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240 Société de neurochirurgie de langue franc ¸ aise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 opératoire, les scores de fluence (sémantique et phonologique) à 3 mois étaient identiques à ceux préopératoire. Il n’y avait pas de relation statistique entre les cavités de résection et les scores de fluence verbale. Le IFOF semble avoir une implication spécifique et nécessaire dans les processus sémantiques du langage. Ce faisceau s’intègre dans l’organisation hodotopique du langage (sous-réseaux interagissant ensemble), dont la préservation au cours de l’exérèse de gliomes cérébraux est indispensable au maintien de la fonction. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.048 OO-9 Affinement des facteurs pronostiques pour les tumeurs du tronc cérébral : étude monocentrique de 30 ans, à propos de 201 cas A. Balossier a , G. Touzet b , N. Reyns b , C.-A. Maurage c , M. Vinchon b , S. Blond b a Service de neurochirurgie, CHU de Caen, Caen, France b Service de Neurochirurgie, CHRU de Lille, Lille, France c Laboratoire d’anatomie pathologique, CHRU de Lille, Lille, France Les lésions du tronc cérébral constituent un groupe hétérogène incluant des lésions tumorales et non tumorales. Bien que les biop- sies stéréotaxiques aient prouvé leur efficacité diagnostique et leur sécurité, la décision thérapeutique s’appuie en général exclusive- ment sur l’IRM, sans preuve histologique, exposant le patient à un traitement inadapté. Les gliomes du tronc présentent un pro- nostic et une réponse au traitement différents de ceux des lésions supratentorielles. Cette étude rétrospective visait à évaluer l’intérêt diagnostique des biopsies stéréotaxiques, leur morbi-mortalité, et à identifier des groupes pronostiques en vue de futures thérapies ciblées. De 1984 à 2013, 212 séries de biopsies stéréotaxiques ont été réali- sées au CHRU de Lille chez 201 patients (106 hommes/95 femmes ; 126 adultes/75 enfants ; âge médian : 28 ans ; extrêmes : 2–82). La corrélation entre survie, survie sans progression, et données épidé- miologiques (classe d’âge, histologie, grade, données IRM...) a été analysée grâce à des estimateurs de Kaplan-Meier. Le diagnostic histologique était obtenu dans 96,5 % des cas. Les taux de morbidité transitoire, permanente, et de mortalité étaient res- pectivement 12,3 %, 4,2 %, 0,5 %. Les tumeurs représentaient 89,1 % des lésions (gliome 81,6 %, lymphome 9,5 %, métastase 3,9 %, autre tumeur 5,0 %). Le suivi moyen était de 47 mois (extrêmes : 0–352). Les survies moyennes et médianes étaient respectivement de 89 et 28 mois pour les adultes, 122 et 15 mois pour les enfants (p > 0,05). En ce qui concerne les gliomes, le grade histologique demeurait un facteur pronostique significatif (p < 0,05). De plus, l’analyse multi- variée a révélé une corrélation entre survie et grade histologique associé à la classe d’âge (p < 0,05). Aucune corrélation n’était obser- vée entre survie et prise de contraste IRM (p > 0,05). Le pronostic semble directement lié au couple grade histologique- classe d’âge, évoquant une physiopathologie différente entre gliomes de l’enfant et de l’adulte. Le développement de thérapies ciblées passe par une analyse moléculaire, rendant obligatoire les biopsies stéréotaxiques. