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MARDI 9 FÉVRIER – 20H VENDREDI 12 FÉVRIER – 20H DIMANCHE 14 FÉVRIER – 13H Giulio Cesare in Egitto Opéra de Georg Friedrich Haendel sur un livret de Nicola Francesco Haym Version de concert Les Arts Florissants William Christie, direction Cecilia Bartoli, Cleopatra Andreas Scholl, Giulio Cesare Nathalie Stutzmann, Cornelia Philippe Jaroussky * / Anna Bonitatibus **, Sesto Christophe Dumaux, Tolomeo Rachid Ben Abdeslam, Nireno Umberto Chiummo, Achilla Andreas Wolf, Curio Ce concert est surtitré. Durée du concert : environ 4h. * les 9 et 12 février / ** le 14 février Georg Friedrich Haendel | Giulio Cesare in Egitto | Mardi 9, vendredi 12 et dimanche 14 février

| Mardi 9, vendredi 12 et dimanche 14 févriercontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_6508.pdfconfié à un ténor, Nireno se muer en Nirena pour une soprano, Tolomeo être

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MARDI 9 FÉVRIER – 20HVENDREDI 12 FÉVRIER – 20H DIMANCHE 14 FÉVRIER – 13H

Giulio Cesare in Egitto Opéra de Georg Friedrich Haendel sur un livret de Nicola Francesco HaymVersion de concert

Les Arts FlorissantsWilliam Christie, directionCecilia Bartoli, CleopatraAndreas Scholl, Giulio CesareNathalie Stutzmann, CorneliaPhilippe Jaroussky * / Anna Bonitatibus **, SestoChristophe Dumaux, TolomeoRachid Ben Abdeslam, NirenoUmberto Chiummo, AchillaAndreas Wolf, Curio

Ce concert est surtitré.

Durée du concert : environ 4h.

* les 9 et 12 février / ** le 14 février

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Georg Friedrich Haendel (1685-1759)Giulio Cesare in Egitto

Ce n’est sans doute pas un hasard si Giulio Cesare in Egitto, l’un des plus grands succès de Haendel au temps de la splendeur de la Royal Academy de Londres, fut le premier opéra du compositeur à être repris au XXe siècle. Conçu au XVIIIe siècle comme un fastueux spectacle, enrichi d’une douzaine de décors et servi par une distribution éblouissante, cet opéra aujourd’hui est apprécié à la scène comme au concert ou au disque, tant sa magie réside avant tout dans la rigueur d’une construction dramatique formalisée par la succession savamment pesée des airs et dans l’espace qu’ils ménagent à l’expression des passions les plus variées.

Dramatiquement, cet opéra hérite de la fantaisie baroque des opéras vénitiens : il s’agit en effet d’une adaptation d’un livret écrit en 1676 par Giacomo Francesco Bussani pour Antonio Sartorio et que le poète habituel de Haendel à Londres, Nicola Francesco Haym, révisa pour lui. La distance prise avec la réalité historique, le déguisement de Cleopatra pour séduire Cesare, la délicieuse scène de théâtre dans le théâtre où elle apparaît, costumée en Vertu et entourée de muses, pour chanter son air voluptueux « V’adoro pupille », le marivaudage qui s’ensuit sont autant de traits qui confèrent souvent à la première partie de l’œuvre une couleur légère et galante. Mais le ton plus sérieux que recherche l’opéra réformé du XVIIIe siècle n’est pas absent : dans le malheur, Cleopatra montre la noblesse d’une reine, notamment dans son émouvante prière pour le salut de Cesare (« Se pietà di me non senti ») et son attente courageuse de la mort (« Piangerò la sorte mia »). Les personnages de la veuve et du fils de Pompée, Cornelia et Sesto, sont constamment animés des vertus romaines, prompts à rechercher le suicide pour sauver l’honneur ou à tuer pour achever leur vengeance. Enfin cet opéra est une méditation sur le pouvoir, opposant un souverain valeureux et clément, Cesare, au cruel et débauché pharaon Tolomeo. Comme d’usage dans le dramma per musica des Lumières où les combats se déroulent hors scène, l’héroïsme du personnage principal trouve son expression métaphorique dans la vaillance vocale des airs : ainsi, à côté d’airs tendres et gracieux adressés à Cleopatra, « Empio, dirò » exprime l’explosion de sa colère, « Va tacito » sa fermeté face à Tolomeo, « Al lampo dell’armi » et « Quel torrente » sa fureur guerrière.

Si le couple Cesare-Cleopatra domine l’opéra, l’intrigue ménage de l’espace aux autres personnages : la figure de l’odieux pharaon est particulièrement bien campée tandis que la vengeance de Cornelia et Sesto tisse une intrigue secondaire qui contraste fortement, par sa couleur sombre et douloureuse, avec l’amour lumineux du couple principal. À la fin du deuxième acte, le duo d’adieu de la mère et du fils de Pompée, « Son nata a lagrimar », représente un des sommets expressifs de l’opéra. À cette distribution équilibrée des airs et des passions correspond une richesse instrumentale rarement égalée dans les opéras de Haendel, notamment par l’utilisation des cors (renforçant l’éclat des chœurs et donnant une couleur cynégétique à l’air « Va tacito ») mais aussi par l’emploi d’un second orchestre accompagnant sur scène Cleopatra dans son onirique spectacle et regroupant les sonorités de la harpe, du théorbe et de la viole de gambe.

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MARDI 9, VENDREDI 12 ET DIMANCHE 14 FéVRIER

Giulio Cesare in Egitto fut créé au King’s Theatre le 20 février 1724 avec une splendide distribution réunissant les voix des cantatrices Francesca Cuzzoni (Cleopatra), Anastasia Robinson (Cornelia) et Margherita Durastanti (Sesto), des alti castrati Senesino (Cesare), Gaetano Berenstadt (Tolomeo) et Bigonzi (Nireno) et des basses Giuseppe Boschi (Achilla) et Lagarde (Curio). Selon l’usage du temps, les voix aiguës dominent, mais Haendel s’attachait davantage à la qualité des chanteurs qu’à une association étroite entre personnage, sexe et tessiture : lors des reprises de 1725, 1730 et 1732, Sesto put être confié à un ténor, Nireno se muer en Nirena pour une soprano, Tolomeo être chanté par une femme. Mais lorsque l’œuvre fut recréée par Oscar Hagen, en 1922 à Göttingen, ces extravagances baroques ne pouvaient être de mise : la partie de Cesare fut réécrite pour baryton, celle de Tolomeo pour basse et celle de Sesto pour ténor. Cette étrange adaptation aux mentalités du XXe siècle permit à Giulio Cesare d’entrer au répertoire et au rôle de Cleopatra d’attirer des divas comme Beverly Sills et Joan Sutherland ou, au contraire, pour rééquilibrer les couleurs, être confié à une mezzo-soprano comme Tatiana Troyanos. Ce n’est qu’à la fin des années 1970 que les tessitures originales commencèrent à être rétablies : Cesare fut alors interprété par la mezzo-soprano Janet Baker (Tatiana Troyanos passa alors du rôle de Cleopatra à celui de Cesare) et Tolomeo, à la suite de l’incarnation de James Bowman, le plus souvent à un contre-ténor. Actuellement, les mezzo-sopranos et les contre-ténors se partagent l’héritage des castrats et font renaître l’enchantement vocal baroque qui présidait aux aventures de César et de la reine d’égypte.

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Argument

Acte I. Pont sur un bras du Nil. Les égyptiens acclament Cesare, vainqueur de Pompée (sc. 1). L’épouse et le fils du vaincu, Cornelia et Sesto, obtiennent la clémence de Cesare (sc. 2) mais Achilla apporte, de la part du pharaon Tolomeo, la tête de Pompée sur un plat d’or. Cette cruauté indigne Cesare tandis que la beauté de Cornelia, défaillante, enflamme d’amour le tribun Curio comme le général égyptien Achilla (sc. 3). Cornelia repousse Curio et pleure sur son sort, Sesto jure de venger son père (sc. 4). Un salon du palais. Cleopatra et son frère Tolomeo se disputent le trône. L’une veut s’assurer l’appui de Cesare (sc. 5) tandis que l’autre décide de le faire mourir, sur le conseil d’Achilla qui réclame Cornelia en échange (sc. 6). Camp romain. Méditant devant l’urne contenant les cendres de Pompée, Cesare est interrompu par Cleopatra qui, sous le nom de Lidia, implore sa protection. Cesare est subjugué et Cleopatra s’applaudit de son succès (sc. 7). Cornelia exhorte Sesto à tuer Tolomeo. Pour se débarrasser de son frère, Cleopatra demande à son confident Nireno de les conduire secrètement au palais (sc. 8). Antichambre du palais. La rencontre officielle entre Tolomeo et Cesare se déroule dans un climat de défiance mutuelle (sc. 9). Achilla a capturé Sesto et Cornelia. Tolomeo feint de céder la veuve de Pompée à son général mais il a été lui-même séduit (sc. 10). Cornelia résiste aux avances d’Achilla et adresse un dernier adieu à son fils (sc. 11).

