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PAULO BRANCO - Club V.O

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PAULO BRANCOPRÉSENTE

UN FILM DELAURENCE FERREIRA BARBOSA

SORTIE NATIONALE LE

18 OCTOBRE

DurĂ©e 1h48 – Format Image 1.90 – Son 5.1www.alfamafilms.com/film/tous-les-reves-du-monde

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PamĂ©la est une jeune portugaise de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration nĂ©e ici, en France. EmpĂȘtrĂ©e dans ses contradictions, ses Ă©checs et l’amour absolu pour sa famille, elle se sent perdue et paraĂźt incapable d’imaginer comment elle pourrait vivre sa vie
 C’est sous l’influence de Claudia, adolescente intrĂ©pide et insoumise, que PamĂ©la osera faire le choix de l’inconnu et de la libertĂ©.

S Y N O P S SI

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N O T E D I‘

O NITN T E N

Aussi loin que je me souvienne, on m’a toujours demandĂ© de quelle origine Ă©tait mon nom de famille. Je rĂ©pondais : portugaise. J’évoquais alors ce grand-pĂšre paternel dont je ne sais presque rien, Ă©migrĂ© Ă  17 ans en France et mort trĂšs jeune.Au bout d’un certain temps, j’ai compris deux choses : d’abord, que ce qui est Ă©tranger est toujours Ă©trange et attise la curiositĂ© (moi-mĂȘme, je partage cette curiositĂ©). Et ensuite, que porter un nom Ă©tranger, que je le veuille ou non, a dĂ©terminĂ© une part de mon identitĂ©. Je ne suis pas portugaise, mais perçue, dĂ©signĂ©e ou imaginĂ©e comme telle, je le suis un peu devenue.

Une des raisons pour lesquelles j’ai eu envie de faire ce film vient d’une constatation trĂšs simple : la communautĂ© portugaise en France n’a pour ainsi dire pas « d’image » et trĂšs peu de « fiction ».

Outre le fait que cette communautĂ© me touche, une de ses caractĂ©ristiques frappantes et qui explique aussi pourquoi j’ai voulu la connaĂźtre et la mettre en valeur, c’est justement sa fermeture Ă  la sociĂ©tĂ© française. On peut dire sans exagĂ©rer que les Portugais ont rĂ©ussi Ă  ĂȘtre intĂ©grĂ©s en France, (et ils le sont parfaitement, il n’y a pas de conflit entre la culture portugaise et la culture française) sans s’intĂ©grer.

Les Ă©migrĂ©s viennent majoritairement d’un monde rural, le nord du Portugal. Ils sont pour la plupart trĂšs attachĂ©s Ă  leurs traditions et donc conservateurs. Entretenir leur culture constitue aussi pour eux une maniĂšre de faire rempart Ă  une sociĂ©tĂ© française dont l’évolution peut leur faire peur : structure familiale bouleversĂ©e, perte de repĂšres et de sens.Ils cultivent cette façon d’ĂȘtre Ă  l’aise dans la sociĂ©tĂ© française tout en prĂ©fĂ©rant un « entre soi » intime et secret.

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Le rituel du retour au Portugal au mois d’aoĂ»t dans le village, est aussi une maniĂšre de rĂ©activer leur identitĂ© Ă  chaque fois. Pour beaucoup, on peut dire qu’ils ne coupent jamais le lien avec leur pays d’origine. Sans compter ceux qui s’installent quelques annĂ©es en France, retournent au Portugal puis reviennent et repartent au grĂ© des difficultĂ©s Ă©conomiques.

Les nouvelles gĂ©nĂ©rations Ă©prouvent un amour et une fiertĂ© pour le pays d’origine des parents, comme s’il s’agissait d’un paradis perdu. Mais le Portugal est avant tout pour eux le pays des vacances, un pays pour s’évader, une espĂšce de rĂ©serve de rĂȘves, un dĂ©sir de « bonheur hors du monde ».

