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LES CANCERS EN FRANCE EN 2014 L’ESSENTIEL DES FAITS ET CHIFFRES

Les Cancers en France - Edition 2014 - Faits Et Chiffres-V8

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  • LES CANCERSEN FRANCE EN 2014LESSENTIELDES FAITS ET CHIFFRES

  • Ce document a pour objectif de prsenter les principaux faits et chiffres issus du rapport Les cancers en France dition 2014 . Au-del des donnes gnrales sur les cancers, il prsente une synthse sur le cancer du sein, le cancer le plus frquent et le plus meurtrier chez la femme et sur le tabac, le facteur de risque de cancer le plus important en France ainsi que les faits marquants de lanne 2014.

  • 1/ DONNES GNRALES DISPONIBLES

    LES CANCERS EN FRANCE

  • PROSTATE56 841 cas

    SEIN 48 763 cas

    POUMON28 211 cas

    CLON-RECTUM 18 926 cas

    CLON-RECTUM23 266 cas

    POUMON11 284 cas

    LES 3 CANCERS LES PLUS FRQUENTS: LES 3 CANCERS LES PLUS FRQUENTS:

    355000 NOUVEAUX CAS DE CANCERS PAR AN

    200000 nouveaux cas de cancers en France mtropolitaine (donnes 2012)

    + 107 % en 32 ans

    155000 nouveaux cas de cancers en France mtropolitaine (donnes 2012)

    + 111,4 % en 32 ans

    Chez les femmesChez les hommes

    * Nombre de cas pour 100000 personnes/an standardis sur la structure dge de la population mondiale. Cest--dire des chiffres qui permettent des comparaisons entre pays ou dans le temps en saffranchissant des particularits des populations nationales, notamment leur augmentation et leur vieillissement.

    UN TAUX DINCIDENCE* QUI BAISSE OU QUI TEND SE STABILISER DEPUIS 2005

    Chez les femmesChez les hommes

    Baisse de - 1,3 % par an entre 2005 et 2012, lie la baisse

    de lincidence du cancer de la prostate

    Ralentissement de la progression: + 0,2 % par an entre 2005 et 2012 au lieu de + 1,6 %

    entre 1980 et 2005, li la baisse

    de lincidence du cancer du sein

    Mais en raison de laugmentation et du vieillissement de la population, on assiste une hausse du nombre de nouveaux cas de cancers.

  • LES CANCERS EN FRANCE

    UN TAUX DE MORTALIT* PAR CANCER QUI BAISSE

    Chez les femmesChez les hommes

    Baisse de - 1,5 % par an entre 1980 et 2012

    POUMON21 326 cas

    CLON-RECTUM9 275 cas

    PROSTATE8 876 cas

    Baisse de - 1 % par an entre 1980 et 2012

    SEIN 11 886 cas

    POUMON8 623 cas

    CLON-RECTUM8 447 cas

    LES 3 CANCERS LES PLUS MEURTRIERS: LES 3 CANCERS LES PLUS MEURTRIERS:

    148000 DCS PAR CANCERS CHAQUE ANNE

    Chez les femmesChez les hommesLes cancers sont la premire cause la fois de mortalit tous ges confondus et de mortalit prmature (< 65 ans)

    85000dcs en France mtropoli-taine (donnes 2012) : +11 % en 32 ans

    Les cancers sont la premire cause de mor-talit prmature (< 65 ans) et la deuxime cause de mortalit tous ges confondus derrire les affections circulatoires.

    63000dcs en France mtropoli-taine (donnes 2012) : +20,3 % en 32 ans

    Une baisse lie des diagnostics plus prcoces, des traitements plus efficaces et la diminution globale du risque davoir un cancer.

    Mais en raison de laugmentation du nombre de cas de cancers, on assiste une hausse du nombre de dcs par cancer.

    * Nombre de cas pour 100000 personnes/an standardis sur la structure dge de la population mondiale. Cest--dire des chiffres qui permettent des comparaisons entre pays ou dans le temps en saffranchissant des particularits des populations nationales, notamment leur augmentation et leur vieillissement.

  • LES CANCERS EN FRANCE

    PRVALENCE TOTALE

    Le nombre de personnes de 15 ans et plus en vie en 2008 et ayant eu un cancer

    au cours de leur vie est de lordre de 3 millions: 1570000 hommes, 1412000 femmes.

    VOLUTIONS SELON LES LOCALISATIONS DE CANCER

    Au cours des 30 dernires annes, on distingue :

    des cancers dont lincidence et la mortalit ont diminu : cancer de lesto-

    mac, cancer du col de lutrus chez la femme et cancer de lsophage ou des VADS (voies arodigestives suprieures) chez lhomme ;

    des cancers dont lincidence a augment et la mortalit a baiss : cancers

    du sein chez la femme et de la prostate chez lhomme ;

    des cancers dont lincidence et la mortalit ont augment : cancer du pou-

    mon chez la femme, le mlanome cutan et le cancer du systme nerveux

    central.

    SURVIE* DES PERSONNES ATTEINTES DE CANCER

    La survie 10 ans des personnes atteintes de cancers (diagnostiques entre 1989

    et 2004) varie considrablement selon la localisation cancreuse : de 1 % pour

    le msothliome pleural 93 % pour le cancer du testicule chez lhomme et

    respectivement de 6 % (foie) 92 % (thyrode) chez la femme.

    * Survie nette, cest dire qui comptabilise les dcs lis aux cancers et leurs consquences.

