble 72 locomotives. De plan quasi circulaire, le bâtiment est constitué de deux niveaux de voutes précontraintes disposés en couronnes concentriques. Le centre de l’édifice constituait une sorte de cour ouverte sur quelques travées côté Rhône. En 1974, une entreprise de réparation de wagons acquiert le site des grands ateliers de Badan et adjoint à l’édifice une partie de bureau de plan trapézoïdal côté Rhône et une curieuse voute pyramidale sur son cœur pour le fermer complètement. La structure métallique qui supporte la couverture légère en onduline préserve un volume cathédrâle, cet ouvrage possède aussi un intérêt du point de vue constructif.

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Une histoire de la ville :Le bâtiment est un repère dans le paysage de la ville en raison de sa silhouette imposante mais il demeure aussi et surtout un vestige de l’histoire ferroviaire qui a profondément marqué la commune. La gare de triage de Badan a été créée en 1872 par la compagnie PLM, elle occupait une place stratégique pour le trafic des marchandises et des matières premières entre la vallée du Rhône et le bassin stéphanois. L’implantation du triage a marqué profondément le paysage de la commune, où un paysage agricole est devenu un paysage ferroviaire mais aussi la vie économique puisque cette activité fut génératrice de nombreux emplois. Une cité PLM, en lien avec le triage fut d’ailleurs construite comme une petite ville dans la ville avec ses propres commerces, et équipements (dispensaire, écoles, église...). Elle fonctionnera en autonomie, faisant de Grigny la ville bicéphale que nous avons identifiée aujourd’hui. Il est intéressant de voir que plusieurs rotondes se sont succédées sur le site comme nous le montrent certaines cartes postales anciennes. Il subsiste d’ailleurs sur le terrain deux pans de murs aux chaines d’angle en pierre harpées, restes sans doute d’une ancienne rotonde, contre lesquels sont appuyés des ateliers de bric et de broc. Cette succession de rotondes s’explique par le fait que ces édifices fonctionnels ont sans doute dû s’adapter aux évolutions des machines ferroviaires et à la disparition des locomotives à vapeur. Le site stratégique du triage a également été violemment bombardé lors de la seconde guerre mondiale en 1944. Tout y fut à reconstruire. Ainsi

Badan est aussi devenu le symbole du martyr de la ville. Nous l’aurons compris, pour ces différentes raisons, le site de ateliers de Badan et l’édifice de la rotonde revêtent ainsi une qualité mémorielle indéniable. La rotonde se dresse comme un repère, porteur d’une part d’identité de la commune.C’est pour ces différentes raisons que la rotonde sur son tènement revêt une qualité patrimoniale indéniable.

L’émergence d’un patrimoine industrielCependant nous pouvons souligner que cette notion de patrimoine industriel comme héritage important de notre histoire est très récente. Le label patrimoine du 20ème siècle a, par exemple, été créé par le Ministère de la Culture et de la Communication en 1999. En novembre 2011, s’est tenu un colloque sur les enjeux liés à la reconversion de notre leg industriel organisé par le laboratoire Récits (Recherches sur les Changements Industriels, Technologiques et Sociétaux), l’association CILAC et la Direction générale des patrimoines au Ministère de la Culture et de la Communication (Département du pilotage de la recherche et de la politique scientifique et Mission de l’inventaire général du patrimoine culturel). La reconnaissance du patrimoine industriel est donc en bonne voie et il commence à être acquis que cet héritage doit être intégré dans le renouveau du territoire. Cette prise de conscience de la valeur du patrimoine industriel concerne forcément la rotonde de Badan qui commence à être reconnue. En 2002, un projet de révision du PLU est soumis à enquête publique, il propose d’inscrire le bâtiment de la rotonde au

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sein d'un périmètre à protéger assurant ainsi une protection de l’édifice et la prescription que les évolutions pouvant impacter le bâtiment respectent sa valeur et son identité et concourent à la mise en valeur de son architecture particulière. En septembre 2011, le bâtiment est ouvert au public pour les visites des journées du patrimoine. Avec Pierre Dumas, nous nous sommes engagés avec la municipalité dans une action de sensibilisation à l’intérêt patrimonial que peut représenter la rotonde et participons à la préparation des journées du patrimoine des 15 et 16 septembre 2012.

Une lacune documentaire Un travail de recherche sur l’édifice de la rotonde de Grigny est d’autant plus intéressant et nécessaire qu’aujourd’hui son histoire demeure méconnue. Il y a peu de littérature sur le sujet. Nous constatons une lacune documentaire. De plus, dans les documents déjà parcourus nous pouvons remarquer parfois quelques incohérences dans les informations telles que la date d’implantation du triage, sa superficie du triage, la date de construction de la rotonde encore conservée qui devront être éclaircies mais qui atteste toujours d’un manque de connaissance..Dans un but historiographique, nous réaliserons donc des investigations supplémentaires afin de proposer une histoire de la rotonde et du triage de Badan à Grigny. Les pistes de recherches qui s’offrent à nous sont diverses et variées : consultation des archives de l’Institut Français d’Architecture où est conservé le fond de l’entreprise Boussiron, consultation des archives de la sncf,

constitution d’archives orales, corpus de témoignages de cheminots, de salariés de l’entreprise Boussiron, de salariés des sociétés de réparation de wagons établies à Badan, de spécialistes des constructions ferroviaire ou du patrimoine industriel ...En plus de ces données à récolter, nous resituerons le bâtiment de la rotonde parmi d’autres de typologies similaires (comme la rotonde de Chambéry, celle de Charleville ...) cette comparaison nous permettra d’affirmer des ressemblances et des différences et nous indiquera véritablement quelle est la spécificité de l’édifice.

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De la reconnaissance patrimoniale à l’expression d’une culture populaire ...La synthèse de notre recherche historique nous permettra peut-être de légitimer une reconnaissance patrimoniale de l’édifice et de déterminer quels sont les invariants patrimoniaux, éléments intouchables qui devront composer avec un projet, dans une perspective d’évolution de l’édifice et sans doute un changement d’usage.

Il se pose d’ailleurs la question de l’articulation entre cet héritage industriel et la dynamique du territoire d’aujourd’hui. Et nous nous interrogeons alors sur le devenir de ces édifices de la révolution industrielle. Comment leur qualité constructives et spatiales remarquables peuvent être mises à profit ? Comment faire de leurs silhouettes un élément qui permettra d’affirmer la singularité d’un territoire ? Comment intégrer un programme différent de la vocation primaire de l’édifice sans lui porter atteinte ?Afin de tenter d’apporter une réponse partielle à cette question, nous étudierons l’hypothèse où la reconversion des édifices industriels s’effectue avec un programme culturel puisque c’est le type de programme que nous envisageons pour la rotonde de Grigny dans le cadre de notre Projet de Fin d’Etudes

En effet, suite à l’étude diagnostique réalisée cette année, nous avons fait le constat d’un manque d’équipements culturels dans les communes du territoire des Lônes et coteaux du Rhône, et dans la conurbation Givors-Grigny. C’est ce type de programme qui pourrait permettre une visibilité

et une attractivité de la ville à l’échelle de l’agglomération. De plus, il existe réellement sur la commune de Grigny une volonté politique forte de pallier à ce manque avec des initiatives récentes telles que la construction de la médiathèque en 2006, le projet de la SCOF Cité d’artistes en 2007, ou encore les navettes régulièrement mises à disposition par la ville pour permettre aux grignerots d’aller assister à des spectacles à Lyon. Du projet à la réalité, l’opération pourrait être crédible puisque la Mairie nous a fait part de son souhait d’un éventuel rachat de la rotonde afin d’y réaliser une salle de spectacles de 3000 à 5000 places.

Ainsi nous réaliserons quelques études de cas d’édifices industriels ayant été réhabilités avec des programmes culturels. Il nous intéresse d’aborder la question de la muséification de ces bâtiments ou bien d’autres programmes qui permettent, nous le pensons, une intégration et des échanges plus actifs et plus riches avec la ville et la population. Nous aimerions comprendre pourquoi ce choix de la muséification ou non ? Il dépend peut-être d’un contexte politique, économique, urbain particulier. C’est pourquoi, nous choisirons des exemples qui nous permettront d’aborder la problématique de la muséification. Pour ce faire, nous regarderons des bâtiments comme la rotonde de Chambéry devenue musée des locomotives et restaurée dans les règles de l’art du Monument Historique en comparaison à d’autres comme la Scène Nationale de Calais ou la condition publique à Roubaix de Patrick Bouchain qui proposent

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une autre approche patrimoniale qui propose de transmettre mais aussi de transformer.

Nous établirons succinctement un bilan des contraintes qui peuvent être rencontrées notamment en terme de pollution et la façon de les résoudre. Puis, nous accorderons une attention particulière au phénomène qui a permis de mobiliser les acteurs de la transformation puis au processus en lui-même. A Chambéry par exemple, c’est un concert donné dans l’édifice qui a semble-t-il permis de mobiliser les élus pour sa restauration. Les projets menés par Patrick bouchain et son équipe sont quant à eux exemplaires concernant la gouvernance. La population locale intervient toujours dans la conception et la construction du projet. Grâce à de telles méthodes, les bâtiments industriels reconvertis deviennent l’objet d’un attachement et de l’expression d’une culture populaire.A Grigny, ville engagée dans des processus de démocratie participative, plus qu’ailleurs, ce type de processus de projet pourrait bien voir le jour. Ce pourrait être le lieu où les valeurs du projet doivent se construire avec le public.

Au travers du mémoire à venir, il nous intéresse donc, dans un premier temps d’effectuer un travail de recherche documentaire sur le bâtiment de la rotonde afin de combler ce qui nous semble être une lacune documentaire sur l’édifice, mais aussi de légitimer de manière plus objective son intérêt patrimonial. Par la suite nous aborderons la problématique plus vaste de la reconversion des monuments industriels par des programmes culturels, en abordant les questions de la pollution, de la muséification mais aussi et surtout en nous intéressons aux mécanismes de transformation nécessaires pour parvenir à en faire des lieux vivants et ouverts à tous, expression d’une culture populaire.

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Photographie intérieure de la rotonde, mai 2012©Joël

BIBLIOGRAPHIE

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LEXIQUE & ABRÉVIATIONS

AAménité : aspects agréables de l'environnement ou de l'entourage social, qui ne sont ni appropriables, ni quantifiables en termes de valeur monétaire. Le mot évoque aussi et de plus en plus l’agrément, le plaisir gratuit directement ou indirectement offert par la vision, la contemplation de la nature en tant qu’habitats naturels et ensemble d’espèces animales et végétales en relations... Ou par l’immersion dans la nature sauvage... Concepts qui relèvent dans la conscience collective pour certains aspects – et ceci est nouveau - de la catégorie de bien public, de l’intérêt public et de l'intérêt général.

Anisotrope : Se dit d'un corps dont les propriétés varient suivant la direction

Artefact : Structure ou phénomène d'origine artificielle ou accidentelle qui altère une expérience ou un examen portant sur un phénomène naturel. En anthropologie, produit ayant subi une transformation, même minime, par l'homme, et qui se distingue ainsi d'un autre provoqué par un phénomène nature

Atterrage : terme de marine décrivant l'abord des côtes. Par métonymie, le terme désigne également l'endroit où l'on aborde la côte et les éléments qui permettent de reconnaitre une côte particulière : on « cherche des atterrages » près des côtes pour savoir où l'on se trouve. On cherche ainsi les amers visibles de loin, les reliefs caractéristiques (grands bancs de sable, montagnes, falaises), etc.

BBroteaux : Ilots inondables et terrains marécageux en constante évolution formés par les lônes, prairies alluviales

CCadastration : mot de William H., vision castratrice du parcellaire ?

Centre ville : Lieu où se côtoient les monuments qui symbolisent l’autorité religieuse (l’église), l’autorité civile ( la mairie, la sous-préfecture ou la préfecture). C’est aussi un lieu actif où se trouvent un certain nombre de cafés, d’hôtels et de commerces. Définition de Marc AUGÉ, Non-lieux.

Cluster : en anglais « grappe » ou « agrégat », terme économique désignant un pôle de compétences. La notion de pôle de compétence ou, le terme étant relativement nouveau donc non stabilisé, de pôle de développement, de compétitivité ou d'excellence, fait partie de l'économie des territoires. Un pôle de compétence est une région, généralement urbanisée, où s'accumulent des savoir-faire dans un domaine technique, qui peuvent procurer un avantage compétitif au niveau planétaire une fois atteinte une masse critique. La prospérité ainsi apportée tend à se propager aux autres activités locales, notamment de service et de sous-traitance.

Cohésif (-ve) : adjectif référent à la notion de cohésion, aptitude à rester stable sous l’action de force internes, par opposition à friable (neige) ou liquide.

Collapse : effondrement

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Conurbation : Agglomération urbaine formée de plusieurs villes qui se sont rejointes au cours de leur croissance, mais qui ont conservé leur statut administratif (par exemple, Lille-Roubaix-Tourcoing).

Consubstantialité : terme théologique, unité et identité de substance des trois personnes de la Trinité

DDéconvolution : Restauration d’une image brouillée, en urbanisme retrouver une épaisseur physique et mémorielle.

Dérive : Fait de s'écarter de la voie normale, d'aller à l'aventure, de déraper (Définition Larousse)Passage rapide entre les ambiances urbaines « La dérive est une technique de déplacement sans but, elle se fonde sur l’influence du décor » Guy Debord, 1954 (Définition du site http://www.urbain-trop-urbain.fr)

DOG : Document d’Orientations Générales mise en œuvre des objectifs stratégiques du PADD dans le cadre défini par l’article R.122-3 du Code de l’Urbanisme.

EEmergence : Le tout étant plus que la somme des parties, résultat supérieur à l’addition des propriétés des parties.

EPORA : Etablissement Public Foncier de l’ouest Rhône Alpes. Opérateur foncier pour le développement durable et la cohésion sociale.

Etiage : Niveau moyen le plus bas d'un cours d'eau, parfois marqué par

un zéro pour mesurer la hauteur des eaux au-dessus de ce point au moyen de chiffres inscrits sur une échelle. Abaissement exceptionnel du débit d'un cours d'eau. (Le terme de « basses eaux » désigne un abaissement plus normal et plus fréquent.

Exorde : première partie d’un discours ou introduction d’un texte

GGentrification : Phénomène urbain d’embourgeoisement, processus par lequel le profil économique et social des habitants d'un quartier se transforme au profit exclusif d'une couche sociale supérieure.

GIEC : Le GIEC (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) est une organisation qui a été mise en place en 1988, à la demande du G7 (groupe des 7 pays les plus riches : USA, Japon, Allemagne, France, Grande Bretagne, Canada, Italie), par l'Organisation Météorologique Mondiale et par le Programme pour l'Environnement des Nations Unies. Organisme qui effectue une évaluation et une synthèse des travaux de recherche menés dans les laboratoires du monde entier ; sorte de une revue de presse qui examine et synthétise ce qui s'est publié dans la littérature scientifique sur la question de l'influence de l'homme sur le climat.

HHédonisme : Système philosophique qui fait du plaisir le but de la vie.

Hercynien : Se dit des plissements géologiques qui se sont produits à la fin de l'ère primaire, appelée

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carbonifère. Ils constituèrent la chaîne hercynienne qui correspond aujourd'hui au Massif Armoricain, au Massif Central, aux Ardennes, aux Vosges, etc., en Europe, et aux Appalaches aux Etats-Unis.

Heuristique : Utilisation de règles empiriques pratiques, simples et rapides facilitant la recherche des faits et l’analyse des situations dans un objectif de résolution de problèmes et de prise de décision, dans un domaine particulier

Historiographe : Ecrivain chargé officiellement d’écrire l’histoire de son temps ou d’un souverainHistoriographique : Travail de l’historiographe ou ensemble des documents relatifs à une question

Holocène :époque géologique s'étendant sur les 10 000 dernières années.

Hub : arriver et repartir d’un endroit commun, concentrateur, dérivateur, connecteur multiple.

Idiosyncrasique : Relatif aux caractères propres au comportement d’un individu particulier.

Immanent : Qui est contenu dans un être, qui résulte de la nature même de cet être

Isotrope -ique : Terme de physique, qui garde les mêmes propriétés physique dans toutes les directions

Itération: En mathématiques, une itération désigne l'action de répéter un processus dans le but d’éliminer les

erreurs successives. Le calcul itératif, permet l'application à des équations récursives. Le terme « itération » vient du verbe latin iterare qui signifie "cheminer" ou de iter, "le chemin". Le processus d'itération est employé systématiquement en algorithmique.

LLone : bras mort d'un fleuve qui reste en retrait du lit de celui-ci et se trouve alimenté en eau par infiltration ou en période de crue, au cours desquelles son tracé peut alors être modifié. Le terme lône était utilisé à l'origine pour le Rhône, mais il est aussi étendu à d'autres cours d'eau notamment l'Isère.

Logistique : Activité qui a pour but de gérer les flux physiques d’une organisation dans le but de mettre à disposition les ressources correspondant aux besoins.

OOrographie : Description du relief terrestre.

PPADD : document obligatoire dans lequel la structure exprime la manière dont elle souhaite voir évoluer son territoire dans le respect des principes de développement durable.

Palimpseste : Manuscrit ou parchemin dont la première écriture a été lavée ou grattée et sur lequel un nouveau texte a été écrit.

Percolation : Pénétration lente des eaux de pluie dans le sol

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Phytoextraction : Utilisation de plantes hyper accumulatrices qui concentrent les polluants dans leurs parties récoltables et dont les caractéristiques sont une pousse rapide, des végétaux résistants, faciles à planter et à maintenir avec une grande capacité d’évapotranspiration.

PLH : Le PLH est le principal outil de définition d'une politique de l'habitat sur un territoire intercommunal.Élaboré en partenariat avec l'ensemble des acteurs locaux, il définit les objectifs et principes de la collectivité pour répondre aux besoins en logement et indique les moyens pour y parvenir.Document stratégique, il porte tout à la fois sur le parc public et privé, sur la gestion du parc existant et des constructions nouvelles et sur l'attention portée à des populations spécifiques.Il doit couvrir l'intégralité du territoire des communes membres et est établi pour une durée de six ans au moins.Le PLH doit tout à la fois répondre aux besoins en logement, mais aussi favoriser la mixité sociale et le renouvellement urbain et être doté d'un dispositif d'observation de l'habitat.

Porosité: La porosité est l'ensemble des interstices (connectés ou non) d'une roche ou d'un autre matériau pouvant contenir des fluides (liquide ou gaz). La porosité est aussi une valeur numérique qui caractérise ces interstices, le rapport du volume des vides du matériau divisé par le volume total.

Préemption : Droit conféré à quelqu'un ou à l'Administration, par la loi ou

par contrat, d'acquérir un bien par préférence à tout autre acquéreur possible.

Process : Ensemble des étapes ou transformations nécessaires à la fabrication d'un produit

Procrastination : (du latin pro et crastinus qui signifie « demain »1) tendance à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne li procure pas de satisfaction immédiate.

Prospective : Science ayant pour objet l’étude des causes scientifiques, techniques, économiques et sociales qui accélèrent l’évolution du monde moderne et la prévision des situations qui pourraient découler de leurs influences conjuguées.

RRécursivité : Forme initiale mise en abîme qui conserve les mêmes propriétés. Le rapport entre forme et résistance est proportionnel.

Réification : Fait de transformer en chose, ce qui est une idée, un mouvement, un concept.

Repère : Marque ou objet permettant de s'orienter dans l'espace, de localiser quelque chose, d'évaluer une distance, une mesure, une valeur, etc. Ce qui permet de reconnaître quelque chose dans un ensemble, de localiser quelque chose dans le temps ou l'espace.

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Résilience : caractéristique mécanique qui définit la résistance aux chocs des matériaux, par extension, capacité d’un matériau à résister au changement.

Ripisylve : forêt riveraine de cours d’eau. Elle correspond à un corridor végétal, souvent large et complexe, directement sous l’influence des perturbations hydrologiques de forte et moyenne fréquence (crues, fluctuations du niveau des nappes caractérisée généralement par une forte dynamique de la végétation, une grande diversité biologique et une forte productivité.La ripisylve régule les apports du bassin versant en favorisant l’infiltration des eaux aux dépends de leur ruissellement. Elle lutte contre l’érosion des terres agricoles en retenant les particules

S SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale, créé par la loi Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU), outil de conception, de mise en œuvre et de suivi d’une planification intercommunale dans une perspective de développement durable.

SDAU : Schémas Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme, mis en place par la Loi d’Orientation Foncière (L.O.F) pour assurer la planification de la croissance urbaine et la programmation des équipements indispensables. Ils étaient marqués par le contexte économique et social de l’époque : la conviction d’un progrès économique continu, une emprise forte de l’Etat en matière d’aménagement des territoires, la croyance d’un schéma idéal valable

pour tous et partout. Le SDAU déterminait l’avenir à moyen et long termes des agglomérations en s’inscrivant principalement dans la logique du zonage même si les textes permettaient d’autres visions. La carte de destination générale des sols affectait l’espace aux différents usages (zones d’activité, zones d’habitat, zones de loisirs, zones agricoles, environnements protégés…) et les infrastructures routières structuraient le développement de l’urbanisation.Séquence : Suite ordonnée d’éléments, d’objets, d’opérations, de mots. Suite de plans formant tout du point de vue de la construction d’un film.

Social : Relatif à une société, à une collectivité humaine

Sociologie : Etude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux

Subsistance : nourriture et entretien, ensemble des vivres et des objets au moyen desquels on subsiste

SRU : La loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains, couramment appelée loi SRU, est un texte qui a modifié en profondeur le droit de l'urbanisme et du logement en France. Adoptée sous le gouvernement de Lionel Jospin, elle a été publiée au Journal officiel du 14 décembre 2000.Son article le plus notoire est l'article 55, qui impose aux villes de disposer d'au moins 20 % de logements sociaux.La loi a été élaborée autour de trois exigences :exigence de solidarité ;développement durable ;renforcement de la démocratie et de la

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décentralisation.Système dynamique : Système classique qui évolue au cours du temps de façon causale ou déterministe.

TTalweg : Littéralement « chemin de la vallée en Allemand ». Ligne qui rejoint les points les plus bas d’une vallée, ligne de collecte des eaux modelée par l’érosion fluviatile et fréquemment occupée par le réseau hydrographique.