Pour parler de cette communautĂ© de gens du peuple, j’ai choisi de faire le portrait d’une jeune femme de la deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration, dont les parents ont Ă©migrĂ© Ă  la fin des annĂ©es 80.Une jeune femme pleinement impliquĂ©e dans sa communautĂ©, adhĂ©rant Ă  ses valeurs, et qui au bout du compte, pour vivre sa vie, va choisir de faire un pas de cĂŽtĂ©. Ce mouvement, si timide soit-il, reprĂ©sentera pour elle une vraie rĂ©volution.

Être une jeune femme franco-portugaise, c’est hĂ©riter d’un ensemble de principes, de valeurs, de

modes de penser, d’une mentalitĂ©, qui incitent Ă  la discrĂ©tion, la rĂ©serve, la soumission, la passivitĂ©. L’exil de ses parents la façonne de maniĂšre sourde. Cette façon d’ĂȘtre n’est pas non plus Ă©trangĂšre au fait que le Portugal a vĂ©cu 50 ans sous une chape de plomb : la dictature de Salazar. Cette dictature a laissĂ© des traces profondes encore aujourd’hui au Portugal et de maniĂšre prĂ©gnante dans la communautĂ© Ă©migrĂ©e.

Alors que j’étais guidĂ©e par ces quelques thĂšmes que je voulais Ă©voquer, un autre thĂšme a pris beaucoup d’importance, plus universel, celui de l’amitiĂ© entre deux jeunes femmes. Pour dĂ©finir le personnage principal, pour montrer sa mĂ©tamorphose ou plutĂŽt son Ă©mancipation, thĂšme qui m’est cher et familier, j’ai eu besoin de raconter l’histoire d’une amitiĂ© entre deux trĂšs jeunes femmes, aussi diffĂ©rentes que possible. Chacune va trouver en l’autre les ressources nĂ©cessaires Ă  l’accomplissement de son dĂ©sir profond. Il s’agit d’une amitiĂ© particuliĂšre, faite de trahison, de ressentiment et de rupture, qu’elles vont refonder le temps d’un Ă©tĂ© et d’un automne, pour s’aider mutuellement.

Avant d’écrire le scĂ©nario, il me fallait mener ma petite enquĂȘte. C’est ainsi que je suis partie Ă  la rencontre d’adolescentes franco-portugaises.

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C’est comme ça que j’ai fait la connaissance de PamĂ©la. Ce jour-lĂ , j’étais venue dans un cours de portugais d’un lycĂ©e de banlieue expliquer mon projet de film, encore trĂšs vague, Ă  une classe d’adolescents. Je leur demandais de m’accorder un entretien qui ne les engageait Ă  rien, et au cours duquel je leur poserais quelques questions sur leur relation avec le Portugal et leur histoire familiale. J’essayais de les rassurer, les entretiens resteraient confidentiels et je ne chercherai pas Ă  forcer leur intimitĂ©. Peu de filles se sont montrĂ©es intĂ©ressĂ©es malgrĂ© les encouragements de leur professeur et seules deux ou trois m’ont donnĂ© leurs numĂ©ros de portable. La mĂ©fiance rĂšgne et les parents surveillent les filles de prĂšs.

Au moment oĂč je quittais l’établissement, un peu dĂ©pitĂ©e devant le manque d’intĂ©rĂȘt qu’avait suscitĂ© ma proposition, j’ai senti une prĂ©sence qui trottinait Ă  mes cĂŽtĂ©s. Je me retournais : c’était PamĂ©la, elle voulait me rencontrer, mais n’avait pas voulu le dire devant les autres. Sa rondeur enfantine et son audace de timide m’ont plu tout de suite.