  • LES CANCERS EN FRANCE

    DISPARITS GOGRAPHIQUES DE LA MORTALIT PAR CANCER EN FRANCE

    (83,70 ; 92,00)

    (79,00 ; 83,70)

    (77,20 ; 79,00)

    (75,90 ; 77,20)

    (72,90 ; 75,90)

    (62,20 ; 72,90)

    Informations non disponibles

    TSM* pour 100 000 femmes

    Femmes

    (170,80 ; 215,60)

    (157,80 ; 170,80)

    (151,70 ; 157,80)

    (146,10 ; 151,70)

    (138,90 ; 146,10)

    (97,90 ; 138,90)

    Informations non disponibles

    TSM* pour 100 000 hommes

    HommesParis et petite

    couronne

    France mtropolitaine TSM = 78,5 pour 100 000 femmes

    Paris et petitecouronne

    France mtropolitaine TSM = 155,7 pour 100 000 hommes

    (83,70 ; 92,00)

    (79,00 ; 83,70)

    (77,20 ; 79,00)

    (75,90 ; 77,20)

    (72,90 ; 75,90)

    (62,20 ; 72,90)

    Informations non disponibles

    TSM* pour 100 000 femmes

    Femmes

    (170,80 ; 215,60)

    (157,80 ; 170,80)

    (151,70 ; 157,80)

    (146,10 ; 151,70)

    (138,90 ; 146,10)

    (97,90 ; 138,90)

    Informations non disponibles

    TSM* pour 100 000 hommes

    HommesParis et petite

    couronne

    France mtropolitaine TSM = 78,5 pour 100 000 femmes

    Paris et petitecouronne

    France mtropolitaine TSM = 155,7 pour 100 000 hommes

    Il existe dimportantes disparits gographiques de

    la mortalit par cancer en France avec une situation

    globalement plus favorable dans le Sud du pays par

    rapport aux rgions du Nord.

    CHEZ LA FEMMELes dpartements prsentant les taux de mortalit les plus

    importants sont situs au Nord et lEst de la France, en

    le-de-France et en Bourgogne.

    CHEZ LHOMMELes taux de mortalit les plus levs sont observs dans le

    Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest, la Bretagne et le centre

    de la France. Les dpartements du Sud et lle-de-France

    sont les moins touchs.

    * Taux standardiss monde

    * Taux standardiss monde

  • 1,128 million de personnes ont t hospitalises en lien avec le diagnostic, le trai-tement ou la surveillance dun cancer en 2013, soit une lgre augmentation de + 3 % par rapport 2010 (hors activit de radiothrapie dans le secteur priv libral). Lge moyen des personnes traites pour cancer est de 67 ans chez les hommes et 64 ans chez les femmes. En 2013, la prise en charge des patients atteints de cancers dans les tablisse-ments de court sjour slve prs de 6,5 millions de sances et de sjours et reprsente prs du tiers du nombre total de sjours hospitaliers. Rpartition de cette activit par tablissement :

    La chirurgie 376 776 personnes atteintes de cancer ont t traites par chirurgie en 2013 (+ 3 % entre 2010 et 2013). 75 % dentre elles sont prises en charge pour des cancers du sein, de lappareil digestif, des voies urinaires ou de la peau. En chirurgie du sein en 2013 comme en 2012, les mastectomies partielles sont plus de deux fois plus frquentes que les mastectomies totales. En 2013, lactivit de traitement de cancer par chirurgie en ambulatoire slve 87 544 hospitalisations, soit 20,5 % de lensemble des hospitalisations pour chirurgie motive par le cancer (majoritairement de la peau) dans les tablisse-ments de court sjour. Cette activit connat une croissance constante depuis 2010 o elle reprsentait 16,7 % des sjours de cancer trait par chirurgie.

    La radiothrapie 194 326 personnes atteintes de cancer ont t traites par radiothrapie en 2013 (dont 57,8 % dans le secteur public). Les techniques dirradiation dites standard sont les plus frquentes en 2013 (73,3 %) suivies par la radiothrapie conformationnelle avec modulation dinten-sit (RCMI) (24,8 %).

    PRISE EN CHARGE DES CANCERS

    1/3 DU NOMBRE DE SJOURS HOSPITALIERS

    EST LI LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ATTEINTES DE CANCERS

    ENTRE 2010 ET 2013, LE NOMBRE

    DHOSPITALISATIONS EN AMBULATOIRE A AUGMENT DE 28 %

    LES CANCERS EN FRANCE

    CENTRESHOSPITALIERS 28,1 %

    CENTRES HOSPITALO-UNIVERSITAIRES ET RGIONAUX 23,5 %

    TABLISSEMENTS PRIVS COMMERCIAUX 21,6 %

    CENTRES DE LUTTE CONTRE LE CANCER (CLCC) 19,9 %

    TABLISSEMENTS PRIVS NON COMMERCIAUX 5,9 %

    AUTRES 1 %

  • La chimiothrapie

    Dpenses lies la prise en charge Les hospitalisations motives par la prise en charge du cancer reprsentent prs de 5,133 milliards deuros en 2013, soit 59 % de lensemble des dpenses dhospitalisation. Les dpenses relatives aux molcules anticancreuses factures en sus des prestations dhospitalisation de court sjour slvent prs de 1,475 milliard deuros. Aprs une priode de stabilisation, on assiste une reprise de laugmentation des dpenses : + 6,6 % entre 2012 et 2013. Dans cette enveloppe on observe, pour la premire fois, une stabi-lit de la part respective des cytotoxiques et des thrapies cibles alors que ces der-nires avaient tendance augmenter. Les montants des mdicaments anticancreux dlivrs en officine cest--dire en ville (chimiothrapie per os, thrapies cibles per os et hormonothrapie) et rembourss par le rgime gnral seul slvent 878,8 millions deuros en 2013, contre 779 millions deuros en 2011. Les thrapies cibles reprsentent prs de 71 % des dpenses danticancreux (inscrits sur la liste en sus) pour le secteur public et 82 % pour le secteur priv commercial.

