23
1 TPE : LE PARASISMIQUE Avancées scientifiques et réalisations techniques Problématique: Comment construire un bâtiment pour qu’il corresponde aux normes parasismiques ? Par : Marion Tierrie, Donia Delezenne, Mathis Decottignies et Guillaume Thiriet de la 1 ère SSI Années 2011-2012

TPE : LE PARASISMIQUEcolbertserv.lyceecolbert-tg.org:8080/siweb/TPE/TPE 2011-2012/TPE... · I. Introduction : Les séismes sont parmi les catastrophes naturelles les plus fréquentes

  • Upload
    haphuc

  • View
    218

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

1

TPE : LE PARASISMIQUE

Avancées scientifiques et réalisations techniques

Problématique: Comment construire un bâtiment

pour qu’il corresponde aux normes parasismiques ?

Par : Marion Tierrie, Donia Delezenne, Mathis Decottignies et Guillaume Thiriet de la 1ère

SSI

Années 2011-2012

2

Sommaire:

I. Introduction

II. Séisme et types d’ondes

1) Explication d’un séisme

2) Les types d’ondes

III. Le parasismique

1) le parasismique dans l’histoire

2) Fondations et types de sol

3) Structures et matériaux

4) Expérience

IV. Conclusion

3

I. Introduction :

Les séismes sont parmi les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus

dévastatrices de la planète. Ces phénomènes engendrent, en effet, de graves dégâts

matériels et humains. Cependant, les séismes, contrairement aux autres catastrophes

naturelles tuent surtout du fait de l’effondrement des structures et autres chutes d’objets.

C’est pourquoi il est nécessaire d’établir des ouvrages résistants à la puissance des

séismes afin de protéger les populations civiles de cet événement imprévisible et

dévastateur. Evaluer le risque parasismique est très difficile du fait de l’imprécision des

prévisions et de leur apparition aléatoire. On ne peut pas réellement connaitre les lieux et

les moments exacts où se produiront des séismes.

C’est pour cela que des ingénieurs ont inventé/créé la notion de parasismique.

Depuis l’antiquité l’homme lutte contre ces catastrophes naturelles avec des moyens et des

techniques grandissantes au fil du temps afin d’éviter ou du moins de limiter les dégâts

occasionnés par ces phénomènes. C’est ainsi qu’est apparu le Parasismique ou l’art de

construire des infrastructures de manière à limiter les dégâts causés par les vibrations des

séismes.

Comment construire un bâtiment pour qu’il

corresponde aux normes parasismiques ?

Voilà la question à laquelle nous répondrons aux travers de ce TPE. Quels sont les

obstacles et les difficultés qui se heurtent à sa mise en œuvre ? Quelles sont les

meilleures techniques, les meilleurs matériaux nécessaires à sa construction ?

4

II. Séisme et types d’ondes :

1) Explication d’un séisme

Un séisme est une libération soudaine d’énergie. Elle se produit à l’intérieur de la

terre, ce qui peut occasionner des dégâts considérables. Ces dégâts sont causés par

des ondes qui se propagent depuis le foyer jusqu’à n’importe quel point de la

surface.

5

2) Les types d’ondes

a) Ondes de volume : P et S

- Les ondes P aussi appelées ondes primaires ou ondes de volume. Le déplacement du

sol qui accompagne leur passage se fait par des dilatations et des compressions

successives. Ces déplacements du sol sont parallèles à la direction de propagation de

l’onde. Ce sont les ondes les plus rapides (6km/s près de la surface de la terre) et

donc les premières à être enregistrées sur les sismogrammes. Elles sont responsables

du grondement sourd que l’on peut entendre au début d’un tremblement de terre.

Le sol s’écarte à cause des ondes P.

- Les ondes S, ondes secondaires, ondes de cisaillement ou encore ondes transversales.

Ces ondes sont beaucoup moins rapides que les ondes P (1,7 fois moins rapides) elles

sont transversales, perpendiculaires à la zone de propagation. Leur vitesse augmente

en milieu solide et elles ne se propagent pas dans les milieux liquides.

