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Nourris et soignés, ils retrouvent le sourire Nouvelles pour les amis de MEDAIR N ° 1 | 2011 | www.medair.org

Medair News n°1 - 2011

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Medair News n°1 (2011): Nouvelles des amis de Medair

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Page 1: Medair News n°1 - 2011

Nourris et soignés,ils retrouvent le sourire

Nouvelles pour les amis

de MEDAIRN° 1 | 2011 | www.medair.org

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5 avenue Abel 26120 ChabeuilTél : 04 75 59 88 [email protected]

En couverture :Sensibilisation des enfants aux bonnes pratiques d’hygiène dans une école à Madagascar. © Medair

Partenaires de Medair dans les projets présentés dans ce numéro : Le projet de vaccination au Sud Soudan décrit en page 3 et 4 est soutenu par la Chaîne du Bonheur, l’UNDP au travers du Fonds Humanitaire Commun, du BSF et par les dons privés.

Medair ne pourrait agir sans vos dons. Ils nous garantissent la liberté d’action, l’indépendance dans le choix de nos programmes et la rapidité d’intervention en cas de crise.

Erratum - Dans nos nouvelles n°3 de 2010, il était indiqué qu’au Sud Soudan, plus de trois enfants sur cinq souffrent de malnutrition aigüe sévère. Il ne s’agit pas de trois enfants sur cinq mais de près d’un enfant sur deux âgé de moins de cinq ans et ce dans la région d’Akobo spécifiquement.

© Medair 2011

Imprimé sur du papier recyclé

Editorial

Grâce à vous« La vaccination est une étape essentielle pour que ma fille vive en bonne santé »

Cahier spécialEnfants en péril

Entretien avec un spécialiste Medair« Il s’agit d’une priorité »

Aider mieux, aider autrement

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10 Pour les personnes les plus pauvres, l’année 2010 a été la plus meurtrière depuis 1983, année de la sécheresse en Ethiopie qui avait fait 300 000 morts. Il y avait aussi eu le Tsunami en 2004, le séisme au Pakistan en 2005, le cyclone Nargis en Birmanie et un séisme en Chine en 2008. Haïti reste la catastrophe majeure de l’année 2010, année qui a totalisé 950 catastrophes naturelles !

Les catastrophes climatiques ont été multipliées par cinq depuis 30 ans. Les Nations unies estiment qu’en 2010, 25 millions de personnes ont dû quitter leur lieu de vie en raison du changement climatique, auxquelles il faudrait ajouter plusieurs millions de déplacés à cause des conflits armés.

Ces chiffres donnent le vertige. Comment aider toutes ces victimes ? Courir à leur secours a-t-il un sens ? Certes, nous pourrions baisser les bras, mais vous et moi, nous avons décidé d’agir.

« Si vous ne pouvez nourrir cent personnes, nourrissez-en au moins une », disait Mère Térésa. Oui, chacun à notre échelle et en fonction de nos moyens, nous travaillons pour changer durablement la vie des personnes les plus en danger.

Je pense ainsi à Thomas, qui vient de quitter la sécurité et le confort de la France pour la R. D. Congo, à ses amis qui ont décidé de faire un don à l’occasion de son départ. Non, ils ne sauveront pas le monde entier, mais Thomas pourra leur raconter comment l’eau ou les vaccins ont sauvé des vies, citer des dizaines de noms de personnes dont la vie a été transformée.

Merci à Thomas et aux 150 autres personnes qualifiées, expérimentées et engagées qui sont sur le terrain avec Medair pour sauver des vies et mettre leurs valeurs en action.

Merci à vous qui avez aussi décidé de ne pas baisser les bras et qui vous engagez pour redonner la vie et l’espoir.

Ne pas baisser les bras

par Gino Balocco,Directeur de Medair en France

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Grâce à vous

N° 1 | 2011

« La vaccination est une étape essentielle pour que ma fille vive en bonne santé »Vous avez été nombreux à vous mobiliser pour offrir aux enfants du Sud Soudan la chance et le droit d’être vaccinés contre des maladies trop souvent mortelles. En effet, si certaines vaccinations semblent parfois abusives en France, dans les pays du Sud c’est une question de survie. Grâce à votre soutien, près de deux enfants sur trois sont protégés dans les comtés de Melut et de Manyo. Voici quelques témoignages qui vous montrent toute la portée de votre générosité.