Tellurique : Qui concerne la Terre. Se dit d'une infection ayant pour origine des microbes qui se trouvent dans le sol (charbon bactérien, charbon bactéridien, tétanos).

Topologie : Branche des mathématiques, appelée initialement analysis situs (analyse de situation), devenue ensuite tout à fait autonome, et où, selon Riemann, on étudie les propriétés invariantes sous l'effet de transformations biunivoques continues.

UUbiquité : Capacité d’être présent en plusieurs lieux simultanément

VVorgine : Lieu ou pousse la vorge(saule), végétation caractéristiques des lônes et broteaux du Rhône

ZZus : Zone Urbaine Sensible, « quartier en difficulté » dont la sélection s’opère suivant des critères qualitatifs : grands ensembles, déséquilibre emploi / habitat, quartiers d’habitat dégradé, et suivant analyse des élus et de l’état. La population y est souvent jeune ou

vivant sous le seuil de pauvreté. Ces quartiers sont les cibles prioritaires de la politique de la ville.

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LA VILLE ET L'EAU

MASTER-D'ARCHITECTURE-1-- -DOMAINE-MATÉRIALITÉ---WILLIAMHAYET- - -ÉCOLE-NATIONALE-SUPÉRIEURE-D 'ARCHITECTURE-DELYON---JEAN-PIERRE-MARIELLE---ANTONELLA-MASTRORILLI---DAVIDMARCILLON-- -ARNAULD-DE-BUSSIERRE-- -PR.-THIERRY-VERDIER- -JEAN-TABOURET- - -CYRIL-GAUTHIER- - -BENJAMIN-CHAVARDES

02 - ANNEXESAZÉ CHARLÈNE

PAYSAGE MOBILEGrigny, le triage de Badan

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Antonella Mastrorilli parle de bibliothèque de l'architecte, Thierry Verdier et Benjamin Chavardès de la mémoire de l'architecte ... Tous ces termes font référence à une culture personnelle du concepteur acquise par la lecture, le regard, l'écoute, mais aussi, une enfance, des voyages... Mémoire sensible, mémoire érudite, toutes ces données forment un substrat propre à chacun. Ce terreau est ce qui va permettre de voir éclore un projet d'architecture ou d'urbanisme qui sera unique. La richesse des connaissances

AVANT-PROPOS

La promotion 2011-2012 Master 1 DEM MAT pendant une conférence©HAYET William

de l'architecte participera à la richesse du projet.Il faut donc se nourrir intellectuellement en permanence, être curieux, avide de savoir, s'enrichir de nombreuses réflexions, confronter les modes de pensées pour se forger en tant que concepteur un regard critique, un discours personnel, une position éthique. C'est ce à quoi fait référence Gilles Desevedavy lorsqu'il nous parle d'un syncrétisme cohérent. C'est pourquoi il faut sans doute toute une vie pour devenir architecte...

Les annexes ci-après présentent les éléments connexes au projet proposés dans l'enseignement du Master d'architecture 1 Matérialité ou issus de recherches personnellles venus accompagner notre réflexion tout au long de l'année et participer à l'élaboration d'une pensée à l'oeuvre.

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SOMMAIRE

AVANT-PROPOS 004

ANNEXE 01 - SYNTHÈSE DES NOTES M1 008

ANNEXE 02 - EXTRAITS M1 036

ANNEXE 03 - ETUDES M1 054

ANNEXE 04 - LECTURES M1 076

ANNEXE 05 - TRANSECTS 090

ANNEXE 06 - ETUDE DE CAS D'UN EDIFICE 102

ANNEXE 07 - DIVERS 110

ANNEXE 08 - RENDUS INTERMEDIAIRES 130

TABLE DES MATIÈRES 142

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ANNEXE 01 - SYNTHÈSE DES NOTES M1

DE BUSSIERE Arnauld, cours Formes et Forces DEM MAT©HAYET William

MACHUREY Pierre Marie, conférence Une démarche rétrospective sur un PFE, DEM MAT©HAYET William

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GRILLET Yves, 2012 : Matière substance initiale, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 14 octobre 2011.

Yves Grillet effectue un retour sur l’année précédent de M1. De la même manière qu’il avait besoin de se raconter une histoire pour imaginer vivre et évoluer son projet, donner une échelle humaine aux choses, Yves nous raconte l’histoire de son année passée ... Il nous montre comment les apports des cours, conférences, lectures transversales et références personnelles ont nourri élaboration du projet urbain puis architectural.Les principales références, identifiées avec du recul, comme éléments matriciels du projet sont le dessin des cités grecques, la recherche sur les trames viaires et le travail en lanières, une conférence de Michel Corajoud.

« Concrétiser une idée, c’est réaliser quelque chose » ... Un parallèle est établi avec le travail manuel, c’est cette citation qui servira de fil conducteur au travail d’Yves dont il nous fait une restitution linéaire.ETAPE 1 : le diagnostic Analyse du SCOT / dimension agricole et industrielle (PERICA) / un matériau : le pisé / un enjeu socialETAPE 2 : la problématiqueAppropriation / la nature dans la ville / mixité socialeETAPE 3 : le projetPartage / agriculture urbaine / environnement

Pour conclure, il revient sur l’importance des choix des techniques de représentations et de communication suivant le message à faire passer. Ses dessins manuscrits restent en adéquation avec son fil conducteur du travail manuel.

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GAUVIN Florimond, 2011 : Aires d'interfaces, Le Roc de la Costière, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 21 octobre 2011.

Le Roc de la Cotière « fabriquer l’événement, c’est construire le souvenir d’un lieu »Florimond Gauvin

Florimond Gauvin revient sur le processus d’élaboration du projet lors de son année de M1, un processus de sédimentation.

L’analyse du site s’effectue sous deux angles d’approches. Une analyse des documents d’urbanismes tels que le SCOT, le PLU est liée à une approche intuitive du terrain menée en parallèle. Les allers retours sont permanents entre les différentes échelles de la métropole, du territoire, et des lieux de vie.

Les éléments significatifs relevés lors du diagnostic concernent : la jonction entre la ville et la campagne (graphiques jauges d’occupations des sols)la jonction entre le Rhône et la Saône la limite entre plateau et plaine du Rhône

L’intérêt de Florimond se porte ainsi sur les interfaces et périphéries, le territoire d’étude est qualifié aire d’interface des lônes La volonté énoncée pour le projet est de permettre de comprendre l’identité du territoire dès que l’on y pénètre. Il choisi d’implanter le projet dans le secteur du bas des Costières dans l’ancien lit du Rhône, une zone végétale humide. Les actions à y mettre en jeu sont celles de révéler, habiter, retrouver. La volonté est de construire une manière d’habiter qui raconte, dans cet espace, le passage de l’urbain et donc de l’humain au sauvage. De l’érème à l’écoumène.La réponse est une habitation transverse liant le lit du vieux Rhône au plateau, le lit du fleuve est renaturé, la ripisylve y est densifiée. Un climat humide est recréé dans les parties communes de l’habitat conçu comme un organisme vivant, ce qui permet d’organiser un système interne de gestion de l’eau (récupération et redistribution) écologique.Le projet final proposé est éminemment lié à la 1ère analyse géophysique du site qui avait été réalisée. Il s’inscrit dans les démarches des utopistes en proposant une manière originale d’habiter sous un autre climat.

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MARIELLE, Jean-Pierre, 2011 : Agriculture urbaine, les murs à pêches de Mon-treuil, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 4 novembre 2011.

Concevoir et réaliser un écoquartier nécessite un protocole précis. Le diagnostic doit porter un intérêt tout particulier aux données géologiques, hydrographiques, au végétal, à la biodiversité, l’histoire de l’occupation humaine et la problématique des déchets. Ces données sont mises en relation avec le (s) paysage(s). Le diagnostic approfondi permet de proposer des réponses pertinentes en rapport avec la nature du site. La gouvernance tient un rôle fondamental dans la mise en place d’actions et d’évaluation de ces mêmes actions, toutes les modifications doivent être discutées et pensées avec les différents acteurs.

Ce protocole est illustré au travers de l’exemple du quartier Saint Antoine de Montreuil, où subsistent les vestiges d’une première forme d’agriculture urbaine, disparue, les murs à pêches. Dans cette étude, des intérêts politiques, économiques, et sociaux se confrontent, la gouvernance est donc une question fondamentale.

Le territoire représenté est un territoire de non lieu, c’est à dire un espace où l’on ne va pas, que l’on évite.L’objectif est de reconstituer des continuités, relier l’espace public, rendre perméable le territoire, redéfinir les seuils urbains.Les espaces verts sont présents dans le secteur des murs à pêches mais comme des enclaves, des poches vertes sans liaisons entre elles. La proposition repose en l’institution d’une batterie de réserves de biodiversité en relation les unes avec les autres.L’activité agricole a été stoppée mais le système spatial demeure, il faut rétablir des implantations maraichères.

Le projet de rétablir l’agriculture urbaine est une utopie devenue nécessité. Il faut inventer un modèle alternatif de société à construire au jour le jour avec les acteurs sur le terrain. L’occasion est de faire du quartier Saint Antoine un lieu de résilience vis à vis des difficultés économiques dans une planète finie. Le projet vise à créer un lieu où l’on puisse produire, cueillir, manger, et transformer la ville. Un lieu qui associe résilience et subsistance...Cet espace revêtira une vocation économique mais sera aussi un lieu de transmission et de convivialité et un modèle d’innovation et d’expérimentation (phytoremédiation, nouveaux modes culturaux et capitalisation d’initiatives individuelles).

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MASTRORILI Antonella, 2011 : Mots clefs pour l’histoire et la critique architectu-rale (du projet), cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 5 novembre 2011

Réflexion historique et projet agissent et interagissent. L’histoire permet dans le cadre du projet d’émettre, dans un premier temps, des questionnements puis d’y trouver des réponses. Nicolas Pesvner rappelle dans ses ouvrages l’importance de l’historiographie ; chaque historiographe raconte une histoire et non l’Histoire. Ainsi, les interprétations de la ville et de l’architecture diffèrent suivant la période de rédaction de l’ouvrage. Les lectures comparatives sont donc nécessaires pour se forger une vision, ne serait ce que furtive de l’Histoire ... C’est pourquoi, il est nécessaire de se constituer sa bibliothèque pour construire son identité culturelle d’architecte. Il faut tendre vers une autonomie culturelle et ne pas se contenter d’une vision passive.

Sélection (un choix de l’auteur) / profondeur, racines (culture sociétale et personnelle)

Mouvement (un mouvement de pensée - une perception dynamique d’une partie de l’architecture) / processus – développement / périodisation – exorde (des limites temporelles, un début et une fin)

Epoque (qualité de l’architecture d’un moment) / esprit du temps (génie, cœur qualitatif de l’époque) / style (formalisation d’un langage qui répond à l’époque et à l’esprit / héros – précurseurs (les hommes dans l’esprit du temps) / esprit du peuple (cadre collectif lié à la géographie) / contexte – milieu – catastrophes (moments imprévisibles de l’histoire – exemple de la révolution industrielle).

En France et en Europe, nous sommes aujourd’hui dans une société d’image et l’architecture produit des images. Le problème de la sélection nous montre comment la critique architecturale a le pouvoir d’influencer une société. L’histoire est un outil d’évaluation de l’architecture. La connaissance culturelle nous permet de donner une justification éthique et morale au projet, elle permet une lecture immanente de l’architecture, c’est à dire à partir des raisons qui l’ont construite, en se replongeant dans le contexte de l’époque. L’œuvre construite est ainsi prétexte à une analyse globale de l’esprit, une critique de l’esprit.

Antonella nous a exposé sa pensée. Elle nous rappelle en conclusion qu’il ne s’agit que d’un point de vue et non d’une vérité. Reste à nous d’observer, d’écouter, de lire pour nous forger notre pensée personnelle.

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CHAVARDÈS Benjamin, 2011 : La mémoire, matière d’architecture, cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 5 novembre 2011.

La mémoire du lieuUn non lieu, un lieu à créer totalement, à partir de rien, c’est une utopie. Ce sont l’histoire et la nature du lieu qui lui donnent un sens, la mémoire c’est un paysage et une culture.

Plusieurs méthodologies sont possibles pour une recherche sur la mémoire d’un site : - analyse des protections (MH, AVAP, PSMV, UNESCO ...)- analyse comparative et chronologique d’un lieu à différentes époques- iconographie- cartographie avec mise en évidence des dates de construction de la ville- photo aérienne- travail chronologique (exemple de l’AUC pour le Grand Paris)- analyse de la persistance des formes (carroyage de parcelles ...)- analyse comparative- histoire culturelle et humaine- analyse sensible (relevé d’impressions, exemple de l’éliothèque)Ce corpus constitué permet de se positionner par rapport à un lieu, l’histoire n’est pas une matière figée mais permet de comprendre pourquoi et comment l’on intervient.Antithèse : Fuck context de Rem Koolhas

La mémoire de l’architecteIl s’agit de l’association du lieu et d’une idée. C’est donc un lieu mental lié à la subjectivité qui se cultive d’où l’intérêt pour l’architecte, afin d’enrichir sa mémoire d’être en permanence en état de veille, d’être curieux de tout (références des formes, voyages, cabinets de curiosités, bibliographies...)

Le dialogue entre ces deux mémoiresPortoghesi réalise une classification du rapport de l’architecte à l’histoire : - l’histoire comme exemple ( un répertoire, la possibilité d’émettre un jugement)- l’histoire comme inconscient (un contenu, des images, des idées)- l’histoire comme antithèse (un contre-exemple)

Le projet urbain permet d’agir sur la mémoire « L’utopie, c’est ajouter de la valeur à quelque chose qui existe » Jean Nouvel« La ville rêvée doit être en permanence en projet » Dominique Perrault« Renouer le lien entre passé er futur ? Réécrire le temps » Christian de Portzamparc

Bibliographie :L’art de la mémoire, France A. Yates 1966Le territoire comme palimpseste, André Corboz L’allégorie du patrimoine, Françoise Chollet Collage city, Collin RoweLa mémoire de l’architecte, Thierry VerdierL’architteturà della città, Aldo Rossi

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MASTRORILI Antonella, 2011 : Relire l’entre deux guerres, entre modernité et tra-dition, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 18 novembre 2011

Antonella nous fait part de son constat d’une lacune historiographique dans les ouvrages d’histoire(s) de l’architecture. En effet, toute une génération d’architectes de l’entre-deux guerres a quantativement bâti les villes mais est absente des histoires de l’architecture. Si la littérature architecturale dirige notre façon de voir et de construire l’architecture, alors, retrouver cette architecture c’est retrouver un point de vue.

Cette architecture est qualifiée de traditionnaliste. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un style mais plutôt d’une vision du monde «weltanschauung » dont les caractères principaux sont : - l’importance de la transmission du savoir et de l’apprentissage- l’importance de l’expérience- le recours à l’histoire en tant que mémoire collective- la préférence de l’exemplarité à toute formule absolue ou manifeste idéologique- la volonté de construire pour l’homme de la rue, de ne pas le choquer mais le rassurer en lui donnant des points d’ancrage avec l’histoire- le lien étroit entre décoration, utilité et vérité (décoration, structure, matériaux)- la notion d’évolution et non de révolution - la notion de modération- l’importance accordée au lieu, à la nature topique- l’utilisation des nouveaux matériaux et nouvelles technologies (grande qualité technique).

Dans le contexte de tabula d’après guerre, où l’architecture dite moderne, se refonde à partir de zéro, le traditionalisme pourrait être considéré comme une autre modernité ou encore un modernisme libéré, ancré aux histoires, aux traditions et aux contextes régionaux. Parmi les constructions traditionnalistes nous pouvons citer les ouvrages des frères Perret, la maison internationale de la cité universitaire de Paris ou l’immeuble Shell de Lucien Bechmann, l’église du Saint Esprit à Paris de Paul Tournon ...

Enfin, pour conclure Antonella nous rappelle que la connaissance de l’histoire développe notre capacité critique et devient une aide pour fonder notre projet d’architecture.

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PÉTRI Agnès, 2011 : conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 25 novembre 2011.

Les terrains vaguesAgnès nous présente son travail de recherche sur la confrontation du corps à l’objet et au paysage avec une série d’œuvre intitulée les terrains vagues. Lors d’une formation sur le paysage au centre de Chaumont sur Loire (lieu du festival des jardins), elle s’intéresse à la façon dont l’herbe est prélevée dans un champ pour ensuite être greffée ailleurs. Ce soulèvement, cet arrachement du terrain, peau de la terre est le point de départ à ses expérimentations qui porteront principalement sur trois points :

Appréhender le réel autrement, « regarder l’herbe autrement »Réf : Albrecht Dürer (1471-1528), la grande touffe d’herbe

Questionner l’idée du paysage né dans les tableaux du quattrocentoRéf : l’invention du paysage Anne Caucquelin

La perception du corps« ce que nous voyons nous le construisons » Merleau Ponty

L’eau elle même« Ce qu’il y a de plus profond en l’homme c’est la peau en tant qu’il se connaît », Paul Valéry, l’idée fixe

Le travail d’Agnès traite finalement du rapport sensuel au monde, corps / paysage.

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TABOURET Jean, 2011 : Le paradoxe du virtuel dans la création architecturale er urbaine, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architec-ture de Lyon, le 18 novembre 2011

Thèse en cours, laboratoire du GERPHAU, sous la direction de Chris Younès

Comment replacer la création dans les forces latentes, l’immaitrisable, l’indicible, l’imperceptible, Comment le signe se manifeste-t-il par le concept ?

Le terme virtuel apparaît pour la première fois au moment de la scolastique (redécouverte des écrits grecs au XIIIe siècle puis diffusion et enseignement)L’étude de l’architecture et de la culture japonaise, par leur aspect antipodique, permet une prise de recul par rapport à l’eurocentrisme. Ce phénomène de décentration permet de décrire un nouveau paradigme « un monde démagéifié ».

Les japonais ont un lexique différent de nous pour qualifier l’architecture : Wabisabi « trouver la beauté dans l’imperfection »Ma encadrement de la porte / le monde / un vide signifiant « prendre du MA signifie prendre la bonne distance entre les pierres »Shakura Ho Hana : les fleurs de cerisiers, une représentation de l’impermanence de la vieIwasaka : la dissimulationEn : passage transitionMono non aware : éphémère et périssable

L’exemple du sanctuaire d’ISE JINGU, reconstruit tous les 20 ans exprime à la fois l’idée de l’impermanence et de l’immuabilité des cycles et pose la question de l’actualisation de l’architecture. Le site vide à côté du temple reconstruite nous montre une image du temps en puissance.

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RITZ Emmanuel, 2012 : Commune de la Ravoire, opération centre ville, confé-rence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 13 janvier 2012.

Développement et restructuration d’un quartier sans voitures

Présentation du projet : ZAC sur 15 ans dans une commune de 8000 habitants (parallèle avec notre territoire d’études de Grigny),Programme : 1000 logements / 3500 à 4000m2 équipements publics, services et commerce / performance énergétique BBC+Démarrage des études en 2008 (concours) / Etudes (PC) et chantier en cours.

Diagnostic – constat : Un patchwork désordonné de tissus qui ne cohabitent pas et qui sont souvent clôturés

Enjeux : Travailler sur les transversalités et les limites territorialesMise en cohérence des transports et parcs de stationnement

Stratégie : Maillage de routes transversales / longitudinales / secondaires pour « structurer le plan par le vide », en effet des tissus lâches n’offrent pas de points de repères et selon Emmanuel Ritz, « un urbanisme satisfaisant c’est un vide tenu »Mise en place d’un urbanisme bocager, c’est à dire en pleine terre, sans imperméabilisation des sols. C’est aussi le réseau hydraulique qui va permettre les interconnections grâce à un système de noues paysagères.

Une réflexion est mise en place sur l’îlot avec un travail de typologies variées (hauteurs et prospects, volumes capables). L’îlot type urbain proposé est constitué de trois strates : - socle « plot » - espace public- entresol « prisme » - activités et services- étages « façades lisses »- logements

Pour conclure, je m’interroge sur ce quartier sans voiture qui présente sur le plan un nombre important d’infrastructures conditionnées pour l’usage des véhicules. Sans doute s’agit-il d’une transition pour un passage en douceur du tout automobile à l’apogée des modes doux ? Un parallèle peut être établi avec notre site d’études sur la prise en compte de l’eau sur le site, ici c’est le fil de l’eau qui est finalement devenu un nouvel axe urbain.

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MACHUREY Pierre-Marie, 2012 : Ouverture : une démarche rétrospective sur un PFE, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 20 janvier 2012.

«Quand vous commencez le M1, sentez vous architecte»

Pierre-Marie débute sa présentation avec cette phrase, peut–être pour nous faire comprendre l’importance de la confiance en soi pour pouvoir concevoir, croire et défendre son projet. Cela veut aussi dire que les sujets doivent être traités avec professionnalisme, en prenant en considération les données et éléments du site comme s’il l’on allait réaliser véritablement le projet. Je pense malgré tout que l’école nous offre une possibilité d’expérimentation, et d’exploration qui nous est rarement offerte dans notre pratique professionnelle, c’est aussi une chance à saisir. Toutefois, ces visions ne sont pas incompatibles mais plutôt complémentaires.

Un projet urbain a été réalisé en binôme dans lequel va venir s’inscrire le projet d’architecture. Une place est créée dans la ville mais la justification donnée ne nous permet pas de comprendre réellement pourquoi une place, à cet endroit là ?

Interface / ouverture (s) Le projet de Pierre-Marie consiste en la création d’un centre culturel à Rillieux. La problématique posé est : comment donner accès à la culture pour tous ?La matrice est l’image de portes ouvertes, l’idée qui s’en dégage est celle de l’interpénétration des espaces publics de la place et publics de la médiathèque et de concevoir la médiathèque comme un lieu partagé par la ville.« Ecrire, dessiner, puisez dans les mots son architecture »

J’ai déjà assisté à plusieurs soutenances de PFE, découvrant ainsi leur déroulement et le type de présentation et de documents à produire nous étant demandés. Le retour après PFE est intéressant car il permet à Pierre-Marie de revenir la genèse du projet, les moments de doute douloureux et de satisfaction... Le chemin tortueux qui permet d’aboutir ou tout du moins de mettre à jour un projet architectural.

