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Economie de l’Union Européenne [email protected] [email protected] Livre : International Economics – Krugman – Obstfeld L’économie est divisée en deux sous disciplines : 1. La microéconomie micro est l’éco s’intéressant aux comportements des agents individuels 2. La macroéconomie s’intéresse aux niveaux des Etats etc.. En macroéconomie, on va introduire les concepts de chômage, d’emplois.. Elle même, se divise en deux manches : Le Produit Intérieur Brut : valeur de marché de l’ensemble des biens et services finaux produits dans un pays pendant une période donnée. Tout ce qu’on produit représente la richesse ou pas. Le PIB français est l’ordre de 2 000 milliards d’euro, les Etats-Unis 15 000 milliards de $. Le PIB, d’un point de vu comptable est l’ensemble des revenus distribués dans un pays. Mais c’est une mesure imparfaite, difficile de mesurer tout les éléments (services publics..) Est-ce que la valeur de marché de l’agriculture est un bon indicateur même si ça pollue beaucoup ? Cependant, il a l’avantage d’être plutôt objectif. Si on regarde l’évolution du PIB dans le temps, à long terme, il est croissant. A court terme, il évolue en vague et à long terme, en ligne droite. La tendance, c’est à dire une moyenne de la vague est une construction intellectuelle et statistique.

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Economie de l’Union Européenne

[email protected]@unistra.fr

Livre   : International Economics – Krugman – Obstfeld

L’économie est divisée en deux sous disciplines :

1. La microéconomie micro est l’éco s’intéressant aux comportements des agents individuels

2. La macroéconomie s’intéresse aux niveaux des Etats etc..

En macroéconomie, on va introduire les concepts de chômage, d’emplois.. Elle même, se divise en deux manches :

Le Produit Intérieur Brut : valeur de marché de l’ensemble des biens et services finaux produits dans un pays pendant une période donnée.

Tout ce qu’on produit représente la richesse ou pas. Le PIB français est l’ordre de 2 000 milliards d’euro, les Etats-Unis 15 000 milliards de $. Le PIB, d’un point de vu comptable est l’ensemble des revenus distribués dans un pays.

Mais c’est une mesure imparfaite, difficile de mesurer tout les éléments (services publics..)

Est-ce que la valeur de marché de l’agriculture est un bon indicateur même si ça pollue beaucoup ?

Cependant, il a l’avantage d’être plutôt objectif. Si on regarde l’évolution du PIB dans le temps, à long terme, il est croissant. A court terme, il évolue en vague et à long terme, en ligne droite. La tendance, c’est à dire une moyenne de la vague est une construction intellectuelle et statistique.

1. La macroéconomie de long terme avec les théories de croissance. Elle va s’intéresser à la hauteur, à la pente, la démographie. On a une variable fondamentale qu’est le capital. La question centrale est comment accumuler du capital ?

2. La macroéconomie de court terme s’intéressant aux pourquoi de la vague dans l’évolution du PIB. Son objectif étant la stabilisation.

Ainsi, on aimerait pouvoir « lisser le cycle ». La question est de savoir : peut-on le faire ? Dans cette hypothèse là, on estime que le stock de capital est fixe. C’est dans ce cadre là, que l’on va mettre en place des politiques conjoncturelles. Pour les

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classiques, l’Etat ne doit pas pratiquer de politiques conjoncturelles alors que pour les Keynésiens, oui c’est la bonne solution. Ces politiques sont de deux ordres : les politiques budgétaires et les politiques monétaires.

Lorsqu’on parle de macroéconomie sur le long terme, on parle seulement de politiques structurelles, qui ont vocation à modifier la droite.

Exemple, les politiques mises en œuvre en Europe sont d’infrastructures. L’idée est d’espérer le changement de trajectoire de la courbe de long terme.

Court terme : politique conjoncturelle / Long terme : politique structurelle

Il est évident que l’aspect monétaire sera mis en avant puisque l’Union est plus avancée sur le point de vu monétaire. Autre raison, c’est un domaine de la science économique ayant progressé de façon considérable depuis les 30 dernières années. Il faut aussi souligner des Etats ayant accepté de partager la même monnaie se privant du taux de change.

1.Balances des paiements

C’est un document comptable mais qui est extrêmement important. La BDP va enregistrer l’intégralité des opérations que les résidents d’un pays font avec un non résident.