    volution du nombre de sjours et de sances chimiothrapie depuis 2010 dans les tablissements de sant

    SancesSjours

    252 631 255 451

    260 392 253 393

    1 996 376 2 070 797 2 162 365

    2 232 669

    0

    400 000

    800 000

    1 200 000

    1 600 000

    2 000 000

    2 400 000

    2010 2011 2012 2013

    Entre 2012 et 2013, on constate une augmentation de plus de 70 000 (+3,2 %) sances de traitement de chimiothrapie (en hospitalisation de jours) et paralllement une diminution du nombre de sjours (en hospitalisation pour chimiothrapie) de prs de 7 000 (-2,7 %), traduisant une tendance la prise en charge en ambulatoire.

    LES CANCERS EN FRANCE

    194326 PERSONNES ATTEINTES DE CANCER

    SONT TRAITES PAR RADIOTHRAPIE

    LA PRISE EN CHARGE DES CANCERS

    REPRSENTE PRS DE 5,133 MILLIARDS DEUROS

  • LES CANCERS EN FRANCE

    Environ 44 000 patients sont inclus dans les essais cliniques en cancrologie (+ 102 % par rapport 2008) dont 82 % dans des essais acadmiques. Chaque anne, environ 164 millions deuros sont allous la recherche contre le cancer (subventions de projets et crdits dinfrastructures ou dquipements) par les organismes institutionnels (100 M) et par les organismes caritatifs associatifs, la Ligue nationale contre le cancer, la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer (64 M).

    3 personnes sur 5 dclarent avoir conserv des squelles deux ans aprs un dia-gnostic de cancer. 9 % des personnes interroges disent que, dans leur entourage, il leur est dj arriv dtre lobjet dattitudes de rejet ou de discrimination lies directement leur maladie. La proportion des personnes atteintes de cancer considres comme vivant en dessous du seuil de pauvret est passe de 20,9 % au moment du diagnostic en 2010 25,1 % deux ans aprs le diagnostic. La situation professionnelle des personnes avec un cancer sest dgrade consid-rablement deux ans aprs le diagnostic : le taux demploi est pass de 82 % 61,3 % et le taux de chmage de 7 % 11 %.

    RECHERCHE

    CONSQUENCES DE LA MALADIE

    9 % DES PERSONNES INTERROGES DISENT

    TRE LOBJET DATTITUDES DE REJET

    44000 PATIENTSSONT INCLUS DANS

    LES ESSAIS CLINIQUES

    3 PERSONNESSUR 5 DCLARENT AVOIR CONSERVDES SQUELLES

    DEUX ANS APRS UN DIAGNOSTIC

    DE CANCER

  • 2/ FOCUS SUR

    LES CANCERS EN FRANCE

    Le cancer du sein en France : volutions et perspectives

    En France, le cancer du sein est, chez les femmes, le premier cancer en termes dincidence : 48 763 nouveaux cas en 2012. Une femme sur 10 environ sera confronte au cancer du sein au cours de sa vie. Lge mdian au dia-gnostic est de 63 ans. Par ailleurs, le cancer du sein demeure la principale cause de mortalit par cancer fminin, responsable de 11 886 dcs en 2012 1.

    Les dernires donnes comparatives de la survie par cancer du sein dans les 29 pays europens classent la France parmi les pays en tte avec une survie relative 5 ans de 86,1 %, suprieure la moyenne europenne (81,8 %) 2. Ces donnes comprennent des cas diagnos-tiqus entre 2000 et 2007, dans une priode qui correspond aux premires annes de la mise en place des Plans cancer en France, avec un renforce-ment du dpistage, mais aussi lav-

    nement dimportants progrs thrapeu-tiques dans cette maladie. On peut ainsi considrer que plusieurs facteurs contribuent ces rsultats.

    La place du dpistage organisPlus de 22 millions de mammographies ont t ralises en France dans le cadre du programme de dpistage organis du cancer du sein depuis sa gnralisa-tion en 2004. Le taux de participation est pass de 40 % en 2004 52 % en 2013, ce qui correspond plus de 2,25 millions de mammographies rali-ses dans lanne. cette participation, il convient dajouter environ 10 % de femmes qui ralisent des mammogra-phies de dpistage dans le cadre dune dmarche individuelle 3.

    En 10 ans, 150 000 cancers du sein ont t dtects par le programme de dpistage. Le taux de dtection des cancers du sein dans le cadre du programme est stable, avec prs de 7 cas de cancer du sein dtec-ts pour 1 000 femmes dpistes.

    1. Les cancers en France -2014 : chapitre 1 pidmiolo-gie des cancers / 1.10 Epidmiologie du cancer du sein2. De Angelis, 2014.3. Les cancers en France -2014 : chapitre 3 Dpistage

    PLUS DE 22 MILLIONS DE MAMMOGRAPHIES

    ONT T RALISES DANS LE CADRE DU

    DPISTAGE ORGANIS DEPUIS 2004

  • LES CANCERS EN FRANCE

    Les travaux scientifiques internatio-naux rcents sur les programmes de dpistage organiss concluent une rduction de 15 21 % de la mortalit par cancer du sein, grce, notamment, un diagnostic de lsions de petite taille et localises. Pour autant, la question de limpact du dpistage organis du can-cer du sein en France est difficilement quantifiable.