Acte II. Bosquet de cèdres. Cleopatra prépare un voluptueux spectacle pour Cesare (sc. 1) où elle chante son amour sous les traits de la Vertu. Nireno leur ménage un rendez-vous (sc. 2). Jardin et cage aux fauves. Cornelia résiste vaillamment aux entreprises d’Achilla (sc. 3) et à celles de Tolomeo (sc. 4). Sesto l’empêche de se jeter aux fauves pour échapper à son sort (sc. 5). Nireno doit mener Cornelia au sérail mais permet à Sesto de les suivre (sc. 6). Autre jardin. Le badinage amoureux de Cesare et de Cleopatra qui feint de dormir (sc. 7) est interrompu par Curio annonçant que des assassins cherchent Cesare. Cleopatra dévoile son identité et part arrêter les conjurés, en vain. Cesare sort pour combattre ; elle attend dans l’angoisse (sc. 8) Une chambre du sérail. Pour défendre sa mère, Sesto tente de tuer Tolomeo mais il est désarmé par Achilla (sc. 9) qui annonce la fuite sans doute mortelle de Cesare par la mer et l’imminence de la vengeance de Cleopatra qui arme des troupes. Tolomeo refuse de céder Cornelia à Achilla (sc. 10). Encouragé par Cornelia et secondé par Nireno, Sesto part prêter main-forte à Cleopatra (sc. 11).

Acte III. Port d’Alexandrie. Ulcéré, Achilla décide de trahir Tolomeo (sc. 1). Les armées de Cleopatra sont battues et la reine, prisonnière de son frère (sc. 2), attend la mort avec courage (sc. 3). échappé à la noyade, Cesare recueille la confession d’Achilla mourant. Muni de l’insigne du général égyptien, il court au palais (sc. 4) suivi par Sesto et Nireno (sc. 5). Au palais. Cesare délivre Cleopatra (sc. 6). Autres appartements. Sesto parvient enfin à tuer Tolomeo au moment où il allait violenter sa mère (sc. 7-8). Port d’Alexandrie. Cesare confirme Cleopatra sur le trône d’égypte dans l’allégresse générale.

Raphaëlle Legrand

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MARDI 9, VENDREDI 12 ET DIMANCHE 14 FéVRIER

Cecilia Bartoli

Depuis plus de deux décennies,

Cecilia Bartoli est sans conteste l’une

des artistes qui comptent le plus dans

le domaine de la musique classique.

Ses prises de rôle à l’opéra, ses

programmes de concerts et ses projets

d’enregistrements – en exclusivité pour

Decca – sont attendus sur toute la planète

avec autant d’impatience que de curiosité.

Le cumul impressionnant de ses ventes

de CD, qui s’élève à 8 millions, plus de

100 semaines passées dans les listes

des meilleures ventes internationales,

de nombreux disques d’or, quatre

Grammy Awards, huit Prix Echo et un

Prix Bambi, deux Classical Brit Awards,

une Victoire de la Musique et bien

d’autres récompenses prestigieuses

reflètent l’immense succès de ses

albums solo Vivaldi, Gluck, Salieri et

Opera proibita. Ainsi, Cecilia Bartoli

rapproche la musique classique du cœur

de millions de personnes du monde

entier. En outre, elle est fière du fait

que grâce à leur popularité, ses projets

ont suscité une large réévaluation et

redécouverte des compositeurs négligés

et du répertoire oublié qu’elle remet

d’actualité. Il n’est pas étonnant que

Herbert von Karajan, Daniel Barenboim

et Nikolaus Harnoncourt aient été les

premiers chefs d’orchestre avec lesquels

Cecilia Bartoli a travaillé. Ils ont remarqué

son talent très tôt, lorsqu’elle venait à

peine d’achever ses études de chant

avec ses parents dans sa ville natale

de Rome. Depuis lors, de nombreux

autres chefs, pianistes et orchestres

très renommés ont régulièrement été

ses partenaires. Au cours des dernières

années, elle a commencé à concentrer

ses activités sur des projets en commun

avec des orchestres d’instruments

anciens de premier plan (l’Akademie

für Alte Musik, Les Arts Florissants,

le Concentus Musicus Wien, le Freiburger

Barockorchester, Il Giardino Armonico,

le Kammerorchester Basel, Les

Musiciens du Louvre, l’Orchestra of the

Age of Enlightenment, l‘Orchestra

La Scintilla). Les projets avec orchestre

dont Cecilia Bartoli assume l’entière

responsabilité artistique ont pris de

plus en plus d’importance à ses yeux et

ont été couronnés par les programmes

développés et interprétés en parallèle

avec l’Orchestre Philharmonique

de Vienne. Cecilia Bartoli chante

régulièrement dans les plus importantes

salles de concert d’Europe, des états-

Unis et du Japon. On l’a applaudie sur

les scènes de prestigieux théâtres et

festivals lyriques tels que le Metropolitan

Opera de New York, le Royal Opera

House du Covent Garden de Londres,

la Scala de Milan, la Staatsoper de

Bavière de Munich, le Festival de

Salzbourg et l’Opéra de Zurich, où elle

a chanté bon nombre de ses rôles pour

la première fois. Elle vient d’incarner

Fiorilla dans Il Turco in Italia de Rossini

à Covent Garden et deux héroïnes de

Haendel, Cleopatra (dans Giulio Cesare

avec Marc Minkowski) et le rôle-titre de

Semele (avec William Christie) à Zurich

– cette dernière dans une production

de Robert Carsen publiée ensuite avec

succès en DVD. Les débuts de Cecilia

Bartoli dans la Norma de Bellini sont

prévus pour juin 2010 à Dortmund

(Allemagne) en version de concert avec

l’Ensemble Balthasar Neumann dirigé

par Thomas Hengelbrock. Récemment,

Cecilia Bartoli s’est consacrée au début

du XIXe siècle – l’ère du romantisme et

du bel canto italiens – et notamment à

la légendaire cantatrice Maria Malibran.

Le 200e anniversaire de la naissance

de la Malibran, le 24 mars 2008, a été

marqué par une journée historique

à Paris, où elle a vu le jour : Cecilia

Bartoli a donné trois concerts en une

journée, figure de proue d’un marathon

Malibran à la Salle Pleyel – avec la

complicité de Lang Lang, Vadim

Repin, Adam Fischer et Myung-Whun

Chung – tandis que la Ville de Paris

projetait son concert à Barcelone sur

un écran géant devant l’Hôtel de Ville ;

c’est également là que stationnait le

Musée Malibran ambulant de Cecilia

Bartoli en l’honneur de cette journée

particulière. Le bicentenaire a été

marqué par d’autres manifestations,

comme la sortie du CD Maria, celle du

DVD The Barcelona Concert/Malibran

Rediscovered, de vastes tournées de

concerts ainsi que des prestations à

l’opéra dans La Cenerentola, La Sonnambula

et dans le rôle-titre de la Clari de Halévy –

un opéra écrit pour la Malibran qui

n’avait plus été interprété depuis 1829.

La première intégrale de La Sonnambula

sur instruments anciens et avec une

mezzo-soprano dans le rôle-titre (avec

Juan Diego Flórez en Elvino) est venue

couronner ce remarquable hommage à

Maria Malibran. En 2009/2010, Cecilia

Bartoli retrouve le répertoire baroque

et se lance dans une passionnante

exploration de la Naples du XVIIIe siècle

avec ses vedettes les castrati. Outre la

parution de son nouvel album soliste,

Sacrificium, des concerts présentant un

répertoire de castrato auront lieu dans

toutes les grandes capitales d’Europe.