Définition : La BDP est un document statistique qui recense sous forme comptable l’ensemble des flux économiques et financiers intervenus entre résidents et non résident au cours d’une période donnée.

La forme comptable signifie que quand on fait de la comptabilité, chaque opération est inscrite deux fois et donc, la BDP est par définition toujours équilibrée.

L’ensemble des flux économiques est composé de deux grandes parties :

1. Les flux économiques où l’on retrouve toutes les opérations du commerce international

2. Les flux financiers où l’on retrouve tous les échanges d’actifs financiers, des mouvements capitaux.

Les résidents ce sont les personnes physiques résident en France quelque soit leurs nationalités. On retrouve les personnes morales françaises ou étrangères pour leur établissement en France. La France, d’un point de vu comptable, c’est la métropole, les DOM, les collectivités territoriales, Mayotte et la Principauté de Monaco. Les TOM font partis du reste du reste du monde.

La BDP est établie par la BDF pour une raison aisée, les banques centrales ont une mission importante de gérer la bonne santé du système bancaire. Ainsi, elles font la supervision du système bancaire. La BC va en profiter pour collecter des données, notamment sur les opérations de changes. La très grande majorité de ces opérations se fait par les banques.

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Avant l’euro la BDP était établie par la BDF en franc. Depuis que l’on a l’euro, on a plus de taux de change en mark, le pesetas etc.. Les collectes de données auprès des banques perdent de sa valeur. C’est la raison pour laquelle que la BDF va réaliser des enquêtes statistiques.

La BDP est un document faisant l’objet d’accords internationaux. Dans le cadre du FMI, les pays s’engagent à réguler leur BDP selon certaines règles.

Le principe d’enregistrement, une opération doit être enregistrée. Au crédit (+), on va enregistrer les opérations donnant lieux à une sortie de biens, de services ou d’actifs. Au débit (-), on met toutes les opérations faisant l’inverse, l’entrée.

La BDP est composée de trois comptes :

1. Le compte des transactions courantes 2. Le compte de capital3. Le compte financier.

1. Le compte des transactions courantes

A) Opérations sur les biens

Si je regarde le solde du compte des biens, on le nomme la balance commerciale.

L’idée est puisqu’on parle que de biens, on est face à un indicateur de la compétitivité de l’industrie nationale. Tout de même, il faut préciser que c’est indicateur imparfait puisque on peut très bien avoir un mauvais excédent.

Exemple, la France est dans une profonde récession et ainsi, on importe peu. En même temps, les autres sont en pleine expansion et ainsi, ils exportent beaucoup. Et donc, on obtient un mauvais excédent. De la même manière, on peut avoir un bon déficit si on est dans la situation inverse, c’est à dire une grande importation française et une mauvaise exportation étrangère. On obtiendra alors un bon déficit.

Il est évident que nous avons de bons excédents et de mauvais déficits. Si on regarde l’année 201-2012 pour la France, on a une balance commerciale déficitaire. Il est évident que sachant qu’il dure depuis plusieurs années, il nous amène à nous interroger sur la compétitivité de l’industrie nationale. Il faut ainsi l’observer sur plusieurs années.

Pour atténuer l’interprétation de ce chiffre, on va également calculer le taux de couverture. Ce sont les exportations / importations * 100. Il est évident que ce n’est pas la même chose de prendre un petit pays qu’un plus grand pays.

B) Opérations sur les services

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Le solde est appelé le solde de la balance des services. C’est là dedans que l’on trouve tout ce qui concerne le tourisme et ainsi, on retrouve un des points fort de la France.

C) Les revenues

On va importer et exporter des facteurs de productions qui vont être rémunérés. Les salariés correspondent aux frontaliers. Ensuite, on a le revenu du capital.

Exemple : pour les investissements, j’achète une action Mercedes à Frankfort 30 euros. Cette opération sera inscrite dans le mouvement des capitaux, pas ici. Mais si j’ai une action, je peux percevoir un dividende, une partie du profit que réalise l’entreprise. Si on a 1 euro/action, on le retrouvera ici sur les revenus d’investissements.

D) Les transferts courants

Les transferts courants sont la contrepartie comptable des biens, services et capitaux exportés ou importés gratuitement, c’est à dire sans contrepartie apparente ou mesurable.

Dans le secteur des administrations publiques, on retrouve tout ce qui est coopération internationale, la contribution aux institutions internationales.. On retrouve aussi les autres secteurs avec les envois de fonds des travailleurs, on exporte des capitaux à titre gratuit.

