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QUE FAIRE DU DIMANCHE ? le magazine des églises de vision-france WWW.VISION-FRANCE.NET DOSSIER REFLETS N°28 / OCTOBRE 2015

REFLETS n°28 / octobre 2015

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Dimanche ou pas Dimanche ... Repos ou pas repos ... En tous cas un REFLETS de ce temps pas comme les autres. Bonne lecture ....... à la recherche du vrai repos ...

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QUE FAIRE DU DIMANCHE ?

le magazine des églises de vision-france

WWW.VISION-FRANCE.NET

DOSSIER

REFLETSN°28 / OCTOBRE 2015

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5 avenue Abel I 26120 Chabeuil www.medair.org

Nos équipes interviennent dans l’urgence humanitaire depuis 26 ans.

CONFLITS MEURTRIERS

I DÉPLACEMENTS

MASSIFS I

SEISMES

I EPIDÉMIES

I FAMINES

I INONDATIONS

IRAK-SYRIE-AFGHANISTAN SOUDAN DU SUD - NEPAL...

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SOMMAIRE

REFLETS,le magazine des Églises

de Vision-France.Paraît cinq fois par an.

Siège social6 Petite rue des Blés

68000 ColmarSIRET : 434 186 862 00034

APE : 9491Z

Titre Reflets (Besançon. 2014)ISSN : 2426-2781

Compte postalStrasbourg 3 349 82 W036

IBAN : FR67 2004 1010 1503 3498 2W03 679

BIC : PSSTFRPPSTR

Mise en pageThe Hug (www.thehug.fr)

Photos et illustrationsLibres de droit, privées ou

archives des Églises

ImpressionSaxoprint, Paris

Directeur de publicationJean-Georges Gantenbein

[email protected]

AdministrationVision-France

13 rue Xavier Marmier25000 Besançon

Tél. +33 (0)3 81 80 87 19

Comité de rédactionJean-Georges Gantenbein

2, rue Schlumberger68200 Mulhouse03 89 42 38 43

[email protected] Brobeck

Jean-Georges GantenbeinGilbert GoetzAngel Portaz

Membre de :

I M P R E S S U M

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ÉDITO

DOSSIER

VIE DES ÉGLISES

«DÉTENDRE L’ARC»

«LE SABBAT»: UN TEMPS D’ÉCOUTE

MA PRATIQUE DU SABBAT

SAVERNE

COMMENT TOURNER SANS PASTEUR

STRASBOURG

VIE DE L’UNION

FENÊTRE SUR LE MONDE

CHANGEMENT POUR LES MINISTÈRES

COLMAR QUITTE SES LOCAUX

RAPPROCHEMENT AVEC FRANCE MISSION

SUJETS DE PRIÈRE

LE CAMPS ROULOTTE (LE TREMPLIN)

ACTION D’ÉVANGÉLISATION MONDIALE

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hers lecteurs,

Demander à un homme qui ne respecte pas le sabbat d’écrire un éditorial sur ce sujet paraît pour le moins provocateur. Eh bien

oui, en tant que pasteur je travaille souvent le dimanche (ou seulement le dimanche comme la plaisanterie le souligne) ! Je me rappelle encore bien que nous avons abordé cette problématique spécifique du ministère pastoral pendant mes études théologiques.

EDITO

Jean-Georges Gantenbeinprésident de Vision-France

Nous remercions chaleureusement notre ancien coordinateur du journal Jean-Paul Zurcher qui a beaucoup contribué à l’augmentation de la qualité de notre journal pendant ces trois années écoulées. Jean-Paul est retourné avec sa famille en Suisse romande où il exerce son ministère de pasteur dans une Église à Morges.

Nous lui souhaitons toute la sagesse de Dieu pour cette nouvelle étape. Nous pourrions peut-être maintenir le contact avec lui en le nommant correspondant particulier de la Suisse romande pour le journal Reflets !

En attendant de trouver une nouvelle personne pour ce ministère, Jean-Georges Gantenbein, président de Vision-France, assurera l’intérim.

25 ans plus tard cette question du travail dominical du pasteur semble dérisoire à côté de l’évolution générale de notre société. Nous profitons finalement tous de personnes qui travaillent ou qui sont obligées de travailler le dimanche. Nous pensons aux infirmières comme au personnel de la station essence, aux policiers comme aux boulangers.

Au-delà d’une exposition restrictive de ce commandement nous aimerions attirer le regard du lecteur sur le cœur libérateur de cette loi et découvrir sa portée vitale. Notre société ressent

+

UN GRAND MERCI

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bien une immense fatigue générale. Nous aimerions arrêter la roue, nous déconnecter de tout, retrouver une vie sereine. Cette aspiration, n’est-elle pas la preuve même de la validité et de la légitimité de ce commandement ?

Bien amicalement, vôtre

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« LE SABBAT » un temps d’écoute

DOSSIER

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Gaël ArchinardLinda OyerProfesseur associé du Nouveau Testament à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine. Animatrice de sessions d’initiation à la spiritualité chrétienne et à l’accompagnement spirituel sous l’égide de l’association Compa-gnons de route (avec Anne et Louis Schweitzer).

« Celui qui ne se repose pas fatigue les autres… »

Comme cette maxime sonne juste ! Le repos est une nécessité, pour moi-même comme pour ceux qui m’entourent ! C’est certainement

dans ce souci d’équilibre que Dieu ordonne le sabbat.

Mais que retenir aujourd’hui pour moi-même de ce commandement ?

Pasteur de Vision-France à Volgelsheim

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CONCEPT BIBLIQUEEn Genèse 2.2-3, après la création, Dieu se repose. Ce n’est pas qu’il soit fatigué ! Il arrête de créer, et il se réserve pour lui-même le 7e jour (il le « sanctifie »). Dans la loi donnée à Israël, Dieu demande également au peuple de stopper les activités courantes, de se reposer et de mettre cette 7e journée à part pour lui. C’est le « šabbat ».

Dans les deux variantes des dix commandements (Ex 20.8-11 et Dt 5.12-15), nous trouvons deux raisons différentes pour justifier le principe du sabbat.