Cecilia Bartolia été faite chevalier en

Italie et « Accademico effettivo » de

Santa Cecilia de Rome ; la France l’a faite

chevalier dans l’ordre des Arts et des

Lettres et officier de l’ordre du Mérite ;

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elle est membre honoraire de la Royal

Academy of Music de Londres. Tout

récemment, elle a reçu le prestigieux prix

italien Bellini d’Oro, ainsi qu’une Médaille

d’or du mérite dans les beaux-arts, l’une

des plus hautes récompenses attribuées

par le Ministère de la Culture espagnol.

À l’occasion du jubilé Haendel, Cecilia

Bartoli a été faite membre honoraire du

conseil consultatif de la Handel House

Foundation de Halle. En juin 2010,

elle recevra à Copenhague le fameux

Prix musical danois Léonie Sonning.

Andreas Scholl

Andreas Scholl a enregistré de

nombreux disques pour Decca, dont

Arias for Senesino (qui lui a valu d’être

récompensé par le Classical Brit Singer

de l’année en 2006), Heroes (un disque

d’arias de Haendel, Mozart, Hasse et

Gluck), A Musical Banquet de Robert

Dowland, des motets de Vivaldi avec

le Brandenburg Orchestra d’Australie,

Wayfaring Stranger (arrangements

de chansons folkloriques anglaises

et américaines avec l’Orchestre de

Chambre Orpheus) et Arcadia (une

compilation de cantates rares et inédites

de compositeurs associés à l’Académie

des Arcades de Rome). Sa discographie

comprend en outre Solomon et Saul

sous la direction de Paul McCreesh pour

Deutsche Grammophon, mais aussi le

Stabat Mater (Gramophone Award),

Maddalena ai piedi di Cristo de Caldara,

Il duello amoroso (un disque de cantates

italiennes de Haendel avec l’Accademia

Bizantina) et Crystal Tears (son dernier

CD) pour Harmonia Mundi. Récitaliste

confirmé, Andreas Scholl a été à l’affiche

des salles et des festivals les plus

prestigieux au monde. Il a donné des

concerts avec l’Orchestre de Cleveland,

le Deutsches Symphonie-Orchester de

Berlin, l’Orchestre Symphonique de

Boston, l’Orchestre du Concertgebouw

d’Amsterdam, l’Akademie für Alte

Musik de Berlin, l’Orchestre Baroque

de Fribourg, le Philharmonique de

Munich et lors de la dernière nuit des

Proms de 2005. Ses engagements

de chanteur lyrique ont quant à eux

permis de l’entendre dans les rôles de

Bertarido (Rodelinda au Festival de

Glyndebourne et au Metropolitan Opera)

et dans Giulio Cesare (Opéra Royal

Danois, Théâtre des Champs-élysées,

Opéra de Lausanne). Parmi les temps

forts de la saison 2009/2010, on peut

mentionner une tournée de concerts

autour de la vie et de l’œuvre d’Oswald

von Wolkenstein, plusieurs concerts avec

l’Orchestre Philharmonique de la Radio

de Sarrebruck, le Philharmonique de

Dresde ou l’Orchestre Symphonique de

la Radio Bavaroise et, au printemps, une

tournée de récitals en Asie (plusieurs

dates à Pékin, Shanghai, Hong-Kong,

Tokyo et Séoul). Né en Allemagne,

Andreas Scholl a commencé la musique

au sein de la maîtrise des Kiedricher

Chorbuben avant d’aller se perfectionner

avec Richard Levitt et René Jacobs à la

Schola Cantorum de Bâle. Lauréat du

Prix ECHO 1999, du Prix de l’Union de la

Presse musicale belge et du Prix Edison

2002 dans la catégorie « Moyen-Âge/

Renaissance » pour A Musical Banquet,

il a remporté un second Prix ECHO en

2005 pour sa composition dans

Les Nouveaux Vêtements de l’Empereur

et Le Rossignol de Hans Christian

Andersen (parus en livres audio

chez Deutsche Grammophon).

Nathalie Stutzmann

Considérée comme une des plus grandes

voix et une des personnalités musicales

les plus marquantes de notre époque,

Nathalie Stutzmann possède un vaste

répertoire qui s’étend des passions et

oratorios des périodes baroque, classique

et romantique aux œuvres du XXe siècle.

Elle travaille régulièrement avec les plus

grands chefs, Riccardo Chailly, Christoph

Eschenbach, Sir John Eliot Gardiner,

Mariss Jansons, Marc Minkowski, Seiji

Ozawa, Sir Simon Rattle… Elle se produit

avec les orchestres les plus prestigieux

comme les Berliner Philharmoniker,

la Staatskapelle de Dresde, le Boston

Symphony Orchestra, l’Orchestre de

Paris, le London Symphony Orchestra…

Après des études complètes de piano,

basson, direction d’orchestre et de

musique de chambre, Nathalie Stutzmann

étudie le chant avec sa mère, Christiane

Stutzmann, puis à l’école d’Art lyrique de

l’Opéra de Paris, et enfin avec le baryton

allemand Hans Hotter. Grande récitaliste,

spécialiste du lied allemand et de la

mélodie française, elle se produit dans le

monde entier avec la pianiste suédoise

Inger Södergren. Leurs enregistrements

de Schumann, Chausson, Poulenc chez

RCA, et récemment des trois grands

cycles de lieder de Schubert chez Calliope

témoignent de cette collaboration

intense et exceptionnelle, couronnée

par de nombreuses distinctions comme

le Deutsche Schallplatten Kritik Preis,

le Japan Record Academy Award, le

Grammy Award. Au cours des prochains

mois, on pourra les entendre en récital

à Paris, en Espagne, aux Pays-Bas.

À la scène, Nathalie Stutzmann chante

les premiers rôles des opéras de

Haendel, mais aussi l’Orfeo de Gluck,

le Ring de Wagner (Erda), ou encore

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MARDI 9, VENDREDI 12 ET DIMANCHE 14 FéVRIER

la Fledermaus de Strauss. Nathalie

Stutzmann a enregistré plus de 75

disques, dont une grande partie pour

RCA, sa maison de disques depuis 1991,

mais également pour Philips, EMI, DGG.

Parmi ses nouveautés discographiques

2009, citons : Die schöne Müllerin

de Schubert avec Inger Södergren

(Calliope), des cantates de Bach mais

aussi l’Alt Rhapsodie de Brahms, tous

deux dirigés par Sir John Eliot Gardiner

(SDG), L’Enfant et les Sortilèges de

Ravel avec l’Orchestre Philharmonique

de Berlin dirigé par Sir Simon Rattle

(EMI), et la Messe en si de Bach avec

Marc Minkowski (Naïve), la Cantate

von deutscher Seele de Pfitzner avec

le Deutsches Symphonie-Orchester

Berlin dirigé par Ingo Metzmacher

(Capriccio). Au cours de cette saison,

Nathalie Stutzmann sera en concert à

Amsterdam, Bruxelles, Londres, Milan,

Washington, Madrid, et chantera la

Passion selon saint Matthieu de Bach

dirigée par Peter Schreier à La Haye.

Au début de l’été 2010, Nathalie

Stutzmann reprendra le rôle de

Geneviève dans Pelléas et Mélisande de

Debussy dans une production de Stéphane

Braunschweig dirigée par Sir John Eliot

Gardiner à la tête de son orchestre,

l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique,

tout d’abord à Paris, à l’Opéra-Comique,

puis au Festival de Spoleto. En 2011,

à l’occasion du 100e anniversaire de

la mort de Gustav Mahler, Sir Simon

Rattle a invité Nathalie Stutzmann pour

chanter la Symphonie n° 3 à Berlin,

Londres et Amsterdam (février 2011),

puis la Symphonie n° 8 (septembre 2011)

à Berlin. Toujours dans le cadre de cette

célébration, elle chantera la Symphonie

n° 3 sous la direction de Mariss Jansons

à Munich, à la tête du Bayerische

Rundfunk Orchester. En 2009, Nathalie

Stutzmann a créé son propre orchestre

de chambre parallèlement à son activité

intense de soliste invitée. Elle consacre

une partie de sa saison à la direction

de son ensemble, Orfeo 55, avec lequel

elle se produit en tant que chanteuse

et chef d’orchestre, principalement

dans le répertoire du XVIIIe siècle.