Si on fait le solde de la balance des transactions courantes, on a un solde de -7 pour 2004. On va ensuite avoir, el compte capital.

2. Le compte de capital

Il a un solde positif de +2 en 2004. On retrouve essentiellement :

1. Les transferts en capital qui sont des opérations donnant lieu au transfert de propriété d’un actif fixe ou à la remise d’un engagement par le créancier sans que rien ne soit perçu en échange. C’est très proche de ce qu’on avait dans les transferts courants. Un exemple typique est la remise de dette.

2. Les acquisitions d’actifs non financiers (brevets). Exemple, Mac Donald qui veut acheter le droit d’utiliser l’image du Roi Lion.

Si je fais le solde du 1 et du 2, dans la suite, je vais l’appeler, le solde de la BTC (balance des transactions courantes)

Compte des transactions courantes + compte de capital = Balance des transactions courantes.

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Si j’ai un taux négatif à la BTC, j’aurais un taux de +5 au compte financier pour rééquilibrer. Les étrangers vont devoir me prêter de l’argent. C’est le cas typique des Etats-Unis.

Y (PIB) = C (ménages, consommations) + I (entreprises qui investissent) + G (gouvernement, Etat et dépenses publiques) +(X - M) (importations -

exportations, étrangers). X et M (consommation nette du reste du monde)

3. Le compte financier

1. Les investissements directs2. Les investissements en portefeuille,3. Les produits financiers dérivés.4. Autres investissements5. Les avoirs de réserves

Ils ont été ventilés du moins spéculatif au plus spéculatif.

a) Les investissements directs

Définition : Cela désigne l’opération effectuée par un investisseur afin d’acquérir, d’accroître ou de liquider un intérêt durable dans une entreprise et de détenir une influence dans sa gestion.

Il faut retenir les termes : durable et influence.

Les investissements sont stables puisque on s’investit dans la durée en exerçant une forte influence dans une entreprise X. De nombreux pays tentent d’attirer des investisseurs pour accroitre leur économie. De là, l’importance d’une stabilité politique.

b) Les investissements en portefeuille

Ce sont les mouvements de capitaux au sens propre du terme. Ainsi, on retrouve les actions, les obligations…

Exemple : achat d’action dans une entreprise. C’est un titre risqué car il est exposé au même risque que l’entreprise. Si j’achète chez Peugeot et que l’entreprise ne va pas bien, l’action peut s’écrouler.

L’obligation est un titre de créance.

Exemple : Si j’achète une obligation à la RATP de 100 euros à 4% sur 5 ans. C’est à dire qu’aujourd’hui je donne 100 euros mais dans 1 ans, je touche 4 euro, puis 4 euros, puis 4 euros. Au bout de 5 ans, je touche 4 euros plus mon prêt de 100 euros.

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Sachant qu’un Etat ne peut pas faire faillite produisant sa monnaie, il émet de nombreuses obligations.

c) Les produits financiers dérivés

Ce sont des produits purement spéculatifs. On peut acheter des actifs donnant le droit d’acheter d’autres actifs sous certaines conditions.

Les montants sont modestes

d) Autres investissements

On retrouve ici les crédits commerciaux.

Exemple : J’ai une PME à Strasbourg, j’achète une machine outil à un fournisseur allemand et je peux payer dans 3 mois. J’ai acheté un crédit commercial.

e) Les avoirs de réserves

Ce sont les réserves détenues par la banque de France. Ce solde se nomme ΔR jouant un rôle extrêmement important.

Si la BDP de la zone euro est déficitaire de -50. Pour la transaction courantes, on a une offre excédentaire de 50 euros et une demande excédentaire de 50 $. Pour les opérations liées aux biens et aux services

Pour la balance des capitaux, sur le marché euro-dollar, j’ai une offre excédentaire de 80 $ et une demande excédentaire de 80 euros.

Au total : sur le marché euro-dollar, on a une offre excédentaire de 30 $ et une demande excédentaire de 30 euros.

1) + 2) = -5 (balance des transactions courantes)

2) = + 5 (le compte financier)

La BDP est toujours équilibrée

BTC

- 50

Balance capitaux

(grande partie du compte financier)

+ 80

ΔR (avoir de réserves)

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Dans ce cas là, la BCE peut rééquilibrer le marché vendant 30 euros et achetant 30 $.

La balance des transactions courantes et la balance des capitaux = La balance globale.