6

b) Ondes de surface :

- L’onde de Love a un déplacement semblable à l’onde S sans le mouvement verticale.

Elle provoque un ébranlement horizontal qui est la cause de nombreux dégât aux

fondations d’un édifice qui n’est pas une construction parasismique. Les ondes de

Love se propagent environ à 4km. s.

- L’onde de Rayleigh a un déplacement complexe, assez semblable à celui d’une

poussière portée par une vague, constituant un mouvement à la fois vertical et

horizontal.

3) Biographie

Augustus Edward Hough Love (1863

Mathématicien anglais

En 1911, il a découvert un nouveau type d’ondes

Sismiques qui portent aujourd’hui son nom.

John William Strutt Rayleigh

Mathématicien et Physicien Anglais

Il découvre l’onde de Rayleigh en 1885.

(1863-1940) :

1911, il a découvert un nouveau type d’ondes

qui portent aujourd’hui son nom.

7

John William Strutt Rayleigh (1842 – 1919) :

Mathématicien et Physicien Anglais

Il découvre l’onde de Rayleigh en 1885.

8

III. Le parasismique :

1) Le parasismique dans l’histoire

Depuis plus de 2000 ans, l’homme a constamment essayé de lutter contre les dégâts

occasionnés par les tremblements de terre. Tout d’abord avec des moyens plus ou moins

intuitifs, mais qui ont permis à de nombreuses églises, temples, châteaux de résister à des

séismes parfois importants. Par exemple, les cités incas du Machu Picchu, et de même, à

l’autre bout du monde, le palais impérial de Tokyo bâti avec des techniques plus ou moins

similaires.

Les techniques parasismiques utilisées n’ont quasiment pas évolué en deux millénaires jusqu’aux

années 1960 où des règlementations ont été mises en place sur les zones à risques. Par exemple, la

France dispose d’une règlementation parasismique depuis 1969. Des règlementations qui évoluent

régulièrement en fonction de l’expérience de l’homme face à ces catastrophes (exemple: le séisme

de 2011 sur la côte pacifique du Japon).

Un projet de règlementation est prévu pour 2012 à l’échelle européenne: l’Eurocode 8 est consacré à

la conception et au dimensionnement des structures parasismiques. Cela vise à rendre les bâtiments

présents dans les zones sismiques conformes aux règles parasismiques.

Machu Picchu Palais impérial de Tokyo

9

2) Types de sols et fondations

Quels sont les problèmes de sol à vérifier avant de construire en zone sismique ?

Avant de construire en zone sismique, il y a plusieurs critères à vérifier :

- Les zones de Failles: Aucun ouvrage ne doit être édifié au voisinage d’une zone

faillée reconnue active.

- Les sols susceptibles de se tasser: Des études préalables sont nécessaires avant la

construction d’un bâtiment sur un tel sol.

- Les sols potentiellement liquéfiables*: Des fondations profondes et s’enfonçant

en dessous de la zone de liquéfaction sont nécessaires pour ce type de sol.

- Pentes instables: Il faut éviter les constructions sur les zones concernées bien qu’il

existe quelques solutions pour les talus les moins instables.

- Les zones de karst et cavités (terrains rocheux et fracturés): Pour ce type de sol il

faut placer les fondations minutieusement à l’aide de forages pour détecter

d’éventuelles anomalies. Les zones karstiques sont connues mais la localisation

des accidents du sol reste aléatoire.

Il excite d’autres zones à risques comme les falaises, les pentes, les vallées encaissées, les

hétérogénéités géologiques, les sols meubles de forte épaisseur.

Le saviez-vous ? *

La liquéfaction des sols est un phénomène géologique qui se produit sous

sollicitation sismique. Le passage d’une onde sismique provoque, dans certaines

formations géologiques, la perte de résistance d’un matériau sableux saturé en

eau. La liquéfaction engendre la destruction du sol rendant particulièrement

instable les constructions reposant sur ces formations.