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.049 OO-10 La cinétique tumorale radiologique spontanée et la mutation IDH sont des facteurs pronostiques indépendants de la transformation maligne et de la survie globale des gliomes diffus de bas grade : une étude multicentrique G. Le Maistre a , M. Blonski a,b,c , V. Goze a,b,c , L. Taillandier a,b,c , B. Devaux a , H. Duffau c , J. Pallud a , Pour le Réseau d’Étude des Gliomes a Hôpital Sainte-Anne, Paris, France b CHU de Nancy, Nancy, France c CHU de Montpellier, Montpellier, France Le taux de croissance tumorale radiologique (TCR) reflète le génie évolutif des gliomes diffus de bas grade (GDBG) et la mutation de l’isocitrate deshydrogénase (IDH) est un facteur pronostique majeur. Cette étude vise à déterminer les relations entre TCR et mutations IDH et leurs impacts pronostiques respectifs sur la survie sans transformation maligne (SSTM) et sur la survie globale (SG). Étude rétrospective multicentrique de 131 patients adultes por- teurs d’un GDBG supra-tentoriel avec connaissance du statut IDH1 et avec suivi radiologique disponible pour mesurer l’évolution du TCR spontané. Le TCR spontané moyen était à 5,4 ± 5,5 mm/an et la mutation IDH1 était présente dans 107 (81,7 %) des cas. Durant le suivi (moyenne 70 ± 54,7 mois), 56 transformations malignes et 17 décès ont été observés. La SSTM et la SG étaient significativement supé- rieures dans le sous-groupe IDH1+ (moyennes : 131,2 ± 10,2 et 159,3 ± 8,3 mois) que dans le sous-groupe IDH1- (moyennes : 60,6 ± 6,8 et 27,0 ± 1,7 mois) (p = 0,002, p = 0,028). La SSTM et la SG étaient significativement supérieures dans le sous-groupe TCR bas (moyennes : 142,0 ± 10,6 et 169,4 ± 7,9 mois) que dans le sous-groupe TCR élevé (moyennes : 56,2 ± 10,6 et 95,2 ± 16,0 mois) (p < 0,001). En analyse multivariée, le TCR spontané et le statut IDH étaient des facteurs pronostiques indépendants corrélés à la SSTM (p < 0,001, HR 3,4 ; p = 0,04, HR 2,1) et à la SG (p = 0,001, HR 6,7 ; p = 0,010, HR 8,1). Le TCR spontané et le statut IDH sont donc des facteurs pro- nostiques indépendants de la SSTM et de la SG des GDBG. Ils permettent l’identification précoce, dès le début de la maladie, des « faux » GDBG ayant un risque élevé d’évolution péjorative. Ces deux paramètres apportant des informations complémentaires, nous proposons de les recueillir systématiquement, pour tous les patients, afin d’adapter le traitement et le suivi à l’échelon indivi- duel. http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.050 OO-11 Irradiation classique de 81 paragangliomes de la tête et du cou : expérience de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière L. Feuvret , C. Dupin , X. Cuenca , P. Lang , B. Dessard-Diana , J.-M. Simon , J.-J. Mazeron Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP–HP, Paris, France Analyse du contrôle local et de la survie globale chez 66 patients irradiés pour un paragangliome (PG) de la tête et du cou. De 1990 à 2009, 66 patients avec 81 PG ont eu une irradiation conventionnelle délivrant 45 Gy [extr : 41,4–68] en 25 fractions. Un PG était malin. Les médianes du volume macroscopique (GTV) et du volume planifié (PTV) étaient de 30 cm 3 [extr : 0,9–243] et de 116 cm 3 [extr : 24–731]. L’âge médian était de 57,4 ans [extr : 15–84]. Onze patients avaient des lésions multicentriques et 8 patients avaient une histoire familiale de PG. La localisation des PG était jugulo-tympanique dans 51 cas, carotidienne dans 18 cas et vagale dans 10 cas. Quarante-six patients ont eu une irradiation exclusive et 20 patients ont eu une irradiation après chirurgie. Le suivi médian était de 4,1 ans [extr : 0,1–21,2]. Un patient a récidivé au niveau de l’os temporal, 8 ans après le trai- tement. Le taux de contrôle local était de 100 % à 5 ans et de 98,7 % à 10 ans. Les patients étaient significativement plus jeunes en cas de tumeurs multifocales [42 vs 58 ans, p = 0,002] et en cas d’histoire familiale [37 vs 58 ans, p = 0,0003]. L’association entre prédisposi-