L’orchestre s’est produit en France à

l’automne 2009 dans un programme

consacré à Pergolèse, et sera en tournée

en 2010 à Paris, Madrid, Valence, Metz

dans un programme Vivaldi et Haendel.

L’orchestre Orfeo 55 est en résidence à

l’Arsenal de Metz. En plus de nombreux

engagements, Nathalie Stutzmann

s’oriente vers une nouvelle activité,

à savoir la direction d’orchestre.

Chevalier dans l’ordre des Arts et

des Lettres, Nathalie Stutzmann

donne des cours d’interprétation

à travers le monde.

Philippe Jaroussky

Âgé d’un peu plus de 30 ans, le contre-

ténor Philippe Jaroussky a déjà conquis

une place prééminente dans le paysage

musical international, comme l’ont

confirmé les Victoires de la Musique

« Révélation artiste lyrique » en 2004

puis « Artiste lyrique de l’année » en

2007) et, récemment, les prestigieux

Echo Klassik Awards en Allemagne,

en 2008 à Munich (« Chanteur de

l’année »), puis en 2009 à Dresde

(avec L’Arpeggiata). Avec une maîtrise

technique qui lui permet les nuances les

plus audacieuses et les pyrotechnies les

plus périlleuses, Philippe Jaroussky a

investi un répertoire extrêmement large

dans le domaine baroque, des raffinements

du Seicento italien avec des compositeurs

tels que Monteverdi, Sances ou Rossi

jusqu’à la virtuosité étourdissante de

Haendel et Vivaldi, ce dernier étant

sans doute le compositeur qu’il a le

plus fréquemment servi ces dernières

années. Il a très récemment abordé la

période préclassique, avec l’œuvre de

Johann Christian Bach en compagnie du

Cercle de l’Harmonie. Philippe Jaroussky

a aussi exploré les mélodies françaises

accompagné du pianiste Jérôme Ducros,

dans les plus grandes salles d’Europe

et lors d’une vaste tournée au Japon.

Le domaine contemporain prend une

place croissante, avec la création d’un

cycle de mélodies composées par Marc-

André Dalbavie sur des sonnets de

Louise Labbé, avec l’Orchestre National

de Lyon dirigé par Thierry Fischer

(reprise en 2010 avec l’Orchestre de

Paris sous la direction de Christoph

Eschenbach). En 2012, il créera le rôle-

titre de Caravaggio, opéra de Suzanne

Giraud sur un livret de Dominique

Fernandez, dans plusieurs prestigieuses

maisons européennes. Philippe Jaroussky

a été sollicité par les meilleures formations

baroques actuelles telles que le Concerto

Köln, l’Ensemble Matheus, Les Arts

Florissants, Les Musiciens du Louvre-

Grenoble, Le Concert d’Astrée, L’Arpeggiata,

Le Cercle de l’Harmonie, Europa Galante,

l’Australian Brandenburg Orchestra ou

I Barrochisti, sous la direction de Jean-

Christophe Spinosi, William Christie,

Marc Minkowski, René Jacobs, Christina

Pluhar, Jérémie Rhorer, Emmanuelle

Haïm, Jean-Claude Malgoire, Fabio Biondi,

Andrea Marcon, Diego Fasolis, Paul

Dyer, etc. De nouvelles collaborations

sont à venir très prochainement, avec

le Freiburger Barockorchester, Anima

Eterna ou encore l’Orchestre Baroque

de Venise. Il a été acclamé dans les

lieux les plus prestigieux aussi bien

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en France (théâtres des Champs-

élysées et du Châtelet, Salle Pleyel,

Salle Gaveau à Paris ; opéras de Lyon,

Montpellier et Nancy, Arsenal de Metz,

Théâtre de Caen…) qu’à l’étranger

(Barbican Center et South Bank Center

à Londres ; Palais des Beaux-Arts et

Théâtre de La Monnaie à Bruxelles ;

Concertgebouw d’Amsterdam ; Grand

Théâtre du Luxembourg ; Opéra de

Lausanne, Festival de Zermatt et Festival

de Verbier en Suisse ; Konzerthaus

de Vienne et Festival de Salzbourg en

Autriche ; Staatsoper et Philharmonie

de Berlin ; Philharmonie de Cologne ;

Palais de l’Estoril, Teatro Real de

Madrid ou Festival de Saint-Jacques-de-

Compostelle en Espagne ; Lincoln Center

de New York…). En 2002, il a fondé

l’Ensemble Artaserse, qui se produit

partout en Europe. Détenteur d’une

discographie déjà impressionnante,

Philippe Jaroussky a aussi pris une

part importante dans l’édition Vivaldi

de Naïve aux côtés de Jean-Christophe

Spinosi et l’Ensemble Matheus. Depuis

plusieurs années, Philippe Jaroussky

entretient, pour ses disques récitals,

des relations très étroites avec Virgin

Classics, son label exclusif, pour lequel il

a signé des enregistrements qui ont reçu

de nombreuses distinctions. Signalons

l’album Heroes (airs d’opéras de Vivaldi)

avec l’Ensemble Matheus – disque d’or

en 2007, récompensé par un Diapason

d’Or, un 10 de Classica-Répertoire, un Choc

du Monde de la Musique, un Gramophone

Award, un Timbre de Platine d’Opéra

International etc. Le CD Hommage à

Carestini a été élu « Disque de l’année »

aux Victoires de la Musique 2008 et

au Midem Classical Awards en 2009,

et a reçu le 10 de Classica-Répertoire

ainsi que le Timbre de Diamant d’Opéra

Magazine. Il a effectué une participation

très remarquée au disque Lamenti avec

Le Concert d’Astrée, toujours pour Virgin

Classics, récompensé par ces mêmes

Victoires de la Musique en 2009. Début

2009, le disque Teatro d’Amor consacré

à Monteverdi avec L’Arpeggiata s’est

immédiatement placé en tête des ventes

classiques de la FNAC et s’est vu, il y a

quelques jours, couronné par les Echo

Klassik 2009 à Dresde. Le disque Opium,

consacré à la mélodie française, avec le

pianiste Jérôme Ducros, a rencontré le

même succès. Le tout nouveau disque

consacré à Johann Christian Bach avec

Le Cercle de l’Harmonie dirigé par

Jérémy Rhorer, sorti début novembre

2009, a déjà récolté un Diapason d’Or

et un Recommandé de Classica. Philippe

Jaroussky est le parrain de l’Association

IRIS qui représente les patients atteints

de déficits immunitaires primitifs.

Anna Bonitatibus

Diplômée en chant et en piano,

et lauréate de plusieurs concours

internationaux, Anna Bonitatibus a fait

ses débuts au Théâtre Philharmonique

de Vérone dans le Tamerlano de

Vivaldi. Par la suite, elle a ajouté à son

large répertoire baroque de nombreux

ouvrages de Rossini tels que La

Cenerentola (Lyon, Bologne, Munich,

Moscou, Dresde, Zurich), Le Barbier de

Séville (Florence et Parme), Le Comte

Ory, Le Voyage à Reims, la Petite Messe

solennelle (Milan) et le Stabat Mater

(Festival Rossini de Pesaro). Excellente

mezzo-soprano mozartienne, elle

interprète Don Giovanni (Théâtre de

La Scala, Théâtre des Champs-élysées),

Les Noces de Figaro (Munich, Vienne,

Paris, Turin), Così fan tutte et La Clémence

de Titus à Amsterdam, la Messe en ut à

Salzbourg et le Requiem à l’Académie

Sainte-Cécile de Rome. Son répertoire

comprend également des œuvres telles

que Norma (Naples), I Capuleti e i Montecchi

(Genève, Tenerife), Lucrezia Borgia

(Bilbao), Les Contes d’Hoffmann (Lyon),

Orphée et Eurydice (Munich, Moscou),

L’Enfant et les Sortilèges (Vérone) et

Ariadne auf Naxos (Las Palmas). Elle se

produit très fréquemment en concert,

où son répertoire s’étend de Monteverdi

à Pergolèse, de Haendel à Beethoven,

de Berlioz à Prokofiev. Elle a travaillé

sous la direction des chefs Ivor Bolton,

Daniele Callegari, Bruno Campanella,

Myung-Whun Chung, Alan Curtis, Ottavio

Dantone, René Jacobs, Louis Langrée,

Lorin Maazel, Charles Mackerras,

Riccardo Muti, Marc Minkowski,

Gianandrea Noseda, Marcello Viotti,

Jordi Savall, Jeffrey Tate, Alberto Zedda,

et avec les metteurs en scène Daniele

Abbado, Mario Monicelli, Luca Ronconi

et Emilio Sagi. Elle a ouvert la saison

2009/2010 en débutant avec succès dans

le rôle d’Isabella (L’Italienne à Alger)