10

Voici ci-dessous un tableau représentant la vitesse des ondes de cisaillement

par rapport aux types de sol. Plus l’onde est diminuée, plus le sol est de qualité.

Types de sol Vitesse des ondes de

cisaillement (m/s)

Rochers

Rochers sains et craies dures >800

Sol de bonne à très bonne

résistance mécanique

-Sols granulaires compacts

-Sols cohérents (argiles ou

marnes dures)

> 400

Sol de résistance

mécanique moyenne

-rocher altéré ou fracturé

-Sols granulaires

moyennement compacts

-Sols consistants

moyennement consistants et

craies tendres

300 à 800

150 à 400

Sol de faible résistance

mécanique

-Sols granulaires lâches

-Sols cohérents mous

<150

11

L’architecte ne doit pas oublier de prendre en compte la nature du sol et sa capacité à

propager les vibrations des ondes car il faut éviter que les ondes traversant le sol et celles

traversant le bâtiment entrent en résonnance (voir partie sur la résonnance des bâtiments

ci-dessous). Si leurs périodes propres étaient les mêmes, l’onde qui passerait du sol au

bâtiment s’amplifierait et créerait de sérieux dommages (Voir expérience).

Il existe une formule simple pour calculer la période propre du sol (To) : la duré d’un

mouvement du sol lors d’un séisme.

�� =4ℎ

��

ℎ : Hauteur du sol par rapport au niveau de la mer.

�� : Vitesse des ondes de cisaillement, différente pour chaque type de sol.

�� : Période propre du sol en secondes.

Lorsque la construction est placée

sur un sol hétérogène, l’architecte

peut utiliser des fondations

profondes pour obtenir une bonne

stabilité.

Il faut éviter que les fondations

soient posées sur deux types de sols

différents comme montré ci-dessus.

Sinon, une partie de la structure

peut s’effondrer et l’autre non.

12

La construction des fondations dépend du type de sol, il existe donc plusieurs types de

fondations.

On peut noter deux grands types de fondations: Les Appuis et Les amortisseurs.

Un appui, pour fonctionner, a besoin d’une structure rigide.

Les amortisseurs, eux, permettent de dissiper une quantité considérable d’énergie et ainsi

de réduire l’amplitude d’oscillation des ondes (ce qui limite les dégâts aux structures). Ils

peuvent être utilisés entre les étages.

- Appuis à déformation : Ces appuis sont constitués de matériaux légèrement

déformables appelés élastomères. Ils permettent une flexibilité horizontale est

ainsi un déplacement de la superstructure dans le sens contraire au déplacement

du sol. Plus les élastomères sont élastiques ou flexibles, moins les charges

sismiques ressenties par le bâtiment sont importantes. Cependant une trop

grande flexibilité diminue considérablement la stabilité de l’ouvrage en temps

normal.

- Appuis à glissement : Ils permettent de diminuer les forces horizontales. Il s’agit

de deux blocs distincts qui glissent l’un par rapport à l’autre.

13

- Appuis à roulement : Fonctionnent similairement aux deux autres types d’appuis mais

dans les deux sens. Peu sont utilisés car quand la bille reste au repos trop longtemps, elle

se grippe.

- Amortisseurs à frottements : Ils reposent sur les mêmes principes que les appuis à

glissement. Mais ils sont disposés à divers endroits stratégiques de la superstructure. Ils

dissipent l’énergie par un frottement sec. Ils permettent la déformation du bâtiment tout

en la maîtrisant, leur système coulissant fait qu’ils restent toujours porteurs. Ses

amortisseurs sont les plus efficaces et les plus durables.

14

- Amortisseurs visqueux : C’est un système constitué de tiges solidaires à la structure

plongées dans un matériel dense mais déformable (bitume visqueux, plomb, huile de

grande densité). Ils se déforment en opposant une résistance assurant ainsi une plus

grande stabilité aux bâtiments. L’inconvénient est qu’il faut maintenir les fluides à une

température constante se trouvant entre -10°C et 35°C.