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VERDIER Thierry, 2012 : cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supé-rieure d'Architecture de Lyon, le 20 janvier 2012

Méthodologie mémoire recherche

Le mémoire d’architecture est la rédaction d’une pensée à l’œuvre, une spéculation sur du concret. Le langage de l’architecture maitrisé permet d’accéder à la vérité de la production. Nous pouvons entendre par langage architectural :1. La maitrise de la langue technique (un vocabulaire à posséder intellectuellement)2. le langage propre de l’architecture (espaces qui transcendent, bouleversent ; un mode d’expression qui ne passe pas par l’écrit comme le croquis...)3. le style d’expression littéraire qui correspond à la pensée (cohérence parole/projet ; texte/image). Il se forge en lisant, en regardant, en interrogeant ...Quelques notions : paroi – les chemins d’ère - pente – lumière – ruine – escamoter le réel - monument

La ville au risque du projet

La ville en tant qu’idée est apparue en Grèce antique. L’urbain est une réglementation technocratique considérant la ville comme une structure à emprunter, « une soumission de l’idée de ville à un cadre réglementaire ». L’urbain a tué la ville.L’architecte ne doit pas être dans l’urbain, c’est pourquoi la ville ne peut se faire qu’au risque du projet ..

La question de l’histoireLa culture du passé nous instruit sur les hypothèses du présent, c’est pourquoi l’architecte doit être un « prédateur du savoir ». Ce chatoiement d’images non hiérarchisées va servir l’imaginaire du projet, devenir un fondement, une assise.

«Je n’ai qu’un maître l’histoire, une seule école l’étude du passé» Le Corbusier

La petite mémoire est celle qui nous réunit tous, dans la fragilité de l’intime, elle participe à la réception affective de l’œuvre.

«L’art est le plus court chemin d’un homme à l’homme (...) un antidestin» André Malraux

Bibliographie :Vocabulaire de l’architecture, Pérouse de Montclos, 1972, éditions monumPhilosophie et / de l’architecture, Bruno Queysanne Virgule, espace, point, Henri Gaudin A la recherche du temps perdu, Marcel ProustBérénice, RacineL’architteturà della città, Aldo RossiLa mort de la ville, le règne de l’urbain, Françoise CholletOblique, Claude Parent

A voir:Esquisses lumineuses des projets japonaisNew York délire de Rem Koolhas

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GRAS Pierre, 2012 : La ville portuaire, conférence, DEM Matérialité, École Natio-nale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 27 janvier 2012.

L’eau - exposition des risques liés à l’eau- une valeur foncière réaffirmée (énorme levier de changement, mobilisation des acteurs, une valeur ajoutée)- une reconquête architecturale et sociale ? (exemple de MAS de Winy Maas)- une utopie toujours renouvelée (dimension poétique de l’eau)

Le port entre confluences et contradictionsLe port est la métaphore du monde actuel et futur

« Le monde est devenu plus fluide et plus liquide » Olivier Mongin90% des échanges commerciaux mondiaux s’effectuent par voie maritime, il y a un phénomène de globalisation des villes portuaires.Le phénomène de conteneurisation a modifié le fonctionnement et la physionomie des ports avec des conséquences sociales importantes puisqu’un besoin de main d’œuvre moindre. C’est pour Michael Gray « un choc équivalent à celui du passage de la marine à voile à la marine à vapeur » 1983. Le conteneur, symbole de la mondialisation, a provoqué le délitement de la relation ville-industrie (excepté à Dunkerque avec l’opération grand large) et/ou création, la restructuration et le développement de nouveaux sites portuaires adaptés. Croissance et déclin peuvent cohabiter ou se succéder et pose alors la question de la mutation ...

A partir des années 60, la reconversion de friches portuaires est donc devenue un phénomène d’actualité accompagné de l’apparition d’un intérêt pour le patrimoine portuaire.Comment recomposer la ville en retrouvant un lien avec l’eau via le port ? (Voir l’exemple de Bilbao)

En guise de conclusion, une présentation puis un débat sont engagés au sujet de la relation particulière de la ville de Lyon avec le port Edouard Herriot. Ces questions : pourquoi une population se détourne d’un lieu et comment l’y amener m’ont beaucoup intéressée.Le port est « hors ville », les lyonnais ne le fréquentent pas. On peut s’étonner au vu des éléments exposés auparavant que la réflexion portuaire soit totalement absente de la « reconquête des berges » du grand Lyon, d’autant plus que 2500 à 3000 personnes vivent dans le quartier autour du port.C’est un port où l’on ne peut pas errer, et donc où la dimension utopique et poétique du rapport à l’eau a été annihilée. Le rapport à l’horizon, au grand paysage est barré par la typologie fleuve, une rive en face où se situent les 1ères usines de la vallée de la chimie. Comment alors amorcer une réappropriation poétique ? En quoi ce paysage peut nous parler ? A quels moments ? Comment retrouver une épaisseur sensible ? Par quel acte fondateur ? Comment faire cohabiter une vision onirique et une vision utilitaire ?

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MARIELLE Jean-Pierre, 2012 : Lectures du grand territoire – ZAC 2 CONFLUENCE, cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 10 février 2012

Gouvernance, et phasage«Les valeurs du projet doivent se construire avec le public »Les ateliers de conception de la ZAC 2 Confluence fonctionnent pour une co-élaboration du projet urbain en concertation avec la population, c’est ce qui a échoué lors de la ZAC 1 et a provoqué le changement d’urbanistes pour la seconde phase.La programmation urbaine doit tenir compte du temps d’édification de la ville. La période de chantier représente une coupure entre passé et futur. Le marché gare sera une pépinière, le lieu de l’aménagement transitoire pour une ville de la continuité.L’existant comme point d’accroche et d’appropriation des nouveaux lieux constitués est une approche qui m’interpelle (ici le marché gare, à Grigny les bâtiments sncf et la rotonde). Comment alors composer avec les invariants du territoire ?...

Le parc habité, lieu de rencontre des diversités ...Le champ de la confluence est conçu comme un parc habité, un des thèmes auxquels je m’intéresse. Ce parc s’intègre dans un réseau existant et participe à la qualité du grand paysage. Il a vocation de rayonnement à l’échelle métropolitaine, c’est un lieu de destination (en raison également de la présence du musée des confluences). Des programmes à caractère culturel ou économique se côtoient avec l’implantation de logements, de la maison de la danse, et de lieux de résidence de chercheurs. Le croisement de ces utilisateurs différents participe à

une dynamique urbaine de rencontres et va permettre de croiser des modes de pensée et d’attitudes différents.

Le projet urbano architecturalEnfin, différents points concernant la matérialisation du projet nous sont présentés et pourront servir de clefs et de références à la mise en place de notre propre projet : • nouveau modèle de rue, présentant des surlargeurs, des articulations, des rythmes et des morphologies variées à l’opposé des modèles traditionnels de la ville européenne (alignement, ilôt). • Principe d’angulation pour l’épanelage (R+2 à R+16), travail sur les échelles et les typologies variées pour une mixité et une offre de logements diversifiée• Choix de façades lisses pour privilégier l’intériorité en réaction à la ZAC 1• Utilisation(délicate) des références pour dire ce que l’on veut faire au niveau des typologies et des ambiances urbaines• Utilisation de la végétation pour traiter les limites, suggérer la sécurité et permettre des variations entre emprises privées et publiques• Stationnement et largeurs de voiries (rue minimales de 14m)• Question des ilôts de chaleur

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Exemple de couverture surface active, Toyo Ito Architecte

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DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Formes et forces, un débat conceptuel, cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 11 février 2012.

« Toute matière est prédestinée à une certaine forme » Aristote

Architecture et mathématiques sont des sciences autonomes depuis la Renaissance. Les outils informatiques ont permis le développement et le changement de formes de projet jusqu’ici inconstructibles ainsi que l’émergence d’un nouveau courant architectural du déconstructivisme (Hadid, Gehry), sous l’influence des exercices de Derrida (avec les mots) et Eisenman (maisons). Déstructurer, c’est repenser la forme et supprimer les éléments inutiles des structures.

Cependant nombre de ces projets déconstructivistes demeurent en inadéquation en terme de forme et de structure.

Pourtant, l’analyse des formes, c’est l’analyse des forces. Il faut admettre la déformation élastique du bâtiment et travailler avec une structure dynamique (opposée aux structures statique et hyperstatique).

Dans un système dynamique, l’équilibre est lié à un désordre permanent dans le bâtiment. C’est la somme des déséquilibres partiels qui produit un équilibre global. « Le désordre est bien puissant quand il s’organise » André Suarès.

«Form follows function», Louis Sullivan

Les surfaces actives (exemple du Rolex Learning Center) ont la capacité de gérer l’ensemble des efforts de compression et de ne ramener au sol que leur poids propre.

Il est préférable alors d’impliquer l’ingénierie dès le processus de conception puisque la structure c’est de la matière et de l’espace. Des exemples réussis de cette collaboration architecte-ingénieur aboutissant à une intelligence forme / structure nous sont présentés comme la bibliothèque de Séoul de Rem Koolhas, le Guggenheim à Bilbao de Gehry (théorie des chainettes), le BMW de Coop Himmelblau. Le Disney hall de Gehry représente un contre exemple de consommation de matière déraisonnée pour un bâtiment statique, véritable «crétinisme structurel » à éviter.

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DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Formes et forces, structures et stabilité, cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 17 février 2012.

L’objet du cours est le rôle de l’enveloppe (terme apparu dans les années 80) dans la stabilité des bâtiments au travers de l’exemple des IGH. L’enveloppe est un élément de projet structurel mais elle remplit également des fonctions de protection (vue, pluie, soleil...). La stabilité est assuré par la récupération des charges verticales et des sollicitations extérieures que sont le vent, les séismes, les variations de température , les poussées des terres et masses oscillantes ...

L’une des solutions possibles pour résoudre les problèmes de la grande hauteur est de construire le bâtiment comme un tube ajouré, qui devient tout entier un système structurant (exemple du World Trade Center).

L’autre possibilité est de créer des enveloppes déformables et trouver comment lier enveloppe et structure même du bâtiment. En dynamique l’enveloppe devient un élément élastique, elle se déforme et permet de gérer les déformations sans affecter la structure du bâtiment.Par exemple, des systèmes de balancier « damper » sont mis en place au sommet des tours pour compenser les efforts horizontaux de pression et de succion générés par le vent. Cette masse accordée va compenser par son mouvement ces efforts.

Double peau : - 15cm minimum entre les parois ; - paroi extérieure gestion des apports calorifiques- intérieur réservé au stockage d’air, à la gestion des apports intérieurs ou évacuationC’est un système qui offre une palette d’usages de gestion de la température en fonction des saisons et du type d’activité au sein du bâtiment.Le traitement de la façade peut également permettre de compenser les efforts dus au vent. C’est par exemple le cas du bâtiment des postes à Bahn en Allemagne, avec un système de double peau absorbante qui apporte aussi une plus-value en terme de bio climatisme. (On parle de bio climatisme pour une structure lorsqu’elle permet d’isoler et de ventiler.) La première peau permet de gérer la pression et la seconde la succion. La peau extérieure est rugueuse et le socle large permet de résoudre les problèmes de stabilisation.

VerrièresLes verrières sont un système ancien souvent conçu comme une double peau avec une 1ère verrière transparente et une 2nde côté intérieur opalescente permettant de combiner un éclairage naturel et électrique. Les verrières apportent du poids et des efforts parasites horizontaux qui peuvent être gérés par la forme avec par exemple une solution de déformation de l’ensemble de la verrière.Exemple du musée de Rome de Zaha Hadid où la verrière est une surface active.

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Enfin, pour terminer cette réflexion sur les thèmes de la structure et du bioclimatisme, M. De Bussière soulève la question de l’engagement des architectes français sur ces questions. La situation en Allemagne est notamment très différente puisque l’architecte est responsable du cout d’exploitation du bâtiment. Il s’agit de son engagement personnel.

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MARIELLE Jean-Pierre, 2012 : Site des papeteries à Cran Gevrier, analyse environ-nementale et urbaine, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, 17 février 2012

La mission d’Initial Consultants consistait en une révision du PLU et une étude de cadrage urbain.

Cran Gevrier est une ville constituée d’un bâti hétéroclite dans une vile coupée par les infrastructures, la papeterie est le site qui va permettre les coutures urbaines sur ce site éclaté avec la création de l’éco quartier des passerelles. Une réserve est à indiquer sur le terme éco quartier ; bien qu’employé par les politiques de la ville le projet ne répond pas à toutes les exigences pour satisfaire cette appellation (manque des éléments de gouvernance).

Surface : 6,6 HA Nombre de logements prévus : environ 600 SHON activités : 15 000 m²

L’étude a débuté par des analyses qui ont donné lieu a des arbitrages et à la proposition de différents scénarii. L’hypothèse retenue est de réaliser une extension du centre ville et on un nouveau centre. L’opération est partenariale, les problèmes fonciers ont été dépassés. « Quand les collectivités veulent elles peuvent ».

Cette étude a le mérite de nous montrer, dans les projets urbains, quels sont les principes coercitifs et actifs de l’urbaniste pour conserver l’essence du projet même dans les mains des architectes et promoteurs. L’appui sur les documents réglementaires (PLU) puis un travail comme à Cran Gevrier partenarial entre la commune, les urbanistes, l’architecte et le promoteur permet d’accéder à un résultat satisfaisant.

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BOYADJIAN C, 2012 : Le delta Métropole (les Pays-Bas, Ranstad Holland), confé-rence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 2 mars 2012

C. Boyadjian nous présente une part de ses recherches concernant l’Europe fluviale avec des paysages et une urbanité spécifique à travers l’exemple de Ranstad Holland.Ce territoire, réseau de villes autour d’un cœur vert, est considéré comme un artefact archéologique. L’urbanisation programmée y a pris racine au XVIIème siècle avec la réalisation des polders, territoire gagné sur la mer, témoignant d’une maitrise hydrologique et d’une rationalisation des structures (utilisation des lignes d’eau de manière défensive ou bien pour l’arrosage d’une agriculture extensive).

Au 19ème siècle apparaît la notion de concept spatial avec le développement des villes, l’extension de l’urbanité est pensée en terme de pleins et de vides et accompagnée d’une recherche des formes les plus efficientes et économiques pour créer de l’habitat. En 1926, le terme « inscription végétale » est employé, le plan correspond à une idée de paysage (artifiiciel).En 1924, un géographe invente le concept de Ranstad, en quelque sorte un prototype de ville parfaite représentative de la maitrise du foncier dans la région.

Aujourd’hui il demeure la structure d’une ville idéale, c’est à dire sans banlieues, avec un cœur « vide » mais qui se transforme avec une agriculture extensive, des voiries ne respectant pas toujours le partage en canaux, polders et lacs de bordure.

En 2004, Jo Coenen, architecte en chef de l’état organise une consultation nationale afin de trouver une nouvelle définition pour la « delta métropole ». Les équipes

qui répondent sont Paolo Mendès, Henri Ciriani, Lugi Snozzi puis Snozzi, H+N+S, Rem Koolhas et Tom Koolhas lors d’une seconde consultation. Les orientations sont radicalement différentes, certaines équipes proposent une sauvegarde et renaturation du cœur vert, alors que OMA présente par exemple une analyse critique de la densité aux Pays-Bas et démontre que le cœur vert est déjà habité et occupé par un aéroport.Il n’y a pas de lauréat mais le désir de parvenir à un consensus, une synthèse des idées positives de ces projets. En effet, chaque projet présente le dessein d’une métropole mais le dessin de la métropole participe à chaque projet, de l’autoroute à la place du village. Il faut relier la grande échelle aux projets d’architecture plus localisés ; des figures claires dans un environnement complexe ; une vision synthétique de la grande échelle.

Cette conférence était un bon exemple d’articulation entre un diagnostic liant la géographie, l’histoire et la ville d’aujourd’hui puis les projets d’action sur ce grand territoire. L’intérêt était de découvrir la variété de posture des architectes et de comprendre que la richesse était de mutualiser les idées, cela interroge sur une méthode de travail en émergence dans le projet urbain laissant une place de choix au débat, à la concertation et la participation.

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Rotule plastiqueUne poutre peut être plastique et élastique. La torsion s’effectue au droit de la rotule plastique (efforts). Ce point d’inflexion est appelé rotule plastique.Ce type d’effort doit être géré à l’horizontale plutôt qu’à la verticale excepté pour les systèmes de résille.

SéismeUn séisme se caractérise par sa magnitude (énergie libérée au moment du tremblement), son intensité (les dégâts), son amplitude, sa fréquence. C’est un phénomène de compression-dilatation des ondes qui se déplacent à l’horizontale mais génèrent aussi un effort de cisaillement.Les dégradations de bâtiments sont diverses : effondrement en « pancakes », fissures en croix, phénomène d’étages souples (deux masses séparées sans la même rigidité), colonnes captives, martèlement, longueur d’appui insuffisante, liquéfaction (perte de portance des fondations)

Les bâtiments parasismiques ont souvent été conçus avec des structures hyperstatiques mais cette solution pose plusieurs problèmes :• l’encaissement des séismes à répétition engendre une « fatigue » du bâti, des altérations qui risquent de causer la rupture• séisme touche sol / fondations / bât. Le sol doit entrer dans le calcul des déformations physiques. Un bâtiment hyperstatique créé une surcompression du sol.

Or, il est important de comprendre qu’en parasismique, la conception est plus importante que le calcul, elle concerne : • La forme du bâti (plan et élévation) : juxtaposition de formes simples, compactes et régulières séparées par des joints de fractionnement perpendiculaires ET verticaux.• Le système structurel de contreventement : béton armé et acier, cadres portiques en bois, systèmes mixtes• L’insertion des éléments non porteurs• L’implantation du bâtiment

La bibliothèque de Sendaï de Toyo Ito est présentée en tant qu’exemple d’une conception réussie et d’une adéquation forme / structure : les poteaux suivent la forme des ondes, le sol est posé comme un tapis élastique qui peut se déformer.

L’opéra de Sydney (en conclusion)

«J’aime être à la frontière du possible» Jorg Hutson

DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Formes et forces, séïsmes et mesures parasis-miques, cours magistral, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Archi-tecture de Lyon, le 3 mars 2012

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CHAVARDÈS Benjamin, 2012 : Paolo Portoghesi. De la recherche à la matérialisa-tion, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 9 mars 2012.

Paolo Portoghesi, architecte italien né en 1931 développe la théorie de l’espace comme système de lieux.

Le contexte du développement d’une pensée originale : - Passion pour le travail de Borromini, écriture de monographies.- 1956 : Publication par Portoghesi de Guarino Guarini et autres écrits sur le baroque, la Renaissance et le 20ème siècle ; activité éditoriale - Mort des grands maitres du Mouvement Moderne dans les années 60, la nouvelle génération est partagée entre continuité et rupture. Réforme et volonté de renouveau dans l’enseignement de l’architecture par l’expérimentation (Portoghesi devient recteur de l’université de Milan)- 1962 : Concile du Vatican II à Rome, association des fidèles et de la liturgie- 1980 : 1ère biennale de l’architecture de Venise avec pour thème « la présence de l’histoire » sous la direction de Paolo Portoghesi, remise en question de l’urbanité.- 1984 : expositions d’autoportraits d’architectes à Rome, Portoghesi se représente sous les traits de Borromini

L’expression de cette pensée dans l’architecture : - 1959 : Construction de la Casa Baldi située au nord de Rome. On constate la reprise de formes naturelles, la disposition en strates, le rappel de l’idée de la ruine ; plan inspiré de l’architecture néo-plastique hollandaise ; le plan est ouvert, le mur n’est plus considéré comme une clôture mais comme un élément pour délimiter l’espace.- 1964 : Construction de la Casa Andreis Scandriglia. L’espace est déterminé par le

parcours de l’être humain ; les trois fonctions d’habiter séjour / repas / repos ; le plan est issu de la décomposition graphique d’une série de couches concentriques, l’extérieur construit l’intérieur, le plan tend à s’ouvrir complètement.- 1964 : Construction de la Casa Bevilacqua. Le cylindre à base elliptique symbolise la présence du corps humain ; le corps est générateur d’un champ autour de lui qui se développe graduellement (des sphères de contact) ainsi, l’espace devient une contre-forme de l’enveloppe architecturale.- 1969 : Eglise de la Sacra familia à Salerno. L’architecture devient langage, une figure de la métaphore naturelle ; opposition concave / convexe ; travail de la lumière de façon graduelle « sfumato » ; continuité de la construction entre espaces intérieurs et extérieurs.

Cette conférence nous présentait le développement d’une pensée complexe, nous comprenons comment la mémoire de l’architecte lui permet de former sa propre pensée. L’évolution et l’affirmation de sa pensée se lit dans les constructions qui nous ont été présentées. Bien que je trouve la qualité esthétique de ces réalisations discutable, la démarche intellectuelle m’a intéressée, notamment le rapport au corps humain et au mouvement qui nous montre une autre façon de construire l’espace ...

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Gilles Perreau travaille à la Mairie de Paris au cabinet de l’adjoint chargé du logement Jean-Yves Mano, il s’occupe principalement de la planification du logement social.

Objectifs de développement : - 2020 : 20% de logements sociaux- 2001 : 13% de logements sociauxDe 2001 à 2008 : 30000 logements sociaux ont été financés (subventions)Entre 2008 et 2014 : objectif de 40000 logements sociaux créés ; rythme de 6-7000 logements / anLe projet du SDRIF (Schéma Directeur de l’Ile de France) vise la création de 60 000 logements sociaux, aujourd’hui 37 000 sont réalisés mais depuis 2 ans les crédits d’états sont en baise constante.

L’augmentation de l’offre en logements sociaux crée un « effet d’aspiration », il y a donc toujours plus d’offre que de demande. Afin d’enrayer ce phénomène, il faut mettre en œuvre une politique d’aménagement (et non un protocole ponctuel) pour rendre également attractives les communes limitrophes (banlieues). Dans un 1er temps, une conférence métropolitaine, espace de dialogue entre les collectivités à l’échelle de la zone agglomérée de l’Ile de France, a été organisée. Toutefois le logement est un sujet non consensuel puisqu’il porte sur la modification sociologique d’un territoire. Le sujet est alors abordé plus facilement via la question du foncier, il y a un effet fédérateur à créer un lobby face à de grands propriétaires, ainsi 200 collectivités deviennent adhérentes.

