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SAMEDI 25 JUIN – 20H Arnold Schönberg Gurre-Lieder Première partie entracte Deuxième partie Troisième partie Orchestre Philharmonique de Strasbourg Marc Albrecht, direction Czech Philharmonic Choir Brno Petr Fiala, chef de chœur Ricarda Merbeth, Tove Lance Ryan, Waldemar Anna Larsson, la Colombe des bois Barbara Sukowa, la Narratrice Albert Dohmen, le Paysan Bauer Arnold Bezuyen, le Bouffon Klaus Coproduction Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Salle Pleyel. Ce concert est surtitré. Fin du concert vers 22h15. Arnold Schönberg | Gurre-Lieder | Samedi 25 juin

Gurre-Lieder Arnold Schönberg

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Page 1: Gurre-Lieder Arnold Schönberg

SAMEDI 25 JUIN – 20H

Arnold SchönbergGurre-Lieder

Première partie

entracte

Deuxième partie

Troisième partie

Orchestre Philharmonique de StrasbourgMarc Albrecht, directionCzech Philharmonic Choir BrnoPetr Fiala, chef de chœur

Ricarda Merbeth, ToveLance Ryan, WaldemarAnna Larsson, la Colombe des boisBarbara Sukowa, la NarratriceAlbert Dohmen, le Paysan BauerArnold Bezuyen, le Bouffon Klaus

Coproduction Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Salle Pleyel.

Ce concert est surtitré.

Fin du concert vers 22h15.

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Arnold Schönberg (1874-1951)Gurre-Lieder

Première partie

Prélude orchestral

« Nun dämpft die Dämmrung » (Waldemar)

« O, wenn des Mondes Strahlen » (Tove)

« Roß! Mein Roß! » (Waldemar)

« Sterne jubeln, das Meer, es leuchtet » (Tove)

« So tanzen die Engel vor Gottes Thron nicht » (Waldemar)

« Nun sag ich dir zum ersten Mal » (Tove)

« Es ist Mitternachtszeit » (Waldemar)

« Du sendest mir einen Liebesblick » (Tove)

« Du wunderliche Tove! » (Waldemar)

Interlude orchestral

« Tauben von Gurre! » (voix de la Colombe des bois)

Deuxième partie

« Herrgott, weißt du, was du tatest » (Waldemar)

Troisième partie

« Erwacht, König Waldemars Mannen wert! » (Waldemar)

« Deckel des Sarges klappert » (le Paysan)

« Gegrüßt, o König » (les Vassaux de Waldemar)

« Mit Toves Stimme flüstert der Wald » (Waldemar)

« Ein seltsamer Vogel ist so ’n Aal » (le bouffon Klaus)

« Du strenger Richter droben » (Waldemar)

« Der Hahn erhebt den Kopf zur Kraht » (les Vassaux de Waldemar)

La Chasse sauvage du vent d’été

« Herr Gänsefuß, Frau Gänsekraut » (Narratrice)

« Seht die Sonne » (chœur)

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Composition : 1900-1903 puis 1910-1911.

Création : le 23 février 1913, au Musikverein de Vienne, sous la direction de Franz Schreker.

Publication : universal Edition, 1912.

Effectif : solistes (Tove, soprano ; Waldemar, ténor ; la Colombe des bois, mezzo-soprano ou alto ; le Paysan, basse ; le

Bouffon Klaus, ténor ; la Narratrice) – 3 chœurs d’hommes à 4 voix ; chœur mixte à 8 voix – 8 flûtes (dont 4 piccolos),

5 hautbois (dont 2 cors anglais), 7 clarinettes (dont 2 petites clarinettes et 2 clarinettes basses), 3 bassons,

2 contrebassons – 10 cors (dont 4 tubens wagnériens), 6 trompettes, trompette basse, trombone alto, 4 trombones

ténor-basse, trombone basse, trombone contrebasse, tuba contrebasse – percussions (timbales, grosse caisse,

cymbales, triangle, jeu de timbres, caisse claire, tambour, xylophone, crécelle, jeu de chaînes, tam-tam) – 4 harpes,

célesta – cordes.

En 1900, lorsque Schönberg s’attaque à la composition des Gurre-Lieder, il n’a derrière lui que deux pièces de musique de chambre et une douzaine de lieder. Il ne craint pourtant pas d’abandonner bien vite son premier projet, un cycle de neuf lieder pour deux voix accompagné au piano, qui avait été pensé pour un concours de composition, au profit d’une œuvre pour orchestre considérablement élargie – et ceci, alors qu’il n’a jamais composé pour une formation symphonique.

Il remplace donc le piano par un orchestre… et quel orchestre ! Des pupitres de vents qui comptent de cinq à huit instrumentistes, quatre harpes et un célesta, un pupitre de percussions étoffé : Strauss lui-même n’ira pas aussi loin dans Salome ou Elektra, ni Mahler avec sa Symphonie « des mille » créée en 1910. Aux deux personnages originels, il ajoute quatre autres solistes ainsi que deux chœurs : un triple chœur d’hommes à quatre voix (les Vassaux de Waldemar) et un chœur mixte à huit parties pour La Chasse sauvage du vent d’été. Ce sont donc en tout près de quatre cents musiciens qui sont nécessaires à ces gigantesques Gurre-Lieder. N’allons pourtant pas penser que l’orchestration est massive sous prétexte que l’orchestre l’est ; comme Berlioz avant lui, comme Strauss ou Mahler, Schönberg varie au fil de la partition les couleurs et textures sonores : splendeur sensuelle du premier prélude, sonorités sinistres de « Es ist Mitternachtszeit », cor anglais à découvert de la mort de Tove, immenses cathédrales sonores du chœur à huit voix… Certains passages de la troisième partie, tout particulièrement, donnent à penser, avec james L. Zychowicz, que « le timbre devient un procédé structurel dans cette œuvre élaborée au moment où le compositeur travaille à sa fameuse Harmonielehre [Traité d’harmonie], dans laquelle il expose sa vision de la composition et notamment l’idée de la Klangfarbenmelodie [mélodie de timbres] ».