Dans le livre de l’Exode, voici ce qui motive le sabbat : l’homme doit imiter le créateur qui s’est reposé le 7e jour. Le sabbat est une façon de se souvenir de l’intention de Dieu à la création : Dieu voulait que l’être humain partage son repos. Mais il y a eu la chute et l’homme n’est pas entré dans le repos de Dieu. Alors, Dieu entreprend un plan de rédemption, et le sabbat préfigure (partiellement, une fois par semaine) le jour où toute la création entrera pleinement dans le repos de Dieu (cf. Hé 4.9).

Dans le livre du Deutéronome, ce qui justifie le sabbat, c’est le souvenir de la période de l’esclavage en Égypte et de la libéra-tion effectuée par Dieu. Le sabbat devient alors un signe qui nous rappelle que Dieu est le libérateur et que tout ne dépend pas de nous ! Imaginez… Nous pouvons nous arrêter de courir comme des fous en essayant de tout contrôler et… nous rendre compte que le monde continue de tourner ! Le soleil se lève le matin et se couche le soir.

Alors le sabbat donne du sens à mon travail et à mon existence. Je cesse de vouloir être efficace ou rentable. Tout ne dépend pas de moi. Il y a un espace pour être simplement devant mon créa-teur, à l’écoute. Je ne me repose pas pour mieux travailler ensuite. Je me repose pour ne pas me laisser asservir par mon activité quo-tidienne. Le sabbat donne du sens à mon existence !

Jésus n’était pas, comme Jean-Baptiste, retiré dans le désert et la solitude. Il avait une vie active, tournée vers les besoins des autres. Une vie de service, d’enseignement et de guérisons. Pour-tant, il prenait soin d’alterner temps de service et temps de repos, de prière, de communion avec le Père… (Cf. par exemple Mc 1.32-35).

Jésus n’a pas attendu une accalmie dans ses activités pour passer du temps avec le Père. Il choisi de se retirer malgré les nombreux besoins autour de lui. Sans aucun doute, nous invite-t-il à l’imiter !

Un temps délibéré dans la présence de Dieu nous permet d’en-tendre la Parole qu’il désire nous adresser ici et maintenant. Ceci implique le silence.

Le silence extérieur et intérieur est une des conditions de l’écoute. Le silence intérieur implique une certaine sérénité intérieure. Dieu n’est pas plus présent dans le silence. Dieu est sans cesse présent. Toutefois, en général, nous sommes plus présents à Dieu dans le silence, plus aptes à écouter.

Dans le silence, à l’écoute de Dieu, nous pouvons rece-voir :

Une connaissance plus profonde de nous-mêmes. Le silence nous rend attentifs à ce qui se passe en nous. Nous pouvons déceler des parties blessées de nous même, des manquements, des illusions que nous aime-rions couvrir par l’activisme.

Une expérience plus profonde de la grâce de Dieu.Le silence est aussi un espace de grâce où Dieu guérit des blessures, où il libère des attachements malsains, où il pardonne notre péché. C’est dans le silence que nous pouvons laisser résonner au plus profond de nous-mêmes les paroles de l’amour éternel de Dieu.

Quand nous sommes dans un tourbillon d’activités, il n’est pas facile d’en sortir. Le monde visible qui nous entoure, crie pour attirer notre attention. C’est souvent à celui qui crie le plus fort que l’on cède. Dieu ne crie pas.

Si nous avons du mal à nous poser, il faut peut-être exa-miner nos motivations. À quel besoin mon tourbillon d’activité satisfait-il ? Être utile ? Être important ? Être dans le contrôle ? Ne pas avoir à dire non ? Ne pas déce-voir l’autre ?

Est-ce que je me sens coupable ? Prendre du temps me semble-t-il égocentrique ? Je me rappelle alors que de la relation intime avec Dieu découle un ministère aux autres (famille, conjoint, enfants, église, société). Ce n’est pas que pour moi : les autres en bénéficient aussi.

Est-ce que j’ai besoin d’être utile, productif ? Le silence n’est pas productif ! Mais dans le silence, j’apprends à recevoir, à écouter, à attendre et non à réussir. Dans le silence, je deviens conscient, au plus profond de moi-même, que ma valeur n’est pas dans mon utilité.

Ai-je peur du silence ? Peur de voir l’obscurité ou le vide en moi ? La prise de conscience de ce qui est au fond de nous est un élément essentiel pour aller vers une rela-tion plus authentique et plus transparente avec Dieu. N’ayons pas peur ! Dieu sait doser ce qui vient à la sur-face. Il désire transformer mon obscurité en lumière.

En guise de conclusion, voici un petit bilan que chacun peut faire pour soi-même, dans l’espoir que cela nous conduise dans des sabbats selon le cœur de Dieu.

Que se passe-t-il quand je ne m’arrête pas, n’alterne pas les temps de travail et de repos en Dieu ?

Quelles sont les difficultés qui m’empêchent d’avoir un rythme plus sain ? Une alternance ? Difficultés en moi et à l’extérieur de moi ?

Qu’est-ce qui me restaure, me repose ? Comment intégrer cela dans mon rythme de vie ?

ENTRER DANS LE REPOS

SORTIR DU 200 À L’HEURE

BILAN PERSONNEL

L’EXEMPLE DE JÉSUS

OSER LE SILENCE

DOSSIER

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MA PRATIQUE DU SABBAT

Pour commencer, préférer des retraites courtes : une demi-journée, ou une journée.

Le choix du lieu est important ! Hors du cadre habituel. Le silence extérieur favorise le silence intérieur. Certains lieux ont un ministère pour cela !

Dans une retraite en silence, il est possible de se promener, faire la sieste, méditer la Parole, prier, lire un autre livre…

La retraite en silence est une belle manière de vivre le sabbat aujourd’hui. Or, nous n’en avons pas forcément l’habitude ! Voici quelques conseils pratiques si vous souhaitez vous lancer...

Quelques conseils pour une retraite en silence Dans les lectures, préférer peu de textes. Passer plus de temps à les méditer pour laisser la Parole infuser en nous.