« C’est magnifique de voir toutes ces mères se presser dans nos centres... »« Je veux vraiment remercier tous ceux qui ont soutenu le programme de vaccination au Sud Soudan. Ce pays a l’un des taux de mortalité infantile les plus élevés au monde en grande partie parce que, jusqu’à présent, 90 % des enfants n’étaient pas vaccinés. Grâce à votre aide, les enfants de moins de cinq ans ont désormais accès à un programme complet de vaccination dans les deux comtés où nous intervenons. Ils sont ainsi protégés contre six maladies encore très souvent mortelles : la rougeole, la coqueluche, la tuberculose, la diphtérie, le tétanos et la polio.

C’est magnifique de voir toutes ces mères se presser dans nos centres de soins de santé primaire, accompagnées de leurs jeunes enfants. Nos campagnes de vaccinations itinérantes sont également des moments très forts. Les habitants de ces villages isolés sont tellement reconnaissants que nous soyons venus protéger leurs enfants ! »

Dr Simon Clausen, responsable Santé

« Les bénéfices se font déjà sentir... »

« Depuis que nous avons ouvert ce centre il y a trois ans, nous avons vacciné plusieurs milliers d’enfants. Les bénéfices se font déjà sentir. Des maladies encore très souvent mortelles il y a quelques années, comme la rougeole, la coqueluche, le tétanos et la diphtérie ont pratiquement disparu. Et les rares cas que nous rencontrons viennent de villages éloignés où nous n’intervenons pas encore. Nous avons également vacciné contre le tétanos près de la moitié des femmes en âge d’enfanter, afin d’éviter tout risque de contamination lorsque le cordon ombilical est sectionné avec un couteau ou un ciseau non stérile. »

Abyei Deng, responsable de l’équipe de vaccination au centre de soins de santé primaire du comté de Melut.

Simon Clausen et son épouse Lizzy à la pharmacie de Melut. © Medair, Sud Soudan

Abyei Deng, chef d’équipe, vaccine un enfant dans le centre de santé primaire du comté de Melut. © Medair, Sud Soudan

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Nyanyao Ajang avec sa fille, lors de la campagne de vaccination. © Medair, Sud Soudan

Grâce à vous

« Je serais tellement heureuse de voir ma fille rester en bonne santé et réussir sa vie ! »

« Nyamojok est mon premier bébé et elle vient de recevoir sa seconde dose de vaccin. Je suis tout à fait consciente de l’importance de ces vaccinations car, avant de me marier, j’ai pu constater leur efficacité sur d’autres enfants. Elles représentent une étape essentielle pour que ma fille vive en bonne santé. J’espère qu’elle pourra ainsi échapper aux maladies, aller à l’école et faire de bonnes études pour devenir quelqu’un. Mon mari et moi, nous souhaitons tant qu’elle grandisse dans de meilleures conditions que celles que nous avons vécues. Je serais tellement heureuse de voir ma fille rester en bonne santé et réussir sa vie ! »

Margaret, mère de Nyamojok,trois mois, vaccinée au centre de Melut

« Je cours prévenir mes voisins en leur disant : “ surtout, faites vacciner vos enfants ! ”»« Aujourd’hui, je suis venue compléter la vaccination de mes enfants. C’est la seconde fois que Medair se rend dans notre village et tous les habitants sont très heureux, parce qu’il n’y a aucun centre de santé ici pour vacciner et soigner nos enfants. Avant votre venue, les gens devaient aller loin, à Rabak et parfois jusqu’à Khartoum qui est à 12 heures de car. Et il fallait y retourner plusieurs fois pour que la vaccination soit complète.