Gigantesques, les Gurre-Lieder le sont aussi par la durée : presque deux heures. Peu de cantates – car, n’étant pas destinés à la scène théâtrale, c’est à ce genre qu’ils appartiennent – atteignent ces proportions ; l’œuvre de Mahler à laquelle on serait tenté de les comparer, Das klagende Lied, dure presque moitié moins. Le modèle sous-jacent est en fait celui de l’opéra : c’est particulièrement visible dans la dernière partie. En outre, tant dans leur thématique (le texte choisi par Schönberg semble amalgamer Tristan et Isolde et Le Vaisseau fantôme) que dans leur construction sur un réseau de leitmotiv (Berg en dénombrera plus d’une trentaine dans son analyse de 1913), ces « chants » sont de dignes

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héritiers de l’esthétique wagnérienne : on comprend mieux ainsi qu’ils aient besoin de ce cadre temporel élargi pour épanouir leur évasive dramaturgie.

La genèse (composition et orchestration) des Gurre-Lieder s’étendit sur une dizaine d’années et se passa en deux temps. un an après le début du travail sur le cycle de neuf lieder, en mars 1900, l’œuvre telle qu’on la connaît aujourd’hui est quasiment entièrement composée. L’année 1903 y met un terme provisoire, Schönberg se tournant notamment vers Pelléas et Mélisande, et ce n’est pas avant 1910 que le compositeur ressort de ses tiroirs la cantate. Après une exécution de sa première partie (aux côtés de compositions plus récentes comme les lieder du Livre des jardins suspendus op. 15 et les Trois Pièces pour piano op. 11) dans une réduction pour deux pianos, en janvier 1910, il remet la main sur son papier à musique géant – 48 portées spécialement imprimées pour lui – et reprend l’orchestration où il s’était arrêté, au chant du Paysan de la troisième partie. Le chœur final doit encore attendre l’achèvement de son Traité d’harmonie ; la cantate est enfin terminée le 7 novembre 1911 et fait un triomphe à sa création, le 23 février 1913.

Fondée sur une traduction allemande des Gurresange de l’écrivain danois jens Peter jacobsen (1847–1885), l’œuvre s’organise en trois parties. Au centre, l’épisode où le roi Waldemar se dresse contre Dieu (« Ton nom est Tyran, et non Seigneur ! »), qui forme la totalité de la courte deuxième partie. L’avant, c’est le récit des amours du roi Waldemar et de la jeune Tove : neuf lieder où, par le biais d’une stricte alternance entre les deux voix, se dessinent, sur fond de nature, les retrouvailles des amants au château de Gurre et leur union. « Alors je te dis pour la première fois : “Roi Waldemar, je t’aime !” Je t’embrasse pour la première fois et te prends dans mes bras », chante Tove. Le merveilleux tableau de bonheur et d’exaltation profonde, tissé de rappels thématiques (le prélude, composé après ces neuf numéros, en est également émaillé), est cependant perméable à l’angoisse ; « Roß! Mein Roß! », où Waldemar pressait son cheval, l’avait laissé deviner. « Es ist Mitternachtszeit », avec son thème lugubre de violoncelles accompagnés d’un glas de harpe, cymbales, grosse caisse et contrebasses, préfigure le drame ; la réponse de Tove, « Du sendest mir einen Liebesblick », transforme l’anxiété en caresse, sans rien résoudre cependant : elle ne fait que réinterpréter l’aspiration de Tristan et Isolde à se fondre dans la mort. L’interlude orchestral qui fait suite au chant de joie de Waldemar (« Du wunderliche Tove ») malaxe les thèmes dans une atmosphère de plus en plus inquiétante, et le célèbre Chant de la colombe des bois, dont Schönberg donnera en 1922 une version pour voix et dix-sept instruments, confirme ce que nous venons d’entendre : « C’est le faucon d’Helwig [la reine] qui a cruellement déchiqueté la colombe de Gurre ».

L’après, c’est l’errance ; Waldemar a été condamné par Dieu à chevaucher toutes les nuits entouré de ses vassaux. L’on pense au Hollandais volant : à semblable péché d’hybris, semblable punition. Toujours partiellement pris en charge par Waldemar, que la haine ne quitte pas (« Du strenger Richter droben »), le récit fait également appel à de nouvelles voix. Celles, individuelles, d’un paysan, effrayé par le passage de la horde maléfique du roi, et du bouffon, aux sonorités acides – premier exemple du goût schönbergien du grotesque que l’on retrouvera dans Pierrot lunaire (1912) – répondent à celles, collectives, des hommes

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de Waldemar et du chœur final. Avant celui-ci, une introduction orchestrale grouillante de vie mêle des réminiscences de la première partie à un style moins homogène et introduit la Narratrice. Le court passage crié/parlé du chant du Paysan n’avait pas préparé à ce radical changement de style, qui donne à l’ensemble un caractère presque cinématographique. Ce mélodrame intitulé La Chasse sauvage du vent d’été préfigure les recherches du Pierrot lunaire, dont « la mélodie indiquée par des notes pour la voix parlée [Sprechstimme] n’est pas destinée au chant ». Comme dans Pierrot, l’interprète doit ici « se bien pénétrer de la différence entre la note chantée et la note parlée. La note chantée maintient invariablement la hauteur marquée ; la note parlée la donne à l’attaque, mais l’abandonne aussitôt par une chute ou une ascension du son » (introduction à la partition du Pierrot lunaire). L’exaltation qui gagne peu à peu la Narratrice explose bientôt dans l’énorme tutti du chœur final, où l’on entend des échos de la fin de la Symphonie « Résurrection » de Mahler.

