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Lutte contre le paludisme: réflexion sur la medecine traditionnelle - Présentation de la 7e édition du Cours international « Atelier Paludisme » - Badzi Nkoua Cynthia - Congo Brazaville - [email protected]
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Cynthia B. NKOUA
7ème édition du cours international "Atelier Paludisme "
20 Mars 2009 – Institut Pasteur de Madagascar
EVALUATION
par les FACILITATEURS
Adressez vos questions ou commentaires à :[email protected]
Bonne lecture !
Cynthia B. NKOUA
7ème édition du cours international "Atelier Paludisme "
20 Mars 2009 – Institut Pasteur de Madagascar
EVALUATION
par les FACILITATEURS
PLAN
Généralités sur le Paludisme
Généralités sur la Médecine Traditionnelle
Présentation du tradithérapeute
Médecine Traditionnelle et lutte contre le Paludisme
Plantes médicinales et Paludisme: exemples
Avantages et inconvénients
Conclusion
Généralités sur le Paludisme
Maladie tropicale due à un protozoaire du
genre Plasmodium (Laveran 1878) .
P. falciparum: morbidité et mortalité élevées
en Afrique sub-saharienne (enfants et
femmes enceintes).
Congo: 54% des motifs de consultation.
Parasite de plus en plus résistant aux
molécules antipaludiques.
OMS: recours aux ACT
D’après FRP, OMS. http: // www.rollbackmalaria.org Guerra C A. (2008).République du Congo (2005).OMS (2006)
Généralités sur la médecine traditionnelle
Personnage clé: tradithérapeute ou tradipraticienSource OMS (2002).
Présentation du tradithérapeute
Tradithérapeute
Droguiste
Devin
Herboriste
Acupuncteur
Autres…
Accoucheuse traditionnelle
Médecine Traditionnelle et lutte contre le Paludisme
Niveau de connaissances des tradithérapeutes?
Plus ou moins bons,
Possibilité de confusion des symptômes,
Présence des charlatans dans la profession.
Intégration les tradithérapeutes dans les systèmes de santé?
Réticence plus ou moins prononcée des tradithérapeutes.
Légalisation des consultations au cabinet du tradithérapeute?
Oui, après réglementation,
Non, risque d’apparition de tradithérapeutes de tout genre (charlatans y compris).
Médecine Traditionnelle et lutte contre le Paludisme (2)
Intervention préventive ou curative?
Possibilité multiples dans les deux cas.
Paludisme simple et/ou grave?
Possibilités multiples au niveau du paludisme simple,
Au niveau du paludisme sévère, risque d’aggravation de la maladie.
Lutte au niveau du vecteur?
Possibilité avec l’utilisation des produits naturels révulsifs (cas de la citronelle)
Pratiques souvent utilisées par les tradithérapeutes lors du paludisme
Incantations /prières,
Bains avec de l’eau chaude (vapeurs),
Massages,
Infusions, décoctions,
Aiguilles (acupuncture).
Noms vernaculaires du mot “Paludisme” dans certains pays Africains
Côte d’Ivoire: "djèkouadjo"(en dialecte Baoulé) et "djékadjo" (en
dialecte Agni). Essé C (2008).
Madagascar: “Tazo ”. Randrianarivelojosia M. (2003)
Congo: “Mbâ” (fièvre en dialecte Téké)
Mali: “Suma” ou “Sumaya”(en dialecte bambara). Diallo D. (2004)
Ouganda: “Musuja”. Tabuti J R S (2003)
Plantes médicinales et Paludisme
Cas du Congo Etude in vitro (Mbatchi S F. (2006)).18 plantes, 66 extraits.P. falciparum FCM29 chloroquino-resistant.7 extraits activité moyenne (10µg/ml < CI50 <50µg/ml).1 extrait forte activité Quassia africana Baill. (Simaroubaceae)(CI50 <1 µg/ml).
Etude in vivo, déroulée chez un tradithérapeute:1 plante: Trema Orientalis L. (Ulmaceae).43 patients goutte épaisse négative.7 patients goutte épaisse positive.Au bout de 7 jours, goutte épaisse négative. Cas de maux de tête.