- Amortisseurs Hystérétiques : Ils sont principalement constitués de matériaux très

ductiles comme le plomb, l’acier, les alliages ductiles. Ils n’ont pas de fonction porteuse

donc leur déformabilité est maximale (ne jouant pas le rôle de pilier la masse de la

superstructure n’agit pas dessus, ils n’ont pas besoin d’être rigides). Ces amortisseurs

permettent de limiter le déplacement de la superstructure.

3) Structures et matériaux

Structures :

Différents facteurs entrent en compte pour la construction d’un bâtiment parasismique

Il faut respecter le principe du monolithisme

différentes parties se séparent lors des secousses d’un séisme. Cela signifie que toutes les

parties de la structure d’un immeuble telles

doivent être solidaires. Ces derniers doivent tous êt

soutenir au maximum.

Certaines formes sont plus résistantes que d’autres, il faut éviter les bâtiments de

forme complexe en un seul bloc. Il est préférable de découper ces bâtiments en plusieurs

blocs de forme rectangulaire dont la longueur ne doit pas être plus de trois fois plus grande

que la largeur. En effet, c’est la forme géométrique qui absorbe le mieux les ondes

sismiques. Lorsque l’on étudie le comportement des bâtiments soumis à des tremblements

sismiques, on peut constater que ceux de formes géométriques simples sont les plus

résistants (d’où l’utilisation du rectangle).

Lors de tremblements de terre,

horizontaux, il y a donc un risque que les bâtiments voisins s’entrechoquent, c’est pourquoi

il est toujours nécessaire de les espacer d’une distance convenable.

Formes recommandées

et matériaux

entrent en compte pour la construction d’un bâtiment parasismique

le principe du monolithisme. Ce concept permet

différentes parties se séparent lors des secousses d’un séisme. Cela signifie que toutes les

a structure d’un immeuble telles que le plancher, les murs ou encore le plafond

doivent être solidaires. Ces derniers doivent tous être fixés à la structure principale afin de la

Certaines formes sont plus résistantes que d’autres, il faut éviter les bâtiments de

forme complexe en un seul bloc. Il est préférable de découper ces bâtiments en plusieurs

rectangulaire dont la longueur ne doit pas être plus de trois fois plus grande

que la largeur. En effet, c’est la forme géométrique qui absorbe le mieux les ondes

sismiques. Lorsque l’on étudie le comportement des bâtiments soumis à des tremblements

ques, on peut constater que ceux de formes géométriques simples sont les plus

résistants (d’où l’utilisation du rectangle).

Lors de tremblements de terre, les constructions ont de grands mouvements

horizontaux, il y a donc un risque que les bâtiments voisins s’entrechoquent, c’est pourquoi

il est toujours nécessaire de les espacer d’une distance convenable.

Formes recommandées Formes à éviter

15

entrent en compte pour la construction d’un bâtiment parasismique :

. Ce concept permet d’éviter que les

différentes parties se séparent lors des secousses d’un séisme. Cela signifie que toutes les

que le plancher, les murs ou encore le plafond

re fixés à la structure principale afin de la

Certaines formes sont plus résistantes que d’autres, il faut éviter les bâtiments de

forme complexe en un seul bloc. Il est préférable de découper ces bâtiments en plusieurs

rectangulaire dont la longueur ne doit pas être plus de trois fois plus grande

que la largeur. En effet, c’est la forme géométrique qui absorbe le mieux les ondes

sismiques. Lorsque l’on étudie le comportement des bâtiments soumis à des tremblements

ques, on peut constater que ceux de formes géométriques simples sont les plus

les constructions ont de grands mouvements

horizontaux, il y a donc un risque que les bâtiments voisins s’entrechoquent, c’est pourquoi

Formes à éviter

16

Les contreventements:

Le contreventement est un élément de construction qui permet de protéger les structures

contre les déformations dues aux mouvements créés par les séismes. Il assure la stabilité du

bâtiment. Il en existe 2 types :

Les contreventements avec des plans verticaux ou palés de stabilité permettent de

propager les ondes verticales vers les fondations pour éviter l’effondrement du bâtiment.