Par leur gestation particulièrement longue et discontinue, les Gurre-Lieder posent de nombreuses questions esthétiques : au moment de leur première audition publique, le style compositionnel de Schönberg avait considérablement évolué. Ici, le langage harmonique reste lié à une idée de tonalité, bien qu’il en élargisse beaucoup le cadre par des accords altérés : mi bémol (majeur dans la première partie, mineur dans la dernière) forme le pôle autour duquel s’organise le discours. Or le premier thème à douze sons sans répétition (« essai préliminaire à la méthode de composition à douze sons », comme l’appellera plus tard Schönberg) a vu le jour en 1904 ; les Cinq Pièces pour orchestre op. 16 et les Petites Pièces pour piano op. 19, que tout semble opposer aux Gurre-Lieder, sont ensuite passées par là. Le triomphe de la première (un mois avant le scandale du « Watschenkonzert »1, le 31 mars 1913) rend ainsi Schönberg plus désabusé qu’heureux : « Après ce succès prodigieux, on me demanda si j’étais content. Je ne l’étais point ; je me sentais plutôt indifférent, peut-être même un peu contrarié. Je prévoyais que ce succès n’aurait aucune influence sur le destin de mes œuvres futures. Au long de ces treize années, j’avais développé mon style de telle façon qu’à un habitué des concerts classiques il devait sembler complètement différent de tout ce qui s’était écrit auparavant » (article Comment on devient un homme seul, 1937). Mais il n’y a pas là la cassure nette que l’on voudrait y voir : « Cette œuvre est la clé de toute mon évolution. […] Elle explique ce qui advint par la suite ; et il est capital pour ma production qu’on puisse suivre l’homme et son évolution à partir de là », affirme Schönberg à son éditeur Emil Hertzka en 1912. Il écrira en 1948 (article Auto-analyse) : « On se rend rarement compte qu’il y a nécessairement un lien entre l’écriture des anciens et celle des novateurs, qu’aucune technique nouvelle en art ne peut être créée qui n’ait trouvé ses racines dans le passé ». C’est en quelque sorte ce que sont les Gurre-Lieder : un pont entre deux rives.

Angèle Leroy

1. Watsche signifie « baffe » en dialecte viennois. Ce concert, organisé par Schönberg, devait faire entendre des œuvres de Webern, Zemlinsky, Berg, Mahler et la première Kammersymphonie de Schönberg. Il dégénéra en une véritable bataille rangée.

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Ricarda Merbeth

Originaire de Chemnitz en Allemagne, la

soprano lyrique Ricarda Merbeth

perfectionne sa formation vocale et

pédagogique au conservatoire

Mendelssohn de Leipzig. Elle est ensuite

engagée en 1989 par le Théâtre de

Magdebourg, puis pour une année par le

Théâtre National de Weimar. En 1999

Ricarda Merbeth intègre la troupe de la

Staatsoper de Vienne, où elle débute

avec Marceline dans Fidelio (Beethoven).

Toujours à Vienne, elle chante Freia (L’Or

du Rhin de Wagner), Gutrune (Le

Crépuscule des dieux de Wagner),

Giulietta (Les Contes d’Hoffmann

d’Offenbach), la Comtesse (Les Noces de

Figaro de Mozart), Donna Anna (Don

Giovanni de Mozart), Pamina

(La Flûte enchantée de Mozart) et

Chrysothemis (Elektra de Strauss). Son

interprétation de Daphne de Strauss

sous la direction de Semyon Bychkov est

particulièrement remarquée.

On notera également ses débuts

viennois avec le rôle-titre de Jenúfa de

janácek et Elsa dans Lohengrin de

Wagner. Dans le cadre du Festival de

Bayreuth, Ricarda Merbeth participe en

2000/2001 à une nouvelle production du

Ring des Nibelungen, dans les rôles de

Freia, Gerhilde/Helmwige et Gutrune.

En ouverture de ce même festival en

2002/2003, elle interprète Elisabeth

dans une nouvelle production du

Tannhäuser dirigée par Christian

Thielemann, rôle qu’elle reprend à

Bayreuth en 2004, 2005 et 2007. Parmi

ses autres projets majeurs, on peut citer

une nouvelle production de La Femme

sans ombre de Strauss à Toulouse, avec

ses débuts dans le rôle de la Kaiserin, sa

première Sieglinde dans La Walkyrie de

Wagner à Cologne, la Comtesse dans Les

Noces de Figaro à Dresde, Elisabeth dans

le Tannhäuser à la Bayerische Staatsoper

de Munich, une nouvelle production du

Tannhäuser à Tokyo, de nouvelles

productions du Vaisseau fantôme de

Wagner et d’Hélène d’Égypte de Strauss

à la Deutsche Oper de Berlin, ainsi

qu’une nouvelle production des Noces de

Figaro à Toulouse. La saison 2009/2010

s’ouvre pour elle avec une production

très applaudie de Die tote Stadt de

Korngold à l’Opéra Bastille, suivie de

Salomé de Strauss à la Staatsoper de

Vienne, du Stabat Mater de Szymanowski

au Liceu de Barcelone, d’une tournée

avec la Deuxième Symphonie de Mahler

sous la baguette de Mariss jansons et de

Lohengrin à la Deutsche Oper de Berlin.

Ricarda Merbeth incarne Elisabeth

(Tannhäuser) à Turin sous la direction de

Semyon Bychkov et Sieglinde

(La Walkyrie) à l’Opéra Bastille. Elle

retrouve par ailleurs la scène de la

Staatsoper de Vienne avec le rôle de la

Maréchale (Le Chevalier à la rose de

Strauss). Elle y reçoit le titre de

Kammersängerin. Ricarda Merbeth

amorce la saison 2010/2011 avec une

série très applaudie d’Ariane à Naxos de

Strauss à l’Opéra Bastille, suivie de sa

première Leonore (Fidelio) à l’Opéra de

Zurich ainsi que de ses débuts dans le

rôle de Rezia (Oberon de Weber) à

Toulouse. Parmi ses engagements à

venir on peut citer des contrats réguliers

avec la Staatsoper de Vienne, de

nouvelles productions de Lohengrin à la

Deutsche Oper de Berlin et à Tokyo, le

rôle de Chrysothemis (Elektra) à

Amsterdam, Marseille et Madrid, ainsi

que celui de Leonore (Fidelio) à Turin.

Que ce soit en concert ou à l’opéra, la

carrière internationale de Ricarda

Merbeth lui permet de travailler avec les

meilleurs chefs d’orchestre au monde :

Giuseppe Sinopoli, Zubin Mehta, Marcello

Viotti, Marc Albrecht, Peter Schneider,

Pinchas Steinberg, Myung Wung Chung,

Donald Runnicles, Fabio Luisi, Bertrand

de Billy, Adam Fischer, Ralf Weikert,

Frédéric Chaslin, Semyon Bychkov,

Christian Thielemann, Valery Gergiev et

Franz Welser-Möst. Son récent

enregistrement des Quatre Derniers

Lieder et des Brentano-Lieder de Strauss

avec la Staatskapelle de Weimar et

Michael Halász (Naxos) a reçu un

excellent accueil critique.

