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Posters / Transfusion Clinique et Biologique 17 (2010) 404–434 417 tionnement au sein de notre service et celui de la pédiatrie. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.086 P-043 Données relatives aux effets indésirables receveurs (EIR) à l’EFS Auvergne-Loire en 2009 H. Odent-Malaure a,, H. Benamara b , R. Conductier c , P. Dumontier d , C. Mompeyssin e , P. Paulin f , P. Chavarin g , O. Garraud g a EFS Auvergne-Loire, Clermont-Ferrand, France b EFS Auvergne-Loire, Saint-Priest-en-Jarez, France c EFS Auvergne-Loire, Le-Puy-en-Velay, France d EFS Auvergne-Loire, Moulins, France e EFS Auvergne-Loire, Aurillac, France f EFS Auvergne-Loire, Roanne, France g EFS Auvergne-Loire, Saint-Étienne, France Auteur correspondant. Contexte.– Depuis 1994, à l’EFS Auvergne-Loire, le nombre d’EIR (après une phase d’amélioration du système déclaratif) s’est stabilisé entre 1998 et 2002 à environ 4 EIR pour 1000 produits sanguins labiles (PSL). Depuis 2002 ce ratio a tendance à diminuer (3,51 pour 1000 PSL en 2009) en raison de l’augmentation régulière de la consommation de PSL et d’un nombre relativement stable des EIR déclarés. Bilan de l’année 2009.– Pour l’année 2009, 407 EIR ont été notifiés dont 152 (soit 37 %) de forte imputabilité transfusionnelle : – réparation des EIR selon leur moment de survenue et par catégorie de diagnostique : les EIR immédiats représentent 82 % des EIR parmi lesquels 12 notifications de grade 0. Les EIR retardés représentent 18 % (soit 73 EIR). Comme les années précédentes la quasi-totalité des EIR retardés correspond à des découvertes d’apparition d’anticorps anti érythrocytaire ; – infection bactérienne transmise par transfusion IBTT : 15 suspicions en 2009 se révélant toute d’imputabilité exclue. En 2008, un IBTT d’imputabilité certaine au cours de la transfusion d’un MCP dont l’origine a pu être retrouvée à posteriori (prélèvement de gorge du donneur) ; – incompatibilité immunologique : 9 cas. Aucune incompatibilité ABO sur CGR n’est à déplorer en 2009, tandis qu’une est intervenue en 2010 ; – syndrome de détresse respiratoire aiguë transfusionnel (trali) : sur 6 explorations effectuées en 2009, 3 étaient d’imputabilité douteuse (2 dyspnée, 1 OAP), 1 d’imputabilité possible, 2 d’imputabilité forte dont 1 avec origine immunologique prouvée ; – allergie : 63 cas ; – réaction fébrile non hémolytique (RFNH) : 153 cas. Le pourcentage est en nette augmentation, ce diagnostic d’exclusion étant mieux appréhendé aujourd’hui. Conclusion.– La répartition des EIR reste très superposable aux données natio- nales. À noter que les EIR de type allergique sont moindres tandis que les notifications de RFNH sont proportionnellement plus importantes. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.087 P-044 Paludisme post-transfusionnel en zone d’endémie palustre A.O. Rakoto Alson a,, F.R. Herisoa b , V. Andriambelo b , A. Rasamindrakotroka a a Faculté de médecine, Antananarivo, Madagascar b CNTS, Antananarivo, Madagascar Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (A.O.R. Alson). La qualification biologique du don de sang à Madagascar ne comporte pas la recherche d’hématozoaires. Madagascar est une zone d’endémie palustre avec toutefois plusieurs zones de prévalences différentes. Nous rapportons le cas d’un accès palustre post transfusionnel chez un jeune garc ¸on de 14 ans traité par corticothérapie au long cours. Son hémogramme est suivi régulièrement depuis une semaine au laboratoire d’hématologie avec examen cytologique du frottis sanguin. Ce jeune a présenté une anémie sévère avec un taux d’hémoglobine à 4 g/dL. La transfusion de culot globulaire a été prescrite en urgence. Le frottis sanguin montrait des hématies de morphologie normale