Pour qu’elles soient efficaces, il faut disposer les palés de manière à ce qu’il y en ait au moins

3 par étages. Ils doivent être placés de façon symétrique par rapport au centre de gravité du

plancher. Elles sont donc placés verticalement, superposées les unes sur les autres afin de

bien communiquer les ondes aux différents niveaux. Une mauvaise disposition des palées

peut engendrer des effondrements lors d’un séisme.

Les contreventements avec des plans horizontaux ou Diaphragmes permettent de répartir

les ondes latérales qui arrivent sur la construction vers les contreventements des plans

verticaux. Il faut éviter les diaphragmes flexibles pour empêcher le déversement de murs.

Contreventements verticaux et

horizontaux

17

Matériaux:

Lors de la construction de bâtiments parasismiques il est nécessaire de choisir les matériaux

les plus appropriés (en fonction de leurs caractéristiques) au site de construction :

Voici les propriétés les plus importantes des matériaux nécessaire à la stabilité et à la solidité

du bâtiment en zone sismique.

-Résistance mécanique :

Il s'agit de la résistance aux trois types d'ondes et aux trois directions principales dans

lesquelles elles peuvent se propager. L'acier et les alliages d'aluminium présentent une

bonne résistance mécanique, ainsi que le béton armé.

-Rapport résistance masse élevé :

Le rapport résistance/masse volume est important car quand il est élevé il permet la

réalisation de structures légères. Le bois l'acier les alliages d'aluminium sont ici les meilleurs

matériaux.

-Rigidité :

La rigidité est importante pour la stabilité de la forme du bâtiment L'acier est rigide à petite

échelle mais flexible à grande échelle.

-Résilience :

Quantité d'énergie qu'un matériau peut absorber avant rupture sous un choc. L'acier les

alliages d'aluminium et le bois ont une très bonne résilience.

-Ductilité :

Capacité du matériau à se plier jusqu'à un certain point et à revenir dans sa position

naturelle sans perte de résistance. Ex : acier alliage d'aluminium et béton armé.

-Ténacité :

Elle caractérise la quantité d'énergie nécessaire à la rupture du matériau. Le plus tenace :

acier, et en certaine circonstance le bois grâce à sa structure fibreuse.

-Endurance :

Capacité d'un matériau à être résistant à une fréquence élevée d'ondes sismiques.

-Durabilité :

Capacité du matériau à perdurer dans le temps sous la contrainte de l'humidité, des

insectes, champignons, pression atmosphérique.

18

En étudiant chaque caractéristique des matériaux, l’ingénieur va considérablement aider

l’architecte.

Aux vues des différentes caractéristiques, on peut repérer 4 grands types d’architectures

avec chacune leurs attributs spécifiques :

Constructions en maçonnerie traditionnelle :

Les maçonneries traditionnelles, c'est-à-dire utilisant la pierre, les briques en terre cuite ou

les blocs de bétons, sont les plus répandues dans les villes anciennes. Cependant elles

présentent de grandes faiblesses face aux séismes. Leur résistance aux ondes de cisaillement

(ondes S) et la résistance de leurs joints sont mineures ; de plus, leur masse élevée aggrave

nettement le risque d'écroulement de la construction.

Constructions en bois :

Les constructions en bois sont généralement assez sûres lors des tremblements de terre, car

elles se détruisent rarement entièrement du fait de leur légèreté, qui permet un

amortissement des ondes conséquent. Le bois est résiliant, il supporte donc bien les chocs et

les vibrations. Cependant, il n'est pas ductile (il ne revient pas à sa position d'origine après

déformation). De plus, il est sensible à l'humidité et il est facilement inflammable.