Lance Ryan

Après des études de chant avec Gianni

Raimondi et Carlo Bergonzi, Lance Ryan

amorce sa carrière en Italie où il remporte

en 2002 le Premier Prix du concours de

l’Associazione Lirica Concertistica Italiana.

En 2005, il part s’installer en Allemagne

et rentre dans la troupe du Badisches

Staatstheater de Karlsruhe où il débute

dans des rôles comme Siegmund (La

Walkyrie de Wagner), Cavaradossi (Tosca

de Puccini) ou Florestan (Fidelio de

Beethoven). Aujourd’hui, il est l’un des ténors

dramatiques les plus demandés de la scène

musicale internationale et doit sa réputation

notamment à ses prestations dans Strauss et

Wagner. Il a ainsi été un Siegfried remarqué

dans le récent Crépuscule des dieux présenté

à l’Opéra national du Rhin dans une mise en

scène de David McVicar, sous la baguette

de Marko Letonja. Il avait déjà tenu ce rôle,

dont il est actuellement un des meilleurs

spécialistes, dans l’opéra éponyme,

à Strasbourg et à Mulhouse en 2009,

et il l’a repris (aussi bien dans Siegfried que

dans Le Crépuscule des dieux) au Festival

de Bayreuth 2010. Il a en outre souvent été

ovationné en Bacchus, dans Ariane à Naxos

de Strauss (au Semperoper de Dresde et à

Page 7: Gurre-Lieder Arnold Schönberg

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BIOGRAPHIES

la Staatsoper de Vienne, entre autres), et

c’est avec ce rôle qu’il a fait ses débuts au

Metropolitan Opera de New York en février

2010. Il a par ailleurs débuté à La Scala de

Milan en octobre 2010, dans Carmen de

Bizet, incarnant Don josé sous la baguette

de Gustavo Dudamel. Au mois de juillet 2011,

on le verra au Liceu de Barcelone dans une

production de Daphné de Strauss, où il sera

un Apollon des plus attendus.

www.lanceryan.com

Anna Larsson

À dix ans, Anna Larsson entre à l’École

de musique Adolf Fredrik de Stockholm

d’où elle sort diplômée neuf ans plus

tard. Dès l’âge de sept ans, elle avait

commencé à prendre des cours avec

Florence Düselius qui jouera un rôle

fondamental dans son parcours : elle

sera une source d’inspiration importante

et constante et l’encouragera jusqu’à

sa disparition en août 2006. Anna

Larsson suit par ailleurs une formation

à l’Operastudio 67 de Stockholm

pendant trois ans avant d’intégrer

l’university College of Opera de la

capitale suédoise, où elle travaille avec

Anna Sims. Elle fait ses premiers pas

sur la scène internationale en 1997

dans la Symphonie « Résurrection » de

Mahler, avec le Philharmonique de Berlin

et Claudio Abbado, et débute à l’opéra

en Erda, dans L’Or du Rhin de Wagner,

sous la direction de Daniel Barenboïm,

à la Staatsoper de Berlin. Parmi les

nombreux rôles qu’elle a explorés, Erda

est celui qui l’a propulsée sur le devant

de la scène. Elle en est l’une des plus

grandes interprètes actuelles et l’a

chanté dans les plus prestigieux opéras

du monde (notamment à La Scala de

Milan, en mai 2010, dans une mise en

scène de Guy Cassiers, sous la direction

de Daniel Barenboïm). Également

admirable dans Mahler, autre domaine

dans lequel elle est devenue une

référence, elle a abordé presque toutes

les pages pour contralto du répertoire

et a enregistré de nombreux disques

parmi lesquels on peut citer Daphné de

Strauss, avec le WDR Sinfonieorchester

de Cologne dirigé par Semyon Bychkov,

ainsi que la Rhapsodie pour contralto

de Brahms, avec Gerd Albrecht et

l’Orchestre national symphonique du

Danemark.

www.annalarsson.nu

Barbara Sukowa

L’actrice allemande Barbara Sukowa

s’est forgée une belle réputation sur

les scènes de théâtre européennes,

mais elle est surtout connue pour ses

rôles forts dans les chefs-d’œuvre du

« nouveau cinéma allemand ». Elle

fut la Mieze persécutée dans Berlin

Alexanderplatz (1980) de Rainer

Werner Fassbinder pour lequel elle

incarna également le rôle-titre de

Lola (1981). Tout aussi mémorable

est son interprétation de femmes

indépendantes et radicales dans les films

de Margarethe von Trotta. Elle obtint le

Prix de la meilleure actrice à la Mostra

internazionale d’arte cinematografica de

Venise pour Les Années de plomb (1981)

et le Prix d’interprétation féminine au

Festival de Cannes pour Rosa Luxemburg

(1986). Elle a en outre joué dans Europa

(1990) de Lars von Trier, Équateur (1983)

de Serge Gainsbourg ou Le Sicilien

(1987) de Michael Cimino. Parallèlement

à son métier de comédienne, Barbara

Sukowa est une chanteuse de réputation

internationale ; elle a, par exemple,

été acclamée par la critique pour son

interprétation du rôle-titre dans le

Pierrot lunaire de Schönberg (qu’elle a

notamment chanté à Los Angeles avec

Esa-Pekka Salonen avec lequel elle a

également interprété les Gurrelieder).

En 2006, elle est apparue au Carnegie

Hall avec le Saint Louis Symphony

Orchestra sous la direction de David

Robinson dans Cassandre, le monodrame

de Michael jarrell. En 2007, elle a donné,

dans la même salle, sous la direction de

Reinbert de Leeuw, Im wunderschönen

Monat Mai, une adaptation de lieder de

Schubert et Schumann. Elle est en outre

la chanteuse du groupe de rock Barbara

Sukowa & The X-Patsys à qui l’on doit

Devouring time (Winter & Winter, 2010).