sans aucune inclusion suspecte avant la transfusion. Quelques heures après la transfusion, le jeune garc ¸on présente une hyperthermie à 39,9 C. L’examen de son frottis sanguin le lendemain montre des hématies fortement parasitées par des trophozoïtes de Plasmodium falciparum. Le diagnostic d’accès palustre aigu post transfusionnel est posé. Le traitement est institué en urgence et poursuivi pendant 5 jours. Les signes cliniques ont cédé dès le premier jour. Ce cas évoque le problème de qualification du don en matière de paludisme dans un pays où cette maladie existe à l’état endémique. Il faut rechercher systématiquement l’existence d’une infection éventuelle à Plasmodium sur les poches de sang prélevées en particulier celles destinées aux receveurs immunodéprimés en zone d’endémie palustre. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.088 P-045 Exploration d’une réaction allergique transfusionnelle grave : la solution du « kit allergie » S. Leo-Kodeli a,, J.-Y. Py b , G. Cami a , S. Moreau a , M. Maffre a a Unité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance CHR d’Orléans, Orléans, France b EFS Centre-Atlantique, site d’Orléans, Orléans, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (S. Leo-Kodeli). En application de la fiche technique de l’Afssaps, concernant l’exploration des réactions allergiques graves lors d’une transfusion, nous avons été confrontés à la multiplicité des symptômes pouvant évoquer ce type de réaction. En effet, toute réaction transfusionnelle définie comme grave, grades 3 ou 4, peut entraîner des manifestations cliniques communes, qu’elle soit d’origine allergique, immuno- logique ou infectieuse. Une mauvaise orientation initiale pourrait empêcher une enquête d’étiologie allergique. Nous nous sommes donc orientés vers une ana- lyse, d’emblée globale, de tous les effets indésirables receveurs (EIR) graves. Dans ce but, nous avons rédigé une fiche technique d’exploration immédiate de ces EIR, en précisant la conduite à tenir et les prélèvements correspondant à chaque type de bilan. Ce bilan comporte l’exploration d’une étiologie aller- gique, immunohématologique et infectieuse. Du fait du délai très court imposé pour l’exploration de l’allergie, soit inférieur à 30 min, nous avons rassemblé cette fiche technique avec les tubes nécessaires et le bon de demande d’analyses correspondantes pour créer un « kit allergie ». Le chariot d’urgences de chaque service de soins nous a semblé le plus adapté pour y placer le kit. Cette démarche a été validée par le comité de sécurité transfusionnelle et d’hémovigilance et le comité de coordination des vigilances et gestion des risques. En collabora- tion avec le pharmacien responsable de la gestion des chariots d’urgence et la direction des soins infirmiers, nous avons entrepris une distribution des kits, accompagnée d’informations correspondantes, lors des réunions des cadres de chaque pôle de l’établissement. doi:10.1016/j.tracli.2010.09.089 Thème 09 : immuno-hématologie P-046 Allo-immunisation anti-RH1 après transfusion de concentrés plaquettaires S. Duboeuf a,, F. Flourié a , R. Courbil a , P. Oriol b , A. Benamara a , E. Rigal a , O. Garraud a a Établissement fran¸ cais du sang, Saint-Priest-en-Jarez, France b Service d’hémovigilance, CHU de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez, France Auteur correspondant. E-mail: [email protected] (S. Duboeuf). Objectifs de l’étude.– Les plaquettes n’expriment pas les antigènes du système RH. Cependant, une allo-immunisation peut être induite par transfusion de concentrés plaquettaires (MCPS ou CPA), du fait de la présence d’hématies résiduelles. Le but de notre travail était d’évaluer la fréquence des allo- immunisations anti-RH1 après transfusion de concentrés plaquettaires et de