Il faut du temps pour entrer dans le silence et le calme intérieur. Ne soyons pas découragés ou frustrés si nous n’y arrivons pas toute suite ! Une transition (promenade, sommeil, …) peut nous aider.

Attention à nos attentes ! Ne venons pas devant Dieu avec notre ordre du jour, ni avec la pression de rentabiliser notre retraite. Dieu dirige. Nous pouvons exprimer un désir, mais restons disponibles pour être conduits là où il désire nous mener.

Garder une trace écrite de ce que Dieu a suscité en nous. Noter la (les) réponse(s) que nous aimerions donner. Ces notes sont précieuses !

Nous n’avons pas de règle pour préser-ver le caractère saint de ce jour, nous nous sommes seulement engagés à le mettre à part pour qu’il existe et qu’il ne soit pas exploité. Ce n’est pas un jour où il faut absolument faire quelque chose, mais un jour où nous regardons ce que Dieu a fait et où nous lui répon-dons. »

« Notre époque […] est tellement mor-celée qu’il n’est pas possible d’indiquer en détail comment pratiquer le res-pect du sabbat. Nous ne pouvons pas imposer notre pratique aux autres. Mais pour que le commandement ne se limite pas à de pieuses intentions, je me permets de lever un coin du voile sur ma propre façon de procéder. Je connais les risques de cette révélation : quelqu’un sera peut-être tenté d’imiter les détails qui me sont personnels, ou au contraire de se dire : « C’est idiot ! Je n’en vois vraiment pas la raison », et de jeter le bébé avec l’eau du bain, sous prétexte que ma pra-tique ne lui convient pas. D’avance je m’en excuse auprès de mes lecteurs. […]

Le lundi est mon jour de sabbat. Je ne pré-vois jamais rien pour ce jour-là. Si des urgences se présentent, j’y réponds, mais elles sont étonnamment rares. Ma femme partage le même jour de détente que moi. Nous préparons un pique-nique, prenons nos jumelles et partons en voiture pour un trajet dont la durée s’échelonne entre un quart d’heure et une heure, qui nous mène au bord d’une rivière ou dans la mon-tagne. Nous laissons l’auto. Avant de commencer notre promenade, ma femme lit un psaume et prie. Après cette prière, nous n’échangeons plus un seul mot, nous resterons dans un si-lence qui durera deux ou trois heures, jusqu’à ce que nous nous arrêtions pour déjeuner.

Nous marchons lentement, nous fai-sons le vide en nous, nous nous ou-vrons à tout ce qui nous environne : les fougères, le parfum des fleurs, le chant des oiseaux, les filons de granite qui affleurent, les chênes et les platanes, la pluie, la neige, le grésil, le vent. Nous avons des vêtements pour tous les temps, si bien que nous n’annulons jamais notre sortie du sabbat pour des questions atmosphériques, pas plus que nous ne nous priverions d’aller au culte. La raison en est simple : nous avons autant besoin de notre sabbat que nos paroissiens du leur. Lorsque le

soleil ou notre es-tomac nous disent qu’il est temps de manger, nous rom-pons le silence par une prière d’action de grâces dans laquelle nous en-

globons le casse-croûte et les fruits, la rivière et la forêt. Nous sommes alors libres de bavarder, de partager nos pensées, nos observations, nos idées, selon que nous en ayons beaucoup ou peu envie. Nous rentrons à la maison dans l’après-midi ou dans la soirée, nous flânons, nous accomplissons quelques menus travaux, nous lisons. Après le souper, j’écris généralement à la famille. C’est tout. Pas de tonnerre comme au Sinaï. Pas d’illumination soudaine comme sur le chemin de Da-mas. Pas de vision comme sur l’île de Patmos. Seulement une journée mise à part pour être dans la solitude et le silence. Ne rien faire. Être, tout simple-ment. Jouir du temps sanctifié.

DOSSIER

SEULEMENT UNE JOURNÉE MISE À PART POUR ÊTRE DANS LA SOLITUDE ET LE SILENCE. NE RIEN FAIRE. ÊTRE, TOUT

SIMPLEMENT.

EUGENE H. PETERSON, Les trois angles de la croissanceÉditions La Clairière, Québec (1998)pp. 65-67, reproduit avec autorisation.

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égage-toi dans la mesure mêmeoù tu t’engages sans compter.

Prends de la distance dans la mesure mêmeoù tu communies fraternellement à autrui.

e cœur humain même le plus généreux,n’est pas inépuisable.Dieu seul est illimité.

À exiger sans cessele maximum de lui-même,l’être profond se dissocie et se perd.La parole alors devient videet la prière inquiète. Pour retrouver un regard libresur les événements,il faut fuir et se tenir,tranquille et rassemblée,devant le Maître de tout.

ars donc vers la source cachéede toutes choses.Quitte tout et tu trouveras tout.

Prends le temps de vivre amicalementavec toi-même.Respire.Reprends haleine.

pprendsdans le repos du corps et de l’espritla calme lenteur de toute germination.

Reçois la paix du Christ.Ne te hâte pasafin de mieux courirdans la voie des commandements,le cœur au large.

D

P

L

A

«DÉTENDRE L’ARC»Extrait de la Règle des diaconesses de Reuilly

DOSSIER

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ÉGLISES SANS PASTEUR

COMMENT TOURNER SANS PASTEUR ?Six Églises vivent sans pasteur à Vision-France. Une enquête spéciale de notre rédacteur Roland Brobeck.

VIE DES ÉGLISES

ROLAND BROBECK

ce sont des considérations financières qui font accepter la situation, faute de mieux. L’Église de Sarrebourg est sans pasteur depuis maintenant sept années !

Le profil du pasteur recherché laisse songeur ; il devrait avoir toutes les qualités : expérimenté pour réparer les brèches, jeune pour attirer et enseigner la jeunesse, avoir l’âme d’un berger qui prend soin de chaque brebis, enfin être un animateur qui saura diriger et moti-ver une équipe. Bref, les Églises sans pasteur cherchent (comme les autres aussi) le pasteur idéal. Peut-être ont-elles compris, mieux que d’autres, tout ce que le pasteur faisait, et ce qui fait défaut depuis qu’il n’est plus là....Beau-coup accepteraient un pasteur à temps partiel, en attendant mieux. Une piste à explorer serait de travailler en réseau : par exemple trois Églises proches géo-

Ce n’est plus une exception qu’une Église soit sans pasteur dans Vision-France. Au-jourd’hui on en compte six, soit un tiers des communautés existantes. Si on excepte les Églises en formation du Jura et de Vendée qui sont toutes pourvues, et si on rajoute les deux Églises locales disposant d’un mi-temps, cela fait une Église sur deux en Al-sace-Moselle qui n’a pas de pasteur à plein temps.