Irradiation classique de 81 paragangliomes de la tête et du cou : expérience de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière

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240 Société de neurochirurgie de langue francaise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263

opératoire, les scores de fluence (sémantique et phonologique) à3 mois étaient identiques à ceux préopératoire. Il n’y avait pas derelation statistique entre les cavités de résection et les scores defluence verbale.Le IFOF semble avoir une implication spécifique et nécessaire dansles processus sémantiques du langage. Ce faisceau s’intègre dansl’organisation hodotopique du langage (sous-réseaux interagissantensemble), dont la préservation au cours de l’exérèse de gliomescérébraux est indispensable au maintien de la fonction.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.048

OO-9Affinement des facteurs pronostiquespour les tumeurs du tronc cérébral :étude monocentrique de 30 ans, àpropos de 201 casA. Balossier a, G. Touzet b, N. Reyns b,C.-A. Maurage c, M. Vinchon b, S. Blond b

a Service de neurochirurgie, CHU de Caen, Caen, Franceb Service de Neurochirurgie, CHRU de Lille, Lille, Francec Laboratoire d’anatomie pathologique, CHRU de Lille, Lille, France

Les lésions du tronc cérébral constituent un groupe hétérogèneincluant des lésions tumorales et non tumorales. Bien que les biop-sies stéréotaxiques aient prouvé leur efficacité diagnostique et leursécurité, la décision thérapeutique s’appuie en général exclusive-ment sur l’IRM, sans preuve histologique, exposant le patient àun traitement inadapté. Les gliomes du tronc présentent un pro-nostic et une réponse au traitement différents de ceux des lésionssupratentorielles. Cette étude rétrospective visait à évaluer l’intérêtdiagnostique des biopsies stéréotaxiques, leur morbi-mortalité, età identifier des groupes pronostiques en vue de futures thérapiesciblées.De 1984 à 2013, 212 séries de biopsies stéréotaxiques ont été réali-sées au CHRU de Lille chez 201 patients (106 hommes/95 femmes ;126 adultes/75 enfants ; âge médian : 28 ans ; extrêmes : 2–82). Lacorrélation entre survie, survie sans progression, et données épidé-miologiques (classe d’âge, histologie, grade, données IRM. . .) a étéanalysée grâce à des estimateurs de Kaplan-Meier.Le diagnostic histologique était obtenu dans 96,5 % des cas. Les tauxde morbidité transitoire, permanente, et de mortalité étaient res-pectivement 12,3 %, 4,2 %, 0,5 %. Les tumeurs représentaient 89,1 %des lésions (gliome 81,6 %, lymphome 9,5 %, métastase 3,9 %, autretumeur 5,0 %). Le suivi moyen était de 47 mois (extrêmes : 0–352).Les survies moyennes et médianes étaient respectivement de 89 et28 mois pour les adultes, 122 et 15 mois pour les enfants (p > 0,05).En ce qui concerne les gliomes, le grade histologique demeurait unfacteur pronostique significatif (p < 0,05). De plus, l’analyse multi-variée a révélé une corrélation entre survie et grade histologiqueassocié à la classe d’âge (p < 0,05). Aucune corrélation n’était obser-vée entre survie et prise de contraste IRM (p > 0,05).Le pronostic semble directement lié au couple grade histologique-classe d’âge, évoquant une physiopathologie différente entregliomes de l’enfant et de l’adulte. Le développement de thérapiesciblées passe par une analyse moléculaire, rendant obligatoire lesbiopsies stéréotaxiques.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.049

OO-10La cinétique tumorale radiologiquespontanée et la mutation IDH sont desfacteurs pronostiques indépendantsde la transformation maligne et de lasurvie globale des gliomes diffus debas grade : une étude multicentrique