    En effet, aprs une augmentation impor-tante de lincidence dans les premires annes de la gnralisation du dpistage (97,8 pour 100 000 femmes en 2005), on observe une diminution annuelle de -1,5 % en moyenne entre 2005 et 2012 (88 pour 100 000 femmes en 2012) ; cette variation de lincidence a t accompa-gne dune baisse de la mortalit de -1,5 % par an en moyenne pour la mme priode. Plusieurs facteurs peuvent avoir contribu cette volution, comme leffet de saturation du dpistage sur ces fluctuations, mais aussi la diminution de prescription des traitements hormonaux de la mnopause (THM) partir de 2002 4. Aprs 2005, moins de 15 % des femmes ges de 50 64 ans recevaient des THM 5. Certains auteurs voquent galement le rle de la diminution de la consommation dalcool entre 1935 et 2008 6.

    Les cancers diagnostiqus par le dpis-tage organis prsentent un profil dif-frent de ceux diagnostiqus individuel-lement. Ainsi, le taux de cancers in situ est de 15 % pour ceux dtects par le dpistage organis 7, il serait plutt de 10,7 10,9 % pour la population tudie dans les registres du cancer 8 ou de 13 % pour la population traite dans les struc-tures de soin (donnes PMSI) 9. La tendance la baisse de lincidence en France aprs 2000 pour les cancers de stade avanc, spcifiquement chez les

    femmes de 50-74 ans, pourrait consti-tuer un premier signe defficacit du dpistage.

    Dans les 20 dernires annes, les volu-tions thrapeutiques conjugues la gnralisation du dpistage ont permis de rduire de faon significative le risque de rechute et de dcs, notam-ment pour les cancers du sein ayant le pronostic le plus dfavorable 10.

    Un accs des soins de qualit pour chaque patient sur lensemble du territoireLa gnralisation des runions de concertation pluridisciplinaire (RCP)

    parfois spcifiquement ddies la pathologie mammaire, la cration des Centres de coordination en cancrologie (3C), la mise en place des Rseaux rgio-naux de cancrologie (RRC) et le dploie-ment de rfrentiels de traitement ont permis de structurer la prise en charge des cancers du sein de faon homogne. Le dispositif dautorisation des tablisse-ments a entran une amlioration dans la qualit et la scurit des prises en charge (chirurgie, radiothrapie et chimiothrapie) des femmes atteintes de cancer du sein qui reprsentent la popu-lation la plus frquente ayant recours chacun de ces types de traitement.

    Un effort particulier a port sur la pro-duction de recommandations de bonnes pratiques pour les professionnels pour les diffrentes situations de cancers du sein (in situ, infiltrant, prdisposition gntique, etc). Lanalyse des trajec-toires de soins de femmes atteintes de cancer du sein sur la base des donnes du PMSI 9 montre un taux de concor-dance avec ces recommandations sup-rieur 90 %. En ce qui concerne les dlais entre la chirurgie et la mise en

    4. Binder-Foucard F, Belot A, Delafosse P, Remontet L, Woronoff A-S, Bossard N. Estimation nationale de lincidence et de la mortalit par cancer en France entre 1980 et 2012. Partie 1 - Tumeurs solides. Saint-Maurice (Fra) : Institut de veille sanitaire ; 2013. 122 p. Disponible sur le site lInVS (www.invs.sante.fr) et celui de lINCa (www.e-cancer.fr).5. Daubisse-Marliac, 2011 Weedon-Fekjaer 20126. Hill 20107. Les cancers en France - 2014 : paragraphe 3.18. Molini 20129. Lefeuvre 2014 (travaux de thse)10. Cosseti JCO 2014

    1 FEMME/10 EST TOUCHE AU COURS DE SA VIE

    1er CANCER DE LA FEMME EN INCIDENCE

    ET MORTALIT EN FRANCE

  • LES CANCERS EN FRANCE

    route de la chimiothrapie adjuvante, pour 97 % des cas, le dlai recommand, infrieur 3 mois, tait respect. Par ailleurs, dautres tudes ralises par lInstitut national du cancer 9, 11 montrent que les dlais daccs la radiothrapie sont conformes aux recommandations pour les femmes ayant une radiothra-pie seule aprs la chirurgie.

    Laccs quitable et rapide linnovation thrapeutique a t galement une prio-rit : lexemple de la mise disposition du trastuzumab pour les femmes concer-nes, dans le cadre dun protocole tem-poraire de traitement (PTT) 12, neuf mois avant lautorisation de mise sur le mar-ch (AMM), reste un cas dcole au niveau international. Pendant plusieurs annes, les Recommandations de bon usage (RBU), labores par lINCa et dautres acteurs, ont permis aux patientes de recevoir des traitements innovants, de faon encadre en amont des AMM.

    Dans le champ de la radiothrapie, dif-frents travaux de recherche ont t mens avec ou par lINCa, notamment dans le soutien linstallation dquipe-ments de radiothrapie peropratoire pour les cancers du sein ou dhypofrac-tionnement avec rduction du nombre de sances qui ont galement permis de favoriser laccs linnovation.

    La prise en charge du cancer du sein est un enjeu important galement sur le plan conomique : les dpenses dassurance maladie lies au cancer du sein repr-sentent, en 2012, 2,3 milliards deuros, dont 1,3 pour les cancers en phase active de traitement. Cette mme anne, le cot du traitement en phase active tait, en moyenne, de 9 820 euros par patiente et par an.

    Des acquis et perspectives dans le champ de la RecherchePrs de 46 millions deuros ont t consa-crs aux 160 projets de recherche sur le cancer du sein financs dans le cadre des appels projets grs par lINCa. Ils por-taient sur les domaines de la biologie, de la recherche clinique, de la recherche de transfert, mais aussi de lpidmiologie ou des sciences humaines et sociales.