à l’Opéra de Cologne. Ses prochains

engagements comprennent, entre

autres, L’Italienne à Alger à l’Opéra de

Lausanne, Le Couronnement de Poppée

au Theater an der Wien, au Teatro

Real de Madrid et à la Salle Pleyel à

Paris, Così fan tutte et La Clémence

de Titus à l’Opernhaus de Zurich,

Le Barbier de Séville et Les Noces de

Figaro à la Bayerische Staatsoper de

Munich, la Petite Messe solennelle de

Rossini au Théâtre des Champs-élysées,

Le Barbier de Séville et Les Noces de

Figaro à la Staatsoper de Vienne et le

Stabat Mater de Rossini à Anvers.

La saison 2008/2009 l’a amenée à

se produire dans Le Barbier de Séville à

Baden-Baden, Il Trionfo del Tempo e del

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MARDI 9, VENDREDI 12 ET DIMANCHE 14 FéVRIER

Disinganno au Teatro Real de Madrid,

L’Ercole Amante à Amsterdam et

Les Noces de Figaro au Théâtre des

Champs-élysées, Agrippina et Così fan

tutte à l’Opernhaus de Zurich, et la

Messe solennelle au Festival Rossini

de Pesaro. Très récemment, elle

a interprété, entre autres œuvres,

La Vergine dei Dolori de Scarlatti à

Salzbourg (avec Riccardo Muti), Orlando

de Haendel et Les Noces de Figaro au

Royal Opera House de Covent Garden

à Londres, Giulio Cesare de Haendel au

Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles

et au Nederlandse Opera d’Amsterdam,

le Requiem de Mozart à l’Académie

Nationale Sainte-Cécile de Rome (sous la

direction de Louis Langrée) et I Capuleti

e i Montecchi à Moscou. Elle a également

débuté avec succès dans le rôle de

Charlotte dans Werther à Jesi. Elle a

enregistré Griselda et Beatus Vir de

Vivaldi ainsi que Falstaff de Verdi (Naxos),

Adelia de Donizetti, Tamerlano et Deidamia

de Haendel, Le Lettere amorose de Scarlatti

(Virgin), un disque Gluck (Amadeus),

le Requiem de Haydn, ainsi que Davide

Penitente de Mozart (enregistrement en

direct au Festival de Salzbourg en 2004,

pour Oehms Classics). Par ailleurs, elle a

enregistré son premier album en soliste

pour Sony, intégralement consacré à

Haydn, sous la direction d’Alan Curtis.

Christophe Dumaux

Né en 1979, le contre-ténor Christophe

Dumaux étudie le chant et le violoncelle.

Il participe aux masterclasses de Noëlle

Barker et travaille avec Kenneth Weiss

et Emmanuelle Haïm jusqu’à ses

débuts en 2002 dans le rôle d’Eustazio

(Rinaldo), dirigé par René Jacobs

et enregistré pour Harmonia Mundi.

Christophe Dumaux est régulièrement

invité par René Jacobs, Ivor Bolton,

William Christie, Emmanuelle Haïm, le

Freiburger Barockorchester et Bernard

Labardie avec Les Violons du Roy au

Québec. Il chante sur les plus grandes

scènes des états-Unis et d’Europe, au

Festival de Santa Fe (Ottone, Agrippina),

au Festival de Spoleto (rôle-titre dans

Tamerlano) au Metropolitan Opera de

New York et à l’Opéra de Dallas (Unulfo,

Rodelinda), à l’Opéra de Paris, au Festival

de Glyndebourne et à Genève (Ottone,

L’Incoronazione di Poppea), au Festival de

Glyndebourne, à Pittsburgh, au Théâtre

de La Monnaie à Bruxelles, à l’Opéra

Lyrique de Chicago (Tolomeo, Giulio

Cesare). En 2007, il fait ses débuts au

Theater an der Wien en Tolomeo dans

une nouvelle production de Giulio Cesare.

Il interprète ensuite, avec Jean-Claude

Malgoire, le rôle-titre de Rinaldo, qui a

fait, par ailleurs, l’objet d’un enregistrement.

En concert, il fait une tournée comme

soliste avec Les Arts Florissants, chante

un programme de cantates de Bach au

Festival de Saint-Denis et interprète,

avec le Freiburger Baroque Handel,

un programme d’airs de bravoure de

Haendel, dans une tournée en Allemagne

et à Athènes. En 2009, il chante dans

de nouvelles productions de Partenope

(Armindo) à Copenhague (enregistré en

DVD chez DECCA) et Jephta (Hamor)

à l’Opéra National du Rhin. Il chante à

nouveau au Festival de Glyndebourne

dans une reprise de la production très

remarquée de Giulio Cesare, sortie en

DVD, ainsi qu’au Theater an der Wien

dans une nouvelle production de Death

in Venice de Benjamin Britten. En 2010,

il fera ses débuts à l’Opéra des Flandres

et à l’Opéra d’Amsterdam et sera de

nouveau à l’Opéra de Paris. Il prépare

le rôle-titre de Giulio Cesare pour 2011.

Rachid Ben Abdeslam

Né au Maroc dans une famille de

musiciens, Rachid Ben Abdeslam,

parallèlement à des études littéraires,

étudie la musique arabo-andalouse à

Rabat et reçoit un premier prix de chant

à l’unanimité au Conservatoire de Paris

(CNSMDP) en 1996. Il est alors invité par

des ensembles baroques tels La Grande

écurie et La Chambre du Roy de

Jean-Claude Malgoire (concerts et

trilogie des opéras de Monteverdi au

Théâtre des Champs-élysées), Les Arts

Florissants et William Christie (concerts

en France et en Europe mais surtout

Il Ritorno d’Ulisse in patria au Festival

d’Aix-en-Provence et en tournée

mondiale). Depuis, on a pu l’entendre

à l’Opéra de Lyon (Apollon dans Apollo

et Hyacinthus de Mozart, L’Orfeo de

Monteverdi ou le Facteur dans Pinocchio

de Menozzi), à l’Opéra National de

Bordeaux (Oberon dans Le Songe d’une

nuit d’été de Britten avec Sir Stuart

Bedford et Nireno dans Giulio Cesare

de Haendel) ; à Berlin (création de The

Last Object de David Lang et Michael

Gordon), au Festival de Glyndebourne

(Nireno dans la nouvelle production de

David McVicar de Giulio Cesare avec

William Christie en 2005, Emmanuelle

Haïm en 2006 et Laurence Cummings en

2009), à l’Opéra de Lille (Giulio Cesare),

à l’Opéra de Nancy, au Théâtre de Caen

et à l’Opéra de Toulon (Oberon), etc.