Albert Dohmen

Né en 1956 à Krefeld (Allemagne),

le baryton-basse Albert Dohmen est

aujourd’hui un des chanteurs les plus

intéressants de la scène musicale. Il

se fait remarquer en 1997 au Festival

de Salzbourg dans le rôle-titre du

Wozzeck de Berg – dirigé par Claudio

Abbado et mis en scène par Peter Stein

– dont il donne une impressionnante

interprétation. Depuis, celui qui affirme

(dans un article du Temps paru en mars

2010) que « la voix est comme un bon

vin, il lui faut du temps pour mûrir : le

corps, l’expérience, la personnalité… »,

s’est produit avec les plus grands chefs,

dont Zubin Mehta, Giuseppe Sinopoli

et james Conlon. Reconnu comme l’un

des plus grands Wotan de sa génération,

il interprète le rôle dans des cycles

complets du Ring à Trieste (1999 et

2000), Genève (1999, 2000 et 2001),

Catane (2000, 2001 et 2002), à la

Deutsche Oper de Berlin et à l’Opéra de

Vienne (2003), au Nederlandse Opera

d’Amsterdam (2004 et 2005), ainsi

qu’au Metropolitan Opera de New York

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(2009) où il avait fait ses débuts au

cours de la saison 2003-2004 dans le

rôle de jochanaan (Salome de Strauss).

En 2007, Albert Dohmen est pour la

première fois sur la scène du Festival de

Bayreuth, incarnant Wotan dans un Ring

qu’il reprend en 2008, 2009 et 2010.

Parmi les moments importants de sa

carrière, notons aussi, en janvier 2010,

une production d’Elektra de Strauss

(où il incarne Orest) au Festspielhaus

de Baden-Baden sous la direction de

Christian Thielemann et la Neuvième

Symphonie de Beethoven avec le New

York Philharmonic sous la baguette de

Kurt Masur.

Arnold Bezuyen

Le ténor hollandais Arnold Bezuyen

commence sa carrière lyrique à

Augsbourg et à Brême, interprétant

notamment les rôles de Pinkerton

(Madama Butterfly de Puccini), Rodolfo

(La Bohème de Puccini) ou encore

Alfredo (La Traviata de Verdi). Il fait ses

débuts aux Festival de Bayreuth en 1998,

incarnant, sous la direction de james

Levine, un Loge convaincant dans L’Or

du Rhin. Il y reviendra chaque année,

reprenant, au cours de l’édition 2010,

le rôle de Loge sous la baguette de

Christian Thielemann dans une mise en

scène de Tankred Dorst. Il a également

passé deux ans dans la troupe de l’Opéra

de Vienne, une maison à laquelle il est

toujours très lié. Au fil de sa carrière,

il a couvert un vaste répertoire, depuis

Tamino (La Flûte enchantée de Mozart)

chanté à Vienne, jusqu’à Noces de

Stravinski avec l’Orchestre de Paris et

Pierre Boulez, en passant par David

(Les Maîtres Chanteurs de Wagner)

interprété à Covent Garden. En 2007,

il a par ailleurs incarné le rôle-titre du

Faust de Philippe Fénelon lors de la

création mondiale de l’œuvre au Théâtre

du Capitole, le reprenant en mars 2010

à l’Opéra de Paris. Il chante aujourd’hui

avec le gotha de la direction d’orchestre

sur les plus importantes scènes de la

planète et donne de nombreux concerts :

on a pu ainsi l’entendre dans Das

klagende Lied de Mahler avec l’Orchestre

de la NDR à Hambourg, la Missa solemnis

de Beethoven à Saint-jacques-de-

Compostelle ou encore la Neuvième

Symphonie de Beethoven au Musikverein

de Vienne.

www.arnoldbezuyen.com

Marc Albrecht

Marc Albrecht, qui est réputé pour ses

interprétations des œuvres de Wagner

et de Strauss et son engagement pour la

musique contemporaine, est régulièrement

invité par les plus prestigieux opéras

et orchestres d’Europe. Au début de sa

carrière, il a dirigé pendant plusieurs

saisons à l’Opéra de Hambourg et à

Dresde, il a également été chef assistant

de Claudio Abbado au Gustav Mahler

jugendorchester de Vienne. En 1995, il est

nommé directeur musical au Staatstheater

de Darmstadt, poste qu’il occupera

brillamment durant six ans. Depuis 2006, il

est directeur artistique et chef d’orchestre

principal de l’Orchestre philharmonique

de Strasbourg. En mars 2009, suite au

triomphe recueilli par sa Femme sans

ombre lors de l’ouverture de la saison de

l’Opéra des Pays-Bas en septembre 2008,

il est nommé chef principal désigné de

l’Opéra des Pays-Bas et, conjointement, de

l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas,

fonctions qu’il prendra en septembre 2011.

Marc Albrecht a dirigé de nombreuses

formations prestigieuses en Europe, parmi

lesquelles l’Orchestre philharmonique de

Berlin, le Concertgebouw d’Amsterdam,

le City of Birmingham Symphony

Orchestra, l’Accademia di Santa Cecilia

de Rome, le Chamber Orchestra of

Europe, la Staatskapelle de Dresde,

l’Orchestre philharmonique de Munich,

l’Orchestre symphonique de Vienne et

l’Orchestre national de Lyon. En 2006,

il fait ses débuts aux BBC Proms de

Londres avec le BBC Scottish Symphony

Orchestra. Il s’est illustré récemment

en faisant ses débuts américains avec

l’Orchestre symphonique de Saint Louis

et en dirigeant pour la première fois

l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas

et l’Orchestre symphonique de la Radio

de Stuttgart. Parmi les autres temps

forts de son planning récent, citons ses

débuts avec l’Orchestre philharmonique

d’Oslo, l’Orchestre philharmonique royal

de Stockholm et l’Orchestre national de

France. Il retrouvera prochainement le

Hallé Orchestra, l’Orchestre symphonique

de Vienne et l’Orchestre symphonique

de la Radio de Berlin. Plusieurs tournées

sont par ailleurs prévues avec l’Orchestre

philharmonique de Strasbourg, notamment

au Concertgebouw d’Amsterdam, au

Rheingau Festival, à la Philharmonie de

Cologne et à la Salle Pleyel.