La seconde phase est une réflexion sur le type de programmation - là aussi délicate et conflictuelle (logement étudiant / hébergement d’urgence / question du logement insalubre ...) - pour la mise en place d’une cohérence territoriale.Enfin, le 1er acte pour l’élaboration d’un Programme Local de l’Habitat intercommunal est la confrontation et la compilation des PLH de toutes les communes. Ce document diagnostic partagé représente les prémices d’un outil de gouvernance à l’échelle de la zone agglomérée ; une démarche de gouvernance partagée.

Facteurs de mixité sociale :PLAI : logement très socialPLUS : généralité du logement socialPLS : logement classe moyennes

Cette conférence nous a donné un aperçu des problématiques auxquelles sont confrontés les politiques concernant la question du logement. Face à ces questions de subventions, d’opportunités foncières ... il est vrai que l’on peut se demander, et l’architecture dans tout ça ?

PERREAU Gilles, 2012 : Politique du logement et métropolisation, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 16 mars 2012

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DESEVEDAVY Gilles, 2012 : Ontologie de l'architecte de campagne star, confé-rence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 30 mars 2012

L’histoire et sa morale :

La théorie de la post-shoah est anti mauvais sentiments : « technique et art contrôlés ne doivent pas permettre la barbarie à nouveau ». Cette séparation art et technique sépare les ingénieurs des architectes, et malgré tout le double cursus apparaît avec ses contradictions : produire du conventionnel dans un cadre carré / produire de l’original dans un contexte flou.

Depuis 1977, l’architecture est considérée comme une expression de la culture. L’enseignement de l’architecture a donc été réformé, il en résulte une hybridation entre savoir universitaire et des opinions personnelles et subjectives (Il est d’ailleurs posé la question de la « légitimité réputationnelle » de ceux qui professent le subjectif).

Et que l’on soit : homosexuel armé, futur architecte – ingénieur, collaborateur d’architecte fatigué qui passe son diplôme (c’est nous !), on bénéficie tous de cet enseignement en nourrissant certaines ambitions pour notre futur.

Franck O’Gehry, Lacaton et Vassal, Peter Zumthor ont tous été distingués du prix Pritzker, ils portent maintenant un regard critique sur des éléments théoriques avec bienveillance. Leur objectif n’a jamais été d’être connus. Pourtant ils ont atteint un syncrétisme cohérent dans leur démarche architecturale qui les a menés au Pritzker.

L’Habilitation à exercer la Maitrise d’Oeuvre en Nom Propre est le moment où nous devons convaincre nos pairs que nous sommes au début d’une cohérence.

Au regard de la pratique architecturale, il n’y a pas de différence entre un bon architecte de proximité et un architecte star. L’architecte star n’a pas vraiment de légitimité, son succès est souvent le fruit d’un hasard médiatique.

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Image extraite du film Metropolis de Fritz Lang, 1927

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A l’origine, les tours étaient faites pour la ville (Chicago, New-York), aujourd’hui elles sont devenus des objets qui chassent la ville à leur pied (torre Agbar et tour sans fin de Jean Nouvel, tours de Dubaï).

Le mythe de la tour est présent dans les textes anciens avec la tour de Babel née de l’apocalypse. Cependant, c’est à la fin du 19ème siècle avec l’école de Chicago et William Baron Jenney qu’apparaissent les premiers buildings. La ville est reconstruite après un grand incendie et un concours constructif est lancé pour édifier rapidement des immeubles offrant une grande résistance au feu. La solution adoptée est une structure métallique habillée d’un parement extérieur.Le plan directeur de Chicago est établi par Daniel Hunteau. Les premiers gratte-ciels sont constitués d’un socle, d’un centre puis d’un couronnement, empreint à l’architecture ancienne. En réaction à ce courant historiciste, une nouvelle école de Chicago est créée par Louis Sullivan, pour qui la tour devient un process conceptuel (pas encore de recherche de la grande hauteur). Il commence à faire apparaître la typologie structurelle en façade.

Le contexte foncier original est important, puisque la pression foncière aux USA a donné son existence à une réglementation qui imposait de conserver l’îlotage défini par les maisons et immeubles existants. Fautes de moyens, de nombreuses tours sont restées inachevées, arrêtées à mi-chemin, bien qu’elles possèdent une base structurelle permettant construire un plus grand nombre de niveaux. Elles représentent aujourd’hui une opportunité intéressante de reconstruire la ville sur la ville.

L’univers de la grande hauteur a été très vite l’apanage des ingénieurs.Les discours sur les tours mettant véritablement en jeu les questions architecturales sont rares. Ils sont souvent limités à une interrogation sur la forme et non sur le contenu. Cependant depuis récemment, grâce à l’informatique, se développe la théorie des tours avec la question : comment s’élever (théorie de la tresse, pixellisation, empilement...)Le mythe de la tour autosuffisante en énergie demeure une utopie, ce sont au contraire des bâtiments très consommateurs. Eventuellement une tour unique pourrait être dédiée à la production d’énergie et transformée en générateur ...

« l’architecture fait ce que la nature ne sait pas faire » Louis Khan

Bibliographie : PICON Antoine, Architecture numérique

DE BUSSIÈRE Arnauld, 2012 : Les gratte-ciels, faut-il encore y croire ? conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 27 avril 2012

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CHAVARDÈS Benjamin, 2012 : La mosquée occidentale, à la recherche d’une altérité typologique, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon,le 4 mai 2012

Le thème de la mosquée est politique et sensible, notamment en ce qui concerne les questions de financement (partiels) de l’état et la peur de l’Islam souvent associé au terrorisme. Pourtant, l’Islam est la 2ème religion dans le monde.

Pour son Projet de Fin d’Etudes en 2007, Benjamin Chavardès a choisi de réinterroger le thème de la mosquée en occident au travers des questionnements suivants : Qu’est ce qu’une mosquée ?Quel rapport de la mosquée avec la ville ?

La Masjid est littéralement le lieu où l’on se prosterne devant Dieu, par extension le terme désigne l’édifice du culte musulman. Il n’y a aucune indication dans le coran sur l’architecture et l’organisation d’un tel lieu ; le coran demande aux fidèles de prier à l’heure donnée peu importe l’endroit où ils se trouvent, ainsi le monde est une mosquée.... La mosquée est plus qu’un simple édifice religieux, elle remplit diverses fonctions : - Sociale : lieu de réunion, d’enseignement, accès à l’eau courante, aux toilettes, accueil des évènements de la vie communautaire- Politique- Symbolique :le minaret devient le symbole de la présence d’une ville et de la domination de l’Islam

En occident, le rapport de la mosquée à la ville est difficile et problématique. Elle n’est jamais implantée (comme en Orient) en centre ancien mais toujours en périphérie, là où se trouve de manière plus importante les minorités musulmanes.

Il se pose la question de l’intégration esthétique car l’orientalisme demeure marque de fabrique et aucune mosquée occidentale n’a véritablement été construite. Ce serait peut-être pourtant une possibilité pour que ces édifices soient mieux acceptés par la population non musulmane et moins marginalisés. Pourtant certaines propositions en ont été faites, par exemple par Zaha Hadid pour le concours de la grande mosquée de Strasbourg. Elle proposait une véritable réinterprétation. C’est cependant le projet de Portoghesi, que j’ai découvert en construction, pastiche malheureux de la mosquée traditionnelle qui a été retenu par la communauté musulmane. Ironie du sort, le terrain proposé pour ce projet censé « faciliter l’intégration d’un Islam européen » est situé près d’un campement Rome dans le quartier de la prostitution de Strasbourg. L’exemple de la Grande Mosquée de Rome livrée en 1995 et construite là aussi par Portoghesi est plus réussi bien qu’également en périphérie de la ville. Les éléments architecturaux qui la compose sont empruntés aux cultures orientales et occidentales ... peut-être le début d’un métissage plus heureux qui n’a pas aujourd’hui fait encore beaucoup d’émules.

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Après plusieurs voyages en Inde, j’ai pu découvrir une communauté musulmane pratiquant un Islam modéré et accueillant les occidentaux dans les mosquées. J’ai découvert des centres villes où se côtoient sans problèmes mosquées, églises, temples hindous, jaïns, bahaï et où les communautés religieuses se respectent. Dans un pays laïc comme le nôtre qui propose libre exercice de culte je m’étonne toujours que certaines communautés peinent à trouver et construire leur lieu de culte.

Construction de la grande mosquée de Strasbourg, 2011©Charlène Azé

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ANNEXE 02 - EXTRAITS M1

Croquis perspectif extrait des planches de rendu S8, Matière substance initiale, Yves GRILLET, DEM Matérialité

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SEM MATERIALITE 01 – TRANSCRIPT DE LA CONFERENCEMatière, substance initialeRetour sur une année de M1 DEM MATConférence à l’ENSAL le 14 octobre 2012© Yves Grillet, octobre 2011

La matérialité : le caractère de ce qui est matériel, défini par la matière c’est à dire par la substance initiale...

(Je pense que ce matin William vous a fait un petit topo sur la matérialité (grincement). C’est le thème du DEM, donc tant qu’à faire il faut s’y coller et répondre avec le projet).

... Destiné à être employé, transformé, par l’activité technique en matériaux. Le matériau servant à construire constituant un élément d’un complexe constructif et d’une construction visant certaines performances précises.

Ce que je retenais personnellement de la matérialité, c’était à un moment de concrétiser et de transcrire une idée et de réaliser quelque chose.

Le fil conducteur, la matérialité, (vous avez le logo que William avait mis sur la p’tite pochette) c’est pour moi transcrire, concrétiser une pensée. C’était un petit peu mon fil conducteur tout au long de l’année, enfin je vais être honnête, plutôt vers la fin ! Mais on le retrouve en grattant un petit peu finalement.

En avant propos c’est un extrait de ma plaquette. J’avais retenu un thème qui m’était fort dans les premières années d’études c’était l’appropriation. L’acte

d’appropriation ne va plus de soi, il se professionnalise et deviens en soi objet de conception par le fait qu’il devienne problème à résoudre. Le bouquin qu’on avait lu, enfin un extrait, avec Stéphane Courteix, qui était le PCRA, le principe que j’avais retenu Projet Conception Réalisation Appropriation, en fin de compte c’était de travailler sur la phase finale que personnellement je n’avais jamais envisagé mais qui est toujours le but de notre travail, de notre projet. C’est quand les gens, les habitants prennent possession de ce que l’on a décidé, dessiné, quand ils occupent les espaces. Cette phase là est une vrai interrogation parce que finalement on peut nous mettre en projet et mettre à disposition et mettre tous les artifices en place pour faciliter cette appropriation. Dans mon projet c’était vraiment quelque chose d’important.

Ca c’est une pirouette qui m’a servie, dans le sens où j’avais besoin de raconter une histoire. A cette histoire après je mettais les éléments et j’ai pu comme ça concrétiser. Donc j’étais parti sur :« Le lundi 25 avril 2022 ... un homme, une femme8 mai 1945 (ça c’est le site sur lequel j’ai travaillé)direction Lyon centre (la notion de transport, de relation avec Lyon qu’on verra après dans le diagnostic) ... »

Jean Pierre Marielle : « Tu peux nous dire ce qu’il y a sur le site dont tu parles aujourd’hui ?- Aujourd’hui il y a l’ancienne usine PERAGRIC et la zone de PERICA qui est une ancienne zone industrielle en friche,

GRILLET Yves, 2012 : Matière substance initiale, conférence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 14 octobre 2011.

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parce qu’il y a une bonne partie des bâtiments qui est abandonnée et on est en limite des champs maraîchers et de ce que l’on a appelé notre « poumon vert » sur l’espace de Rillieux.

C’est le site que l’on a choisi dans notre groupe et après individuellement, et l’idée c’est, par cette petite histoire, qui pose un petit peu le décor de construire un projet.

(Silence ... Euh...) Là c’est un extrait d’un cours de David Marcillon, c’est un extrait d’une publication parue dans traits urbains sur la réversibilité, sur le côté mutable des projets. Vous l’avez étudié certainement, c’est le reconstruit. On construit pour un programme, une donnée, à un moment et puis les choses évoluent et on doit nous mettre en position quelque chose de mutable. C’était un cours très intéressant (rires) avec David et qui a été aussi pour moi un petit élément déclencheur qui m’a servi.

Ma volonté dans ce projet, c’est de retrouver l’histoire, l’origine des champs nourriciers de Rillieux. A Rillieux, y’avait il y a longtemps une choucrouterie. Tous les champs maraîchers fournissaient les choux pour faire la choucroute dans la France entière. Une dimension agricole qui était très forte... refaire vivre un petit peu cette histoire et s’inspirer de l’existant.

Ceci est un extrait du diagnostic. Ce qui était intéressant, c’était de situer Rillieux par rapport au Grand Lyon, donc au fameux SCOT, Schéma de Cohérence Territoriale, le plan d’aménagement du Grand Lyon. Et pour cela l’importance, c’est de bien connaître Lyon. Et moi pour ça je suis de Haute Savoie, donc je ne connais pas Lyon ou très peu, et j’avais un super binôme. Et pour moi ça a été vraiment un point de repère, c’est à dire qu’il avait des notions de distances, de transport. Connaître le territoire. Ca a été vraiment une aide. Dans le SCOT du Grand Lyon, ce plan d’aménagement, il y avait les réseaux importants à mettre en valeur : le réseau viaire (vert ?), la maille agricole, le réseau bleu c’est à dire les transports fluviaux, et puis le réseau de transport public. Pour appréhender toutes ces informations, honnêtement mon binôme était fantastique puisque lui connaissait tout ça. Il connaissait le C2, il connaissait le parcours du bus, il connaissait les gares. Il savait que telle personne, habitant de Lyon, allait jouer au foot à Rillieux. Des choses que même en allant sur le site on n’a pas le temps d’appréhender. C’était un bon enseignement. Là on retrouve un peu les photos de la choucrouterie. Ca c’est un extrait du diagnostic, là en bas vous avez le petit clin d’œil à la matérialité donc un vestige un petit peu de Rillieux : il y avait le pisé, les murs en pisé qui étaient le béton du paysan dombiste. On est sur les Dombes, on a tout un plateau d’argile. C’est une argile qui est intéressante car elle est suffisamment imperméable pour retenir l’eau et perméable pour la laisser filtrer. En creusant les paysans s’en servait pour faire des murs en pisé et par contre

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au dessus ça maintenait l’humidité, ça permettait de cultiver et d’avoir cet espèce de grand plateau nourricier du Grand Lyon ...

Dans notre diagnostic, et ensuite sur la stratégie, l’enjeu social, avec toute la partie de ville nouvelle avec le taux de chômage très important, il y avait un enjeu social. L’idée c’était de dire on va valoriser l’agriculture puisque c’est un élément en place, ça créera des emplois, ça donnera une nouvelle image pour Rillieux parce qu’on a une image uniquement des évènements et que l’agriculture devienne la fierté des Rilliards. C’est très ambitieux, c’était une ligne de conduite pour arriver au projet. Voici la zone sur laquelle on a travaillé, donc la zone de PERICA, je vous le disais tout à l’heure à la demande de Jean-Pierre. C’est toute cette partie en rouge qui est une friche, enfin pas une friche industrielle, il y encore quelques garages, quelques industries mais c’est une zone qui est amenée à changer, principalement pour la zone de PERAGRIC en bas, qui fabriquait des feux d’artifice et surtout des explosifs pour l’agriculture. Cette usine a déménagé donc il n’y a plus de ... Et il y a un site important mais qui a une histoire, qui a un sol pollué etc.

Les problématiques On a beaucoup discuté pour comprendre, c’était ma difficulté, et on était nombreux dans ce cas, pour bien caler notre vocabulaire. Peut être ce matin on vous a expliqué ce qu ‘était « gouvernance », si vous avez eu de la chance ... Après, il y a les mots : problématique, stratégie, enjeu,

diagnostic, thème. Tous ces p’tits mots, ces clefs... On avait toujours l’impression de faire de l’enjeu alors qu’on était dans la stratégie. Apres on faisait de stratégie, on aurait pu rester au diagnostic. J’ai un petit moyen mnémotechnique que Pierre Grosmond m’avait donné, ou jean pierre, je ne sais plus... En gros, le diag, c’est j’ai la grippe, l’enjeu, c’est guérir vite car je veux aller à la fête de l’école ; la stratégie, c’est un suppositoire et au lit ; la problématique, ça va être le temps qui passe, donc la notion du temps et une autre problématique pourra être mettons la nature, donc je veux me soigner bio, je ne prendrais pas d’antibiotique. Et puis après le thème ça serait par exemple, le corps du corps, le corps humain, le corps du bâti et le thème serait l’environnement, c’est à dire éviter la contagion. C’est une petite image ramener à la grippe, mais qui m’a servit à caler le vocabulaire, parce que c’est toujours cette histoire de diagnostiquer, de mettre les enjeux et la stratégie, « ne pas mettre la charrue avant les bœufs ». Reflexe que nous avions au début de l’année.

Donc, pour mon projet les problématiques que j’ai choisies, c’était l’appropriation dont j’ai parlé tout à l’heure. Donc comment faire pour qu’un quartier soit accepté par ses occupants. Parce que c’est quant même très important, à savoir que faire un beau quartier qui n’ai pas accepté par les occupants, c’est un échec. Quels dispositifs peut on mettre en place pour que ce soit accepté ? Il y avait la nature dans la ville. Comment aidé l’implantation de la nature dans l’habitat, dans la ville ? Comment

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favoriser l’agriculture dans le milieu urbain ? Et comment inciter les Rillards à construire leur paysage par la nature. Et donc troisième problématique, la mixité sociale. Donc proposer une organisation urbaine favorisant les échanges intergénérationnels, orienté le projet vers une mixité sociale et assurer un accès équitable aux Rillards au nouveau quartier. Ne pas en faire un secteur réservé à une certaine élite, bien penser à cette mixité. Cette mixité se fait par le programme que nous allons mettre en place.

Alors mes thèmes : j’avais choisi l’agriculture urbaine, l’agriculture comme référent permanant. Le fil rouge. Avec l’agriculture on est proche de la matérialité. L’attitude de l’agriculteur, respectueuse de son environnement, attentif à la terre nourricière, ouvert au partage. Le paysage dessiné par le travail de la terre, le modelage de la nature, l’architecture agricole analysé comme un référent historique. Ce sont des mots, mais petit à petit, ils sont devenus des lumières à mon projet. L’environnement, préoccupations environnementales, assurer la pérennité du projet urbain, par sa modularité, son évolution. Donc c’est à dire, ne pas bétonner, ne pas construire des choses irréversibles, plutôt des choses qui peuvent amener un changement, un programme ou une évolution et mettre en place des dispositifs techniques convertibles, recyclable, respectueux de l’environnement. Et enfin, dernier thème, le partage, favoriser la participation de l’occupant à la réalisation de son environnement. Ce sont des grands mots, mais c’est le jardin ouvrier, cela peut être

comme nous avons vu tout à l’heure sur la phot, les AMAP. Les associations pour le partage de récoltes de jardin, de la vente, un petit marché. Donc mise en place de dispositif de gouvernance pour assurer le partage des espaces verts. La gouvernance c’est, la mairie qui dit que là nous aurons le droit de faire des jardins, nous n’aurons pas le droit d’y mettre un cabanon ou au contraire nous aurons le droit d’y mettre un petit abri couvert pour vendre des légumes une ou deux fois par an, en fonction des saisons. Ca c’est des règles de gouvernance qui vont inciter et qui peuvent orienter les gens. Et ensuite, prise de conscience de l’appartenance et du développement des identités par l’échange et le partage du paysage urbain, comme ça, ça rejoint la notion de fierté d’habiter à Rillieux. C’est beau chez moi, c’est beau mon quartier ! C’est un petit peu l’ambition.

Processus d’élaboration :Choisir son binôme. Travailler en équipe, se nourrir du savoir de l’autre. De ses question et de ses réponses. C’est super intéressant ! Nous on a eu des soucis de binômes. Après ça s’est résolu, mais bon c’est sur qu’un bon binôme c’est fantastique ! j’ai eu la chance de tomber là dessus. C’est Franck hein mon binôme, et c’était très bien !

L’année est un tout, mais on s’en aperçoit que fin juin, ou même juillet, quand on décante un peu. C’est que l’air de rien, Jean Pierre et William ils nous donnent des trucs que nous n’avons pas forcément écouté, ou pas forcément noté, mais on se rend compte après, au mois de juillet,

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que cela ressort. Habéoui, parce que j’ai entendu ça, j’ai fait ça parce qu’un tel m’a dit ça, ou parce qu’à tel moment j’étais comme ça. Moi j’ai commencé un travail sur les villes. J’étais plutôt tourné vers les villes grecques. (Bruit d’objet qui tombe) « Yves Grillet : ouf ! j’ai eu peur ». Et en fait avec du recul, je m’aperçois que cette trame hypodaméenne n’était pas innocente dans mon travail. Nous avons fait un travail de recherche, d’approche graphique, un début d’épanelage. Finalement nous voyons bien que la trame grecque transpire un petit peu. Avant de dessiner les villes grecques, je n’avais jamais dessiné de ville. J’avais vu des cartes, j’avais fait des choses comme ça, mais je n’avais jamais pris soin de dessiner une ville. C’est un exercice, qui nous met la main à la patte, on passe à l’action. Nous avons eu le plaisir d’avoir un one shot, un exercice très sympa ′ ! au mois de Mars, un rendu intermédiaire, comme si c’était le rendu de la fin de l’année, mais il fallait tout faire d’un coup. (rires nerveux) C’était l’occasion de passer dans le concret, on voit petit à petit le projet évoluer. Bien sur il y a eu la phase diagnostic, puis la phases des enjeux, des stratégies avant d’en arriver là. Je vous montre, j’ai ciblé sur la matérialité et la manière dont je suis arrivé à mon projet. Pour vous montrer les petites lumières qui sont venues tout au long de l’année éclairer et nourrir le projet. Donc, il y a recherche sur le travail des lanières, inspiration de la trame parcellaire existante. Essai d’illustration par des mains d’enfants dans l’herbe, des dessins, des collages, des références ou encore des bouts de bambou. Et puis en fin de compte, en montrant ces photos,

ces petits dessins, William m’oriente sur une lecture et en fait, c’est déjà fait, ça existe déjà, il y a déjà des gens qui ont travaillé la dessus. Et ces mains viennent nourrir et enrichir le projet. Et en même temps cela rassure, cela nous conforte dans le projet. Ensuite il y a les vidéos conférences très intéressantes de Michel Courajoud qui nous explique comment construire un paysage. C’est un grand paysagiste qui a des mots très simples, qui m’ont permis de me rassurer.Comment est ce qu’on construit une perspective, comment est ce qu’on construit une profondeur ? Nous avons également eu l’intervention de Thierry Verdier sur le côté poétique de la construction d’un paysage. Voilà un extrait de la conférence de Michel Corajoud, il explique que faire du paysage c’est comme rentrer dans une conversation. En raison de nos préoccupations il faut répondre à la question que pose Bernardo Secchi comme d’autres l’on fait aussi : « comment améliorer l’habitabilité de la ville diffuse ? le paysage par ses alliances nombreuses tisse un milieu qui intègre sans mélange les localités diversifiées. Il est un lieu d’interrelation. Voilà l’importance du paysage.