J’ai aussi reçu une éducation à la santé qui m’a fait comprendre l’importance de la vaccination pour prémunir les enfants contre les six grandes maladies mortelles. C’était la première fois que j’apprenais ça. Maintenant, quand j’entends le mégaphone annoncer la venue de Medair, je cours prévenir mes voisins en leur disant : “ surtout, faites vacciner vos enfants ! ” »

Nyanyao, mère de cinq enfants de un à sept ans vaccinés lors d’une campagne itinérante

Margaret, en train de changer son bébé qui vient d’être vacciné. © Medair, Sud Soudan

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Cahier spécial

5N° 1 | 2011© Medair, Sud Soudan

© Medair, Ouganda

Nous souhaitons redonner de l’espoir aux enfants qui ont grandi entourés de désespoir

Enfants en péril

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Cahier spécial

Un défi qui en vaut la peine

Dans un village reculé du Sud Soudan, Rose Achan, une infirmière, marche à grands pas dans l’air frais du petit matin. Elle est en chemin vers la clinique locale pour commencer sa journée de supervision. Nous sommes en 2004.

Alors qu’elle approche de la clinique, Rose s’arrête brusquement. Face à elle, une femme à un stade avancé de travail est accroupie près d’une hutte, mettant au monde son bébé. Il n’y a personne pour l’aider. Rose réagit rapidement. « J’ai demandé à son mari de l’emmener dans une maison voisine pendant que je courais à la clinique pour aller chercher des cotons, des compresses et une solution désinfectante de chlorhexidine », raconte Rose. « En revenant à la hutte, j’ai retrouvé cette pauvre femme en plein accouchement, par terre dans un coin poussiéreux. Le bébé commençait à sortir. »

Avec l’aide de Rose, le bébé a pu naître en sécurité et être lavé. Rose s’est ensuite occupée de la maman. Le soir, notre infirmière est revenue pour prodiguer d’autres soins à la mère et à l’enfant. Elle s’est assise avec les parents, a écouté leur histoire et leur a donné des conseils concernant les soins à apporter à leur nouveau-né. « Le mari m’a raconté qu’il n’espérait plus rien », dit Rose. « Ils ont eu quatre enfants, trois sont morts à la naissance et le quatrième était infirme. » Mais deux jours plus tard, lorsque Rose est revenue avec un nouveau drap pour le bébé, les parents l’ont accueillie avec bonheur. Leur enfant était en bonne santé et tous deux avaient enfin l’espoir de voir survivre leur bébé. En signe de reconnaissance, ils ont appelé leur fils Medair.

Survivre à la naissanceAujourd’hui, Medair doit avoir six ans. À quoi a ressemblé sa vie jusqu’ici ? Est-il toujours en bonne santé ? Est-il encore en vie ?

Ce sont des questions qui font réfléchir. Des questions auxquelles nous ne pouvons répondre, mais que nous

sommes obligés de poser car les jeunes enfants sont exposés à de nombreux risques mortels dans les pays en crise dans lesquels nous travaillons.

Medair apporte une aide d’urgence et de réhabilitation aux personnes les plus vulnérables au monde. Et qui est

plus vulnérable qu’un enfant ? Survivre à la naissance n’est que le premier d’une longue série de défis auxquels doivent faire face les enfants. Au Soudan, un bébé sur 12 meurt durant sa première année de vie. En Afghanistan, c’est un enfant sur sept…1

Medair conduit des projets « maternité sans risque » pour assurer la sécurité de la mère et de l’enfant lors de l’accouchement. Nous accordons une grande importance à la formation du personnel soignant aux gestes qui peuvent sauver des vies. Grâce à notre programme de formation dans l’ouest du Darfour par exemple, 24 cliniques de la région sont dotées aujourd’hui de sages-femmes qualifiées qui ont assuré plus de 6500 accouchements en 2009.

Les enfants sont particulièrement vulnérables lors des cinq premières années de leur vie. Dans les régions de pénurie

« Qui est plus vulnérable qu’un enfant ? »

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Au Darfour, au Sud Soudan ou en Afghanistan, les enfants les plus vulnérables luttent chaque jour pour rester en vie. Nous voulons aller au-delà de la survie. Leur donner une vie d’enfant, en les protégeant des maladies et des abus, c’est un défi qui vaut la peine d’être relevé ensemble.