Rachid Ben Abdeslam donne également

de nombreux concerts (Messie de Haendel

avec Ivor Bolton à l’Arsenal de Metz,

au Château de Versailles pour le Gala

d’ouverture du « Temps du Maroc en

France » ; avec l’Ensemble XVIII-XXI

Musiques des Lumières et Jean-Christophe

Frisch, etc). Il appartient à la nouvelle

génération de chanteurs qui fait découvrir

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la musique arabe ancienne à un large

public. Il crée et enregistre des œuvres

inédites pour les festivals du Koweit, de

Damas, de Berlin. Récemment, on a pu

l’entendre au Festival des Dominicains

de Guebwiller, au Festival de Cahors, ou

encore avec son ensemble Zephyr al

Andalous dans un programme autour de

L’Andalousie du XIe siècle, à Marrakech,

Tanger, à l’Opéa de Lille, à Grenade ainsi

qu’avec d’autres ensembles de musique

ancienne tels Diabolus in Musica à Berlin

et au Festival d’Île-de-France. Parmi ses

projets, on peut noter de nombreux

concerts en France et en Espagne avec

Diabolus in Musica, L’Incoronazione di

Poppea (Arnalta) en 2010 à Glyndebourne

et Giulio Cesare pour ses débuts au

Metropolitan Opera de New York, en 2013,

dans la production de David McVicar aux

côtés de Natalie Dessay, David Daniels et

Cecilia Bartoli. Parmi ses enregistrements,

on peut citer les Leçons de ténèbres

de Couperin avec J. C. Frish (2003),

Le Miroir du corps de l’amant de Graciane

Finzi (1997), Les Parfums d’el Quods pour

Harmonia Mundi. Il apparaît également

sur les DVD d’Il Ritorno d’Ulisse in

patria de Monteverdi (Aix-Virgin Classics

2004) et de Giulio Cesare de Haendel

(Glyndebourne – Opus Arte 2005).

Umberto Chiummo

Diplômé du Conservatoire de Pescara,

Umberto Chiummo a également suivi les

masterclasses d’Ettore Campogalliani

et de Claudio Desderi. En 1986, il a

remporté le Concours A. Belli de Spoleto

et fait ses débuts dans Les Noces de

Figaro (production mise en scène par Gigi

Proietti) et dans Il Mercato di Malmantile

de Cimarosa. Umberto Chiummo a été

acclamé pour ses talents de chanteur et

de comédien. Son répertoire couvre une

période qui s’étend de l’époque baroque

aux opéras de Mozart, Rossini, Donizetti,

Bizet et Gounod. Il a travaillé avec des

metteurs en scène comme David Alden,

Jean-Luc Bondy, Robert Carsen, Peter

Hall, David McVicar, Pier Luigi Pizzi ou

Graham Vick, et sous la direction des plus

grands chefs (Wolfgang Sawallisch, Zubin

Mehta, Riccardo Muti, Bruno Campanella,

Myung-Whun Chung, William Christie,

Ivor Bolton, Charles Mackerras, Gianluigi

Gelmetti). On peut régulièrement

l’entendre à la Staatsoper de Bavière, où

il a interprété des rôles comme Garibaldo

dans Rodelinda, le Roi d’écosse dans

Ariodante, Giove dans La Calisto, Basilio

dans Le Barbier de Séville, Raimondo dans

Lucia di Lammermoor ou Figaro dans

Les Noces de Figaro – rôles dans lesquels

il a en outre fait ses débuts à La Scala de

Milan sous la direction de Riccardo Muti.

Les saisons passées, il a été à l’affiche

de l’Opernhaus de Zurich (Lucia di

Lammermoor), de l’Opéra de Francfort et

de La Monnaie de Bruxelles (Don Giovanni).

Il a ensuite chanté Les Capulets et les

Montaigus à l’Opéra de Chicago avec

Bruno Campanella, Il Matrimonio segreto

(le Comte Robinson) à la Staatsoper Unter

den Linden de Berlin, La Bohème (Colline)

à l’Opéra de Montpellier, Le Voyage à

Reims (Lord Sydney) au Festival de

La Corogne, Luisa Miller (Wurm) à l’Opéra

de Francfort, Le Turc en Italie à l’Opéra

de Marseille, Le Retour d’Ulysse dans sa

patrie à Ravenne avec Ottavio Dantone,

Rodelinda à l’Opéra de San Francisco et

Les Noces de Figaro (Bartolo) au Teatro

Carlo Felice de Gênes et au Staatstheater

de Stuttgart, La Tempête de Henry Purcell

et Carlo Galante au Teatro Regio de

Turin, Ariodante et La Clémence de Titus

(Publio) au Liceu de Barcelone, Carmen

(Escamillo) au Théâtre Pergolèse de

Jesi et L’Italienne à Alger (Mustafà)

au Teatro Comunale de Bologne et à

Ferrare. La saison 2007 a aussi permis

de l’entendre dans La Cenerentola

(Alidoro) au Festival de Glyndebourne,

dans une reprise de La Calisto à la

Staatsoper de Bavière et dans Tancredi

au Teatro Real de Madrid. Parmi les temps

forts de sa carrière, on peut mentionner

Lucia di Lammermoor (Raimondo) à Tel-

Aviv et Les Noces de Figaro (Figaro) à

Monaco avec Zubin Mehta, Der Freischütz

(Kilian) au Mai Musical Florentin sous la

direction de Wolfgang Sawallisch, Linda

de Chamonix (le Préfet) avec Roberto

Abbado, La Clémence de Titus (Publio)

avec Charles Mackerras (la production

a été récompensée par le Prix Olivier

en 2008), Roméo et Juliette à l’Opéra-

Comique de Paris avec Michel Plasson,

Ricciardo e Zoraide (Ircano) au Festival

Rossini, Rodelinda (Garibaldo) avec

l’Orchestra of the Age of Enlightenment

au Festival de Glyndebourne, Tancredi

(Orbazzano) au Teatro Real de Madrid

en décembre 2007 et Oedipus Rex,

dans lequel il a interprété Créon sous la

direction de Marcello Panni, au Teatro

Romano de Trieste (mise en scène de

Giorgio Pressburger), mais aussi avec

le Philharmonique du Wurtemberg

dirigé par Ola Rudner à Reutlingen.

Il a récemment été applaudi dans

La Calisto de Cavalli (Giove) à Covent

Garden et à la Staatsoper de Bavière,

dans L’Ercole amante de Cavalli à l’Opéra

des Pays-Bas avec Ivor Bolton, dans

Le Retour d’Ulysse dans sa

patrie (Antinoo) au Teatro Real

de Madrid et à Paris.

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MARDI 9, VENDREDI 12 ET DIMANCHE 14 FéVRIER

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Andreas Wolf

Le jeune baryton-basse allemand

Andreas Wolf a commencé à étudier

la musique à l’école de musique de

Wernigerode, où il a aussi fait partie

du Chœur d’Enfants de la Radio.

En 2002, suite à l’obtention d’une bourse

de l’Université de musique de Detmold,

il a commencé à travailler avec Heiner

Eckels. Il a aussi été invité à participer

à plusieurs masterclasses avec des

artistes de renommée internationale

comme Thomas Quasthoff, András Schiff,

Christoph Prégardien et Dietrich Fischer-

Dieskau. Andreas Wolf a fait ses débuts

de chanteur lyrique dans L’Orfeo de

Monteverdi (un Berger et un Esprit) sous

la direction de René Jacobs. En 2008,

il a par ailleurs été à l’affiche du

Festival d’Aix-en-Provence (Nanni dans

L’Infedelta Delusa de Joseph Haydn

sous la direction de Jérémie Rohrer).

Il a récemment interprété Guglielmo

dans Così fan tutte (version mise en

scène à l’Opéra de Toulon, version de

concert au Festival d’opéra de Beaune

et au Théâtre des Champs-élysées

sous la direction de Jérémie Rohrer, et

avec Le Cercle de l’Harmonie), donné

un concert avec Andreas Spering et la

Cappella Augustina, enregistré un CD

avec Andreas Scholl pour Harmonia

Mundi et tourné dans quelques-unes

des salles les plus prestigieuses au

monde avec William Christie et Les Arts

Florissants dans le cadre du Jardin des

Voix 2009. Parmi ses nombreux projets,

on peut mentionner un enregistrement

et plusieurs concerts avec le RIAS

Kammerchor, Lictore et un Tribun dans

deux productions du Couronnement

de Poppée au Theater an der Wien et

au Teatro Real de Madrid et énée dans

Didon et Énée avec Les Arts Florissants

à New York et à Moscou. Andreas Wolf

a chanté tous les grands oratorios de

Bach, Haendel, Mozart et Beethoven.

Il a déjà été à l’affiche de salles aussi

prestigieuses que le Konzerthaus de

Berlin, la Philharmonie d’Essen,

la Philharmonie de Cologne,

le Théâtre des Champs-élysées,

la Cathédrale de Saint-Gall et la

nouvelle Frauenkirche de Dresde.