Marc Albrecht se distingue également

à l’opéra. Parmi ses prestations les plus

applaudies des dernières saisons figurent

une nouvelle production du Vaisseau

fantôme au Festival de Bayreuth (2003 –

2006), Die Bacchantinnen d’Egon Wellesz

au Festival de Salzbourg (2003) ainsi que

De la maison des morts de janáček à

l’Opéra de Paris (2005). De 2001 à 2004,

Marc Albrecht a été premier chef invité à

la Deutsche Oper de Berlin où il a dirigé

des productions couronnées de succès

parmi lesquelles Saint François d’Assise

de Messiaen. Il entretient par ailleurs des

Page 9: Gurre-Lieder Arnold Schönberg

9

BIOGRAPHIES

liens étroits avec le Semperoper de Dresde

où il a dirigé deux productions en 2007,

La Damnation de Faust de Berlioz et La

Femme sans ombre de Strauss, qui ont

reçu un accueil élogieux du public comme

de la presse. Au printemps 2008, Marc

Albrecht a été réinvité à Munich pour une

nouvelle production des Bassariden de

Henze et à l’Opéra du Rhin à Strasbourg

pour Fidelio de Beethoven. En 2009, il est

retourné à Dresde pour diriger Elektra et

à l’Opéra des Pays-Bas pour Carmen. Il a

aussi fait ses débuts à Covent Garden avec

Le Vaisseau fantôme et a dirigé Le Prince

de Hombourg de Henze au Theater an der

Wien à Vienne. Sur son agenda figurent

en outre Fidelio à l’Opéra des Pays-Bas,

Lulu au Festival de Salzbourg et à l’Opéra

de Genève, ainsi que le Freischütz et un

double programme comprenant Eine

Florentinische Tragödie et Der Zwerg de

Zemlinsky au Liceu de Barcelone.

En 2008-2009 sont parus les premiers

enregistrements de Marc Albrecht

avec l’Orchestre philharmonique de

Strasbourg, notamment les poèmes

symphoniques de Strauss, les concertos

pour piano de Dvořák et de Schumann

avec Martin Helmchen, un album Berg

avec la participation de Christiane Iven

(Drei Orchesterstücke, Sieben Frühe

Lieder, Altenberg-Lieder) et un disque

de musique française Dukas-Kœchlin-

Ravel (primé au japon par le magazine

The Record Geijutsu). Récemment est

paru un CD consacré à Korngold qui a

été distingué par un Diapason d’or en

novembre et a été « disque du mois » sur

ClassicsTodayFrance.

Petr Fiala

Né en 1943, Petr Fiala est un musicien

éclectique diplômé du Conservatoire

de Brno où il a suivi des cours de piano,

composition et direction d’orchestre. En

1971, il achève sa formation à l’Académie

janáček de la ville, où il a eu pour

professeur jan Kapr. Il devient ensuite

membre d’un cercle de compositeurs

souhaitant réaliser une synthèse des

nouvelles techniques – s’agissant du timbre

en particulier – et des meilleures traditions

du XXe siècle. Son catalogue comprend

aujourd’hui plus de 180 opus, notamment

plusieurs cycles vocaux ou instrumentaux

pour enfants et adolescents, cinq quatuors

à cordes, de nombreuses pages de musique

de chambre, des concertos (pour orgue,

piano, accordéon, alto et orchestre),

trois symphonies, des cycles choraux,

des oratorios, des cantates, le ballet The

Burning Stone, l’opéra La Belle et la Bête…

Outre ses activités de compositeur et

de pédagogue – il a été professeur au

Conservatoire de Brno –, Petr Fiala mène

également une carrière de chef depuis

trente ans. Régulièrement invité par

différentes phalanges, il fonde le Chœur

philharmonique tchèque de Brno en 1990.

Il le dirige notamment pour un très beau

disque (depuis sa création la formation

en a gravé plus de cinquante) enregistré

avec l’Orchestre de chambre de Prague

et regroupant deux pages religieuses, le

Requiem de Fauré et le rare Otče Náš (Notre

Père) de janáček. Sous sa direction et

dans un laps de temps très court, le Chœur

philharmonique tchèque est devenu l’une

des plus intéressantes formations chorales

d’Europe.

Orchestre philharmonique de

Strasbourg-Orchestre National

L’Orchestre philharmonique de Strasbourg

(OPS) existe depuis 1855 et doit sa grande

renommée à des chefs comme Hans

Pfitzner, Otto Klemperer, George Szell,

Hans Rosbaud, Ernest Bour, Alceo Galliera,

Alain Lombard, Theodor Guschlbauer, jan

Latham-Koenig et, depuis 2006, Marc

Albrecht. Des chefs invités de renommée

internationale ont dirigé l’OPS, au nombre

desquels figurent Felix Mottl, Edouard

Colonne, Paul Paray, Hermann Scherchen,

Ernest Ansermet, Charles Munch et Wilhelm

Furtwängler, dont le Te Deum a été créé à

Strasbourg en 1911. Berlioz, Brahms, Saint-

Saëns, Mahler, Richard Strauss, Reger,

d’Indy, Boulez, Lutoslawski et Penderecki

ont dirigé leurs œuvres à la tête de

l’orchestre. Au cours de la saison 2005-

2006, l’OPS a présenté un programme

varié pour célébrer son 150e anniversaire

(exposition, livre de photos, concert

exceptionnel etc.) et a aussi accueilli, dans

ce cadre, le Forum européen des Orchestres.

Composé de 110 musiciens, l’Orchestre

philharmonique de Strasbourg a acquis

une solide réputation internationale grâce

à ses nombreuses tournées à l’étranger,

ses enregistrements et ses prestations

télévisées. Il a parcouru de nombreux pays

européens (Autriche, Allemagne, Suisse,

Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas,

Croatie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Italie,

Grèce, Pologne) et s’est rendu plusieurs

fois au japon, au Brésil et en Argentine.

Il a également pris part à des festivals

renommés comme ceux de Paris, Montreux,

Ascona, Londres, Bratislava, Besançon,

Orange, Aix-en-Provence, Montpellier,

Saint-Denis, Athènes, Grenade, ou ceux des

Canaries et des Flandres. Il a aussi participé

aux manifestations organisées à Lisbonne

et Luxembourg quand ces villes avaient le

titre de Capitale européenne de la culture.

Dans sa ville, l’OPS donne plus de trente

concerts par an et assure conjointement

une importante mission de décentralisation

au plan régional. Il participe également à la

saison lyrique de l’Opéra national du Rhin et

à de nombreuses manifestations musicales

Page 10: Gurre-Lieder Arnold Schönberg

10

strasbourgeoises, comme le Festival Musica

ou le Festival de Musique de Strasbourg.