CI 50 = Concentration à laquelle 50% de parasites sont éliminés
Cas du Madagascar
Etude in vitro (Randrianarivelojosia M. (2003)):
1 plante (écorce de tiges), Zanthoxylum tsihanimposa (Rutaceae)
P. falciparum FCM29 chloroquino-resistant
5 alcaloïdes extraits ( 98,4µ mol < CI50 <332,1 µmol)
Etude in vivo (Willcox M L. (2008)):
1 plante: Strychnos myrtoides (Loganiaceae)
373 patients (56 exclus)
Groupe 1= CQ + placebo
Groupe 2= CQ + Strychnos myrtoides
A J14: réponse clinique Groupe 1= Groupe 2
A J14 : clairance Groupe 1 ± Groupe 2
Cas du Mali
Médicament traditionnel amélioré: Malarial 5 (Diallo D. (2004), POUSSET J L. ( 2006))
3 plantes : 32% Lippia chevalieri (Verbanaceae), 62% Cassia occidentalis
(Ceasalpiniaceae) et 6% Spilanthes oleracea (Asteraceae).
Accessible : 600 FCFA
Pas d’activité schizonticide suffisante pour être prescrit aux jeunes
enfants et aux femmes enceintes
Avantages et inconvénients
Avantages Inconvénients
Flore dense et diversifiée: accessibilité dutraitement
Conservation de la flore.
Connaissances ancestrales Rétentions d’informations des tradithérapeutes.
Traitement possible Niveau de reconnaissances des signes cliniques ± bas.
Présence d’un ou plusieurs principes actifs /plante
Absence de données expérimentales sur l’efficacité thérapeutique et la toxicité de
la plupart des produits utilisés.
Nombreux travaux « inachevés »
Variation selon saison et/ou l’heure de la récolte
Conclusion
C’EST POSSIBLE!!!
Faire (ou refaire) une étude ethnobotanique des plantes réputées
antipaludiques.
Impliquer les tradithérapeutes et établir de bons partenariats.
Valider scientifiquement et réglementer l’utilisation des «antipaludiques»
Plante médicinale
Principe actif? Médicament traditionnel amélioré?
Noedl H. (2008).
BIBLIOGRAPHIE
Guerra CA, Gikandi PW, Tatem AJ, Ngor AM, Smith DL, Hay SI, Snow RW. The limits and intensity of Plasmodium falciparum transmission: implications for malaria control and elimination worldwide. PLoS Med. 2008 Feb;5(2):e38.
République du Congo, Ministère de la Santé des Affaires sociales et de la Famille. Plan National de Développement Sanitaire 2006-2010.
Organisation Mondiale de la Santé. Directives pour le traitement du Paludisme (2006); P.19.
Organisation Mondiale de la Santé. Stratégie de l'OMS pour la médecine traditionnelle pour 2002 2005. (2002) Pp 7-8.
Mbatchi SF, Mbatchi B, Banzouzi JT, Bansimba T, Nsonde Ntandou GF, Ouamba J-M, A. Berry, Benoit-Vical F . In vitro antiplasmodial activity of 18 plants used in Congo Brazzaville traditional medicine. Journal of Ethnopharmacology 104 (2006) 168–174.
Randrianarivelojosia M, Rasidimanana VT, Rabarison H, Cheplogoi PK, Ratsimbason M, Mulholland DA and Mauclère P. Plants traditionally prescribed to treat tazo (malaria) in the eastern region of Madagascar. Malar J. 2003 Jul 24;2:25. Epub 2003 Jul 24.
Willcox M L, Rasoanaivo P. Randomised controlled clinical trial of strychnos myrtoides extract for reversal of chloroquine resistance.. Transactions of the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene, Volume 102, Issue 11, November 2008, Pages 1165-1166.
Diallo D, Maïga A, Diakité C and Willcox M. Malarial-5. Development of an antimalarial phytomedicinein Mali. Traditional Medicinal Pants and Malaria edts Merlin Willcox, Gerard Bodeker and Philippe Rasoanaivo. 2004; 117-130.
BIBLIOGRAPHIE
POUSSET JL. Place des médicaments traditionnels en Afrique. Med Trop 2006 ; 66 : 606-609.
Noedl H, Se Y, Schaecher K, Smith BL, Socheat D, Fukuda MM; Artemisinin Resistance in Cambodia 1 (ARC1) Study Consortium. Evidence of Artemisinin-Resistant Malaria in Western Cambodia N Engl J Med. 2008 Dec 11;359(24):2619-20. Epub 2008 Dec 8
Essé C, Utzinger J, Tschannen B A, Raso G, Pfeiffer C, Granado S, Koudou G B, N'Goran K E, Cissé G, Girardin O, Tanner M and Obrist B. Social and cultural aspects of 'malaria' and its control in central Côte d'Ivoire. Malar J. 2008 Oct 30;7:224.
Tabuti J R S, Dhillion S S, Lye a K A. Traditional medicine in Bulamogi county, Uganda: itspractitioners, users and viability. Journal of Ethnopharmacology 85 (2003) 119–129.
Je vous remercie !