En formant des sages-femmes dans l’ouest du Darfour, ce sont des milliers d’enfants qui pourront naître en toute sécurité. © Medair/O. Meylan

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Rencontre avec le petit Nematullah, bébé de 12 mois, admis le jour même à la clinique de stabilisation Zeriaki au Badakhshan pour malnutrition aigüe sévère. Ses parents habitant dans un village très éloigné, il a fallu quatre jours à dos d’âne pour amener le bébé à la clinique. © Medair, Afghanistan

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Cahier spécial

N° 1 | 2011

alimentaire et de sécheresse chronique, la malnutrition a des effets dévastateurs sur les enfants de moins de cinq ans. Pour répondre à ce problème, Medair conduit des projets nutritionnels au Somaliland, au Sud Soudan et en Afghanistan.

Une alimentation vitaleNematullah est un bébé de 12 mois qui a été malade la majeure partie de sa courte vie. Incapable de garder la nourriture, l’enfant devenait de plus en plus faible et maigre. Lorsqu’il arriva au centre de stabilisation Medair au mois de juillet, il était gravement malnutri.

Une fois l’enfant couché sur son lit de clinique, sa mère Najiba n’a pas quitté son chevet (photo ci-dessus). « Faites tout ce que vous pouvez », dit-elle à l’équipe Medair sans quitter son fils des yeux. « Six de mes enfants sont déjà morts. Seuls deux sont encore en vie. »

Au mois de mars, Medair a commencé à apporter une aide alimentaire vitale aux femmes et aux enfants souffrant de malnutrition en Afghanistan, tout en travaillant sur la prévention par des programmes d’éducation. L’équipe a rapidement créé neuf sous-centres de nutrition dans des lieux stratégiques de l’est du Raghistan.

Lorsque le petit Nematullah a été pris en charge par l’équipe médicale, on a diagnostiqué un problème de reflux qui se soigne généralement bien chez les enfants en bas-âge. Après une journée de traitement, l’état de Nematullah a déjà commençé à s’améliorer, tous les signes

annonçant un rétablissement complet. « On m’a expliqué comment nourrir mon enfant » a témoigné Najiba. « Je suis tellement soulagée et heureuse d’être ici. Je commence à retrouver de la lueur dans le regard de mon fils. »

Les soins de santé La malnutrition ne constitue qu’un des nombreux risques sanitaires auxquels sont confrontés les enfants que nous secourons. Medair soigne les enfants malades et met en place des actions de prévention pour protéger les enfants des maladies. Nous distribuons par exemple des moustiquaires pour prévenir la malaria et nous vaccinons les enfants contre les maladies courantes. Nos équipes travaillent à améliorer l’accès à l’eau potable et aux équipements sanitaires, ainsi qu’à enseigner aux enfants l’importance d’une bonne santé et d’une bonne hygiène.

À Madagascar, les équipes Medair utilisent des spectacles de marionnettes, des jeux, des chansons, des quizz, des concours (des méthodes créatives d’apprentissage) pour sensibiliser aux comportements à adopter en matière d’hygiène. Nous invitons régulièrement les enfants à parler à la radio des problèmes d’équipement sanitaire et d’eau auxquels ils sont

confrontés dans leur vie de tous les jours et de ce qu’ils font pour garder une bonne hygiène.

« Medair soigne les enfants malades et met en place des actions de prévention. »

La sensibilisation des enfants aux bonnes pratiques d’hygiène passe aussi par les dessins. © Medair, Madagascar

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Pour ces enfants orphelins, victimes d’abus ou anciens enfants soldats, c’était une grande joie de recevoir de nouveaux cahiers pour aller à l’école. © Medair, Ouganda

Pour en savoir plus : www.medair.org

Cahier spécial

L’abus d’enfantsDans certains pays, les enfants ne sont pas seulement confrontés à la maladie ou à la malnutrition. Un des plus grand dangers est lié aux attaques de groupes armés.