Ainsi, quand on parle de déficit ou d’excédent, on fait référence à la balance globale.

BTC + BC + R = 0Λ

BTC + BC + Balance globale

Compte transactions courantes + Compte capital = Balance des transactions courantes

Compte financier : Balance des capitaux + RΔ

2. Marchés des changes et détermination des taux de change

Le marché des changes : C’est le marché sur lequel s’effectue le commerce des devises.

Les taux de changes (e) : Ils sont déterminés par les interactions entre offre et demande, c’est à dire les interactions entre les agents qui achètent et les agents qui vendent des devises afin de couvrir leurs paiements internationaux.

Le taux de change observé en t est le prix d’équilibre observé dans un espace de temps déterminé.

Les principaux acteurs sur le marché des changes

1. Description du marché des changes

a) Les acteurs

On retrouve 4 acteurs parmi un grand :

1. Les banques commerciales : La très grande majorité des opérations internationales se font par le biais de transferts de dépôts bancaires libellés en différentes devises.

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Exemple : Un week-end à Londres, je veux échanger l’euro contre des livres. J’appelle mon banquier.

Le marché des changes a un compartiment appelé le marché interbancaire, marché dans lequel les banques se rencontre.

2. Les instituions financières non bancaires : Ce sont des entreprises qui vendent des produits financiers mais qui ne sont pas des banques.

Exemple : Les assurances.

3. Les grandes firmes multinationales : Ces boites sont assez grosses pour se passer des banques.

4. Les banques centrales : Elles peuvent intervenir sur le marché des changes en jouant le rôle de DeltaR. Ce sont d’importants agents puisqu’elles distillent de l’information.

Exemple : Le franc suisse a commencé à prendre beaucoup de valeur. Ainsi, on avait 1 euro = 1,2 fch.

b) Les caractéristiques

On peut en souligner deux :

1. Une convergence très forte des e (taux de changes) sur les différentes places financières.

Exemple : A New-York à l’ouverture on est 1 euro = 1$. En même temps à Londres, 1euro = 1,1$. Cette situation n’est pas tenable en raison d’une opportunité d’arbitrage. C’est à dire que je peux réaliser des gains infinis sans risque.

Si je dispose de 100$ -> vendre à NY -> 100 euros -> vendre à Londres -> 110 $.

Je peux refaire cette opération à l’infinie. Dans ce cadre là, à New-York, tout le monde vend du $ et achète de l’euro. De même à Londres, tout le monde vend de l’euro et achète du $. Par conséquent, l’euro va prendre de la valeur à New York et l’euro va perdre de la valeur à Londres.

Finalement, le but est la convergence.

Elle est extrêmement marquée depuis 30 ans en raison de la vitesse des déplacements des transactions et des échanges financiers.

2. Le rôle du $.

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Exemple : Un espagnol fait du commerce avec un Italien à l’époque du pesetas et de la lire. Le banquier espagnol va devoir passer sur le marché du $. Ainsi le dollar est une monnaie véhiculaire.

c) Les taux de changes au comptant / à terme

Pour les opérations au comptant, deux parties s’accordent sur l’échange de devises et le réalise immédiatement.

Exemple : Un américain et un européen qui échange entre eux 1 000 euros et 1 330 $.

Le taux de change (e) utilisé ici est appelé le taux de change au comptant ou le taux spot.

Pour les opérations à terme, deux parties s’accordent sur l’échange de devises à un taux fixé et réalisent cet échange plus tard.

Exemple : On est le 20 septembre, on conclu 1 000 euros contre 1 420 $ pour le 20 octobre.

Au comptant = Maintenant / A terme = date ultérieur spécifique.

Le but d’une opération à terme est de se prémunir contre les risques de change.

Exemple : Je suis un importateur Américain de jeux vidéos japonais. Je sais que je serai livré dans 30 jours et je revendrai ces jeux 100$ / pièce. Aujourd’hui, je regarde le taux de change qu’est 1 yen = 0,0105$. Si je fais le compte 9 000 yen = 94,5$. Je dispose de 94, 500$ et donc je vais acheter 9 000 000 de yen au comptant. Ensuite, j’attends un mois et je fais un projet de 5 500$.

Deuxième cas, je ne dispose pas de 94 500$. La première possibilité est de ne rien faire et j’attends le mois prochain. Mon profit dépend du taux spot du mois prochain.