L’Orchestre philharmonique de Strasbourg a

beaucoup enregistré le répertoire du XVIIIe

au XXe siècle et a reçu plusieurs distinctions

et récompenses pour ses disques. En 2005

sont sortis trois disques : un choix d’œuvres

de jean-Louis Agobet, alors compositeur en

résidence à Strasbourg, un CD anniversaire

avec des enregistrements des trois

derniers directeurs musicaux (Lombard,

Guschlbauer et Latham-Koenig), et des

extraits de Roméo et Juliette de Berlioz et

Prokofiev sous la direction de Kirill Karabits.

En 2008-2009 sont parus les premiers

enregistrements avec Marc Albrecht,

notamment les poèmes symphoniques de

Strauss, les concertos pour piano de Dvořák

et de Schumann avec Martin Helmchen,

un album Berg avec la participation de

Christiane Iven (Drei Orchesterstücke,

Sieben Frühe Lieder, Altenberg-Lieder) et

un disque de musique française Dukas-

Kœchlin-Ravel (primé au japon par le

magazine The Record Geijutsu). Récemment

est paru un CD consacré à Korngold qui

a été distingué par un Diapason d’or en

novembre et a été « disque du mois » sur

ClassicsTodayFrance.

En 2001 a été fondée l’Association Euterpe

qui a pour objectif de promouvoir le

rayonnement de l’orchestre. Euterpe a ainsi

vocation à rassembler les admirateurs, les

mélomanes, les auditeurs des concerts

de l’OPS, tout comme les partenaires,

sponsors, mécènes et entreprises

souhaitant soutenir l’orchestre. L’OPS a

obtenu en novembre 1996 le Prix Européen

d’Orchestre Symphonique décerné par le

Forum Européen de la Culture et, en juin

1999, le Prix Claude Rostand (meilleure

représentation lyrique en province) pour la

production du Dialogue des Carmélites. En

1994, il s’est vu décerner le titre d’Orchestre

national par le Ministère français de la

Culture. En février 2006, il a obtenu aux

Victoires de la musique classique une

distinction toute particulière : la Victoire

de l’enregistrement de l’année pour le CD

consacré aux œuvres de jean-Louis Agobet.