La cause première, c’est la pénurie de pasteurs. Les vocations se font rares ; nos jeunes se destinent à d’autres études et métiers. Mais là n’est pas notre propos. Dans cet article je vou-drais aborder les questions suivantes : comment est-ce arrivé qu’une Église se retrouve sans pasteur ? Comment cela est-il vécu ? Est-ce une situation qui perdure ? S’agit-il d’un mode choisi ou subi ? L’Église vit-elle dans le désir du retour d’un pasteur ? Y a-t-il aussi des avantages, des opportunités ou n’y aurait-il que des inconvénients ? Enfin qu’en est-il de la solidarité entre Églises ?

Il s’agit des Églises de Soultz-sous-Fo-rêts, de Reichshoffen, de Brumath, de Bischwiller, de Mulhouse et de Sarre-bourg. L’Église de Saverne emploie un pasteur à mi-temps, celle de Wissem-bourg un retraité.

En réalité, il apparaît que chaque Église sans pasteur est un cas à part. Pour Brumath la situation est trop neuve pour avoir le recul nécessaire. À Mulhouse, où il y a la présence de trois anciens pasteurs, l’Assemblée ne vit pas cela comme un drame. Il y a des Églises, où financièrement il serait difficile de prendre un pasteur actuel-lement ; c’est le cas de Sarrebourg, de Reichshoffen et de Soultz. Reste Bisch- willer, qui a des projets d’acquisition

d’un local plus grand, et où le mode sans pasteur permet de faire des éco-nomies. Ce qui est aussi plus ou moins le cas à Wissembourg. Mais il ne fau-drait pas résumer la question à un pro-blème économique.

Comment une Église se retrouve-t-elle sans pasteur ? Cela peut arriver après un départ précipité d’un pasteur, ou à la suite d’une crise qui a divisé l’Église. Ou encore comme à Sarrebourg, le bassin d’emploi moins attractif fait que les jeunes partent vers d’autres cieux, et vont en particulier « enrichir » les Églises d’Alsace. Dans la plupart des cas, ce n’est pas un mode choisi. Même si l’Église est affaiblie, elle a toujours les mêmes besoins d’un berger, d’un prédicateur, d’un leader, d’un évan-géliste. Aucune Église sans pasteur ne souhaite le rester trop longtemps ;

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Chapelle Évangélique de Mulhouse

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ÉGLISES SANS PASTEUR

VIE DES ÉGLISES

graphiquement, se partageant les ser-vices de deux pasteurs en mutualisant leurs moyens.Se retrouver sans pasteur n’a-t-il que des inconvénients ? On pourrait le pen-ser jusqu’ici. Or, il s’avère que dans la situation de manque, l’Église réagit positivement. La collégialité et la soli-darité se développent davantage ; les anciens et les responsables, conscients des besoins, s’impliquent davantage ; on devient créatif pour trouver de nou-velles façons de fonctionner ; on fait ap-pel à des personnes qui se découvrent un don qu’elles n’auraient pas cherché à développer autrement.

La nouvelle organisation de l’Église nécessite l’engagement de tous, dans la complémentarité et la recherche de l’unité. Une période sans pas-teur peut se révéler bénéfique en un

sens : plus de personnes se mobi-lisent, on fait taire les dissensions, on se rapproche les uns des autres, l’Église vit davantage l’unité. Le fonctionnement sans pasteur n’est pas facile, mais c’est formateur.

Qu’en est-il de la solidarité inter-églises ? Elle est vécue différemment selon les endroits. À Sarrebourg, qui est un peu excentré géographiquement, on note une belle solidarité dans les domaines de l’enseignement, entre Églises mais aussi entre unions d’Églises. Ailleurs on trouve que la solidarité reste un chantier à développer dans notre union. S’il est assez facile de trouver un prédicateur occasion-nel parmi les pasteurs ou anciens du secteur, ça ne remplace pas un pas-teur sur place, disponible pour la cure d’âme et les visites, les études

bibliques et les activités de jeunesse, sans compter la multitude de petites tâches quotidiennes comme répondre au téléphone, régler le chauffage en hiver, arroser les fleurs en été et jouer au concierge toute l’année !

Sans pasteur, l’Église est d’une cer-taine façon déstabilisée ; il peut arri-ver que des gens quittent définitive-ment l’assemblée ; il est fondamental de s’assurer alors que personne ne se perde. Ce temps peut rapprocher les chrétiens, les obliger à davantage lut-ter dans la prière, à compter sur Dieu et sur sa prodigalité. Soupirer après Dieu implique toujours l’attente ; et l’attente signifie un peu d’inconfort. La joie met souvent du temps à trans-former la tristesse en quelque chose de neuf....

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Église Chrétienne Évangélique de Sarrebourg : agapes après le culte

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n février 2007, lors d’un déplacement professionnel, j’ai eu la conviction d’organiser des conférences d’évangélisa-tion dans notre ville. Il aura fallu trois années de réflexion

et de concertation pour que ce projet se mette en place dans notre Église. Dans le cadre de l’association culturelle Trait d’Union nouvellement créée, nous avons organisé des confé-rences dans des lieux neutres de notre ville, de manière à ac-cueillir un plus large public, notre cible étant les personnes en dehors de nos milieux évangéliques.

Nos manifestations ont pour vocation l’évangélisation et peuvent prendre différentes formes, comme des soirées théâtre, des comédies musicales, des concerts, des spectacles de rue ou encore des conférences. Nous avons ainsi pu rece-voir la chorale Eternity Gospel Choir, le groupe de musique Kméléon suivi d’une animation Live Painting dans les rues de la ville, la chorale DenIsa, la troupe théâtrale Substan’Ciel, l’artiste et comédien Saïd Oujibou avec son spectacle « Le Fils prodigue », ainsi que des orateurs sur des sujets comme la science au défi de la foi, l’occultisme ou vivre en paix dans un monde de violence.