Imaginons si le mois prochain le taux de change est le même qu’aujourd’hui, alors j’ai un profit de 5 500$. Mais si le e a bougé et le yen a pris de la valeur, alors le profit baisse.

Aujourd’hui, je peux regarder le taux de change interne.

2. Détermination du taux de change

Le taux de change est couvert par les interactions. D’où l’intérêt de la BDP avec tout ce qui relève des transactions courantes et de la balances des capitaux.

On a deux théories qui vont tenter d’expliquer la détermination du taux de change :

1. Le prix : théorie de la parité des pouvoirs d’achat : PPA. 2. Le taux d’intérêt : théorie de la parité des taux d’intérêts : PPI.

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On peut ajouter deux moyens pour présenter le taux de change :

1. Le taux de change à l’incertain et dans ce cas, le taux de change indique le nombre d’unité nationale pour une unité étrangère.

Exemple : 1 franc = 8 livre, e= 3 …

3. Le taux de change au certain : dans ce cas, e indique le nombre d’unité de monnaie étrangère pour une unité de monnaie nationale

Exemple : 1 franc = 8,8101 livre..

Certain et incertain sont des terminologies stupides.

Il faut se mettre d’accord sur le taux de change qu’on choisit. En effet, si le taux de change augmente, à l’incertain la monnaie nationale perdra de sa valeur, au certain, la monnaie prendra de la valeur.

Le choix est la cotation à l’incertain puisque le système monétaire européen à l’habitude de travailler ainsi.

a) La théorie de la parité des pouvoirs d’achat : PPA

La PPA repose sur la loi du prix unique. Si je suis sur un marché de concurrence pur et parfait sans coût de transport, si Pi est le prix du bien acquis dans l’économie nationale et si Pi* est le prix du bien i dans l’économie étrangère, la loi du prix unique nous dis que Pi = e Pi*.

Pi (prix du bien national) = e (Taux de change) Pi * (prix du bien étranger) E = Pi ⁄ Pi*

Exemple : On est dans une situation où le bien i = lait. Le producteur de lait français, le prix du litre = 6franc. Le producteur de lait allemand, le prix du litre : 2dm. La loi du prix unique : dans cette configuration, le bien devient un prix unique. Pi : e Pi$

La loi du prix unique ne marche pas (feuille sur le big mac).

On va passer à la PPA absolue.

On va étendre la loi du prix unique à un panier de biens.

Exemple : Le panier français. S’il y’a 12,5 kg de viandes, 15 litres de vins, 3 journaux.. Le prix de ce grand panier : P= 12,5p1 + 15p2 + 3p3…

L’idée, valeur en Allemagne ? P* = 12,5p1* + 15P2* + 3P3* + ..

Si la loi du prix unique tient, j’obtiens P = e P*.

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La PPA absolue nous explique pourquoi 1 Deutsch mark vaut 3 francs. Mais ce qui nous intéresse plus est de savoir l’évolution de ce taux de change avec la prise ou la perte de valeur. Devant ces problèmes, on est passé de la PPA absolue à la PPA relative.

La PPA relative est moins stricte, c’est l’idée de dire : on ne peut plus expliquer le niveau de e mais on peut expliquer l’évolution de e.

L’évolution de e (taux de change) et = et – et-1 / e

Exemple : En 1994, 1dm vaut 3,12 f. En 1993, 1dm vaut 3f.

Pourquoi e a augmenté ? ê1994 = 3,12-3 / 3 = 0,04 soit 4%

PPA absolue : et = Pt / P*t -> Ne tient pas !!!

PPA absolue : et : Pt/P*t Variable captant toutes les imperfections de marchés qui λfont que la PPA absolue n’est pas vérifiée.

Et = et – et-1 / et-1

Pt / Pt-1 (Pt-1 = 100 euros. Pt = 120 euros.) 120/ 100 = 1,2. Donc : 20% Inflation.

Inflation = π

Ln = Logarithme népérien

ln (a b) = ln a + ln b. ln (6) = ln 2 + ln 3ln (a/b) = ln a – ln b

ln (1+ êt) = mn (1+πt/ 1+ π*t)

ln (1+ êt) = ln (1+ πt) – ln (1+π*t).

ln (1+a) = a quand a est « petit » .

ln (1,03) = 0,029 ≅ 0,03. C’est à dire qu’on accepte l’inflation de 0,03. ln (1,05) = 0,04879 ≅ 0,05.