William Christie

Claveciniste, chef d’orchestre,

musicologue et enseignant, William

Christie est l’artisan de l’une des plus

remarquables aventures musicales de

ces trente dernières années : pionnier

de la redécouverte, en France, de la

musique baroque, il a révélé à un très

large public le répertoire français des

XVIIe et XVIIIe siècles. La carrière de

ce natif de Buffalo (état de New York),

formé à Harvard et à Yale, installé en

France depuis 1971, a pris un tournant

décisif quand il a fondé en 1979 Les Arts

Florissants. À la tête de cet ensemble

instrumental et vocal, William Christie

a imposé très vite, au concert et sur

les scènes d’opéra, une griffe très

personnelle de musicien/homme de

théâtre, renouvelant l’interprétation

d’un répertoire jusqu’alors largement

négligé ou oublié. C’est en 1987 qu’il

a connu une véritable consécration

publique avec la création d’Atys de Lully

à l’Opéra-Comique, production qui a

ensuite triomphé sur de nombreuses

scènes internationales. Sa prédilection

pour le baroque français ne s’est jamais

démentie. De Charpentier à Rameau,

en passant par Couperin, Mondonville,

Campra ou Montéclair, il est le maître

incontesté de la tragédie-lyrique comme

de l’opéra-ballet, du motet français

comme de la musique de cour. Mais son

attachement à la musique française

ne l’empêche pas d’explorer d’autres

répertoires européens : nombre de

ses interprétations de la musique

italienne (Monteverdi, Rossi, Scarlatti,

Landi) ont fait date, et il aborde avec

autant de bonheur Purcell et Haendel

que Mozart et Haydn. Son abondante

production discographique (plus de

100 enregistrements couronnés de

nombreux prix et distinctions en France

et à l’étranger) chez Harmonia Mundi

et Warner Classics/Erato en témoigne.

Depuis novembre 2002, William Christie

et Les Arts Florissants enregistrent

pour Virgin Classics. Leur premier

titre pour ce label est un disque de

sonates de Haendel avec Hiro Kurosaki,

violon solo des Arts Florissants.

La production lyrique de William Christie

se poursuit sur un rythme très soutenu

et ses collaborations avec de grands

noms de la mise en scène de théâtre

et d’opéra (Jean-Marie Villégier, Robert

Carsen, Alfredo Arias, Jorge Lavelli,

Graham Vick, Adrian Noble, Andrei

Serban, Luc Bondy…) font chaque

fois figure d’événement : à l’Opéra

de Paris (Hippolyte et Aricie en 1996,

Les Indes galantes, Alcina en 1999 et

Les Boréades en 2003), au Théâtre de

Caen (Médée en 1993, Le Retour d’Ulysse

en 2002, Les Boréades en 2003, Serse

et Les Paladins en 2004, Il Sant’Alessio

de Stefano Landi en 2007), à l’Opéra

du Rhin (L’Enlèvement au Sérail en

1993), au Théâtre du Châtelet (King

Arthur en 1995, Les Paladins en 2004)

ou au Festival d’Aix-en-Provence, où

Les Arts Florissants ont présenté de

nombreux spectacles dont Castor et

Pollux (1991), The Fairy Queen (1992),

La Flûte enchantée (1994), Orlando

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(1997), sans oublier un triomphal Retour

d’Ulysse dans sa patrie de Monteverdi

(repris en 2002) ou encore Hercule

(2004). En 2007, Les Arts Florissants

ont noué une nouvelle collaboration

avec le Teatro Real de Madrid, où

l’ensemble interprètera au fil des saisons

l’intégrale des opéras de Monteverdi.

En tant que chef invité, William Christie

répond régulièrement aux sollicitations

de festivals d’art lyrique comme

Glyndebourne (où il a dirigé, à la tête de

l’Orchestra of the Age of Enlightenment,

Theodora puis Rodelinda, de Haendel,

qui a été repris en janvier 2002 au

Théâtre du Châtelet) ou de maisons

d’opéra comme l’Opernhaus de Zurich

(avec Iphigénie en Tauride de Gluck,

Les Indes galantes de Rameau,

Radamisto, Orlando et Rinaldo de

Haendel) ou l’Opéra National de Lyon où,

après Così fan tutte en 2005, il a dirigé

Les Noces de Figaro en juin 2007. Depuis

2002, il est régulièrement chef invité de

l’Orchestre Philharmonique de Berlin.

La formation et l’insertion

professionnelle des jeunes artistes sont

également au cœur des préoccupations

de William Christie qui a révélé en vingt-

cinq ans d’activités plusieurs générations

de chanteurs et d’instrumentistes.

C’est d’ailleurs aux Arts Florissants

que la plupart des directeurs

musicaux d’ensembles baroques ont

commencé leur carrière. Professeur

au Conservatoire National Supérieur

de Musique de Paris en charge de la

classe de musique ancienne de 1982 à

1995, il est fréquemment invité à diriger

des masterclasses et des académies

comme celles d’Aix-en-Provence ou

d’Ambronay. Soucieux d’approfondir

son travail de formateur, il a fondé à

Caen une Académie pour les jeunes

chanteurs, Le Jardin des Voix, dont les

quatre premières éditions en 2002,

2005, 2007 et 2009 ont eu un très large

retentissement en France, en Europe et

aux états-Unis. Il a acquis la nationalité

française en 1995. Il est officier dans

l’ordre de la Légion d’Honneur ainsi que

dans l’ordre des Arts et des Lettres.

En novembre 2008, William Christie a

été élu à l’Académie des Beaux-Arts et

a été reçu officiellement sous la coupole

de l’Institut en janvier 2010. Il a en

outre reçu le Prix Georges-Pompidou

2005 ainsi que le Prix de chant choral

Liliane-Bettencourt décerné par

l’Académie des Beaux-Arts en 2004.

Les Arts Florissants

Ensemble de chanteurs et

d’instrumentistes voués à la musique

baroque, fidèles à l’interprétation

sur instruments anciens, Les Arts

Florissants sont dans leur spécialité

l’une des formations les plus réputées

en Europe et dans le monde. Fondés

en 1979, et dirigés depuis lors par le

claveciniste et chef d’orchestre franco-

américain William Christie, ils portent le

nom d’un petit opéra de Marc-Antoine

Charpentier. Les Arts Florissants ont joué

un rôle pionnier pour imposer dans le

paysage musical français un répertoire

jusqu’alors méconnu (en exhumant

notamment les trésors des collections

de la Bibliothèque Nationale de France)

et aujourd’hui largement interprété et

admiré : non seulement le Grand Siècle

français, mais plus généralement la

musique européenne des XVIIe et XVIIIe

siècles. Depuis le triomphe d’Atys de

Lully à l’Opéra-Comique en 1987, c’est la

scène lyrique qui leur a assuré les plus

grands succès : aussi bien avec Rameau

(Les Indes galantes données en 1990

et en 1999, Hippolyte et Aricie en 1996,

Les Boréades en 2003, Les Paladins en

2004), Charpentier (Médée en 1993 et

1994), que Haendel (Orlando en 1993,

Acis & Galatea en 1996, Semele en 1996,

Alcina en 1999, Serse en 2003, Hercule

en 2004 et 2006), Purcell (King Arthur

en 1995, Dido and Aeneas en 2006),

Mozart (La Flûte enchantée en 1994,

L’Enlèvement au Sérail à l’Opéra du Rhin

en 1995), ou encore Monteverdi (Il Ritorno

d’Ulisse in Patria créé triomphalement

à Aix-en-Provence en 2000 et repris en

2002, Le Couronnement de Poppée en

2005, L’Orfeo au Teatro Real en 2008).

Dans les productions auxquelles ils

participent, Les Arts Florissants sont

associés à de grands noms de la scène

tels que Jean-Marie Villégier, Robert

Carsen, Alfredo Arias, Pier Luigi Pizzi,

Jorge Lavelli, Adrian Noble, Andrei

Serban, Graham Vick, Deborah Warner –

ainsi qu’aux chorégraphes Francine

Lancelot, Béatrice Massin, Ana Yepes,

Shirley Wynne, Maguy Marin, François

Raffinot, Jiří Kylián, Bianca Li, José

Montalvo et Dominique Hervieu. Leur

activité lyrique ne doit pas masquer la

vitalité des Arts Florissants au concert

et au disque, comme le prouvent

leurs nombreuses et marquantes

interprétations d’opéras en version de

concert (Zoroastre, les Fêtes d’Hébé de

Rameau, Idoménée de Campra, Jephté

de Montéclair, L’Orfeo de Rossi) ; ou

encore d’œuvres profanes de chambre

(Actéon, Les Plaisirs de Versailles, Orphée

aux Enfers de Charpentier ou Dido and

Aeneas de Purcell), de musique sacrée

(comme les grands motets de Rameau,

Mondonville, Desmarest ou les oratorios

de Haendel, Le Messie, Israël en Égypte

ou Theodora) ainsi que l’ensemble du

répertoire choral. Les Arts Florissants

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MARDI 9, VENDREDI 12 ET DIMANCHE 14 FéVRIER

ont également abordé le répertoire

contemporain en créant en 1999 Motets

III - Hunc igitur terrorem de Betsy Jolas à

l’occasion de leur vingtième anniversaire.