J’ai vu PamĂ©la rĂ©guliĂšrement et Ă  chaque fois, elle m’a accueillie sans surprise et avec calme. Me livrant un peu plus d’elle-mĂȘme tout en se protĂ©geant, veillant jalousement sur ses secrets. Que comprenait-elle des raisons que j’avais de m’intĂ©resser Ă  elle ? Que pensait-elle de la sympathie que je lui manifestais ? Qu’attendait-elle de ce projet de film ? Je serais incapable de rĂ©pondre, elle ne m’a jamais posĂ© la moindre question. J’imagine qu’elle s’interdisait d’attendre quoi que ce soit. Je devine qu’elle Ă©tait contente d’ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme digne d’intĂ©rĂȘt, comme quelqu’un qui n’est pas habituĂ© Ă  autant d’attention. Mais je sentais aussi qu’elle ne ferait rien pour me

plaire, qu’elle me laisserait toujours venir Ă  elle. Et Ă©videmment, c’est aussi cette indĂ©pendance qui m’a sĂ©duit chez elle. C’est une rĂȘveuse qui a les pieds sur terre.

Je me suis donc inspirĂ©e de la vraie PamĂ©la pour dessiner mon personnage. Le fait mĂȘme que je garde son prĂ©nom est une façon de reconnaĂźtre que je lui emprunte beaucoup de ses traits de caractĂšre, de sa personnalitĂ©. C’est avant tout ses contradictions qui m’ont sĂ©duite. Ce mĂ©lange de soumission et de rĂ©sistance, son manque de confiance en elle et son entĂȘtement Ă  faire ce qui lui plaĂźt, sa modestie et sa fiertĂ©, son intransigeance et sa fragilitĂ©, sa franchise et sa discrĂ©tion, son intelligence et sa candeur, sa solitude et ses rĂȘves.

Mon personnage n’est pas une rebelle et c’est ce qui m’intĂ©resse.

Son dĂ©sir d’émancipation ne peut pas s’exprimer par une crise d’adolescence, ni par une rupture, elle est bien trop respectueuse et reconnaissante de ce que lui ont transmis ses parents et sa communautĂ©. Si Ă©mancipation il y a, elle n’aura rien de spectaculaire, mais se fera dans la paix d’une libertĂ© conquise.

Un jour pendant le tournage, je me suis dit qu’au-delĂ  des raisons qui ont prĂ©sidĂ© Ă  l’écriture puis Ă  la fabrication du film, au-delĂ  des thĂšmes qui parcourent le film, des intentions qui s’expriment çà et lĂ , j’avais surtout aimĂ© filmer le visage de PamĂ©la, captive de ce charme qui jamais ne s’est Ă©puisĂ©, et que cette simple raison-lĂ  pouvait suffire Ă  expliquer pourquoi j’avais fait ce film.

Laurence Ferreira Barbosa

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PAMÉLA RAMOS - PamĂ©la

ROSA DA COSTA - Linda

ANTONIO LIMA - Antonio

MÉLANIE PEREIRA - Raquel

LOLA VIEIRA - Claudia

ALEXANDRE PRINCE - Kevin

DAVID MURGIA - Jérémie

L I S T E

T II

Q

A RS

T

U E

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Scénario

Image

Montage

Son

Musique originale

Premier assistant à la réalisation

DĂ©cors

Costumes et maquillage

Direction de production

Chargées de production (Portugal)

Responsable production et post-production

Produit par

Une coproduction ALFAMA FILMS PRODUCTION – LEOPARDO FILMES

Avec la participation du Centre National du CinĂ©ma et de l’Image AnimĂ©e et le soutien du Fonds Images de la DiversitĂ©

Avec la participation du Instituto do Cinema et do Audiovisual et de RTP – Rádio e Televisão de Portugal

En association avec Cinéventure 2

Avec le soutien de Cinémage 11 Développement

Avec le soutien de CĂąmara Municipal de Boticas et CĂąmara Municipal de Montalegre