Construction en béton armé :

Le béton armé est utile pour sa rigidité dans les éléments non structuraux (murs, éléments

non porteurs, etc.). Cependant il à un défaut majeur, son rapport résistance/masse

volumique est faible.

Construction en acier :

L'acier est le matériau parasismique par excellence, car il est homogène, résistant aux ondes

de cisaillement, et a un rapport résistance/masse volumique élevé, ce qui permet la

réalisation de constructions légères. Il est très résiliant, et peut donc absorber beaucoup

d'énergie. Il est également très ductile et donc dissipe bien l'énergie. Toutefois l'acier peut se

rompre à basse température (-25° C).

Il a en effet fait ses preuves durant de nombreux séismes, même dans des constructions

n'ayant pas préalablement fait l'objet d'une étude parasismique.

19

La Résonnance d’un bâtiment:

La résonnance est un phénomène selon lequel les structures sont sensibles à certaines

fréquences. Un bâtiment soumis à une excitation (dans notre cas, un séisme : le

tremblement du sol) va accumuler de l’énergie et être le siège d’oscillations de plus en plus

importantes jusqu'à atteindre un régime d’équilibre ou bien jusqu’à l’effondrement du

bâtiment. Ce phénomène est très souvent fatal aux bâtiments lors des grosses secousses.

Pour éviter que ce phénomène apparaisse, il faut éviter que la période propre du sol et celle

de la structure soient les mêmes. C’est pourquoi le choix du matériau, est plus

particulièrement ses caractéristique est très importante (Voir l’expérience pour une

explication plus concrète du phénomène).

Minimiser les charges sismiques:

La masse du bâtiment influe directement sur l’intensité des forces d’inertie qui s’exercent

sur le bâtiment. Les forces d’inerties sont des forces dues à la masse du bâtiment: plus un

bâtiment est lourd, plus sa résistance aux mouvements est grande et par conséquent plus

grandes sont les forces d’inerties qui s’exercent sur lui. Les forces d’inerties sont

proportionnelles à la masse du bâtiment et son accélération, transmise par le sol.

Il faut donc privilégier les matériaux ayant un bon rapport masse/volume.

Mais on peut aussi agir sur l’accélération de la manière suivante :

- construire sur des terrains limitant l’amplification locale des ondes sismiques.

-en gardant en tête que les bâtiments rigides (type béton armé) conviennent mieux pour des

sols meubles alors que les bâtiments flexibles (structure en acier) conviennent mieux pour

des sols fermes et rigides.

-en optant pour des constructions de faible hauteur.

-en concevant des bâtiments de forme simple et symétrique (se reporter a la partie :

structure).

-en utilisant des appuis parasismique (se reporter a la partie : les fondations).

Nb g

20

4) Expérience

Notre expérience consistera à symboliser de manière simple le phénomène de résonnance

dans un bâtiment. En effet, comme nous l’avons vu plus haut, le phénomène de résonnance

est souvent responsable de l’effondrement d’un bâtiment. Les architectes doivent donc

prendre en compte ce phénomène lors de la construction de leurs bâtiments. Nous avons pu

remarquer que les matériaux, en fonction de leurs caractéristiques (types, volumes, tailles)

n’avaient pas la même fréquence propre. Nous allons utiliser 2 plaques thermos formables

de même hauteur mais d’épaisseur différente. Ces plaques (représentant de manière très

symbolique un immeuble) n’ont, par conséquent, pas la même fréquence propre. Fixées

cote à cote sur une plaque de bois, nous allons les soumettre grâce à une table vibrante a

différente fréquence (symbolisation des secousses) et nous expliquerons ainsi le phénomène

de résonnance tout en montrant que 2 plaques de matériaux identiques peuvent avoir des

fréquences propres différentes en fonction de leur caractéristique (ici : épaisseur).