La discographie des Arts Florissants est

également très riche : plus de 40 titres

chez Harmonia Mundi et quasiment

30 chez Warner Classics/Erato dont le

dernier est Theodora de Haendel. Dans

le cadre de leur collaboration avec EMI/

Virgin Classics (depuis 2003), Les Arts

Florissants ont récemment fait paraître

un enregistrement de La Création de

Haydn. Leur catalogue vidéographique

s’est enrichi fin août d’une huitième

référence avec la parution du Sant’Alessio

de Stefano Landi, capté au Théâtre de

Caen. En résidence privilégiée depuis

quinze ans au Théâtre de Caen, Les

Arts Florissants présentent chaque

année une saison de concerts en région

Basse-Normandie. L’ensemble assure

en même temps une large diffusion

nationale, tout en jouant un rôle actif

d’ambassadeur de la culture française à

l’étranger (il se voit ainsi régulièrement

invité à la Brooklyn Academy, au Lincoln

Center de New York, au Barbican Centre

de Londres, au Festival de Vienne…).

De façon régulière désormais, William

Christie confie la direction de son

ensemble à des chefs invités proches des

Arts Florissants : on compte parmi eux

Paul Agnew – qui a entre autres dirigé

en janvier 2007 un concert de Vêpres de

Vivaldi ainsi qu’un programme d’odes et

anthems de Haendel en juin 2008 – et

Jonathan Cohen, qui a dirigé l’une des

représentations de Zampa à l’Opéra-

Comique et un programme Haydn-Gluck-

Mozart au début de la saison 2009/2010 –

saison au cours de laquelle Les Arts

Florissants fêtent leur 30e anniversaire.

Les Arts Florissants sont soutenus

par le Ministère de la Culture et de la

Communication, la Ville de Caen et la

Région Basse-Normandie. Leur mécène

est Imerys. Les Arts Florissants sont

en résidence au Théâtre de Caen.

Chœur

Sopranos

Nicole Dubrovich

Elodie Fonnard

Contre-ténors

Jean-Paul Bonnevalle

Bruno Le Levreur

Ténors

Maurizio Rossano

Nicolas Maire

Basses

Christophe Gautier

Geoffroy Buffiere

Orchestre

Violons I

Florence Malgoire, 1er violon

Bernadette Charbonnier

Stéphanie de Failly

Sophie Gevers-Demoures

Patrick Oliva (Junior)

Christophe Robert

Juliette Roumailhac

Tami Troman *

George Willms

Violons II

Catherine Girard, chef

d’attaque des violons II

Jean-Paul Burgos

Myriam Gevers

Mihoko Kimura

Valérie Mascia

Michèle Sauvé

Vojtech Semerad (Junior)

Satomi Watanabe *

Altos

Galina Zinchenko

Deirdre Dowling *

Simon Heyerick

Michel Renard

Violoncelles

Elena Andreyev

Ulrike Brütt

Paul Carlioz *

Brigitte Crépin

Keiko Gomi (Junior)

Damien Launay

David Simpson (bc)

Viole de gambe

Anne-Marie Lasla *

Contrebasses

Joseph Carver *

Jonathan Cable (bc)

Michael Greenberg

Flûtes à Bec

Serge Saitta

Sébastien Marq

Hautbois

Pier Luigi Fabretti *

Machiko Ueno

Bassons

Claude Wassmer *

Philippe Miqueu

Cors

Helen Macdougall

Philippe Bord

Benjamin Locher

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Trompette, Cor

Gilles Rapin

Harpe

Siobhan Armstrong *

Théorbe

Brian Feehan (bc)

Clavecin, Orgue

Béatrice Martin (bc)

Assistant musical

Jonathan Cohen

Conseiller Linguistique

Rita de Letteriis

* Petit orchestre pour « V’adoro Pupile »

(bc) : basse continue

Juniors :

Cette production accueille trois « Arts Flo

Juniors », invités dans le cadre d’une initiative

pédagogique des Arts Florissants offrant la

possibilité à de jeunes élèves de conservatoire

de venir s’ajouter aux rangs de l’orchestre

et du chœur et y vivre ainsi une expérience

pédagogique basée sur la pratique.

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Salle Pleyel | Opéras et oratorios en version de concertDU VENDREDI 26 MARS AU LUNDI 7 JUIN

Les partenaires média de la Salle Pleyel

VENDREDI 26 MARS, 20H

Haendel Le Messie

Le Concert Spirituel, chœur et orchestreHervé Niquet, directionRosemary Joshua, sopranoSara Mingardo, altoAndrew Tortise, ténorRoderick Williams, baryton

SAMEDI 3 AVRIL, 20H

Bach Passion selon saint Jean

Les Musiciens du Louvre - GrenobleMarc Minkowski, directionJoanne Lunn, sopranoJudith Gauthier, soprano Delphine Gallou, mezzo-soprano Owen Willets, contre-ténorMarkus Brutscher, ténorNicholas Mulroy, ténorChristian Immler, basseBenoît Arnoult, basse

DIMANCHE 30 MAI, 16H

MonteverdiLe Couronnement de Poppée

Les Arts Florissants, chœur et orchestreWilliam Christie, directionDanielle de Niese, PoppeaAnna Bonitatibus, OttaviaPhilippe Jaroussky, NeroneMax Emanuel Cencic, OttoneRobert Burt, Arnalta

Le Couronnement de Poppée (version de concert

d’après la production du Teatro Real de Madrid)

Opéra de Claudio MonteverdiLivret de Giovanni Francesco Busenello

MARDI 1er JUIN, 20H

Tchaïkovski Eugène Onéguine

Chœur et Orchestre Nationaldu Capitole de Toulouse Tugan Sokhiev, directionGarry Magee, OnéguineDaniil Shtoda, LenskyAnna Kiknadze, OlgaMikhaïl Kolelishvili, GrémineEduard Tsanga, Zaretski, Le Capitaine

Eugène Onéguine (version de concert)

Opéra de Piotr Ilitch TchaïkovskiLivret de Piotr Ilitch Tchaïkovski et Constantin Chilovski d’après Pouchkine

Coproduction Orchestre National du Capitole de Toulouse,

Salle Pleyel.

VENDREDI 4 JUIN, 20H

Bartók Le Château de Barbe-Bleue

Orchestre Philharmonique de Radio FrancePhilippe Jordan, directionFrançois-Frédéric Guy, pianoPetra Lang, JudithPeter Fried, Barbe-Bleue

Ludwig van BeethovenConcerto pour piano n° 2Béla BartókLe Château de Barbe-Bleue

LUNDI 7 JUIN, 20H

Schumann Genoveva

Orchestre National de LyonChœur de l’Orchestre de ParisJun Märkl, directionAnne Schwanewilms, GenovevaMatthias Goerne, SiegfriedMatthias Klink, GoloBirgit Remmert, MargaretheDidier Bouture, Geoffroy Jourdain, chefs de chœur

Genoveva (version de concert)

Opéra de Robert SchumannLivret de Robert Reinick, d’après Ludwig Tieck et Friedrich Hebbel

Coproduction Orchestre National de Lyon, Salle Pleyel.

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Salle Pleyel

Président : Laurent Bayle

Notes de programme

éditeur : Hugues de Saint Simon

Rédacteur en chef : Pascal Huynh

Rédactrice : Gaëlle Plasseraud

Correctrice : Angèle Leroy

Maquettiste : Elza Gibus

Stagiaires : Laure Lalo et Nicolas Deshoulières

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