    Une vision intgre des diffrentes dis-ciplines de la recherche a t porte notamment travers trois tudes embl-matiques : PHARE 13 (optimisation de la dure et les modalits dadministration du trastuzumab chez les femmes ayant un cancer du sein surexprimant HER2), SIGNAL (posant la question de facteurs

    prdictifs de rponse ou de toxicit au traitement par trastuzumab), et SIGNAL-ICGC 14 (mene dans le cadre dun consor-tium international et visant tablir le rpertoire des mutations tumorales intervenues chez ces mmes femmes).Le Programme dactions intgres de recherche (PAIR) sur les formes prcoces du cancer du sein (financement de 3,4 mil-lions deuros) anim et soutenu partir de 2013 par lINCa, la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer et la Ligue natio-nale contre le cancer permettra plusieurs quipes de rpondre des questions cls sur le dclenchement du cancer du sein, lidentification de nouvelles cibles thra-peutiques, mais aussi sur le ressenti des patientes aprs le traitement.

    Toujours dans loptique de promouvoir une recherche fdratrice et de qualit, posant des questions de stratgie thra-peutique et impliquant le plus grand nombre de patients et cliniciens, lINCa a labellis en 2013 un intergroupe coo-prateur de recherche clinique spci-

    11. Du diagnostic au premier traitement : dlais de prise en charge des cancers enregistrs par les registres spcialiss du rseau Francim 1999-2008, INCa 201212. PPT Herceptin, INCa13. Pivot et Al. 201314. UPA/PAI-1, ONCOTYPE DXtm, MAMMAPRINT- Valeurs pronostique et prdictive pour une utilit clinique dans la prise en charge du cancer du sein, INCa 2014.

    PRS DE46 MILLIONS DEUROS

    FINANCS PAR LES APPELS PROJETS

    GRS PAR LINSTITUT

    160 PROJETS DE RECHERCHE SUR LE

    CANCER DU SEIN

  • LES CANCERS EN FRANCE

    fique au cancer du sein : Unicancer Breast Cancer Group (UBCG).

    Des questions importantes sur lutilisa-tion de signatures gnomiques pour la slection des patientes candidates la chimiothrapie restent poses. Ltat actuel des connaissances ne permet pas de valider les tests actuellement dispo-nibles sur le march 14 comme outils daide la dcision. Les rsultats de plu-sieurs tudes en cours sont attendus, en France (tude GERICO11 ASTER finance dans le PHRC) et linternational. Des aspects mdico-conomiques doivent galement tre prciss pour une utilisa-tion plus large de ce type doutils.

    Et demainLe Plan cancer 2014-2019 constitue une feuille de route pour les annes venir. En termes de recherche, la poursuite du programme de gnomique, travers le financement significatif du squenage dexomes et la mise en place dessais cliniques associs, est une action dim-portance qui aboutira lacquisition de connaissances susceptibles de dbou-cher sur des progrs thrapeutiques.

    En prvention primaire, la lutte contre la surcharge pondrale sera renforce (aug-mentation du risque de cancer du sein (33 %) pour chaque tour de taille gagn tous les dix ans) ainsi que la sensibilisa-tion la pratique dune activit physique rgulire et adapte, notamment pour les femmes atteintes de cancer.

    Une concertation citoyenne sur lvolu-tion du dpistage du cancer du sein sera lance au cours de lanne 2015 afin de dbattre des questions poses par le dpistage, ses effets positifs et ses limites, et de faire voluer la politique publique.

    Plus de 650 000 femmes franaises vivent ou ont vcu le diagnostic et le traitement du cancer du sein. Cette pr-valence leve implique aussi de rduire les effets et les squelles long terme de cette maladie qui sont autant daxes de travail sur lesquels lINCa et ses parte-naires se mobilisent :

    dans le choix du traitement : la dses-calade thrapeutique, notamment pour la chimiothrapie, grce aux biomar-queurs ; pour la radiothrapie, plus cible avec une dose moins leve (tude SHARE) ; la surveillance des effets de lhormonothrapie long terme sur les capacits cognitives (plusieurs tudes PHRC et cohorte CANTO) ;

    en cours du traitement : la prservation de la fertilit pour les jeunes femmes, en systmatisant linformation des patientes, et mettant de nouvelles recommandations ;

    en aval du traitement : lamlioration de la prise en compte des squelles phy-siques. La revalorisation de 6 actes de reconstruction mammaire et la prise en charge de deux nouvelles techniques ;

    tout au long de la vie : amliorer les conditions et possibilits de maintien et de retour lemploi, pour ces femmes pour moiti dans une tranche dge active ainsi que les conditions daccs aux assurances. cet effet, sans tre spcifique aux femmes touches par un cancer du sein, lINCa et le ministre du Travail mettront en place en 2015 un dispositif daccompagnement des sala-ris et des entreprises.

  • LES CANCERS EN FRANCE

    La lutte contre le tabac

    Le tabac constitue la principale cause vitable de mortalit par cancers en France : il est respon-sable de 44 000 dcs par can-cers par an. Les produits inhals sont de puissants cancrognes incrimi-ns dans le dveloppement de 17 locali-sations diffrentes : cancer du poumon et de la sphre ORL en premier lieu, mais galement cancers des voies urinaires, du rein, du col de lutrus, de lovaire, du clon, du rectum et de lestomac, cer-taines hmopathies et mme le cancer du sein. La consommation de tabac est galement associe une moins bonne rponse aux traitements du cancer, une aggravation des effets secondaires de ses thrapies et une dgradation de la qualit de vie des patients.