Un autre exercice que nous avons eu la joie de faire avec William était le plan noli de Lyon. L’intérêt était de dessiner encore une fois la ville en la vivant. On s’est promenés dans Lyon, on avait chacun un quartier et nous devions noircir les espaces qui étaient accessibles au public et nous sommes rentrés dans toutes les pièces qui étaient ouvertes. Nous avions justement cette mise en évidence espace public / espace privé, et

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avons encore une fois dessiné des villes, pour prendre conscience de ce qu’est une ville, un quartier...

Una autre exercice qui est venu nourrir tout cela était l’exercice d’EUROPAN, avec une dimension un peu plus contemporaine et d’autres interrogations. Sur ce travail, nous nous sommes aperçus que le sujet cale beaucoup avec les préoccupations d’EUROPAN ; souci environnemental, la démarche, la conception et la construction d’un paysage. C’est la prise de conscience, pour moi, de la grande échelle. On s’aperçoit que l’on peut travailler sur le grand paysage et prendre ce recul. Nous le voyons très bien, toutes es équipes qui ont travaillé pour EUROPAN dans ces projets.

Nous avons eu le retour de Pierre Grosmond pour une initiation à l’analyse urbaine. Ce sont des cours où l’on peut voir – par exemple cette photo, avec du recul, au mois de juillet, je me dis qu’elle m’a fortement influencé. On y voit un grand mail, des arbres, des bâtiments de chaque côté, des traversantes, la transversalité, encore pleins de choses, un peu trop de voitures au gout de Jean Pierre mais c’est une image qui a eu son influence.

Notre travail sur le grand Paris... J’étais dans l’équipe non pas de Rogers mais qui étudiait Rogers. Il y avait ce dessin, qui était assez intéressant. Il propose de reconstruire Paris, de végétaliser tous les toits. On voit ce manteau vert. Ce que j’ai vraiment retenu dans ce projet c’est (toux), le grand Paris c’est 2009

pour les premières esquisses, c’est qu’on peut graphiquement communiquer les choses sans forcément passer par, et ça m’arrangeais, l’image 3D synthétique, froide parfois, et là il y avait ce dessin. Avec un dessin style bande dessinée on arrive à communiquer des choses et c’était très intéressant et très enrichissant de voir comment graphiquement on arrivait à donner une ambiance. Ce que j’ai mis en mots au début « lundi 25 avril 2022... » on arrive avec ce dessin à se raconter une histoire. On n’est pas figé, on a une intention, on n’a pas tout donné et pas tout défini. C’était un peu le souci rencontré lorsque nous avons fait ce projet : à quel moment on s’arrête ? Est ce que l’on doit dessiner les chambres, mettre les wc dans les plans. C’est un débat que l’on avait sur la fin.

Autre conférence très importante dans mon projet, d’Ariella Masboungi, sur la reconstruction de Liverpool. Elle y donne l’importance de la gouvernance. A lIverpoll, elle parle d’une ville de catastrophe, une ville à reconstruire, à rebâtir. Elle explique comment par simplement de la gouvernance, sans investissement financier ou autre, la mairie a pu orienter, contraindre et choisir ses commerces. A Liverppol, ils sont en centre ville car le prix des loyers a été fixé par arrêté municipal en disant qu’une surface inférieure à 300m2 aurait un loyer bien supérieur a une surface de 400m2. Pour inciter les grandes surfaces à s’installer, les grandes surfaces sont des granes enseignes, les grandes enseignes représentent un certain type de commerce avec un certain type de clients, de chalants, donc

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un certain type d’habitation. Par la suite ils ont imposé des logements sociaux etc. Ils ont construit un centre ville avec une mixité sociale intéressante, une mixité d’activité intéressante. Un truc que j’ai retenu, on rejoint aussi ce que nous a dit William Vassal quand il disait qu’il fallait donner un titre à son projet « un énoncé simple pour tenir dans la durée ».

L’année est un tout. L’étude des villes grecques, la recherche sur le travail en lanières, les trames viaires et la conférence de Michel Corajoud ont été les matrices du projet.Dessiner les villes a permis de prendre conscience de ce qu’est une ville, un quartier, une rue.L’exercice Europan a permis la prise de conscience de la grande échelle du projet urbain.

La réponse de Rogers à l’atelier du grand Paris a eu une influence graphique et a été une aide pour le choix de l’échelle du projet.La conférence d’Arielle Masboungi sur Liverpool a été une référence pour la gouvernance.Donner un titre à son projet a été une aide.Et le projet arrive, se dessine ... un croquis. Une échelle humaine et une valeur sont données aux choses.Le phasage vient concrétiser le projet.

Extrait des planches de rendu S8, Matière substance initiale, Yves GRILLET, DEM Matérialité

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Cran-Gevrier, Maquette de projet , Aktis architecture

Cran-Gevrier, schéma des typologies de bâti, Aktis architecture

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MARIELLE, Jean-Pierre, 2012 : L'écoquartier des passerelles, Cran Gevrier, Confé-rence, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, le 17 février 2012.

Comment - à l’image du parcours que vous avec fait depuis le début de l’année - on part des grandes intentions au niveau de l’urbanisme, des analyses environnementales de site, des analyses environnementales de l’urbaniste pour arriver à la forme urbaine. Je vous montrerais une analyse de site, et à la fin je vous montrerais ce qui a donné la consultation d’urbaniste et d’architecte, et le travail qui a été fait par AKTIS, dans la première phase, pour commencer à définir les formes urbaines. AKTIS est une agence grenobloise qui a travaillé qui a travaillé sur l’éco-quartier de Bonne. Il s’agit d’un site qui est sur Cran-Gevrier, ville de 14000 habitants, dans l’agglomération Annecienne, qui touche exactement Annecy, sur le côté Sud-Ouest. C’est l’entrée sud depuis Chambéry et Aix-les-bains. C’est une ville qui est sillonnée par de grandes infrastructures routières, notamment l’autoroute Chambéry-Genève, et puis un certain nombre d’échangeur de voies rapides, etc. Qui a renforcé une coupure, entre ce qui est une ville basse, une ville pratiquement au niveau du lac et qui est organisé le long du Thiou, rivière déversoir du lac d’Annecy. Et puis il y a Cran-Chevrier le haut qui consiste en les premiers piémonts, avec un dénivelé d’environ trente à quarante mètres entre la ville basse et la ville haute. Bien !C’est une ville qui est intéressante parce qu’elle regroupe, a peu près toute l’histoire des théories de l’architecture et des interventions urbaines depuis l’immédiat après guerre. Des quartiers

qui sont constitués de cités ouvrières sur le modèle des castors, (auto-construction).D’autres quartiers sur le modèle des cités jardin, d’autres encore sur le modèle des grands ensembles, et encore des secteurs purement pavillonnaires sur des parcelles assez réduites en général entre 300 et 500 m2 et des belles bâtisses que l’on peut découper en plusieurs appartements. Il y a peu près toute la collection possible et imaginable sur un territoire qui est un vaste camaïeux, et donc une ville qui a dû batailler pour construire son identité. Le cœur de la ville qui a été lancé dans les années 90, est une opération dans laquelle il y a des espaces piétonniers, sur dalle mais en lien avec le sol naturel. Pas une architecture extraordinaire… bloubloublouLa mission que nous avions au cabinet c’était la réactualisation du PLU. Accompagné par une mission de cadrage urbain, de stratégie urbaine qui puisse éclairer le travail fait sur le PLU. C’est dans ce cadre là, que nous avons défini, que le site de papeteries appartenait à un promoteur privé qu’il avait racheté avant que l’entreprise fasse faillite. Il avait ça sur les bras, et comptait faire une bonne opération d’opérateur immobilier… Et c’est à ce moment là que dans la réflexion intercommunale nous avons dit : halte là !!! Ca c’est le joyau, c’est le territoire qui va permettre les coutures urbaines entre les quartiers éclatés, et c’est là que nous avons dit qu’il fallait maitriser cela. La ville n’ayant pas l’argent d’acheter les bâtiments

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pour avoir la maitrise urbaine dessus, la logique qui a été adoptée est une opération partenariale. Partenariale comment ? Dans l’ancien PLU le site été classé en zone industrielle, le chantage lors de la révision du PLU, était de dire, si on ne se met pas d’accord sur un programme donné avec une approche environnementale complète, et bien ca reste une zone industrielle et vous vous débrouillez avec votre site pourri ! Il n’y a pas eu de drame, en deux minutes le choix était fait pour travailler en partenariat. Jusqu’à présent le promoteur privé a joué le jeu parfaitement. Cela illustre un point, quand les collectivités veulent, elles le peuvent. Elles ont toujours un argument pour dépasser, à un moment, la question de la maitrise foncière et mettre en place des procédures innovantes. L’opération c’est transformé en éco-quartier, l’éco-quartier des passerelles qui a droit un article dans trait-urbain, à une grande conférence séminaire avec les plus grands urbanistes. On vous dira très clairement en quoi on ne peut pas considérer qu’il s’agit d’un éco-quartier, mais il y a les ingrédients pour que peut être cela le devienne.

Nous avions pour mission une approche environnementale de l’urbanisme sur ce secteur là, donc on a constitué un document, suite à quoi on a défini des enjeux, et puis des orientations de projet.Il y a toujours la question à la fermeture des papeteries OCEDAR, des bâtiments assez hétéroclites, puisque

que c’est une usine qui a été croissance continue depuis un siècle dans une anse d’un torrent sur lequel il y a des barrages, une usine hydroélectrique, une centrale d’énergie de cogénération qui alimente un réseau qui lui même alimente la ville, qui n’est plus en service mais qu’on peut réactiver. Et dans cette anse, atelier par atelier, ils ont commencé à construire dans tous les sens. On a donc une imbrication de bâti à des plateformes différentes, très complexe. Certains bâtiments ont de l’intérêt, d’autres beaucoup moins. Il va y avoir une approche patrimoniale à un moment donné pour faire un choix entre les différents bâtiments. Le site est en deux parties, l’un présentant une très forte pente sur le Thioux parce que là commence le plateau du Vallon (comme son nom ne l’indique pas) qui domine la ville d’une trentaine de mètres de dénivelé environ. Ensuite il y a une anse du Thioux qui se jette dans le Fier avec une vallée qui sera transformée en coulée verte à l’avenir, avec un devenir d’activité et un retour à l’espace naturel. Les différents bâtiments ont des formes imbriquées et peu cohérentes, il ressort un bâtiment majeur qui est l’endroit où il y avait les très grandes rotatives des trains de fabrication du papier sur un linéaire et puis du côté Sud vous avez des bâtiments industriels, des hangars de très médiocres qualité intégrés plus ou moins bien dans la pente. Il y a une très grande violence qui a été apportée à la topographie. Ici la voie unique ferrée est très importante entre Aix-Les-Bains et Chambéry, avec un trafic régional, national et un

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caractère de fret assez important. Un autre terrain à forte pente est utilisé en terrain de cross qui est un espace de réflexion que nous avons intégré dans l’ensemble de la réflexion urbaine. On a une costière importante avec au delà la vallée du Fier très boisée dans laquelle il y a aussi une réflexion urbaine. On va venir habiter la costière avec le grand paysage en arrière plan. Bien. Ensuite, il y a tout l’historique de ce site qui remonte à 1785. Nous avons pu trouver les différents plans de développement de ce site présentant les différentes périodes de changement de technologie, et notamment une usine de fabrication des cartes perforées au début de l’informatique. Et puis quand les PC sont arrivés, il y a un changement économique, passage à la carte européenne avec le rachat d’autres groupes. Dans ce bâtiment des grandes halles, vu la grande qualité et le caractère extraordinaire du bâti, c’était là l’élément qui pouvait être conservé alors que l’ensemble des autres bâtiments, une fois que l’on avait retiré les toitures en amiante ciment, et dépollué tout ça, n’avaient pas de caractéristique structurelle et de typologie d’espace permettant une réutilisation. Qu’est ce qui est de l’ordre du patrimoine majeur ? De l’ordre du patrimoine secondaire ? Avec à chaque fois quels sont les critères qui permettent de classer dans une catégorie ou dans l’autre. L’un des moyens est une espèce de tableau d’évaluation bâtiment par bâtiment dans lesquels on classe : l’intérêt du point de vue historique, mode de construction / structure, qualité et état

sanitaire du bâtiment, architecture en tant que telle et puis l’insertion urbaine. On a un certain curseur et l’évaluation peut être faite, l’intérêt c’est qu’elle soit faite non seulement par le programmiste ou l’urbaniste mais qu’elle soit partagée. Sur le site, une centrale de cogénération qui alimentait cette usine et qui est en cours de renouvellement et le barrage hydroélectrique sont aux mains d’un exploitant qui fabrique encore de l’énergie. Donc c’est comme des enclaves à l’intérieur du site, mais c’est aussi une opportunité d’avoir une fourniture d’énergie non carbonée, et d’avoir peut être un quartier avec zéro émission. Plus de batterie′. Bien.Voyez. On se posera aussi la question, concernant les façades de l’usine pour savoir si il n’y a pas un intérêt à conserver cette façade, quitte à venir retravailler derrière etc. En même temps cela posait un très gros problème, c’est un endroit très bruyant. Il y a un immeuble d’habitation en face, et eux ils étaient plutôt pour qu’on rase tout, de manière à ce qu’il n’y est plus de phénomène de résonance. Vision paysagère, vision patrimoniale versus thématique confort acoustique. La conservation des halles est conditionnée, par la question de trouver un ou plusieurs programmes qui viendraient à cet endroit là. Il ne suffit pas de dire, cela a un intérêt patrimonial. C’est quel type de programme cela peut rencontrer, et là on a pu rencontrer l’opportunité d’un programme qu’est celui d’un pôle numérique, puisque qu’il y avait déjà un pôle d’entreprises présentes

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sur cette thématique là, et qu’il y avait un projet d’agglomération qui devait aller ailleurs. Donc un travail sur l’opportunité programmatique a été fait en parallèle et a été positif, ce qui a confirmé la programmation générale. Il y a ensuite l’identification d’un certain nombre d’entités du quartier du vallon an haut, et le versant BEAUREGARD avec des grandes barres de copropriété. Et puis quel est le lien entre la ville haute et la ville basse, l’identification du centre. Ce territoire en bas, lorsque que vous le traversez que ce soit du nord au sud, ou de l’est en l’ouest, et si vous donnez les moyens de franchir le Thiou et de franchir le dénivelé, et bien vous désenclavez pratiquement tous les quartiers, vous les reliez au centre et vous reconstituez l’entité.Nous avons procédé à un repérage de tout ce qui est équipement public. Un site de moto cross se trouve en bas, et se trouve être un site absolument stratégique, sous utilisé aujourd’hui, donc nous étions pour la délocalisation du site de moto cross dans la vallée du Fier, vers le nord. Finalement ne pas penser l’aménagement du site des papeteries sans penser l’aménagement de cette avenue de Gevrier. Vous avez la ville de Cran en bas et la ville de Gevrier en haut. Par rapport à ce site, nous avons repéré un certain nombre de parcours majeurs entre les différents équipements collège, groupe scolaire, centre culturel, etc. Cette carte nous a permis de dire qu’en raison du vieillissement de la population, il y a des disponibilités à l’heure actuelle dans l’ensemble de ces groupes scolaires en terme de

salles de classe disponibles il y a des capacités d’accueil, et là il y a eu toute une étude pour montrer que même en faisant des propositions d’habitats denses sur ce site de papeteries on avait suffisamment d’équipement a proximité immédiate pour ne pas avoir à recréer de nouvel équipement dans l’éco-quartier. Ceci est important, car à partir du moment où l’on fait cette démonstration là, ça veut dire que les investissements de la collectivité vont pouvoir se porter sur l’aménagement des espaces publics et l’amélioration de l’environnement immédiat des bâtiments. Cela vous donne un degré de liberté supplémentaire, il va de soit que dans une démarche d’éco-quartier c’est une question qui doit être démontrée. Cette opération là, est bien pensée comme une extension du centre ville et non pas comme un quartier isolé. Actuellement, si on prend l’espace Renoir 1,2 km, l’espace Vallon 1,6 km, c’est énorme, mais si vous voyez les cheminements piétonniers assez confortables avec une pente douce, et que l’on est capable à travers les quartiers de venir les connecter entre eux, et bien à ce moment là, il va de soit que vous avez des raccourcis et que vous trouvez finalement ces équipements à quelques centaines de mètres les uns des autres.Nous avons réalisé une hiérarchie des voies notamment le grand axe structurant du centre ville de Cran en direction de Betey, en direction de l’Ouest qui s’appelle l’avenue de la république et donc il y aura la question de la thématique de l’entrée de ville, du réaménagement de cette voie, d’un

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partage de l’espace public. On ira peut être aménager un site propre de bus à haut niveau de service. Et puis nous avons aussi mené des études le long de la voie ferrée peut être éventuellement un tramway qui viendrait du centre ville, c’était des choses qui étaient agitées lorsqu’Annecy était encore candidate aux jeux olympiques, maintenant on en parlera plus mais il y aura peut être au moins un site propre avec bus à haut niveau de service. Voici les déplacements actuels et les lignes qui passent à proximité essentiellement sur l’avenue de la République, les déplacements modes doux (les cheminements, les parcours, comment est ce qu’il faut les continuer ? les réaménager ?). Notre propos c’est qu’il n’y a pas de transition entre le secteur suburbain et le centre ville. Or on est à un endroit formidable puisque on est en balcon sur l’ensemble de la vallée du Fier. Un volume que l’on veut déconstruire bouche complètement l’entrée de ville avec la Mairie et la place à l’arrière. Que ce soit dans les réunions avec les élus ou bien lors de réunions d’informations collectives, nous avons aidé les habitants de Cran Gevrier à redécouvrir leur village. Parce qu’ils sont au cœur de la montagne donc ils ne la voient plus, c’est leur quotidien et quand on commence à dire : « attention, cet angle, ce cadrage, il faut le laisser ouvert et le grand paysage … » Ils nous regardent en rigolant en disant : « mais qu’est ce que c’est ces gens de Lyon qui viennent dire ce qu’est la montagne aux montagnards ! Et puis après ils disent « ah ouais c’est vrai » et ils voient la

ville d’une autre façon. Vers le Nord c’est assez dépouillé et l’entrée du site, le pavillon de gardien qui marque le début du parc des papeteries qui va se trouver entre le centre ville existant et le nouveau quartier. Dans les années 80 des ouvrages de franchissements ont été construits que personne ne franchit puisque tout le monde traverse au niveau de la chaussée. Depuis l’avenue de Gevrier on domine le site depuis le haut, on y trouve des jardins de villas, la voie ferrée et derrière un terrain en très forte pente qui est le terrain des papeteries dont l’on distingue les bâtiments derrière le rideau d’arbres. Sur les rives du Thiou il y a une ripisylve côté rive gauche au Sud et derrière les bâtiments de l’usine de piètre qualité et qui sont dans le terrain en pente et puis côté ville il y a déjà une promenade, très minérale, très simple avec des petits plots d’habitation. Et l’on s’y trouve déjà dans le prolongement du quartier existant. Il y a déjà une notion de parcours et une certaine urbanité. En amont, il y a un talus entre la ville haute et la ville basse avec un pont. Il y a un patrimoine végétal assez riche en place avec des mélanges de plantations anthropiques et de végétation spontanée. Autre type d’analyse qui peut être important sur le site industriel c’est le niveau des plates-formes. On a un site qui est après déconstruction de toutes les superstructures très architecturé avec déjà des voiles existants où l’on se demande comment optimiser un projet. On est pas obligé d’aller tout casser, on peut araser en partie haute, intervenir ponctuellement mais

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comment tenir compte de ces terrasses qui sont déjà construites ? Il y a donc un travail de coupe qui indique les grands dénivelés et les plates-formes. L’autre contrainte présente sur le site c’est évidemment la présence de la voie ferrée avec une production de bruit et puis le bruit des chutes d’eau du Thiou pour lesquelles nous avons demandé un certain nombre de relevés sachant que ce n’était pas significatif car les phénomènes de résonnances seraient particulièrement transformés par le projet. Le contexte géologique oblige à descendre relativement profondément pour les fondations mais les terrains ont une bonne perméabilité globale qui fait que dans la pente on peut envisager une gestion en surface des eaux avec des rétentions, des noues, des possibilités de jardins en espalier. La densité et la compacité souhaités sur le projet interdisent de traiter les eaux vannes et usées par la surface. Il est évident que ces eaux là seront renvoyées sur les réseaux unitaires par contre au niveau des eaux de pluie il y a des possibilités de filtrage suivant les types d’usage et les surfaces qui sont impactées. Avant de les renvoyer dans le milieu naturel on peut différencier selon les usages les eaux de ruissellement. Globalement le parti-pris est celui d’un quartier sans voiture ou très peu circulé donc on sait qu’il ne suffira que d’un seul niveau de filtrage avant d’envoyer ça dans la nature.Il y a évidemment la question de la pollution des sols sur laquelle nous n’avions que très très peu d’informations. Et puis contexte

faunistique et floristique il y a une ZNIEFF, zone de protection, qui est dans la vallée du Fier à proximité et qui peut nous intéresser dans le schéma directeur, le PADD et le PLU, où l’on a prévu ce qu’il fallait pour assurer les continuités entre l’éco-quartier et les massifs boisés qui sont sur le plateau et jusqu’à cœur d’un très grand parc rural qui se trouve en haut. En fonction de cela on crée une sorte de couloir floristique, faunistique, etc pour sauvegarder. Il y a une analyse sur les données bioclimatiques et l’exposition au vent assez intéressante. On se rend compte que c’est un site soumis au vent du Nord Est mais surtout au vent de l’Ouest sauf que nous n’avons pas la rose des vents du site proprement dit mais celle sur l’aérodrome juste en face. Or nous sommes dans un site protégé par le relief et donc il faut plutôt se protéger du vent qui souffle dans cette direction là, ce qui va induire une disposition du bâti particulière dont l’objectif sera à la fois de protéger les espaces du vent venant de cette direction là, le relief bloquant le vent de l’autre direction. En même temps c’est une orientation Nord/nord ouest et Sud /Sud Est relativement favorable avec une inclinaison assez intéressante pour venir y apporter, tantôt le matin, tantôt le soir les 2h d’ensoleillement continu qui est notre indicateur sur ce quartier là aussi. Nous avons réalisé des simulations pour voir le problème des ombres portées amenées par le relief et les grandes barres de la ville haute pour lesquelles on s’aperçoit en fait que ça s’arrête juste avant le

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niveau de la voie ferrée et c’est qu’il faudra surveiller c’est les masques des immeubles eux mêmes.