Paludisme post-transfusionnel en zone d’endémie palustre

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onnées relatives aux effets indésirables receveurs (EIR) à’EFS Auvergne-Loire en 2009. Odent-Malaure a,∗, H. Benamara b, R. Conductier c, P. Dumontier d,. Mompeyssin e, P. Paulin f, P. Chavarin g, O. Garraud g

EFS Auvergne-Loire, Clermont-Ferrand, FranceEFS Auvergne-Loire, Saint-Priest-en-Jarez, FranceEFS Auvergne-Loire, Le-Puy-en-Velay, FranceEFS Auvergne-Loire, Moulins, FranceEFS Auvergne-Loire, Aurillac, FranceEFS Auvergne-Loire, Roanne, FranceEFS Auvergne-Loire, Saint-Étienne, France

Auteur correspondant.ontexte.– Depuis 1994, à l’EFS Auvergne-Loire, le nombre d’EIR (après unehase d’amélioration du système déclaratif) s’est stabilisé entre 1998 et 2002 ànviron 4 EIR pour 1000 produits sanguins labiles (PSL). Depuis 2002 ce ratio aendance à diminuer (3,51 pour 1000 PSL en 2009) en raison de l’augmentationégulière de la consommation de PSL et d’un nombre relativement stable desIR déclarés.ilan de l’année 2009.– Pour l’année 2009, 407 EIR ont été notifiés dont 152

soit 37 %) de forte imputabilité transfusionnelle :réparation des EIR selon leur moment de survenue et par catégorie deiagnostique : les EIR immédiats représentent 82 % des EIR parmi lesquels2 notifications de grade 0. Les EIR retardés représentent 18 % (soit 73 EIR).omme les années précédentes la quasi-totalité des EIR retardés correspond àes découvertes d’apparition d’anticorps anti érythrocytaire ;infection bactérienne transmise par transfusion IBTT : 15 suspicions en 2009 se

évélant toute d’imputabilité exclue. En 2008, un IBTT d’imputabilité certaineu cours de la transfusion d’un MCP dont l’origine a pu être retrouvée à posterioriprélèvement de gorge du donneur) ;incompatibilité immunologique : 9 cas. Aucune incompatibilité ABO sur CGR’est à déplorer en 2009, tandis qu’une est intervenue en 2010 ;syndrome de détresse respiratoire aiguë transfusionnel (trali) : surexplorations effectuées en 2009, 3 étaient d’imputabilité douteuse (2 dyspnée,OAP), 1 d’imputabilité possible, 2 d’imputabilité forte dont 1 avec origine

mmunologique prouvée ;allergie : 63 cas ;réaction fébrile non hémolytique (RFNH) : 153 cas. Le pourcentage est en netteugmentation, ce diagnostic d’exclusion étant mieux appréhendé aujourd’hui.onclusion.– La répartition des EIR reste très superposable aux données natio-ales. À noter que les EIR de type allergique sont moindres tandis que lesotifications de RFNH sont proportionnellement plus importantes.

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aludisme post-transfusionnel en zone d’endémie palustre.O. Rakoto Alson a,∗, F.R. Herisoa b, V. Andriambelo b,. Rasamindrakotroka a

Faculté de médecine, Antananarivo, MadagascarCNTS, Antananarivo, Madagascar

Auteur correspondant.-mail: [email protected] (A.O.R. Alson).a qualification biologique du don de sang à Madagascar ne comporte pas la

echerche d’hématozoaires. Madagascar est une zone d’endémie palustre avecoutefois plusieurs zones de prévalences différentes. Nous rapportons le cas’un accès palustre post transfusionnel chez un jeune garcon de 14 ans traité parorticothérapie au long cours. Son hémogramme est suivi régulièrement depuis

ne semaine au laboratoire d’hématologie avec examen cytologique du frottisanguin. Ce jeune a présenté une anémie sévère avec un taux d’hémoglobine àg/dL. La transfusion de culot globulaire a été prescrite en urgence. Le frottis

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Auteur correspondant.-mail: [email protected] (S. Leo-Kodeli).n application de la fiche technique de l’Afssaps, concernant l’exploration des

éactions allergiques graves lors d’une transfusion, nous avons été confrontés à laultiplicité des symptômes pouvant évoquer ce type de réaction. En effet, toute

éaction transfusionnelle définie comme grave, grades 3 ou 4, peut entraîner desanifestations cliniques communes, qu’elle soit d’origine allergique, immuno-

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e comité de coordination des vigilances et gestion des risques. En collabora-ion avec le pharmacien responsable de la gestion des chariots d’urgence et lairection des soins infirmiers, nous avons entrepris une distribution des kits,ccompagnée d’informations correspondantes, lors des réunions des cadres dehaque pôle de l’établissement.

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Établissement francais du sang, Saint-Priest-en-Jarez, FranceService d’hémovigilance, CHU de Saint-Étienne, Saint-Priest-en-Jarez,rance

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H. Cependant, une allo-immunisation peut être induite par transfusion deoncentrés plaquettaires (MCPS ou CPA), du fait de la présence d’hématiesésiduelles. Le but de notre travail était d’évaluer la fréquence des allo-mmunisations anti-RH1 après transfusion de concentrés plaquettaires et de