Nous avons été particulièrement encouragés les premières années car, avant même de chercher des moyens de com-

SAVERNE

L’ÉGLISE, TÉMOIN DU CHRISTJésus lui-même allait vers les autres et n’attendait pas que l’on vienne le voir.

PHILIPPE OSTERTAG

VIE DES ÉGLISES

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Eternity Gospel Choir Kméléon

Emuniquer l’Évangile, les intervenants nous étaient envoyés de manière à pouvoir programmer trois événements dans l’année. En général, nous faisions salle comble avec des per-sonnes extérieures à nos milieux, et nous étions encouragés par les articles très positifs parus dans la presse locale. Dans tout cela nous avons vu un clin d’œil du Seigneur.

À l’issue de nos interventions, quelques personnes sont ve-nues au culte pendant un temps, et sont reparties à nouveau, malgré nos efforts pour les accompagner. Les voies du Sei-gneur sont impénétrables... D’autres personnes nous arrivent grâce à notre site internet ou encore par d’autres moyens et ont soif de connaître Jésus-Christ. Malgré tout le mal que l’on se donne, le Seigneur reste souverain et ajoute à l’Église ceux que Lui a choisis, en se servant ou non de nos outils !

Notre association Trait d’Union se veut un moyen de mettre notre foi en pratique et de servir Dieu. Elle permet aussi à notre Église d’assurer son rôle d’Église professante, qui s’ouvre sur la ville et ne reste pas dans la confidentialité. Gloire au Seigneur qui nous permet ainsi d’être ses témoins !

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l y a quelques mois la douzaine d’équipiers strasbourgeois se lan-çait dans un double projet de création plutôt ambitieux : une implantation d’Église et l’ouverture d’un café associatif. Où en

sont-ils une année après ?

Après avoir visité plusieurs locaux, cherché des donateurs, imaginé l’espace, déposé les différents dossiers, démoli les murs, dessiné des plans, fait des dizaines de voyages à la déchetterie, remonté les murs, choisi les couleurs et le mo-bilier, élaboré le menu, formé les serveurs,... le café ouvrait ses portes samedi 20 juin 2015, 13 rue de la 1ère Armée. Après neuf mois de dur labeur, le rêve devient réalité. Ce soir d’inauguration donne vie au café ! Quelle joie pour l’équipe ! Depuis, les clients défilent et nous encouragent car ils apprécient la chaleur du lieu, la fraîcheur de nos produits, la sympathie de nos équipiers bénévoles. Il n’y a pas que les clients qui sont au rendez-vous : les journalistes se succèdent et signent des articles plutôt élogieux, faisant de notre café un des lieux attractifs du moment.

L’été a été propice aux mises en place et aux ajustements de notre fonctionnement. Nous commençons à trouver notre rythme de croisière. L’automne sera, lui, opportun pour le lancement de nos ateliers : chorale de gospel, atelier conver-sation, soirées thématiques…

Tout cela est très encourageant. Cependant il reste de nom-breux défis. Notre fonctionnement associatif repose sur le bénévolat. À ce jour nous manquons encore de main d’œuvre pour être à l’aise. Nous faisons également le pari d’embau-cher Andrew, notre premier employé, dès le 1er octobre. À cette même date, nous accueillerons également une jeune fille en service civique. Au-delà du fonctionnement, nous espérons que ce lieu portera de nombreux fruits et saura être une bénédiction pour un grand nombre de Strasbourgeois.

Non loin du café se retrouve l’Église, tous les dimanches soirs à 17h pour une célébration hebdomadaire. Au pro-gramme, louange, prière, échanges en petits groupes autour de la Bible, challenge pour notre foi et communion frater-nelle. Mais l’Église n’étant pas le culte, ce que nous voulons vivre avant tout, c’est l’encouragement des uns et des autres dans le service avec ses dons.

La vision pour cette année : que nous puissions mettre en place un mouvement de multiplication où chaque croyant pourra accomplir ce à quoi Dieu l’appelle : faire des dis-ciples, qui feront des disciples, qui feront à leur tour des dis-ciples. Merci de prier pour que ce rêve devienne aussi réalité !

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VIE DES ÉGLISES

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STRASBOURG

ENFIN OUVERT !Le café associatif « Oh My Goodness » a ouvert ses portes fin juin.

arnaud schrodi

L’équipe de bénévoles

À l’intérieur, on s’active !

La façade du café

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pouvoir bénéficier d’un ministère pas-toral. C’est un pourcentage important sur les 19 Églises existantes ou en phase d’implantation. La volonté de vivre une solidarité concrète entre les Églises, leurs responsables et leurs pas-teurs est manifeste, mais les forces sont (trop) limitées.

Relevons avec reconnaissance que plusieurs personnes et familles de nos Églises débutent ou poursuivent leur formation à l’IBG : Marie Freyder (4ème année), Jean-Luc Jacky (1ère année), Cédric et Linda Klein (2ème année). D’autres se lèvent pour des engagements missionnaires à court terme ou réfléchissent à une formation. Prions et encourageons-les !

Par la foi nous faisons un pas après l’autre, priant pour l’unité de notre Église et nous efforçant de vivre notre leitmotiv : « Oser croire, oser l’espoir : pour une Église en marche, centrée sur Dieu et tournée vers l’avenir. »

VIE DE L’UNION

Alex Wautier débute un stage de deux ans au Centre Évangélique de Sélestat. D’origine belge, il est étudiant à l’Ins-titut Biblique de Genève (IBG). Merci à David Boubay, son formateur, et à l’Église de Sélestat qui s’engagent dans ce projet prometteur.

Samuel Mandras rejoint la Chapelle Évangélique de Mulhouse avec son épouse Fanny. Il est stagiaire dans le cadre des Groupes Bibliques Univer-sitaires, suit une formation par corres-pondance avec la faculté de théologie de Vaux-sur-Seine, et s’engage à hau-teur de 30% à l’Église, le reste de son temps étant consacré au travail avec les étudiants et les lycéens de la ville. Paul King, responsable régional des GBU, sera son formateur.

