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Page 1: C027 - La concentration plasmatique de ribavirine est prédictive de la réponse virologique prolongée chez les malades infectés par le virus de l’hépatite C

AFEF — Communications orales

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CO27LA CONCENTRATION PLASMATIQUE DE RIBAVIRINEEST PRÉDICTIVE DE LA RÉPONSE VIROLOGIQUE PRO-LONGÉE CHEZ LES MALADES INFECTÉS PAR LE VIRUSDE L’HÉPATITE CD Breilh (1), L Castéra (2, 3), P Trimoulet (4), J Foucher(2, 3), S Djabarouti (1), P Bernard (2), J Bertet (3),P Couzigou (3), MC Saux (1), V de Lédinghen (3)(1) EA 525 Université V Segalen Bordeaux 2 et Pharmacie,Hôpital Haut-Lévêque, Pessac (2) Service d’Hépato-Gas-troentérologie, Hôpital Saint-André, Bordeaux (3) Serviced’Hépato-Gastroentérologie, Hôpital Haut-Lévêque, Pessac(4) Laboratoire de Virologie, Hôpital Pellegrin, Bordeaux.

Introduction : Le traitement par interferon pégylé et ribavirineest le traitement de référence de l’hépatite chronique virale C.Cependant, il a été montré que la réponse virologique précocepourrait être liée à la concentration plasmatique de ribavirine.Le but de cette étude prospective était de définir la concentra-tion plasmatique cible de ribavirine à la semaine 12 (S12) detraitement associée à une réponse virologique à S12 et à uneréponse virologique prolongée (RVP : absence d’ARN duVHC 6 mois après l’arrêt du traitement).

Méthodes : La concentration plasmatique de ribavirine a étémesurée à S12 chez tous les malades infectés par HCV, naïfsde tout traitement, traités par interferon pégylé et ribavirine(800-1 200 mg/jour selon le génotype). La concentration plas-matique résiduelle de ribavirine (12 heures après la dernièreprise) a été évaluée par la méthode validée de chromatographiede haute performance. La réponse à S12 a été définie commel’absence d’ARN du VHC ou une diminution de plus de 2 Logde la charge virale.

Résultats : 56 malades (19 hommes, âge moyen 50 12 ans,génotype 1 52 %, charge virale moyenne 912 000

1 260 000 UI/L) ont été inclus. La réponse à S12 et la RVPont été observées respectivement dans 80 % et 67,5 % des cas.La concentration plasmatique médiane de ribavirine à S12 étaitde 3,19 mg/L (extrêmes : 0,41 – 7,23). La réponse à S12 et laRVP étaient significativement associées à une concentrationplasmatique de ribavirine plus élevée à S12 par rapport àl’absence de réponse : 3,29 vs 2,85 mg/L (P = 0,005) et 3,47 vs2,85 mg/L (P = 0,023). Une analyse pas à pas du Chi2 a montréque le seuil de 3 mg/L à S12 avait la meilleure sensibilité(65,4 %) et spécificité (64,3 %) pour la RVP. En utilisant ceseuil, la concentration plasmatique de ribavirine à S12 avait unevaleur prédictive positive de 77 % pour la RVP.

Conclusion : Les malades avec RVP ont une concentrationplasmatique de ribavirine plus élevée à S12 que les maladesnon-répondeurs. Trois malades sur quatre ayant une concen-tration plasmatique de ribavirine supérieure à 3 mg/L à S12ont une RVP. Ainsi, la détermination précoce de la concentra-tion plasmatique de ribavirine (avec un objectif de 3 mg/L àS12) pourrait être utile pour le suivi du traitement de l’hépatiteC. L’effet de l’adaptation de la dose de ribavirine en fonctionde la concentration plasmatique de ribavirine sur la RVP doitêtre évalué.

CO28EST-CE QUE L’AMANTADINE AMÉLIORE LA RÉPONSEVIROLOGIQUE LONG TERME DE L’ASSOCIATION PEG-INTERFÉRON-ALPHA2B/RIBAVIRINE CHEZ LES MALA-DES ATTEINTS D’HÉPATITE CHRONIQUE C N’AYANTJAMAIS REÇU DE TRAITEMENT ? ÉTUDE PROSPECTIVERANDOMISÉE MULTICENTRIQUE EN DOUBLE AVEUGLE :RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES CHEZ 200 MALADESV Calay (1), S Hachemane (1), GP Pageaux (1),M Bourlière (2), I Portal (3), P Mathurin (4), E Verdier (5),A Tran (6), C Bozonnat (7), JP Daures (7), JP Arpurt (8),O Goria (9), P Chassagne (5), D Larrey (1)(1) CHU Montpellier (2) Hôpital St-Joseph, Marseille(3) CHU Marseille (4) CHU Lille (5) A.G.R.E.L. (Associationdes Gastroentérologues du Roussillon et du Languedoc),(6) Hôpital Archet, Nice (7) IURC Montpellier (8) CHU Avi-gnon (9) CHU Rouen.

La bi-thérapie Interféron Pégylé/Ribavirine permet une élimina-tion virale prolongée chez un peu plus de la moitié des maladesatteints d’hépatite chronique C. L’intérêt d’ajouter l’amantidineà cette bi-thérapie est très controversé, peut-être parce que lesétudes précédentes n’ont pas été réalisées en double aveugle.

But de l’étude : Déterminer si l’amantadine ajoutée à la bi-thé-rapie améliore la réponse virologique prolongée.

Malades et méthodes : Des malades avec une hépatite chroni-que C prouvée par biopsie hépatique, et présence de l’ARNHCV sérique, indemnes de traitement antérieur ont été randomi-nés pour recevoir du Peg-Interféron 2b, 1,5 g/kg/semaineassocié à de la ribavirine 1000 à 1 200 g/jour, avec 200 mg/jourd’amantadine (groupe 1) ou du placebo (groupe 2) pendant48 semaines. La réponse virologique soutenue a été définie parun ARN HCV indétectable 24 semaines après la fin du traite-ment. L’analyse statistique a été réalisée en intention de traiter.

Résultats : 232 malades randomisés ont reçu le traitement.Nous présentons les résultats préliminaires chez 200 malades :106 dans le groupe 1 et 94 dans le groupe 2. Les caractéristi-ques avant traitement étaient comparables dans les 2 groupespour : âge moyen 45.0 vs 44.8 ans, sexe masculin 54,7 % vsféminin 58.5 %, Génotype 1: 62.3% vs 67 %, score MetavirF3-F4 : 16 % vs 18 %. La réponse virologique soutenue étaitmoins élevée dans le groupe tri-thérapie (41,5 %) comparée augroupe bi-thérapie + placebo : (59,6 % P = 0,026). L’analysedes sous-groupes selon le génotype, la charge virale, l’étenduede la fibrose, le sexe, l’âge est en cours, et sera disponible aumoment du congrès.

Conclusion : L’addition de l’amantadine 200 mg/jour à une bi-thérapie conventionnelle Interféron Pegylé- 2b – Ribavirinen’améliore pas la réponse virologique prolongée. Les résultatspréliminaires suggèrent même qu’elle pourrait la diminuer.Toutefois, ce dernier point nécessite d’être confirmé parl’étude d’un plus grand nombre de malades.

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