G. Le Maistre a, M. Blonski a,b,c, V. Goze a,b,c,L. Taillandier a,b,c, B. Devaux a, H. Duffau c,J. Pallud a, Pour le Réseau d’Étude des Gliomesa Hôpital Sainte-Anne, Paris, Franceb CHU de Nancy, Nancy, Francec CHU de Montpellier, Montpellier, France

Le taux de croissance tumorale radiologique (TCR) reflète le génieévolutif des gliomes diffus de bas grade (GDBG) et la mutationde l’isocitrate deshydrogénase (IDH) est un facteur pronostiquemajeur. Cette étude vise à déterminer les relations entre TCR etmutations IDH et leurs impacts pronostiques respectifs sur la surviesans transformation maligne (SSTM) et sur la survie globale (SG).Étude rétrospective multicentrique de 131 patients adultes por-teurs d’un GDBG supra-tentoriel avec connaissance du statutIDH1 et avec suivi radiologique disponible pour mesurer l’évolutiondu TCR spontané.Le TCR spontané moyen était à 5,4 ± 5,5 mm/an et la mutationIDH1 était présente dans 107 (81,7 %) des cas. Durant le suivi(moyenne 70 ± 54,7 mois), 56 transformations malignes et 17 décèsont été observés. La SSTM et la SG étaient significativement supé-rieures dans le sous-groupe IDH1+ (moyennes : 131,2 ± 10,2 et159,3 ± 8,3 mois) que dans le sous-groupe IDH1- (moyennes :60,6 ± 6,8 et 27,0 ± 1,7 mois) (p = 0,002, p = 0,028). La SSTM et laSG étaient significativement supérieures dans le sous-groupeTCR bas (moyennes : 142,0 ± 10,6 et 169,4 ± 7,9 mois) que dans lesous-groupe TCR élevé (moyennes : 56,2 ± 10,6 et 95,2 ± 16,0 mois)(p < 0,001). En analyse multivariée, le TCR spontané et le statut IDHétaient des facteurs pronostiques indépendants corrélés à la SSTM(p < 0,001, HR 3,4 ; p = 0,04, HR 2,1) et à la SG (p = 0,001, HR 6,7 ;p = 0,010, HR 8,1).Le TCR spontané et le statut IDH sont donc des facteurs pro-nostiques indépendants de la SSTM et de la SG des GDBG. Ilspermettent l’identification précoce, dès le début de la maladie,des « faux » GDBG ayant un risque élevé d’évolution péjorative.Ces deux paramètres apportant des informations complémentaires,nous proposons de les recueillir systématiquement, pour tous lespatients, afin d’adapter le traitement et le suivi à l’échelon indivi-duel.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.050

OO-11Irradiation classique de81 paragangliomes de la tête et ducou : expérience de l’hôpital de laPitié-SalpêtrièreL. Feuvret , C. Dupin , X. Cuenca , P. Lang ,B. Dessard-Diana , J.-M. Simon , J.-J. MazeronHôpital de la Pitié-Salpêtrière, AP–HP, Paris, France

Analyse du contrôle local et de la survie globale chez 66 patientsirradiés pour un paragangliome (PG) de la tête et du cou.De 1990 à 2009, 66 patients avec 81 PG ont eu une irradiationconventionnelle délivrant 45 Gy [extr : 41,4–68] en 25 fractions.Un PG était malin. Les médianes du volume macroscopique (GTV)et du volume planifié (PTV) étaient de 30 cm3 [extr : 0,9–243]et de 116 cm3 [extr : 24–731]. L’âge médian était de 57,4 ans[extr : 15–84]. Onze patients avaient des lésions multicentriques et8 patients avaient une histoire familiale de PG. La localisation desPG était jugulo-tympanique dans 51 cas, carotidienne dans 18 caset vagale dans 10 cas. Quarante-six patients ont eu une irradiationexclusive et 20 patients ont eu une irradiation après chirurgie. Lesuivi médian était de 4,1 ans [extr : 0,1–21,2].Un patient a récidivé au niveau de l’os temporal, 8 ans après le trai-tement. Le taux de contrôle local était de 100 % à 5 ans et de 98,7 %à 10 ans. Les patients étaient significativement plus jeunes en casde tumeurs multifocales [42 vs 58 ans, p = 0,002] et en cas d’histoirefamiliale [37 vs 58 ans, p = 0,0003]. L’association entre prédisposi-