    Les actions de lutte contre le tabagisme menes en France lors des dernires dcennies ont eu un effet bnfique sur la diminution du cancer du poumon chez les hommes, mais on peut prvoir que lpidmie va continuer chez les femmes au fur et mesure que vieilliront les

    gnrations qui ont beaucoup fum. On peut galement sattendre un ralentis-sement de la diminution de la mortalit chez les hommes dans la mesure o les ventes de cigarettes sont restes peu prs constantes depuis 10 ans.

    Les politiques de lutte contre le taba-gisme peuvent tre efficaces, les pays qui ont mis en uvre les recommandations de la CCLAT-OMS (convention cadre pour la lutte antitabac de lOMS) ont obtenu une chute drastique de leur consommation : Angleterre 18 % dadultes fumeurs, tats-Unis 18 %, Canada 16 % et Australie 14 %. En France, la consommation de tabac qui avait diminu partir des annes 1970, a r-augment depuis 2005, en particu-lier chez les femmes et dans les classes socioconomiques dfavorises, pour atteindre prs de 30 % de fumeurs quo-tidiens.

    Cest pourquoi, il est important dappor-ter une rponse globale et coordonne la lutte contre le tabac.

    Une forte volont politique: condition sine qua non pour permettre une diminution de la consommation de tabacLvolution de la consommation de tabac en France est corrle la volont de ltat den faire une priorit de sant publique. Ce fut le cas ds 1976 avec la Loi Veil qui a rglement la publicit sur les produits du tabac et instaur lap-position dun message sanitaire sur les paquets de cigarettes. Ces premires mesures de prvention ont permis de ralentir la hausse de la consommation de tabac. La loi vin de 1991 a com-plt et renforc ces dispositions. Outre une meilleure information sur la com-position des produits du tabac et des restrictions sur la publicit et sur la consommation sur les lieux publics, la loi vin a permis laugmentation rgu-lire des prix durant les annes 1990. Le Plan cancer 2003-2007 a marqu la remobilisation de ltat sur ce thme depuis la loi vin de 1991, en se donnant pour ambition de dclarer la guerre au tabac afin de rduire le tabagisme en cause dans un certain nombre de can-cers. Cette priode a t marque par des

    LE TABAC EST LA PRINCIPALE CAUSE VITABLE DE MORTALIT

    PAR CANCERS EN FRANCE: IL EST RESPONSABLE

    DE 44000 DCS

  • augmentations de prix, des mesures din-terdiction de vente aux mineurs et de renforcement de celles lies lusage dans les lieux publics. Des campagnes de sensibilisations et dducation la sant ont t dveloppes 1.

    Les fortes augmentations des prix du tabac en 2003 et 2004 ont provoqu une baisse denviron 30 % des ventes de tabac dans le rseau buraliste franais et un report partiel vers les achats trans-frontaliers.

    Fort des rsultats obtenus (diminution de la prvalence tabagique de la population gnrale passant de 33,1 % 29,9 % chez les 12-75 ans, respect de linterdiction de fumer dans les lieux publics) le Plan can-cer 2009-2013 a t labor avec une volont de poursuivre la lutte contre le tabac, mais sans raffirmer les mesures dj inities. Il ne comportait que peu dactions fort impact sur la consomma-tion. Ses objectifs de baisse de la prva-lence (passer de 30 20 % de la popula-tion) et de rduction des ingalits nont pas t atteints. La prvalence tabagique a mme augment durant cette priode.Le troisime Plan cancer a tenu ins-crire une nouvelle mobilisation globale contre le tabac, dix ans aprs la prc-dente, avec le lancement dun Pro-gramme national de rduction du taba-gisme. Lobjectif que les personnes nes en 2014 soient la premire gnration de non-fumeurs semble marquer un virage important dans la lutte contre le taba-gisme et sinscrit dans le concept du tobacco endgame qui se dveloppe au niveau international, limage de la Fin-lande et de la Nouvelle Zlande qui sou-haitent radiquer le tabagisme lhori-zon 2040. Toutefois, afin dviter la compensation de lachat de tabac ltranger, il semble ncessaire de coor-donner les actions avec lensemble des pays et harmoniser les taxes avec les pays europens.

    Une rponse collective qui doit tre mene au niveau internationalLide dun trait international pour lut-ter contre le tabagisme a merg ds les annes 90, face au double constat dune progression des dcs lis au tabagisme et dune industrie du tabac de plus en plus puissante, globalise et influente. Il sagissait alors de disposer dune plate-forme pour lengagement, la coopra-tion et laction multilatrale contre la monte et la propagation de la consom-mation de tabac. Entre en vigueur en fvrier 2005, la CCLAT est aujourdhui ratifie par 180 parties. Elle contient un panel de mesures varies et complmen-taires fonde sur des donnes factuelles. laube des ngociations, en 1998, on

    comptait 3,5 millions de morts par an lis au tabac, et on estimait quen 2030, ils seraient 10 millions. Aujourdhui ces chiffres sont respectivement de 5,4 et 8 millions 2. Lacclration de la mise en uvre des lignes directrices de la CCLAT, tout comme la poursuite de leffort de dnormalisation du tabac restent donc une priorit pour lensemble des signataires de la CCLAT et pour lOMS.