Premier violon supersoliste

Luc Hery

Violons I solos

Evelyne Alliaume

Philippe Lindecker

Violons I

Hedy Kerpitchian-Garzia

Evelina Antcheva

Martine Gaudefroy

Marc Schaefer

Patricia Schaefer

Marc Muller

Serge Nansenet

Tania Sakharov

Claire Boisson

Fabienne Demigné

Sylvie Brenner

Christine Larcelet

Muriel Dolivet

Véronika Durkina

Marc Bender

Thomas Gauthier

Violons II

Anne Werner

Serge Sakharov

Ethica Ogawa

Gilles Bramant

Florence Kunzer

Olivier Renault

François Lucas

Odile Obser

Florence Togonal

Eric Rigoulot

Agnès Vallette

Emmanuelle Accardo

Malgorzata Calvayrac

Alexandre Pavlovic

Katarina Pavlovic

César Guigue

Isabelle Hermann

Céline Froelich

Altos

Harold Hirtz

Boris Tonkov

Gérard Pacholski

Danielle Hugon

jean Haas

Roland Cheney

Florence jemain-Kaercher

Françoise Mondésert

Ingrid La Rocca

Bernard Barotte

Odile Siméon-Drevon

Agnès Maison

Cécile Le Divenach

Delphine Miesch

Violoncelles

Alexander Somov

Véronique Fuchs

Olivier Roth

jean-François Guyot

Tanguy Rioche

Philippe Belguedj

Christophe Calibre

juliette Farago

Olivier Garban

Agnès Lindeker

Anne-Catherine Dupraz-Strub

Frank van Lamsweerde

Stéphanie Meriglier

Annabelle Brey

Contrebasses

Stephan Werner

Gilles Venot

Thomas Kaufman

Page 11: Gurre-Lieder Arnold Schönberg

11

BIOGRAPHIES

jean-Pierre Alliaume

Pierre Schumpp

Claire Bidault

jean-Yves Benichou

Élodie Peudepièce

Pierre Feyler

Didier Meu

Hristina Fartchanova

Flûtes

Sandrine François

Anne Clayette

Sandrine Poncet

Aurélie Becuwe

Mélanie Panel

Fleur Gruneisen

Édouard Sabo

Aurélie Burgos

Hautbois

Sébastien Giot

René Bellier

Guillaume Lucas

Pierre Carette

jean-Michel Crétet

Clarinettes

Sébastien Koebel

Pierre Brégeot

jérôme Salier

Stéphanie Corre

Alain Acabo

jean-Marc Foltz

Michel Raison

Bassons

jean-Christophe Dassonville

Philippe Bertrand

Daniel Sablayrolles

Mathieu Caro

Alain Deleurence

Cors

jérôme Hanar

Kévin Cleary

Patrick Caillieret

Rémy Abraham

Sébastien Lentz

jean-Marc Perrouault

Sylvain Guillon

Virginie Maillard

Nadja Helble

Pierre Rizenthaler

Trompettes

Vincent Gillig

jean-Christophe Mentzer

Daniel Stoll

Angela Anderlini

Ludovic David

Frédéric Schiel

Laurent Larcelet

Trombones

Nicolas Moutier

Renaud Bernad

Régis Carrouge

Amélie Caron

Maxime Delattre

Rémi Barberon

joël Castaingts

Tuba

Micaël Cortone

Timbales / Percussions

Denis Riedinger

Norbert jensen

Stephan Fougeroux

Olivier Pelegri

Grégory Massat

Claire Litzler

Mattéo Bonanni

Étienne Bille

Sébastien Leimacher

Christophe Dietrich

Enrico Pedicone

Page 12: Gurre-Lieder Arnold Schönberg

12

Célesta

Naoko Perrouault

Harpe

Pierre-Michel Vigneau

Marie Lachat

Fanny Bouton-Frey

jeanne Brachet

Czech Philharmonic Choir Brno

Fondé en 1990 par Petr Fiala, le Chœur

philharmonique tchèque de Brno appartient

déjà aux plus importantes formations de

sa catégorie en Europe. Spécialisé dans

l’oratorio, la cantate et – depuis une date

plus récente – l’opéra, il déploie une activité

intense sur la scène musicale internationale,

donnant plus de soixante-dix concerts par

an et se produisant avec des phalanges

et des chefs de premier plan, comme jiří

Bělohlávek, Sir Charles Mackerras, Sir

Roger Norrington, jean-Claude Casadesus,

Zubin Mehta ou Kurt Masur. En 2007,

il a été distingué dans deux catégories

(parmi quelque 3 000 enregistrements

en compétition) pour le prestigieux prix

Echo Klassik : celle du « Meilleur ensemble

de l’année » pour un disque dédié aux

Motets de Bruckner et celle du « Meilleur

enregistrement de l’année » pour sa version

de l’oratorio Christus de Liszt gravé avec le

Beethoven Orchester de Bonn. Le chœur

a en outre été récompensé, en 2009, par

le Preis der deutschen Schallplattenkritik

(prix de la critique allemande du disque)

pour l’enregistrement du Requiem für einen

jungen Dichter de Bernd Alois Zimmermann.

Au sein d’une discographie qui compte déjà

plus de cinquante références, on notera

également un intéressant Penthesilea de

Schoeck (1999), avec le Sinfonieorchester

de Bâle placé sous la baguette de Mario

Venzago, et un disque avec l’Orchestre

philharmonique du Luxembourg et son

jana Nešutová

Hana Ocetková

Eva Pintérová

Anna Sedláčková

Dita Stejskalová

Dagmar Suchá

Stanislava Šoltýsová

Veronika Tichá

Pavla Válková

Marie Vrbová

Pavla Zbořilová

Eva Zbytovská

Miriam Zuziaková

Ténors I

Roman Kopřiva

Miroslav Lehečka

Zdenek Nečas

Tomáš Pažourek

František Šudák

jiří Běluša

Martin Fabián

jiří Ressler

jan Růženecký

Milan Voldřich

jaroslav Bašus

jiří Markevič

jan Mikolášek

Pavel Prokš

Ondřej Vykoukal

Ténors II

Pavel Drápal

Antonín Libicher

Pavel Souček

jaromír Votava

František Zbruš

Tomáš Badura

Tomáš Dittmann

Petr Pytlík

Antonín Šenkyřík

David Vonšík

Petr Číhal

Aleš Dosoudil

directeur musical Emmanuel Krivine autour

de l’œuvre du compositeur contemporain

Ivo Malec : Epistola / Arc-en-cello (2009).

www.choirphilharmonic.cz

Sopranos

Eva Adamová

Lenka Bartošová

Lenka Brabcová

Petra Hamerníková

Lenka Herzanová

Bohdana Hlaváčková

Eva Horňáková

Alena Kautová

Markéta Marečková

Dagmar Mašková

Věra Melicharová

jarmila Miháliková

Petra Olexová

Karolína Otýpková

Veronika Pacíková

Romana Pávková

jana Plachetková

Alexandra Polarczyk

Věra Přibylová

Kateřina Říhová

Barbora Šturmová

Michaela Tománková

Dana Vaculíková

Petra Vachová

jana Zachovalá

Lenka Zářická

Altos

jana Bělonožníková

Hana Blachutová

Romana Crháková

Iva Furyová

jitka Hedijová

Lucie Hilscherová

jana janků

Adriana Kozubíková

jana Matějů

Yvona Nejezchlebová

Page 13: Gurre-Lieder Arnold Schönberg

Les partenaires média de la Salle Pleyel

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SAMEDI 24 SEPTEMBRE – 20H

Alban BergSieben frühe LiederJohannes BrahmsMeine Liebe ist grünWiegenliedVon ewiger LiebeVergebliches StändchenClaude DebussyHarmonie du soirLe Jet d’eauRecueillementRichard StraussDer SternWiegenliedAllerseelenFrühlingsfeier

Karita Mattila, sopranoMartin Katz, piano

Coproduction Céleste Productions - Les Grandes

Voix, Salle Pleyel.

MARDI 27 SEPTEMBRE, 20H

Pierre Boulez

Pli selon pli - Portrait de Mallarmé

Ensemble intercontemporain

Lucerne Festival Academy

Pierre Boulez, direction

Barbara Hannigan, soprano

DIMANCHE 9 OCTOBRE, 16H

Perspectives Pollini

Giacomo Manzoni

Il rumore del tempo

Ludwig van Beethoven

Sonate pour piano n° 21 « Waldstein »

Sonate pour piano n° 22

Sonate pour piano n° 23

Maurizio Pollini, piano

Alain Damiens, clarinette

Christophe Desjardins, alto

Anna Prohaska, soprano

VENDREDI 11 NOVEMBRE, 20H

Karol Szymanowski

Concert – Ouverture op. 12

Frédéric Chopin

Concerto pour piano n° 2

Felix Mendelssohn

Symphonie n° 4 « Italienne »

Sinfonia Varsovia Orchestra

Grzegorz Nowak, direction

Rafal Blechacz, piano

Avec le soutien du ministère de la culture et du

patrimoine national polonais, de l’Institut Adam

Mickiewicz et de l’Institut Polonais à Paris, dans

le cadre de la présidence polonaise de l’union

européenne.

MARDI 6 MARS, 20H

Anton Webern

Six Pièces op. 6

Richard Wagner

Wesendonck Lieder

Tristan et Isolde (Prélude et Mort d’Isolde)

Richard Strauss

Mort et Transfiguration

Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin

Marek Janowski, direction

Nina Stemme, soprano

MARDI 1er MAI, 20H

Claude Debussy

Nocturnes

Karol Szymanowski

Concerto pour violon n° 1

Alexandre Scriabine

Symphonie n° 4 « Poème de l’extase »

London Symphony Orchestra

Pierre Boulez, direction

Christian Tetzlaff, violon

MERCREDI 2 MAI, 20H

Béla Bartók

Musique pour cordes, percussions et célesta

Concerto pour violon n° 2

Karol Szymanowski

Symphonie n° 3 « Chant de la nuit »

London Symphony Orchestra

London Symphony Chorus

Pierre Boulez, direction

Nikolaj Znaider, violon

Steve Davislim, ténor

Salle Pleyel | et aussi…