Quartier de ville durable, mixte, mixité sociale, mixité intergénérationnelle, mixité de fonctions urbaines, ça OK ! On dit qu’on va être très très bien.

La première chose aussi c’est de dire aux promoteurs qu’il y a deux espaces auxquels on tient absolument, deux espaces naturels (là où on a mis les deux patates) : le parc urbain « bip bip (sonnerie de téléphone) « excusez moi, juste je réponds dix secondes, oui allo, oui, euuuuh, là je suis en conférence jusqu’à 8h, oui, ok, à tout à l’heure ». Donc, le parc urbain et puis, une grande esplanade qui domine un peu le Thiou à l’endroit où il est le plus large avec une petite île, absolument charmant ! Et un grand talus arboré et des arrières plans aussi arborés sur la colline qui offrent un angle de vue que l’on veut absolument conserver. Donc, c’est dire aux promoteurs « au delà de cette île là, vous ne construisez pas ». On souhaite un élargissement du tracé de l’avenue de manière à lorsque que l’on est sur le pont on puisse deviner la place de la mairie.La ville va apporter les équipements et aménager l’espace public, on peut donc se demander qu’est ce qui est important pour la collectivité ? Ce qui est important, c’est qu’il est c’est connexions c’est cheminement public, c’est redonner les rives à la pratique quotidienne des déplacement coté Nord et de loisir plus naturels sur

la rive sud. Il faut relier le haut et le bas suivant un certain nombre de parcours. L’idée que va amener ACTIS, c’est de relier le grand mail par une passerelle qui devient le chemin le plus court pour rejoindre le centre ville. Ils introduisent l’idée que le grand mail n’est pas quelque chose qui est propre au quartier, mais c’est quelque chose qi participe directement de la structuration de l’ensemble du centre ville.On apprécie quand au delà des programmes que nous pouvons faire, il y a un apport avec l’autre équipe, il y a un dialogue qui se fait, il y a un enrichissement mutuel.

Il faut penser à la place de la voiture, avoir un quartier sans voiture, ou si on fait rentrer des voitures trouver tout de suite des entrées de parking de manière à ce que l’usage de la voiture ne vienne pas envahir l’ensemble du site.

L’approche énergétique d’un éco-quartier, ce n’est pas une collection de bâtiment BBC 50 Kw/H etc. Là on prend compte des orientations, des effets de masque, etc… Et on suffisamment de ressources locales pour faire de ce quartier à énergie positive. Si on pousse les caractéristiques des bâtiments jusqu’à un caractère passif. Il suffit de rajouter 2 ou 3 % pour passer du BBC au passif.Une autre idée importante, est que la conception du quartier soit faite avec une éco-gestion, une purge des déblais de surfaces polluées.A chaque fois que l’on a un équipement

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public dans la ville, cela génère un besoin d’espace public à côté, comme pour les halles. Et pour bien expliquer, le Chorus à sa place, la mairie à sa place également, et donc il nous prévoir une certaine ampleur pour tout ça.

On arrive progressivement à des schémas directeurs. En disant quels sont les éléments auxquels on tient.Les premiers éléments du schéma directeur sont très contraignants et difficiles à imposer à un promoteur. L’hypothèse avancée est un COS de 2,3 à 2,4 à ilot. C’est extrêmement ambitieux mais je savais qu’en demandant le plus tout de suite j’obtiendrais le résultat que je souhaitais.

En terme de projet, voilà ce que ça a donné. On va voir une approche architecturale, le travail d’Aktis. Dans un 1er temps ils reprennent l’analyse, ils montrent qu’ils ont tout compris et en plus ils ont des belles photos, ça marche bien. Dring driiiiiiing. Ils prennent le site, ils le coupent ils l’analysent et puis ils disent il faut garder la rive ici, il faut garder la frange et il y a des perméabilités. Ils reprennent en gros notre schéma « là c’est intéressant », « il faut préserver les vues » « attention préserver les vues de ces gens là » « attention la question sonore à cet endroit là ». La question : maintien ou pas de la façade près de la centrale : est ce que l’on considère que c’est un vestige ? Depuis la place de la Mairie, il faut ménager une vue et l’on recommande à la ville de démolir ces deux bâtiments qui sont des salles de réunion pour que le parc permette

par une certaine porosité de percevoir très tôt de l’écoquartier. On commence à voir comment ils ont disposé le bâti, selon une forme rayonnante, sous une forme orientée plutôt sud ouest / nord est. La pente permet de s’opposer à la progression des vents. Ne pas opposer la grande halle à un grand front bâti, avoir des perméabilités visuelles par rapport au Thiou. Ils reprennent bien les orientations et ce qui est intéressant c’est qu’ils définissent un bâti qui n’est pas des barrettes mais une logique de composition de barrettes fractionnées formant clos. Toutes les implantations permettent des vues sur le grand paysage et le lointain, de l’éloignement, pas de vis à vis. Entre les barrettes les statuts d’espaces publics peuvent être différenciés, certains peuvent être à caractère public, d’autres de type résidentiel, ou privé. Ici, ici, ou ici. Et voilà comment construire dans une pente ? En partie basse nous avons la voie ferrée, et puis il y a un dévers et chaque barrette est composée d’un socle qui démarre au niveau haut du terrain et puis qui devient plate-forme, barrette ancrée dans le sol sous laquelle il y a des plots qui viennent se mettre avec un travail sur les volumétries qui permet d’avoir des niveaux de terrasse orientées vers le sud et suffisamment hautes pour recevoir un ensoleillement continu. Voyez c’travail il y a des plots. C’est un petit plus élaboré que la typologie extrêmement stricte qu’avait Herzog et de Meuron. Il y a l’idée de dire dans un site aussi contraint, sur un versant nord, sur une exposition au bruit des voies ferrées dont on veut échapper.

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C’est gagnons de la hauteur, donnons des vues sur le lointain, allons chercher le soleil, ayons des retraits pour permettre des usages, une variété de typologies pour un quartier mixte … Ces grands plots sont composés de socles. Dans les socles il y a à chaque fois un jardin central et des dessertes d’appartements qui viennent sous plusieurs niveaux sous formes de coursives. La coursive donne ensuite accès aux cages d’escaliers des plots qui vont se trouver au dessus. Le problème posé, dans les projets d’urba, est quels sont les outils de contrôle, coercitifs et dynamiques qui permettent que dans la mise au point on ne quitte pas les principes fondateurs du projet. La question se pose dans pleins de quartier avec des projets d’urbanisme. On travaille aussi en maquette. Il existe des très beaux platanes historiques sur le site, que l’on va compléter mais qui n’auront pas la même ampleur. C’est une simulation qui montre l’esprit du projet. Au stade actuel on est rentré dans le détail, on a écris le cahier des charges et Aktis est l’urbaniste qui prend en charge le projet. La présentation nous montre comment passer de schémas à une formalisation architecturale, à la fois très simple mais qui illustre parfaitement la démarche.

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ANNEXE 03 - ETUDES M1

Atelier de Portzamparc, schéma du commutateur; le local dans le global

L'AUC, matrices

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2011 : Métropoles, Etude sur l'atelier de consultaion international du grand Paris, Travaux d'étude de cas, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon.

Dans le cadre de l’atelier projet urbain de l’ENSAL, avec pour territoire de projet la rive droite du Rhône aval, de confluence à confluence, nous avons réalisé avec Pierre Dumas un diagnostic focalisé sur l’histoire du territoire, les temps de la ville. C’est pourquoi, lors de l’analyse des réponses de l’AIGP, j’ai choisi de prêter une attention particulière au travail des équipes ayant développée au travers de leurs diagnostics puis de leurs propositions, une réflexion poussée sur l’histoire de la ville. Cette approche peut sembler paradoxale, pourquoi connaître le passé pour construire l’avenir ? En quoi la connaissance de la ville d’hier peut-elle nous permettre de construire la ville de demain ? (Sans doute n’avons nous aujourd’hui plus les moyens de faire table rase du passé...)

Je présenterais donc succinctement pour chacune des équipes choisies son analyse historique et les réponses proposées émanant de ce diagnostic historique en la nourrissant des thèmes associés : mobilité, géographie, usages.Enfin, nous établirons, lorsque cela semble pertinent des parallèles avec notre zone d’étude en projet urbain.

L’histoire de(s) identité(s)- Hestia et Hermès, une histoire de la mobilité (Christian de Portzamparc)- La vallée de la Seine, une « géohistoire » (Antoine Grumbach et Associés)- La métropole héritée, histoire(s), usages (l’AUC)

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Hestia et Hermès, une histoire de la mobilité (Christian de Portzamparc)

Christian de Portzamparc définit la ville comme un palimpseste. Elle se construit par destructions, reconstructions, superpositions successives ; elle résulte d’un processus de stratification ; elle est écriture et réécriture permanente.

Il présente une histoire des mutations politiques urbaines. Il introduit le mythe d’Hestia et d’Hermès, divinités grecques, respectivement déesse du foyer (de l’installation fixe), et dieu du mouvement (du commerce, de l’agora, de la rue, de la mobilité). Par l’emploi de cette référence, il illustre la dualité entre le fait de se tenir (Hestia) et de bouger (Hermès),

Dans la ville traditionnelle, la rue, issue du modèle de la cité grecque d’Hippodamos de Millet assemble tout, c’est une « interface de la société et des individus, du public et du privé ». De l’antiquité à la fin du 19ème siècle c’est ce modèle de ville centre qui perdure. Au 19ème siècle l’arrivée des infrastructures ferroviaires marque une première rupture morphologique qui se poursuivra par la multiplication des réseaux ferroviaires, routiers et autoroutiers qui règnera au 20ème siècle. Ces structures de réseaux segmentent des secteurs et déterminent des zones, souvent affectées à un usage unique : industrie, pavillonnaire, centres commerciaux activités.Christian de Portzamparc résume cette évolution et ces conséquences en quelques mots :« liens rapides, tuyaux / poches enfermées dans ces tuyaux, plus

ou moins spécialisées / voiries de distribution de ces poches /“îlots” crées par ces voiries ».Hestia et Hermès sont liés dans la ville classique, agglomérée mais disloqués dans la métropole. Il y a eu disjonction du lien, l’espace est partout bloqué, Hestia est enfermée par Hermès, la ville est figée. Nous nous retrouvons face à une situation de crise. Il faut donc réagir et aller contre les principes des territoires spécialisés (pavillonnaire / cité / industrie) qui bloque des développements potentiels.

La solution proposée par l’équipe de Christian de Portzamparc est donc de relier Hestia et Hermès. Il utilise comme référence la figure du rhizome, une figure vivante, biologique et adaptable à l’aspect imprévisible de la croissance de la métropole parisienne. Il s’agit de relier, recréer des adresses, mettre en relation le fait de circuler et le fait de construire, transformer …

Exemple de la fenêtre Grigny Evry et du pont en amont du nœud autoroutier

« Il faut tisser l’espace là où partout il est interdit »

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La vallée de la Seine, une géohistoire (Antoine Grumbach)

Antoine Grumbach présente une éographie historique de la vallée de la seine, qu’il qualifie de « géohistoire ». Il établit ainsi un lien entre le topos (géologie – le lieu réel) et le logos (raison, idées – la représentation imaginaire ou symbolique).

Au travers de son analyse il aborde différentes notions dont nous pouvons citer quelques exemples :Il aborde la question de politique de l’eau, en montrant que l’histoire de la vallée de la Seine est indissociable de son histoire de l’eau et démontre le caractère original de cette relation en agrémentant son propos de références d’autres villes ports très différentes telles que Gênes, Venise ou Amsterdam.Il établit des parallèles entre géomorphologie et urbanisation.Il raconte les temps du fleuve, de la codépendance à la perte du lien avec la topographie, occasionnée par la volonté de maitriser le fleuve au 19ème siècle.

Aujourd’hui, on peut faire le constat d’une perte d’identité dans la métropole parisienne. La vallée de la seine est le lieu d’une identité géographique, c’est donc une opportunité exceptionnelle pour recréer le sentiment d’appartenance à un territoire métropolitain. La réponse urbaine proposée sera un principe d’organisation, soufflé par la « géohistoire » au fil de l’eau, allant de l’embouchure du Havre au centre de Paris. De plus, pour justifier ce choix, Grumbach s’appuie sur une pensée

historique, une citation de Bonaparte lors de sa visite au Havre le 7 Novembre 1802 « Paris, Rouen, le Havre, une seule ville dont la Seine est la grande rue». Le projet est donc celui d’une métropole pensée dans la géographie, linéaire, discontinue et polycentrique. L’unité paysagère et le travail sur les talwegs (perpendiculaires à la seine) permet de relier les échelles locales à celles du grand territoire L’identité géographique permet d’exacerber le sentiment d’appartenance à un territoire métropolitain ainsi que les monuments qui le ponctuent. Grumbach termine la présentation de sa réponse par l’introduction de monumentalité industrieuse : et si les usines, les ports, les raffineries étaient les monuments du 21ème siècle ?

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La vallée de la Seine, une géo-histoire, schéma heuristique, Antoine Grumbach et associés

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La métropole héritée (l’AUC)

Selon l’équipe de l’AUC, la métropole parisienne est héritée mais pas identifiée.Le territoire est hétéroclite, (nationales, de canaux, de fleuves, de rocades, d’autoroutes, de forêts, de pavillons, de parcs, de châteaux …) c’est ce qui en fait un espace métropolitain. L’histoire est convoquée pour faire sens.Dans un 1er temps, l’équipe se lance dans un timeline process. La réalisation d’une frise chronologique non exhaustive mais sélective, qui permet de rendre compte de faits marquants allant du territoire au politique, à l’économique et au social. Il s’agit d’une étape d’état des lieux qui permet de décontextualiser les évènements.

La 2ème phase est celle de la conceptualisation où des éléments sont extraits de la timeline et regroupés suivant des thématiques (Ma petite maison / Satellites et constellations / Icônes / Hygiénisme / Substances parisiennes /…)Ces éléments conceptualisés sont ainsi recomposés dans la matrice du grand Paris permettant de saisir une dimension subjective de la métropole.« la métropole n’est plus un lieu que l’on peut dessiner mais une condition que l’on peut décrire (…) multipolaire et hybride, difficile à appréhender dans sa globalité »« La multitude de figures / dynamiques / territoires / sites / histoires isolés construisent, une fois mises les unes à côté des autres une représentation de notre grand espace commun »

Le travail des matrices permet de faire émerger 7 grands thèmes, des études montrent comment ces thèmes peuvent agir dans des contextes très différents (les formes des études, adaptées aux thèmes sont elles aussi très différentes). (Vivre ensemble dans le pavillonnaire / cluster hybride / psychothérapie des substances parisiennes / parlement des cultivars et des hybrides )

La connaissance de l’histoire permet de décrire une perpétuelle évolution, des fils que l’on peut dénouer, renouer ou décider de rompre. La posture de l’AUC repose elle dans le ré-enracinement des fondements, préférable, selon eux, à la poursuite illusoire d’un nouveau modèle spatial idéal.L’étape finale est celle des situations où les thèmes sont réinterprétés spatialement dans des maquettes de principe présentant des manières d’agir dans des contextes données. Ce sont des sortes de clefs métropolitaines qui permettent de travailler la matière, la substance métropolitaine depuis l’intérieur, de déformer, stimuler, exacerber, et finalement de faire réexister le déjà-là.

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La Métropole héritée, histoire(s), usages, l'AUC

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La Métropole héritée, histoire(s), usages, l'AUC

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Photographies Grand Lyon territoire des Lônes et coteaux du Rhône©Pierre Dumas et Charlène Azé

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Conclusion

Des parallèles entre notre territoire d’étude en projet urbain, sont évidemment à établir.La vallée du Rhône aval est très marquée par les infrastructures qui constituent autant de barrières et d’enclos, la disjonction d’Hestia et d’Hermès a bien eu lieu.La vallée du Rhône tout comme la vallée de la Seine est le lieu d’une identité géographique liée au fleuve. Les monuments ou de toutes époques ou leur vestiges nous renseignent sur l’évolution des modes de vie et les implantations urbaines ont été conditionnées par l’hydrographie et la géologie.Enfin, comme nous l’a démontré le travail de l’AUC, l’histoire permet de se constituer un répertoire, de porter un jugement sur les faits. Elle pénètre notre inconscient et devient idées, images … C’est alors aux penseurs de la ville, aux concepteurs d’espaces de se positionner par rapport à l’évolution perpétuelle de la ville ou de la métropole , puisque« Faire un projet urbain, c’est agir sur la mémoire... » (Benjamin Chavardès)

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Extrait EUROPAN 10 "Les champs des possibles" et schémas d'analyse

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2012 : Etude de projets EUROPAN, Travaux d'étude de cas, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon.

Etude de 4 projets Europan 10 « inventer l’urbanité, régénération – revitalisation – colonisation » au regard des aménités dans la ville et suivant la grille d’analyse suivante : - Quel est l’acte fondateur du projet ? Comment dynamiser, quelle programmation ?- Quel traitement des espaces naturels ? (question de la reconquête des berges)- Comment se greffer à la ville et avec quelle urbanité ?- L’archéologie contemporaine ?- La reliance- Quels modes d’habiter ?

SEILH / LES CHAMPS DES POSSIBLES :

une alternative à l’habitat pavillonnaire, un mode d’habiter qui séduise un maximum d’habitants (problématique également rencontrée sur le site d’étude de Grigny). Un écoquartier, un centre ville écologiqueEntremêlement de sols naturels et de parcelles minéralesPromenade en belvédère sur les berges (dans le parc du percin)Un parcours depuis la Mairie « centre urbain » jusqu’au fleuve, organisé en séquences paysagères.Des espaces « naturels » avec des usages.Parc urbain, organisation de l’épanelage avec hauteurs les plus importantes le long du boulevard urbain et à la lisière du parcGradation progressive vers les champs de R+5 à R+1Travail sur le parcellaire agricoleCréation de liaisons transversales pour relier Garonne et boulevard urbain. Constructions à faible densité 490 logements - 5 gabarits différents combinatoires. Une diversité est préservée pour pouvoir répondre à des demandes variéesExposition Sud (serre et textiles pour se protéger du soleil, suffisant ?)Espaces partagés au sein des habitations

Ouverture au fleuve et gestion du maillage des circulations (viaires et douces) entre les routes longitudinales et jusqu’au fleuve présentent des similitudes par rapport au site de Grigny et l’idée d’habiter dans un parc qui va être développée dans le projet urbain.

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Extrait EUROPAN 10 "Un scénario d'établissement humain", comparaison des classifications d'espaces naturels avec le site de projet urbain de Grigny

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L’ISLE D’ABEAU / UN SCENARIO D’ETABLISSEMENT HUMAIN :

L’enjeu principal du site consiste en une réflexion sur le rapport densité et nature. Il s’agit d’étudier comment passer de ville nouvelle à ville nature puis ville soutenable (durable).

Espace libre et espaces agricoles représentés sur la carte pour limiter la densification dans une certaine mesure afin de garantir un seuil minimal d’espace libre correspondant à la demande de loisir et de natureLe rapport de soutenabilité entre nombre d’habitants et production de l’agriculture urbaine de proximité (autosuffisance alimentaire) permet de limiter et régler la densification.

Acte fondateur : constitution de coopératives (habitants, agricole et construction), mise en culture des terres et production des premières constructions expérimentales (habitat, cabanes de jardin)Développement – Equilibre – Croissance (une densification négociée et progressive)Les qualités paysagères des sols comme fil conducteur du projet

Classification : jardins (privés), jardins cultivés (jardins partagés ou familiaux), sol cultivé (terres d’exploitation de la coopérative agricole), sol libre cultivé (friches, jachères), sol libre ménagé (espace de libre nature accessible), sol libre aménagé (espace de nature accessible et praticable), parc (espace public), parc cultivé (pour la découverte

du jardinage, vocation pédagogique). Cette classification est une méthode d’analyse intéressante qui peut nous permettre une meilleure connaissance et qualification des espaces naturels sur le site de Grigny.

Mixité programmatiqueTravail sur le sol et la topographie : terrasses et soutènementChaque terrain à bâtir fait l’objet d’un pré-aménagement avec murs de soutènements et réalisation de fondations en attenteVocabulaire industriel employé dans les constructions (simplicité, économie, légèreté, réversibilité) et matériaux issus de la filière boisTypologies : barres/bandes/rangéesEvolutivité (s’adapter aux évolutions de la cellule familiale)

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Extrait EUROPAN 10 "zigzag"

Extrait EUROPAN 10 "crossover" et schémas d'analyse

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ALES / CROSSOVER :

La libération de l’espace ferroviaire pose la question d’un rééquilibrage urbain. Il s’agit de pallier à l’extension du pavillonnaire en proposant un nouveau quartier qui allie mixité des fonctions et densité bâtie (400 logements) et qui bénéficie du dynamisme et des avantages d’un nouveau pôle d’échange multimodal.