    Dvelopper des actions de prvention ayant dmontr leur efficacitLe rapport de la Cour des comptes 3 sur lvaluation des politiques de lutte contre le tabagisme a point la faible articulation des actions de prvention entre le niveau national et local. Les actions de terrain ne sont pas souvent values et donc peu reproductibles.De plus, la recherche sur le tabac en France est insuffisante, avec seulement 15 publications franaises dans la base de donnes Pub Med pour la priode 2009-2010 (sur un total de prs de 8 800 articles pour la mme priode). Cest dans ce contexte que lINCa a mis en place en 2014 un Programme de Recherche et dInterventiOns pour RduIre le Tabagisme et inflchir la pr-valence des cancers lis au tabac (Prio-rit cancers tabac). Ce programme per-mettra de financer, via des appels projets, des travaux interdisciplinaires sur une base pluriannuelle (2015, 2016

    LES CANCERS EN FRANCE

    volution des ventes de cigarettes en milliards de cigarettes et prix relatif des cigarettes (rfrence 100 en 1970). Source : Elsevier

    Loi Veil

    Loi Evin

    1re marche arrire

    Plan Cancer

    0

    30

    40

    50

    60

    70

    80

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    100

    110 250

    50

    70

    90

    100

    130

    150

    170

    190

    210

    230

    1950 1955 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010

    Prix

    Ventes

    Milliards deuros Prix relatif

    LA MORTALIT PAR CANCER DU POUMON AUGMENTE DE 3,7 %

    EN MOYENNE ENTRE 1980 ET 2012

  • et 2018) et concernera lensemble des cancers lis au tabac. linstar de ce qui a t ralis au Royaume-Uni avec, le UK Centre for tobacco control studies, qui sest par la suite largi la thma-tique alcool, ce programme a pour ambition de dvelopper des liens forts entre les acteurs de terrain, les dci-deurs et le monde de la recherche.

    Mobiliser les professionnels de sant dans la lutte contre le tabacMobiliser les professionnels de sant dans cet effort de prvention repr-sente un dfi important. Les mesures de lutte contre le tabagisme, prises ces dernires annes en France, ont fait de la lutte contre le tabac avant tout une problmatique socitale (ex : interdiction de fumer dans les lieux publics) et fiscale que de sant, en impliquant trop peu le corps mdical. La prvention du tabac doit tre plus systmatiquement intgre la prise en charge des patients. Lobjectif est double : faire en sorte que les mde-cins simpliquent davantage dans la prvention primaire et optimiser la prise en charge mdicale de leurs patients, en rduisant les risques de co-morbidits et de mortalit lis au tabagisme. Larrt du tabac reprsente un enjeu particulirement important dans laccompagnement au long cours des patients atteints de maladies chro-

    niques et, en particulier, des patients atteints de cancer 4.

    Comme on peut le constater dans le tableau, la diversit des effets du tabac observs souligne que larrt du tabac reprsente un enjeu pour lensemble des patients atteints de cancer et pas seulement pour ceux dont le cancer est bien connu pour avoir une tiologie tabagique forte (poumon, ORL 5).

    Des tudes scientifiques ont montr que la consommation de tabac des patients est fortement influence par les conseils reus par leur mdecin. Il a galement t montr quun professionnel de sant fumeur est moins enclin pro-mouvoir le sevrage tabagique de ses patients. Il serait donc important que la prvalence tabagique des profession-nels de sant franais rejoigne celle de leurs homologues amricains et anglais, autour de 5 %.Le succs commercial de la cigarette lectronique et son dveloppement va trs certainement modifier la baisse la consommation de tabac en France dans les prochaines annes. Aujourdhui, les utilisateurs rguliers sont, pour la quasi- totalit, des fumeurs et des ex fumeurs qui voient dans ce produit une manire de sortir du tabagisme ou de rduire leur consommation. Lincertitude actuelle quant lefficacit de ce produit

    pour arrter de fumer sera peut-tre leve lavenir et permettra de position-ner la cigarette lectronique comme un des outils daide au sevrage. Lmer-gence de la cigarette lectronique pour-rait donc entraner une diminution des cancers lis au tabac. Une attention devra nanmoins tre porte quant la toxicit de sa consommation sur le long terme et aux effets sanitaires engendrs par la double consommation tabac et cigarette lectronique.

    Lhistoire de la lutte contre le tabac doit inciter tous les acteurs concerns res-ter mobiliss et vigilants quant la mise en uvre, dans la continuit, des actions programmes.

    LES CANCERS EN FRANCE

    Effets du tabagisme selon les traitements du cancer(ASCO, Tobacco cessation guide , 2012)

    Chirurgie Radiothrapie Chimiothrapie

    Augmentation des complications de lanesthsie gnrale

    Augmentation du risque de complications svres pulmonaires

    Effets dltres sur la cicatrisation: - Compromet la circulation sanguine capillaire - Augmente la vasoconstriction - Augmente le risque dinfection

    Rduit lefficacit des traitements

    Augmente la toxicit et les effets secondaires: - Xrostomie (bouche sche) - Perte du got - Pneumonie - Ncrose des tissus mous et osseux - Mauvaise qualit de la voix

    Potentielle exacerbation des effets secondaires incluant: - Immunosuppression - Perte de poids - Fatigue - Toxicit cardiaque et pulmonaire - Augmentation dincidence dinfection

    1. Aurelier Lermenier-Jeannet, Le tabac en France : un bilan des annes 2004-2014. Tendances n 92 2014, 6 pages.2. De Bruyne P. Deutsch A. la convention-cadre de lOMS pour la lutte antitabac : un trait international pour lutter contre le tabagisme, invs, beh n 20-21. 31 mai 20113. Cour des comptes. Rapport dvaluation. Les poli-tiques de lutte contre le tabagisme. Dcembre 2012. http://www.ccomptes.fr/index.php/Publications/Publica-tions/Les-politiques-de-lutte-contre-le-tabagisme7] Cour des comptes. Rapport public annuel4. Gritz, E.R., D.J. Vidrine, and M.C. Fingeret, Smoking cessation a critical component of medical management in chronic disease populations. Am J Prev Med, 2007. 33(6 Suppl) : p. S414-5. Gaillot de Saintignon J., Deutsch A. Renforcer la pr-vention du tabagisme dans les soins en cancrologie. La lettre du cancrologue volume XXII,n 6 juin 2014.