Ces dix dernières années, le nord de l’Ouganda a connu une des formes les plus insidieuses d’abus d’enfants par les membres de la LRA (Lord’s Resistance Army). La LRA enlevait des enfants et les forçait à devenir des soldats ou des esclaves sexuels. Beaucoup d’entre eux ont vu leur propre famille se faire assassiner. Et beaucoup sont eux-mêmes devenus des assassins.

Durant des années, l’équipe Medair a apporté un soutien psychologique à des milliers d’enfants traumatisés en Ouganda (aux orphelins, aux victimes d’abus et aux anciens

enfants soldats) pour les aider à se remettre des atrocités vécues et retrouver le chemin de l’école. « Par les actions mises en place et la compassion de notre équipe, nous faisons tout ce que nous pouvons pour aider ces jeunes fragilisés à retrouver une vie plus normale », expliquait en 2007 Michael Würzner, responsable logistique de Medair en Ouganda. « Et la chose la plus importante que nous pouvons susciter en eux c’est l’espoir, la possibilité de vivre, jouer, rire, aller à l’école comme tous les enfants du monde »

Le conflit ayant finalement terminé et la plupart des gens étant retournés dans leur village d’origine, Medair a mis fin à son programme en Ouganda en 2010.

Redonner espoirLes enfants en crise ont besoin de ce dont ils n’ont tout simplement jamais profité : des soins de santé dignes de ce nom, une protection contre les abus, une éducation convenable. C’est pourquoi Medair lutte pour protéger les enfants de la maladie et des abus, tout en encourageant les bonnes habitudes en matière de santé et d’hygiène et en agissant pour renforcer leurs capacités.

Nous souhaitons surtout redonner de l’espoir aux enfants qui ont grandi entourés de désespoir. De l’espoir pour le jeune Nematullah dans les montagnes d’Afghanistan. Et de l’espoir pour ce garçon âgé de six ans appelé Medair qui vit quelque part au Sud Soudan.

L’espoir d’être comme n’importe quel enfant au monde.

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En résumé

Dans les pays vulnérables, les enfants sont confrontés à des risques pour leur santé et leur sécurité.

Survivre à la naissance n’est que le premier de nombreux défis.

La santé des enfants est ensuite menacée par la malnutrition, la maladie, l’eau non potable et le manque d’équipements sanitaires et d’hygiène.

L’abus d’enfants est courant dans les pays en crise.

Medair protège les enfants des maladies et des abus, tout en encourageant les bonnes habitudes et en renforçant leurs capacités. 1 Source : www.globalhealthfacts.org

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L’usage d’un filtre à sable permet de purifier de l’eau insalubre et d’obtenir de l’eau potable. © Medair/Odile Meylan

Pour en savoir plus : www.medair.org/fr/wash

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Entretien avec un spécialiste Medair

N° 1 | 2011

« Il s’agit d’une priorité »

Pourquoi avoir décidé de rejoindre Medair l’année dernière ?Après 20 ans d’expérience dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, j’ai eu l’occasion de travailler en 2008 et 2009 comme conseiller pour Medair au Sud Soudan et en République Démocratique du Congo. J’ai été impressionné par le dévouement des équipes. C’est donc avec plaisir que j’ai accepté de rejoindre Medair.

En quoi l’accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène est-il une priorité ?D’après les rapports de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’UNICEF, 2,6 milliards de personnes vivent sans assainissement, 884 millions n’ont aucun accès à l’eau potable… Et 1,8 million meurent chaque année de maladies diarrhéiques essentiellement dues à ce manque d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène. Neuf sur dix sont des enfants de moins de cinq ans. Il s’agit donc d’une priorité de santé publique pour réduire les maladies et sauver de nombreuses vies !

Quelles sont les spécificités et les forces de Medair dans ce secteur ?Medair a l’expérience et les capacités de répondre en urgence à des situations de crise, avec des solutions adaptées. Nous pouvons fournir du matériel de traitement de l’eau lorsqu’une inondation a contaminé les sources. Nous sommes capables d’organiser la formation de promoteurs à l’hygiène qui feront évoluer les habitudes sanitaires de leur entourage pour les maintenir en bonne santé. Nous avons les capacités de construire des latrines pour tout un camp de réfugiés ou de déplacés, ou de former des maçons aux techniques de construction pour qu’ils équipent leur village.