Ln (1,1) = 0,09531 ≅ 0,1 A peu près !

et = t – *t (l’’évolution du taux de change = l’inflation dans le temps de la francπ π soustrais à l’inflation dans le temps allemande)

Les évolutions du e (taux de change) s’expliquent par les différentiels d’inflations.

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Exemple : π1994 = 7% Π* 1994 = 3% ê1994 = 7 -3 = 4% e1993 = 3 et e1994 = 3,12

Autre exemple :

T1 : Une voiture 60 000 francs et 20 000 dm et e=3.T2 : France π 7% -> 64 200 f Allemagne π 3% -> 20 600 dm

Ainsi, 20 6000 × 3 < 64 200.

La voiture allemande est moins chère.

64 200 ⁄ 20 600 = 3,12. Le taux de change va s’ajuster à la compétitivité d’être établie.

Ainsi : ê = – *π π

Une monnaie forte a tendance à prendre de la valeur par rapport aux autres. Autrement dit, c’est une monnaie qui n’est inflationniste. Le $ est une monnaie forte car les Etats-Unis sont la première puissance économique.

Une monnaie forte, on a envie de la détenir.

Imaginons qu’on soit aux changes fixes mais ajustables comme le système monétaire européen. C’est à dire, qu’on se met d’accord pour se fixer une valeur par rapport aux autres.

Ainsi ê = 0 -> il faut que π = π* -> Les taux d’inflations les mêmes.

Si je perds en compétitivité, il faut que je réajuste un système de change fixe.

Si maintenant, on prend des changes fixes irrévocables tels que dans la zone euro :

Ainsi ê = 0 -> il faut que π = π* Toujours -> Si on a des différentiels, pas de dévaluation, réajustements réels sinon.

b) La théorie de la parité des taux d’intérêts : PPI

On retrouve 3 caractéristiques :

1. La liquidité d’un actif. Un actif est liquide si je peux facilement le transformer en moyen de paiements. Au contraire, un actif immobilier est peu liquide. Il faut que je le transforme en moyen de paiements (le vendre).

2. Le rendement. Combien cela va t-il me rapporter ? La monnaie a la particularité d’être liquide mais avoir un taux de rendement nul. En effet, un billet de 50 euros vaudra toujours 50 euros.

3. Le risque. Quand on achète des actions, c’est risqué. Le risque d’un billet de 50 euros est nul.

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La PPI est utilisé où on compare deux actifs caractérisés par une même liquidité et par un même risque. La seule chose qui diffère est le rendement.

Exemple : Les obligations des Etats bénéficient d’une excellente liquidité et ont un risque nul. En effet, on paye ses dettes dans la monnaie que l’on fabrique.

Si j’ai x franc, où est-ce que je vais placer mes francs ? J’achète des obligations françaises ou des obligations allemandes en dm ?

L’obligation française je peux l’acheter au rendement R et l’obligation allemande au rendement R*.

Il faut que x (1+r) doit être égal à x (1r*) × et+1 ⁄ et.

1 + r = (1+r*) et+1 ⁄ et

et +1 / et = 1 + ê.

(1+r) = (1+r*) (1+ê).

Ln (1+r) = ln (1+r*) + ln (1+ê). La causalité n’est pas la même PPA : ê = π-π* Différentiel d’inflation qui explique les réactions du taux de change

Ici, c’est les évolutions probables du taux de changes qui vont expliquer les écarts du taux d’intérêts.

Si les gens acceptent de prêter à l’Allemagne à 6% alors qu’ils veulent prêter en France à 10%, alors le dm va prendre 4% par rapport au franc. Si je fais ça, c’est que je pense que le dm va prendre de la valeur.

R = r* + ê = 10% = 6% = 4%. Dans cette logique : ê explique le différentiel de taux.

Avec la PPI, si je suis en change fixe, ê = O alors R = R*.

Dans les années 1990, le R – R* est observé de manière attentive car on regardait la convergence par rapport à l’Allemagne. L’idée est de mélanger PPI et PPA.

PPA : ê = π –π*PPI : r = r* + ê

r = r* + π-π*r –r* = π – π*

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Ainsi, s’il y’a convergence des taux d’intérêts alors les taux d’inflations vont converger.

3. Régime des changes

On a deux régimes des changes :

1. Le régime des changes flexibles : e bouge

2. Le régime des changes fixes : e + O

La BDP est toujours équilibré. BTC + BK + ΔR = 0.