21

IV. Conclusion

Le parasismique est une notion très ancienne. Les constructions parasismiques existent

depuis au moins deux millénaires. Leurs premières traces ont été trouvées dans les cités

Incas du Machu Picchu.

Le parasismique a été créé pour lutter contre les dégâts matériaux et humains causés par les

séismes. Les zones qui n’en sont pas équipées risquent de subir de gros dégâts. Récemment,

on peut noter le séisme de Haïti du 12 janviers 2010 qui a causé la mort de 230000

personnes, a fait 300000 blessés et plus de 1.2 millions de sans-abri. Cette catastrophe

aurait pu être atténuée si le pays avait été équipé en systèmes parasismiques.

Nous avons donc étudié les différentes innovations techniques dont nous disposons

aujourd’hui. Nous avons pu remarquer que les fondations jouaient un rôle majeur dans la

stabilité d’un bâtiment. On retrouve deux grands types de fondations : les appuis (à

déformation, glissement ou roulement) et les amortisseurs (à frottement, visqueux ou

hystérétiques) ayant chacun des propriétés différentes.

La structure de la construction est elle aussi importante. Elle joue un rôle de stabilisation du

bâtiment. Nous avons remarqué qu’il fallait éviter les bâtiments construits en un seul bloc et

de formes complexes. Il faut privilégier les formes simples comme les carrés ou rectangles. Il

faut à tout prix minimiser les charges sismiques. C'est-à-dire diminuer la charge du bâtiment

car les forces d’inertie agissant sur le bâtiment augmentent proportionnellement à la masse

du bâtiment. Il faut donc privilégier les matériaux ayant un bon rapport résistance/masse

volumique.

Pour stabiliser cette structure, on utilise des contreventements. Il en existe deux types :

-avec plans verticaux : permet de propager les ondes verticales vers les fondations.

-avec plans horizontaux : permet de répartir les ondes latérales vers les contreventements

des plans verticaux.

Les matériaux utilisés sont eux aussi très importants. Les principaux sont le béton armé, le

bois, l’acier et les maçonneries traditionnelles. Lors de la construction de bâtiments

parasismiques il est nécessaire de choisir les matériaux les plus appropriés (en fonction de

leurs caractéristiques) au site de construction. Il est important de minimiser les charges

sismiques, c’est-à-dire diminuer la masse du bâtiment car plus un bâtiment est lourd, plus sa

résistance aux mouvements est grande et par conséquent plus grandes sont les forces

d’inerties qui s’exercent sur lui.

22

Cependant avant de construire en zone sismique, il y a plusieurs critères à vérifier. Ces

critères sont surtout liés au type de sol (sols susceptibles de se tasser, pentes instables,

zones de failles, sols liquéfiables, zones de karst et cavités…). Sur ces types de sol, le

parasismique serait très peu efficace.

De plus, l’architecte ne doit pas oublier de prendre en compte la nature du sol et sa capacité

à propager les vibrations des ondes. En effet, chaque sol ne propage pas les ondes à la

même vitesse et il faut à tout prix éviter que les ondes traversant le sol et les ondes

traversant le bâtiment entrent en résonnance ; ce qui créerait d’énormes dégâts.

Nous avons cependant pu remarquer que la construction de structures parasismiques a un

certain coût. Ce coût ne permet donc pas aux pays pauvres de s’équiper convenablement

afin de résister aux séismes d’où les gros dégâts matériels et humains remarqués.

23

Bibliographie :

-Site internet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sonance

http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nie_parasismique

http://fr.wikipedia.org/wiki/Onde_sismique

http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9isme

http://pwar.info/seismes/Index.htm

http://www.planseisme.fr/

http://eost.u-strasbg.fr/

http://www.chambon.ac-versailles.fr/

http://rssp.omp.obs-mip.fr/generalites/seismes.html

http://www.liberation.fr/

http://www.mssmat.ecp.fr/Les-grandeurs-sismiques,503

-Livre et revue :

« Science et vie junior »

« Tout l’univers Encyclopédie »