Et quels sont vos objectifs pour l’année à venir ?Nous voulons tout mettre en œuvre pour répondre aux besoins en eau potable, assainissement et hygiène dans les régions où nous sommes présents, en Afghanistan, République Démocratique du Congo, Madagascar, Nord Soudan, Sud Soudan, Somalie et Zimbabwe. Dans cet objectif, nous devons disposer d’équipes suffisamment nombreuses sur le terrain, développer la formation pour maintenir une qualité d’intervention optimale, et surtout pouvoir compter sur des ressources suffisantes pour répondre aux besoins vitaux des populations. Je suis très reconnaissant de savoir que les donateurs de Medair sont à nos côtés pour relever ce défi en 2011.

Colin McCubbin vous invite à mieux connaître les défis du secteur « eau, assainissement et hygiène » de Medair, vital pour les populations les plus vulnérables.

Sources des statistiques mentionnées : Progress on Sanitation and Drinking-Water; 2010 Update ISBN: 9789241563956 (WHO/UNICEF, 2010) Geneva ; GLAAS 2010; UN-Water Global Annual Assessment of Sanita-tion and Drinking-Water-Targeting resources for better results ISBN: 9789241599351 (WHO, 2010) Geneva

Colin McCubbin, 50 ans, marié, trois enfants. Expert du secteur « eau, assainissement et hygiène » de Medair.

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Merci pour vos dons réguliersMerci à tous ceux qui ont choisi de soutenir le travail de Medair par un don régulier de 0,15 €, 0,30 € voire 0,50 € par jour. Grâce au soutien régulier, vous êtes en permanence aux côtés de nos équipes pour nourrir, donner accès à l’eau, soigner... Le don régulier est le moyen le plus simple, le plus économique et le plus efficace d’agir concrètement auprès de ceux dont la vie est menacée…

Vous aussi, si vous souhaitez participer jour après jour et répartir votre don sur l’année en optant pour le prélèvement automatique, il vous suffit de compléter le coupon de don régulier (au dos de la lettre jointe à votre journal). Vous pouvez aussi contacter Michèle au 04.75.59.88.28. ou [email protected]

Investissons dans l’avenir !

En 2010 encore, des amis de Medair bénévoles ont travaillé pendant plusieurs mois pour préparer des produits artisanaux originaux et de qualité et les vendre lors de marchés de Noël. Un grand merci pour toute l’énergie investie dans ces projets ! Au travers de ces marchés, Noël a rimé avec solidarité et partage dans plusieurs villes de France.

A Bourg-les-Valence, par exemple, un week-end spécial a été consacré à Medair, avec un très beau marché de Noël, la présentation du travail réalisé par nos équipes à Haïti et une collecte généreuse.

Si vous souhaitez vous aussi organiser un événement au profit de Medair, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous puissions vous soutenir dans votre action !

Aider mieux, aider autrement

Une façon originale et efficace de permettre aux équipes de Medair de poursuivre leur mission.

Organiser un marché de Noël

Un don différentUn généreux donateur fait don à Medair de meubles de collection expertisés de grande valeur. Il s’agit d’une commode XVIII ° Régence, de 2 chaises et de 2 fauteuils de la même époque. En les acquérant, vous permettrez à Medair de développer sa mission. N’hésitez pas à vous faire plaisir ou à nous communiquer tout contact susceptible de nous aider dans la vente de ce mobilier.

Merci de contacter Gino Balocco au 04 75 59 88 28 ou par email : [email protected]

Pour 2011 : vous bénéficiez d’une réduction d’impôts de 75 % des sommes versées jusqu’à 521 €, et 66 % pour la part comprise entre 521 € et 20 % de votre revenu imposable.

Rester en contactPour suivre régulièrement le travail de nos équipes, abonnez-vous à notre lettre de nouvelles envoyée chaque mois par mail. Vous serez informés régulièrement et en images du travail réalisé grâce à votre soutien.Pour cela, il vous suffit d’envoyer un message à [email protected]

Si vous changez de coordonnées bancaires alors que vous nous soutenez par don régulier, ou si vous déménagez, merci de nous le signaler. C’est une façon simple de nous permettre de faire des économies !