Notre Église vit cette rentrée dans la perspective de chercher un nouveau bâtiment dans le but de poursuivre sa mission, confiée par le Seigneur depuis bientôt 200 ans, dans la ville de Colmar et ses environs.

La réflexion a mûri pendant 3 ans, avant que les membres ne se prononcent à plusieurs reprises pour arriver, en juin dernier, à un vote majoritaire en faveur du projet qui prévoit la vente des bâtiments de la petite rue des blés.

Avec cette décision, nous entrons pour une durée inconnue dans une période de transition qui consistera à recher-cher des locaux adaptés à nos besoins et à engager les démarches pour la vente des bâtiments actuels.

Cette situation inédite nous conduit à nous interroger sur l’intégration et l’im-plication de chacun dans l’Église afin de relever ensemble les défis auxquels nous serons sans doute confrontés.

QUATRE STAGIAIRES, MAIS PAS DE PASTEURS !

L’ÉGLISE DE COLMAR QUITTERA SES LOCAUX !

Les changements au niveau des ministères cette rentrée

Lucile Baudey s’engage pour une an-née diaconale et renforce l’équipe du « Projet Strasbourg » et du café asso-ciatif qui y est associé.

L’équipe des stagiaires est complétée par Jérémie et Tabitha Frey qui pour-suivent leur stage à l’Église de Lons-le-Saunier, toujours dans le cadre de leurs études à l’IBG. Merci à Chris-toph Hauser et à toute l’assemblée qui s’investissent pour le bon déroulement du stage.

Avec le départ de Jean-Paul et Mireille Zurcher pour un ministère à Morges (CH), ce sont les Églises de Bischwiller, Brumath, Mulhouse, Reichshoffen, Sarrebourg et Soultz-s-Forêts qui préparent la rentrée sans

Nous demandons au Seigneur la grâce et la vigilance pour que la vie d’Église ne se cantonne pas à ces deux activi-tés. Nous ne voulons pas sous-estimer l’importance de ces démarches, mais ne pas non plus nous laisser condition-ner par ces questions matérielles.

Les mois à venir nous conduiront à dessiner cette prochaine étape, aussi bien pour la manière dont nous vou-lons vivre l’Église que pour l’église-bâ-timent qui est un outil servant à accom-plir notre mission. Cet automne nous mettrons un accent sur l’évangélisation et sur le renforcement de la vie d’Église en terme de formation et communion fraternelle.

Nous sommes pleinement conscients que nous dépendons en toute chose de Dieu. L’exhortation de l’épître de Jacques doit être entendue quand nous parlons de projets, de vision, d’avenir : « Si Dieu le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. »

CHANGEMENT DANS LES MINISTÈRES

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PAUL FLUCKIGER responsable du Service Ministère Pastoral

CONSEIL D’ÉGLISE de l’Église évangélique Chrischona de Colmar

Les locaux de la petite rue des blés

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Depuis les deux assemblées générales des deux Unions d’Églises ce prin-temps, les deux équipes de directions travaillent d’arrache pied en commis-sion paritaire sur les contours d’une future union d’Églises commune.

Cela pour préparer l’étape importante de la consultation de nos Églises avec un avant projet qui leur permet d’agir et d’amender le projet selon leurs convictions et sur la base d’un projet concret. L’année 2016 sera dédiée à la consultation de nos Églises avec par exemple des réunions décentralisées.

Une première consultation aura déjà lieu avec les pasteurs à plein-temps pendant une pastorale « VF-FM » le 7 et 8 octobre dans la région pari-sienne. Outre le projet proprement dit, cette rencontre se veut être une pre-mière pour mieux faire connaissance. On ne peut pas se rapprocher sans se connaître.

Les deux équipes de directions se ver-ront ensuite au mois de décembre pour intégrer les propositions de la pastorale dans le projet.

L’année 2016 sera dédiée à la consulta-tion de nos Églises avec par exemple des réunions décentralisées.

Nous comptons beaucoup sur l’aide du Seigneur et vos prières. Ce proces-sus doit être avant tout une démarche spirituelle afin de mieux évangéliser nos concitoyens et de montrer une plus grande unité des Évangéliques en France (voir notre vision commune !).

Olivier ReberOlivier est pasteur à Chartres et directeur du personnel de France-Mission depuis deux ans. Valérie et lui ont quatre enfants entre 14 et 20 ans. Les parents ont grandis dans les montagnes neuchâteloises et les enfants sur les bords du lac Léman. Mais toute la famille est Lorraine d’adoption. Olivier s’intéresse avant tout à l’accompagnement des res-ponsables dans leur ministère.

Patrice AlcindorAprès une quinzaine d’années de ministère dans les Alpes, Patrice a aujourd’hui un ministère national au sein de l’équipe de direction de France-Mission (secteur dévelop-pement) et un ministère local comme pasteur d’une Église à Vendôme. Son épouse Yannick est psychothérapeute. Ils ont trois enfants.

Daniel LiechtiDaniel est directeur du service implantation d’Églises de France-Mission depuis une quinzaine d’années. Il a été pasteur-implanteur dans la Somme (80) et en Seine-Saint-Denis (93). Avec son épouse Esther qui est conseil-lère conjugale, ils ont trois enfants adultes. Daniel est vice-président du Conseil National des Évangéliques de France (CNEF) dont il préside la commission “implan-tation d’Églises nouvelles”. Il est professeur associé et responsable du Master de missiologie en implantation d’Églises à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine. Il enseigne également à l’Institut Biblique de Genève.

Pierre EggerPierre est marié à Judith et ils ont trois enfants. Pierre exerce deux ministères. Il est implanteur d’Église à Ta-verny et il fait partie de la direction de France-Mission en charge des questions immobilières. Pierre continue ses études en master d’implantation à la Faculté Libre de Théologie Évangélique de Vaux-sur-Seine. Dans son temps libre il s’intéresse à la mission en Inde et à la poli-tique sans oublier de faire du ski en hiver.