Laurence Ferreira Barbosa

Guillaume André

Renaud Personnaz

Marie da Costa

Francisco Veloso

Benjamin Laurent

Noiserv

Carlos da Fonseca Parsotam

Mathieu Lazare Fromenteze

Marta do Vale

HĂ©lĂšne Patarot

Thierry Cretagne

Ana PinhĂŁo Moura

Daniela LeitĂŁo

Raoul Peruzzi

Paulo Branco

L I S T E

N QT E

IC H

U E

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BIOGRAPHIE

AprĂšs des Ă©tudes de cinĂ©ma Ă  Paris VIII, Laurence Ferreira Barbosa rĂ©alise, grĂące au GREC (Groupement de Recherche et d’Essais CinĂ©matographiques), son premier court mĂ©trage Paris - Ficelle, primĂ© Ă  Belfort. Suivront deux autres courts tout aussi remarquĂ©s, AdĂšle Frelon est-elle lĂ  ?, Grand Prix Ă  Clermont-Ferrand en 1986 puis Sur les talus, nommĂ© au CĂ©sar en 1987.

En 1993, Laurence Ferreira Barbosa rĂ©alise son premier long mĂ©trage, Les Gens normaux n’ont rien d’exceptionnel (CĂ©sar du Meilleur Espoir FĂ©minin pour Valeria Bruni Tedeschi en 1994), portrait Ă©mouvant et drĂŽle d’une jeune femme dĂ©pressive qui se retrouve en hĂŽpital psychiatrique. Co-Ă©crit par Jackie Berroyer, ce coup d’essai, qui recueille les faveurs de la critique et du public, rĂ©vĂšle une jeune actrice pleine de sensibilitĂ©, Valeria Bruni Tedeschi. La cinĂ©aste est ensuite choisie par Arte pour tourner un des volets de la collection Tous les garçons et les filles de leur Ăąge.

DĂ©jĂ  au cƓur de son premier film, la question du rapport Ă  la norme est un des thĂšmes centraux du deuxiĂšme, J’ai horreur de l’amour, vu Ă  Cannes en 1997 dans la section CinĂ©mas en France. Jeanne Balibar y incarne un mĂ©decin dĂ©semparĂ© face Ă  deux patients, l’un hypocondriaque, l’autre sĂ©ropositif. Laurence Ferreira Barbosa se lance ensuite dans l’ambitieux La Vie moderne (2000), dans lequel on suit en parallĂšle les destins de trois personnages en crise, l’un d’eux Ă©tant interprĂ©tĂ© par Isabelle Huppert.

AprĂšs un nouveau tĂ©lĂ©film pour Arte, elle rĂ©alise une adaptation d’un roman de l’AmĂ©ricain Westlake, Ordo (2004), avec Marie-JosĂ©e Croze dans le rĂŽle d’une actrice mystĂ©rieuse. Quatre ans plus tard, elle revient avec une chronique sur l’adolescence, Soit je meurs, soit je vais mieux, nouvelle exploration des frontiĂšres entre rĂ©alitĂ© et fantasmes.

Elle est également co-auteur du documentaire portugais Volta a terra de Joao Pedro Placido (Prix du meilleur long-métrage portugais au festival Doclisboa, Sélection Acid Cannes 2015, Prix Gold Hugo Festival de Chicago, Prix Ulysse du documentaire festival Cinemed).

Elle vient de terminer l’écriture d’une comĂ©die, OĂč Niche l’Hibou, produit par Alfama Films Ă©galement, alors qu’elle vient d’achever Tous les rĂȘves du monde.

FILMOGRAPHIE :

SOIT JE MEURS, SOIT JE VAIS MIEUX (2008)ORDO (2004)LA VIE MODERNE (1999)J’AI HORREUR DE L’AMOUR (1996)LES GENS NORMAUX N’ONT RIEN D’EXCEPTIONNEL (1993)

LAURENCE FERREIRA BARBOSA

A U T O U

R D E

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PRESSEAgnĂšs Chabot

25 rue des Mathurins75008 Paris

Tel : 01 44 41 13 49Mail : [email protected]

DISTRIBUTIONAlfama Films

CĂ©line Cors Mata78 rue de Turbigo

75003 ParisTel : 01 42 01 84 71

Mail : [email protected]

www.alfamafilms.com/film/tous-les-reves-du-monde

C ON T A C ST