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Aider mieux, aider autrement

Par une lettre en septembre dernier, nous vous parlions du travail réalisé par l’équipe de Medair dans les montagnes du Badakhshan, au nord de l’Afghanistan pour lutter contre la malnutrition qui décime les enfants et les mamans. Vous avez été nombreux à vous mobiliser et beaucoup d’entre vous ont envoyé un petit message à Gabriele et son équipe. Voici le message que nous venons de recevoir d’Afghanistan :

Merci pour vos messages pour notre équipe en Afghanistan

Chers amis de France,

Merci d’avoir pris le temps de nous écrire pour nous encourager dans notre travail ici en Afghanistan. Nous sommes très reconnaissants pour votre soutien et nous avons été très touchés en lisant vos petits mots. Gabriele est repartie en Allemagne mais nous lui avons fait suivre vos messages.

Beaucoup d’enfants sont en vie aujourd’hui grâce au programme de nutrition qui a pu être mis en place.

Mais si cette aide a pu être apportée c’est aussi grâce à la présence d’amis tels que vous à nos côtés. Merci de nous avoir rejoints dans ce travail et merci de continuer à penser et prier pour notre équipe ici en Afghanistan et pour notre travail auprès des mamans démunies et de leurs enfants au Badakhshan.

Avec mes plus sincères remerciements.

Andrew Robinson,Medair – Afghanistan

Si vous habitez en Belgique, vous pouvez faire un don par virement sur le compte postal de Medair : 39 00 00 W Grenoble France

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Soutenez Medair en tant qu’entreprises et profitez des avantages fiscaux Les dons à Medair ouvrent droit à une réduction de 60% sur le montant de l’impôt sur les sociétés, à hauteur de 0,5% du chiffre d’affaires H.T (cases WQ et XG déclaration IS) - Loi n°2003-709 du 1 août 2003 relative au mécénat, aux associations et aux fondations.

En cas d’exercice déficitaire ou si le versement excède le plafond, l’entreprise a la possibilité de reporter le bénéfice de la déductibilité sur les 5 années suivant celle du don. Chaque don d’une entreprise à Medair donne lieu à l’envoi immédiat d’un reçu fiscal.

Ainsi un don de 1 000 € ne revient en réalité qu’à 400 €. Chaque don a un impact vital quel que soit son montant. Alors pourquoi ne pas soutenir Medair au travers de votre entreprise ? Si vous êtes salarié, vous pouvez aussi proposer cette initiative à votre employeur… et en parler autour de vous à vos amis entrepreneurs.

© Medair/O. Meylan

Page 12: Medair News n°1 - 2011

Au 31 décembre 2010, 8 017 enfants malnutris ont repris du poids et retrouvé la santé 2 632 enfants ont reçu toutes les vaccinations recommandées par les autorités sanitaires 7 143 personnes ont participé aux formations de santé de base 996 femmes enceintes ont bénéficié de consultations prénatales. 753 ont été transférées dans un hôpital.

Jour après jour, nos équipes continuent leur travail, malgré les multiples difficultés rencontrées et le danger, pour venir en aide à ces petits. Au-delà des chiffres, ce sont des bébés, des mamans et des familles entières dont la vie a été sauvée et transformée, grâce à vous. Merci !

Merci !

Votre soutien sauve des vies !

Medair apporte une aide d’urgence et de réhabilitation aux populations les plus vulnérables, lors de catastrophes naturelles, conflits et autres crises.

www.medair.org

Les valeurs de Medair

Compassion Dignité Foi

Espoir Intégrité Redevabilité

Crise humanitaire en Somalie / Somaliland Il y a quelques mois, nous vous lancions un véritable appel au secours au sujet de cette crise humanitaire désastreuse et oubliée des medias. Vous avez été nombreux à vous mobiliser pour venir en aide à ces enfants qui souffraient de la faim.

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