Société de neurochirurgie de langue francaise / Neurochirurgie 59 (2013) 225–263 241

tion familiale et notion de lésions multifocales était significative(p < 0,001). Deux patients sont décédés de cause spécifique dansles 6 mois après l’irradiation. La toxicité aiguë était faible. Deuxpatients ont présenté, 15 et 18 ans après le traitement, un ménin-giome radio-induit, en rémission au dernier suivi.L’irradiation conventionnelle externe constitue une option théra-peutique efficace et bien tolérée avec un excellent taux de contrôlelocal et pourrait être considérée comme un traitement de premièreintention des PG de la tête et du cou.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.051

OO-12Radiochirurgie du lit tumoral aprèsrésection chirurgicale d’unemétastase cérébrale : un nouveauparadigme pour surseoir à laradiothérapie pancérébrale adjuvanteP. Metellus , E. Tabouret , A. Tallet , D. Figarella ,A. Goncalves , F. Barlesi , L. Padovani , J. Regis ,S. Fuentes , H. DufourHôpital de la Timone, CHU de Marseille, Marseille, France

L’irradiation pancérébrale adjuvante après résection chirurgicaled’une métastase cérébrale a longtemps été le standard de traite-ment dans cette situation. Cependant, la toxicité neurologique decette stratégie a favorisé l’émergence d’autres schémas de trai-tement. Ainsi, l’irradiation stéréotaxique focalisée du lit tumoralsemble pouvoir représenter une alternative cohérente chez cespatients.Trente et un patients atteints de métastases cérébrales éligibles àune chirurgie d’exérèse ont été inclus entre 2010 et 2012. Il y avait12 hommes et 19 femmes. L’âge médian était de 62 ans. La tumeurprimitive était un cancer du sein dans 5 (16 %) cas, un cancer dupoumon dans 13 (42 %) cas, un cancer digestif dans 5 (16 %) cas, uncancer rénal dans 6 (19 %) et une autre histologie dans 2 (6 %) cas.Une dose médiane de 19 Gy à l’isodose 50 % a été délivrée à la cavitétumorale. Aucun des patients n’a eu d’irradiation pancérébrale aupréalable.Vingt-deux patients ont bénéficié d’une radiochirurgie du lit opé-ratoire pour une métastase unique, 6 et 4 patients ont eu uneradiochirugie du lit opératoire et d’1 ou de 2 métastases cérébralessynchrones, respectivement. La survie globale médiane était de14,3 mois. Le taux de contrôle local à un an était de 86 %. Aucundes patients n’a développé d’effets secondaires liés au traitementradiochirurgical. Quatorze patients (45 %) ont développé des méta-stases cérébrales à distance, dont 9 (29 %) ont bénéficié d’uneirradiation pancérébrale de rattrapage. En analyse multivariée,seuls le caractère unique de la métastase cérébrale (p = 0,023) etl’absence de maladie extra-cérébrale (p = 0,0013) étaient corrélés àune meilleure survie.La radiochirurgie du lit tumoral après résection chirurgicale d’unemétastase cérébrale est une stratégie thérapeutique efficace et bientolérée. Cette technique autorise un contrôle tumoral local et per-met de repousser l’échéance ou même de surseoir à la radiothérapiepancérébrale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.052

OO-13Difficultés et résultats du traitementmicrochirurgical deshémangioblastomes bulbaires :analyse rétrospective d’une série de31 cas