Nous présenterons dans chaque édition du Reflets un petit bout de France-Mission afin de mieux connaître cette union d’Églises. Aujourd’hui c’est le tour de la direction.

VÉRIFICATION D’UN RAPPROCHEMENTAVEC FRANCE-MISSION

Les prochaines étapes Faisons connaissance avec France-Mission

VIE DE L’UNION

CHANGEMENT DANS LES MINISTÈRES

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JEAN-GEORGES GANTENBEINprésident de Vision-France

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BELLIGNATNous remercions le Seigneur pour notre WE de rentrée : «Besoin de changer ?» . Un WE ensoleillé, très chaleureux : nous sommes boostés pour l’année !Nous prions toujours pour connaître la direction de Dieu pour l’Église. Nous intercédons pour les villes de Bellignat-Oyonnax et notre témoignage.

BISCHWILLERNous remercions le Seigneur pour la mise en place des activités de la nouvelle année et le fonctionnement des différents groupes !Nous prions toujours encore pour nos grands axes de prospection ; la répartition des responsabilités dans l’église et le dossier «Construction».

COLMAR Nous remercions pour toutes les personnes qui s’engagent dans l’assemblée.Nous prions pour le nouveau « Club Junior » pour les préados et une saine dynamique des Groupes de Maison.Nous intercédons pour un réel impact pour l’église lors de l’évangélisation avec Emmanuel Maennlein (16-18 octobre) et l’unité de la communauté.

LONS LE SAUNIERNous remercions le Seigneur pour la période estivale pendant laquelle de nombreux chrétiens étrangers nous ont encouragés par leur présence. Nous prions pour nos trois premiers groupes de maison qui débutent en septembre. Nous intercédons pour les démarches de mise aux normes concernant l’accessibilité des locaux..

MOLSHEIMNous remercions pour les nouvelles personnes qui rejoignent l’église et y progressent ainsi que les occasions de communion fraternelle et de témoignage.Nous prions pour être guidés et inspirés pour notre vie d’église et pour l’affermissement de tous dans la communion au Seigneur.Nous intercédons pour ceux qui n’ont pas encore fait la paix avec Dieu.

MULHOUSENous remercions le Seigneur pour les miracles de l’été : la venue de Fanny et Samuel Mandras (stagiaire) ; l’appartement trouvé pour la famille

VIE DE L’UNION

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Daddiza et l’inscription de leur fils aîné à la FAC de médecine de Strasbourg.Nous prions pour l’intégration des Mandras dans notre tissu local, la reprise des activités et l’engagement de chacun. Nous intercédons pour le discernement dans l’établissement de notre dossier de rénovation.

STRASBOURGNous remercions le Seigneur pour l’ouverture du café et sa fidélité tout au long des travaux. Nous prions pour la rentrée afin que Dieu nous envoie des personnes qui le cherchent.Nous intercédons pour que Dieu nous accorde une pleine capacité d’annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et un réveil spirituel au sein de l’Église.

TREMPLINNous remercions notre Seigneur pour sa protection et le bon déroulement des activités ainsi que pour les équipes hyper motivées !Nous prions pour la préparation des projets 2016. Nous intercédons pour la bonne croissance des graines semées dans les cœurs des enfants et des jeunes cet été.

VENDÉENous remercions pour une communauté en croissance et pour la fidélité de Dieu à nos cotés.Nous prions pour un impact toujours plus important dans les villes de Challans et Saint-Hilaire-de-Riez. Nous intercédons pour une vision et des projets soufflés par l’Esprit de Dieu.

VOLGELSHEIMNous remercions Dieu pour le feu de camp 2015, béni et bien fréquenté, alors que c’était la canicule.Nous prions pour une bonne transition des cultes à Vitabox et pour un projet de concert du groupe Glorious, organisé avec les autres communautés chrétiennes.

WOERTHNous remercions pour la réussite des colos et pour la famille Windler, qui a trouvé sa place et qui est appréciée.Nous prions pour que le Seigneur travaille les cœurs des jeunes qui ont entendu l’Évangile cet été ; les malades et nos aînés qui souffrent de la solitude.

P R I È R E

L’implantation d’Églises, la formation de stagiaires

(et de futurs pasteurs), ainsi que les services offerts aux

Églises locales dépendent du soutien financier de personnes

individuelles.

Vous pouvez faire parvenir votre don :

Par chèque :A l’ordre de Vision-France

13 rue Xavier Marmier25000 BesançonPar virement :

En France :CCM Besançon-Montrapon

RIB : 10278 08004 00020143201 33

IBAN : FR76 1027 8080 0400 0201 4320 133

BIC : CMCIFR2AEn Suisse :

Compte postal 91-456339-4, Vision-France, F-68000 Colmar

En Allemagne :Chrischona-Gemeinschaftswerk

DeutschlandVolksbank Giessen BLZ 513 900

00 KtoNr. 50 237 800EKK Kassel BLZ 520 604 10

KtoNr. 5851Vermerk : Vision-France, Spende

Pour chaque virement, merci de bien préciser

votre nom et adresse dans l’espace texte à disposition.

Celui-ci n’apparaît pas automatiquement dans les

relevés bancaires.

Vision-France compte 5 Églises en implantation (Bellignat, Besançon, Lons-le-Saunier, Strasbourg, Ven-dée) et 14 Églises établies (Bischwiller, Bouxwiller, Bru-math, Colmar, Molsheim, Mulhouse, Reichshoffen, Sarrebourg, Saverne, Sélestat, Soultz-ss-Forêt, Volgelsheim, Wissembourg, Woerth). Elle compte également une asso-ciation jeunesse (Le Trem-plin), une maison de retraite (Petit Château) et une maison de vacances (Hohrodberg).

COMMENT SOUTENIR VISION-FRANCE ?

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VIE DE L’UNION

association «le tremplin»

C’était parti pour un « roulotte trip » à travers le beau parc de la Brenne, tractés par Jacquotte et Tulipe, nos 2 juments motrices ; nous avons pris le temps de nous détendre ! Et dé-tendus, nous l’étions, si bien qu’il fallait un effort pour nous « retendre » pour s’occuper des chevaux, monter les tentes et le campement à nos points de chutes.