  • LES CANCERS EN FRANCE

    3/ LES FAITSMARQUANTS 2014UN NOUVEAU PLAN CANCER POUR LA PRIODE 2014-2019 Le 4 fvrier 2014 le prsident de la Rpublique a prsent le troisime Plan cancer. Le Plan cancer 2014-2019 porte des ambitions fortes :1. Gurir plus de personnes malades, en favorisant des diagnostics prcoces et en garantissant laccs de tous une mde-cine de qualit et aux innovations,2. Prserver la continuit et la qualit de vie, en proposant une prise en charge globale de la personne pendant et aprs la maladie, tenant compte de lensemble de ses besoins,3. Investir dans la prvention et la recherche pour rduire le nombre de nouveaux cas de cancer et prparer les progrs venir,4. ces ambitions sajoute la volont doptimiser le pilotage et les organisa-tions de la lutte contre les cancers pour une meilleure efficience, en y associant

    pleinement les personnes malades et les usagers du systme de sant.Il sinscrit dans la mise en oeuvre de la Stratgie nationale de sant et de lAgenda stratgique pour la recherche. Le Plan est dclin en 17 objectifs qui sorganisent en actions oprationnelles. LInstitut national du cancer est charg de piloter sa mise en uvre.

    FACTEURS DE RISQUE COMPORTEMENTAUX Si la prvalence tabagique est toujours leve en France (31,6 % des Franais de 15 85 ans se dclarent fumeurs actuels : 27,3 % de fumeurs quotidiens et 4,3 % de fumeurs occasionnels), lanne 2014 semble reflter le dbut des premiers signes dune tendance la baisse de cette prvalence avec la poursuite du recul des ventes de tabac (< 60 millions de tonnes en 2013) et des rsultats encourageants de plusieurs enqutes (Eurobaromtre tabac 2012, EROPP 2013 et ETINCEL 2013).

    FACTEURS DE RISQUES ENVIRONNEMENTAUX Depuis le 1er janvier 2014, le nouveau dispositif national de surveillance et de mesure de lexposition du public aux ondes lectromagntiques est opration-nel. Il associe notamment un site din-formation sur la localisation des antennes et une possibilit de demander une mesure au domicile.

    12 novembre 2014 : nouveau Plan de sant environnement (PNSE) 2015-2019 dfinit autour de quatre grands enjeux : priorits de sant ; connaissance des expo-sitions et de leurs effets ; de recherche en sant environnement ; et enfin les enjeux pour les actions territoriales, linforma-tion, la communication, et la formation.

  • LES CANCERS EN FRANCE

    DPISTAGE 23 septembre 2014 : publication au JO de larrt portant lintroduction du test immunologique dans le programme de dpistage organis du cancer colorectal.Les tests immunologiques seront dispo-nibles partir de fin mars 2015.

    Octobre 2014 : annonce de la mise en place dune concertation citoyenne sur le dpistage du cancer du sein avec pour objectif de faire de propositions dvolu-tion de la politique publique, la Ministre de la Sant, au dbut de lanne 2016.

    PARCOURS DE SOINS ET PRISE EN CHARGE 944 tablissements disposent dune auto-risation pour traiter le cancer fin 2013 pour une dure de 5 ans, quel que soit le mode de prise en charge considr (chimiothrapie, radiothrapie, chirurgie, soins palliatifs ou autres prises en charge).

    Prcision aux agences rgionales de sant (ARS) des objectifs et des calendriers 2014/2015 pour que le dossier communi-cant en cancrologie (DCC) soit mis en place sur lensemble du territoire, lho-rizon 2015.

    En 2013, 48 434 (soit 3,8 fois plus quen 2003) consultations doncogntique ont t ralises. Prs de 85 % de ces consul-tations concernent les cancers du sein et/ou de lovaire et des pathologies digestives.

    Au 1er janvier 2014, 845 oncologues mdi-caux, 830 radiothrapeutes et 1 566 anato-mocytopathologistes sont en activit : une augmentation significative pour ces trois spcialits.

    Fvrier 2014 : dmarrage du projet euro-pen CANCON qui vise laborer un guide europen de rfrence pour un parcours de prise en charge intgre des patients atteints de cancer.

    RISQUE DE SECOND CANCER EN FRANCE Pour la premire fois en France, les estimations dincidence des seconds can-cers sont disponibles. Le risque de second cancer en France est multipli par 1,36 chez les personnes atteintes de cancer par rapport la population gnrale mais masque de grandes disparits. Cette aug-

    mentation est particulirement marque pour les cancers lis la consommation dalcool et de tabac, tels que les cancers des voies arodigestives suprieures, du larynx, de lsophage et du poumon.

    LA VIE APRS LE CANCER: Juin 2014, rsultats de la 2e dition de lenqute sur la vie deux ans aprs le cancer portant sur prs de 4 000 malades : au moment du diagnostic, huit personnes sur dix taient en emploi, contre six sur dix, deux ans plus tard ; pour un cancer de bon pronostic , le taux de maintien en emploi deux ans aprs le diagnostic est de 89 % pour les mtiers dencadrement et de 74 % pour les mtiers dexcution, contre respecti-vement 48 % et 28 % pour les cancers de mauvais pronostic .

  • Pour plus dinformationse-cancer.fr

    Institut National du Cancer52, avenue Andr Morizet

    92100 Boulogne-BillancourtFrance

    Tel. +33 (1) 41105000

    ISBN 978-2-37219-066-4ISBN net 978-2-37219-067-1

    ETKA

    FRSY

    N15