S’appuyer sur l’existant : équipements (gare SNCF) et activités attractives (boulodrome)Renforcer les polarités structurantes Intensifier les franchissementsEquipements structurants nouveaux : gymnase et maison du développement durableUne promenade verte « flux doux » centrale (plantes aquatiques, essences méditerranéennes et fleurs des champs – quelle fil conducteur, cohérence ?)Toitures végétalesPréservation des ripisylveConservation des railsFranchissements transversaux aériens Nord et Sud en franges du site par des passerelles. La forme de passerelle pose question en terme de liberté de circulation et de déplacement sur le site, c’est une circulation directive.Accompagnement de la transversalité par le parcellaire (mise en valeur de la promenade longitudinale ?)Maillage flux doux / flux ferroviaire / flux automobilePetit collectif ou logements individuels groupésEspaces communs à plusieurs logements « dynamique extracellulaire

ALES / ZIG ZAG :

Démolition bati ancienne gare et excavations du terrainEquipements et commerces de proximité

Réinterprétation du paysage méditerranéenFaisabilité de la dalle arborée permettant le franchissement ?Un nouveau regard sur l’infrastructure ferroviaire. Identification de la voie ferrée et de deux murs de soutènement en tant que frontières. Comment franchir une infrastructure ferroviaire sans la nier ?Travail de la topographie avec création de talus qui viennent relier, rallier les coteaux et le centre villeC’est ensuite un grand parc urbain qui vient connecter les différents quartiers et assure une continuité urbaine transversale et longitudinaleUne réconciliation de la ville et des infrastructures est annoncée par le travail topographique mais les franchissements aériens très contraignants pour le piéton ne me semblent toujours pas être une réponse adaptée au site.Jonction de tous les réseaux place de la gare (modes doux, fer route)Habiter en lisière de parc. Conservation de la respiration du parc mais accompagnement de l’espace public par le bati : tenir l’espace, lui donner une limite. Implantation en longues bandes, ponctuation par les tours de villas2 typologies d’habitat : Tours de villas superposées et maisons de ville avec patios

Intérêt du travail en maquette et de la présentation didactique du projet.

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Ces projets ouvrent des pistes qui peuvent servir de points d’appui pour le projet urbano architectural du triage de Badan à Grigny et soulèvent de nombreuses questions qui seront à traiter :

Comment se reconnecter au fleuve ? quel traitement de la végétation ? quels équipements ?Quelle place à l’agriculture urbaine déjà présente dans la ville ? Comment venir coloniser le vide imposant du triage ? Un épanelage dégressif, un front urbain affirmé ? Quelle accroche aux points d’intensité existant que sont les arboras et le vieux village ?Comment franchir ? Comment faire des infrastructures un atout ? Comment traverser et irriguer ?Quel(s) acte(s) fondateur(s) pour redynamiser ?

Schémas d'analyse et pistes de projet urbain ville de Grigny

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ANNEXE 04 - LECTURES M1

Photo aérienne de la ville de Grigny, source IGN.Photographie mur-palimpseste © Charlène Azé.

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André Corboz, 1983, Le territoire comme palimpseste, in « Diogène » n°121 jan-vier-mars, pp 14-35

André Corboz, né à Genève en 1928, a réalisé des études de droit au cours desquelles, il s’est aussi passionné pour l’architecture et l’urbanisme. Il devient donc juriste mais travaille également en parallèle en tant que chroniqueur pour la tribune de Genève et le journal de Genève. Ces articles lui permettent d’être invité dans plusieurs universités pour enseigner l’histoire de l’architecture (université de Montréal et de Laval au Québec puis Ecole polytechnique fédérale de Zurich, Institut d’architecture de l’Université de Genève).La recherche des imaginaires du territoire, est le fil rouge qui sous tend son œuvre, caractérisée par un questionnement permanent entre la forme physique et construite du territoire et les représentations variées que l’on s’en fait au travers des médias, de la peinture ou tout simplement de la pensée, entre délimitation et appropriation ...

Dans l’essai, le territoire comme palimpseste, André Corboz nous propose une définition du territoire. Il s’étonne de ce que le mot puisse revêtir, suivant la discipline qui l’emploie un caractère simple (juristes) ou bien hypercomplexe (aménagistes). C’est cette hyper complexité qu’il va s’attacher à expliciter.

L’antagonisme ville campagneDans un premier temps, il traite de l’antagonisme ville campagne. Cette opposition est ancrée depuis longtemps dans nos mentalités puisque certains poètes de l’antiquité ou des textes sacrés tels que la Bible en font part, en présentant une campagne refuge faisant

face à une ville corrompue.Conséquence de la révolution industrielle, la ville grossit et devient le lieu où l’on invente, réalise, transforme produit, échange alors que la campagne demeure une terre nourricière où perdurent les rythmes paysans. Il faut attendre la fin du 20ème siècle et la diffusion des mass médias tels qu’internet et la télévision pour tendre vers une homogénéisation des modes de vie. La ville conquiert peu à peu le territoire, l’espace urbanisé devient celui où les habitants ont acquis une culture citadine, « L’opposition ville campagne cesse parce que la ville l’a emporté ».L’abondance des infrastructures et le développement d’équipements touristiques corroborent ce point de vue, puisqu’il s’agit de mettre les continents à disposition de l’homme des villes.

Le territoire processusLe territoire nous est ensuite présenté en tant qu’évolution permanente « un espace sans cesse remodelé ». Les modifications dont le territoire fait l’objet peuvent être causées par des phénomènes naturels (climatiques et géologiques) mais aussi par les interventions humaines (irrigation, terrassements, défrichements, constructions de ponts, de routes ...). Ainsi, Corboz qualifie le territoire d’artefact, un produit issu d’une transformation humaine.Ces interventions sont décidées et planifiées, c’est pourquoi nous pouvons considérer le territoire comme un projet. NB : Corboz nous expliquait en 1983, au sujet des modifications climatiques, qu’elles

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s’étendaient sur un laps de temps si long que cela les soustrayait à l’observation de l’individu, voire d’une génération. On peut cependant noter aujourd’hui une accélération des modifications climatiques éminemment liées à l’émission de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine. Il ne suffit que de quelques mois pour constater le recul de certains glaciers.

Le territoire entre imaginaire et formeLa conception du territoire a évolué au fil des siècles. Dans les civilisations traditionnelles, le territoire est assimilé à un organisme vivant, de nature divine, auquel il faut rendre un culte. Au moyen âge, il fait l’objet de personnifications revêtant un caractère moral. Ces figures nous permettent de comprendre que le territoire est avant tout une forme, sur laquelle les civilisations humaines n’ont cessé d’agir et de modifier l’assiette topographique - pour lui donner une forme régularisée, souvent à des fins de production agricole (quadrillage parcellaire orthogonal romain, rizières en terrasses ...). Les jardins sont aussi une forme de l’imaginaire humain incarné dans la nature. Au cours de la révolution industrielle, une relation particulière à la forme du territoire s’est développée considérant à la fois « la nature comme une espèce de pédagogue de l’âme humaine » liée à la contemplation du paysage et « la « nature » comme un bien commun à disposition de l’humanité », aspect représenté par la carte.

La question de la cartographieLa carte est une représentation du territoire présentant une vision simultanée de différents éléments dont la perception est par définition impossible. Plus qu’une simple représentation, la carte est le lieu de l’élaboration des opérations pensées pour le territoire.Cependant, il faut rester prudent au regard de ce médium, car comme le dit Corboz : « le territoire contient beaucoup plus que la carte ne veut bien le montrer. Tandis que la carte reste malgré tout ce qu’elle est : une abstraction, il lui manque ce qui par excellence caractérise le territoire : son étendue, son épaisseur et sa perpétuelle métamorphose. »De plus, elle permet de représenter ce qui est mais tout aussi bien ce qui n’est pas. La carte des planificateurs est ainsi un outil de fiction. Jean Baudrillard expliquait d’ailleurs : « Le territoire ne précède plus la carte, ni ne lui survit ; c’est désormais la carte qui précède le territoire ». En ce sens, Corboz considère la carte comme un outil démiurgique qui restitue le regard vertical des dieux et leur capacité à se situer en plusieurs endroits au même instant.

L’opposition carte / paysageA l’inverse de la vision proposées par la carte, le paysage est décrit comme une perception du territoire ne pouvant s’offrir qu’en un lieu à la fois.Le concept de paysage au sens où nous l’entendons aujourd’hui : « un ensemble de formes géotechniques perçu dans l’espace réel » est apparu au 19ème siècle. Amiel caractérisait aussi le paysage comme un « état d’âme ». L’observation du paysage de manière

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perceptive devient métaphysique et nous renvoie à une relation individuelle et cosmique instituant avec la nature un lien de sujet à sujet. Ce type de relation d’égal à égal constitue une antithèse de l’attitude cartographique.Corboz nous expose ensuite la dégradation de ce « goût du paysage brut » dont l’exemple le plus significatif est le belvédère : « le belvédère mue le paysage en figure, le fige en lieu commun, le socialise dans sa banalité, bref, le rend invisible car ce que l’on vient y constater, c’est qu’il est conforme à a reproduction ». Le paysage comme spectacle est un produit citadin.

Le territoire de la mobilitéAujourd’hui l’apparition des vues satellites permet de réunir paysage et cartographie, nous offrant d’une manière encore plus flagrante qu’avec la cartographie le regard des dieux, point de vue que peuvent aussi nous procurer les transports volants avec en plus le caractère de l’immédiateté. Les trajets en voiture participent également à ce que Corboz qualifie de « contraction spatio temporelle », au sens où tout ce qui se trouve entre le point de départ et la destination est parcouru et observé à telle vitesse qu’il apparait une opposition entre le présent vécu à l’intérieur du véhicule et le temps qui s’écoule dans les contrées traversées. Nous observons deux réalités qui se font face sans se rencontrer. Les nouveaux modes de transport tissent ainsi un nouveau territoire où réel (le temps dans la voiture) et imaginaire (les espaces traversés) se mêlent : « ce territoire n’est plus constitué en première ligne par

des étendues et des obstacles, mais par des flux, des axes, des nœuds ». C’est le territoire de la mobilité.

Suite à l’énoncé de cette définition du territoire, entre permanence et mobilité, André Corboz défend une analyse intéressée par le rapport géologie / parcellaire / typologies de logements / voies de communication. Une analyse qui rend compte du processus de stratification du territoire est nécessaire pour intervenir et les éléments de connaissance deviennent autant de points d’appuis et d’impulsions, pour le projet urbain.« Un lieu n’est pas une donnée mais une condensation (…) dans les contrées où l’homme s’est installé depuis des générations, à fortiori depuis des millénaires, tous les accidents du territoire se mettent à signifier. Les comprendre c’est se donner la chance d’une intervention plus intelligente».

Bien qu’il s’agisse d’un article de 1983, le propos et la méthodologie de travail proposée demeurent tout à fait actuels. Même si certains faits exposés dans la méthodologie sont aujourd’hui acquis comme l’étendue du projet d’urbanisme de la ville au territoire, les thèmes exposés dans l’article sont autant de portes d’entrée à l’analyse de la complexité du (des) territoire(s).

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Couverture de l'ouvrage., conception graphique ROMAIN ROMAIN

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Iain Sinclair est né en 1943 à Cardiff. Ecrivain et cinéaste, il vit désormais dans le quartier très populaire d’Hackney de l’est londonien. Depuis les années 80, il se définit comme un marcheur urbain ... Dans l’ouvrage étudié, qui est en réalité un recueil de quatre textes : les barrières de la guerre, le premier départ, trois portraits et les jardins du paradis, il nous fait partager ses errances, ses dérives, au cœur des oubliés de la ville.

D’ailleurs nous pouvons définir le terme dérive de plusieurs manières : Dérive - Fait de s'écarter de la voie normale, d'aller à l'aventure, de déraper(Définition Larousse)- Passage rapide entre les ambiances urbaines « La dérive est une technique de déplacement sans but, elle se fonde sur l’influence du décor » Guy Debord, 1954(Définition du site http://www.urbain-trop-urbain.fr)

C’est cette seconde définition qui correspond le mieux au travail de Iain Sinclair. On peut d’ailleurs établir une correspondance entre sa démarche littéraire et certaines démarches artistiques, comme par exemple, le travail de Richard Long, un autre marcheur. En effet, depuis 1998, Iain Sinclair rend compte par ses écrits de ses marches urbaines, qu’il s’agisse de leur préparation, de leur accomplissement (l’action) ou bien de leur souvenir. Toutefois, là où il se distingue des artistes du land’art tel que Long c’est qu’il n’y a pas de volonté à laisser son empreinte, si éphémère qu’elle puisse être, dans les lieux traversés. Ses flâneries ne sont, la plupart du temps pas solitaires et il est souvent accompagné de ses amis.

La première définition, le dérapage, correspond plutôt à l’état des lieux qu’ils nous décrits, les impensés de la ville, les territoires en marge victimes de dérives urbaines.

SINCLAIR, Iain, 2011 : Londres 2012 et autres dérives, Manuella Edition.

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LONG Richard, 1967 : A line made by walking

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LONG Richard, 1994 : Four days and four circles

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Fondation Cartier, 2009 : Exposition né dans la rue, 2009© Charlène Azé.

Portrait de Iain Sinclair

Photo aérienne, parc Olympique Londres 2012 en construction

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Le 1er texte qui nous est donné à lire s’intitule les barrières de la guerre, c’est le dénominatif trouvé pour les palissades fraichement peintes et repeintes de bleu qui viennent clore le chantier du village des athlètes des jeux olympiques 2012. L’opération est appelée par le service communication des J.O « des lits pour les athlètes, des logements pour les londoniens ». Un territoire jusqu’alors pollué, colonisé par les sans papiers chinois, les sans-abris, les ouvriers polonais devient subitement le lieu de toutes les spéculations foncières. La condition n°1 au démarrage du chantier est de vider le quartier de ses habitants. Les maisons brûlent, un théâtre victorien brûle, toute la faune est reconduite à la porte. C’est la tabula rasa.« Le Stratford circus a avalé le Théâtre Royal (...) provoquent du même coup une éruption de Pizza Express, de restaurants Carribean Scene et de multiplexes à bas prix » (p. 38)Dérive, flânerie sont interdits dans l’enclos mais un circuit autorisé est mis en place où Iain Sinclair s’engage avec le photographe, Stephen Gill qui connaissait bien les lieux ... avant. La permission de prendre des photos lui est refusée, il dira « J’ai eu le sentiment qu’on m’avait tout pris dans mon territoire ... »Sinclair révèle quelques scandales : les fuites du produit polluant Thorium, le déplacement de jardins ouvriers correspondants à l’idéal du quartier en devenir mais malheureusement situés à l’emplacement choisis de la barrière. Ainsi il dénonce une prise de site violente et irréfléchie « où tout est voué à disparaître ou à être corrigé ». Selon Sinclair l’héritage des jeux

est « dépossession, visions futuristes imposées aux forceps, honte durable ». Reste à voir si, malgré tout, le succès du nouveau quartier sera au rdv ?

Le second texte, le premier départ, est un regard posé lors de marches en compagnie du photographe Marc Atkins sur les graffitis du quartier d’Hackney. La description des œuvres, simple graff apposé sur une porte ou plus risqué perché sur un toit ou encore véritable fresque m’ont rappelé une exposition de 2009 à la fondation quartier « né dans la rue ». Dans un monde où tout s’achète, ironie du sort, le graffiti a passé la porte des galeries d’art !Les taggueurs partagent avec l’auteur le gout de la marche : « Marcher est la meilleure façon d’explorer et de tirer parti d’une ville : de ses transformations, de ses glissements, des endroits où le heaume de nuage se brise, du mouvement de la lumière sur l’eau. Pour cela rien de mieux que la dérive volontaire : arpenter le bitume dans un état de rêverie éveillée, pour laisser surgir la fiction d’un motif sous-jacent ».

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ATKINS Marc, photographie

DEBORD Guy, The naked city

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Trois portraits, est comme son nom l’indique l’écriture de trois portraits d’amis de Sinclair. L’un d’entre eux est David Gascoyne, décrit comme un psycho géographe. Je m’interroge et cherche alors sur cette discipline de la psycho géographie : Selon Guy Debord qui l'a défini en 1955, « La psycho géographie se proposerait l'étude des lois exactes, et des effets précis du milieu géographique, consciemment aménagé ou non, agissant directement sur le comportement affectif des individus. » (source wikipédia)A mon sens Sinclair est lui aussi psycho géographe, ses écrits permettent de dresser des cartes mentales évidemment subjectives de sa ville. D’ailleurs dans l’ouvrage étudié tous les lieux décrits sont soulignés et référencés sur la carte en couverture, permettant d’associer l’image que l’imagination construit à la lecture à un emplacement géographique.

Enfin, les jardins du paradis, est le récit d’une marche, en compagnie de son ami peintre Renchi Bicknell au delà du périphérique de la M25 qui ceinture Londres. Ce territoire en marge accueille prisons et hôpitaux psychiatriques en ruine, repoussés aux limites de la ville. Ils ont été abandonnés, il semble, du jour au lendemain, et les fantômes sont nombreux sur le lieu abandonné trop vite. Cette description fait écho à des souvenirs personnels de relevés dans des bâtiments ayant été squattés et murés brutalement ou encore aux bureaux de la rotonde ferroviaire à Grigny, désertés soudainement après

la faillite de l’entreprise. Il reste des affaires qui ne retrouveront jamais leur propriétaire, recouvertes de poussière, offrant un arrêt sur image et révélant la présence incroyable des vies antérieures résonnant dans les murs.Sinclair et Bicknell marchent le long de l’autoroute puis dans un parking. « Watford ne faisait sens que si vous conduisiez (...) Incapables de prendre une décision, nous avons décidé de marcher plus vite. Dans le crépuscule, à la lueur des pleins phares, il était impossible de différencier un collège théologique d’un centre de réhabilitation. Ou d’un ancien asile. »C’est sans doute une sensation étrange de se déplacer à pied dans un lieu conçu uniquement pour l’automobile et il est surprenant que de tels espaces aient été conçus alors que la marche, comme le rappelle Duthilleul n’est pas un mode de transport mais tout simplement l’état normal de l’homme debout. Il est donc des espaces dont le corps est exclu, la marche est un moyen de reconquête et de réappropriation possible de ces lieux.

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Tous ces textes, récits de dérives urbaines sont l’émergence d’un nouvel engouement pour les oubliés des villes. Les arpenteurs sont aussi peintres, écrivains, photographes et rendent compte de leurs découvertes. Ils sont quelquefois appelés par les médias les nouveaux explorateurs urbains. Serait ce des nouveaux romantiques attirés par une esthétique de la ruine différente : la friche industrielle, héritage du 19ème et à présent 20ème siècle ?Ils soulèvent parfois la question de comment réinsuffler de l’urbanité avec justesse en ces lieux ? La marche peut sans doute aider à comprendre ...

Sites internethttp://www.forbidden-places.net/http://www.iainsinclair.org.uk/2011/05/01/londres-2012-et-autres-derives/http://www.urbain-trop-urbain.fr

Photographie la Rotonde de Grigny© Charlène Azé.

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ANNEXE 05 - TRANSECTS

Carte IGN : plan de localisation du transect, avenue Marcellin Berthelot, Grigny

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Nous avons choisi l'avenue Marcellin Berthelot à Grigny pour effectuer ce relevé de transect entomologiste. Cette avenue nous semble intéressante puisqu'elle constitue l'une des portes d'entrée de la ville de Grigny. Le tronçon choisi est délimité par deux infrastructures de chemin de fer qui scarifient et donnent finalement à la ville sa morphologie actuelle qui subit les infrastructures.

L'avenue est représentative du tissu urbain déstructuré du quartier des Arboras . Elle est ponctuée de maisons de hameau alignée sur la rue, de quelques rares commerces de proximité, et d'une usine de faïencerie reconvertie, vestige d'une activité industrielle déchue. Elle traverse une zone industrielle, et offre quelques échappées par des chemins de traverses vers le Rhône à l'est et, à l'ouest, vers l'ancienne gare de triage et les ateliers de Badan qui forment une friche, véritable enclave surfacique de 23 ha dominée par la silhouette de deux châteaux d'eau et d'une rotonde pour la réparation et le nettoyage des wagons.La nature est présente sous la forme de jardins individuels, jardins familiaux, du parc privé réservé aux captages en eau potable GDF SUEZ, et de la renaturation spontanée à la reconquête des délaissés urbains.

2011 :Transect sur avenue Marcellin Berthelot à Grigny, Travaux d'étude de cas, DEM Matérialité, École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon.

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ANNEXE 06 - ETUDE DE CAS D'UN EDIFICE

Les barres Moncey Nord depuis le 71 cours Lafayette,©Charlène Azé

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Jean ZUMBRUNNEN, Les barres Moncey Nord dans le quartier de la part dieu à Lyon, 1965

A travers notre étude, nous recherchons comment la personnalité de l’homme Jena Zumbrunnen et ses convictions s’expriment dans l’architecture de l’ensemble Moncey-Nord ? Nous nous intéresserons particulièrement à ce qu’est devenu le dessein de l’architecte dans cette l’architecture vécue et perçue aujourd’hui ...

Charlène AZÉ, Pierre DUMAS, Tarak KHEMIRI, Mathieu TRESSERAS, 2012 : Mono-graphie Critique, étude d'un architecte lyonnais des trente glorieuses, DEM Matérialité et Concevoir pour Construire, École Nationale Supérieure d'Architec-ture de Lyon, mai 2012.

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ANNEXE 07 - DIVERS

Carte de cohérence territoriale, résumé des grandes orientations du ScoT de l'agglomération lyonnaise

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Le SDAL de 1992 était autocentré sur l’agglomération lyonnaise, il reposait sur une perspective de développe-ment vers l’Est principalement. Le SCoT 2030 repose sur une vision étendue de l’agglomération multipo-laire allant de Villefranche-sur Saône en passant par Saint-Etienne, la Porte de l’Isère et Vienne.Les pôles de développement s’orga-nisent autour des axes ferroviaires.