A. Chivet , A. Herbrecht , C. Croitoru , P. David ,N. Aghakhani , S. Richard , F. ParkerService de neurochirurgie, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France

L’objectif est d’analyser les difficultés et résultats de prise en chargechirurgicale des localisations bulbaires des hémangioblastomes.L’analyse, rétrospective, monocentrique, a porté sur31 interventions d’exérèse d’hémangioblastomes bulbaires durantles 15 dernières années.Trente-et-une interventions ont permis l’exérèse de35 hémangioblastomes bulbaires chez 27 patients, tous atteintsd’une maladie de von Hippel-Lindau, sauf un. La moyenned’âge est de 33 ans. Les hémangioblastomes sont kystiquesdans 74 % des cas, tous situés postérieurement dans le bulbe,1/3 superficiels, 2/3 enchâssés plus profondément. Leur volumemoyen est de 4,1 cm3, dont 2,4 cm3 de kyste. Dans 71 % descas, l’hémangioblastome bulbaire est suivi avant l’opération, enmoyenne pendant 52 mois. L’indication chirurgicale est retenueen cas de détérioration clinique, sauf dans 2 cas restés asymp-tomatiques mais présentant une augmentation rapide du kyste.Une artériographie préopératoire est réalisée dans 6 cas avecembolisation dans 5. L’exérèse est caractérisée par une dissec-tion vasculaire avec au moins l’une des PICA dans 26 % des cas,l’apparition de troubles du rythme cardiaque dans 10 % et desvariations tensionnelles dans 13 %. Dans les suites postopératoires,21 % des patients ont présenté une amélioration immédiate, 55 % à6 semaines ; 28 % sont aggravés en postopératoire immédiat dontla moitié s’améliore à 6 semaines. La morbidité et la mortalité liéesà la chirurgie à 6 semaines sont chacune de 7 %. Les deux patientsdécédés l’ont été de suites d’hématomes du foyer opératoire. Aucours du suivi (42 mois en moyenne), un nouvel hémangioblas-tome bulbaire est apparu chez 8 patients, avec réintervention pour4 d’entre eux.La chirurgie des hémangioblastomes bulbaires reste responsabled’une morbi-mortalité significative mais concerne des patients sansréelle alternative thérapeutique, atteints d’une maladie évolutiveau pronostic réservé. Toutefois, la stabilisation ou l’améliorationclinique sans récidive de la lésion initiale sont atteintes dans 86 %des cas.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neuchi.2013.10.053

OO-14Biopsies stéréotaxiques robotisées(Rosa®). À propos d’une sérieconsécutive de 100 casC. Capel , M. Lefranc , A.-S. Pruvot-Occean ,A. Fichten , C. Desenclos , P. Toussaint , D. Le Gars ,J. PeltierService de neurochirurgie, hôpital Nord, CHU d’Amiens, Amiens,France

Les biopsies stéréotaxiques sont des gestes du quotidien. Il s’agitd’une chirurgie de précision dont le but est d’apporter le diagnosticanatomopathologique d’une lésion avec une morbidité la plus faiblepossible. Si les méthodes de recalage par cadre ont démontré leurfiabilité, ces techniques s’avèrent chronophages, tandis que lesméthodes de recalage sans cadre sont moins précises et présententune morbidité plus élevée. Les promesses de la robotique sont deschirurgies rapides, sans cadre et sans perte de précision. Le but decette étude est de rapporter les résultats cliniques de notre série debiopsies robotisées.Nous avons analysé rétrospectivement 100 biopsies stéréotaxiquesréalisées depuis avril 2011. Quatre-vingt une biopsies ont été réa-lisées par recalage surfacique, 6 par recalage par fiduciaires osseux,9 par recalage par marqueurs cutanés, et 4 sous cadre stéréotaxique.L’utilisation concomitante d’un scanner peropératoire a été réaliséedans 25 cas. Nous rapportons la rentabilité diagnostique, le tempsopératoire ainsi que la morbidité clinique et radiologique.