Qu’est-ce qui s’ajuste pour garantir l’équilibre de la BDP ?

a) Le régime des changes flexibles

Dans les changes flexibles, le taux de change (e) s’ajuste (ΛR) = 0 pour garantir l’équilibre de la balance globale.

Exemple : La BDP française et on n’a que la France et l’Allemagne

et = 3

Ma balance globale est déficitaire de 120. Sur le marché des changes, il y’a une demande excédentaire de 40dm et une offre excédentaire de 120 francs.

Cela se traduit par une tendance à l’appréciation du dm et à la dépréciation du franc.

Mais puisque ΛR = 0, la banque de France n’intervient pas, cette tendance se réalise. Le franc perd de la valeur et le dm en gagne.

En t+1, et + 1 = 3,12 : différence de 4%.

Le déficit se réduit. On va tendre vers ≅ 0.

BTC

BK

ΛR

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En changes flexibles, les taux de changes vont s’ajuster en permanence pour établir l’équilibre de la balance globale (BTC + BK = 0).

b) Les changes fixes

En change fixe, e ne bouge pas. C’est ΛR qui s’ajuste.

Une différence par apport à la situation précédente est que le prix d’équilibre ne doit pas bouger car les changes sont fixes. Ainsi, la banque de France doit lutter contre cette tendance à la dépréciation du franc.

Il va falloir que la banque de France doive acheter du franc et vendre des dm. Cette opération là, on la retrouve dans ΔR qui = 120.

En effet par rapport à notre graphique, si la balance globale est déficitaire de 120 alors ΔR= 120 et on vide notre réservoir de 120.

Il n’y a aucun mécanisme garantissant la tendance à l’équilibre. La BDF est obligé de vendre des dm. C’est compliqué car elle ne fabrique pas le dm et les réserves de changes diminuent.

Dans les cas extrêmes, le risque est de changer les règles du jeu et de dévaluer la monnaie pour lutter contre la dépréciation.

Maintenant, en changes flexibles,

3.Le Système monétaire International (SMI) 1870-1973 : L’étalon-or et le système de Bretton-Woods

1870 -> 1914. Chaque monnaie fixe sa valeur en poids d’or. On aboutit à un système de changes fixes dans lequel chaque pays est prêt à échanger de l’or contre sa monnaie nationale pour en défendre les parités.

La grande majorité des réserves officielles est détenue sous forme d’or.

Ce système de change fixe à des vertus par deux mécanismes pour aller à l’équilibre de la BDP.

1. Le mécanisme flux espèce : C’est un mécanisme automatique.

Exemple : On a une BDP anglaise tenue en Livre. On a un excédent de la balance globale (BTC + BK). Si j’ai un excédent, c’est un déficit dans ΔR. En France, c’est tout à fait l’inverse. Donc en France, pour avoir des Livres, on va aller sur le marché et

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la Banque Centrale Anglais achète de l’or et en contrepartie, elle vend des Livres. La Banque de France fait l’inverse, va vendre de l’or et acheter des francs.Ainsi, j’ai une tendance à l’augmentation de l’inflation anglaise en créant de la monnaie alors qu’en France, c’est le contraire alors mon inflation va avoir tendance à diminuer.

Ainsi, augmentation de la compétitivité française et baisse de la compétitivité anglais. D’où, une réorientation de la demande mondiale des produits anglais vers les produits français.

Le problème dans cette logique est que le mécanisme va être lent. Pendant le temps du réajustement, la BDF perd de l’or et il faut faire attention.

2. Les règles du jeu : Mécanisme non automatique.

Les BC qui perdaient de l’or vont augmenter leurs taux d’intérêts pour augmenter leurs capitaux.

Les BC qui gagnaient de l’or vont diminuer leurs taux d’intérêts.

Le temps que la balance des transactions courantes s’équilibre, on va inverser les flux des capitaux pour permettre de financer le déficit. Mais ces règles du jeu n’ont pas tellement marché car tout le monde ne jouait pas le jeu (banque qui gagnaient de l’or). Et donc une politique de stérilisation.

Ces deux mécanismes mettent tout de même en avant, une caractéristique appréciable, c’est la symétrie. Quand il y’a un déséquilibre qui apparaît, le retour à l’équilibre se réalise par un ajustement entre les deux pays.

4.La construction européenne : de 1945 au SME

5.La politique monétaire de l’Union Economique et Monétaire (UEM)

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6.La politique budgétaire et la soutenabilité de la dette publique

7. Quel avenir ?