On peut considérer le pôle Givors-Grigny probablement comme la future entrée de ville de l’aggloméra-tion dont les limites sont sans cesse repoussées. C’est un site de projet urbain identifié dans le SCoT.D’après le PADD, la dynamique immobilière récente, les capacités de renouvellement urbain, l’excellent niveau de desserte ferroviaire, les qualités intrinsèques du cadre de vie (massif du pilat, coteaux boisés, fleuve), ainsi que les grands tène-ments économiques mutables – près de 30ha – sont les atouts qui per-mettent de construire autour de ce pôle une « seconde confluence » (en référence au quartier de la confluence à Lyon).A l’horizon 2030, il est projeté que le pôle Givors-Grigny constituera un bassin de vie de 50000 habitants (alors qu’il n’en compte aujourd’hui ....) organisé autour d’équipements intermédiaires de qualité (santé, édu-cation, culture, sport). « Le Rhône constitue une valeur com-mune partagée par les habitants de l’agglomération. Le projet de seconde confluence , concernant le Rhône et le

Gier vise à développer sur la polarité urbaine Givors-Grigny des aménage-ments de qualité qui prendront en compte la valorisation du fleuve, en cohérence et en complémentarité avec le projet de territoire porté par les communes de l’Ozon sur l’autre rive »Le secteur Sud de l’agglomération lyonnaise est fortement contributeur en logements sociaux. Toutefois il de-vrait également permettre d’accueillir une part considérable de la croissance résidentielle de l’agglomération et se doit d’attirer les jeunes ménages et les populations de revenus médians afin d’assurer une diversité

La nécessité de construire de nou-velles liaisons s’impose comte tenu de l’ambition de créer un pôle majeur d’équilibre autour de Givors. La ligne de bus Givors-Brignais a été rétablie (mais la fréquence reste faible) et la création d’un nouveau franchissement sur le Rhône est projetée.Il est rappelé par le PADD la nécessité de traiter les axes A47 et RD386.

Le PADD insiste sur la nécessité de faire de l’environnement un facteur de développement. Il propose une valo-risation du réseau maillé des espaces naturels et agricoles afin de les rendre plus lisibles. Le projet de revalorisa-tion des berges du Rhône et du Gier s’inscrit également dans ce principe et permettra de souligner le carac-tère patrimonial, paysager et culturel du fleuve. Enfin, il est essentiel de conforter la protection des Grandes Terres et plateaux arboricoles (Charly,

Résumé du SCoT 2030 et PADD de l'agglomération lyonnaise

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Sites de projets urbainsTerritoires de projet

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Irigny, et Millery ?) pour lesquels le maintien d’une activité agricole est aussi un gage de qualité de vie pour les territoires avoisinants. Il faut donc enrayer la déprise agricole et renfor-cer la fonction d’espace de nature et de détente.

Le PADD vise à un (re)développement des transports par voie fluviale. Dans ce cadre, les points stratégiques iden-tifiés pour le secteur Sud de lyon sont le port de Lyon- Edouard Herriot, et le site de Givors – Loire sur Rhône qui constituent des points d’ancrage pour le système portuaire. Ils répondent aux besoins de l’agglomération lyonnaise en matière de plateforme multimodale de rupture de charge permettant de massifier les flux de marchandises qu’elle engendre et de tirer tout le parti possible de la voie d’eau. Le SCoT soutient le redéploiement du site Givors-Loire sur Rhône dans une perspective métropolitaine vers des activités tirant mieux parti de la voie d’eau et du fer, modes qui autorisent une massification des flux avec un impact environnemental moindre que le transport routier ; pourront égale-ment être accueillies ou maintenues les filières de l’énergie, des produits métallurgiques et de la valorisation / recyclage des déchets industriels, qui utilisent au mieux la tri modalité du site. Cette réorientation doit rester soucieuse de la valeur ajoutée locale sous forme notamment de tertiaire industriel associé aux activités domi-nantes. L’insertion environnementale de ces activités sera particulièement

soignée et les autres usages du fleuve ménagés. »« L’évolution des activités du port pé-trollier de Givors purra en l’occurrence servir de référence. A long terme, la reconversion progressive des activités pourrait libérer des tènements pour une réurbanisation de qualité sous la forme d’activités économiques (industrielles ou teriaires) et s’accom-pagner d’une dynamique résidentielle dans les comunes limitrophes libérées partiellement des contraintes régle-mentaires liées aux risques technolo-giques ».

Exploiter la qualité paysagère, mettre en valeur les qualités intrinsèques au cadre de vie ( fleuve, confluences, coteaux boisés, massif du Pilat).Favoriser la mixité sociale en propo-sant une offre de logements diversi-fiéeDévelopper le transport de personnes et de marchandises par voie d’eau.

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Sdau Givors Vienne Roussillon de 1977

Population effective en 1990 et écarts avec les objectifs du Sdau

Emploi effectif en 1990 et écarts avec les objectifs du Sdau

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Givors et Grigny entrent dans le Grand Lyon en 2009, avant cette date, les deux communes dépendaient du Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme Givors-Vienne-Roussillon établi en 1977.

Le rapport de synthèse et d’analyse du SDAU met en évidence

- les écarts très importants entre la population effective en 1990 et les prévisions du SDAU. Pour Givors et Grigny l’écart est supérieur à 50% en négatif. Cela s’explique en partie par la grande attractivité des communes périurbaines permettant de répondre à l’engouement pour l’habitat pavillonnaire « placard-garage-jardin ».

- les écarts entre nombre d’emplois en 1990 et estimation du SDAU.Pour Givors et Grigny l’écart est de plus de 59% en négatif.

Ces erreurs d’estimations démographiques publiées en 1977 s’expliquent par la montée en puissance des classes moyennes et une individualisation des modes de vie. Aujourd’hui, les difficultés économiques et la raréfaction des énergies fossiles implique de nouveau un changement des modes de vie et de nouvelles manières d’habiter qui permettront de limiter les déplacements et l’utilisation de la voiture.

- des zones « à vocation agricole dominante », l’urbanisation y était possible sous réserve de maintien de la prédominance agricole. Ces espaces étaient censés faire coupure d’urbanisation (balmes viennoises, plateau de Millery / Montagny...)

- les liaisons locales et interurbaines réparties majoritairement sur la rive droite et les liaisons nationales et internationales réparties à laquelle la rive gauche est plus spécifiquement dédiée.

Aujourd’hui le SCoT 2009 repose sur des perspectives de croissance démographique polarisée des agglomérations. Le document présente des orientations pour une évolution qualitative des conditions d’accueil de cette croissance (diversité de logements, économie foncière...), une amélioration des espaces publics (« offre nature », espaces verts et de loisirs) et le développement d’une offre en services urbains attractive (transports en commun, culture)

Le passage du SDAU au Scot est en réalité le passage d’un urbanisme de production à un urbanisme de gestion qui implique la nécessité du faire avec...

Résumé de la synthèse et analyse du SDAU Givors Vienne Roussillon, Agence d’urbanisme de Lyon

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Schéma de la trame verte et espaces publics à long terme, Initial consultants - Agence Rousseau, 2009

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Pôle Givors Grigny = 50 000 hab en 2020Une 2ème confluence ...

• Proposer une offre de logement diversifiée• Renforcer l’offre en équipements et services (niveau supra communal)• Créer un pôle d’emploi moderne et durable • requalification des zones d’activités• réorganisation suivant un mode durable• neutralisation des moyens et accessibilité des transports• restructurer : ZA Fives Lille, VMC, la zone des 2 vallées et les centrales EDF- Rendre le pôle attractif sur le plan de la qualité de vie• Révéler la qualité paysagère, porteuse de biodiversité, de confort et de qualité de vie. Recomposer la ville avec le grand paysage, le fleuve et la rivière en confortant les continuités paysagères• Développer une mobilité durable• Développement urbain autour des gares• Itinéraires modes doux• Développement des transports en commun(des alternatives à l’usage prédominant de l’automobile)• « s’adosser aux infrastructures pour relier les quartiers et franchir les obstacles «

L’étude propose une vision stratégique du développement de Givors dont les idées directrices sont :

1. Des actions prioritaires d’aménagement qui valorisent le territoire et modifient son image (aménagement des bords du Gier et du Rhône, création d’un parc des rives du Gier), mettent en relation les différents quartiers, installent de nouvelles pratiques (itinéraires modes doux / trame verte)

Le réaménagement des quais du Rhône et du Gier s’organise sou forme de séquences avec une idée de continuité paysagère :Amont et aval du Gier (cf. p22 et 23 phase III partie 1), embouchure du Gier, Gier urbain.Tous ces espaces sont praticables aisément pour les modes doux

La requalification urbaine passe par la distinction des espaces publics et des espaces privés. Le but est de créer des usages en aménageant certains espaces résiduels pour en faire des jardins familiaux, des espaces verts privatifs, traitement des pieds d’immeubles ... Il est aussi nécessaire de proposer des opérations d’habitat attractives et valorisantes.

2. S’appuyer sur de nouveaux pôles de développement pour initier le changement et le renouvellement du tissu

Résumé de l’étude de cadrage urbain du centre ville élargi de Givors Inital consultants - Agence Rouseau, février 2009

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Préparer les mutations profondes du territoire du pôle Givors canal, Initial consultants - Agence Rousseau, 2009

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La requalification urbaine du centre ville consite à :• conforter le centre ville comme pôle principal, lui redonner attractivité et dynamisme,• faire du renouvellement urbain, densifier les cœurs d’ilôts,• Proposer une offre de logements attractive qui permettra de redynamiser le commerce de proximité.• Affirmer la liaison gare / centre-ville• Projet urbain gare• Projet urbain du quartier presqu’ïle (améliorer l’image du quartier, luiredonner un caractère plus urban, introduire une mixité des fonctions pour créer un dynamisme er faire vivre le quartier à tout moment de la journée)

3. Aménager Fives Lille et VMC comme des quartiers de centre urbain,Créer du lien entre les différents secteurs du centre élargiRevitaliser le tissu ancien

Créer de nouveaux pôles de développement pour faire émerger une centralité de quartier

Plaine Robinson : • nouvelle voie automobile• liaisons modes doux• aménagement espace public (place ou square)• stationnement• pôle commercial• opérations de logementsFives-Lille: • mixité des fonctions urbaines

• végétalisation• organisation mutualisée des activités• marquer l’entrée de ville par les espaces publics• créer un boulevard d’entrée connecté à la voirie• aménager les bords du Gier• conserver et réhabiliter au titre du patrimoine industriel

Préparer les mutations profondes du territoire• Trame verte• Reconquête des bords du Garon pour relier les berges du rhône à la plaine des ports• Libérer du foncier dans un rayon de 500m autour des pôles de développement que sont les gares pour permettre une densification• DENSIFIER : Libérer certains tènements industriels en déshérence ou sous-utilisés, faire un urbanisme vertical et mutualisé (cf. carte p5 phase III partie 4)

Port pétrollier• Projet d’éco-quartier mixte associant habitat et activités• Plateforme de fret desservie par le fleuve• Continuité paysagère et modes doux• Aménagement des espaces publics, des berges et quais.

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Logo du label cittaslow

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Depuis le mois d’avril 2010, la majorité municipale de Grigny a voté en faveur de la demande d’adhésion de la commune au réseau international Cittaslow dont l’objectif est de « promouvoir et diffuser la culture du bon vivre » dans les villes de moins de 50 000 habitants.

L’occasion pour René Balme d’accélérer les démarches visant à soutenir la « culture de la lenteur ».

Si en mai dernier, Segonzac dans la région Poitou-Charentes, est la toute première ville française devenue officiellement membre du réseau Cittaslow (dont le siège est en Italie), à la même époque, la mairie de Grigny présentait aussi un dossier très détaillé pour rejoindre le mouvement.

Les critères d’admission CittaslowFière de ses engagements en faveur d’une politique environnementale et infra-structurelle respectueuse de l’environnement, la municipalité espère ainsi répondre favorablement aux nombreux critères d’admission de l’association Cittaslow parmi lesquels : préserver et valoriser les caractéristiques du territoire et du tissu urbain, mettre en valeur des procédés naturels de production alimentaire, faciliter le contact entre producteurs et consommateurs, promouvoir l’hospitalité et la convivialité à l’échelle de la ville, éduquer les jeunes à l’échange, à la valeur du goût et des produits du terroir...

Autant d’orientations que le maire de Grigny a intégré dans la conduite de sa politique depuis de nombreuses années, et concrétisé par de multiples actions spécifiques : interdiction de la culture d’OGM, utilisation de 30 % de produits locaux dans la restauration municipale, mise en place des « semis-désobéissants » sur les parcelles communales, organisation d’un marché aux fleurs annuel, accueil et soutien d’une association d’insertion professionnelle par le jardinage biologique (Les Potagers du Garon), implication des habitants dans la valorisation des terres agricoles inexploitées, aide au covoiturage sur le site Internet...

Une vision d’avenir pour Grigny

Au cours de l’année 2011, les échanges entre l’association Cittaslow et la mairie de Grigny permettront de savoir si la « politique verte » menée par la majorité municipale, conduit la commune à être labellisée par le réseau du « bon vivre ». Grigny rejoindrait ainsi un réseau international composé d’environ 140 villes adhérentes réparties dans une vingtaine de pays.

Alors qu’ils évoluent dans une ville qui préserve 42 % de son territoire aux espaces verts et naturels (dont des sites remarquables et protégés comme le biotope des berges du Rhône), les grignerots feraient ainsi partie des pionniers de l’éco-attitude collective et participative en France, portés par un maire visionnaire en la matière.

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Piézomètrie du secteur Charles ADAM géologue, février 2000

Carte du toit du Substratum, Charles ADAM géologue, février 2000

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Une étude de sol a été réalisée à Grigny en 2000 pour le compte de la société des ATELIERS DE BADAN suite à un changement d’exploitant du site.

Les objectifs tels que définis par l’étude étaient :- Identification des pollutions potentielles et constat sommaire de l’impact sur la santé humaine et sur l’environnement des activités présentes ou passées, pratiquées sur ces sites, - Le recueil d’informations indispensables pour mettre en œuvre la méthode d’évaluation simplifiée des sites en vue d’une hiérarchisation des interventions.L’étape A vise à :L’identification et la localisation des sources de pollutionLes voies de transfertLes cibles potentielles de l’éventuelle pollutionLa présence de produits sur le site comportant des risquesLe diagnostic d’étape A est établi suite à une analyse historique du site, une étude de la vulnérabilité du site, une visite.Ce diagnostic a été établi par le bureau VERITAS de Dardilly.

Historique des pollutions :- 1944 : bombardements (vestiges de guerre enfouis sous le terrain)- 1945 : reconstruction d’une rotonde par l’entreprise Boussiron- 1959 : 2 bâtiments en forme de rotonde sont présents sur le site- 1945 – 1974 : exploitation du site par la SNCF

- 1974 : rachat des ateliers de Badan à la SNCF par la société PICHON (qui sous-loue le terrain à des sociétés)Activités de réparation et d’entretien de matériels ferroviaires et notamment de wagons ayant au transport de produits chimiques- 1978 : rachat de PICHON par AMELY (Ateliers Mécaniques Lyonnais- 1979 à 1985 : société LABO-SERVICE en activité sur le site (collecte, tri et mélange de déchets de laboratoire avant traitement)- 1979 : la plus petite des rotondes a été supprimée et la rotonde actuelle a été complétée par un bâtiment à usage administratif.- 1984 : Audit de sécurité présenté à la préfecture, principaux dangers recensés : toxicité et écotoxicité, incendie, explosion de vapeurs inflammables ou de poussières organiques, réactions par mise en contact de produits incompatibles.- 1985 : prescriptions spéciales définies par un arrêté préfectoral pour améliorer la sécurité dans l’établissement AMELY de Grigny- 1985 (juillet) : société AMELY déclarée en liquidation de biens, reprise de l’exploitation par AMELYON qui arrête le nettoyage des wagons utilisés par l’industrie chimique et travaille uniquement avec les pétroliers.- 1986 : Incendie et explosion de déchets chimiques, prise de mesure d’urgence et surveillance de la nappe au niveau des captages (taux élevé d’haloformes sans danger d’après la DDASS). Divers aménagements sont imposés par arrêté : surveillance de la nappe, aménagement des conditions

Résumé des études de sol aux Ateliers de Badan, réalisées par le bureau VERI-TAS en 2000 et l'agence BURGÉAP en 2003

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Coupe géologique Nord-Ouest Sud-Est, Charles ADAM géologue, février 2000

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de gardiennage, nettoiement définitif du site. - 1986 : dépôt de bilan de la société AMELYON- 1987 : la S.I.D.E.P ( ?) devient propriétaire- 1987 : installation du groupe PICHON sur place (Les ateliers de Badan S.A) et reprise des activités- 2003 : Société SIDEP devient propriétaire du site, exploitation par la société GLI- 2008 : Rachat du site par l’entreprise Millet

Incidents pouvant avoir été à l’origine de pollutions : - 1939-45 : site bombardé- 1975 : explosion liée à une accumulation de gaz dans les égouts- 1986 : Incendie LABO-SERVICES (suivo d’une dépollution, d’une étude et de la mise en place de 2 piézomètres)

Caractéristiques du site : Encloisonnement dans un maillage d’embranchements ferroviaires constitutifs du centre de triage SNCF dit de « Badan »Colonisation du site par une végétation sauvage ( ?)

Extraits de l’étude géologique réalisée par M. Charles ADAM, Géologue Conseil LYONLa commune de Grigny est située à la confluence de 3 vallées (Garon, Gier, Rhône) creusées dans la bordure orientale du Massif Central et constitué de roches anciennes appartenant à trois entités distinctes :

- les Monts du Lyonnais au Nord du Gier- le Pilat au Sud du Gier- le bassin houiller de St Etienne à l’Est du Rhône

L’ancien bourg de Grigny est situé sur les contreforts dominants de la vallée formée de roches anciennes formant le mur imperméable des nappes. L’écoulement général de la nappe de la vallée du Garon se fait en direction du SE vers le Rhône et dans la partie inférieure de son cours, le Garon draine cette nappe (inondations ?)De manière générale, le Rhône sert de niveau de base à la nappe du confluent, il draine la nappe, constituant ainsi une barrière hydraulique.Perméabilité des alluvions du Rhône élévée.

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Coupe géologique Ouest-Est, Charles ADAM géologue, février 2000

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Coupe géologique Ouest-Est, Charles ADAM géologue, février 2000

Les ateliers de Badan sont situés dans la plaine alluviale récente. Les alluvions sont le siège de la nappe du confluent Rhône Garon. L’écoulement se fait en direction du Sud Est, vers le Rhône et l’Ile du Grand Gravier.La nappe libre est en relation avec les cours d’eau superficiels. Le toit de la nappe est vers 5 à 8m de profondeur, ce niveau piézométrique varie rapidement en fonction de variations de niveau du Rhône. L’amplitude de variations connue est supérieure à 2m.Ces alluvions sont surmontés par des remblaiements anthropiques hétérogènes, sans doute destinés à créer des zones hors inondations avant les aménagements du Rhône. La nature des remblais n’est pas connue et ils semblent pouvoir atteindre plusieurs mètres d’épaisseur (5m maxi).Un puits d’une profondeur de 11m est présent sur le site.

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Panique à Grigny, in journal le Progrès, juin 1986

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Le site des Ateliers de Badan est situé à l’amont hydraulique des captages en eau potable du Syndicat des Monts du Lyonnais et de la Basse Vallée du Gier. Le champ captant se situe sur l’île du Grand Gravier créée par la présence de la lône des Arboras. Des études par modélisation mathématique ont montré que 10 à 20% de l’eau prélevée par pompage provient de la nappe du confluent Rhône Garon passant sous la lône des Arboras dont la profondeur est trop limitée pour constituer une barrière hydraulique efficace. Les Ateliers de Badan sont situés sur le périmètre de protection éloigné de ces captages. Sur la base d’une vitesse de 15 à 20m par jour, la nappe sous le site des AB est située entre 20 et 30 jours des captages en situation de pompage.La couverture naturelle des alluvions étant de faible à très faible (5 à 11m), la vulnérabilité de la nappe des alluvions est donc naturellement élevée. De plus, au droit du site, la présence des remblais de nature inconnue ainsi que la présence des captages A.E.P en aval, renforcent la vulnérabilité et la sensibilité de la nappe. La nappe doit donc être considérée comme très vulnérable.Origine supposée des remblais :- laitiers des Hauts Fourneaux de Chasse- terres d’excavation des Mines de St EtienneLes terrains sont instables et nécessitent des stabilisations. La zone est marécageuse et les terrains superficiels sont constitués de remblais qui étaient régulièrement confortés par les exploitants.

Activité du site en 2000 : Entretien curatif et préventif de tout type de matériel de transport (wagons, conteneurs, citernes)18000 m2 de bâtiments couverts, la surface restante est sillonnée de rails afin de faciliter les manutentions et offrir une capacité importante de stockage sur site.En terme de gestion environnementale, les principaux impacts sur l’environnement sont la production de déchets liquides et pâteux issus du nettoyage des citernes et les rejets dans l’atmosphère liés aux opérations de dégazage. La principale source d’émission est la station de lavage. Critères d’évaluation des risques : R est le résultat de l’existence de trois facteurs Danger (D), Transfert (T) et C (Cible)R = f(D,T,C)

Analyse du site en 2003 : Activité : Entretien curatif et préventif de tout type de matériel de transport (wagons, conteneurs, citernes)

Une vingtaine de sondages à la pelle mécanique jusqu’à une profondeur de 5m ont été réalisés avec analyse des hydrocarbures, HAP ( ?), et métaux lourds.5 piézomètres à 10 mètres sont posés, ceinturant l’ensemble du site

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ANNEXE 08 - RENDUS INTERMEDIAIRES

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ETAPE 01 : PROJET ONE SHOTsemaine 18 à semaine 23, rendu le 2 mars 2012

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ETAPE 02 : IN PROCESS, ECHELLE URBANO ARCHITECTURALEsemaine 22 à semaine 30, rendu le 27 avril 2012

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Imprimé le 15 juin 2012 à L'École Nationale Supérieure d'Architecture de LYON.

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