Au programme de notre aventure : de la roulotte, bien sûr ! Mais aussi, des veillées, des lectures et des jeux. Avant chaque repas de midi, des temps de réflexions autour de la Bible : l’objectif était de faire un break pour réfléchir aux choses essentielles de la vie, laisser le secondaire et superflu,

LE CAMP ROULOTTE DANS LA BRENNEC’est par un beau matin de la fin juillet que 2 minibus ont emporté 5 animateurs et 10 jeunes vers la Brenne, région humide du Berry entre l’Indre et la Creuse. Près de 9 heures plus tard et 2 jeunes supplémentaires, les minibus étaient abandonnés à la ferme de Laleuf et la troupe prenait possession de ses 2 roulottes !

afin de recharger les batteries.Le temps d’une matinée, nous avons parcouru un peu de la Brenne à pied avec nos jumelles, nos filets à papillons et grâce à Frédérique, une animatrice nature qui nous a fait découvrir oiseaux, papillons et aussi l’histoire du pays. Per-sonne n’oubliera le martin-pêcheur qui nous en a mis plein la vue, ni la cistude qui se dorait au soleil !

Pendant toute la semaine chacun a participé activement au bon déroulement du séjour : en harnachant et menant les chevaux (il a fallu parfois beaucoup motiver ces juments, qui auraient sans doute préféré brouter tranquillement dans un champ), en montant et démontant les campements, en pédalant pour les ravitaillements, en faisant la vaisselle ou encore en préparant les repas. Entre les steaks au barbecue, le poulet fermier, les tortillas « maison », les wraps, le hachis-courgette, le porc au riz malais et même les crêpes, nous nous sommes régalés! Il serait bien difficile à chacun de s’exprimer sur son plat préféré !

Une semaine ça passe trop vite, Jacquotte et Tulipe nous ont ramenés à Laleuf. Les minibus nous attendaient là où on les avait laissés, pour un voyage retour avec des souvenirs plein les têtes !

Barbecue le long du cheminLa bande de gypsies !

ESTHER FREYDERdirectrice BAFD et membre du CA du Tremplin

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AEM-WECFENÊTRE SUR LE MONDE

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L’AEM-WEC EN BREF

La WEC est une mission fondée par Charles T. Studd en 1913.

La WEC possède 15 bases natio-nales qui forment des collaborateurs transculturels.

L’AEM-WEC (Action d’Évangélisa-tion Mondiale) est la base d’envoi fran-çaise de la WEC-International ; elle compte une quinzaine d’envoyés fran-çais dans le monde.

La WEC-International compte de son côté une douzaine de couples ou célibataires qui sont enga-gés dans un ministère en France ! La mission aujourd’hui va de partout vers partout !

La WEC-International compte envi-ron 1840 collaborateurs provenant de 51 pays et travaillant parmi 90 ethnies non atteintes par l’Évangile.

Le but premier de la WEC est d’ap-porter l’Évangile à des cultures et des peuples qui ne l’ont pas reçu jusqu’à aujourd’hui, et de voir des Églises se former et grandir parmi eux.

Champs d’action : l’évangélisation pionnière et l’implantation d’Églises, la traduction de la Bible et la production de littérature, le travail parmi la jeu-nesse, les soins de santé primaires et les cliniques médicales, les personnes travaillant dans des emplois transcul-turels séculiers tout en témoignant de leur foi chrétienne, etc.

AEM-WEC27 rue de Mulhouse

68110 ILLZACH

03 89 50 45 [email protected]

aem.wecinternational.org

À l’occasion des 100 ans de la WEC en 2013, le livre « Au-delà des limites » a présenté 25 témoignages de missionnaires qui ont œuvré au sein de la WEC Interna-tional. Ce livre démontre la façon dont Dieu a accompli la vision reçue par le fonda-teur Charles T. Studd : faire connaître à tous les peuples l’Évangile libérateur.

En 1913, Charles T. Studd, qui avait déjà servi Christ en Chine et en Inde, a ressenti que Dieu l’appelait à annoncer l’Évangile en Afrique centrale, dans la région la plus néces-siteuse au monde. Malgré sa santé fragile et son âge - il avait cinquante-trois ans - C.T. Studd a obéi à Dieu. Au cours du voyage, Dieu lui a parlé en disant : « Cet appel n’est pas seule-ment valable pour le cœur de l’Afrique, mais pour le monde entier non évangélisé. » Dieu a tenu parole, et dans sa grâce, il a fait émerger une mission qui a touché des millions de vies.

À tous ceux qui ont pensé qu’il était trop vieux, trop malade et insensé de vouloir se lancer dans une telle aventure, C.T. Studd a répondu : « Si Jésus-Christ est Dieu et s’il est mort pour moi, alors aucun sacrifice ne peut me paraître trop grand à son ser-vice. » C.T. Studd a vécu près de 20 ans en Afrique, et cette parole continue à être la devise de la WEC.

La WEC se caractérise par son principe de foi. Elle demande à tous ses collaborateurs de ne faire aucun appel d’argent, alors que personne n’est salarié, mais de prier pour que Dieu pourvoie à tous les besoins. Et Dieu exauce les prières !

L’ambition des débuts continue à marquer cette œuvre mis-sionnaire. Dans ses objectifs 2012-2018, la WEC-Internatio-nal souhaite débuter un travail parmi 33 nouvelles ethnies, démarrer un travail d’implantation d’Églises dans 180 nou-velles localités ou régions et voir 1200 nouveaux collabora-teurs se lever. Les personnes avec les compétences suivantes sont recherchées : administrateurs, architectes, construc-teurs, artisans, ingénieurs en électronique, personnel médi-cal, enseignants, pasteurs…

L’HISTOIRE D’UNE OEUVRE PIONNIÈRE DANS L’IMPLANTATION D’ÉGLISESLa WEC a toujours été une mission pionnière, annonçant la Bonne Nouvelle de Jésus par-delà les barrières culturelles, dans des endroits restés jusqu’alors sans aucun témoignage chrétien.