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Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports PACA - février mars avril 2007 Les Antennes Médicales de Prévention du Dopage Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques Suivi médical et biologique des sportifs de haut niveau Contrôles antidopage : La nouvelle loi L’Agence Française de Lutte contre le dopage LETTRE DE LA PROTECTION DE LA SANTÉ DES SPORTIFS EN RÉGION PACA 10

† Les Antennes Médicales de Prévention du Dopage...2007/04/24  · du 5 avril 2006 a transféré la compétence « lutte contre le dopage » du Ministère chargé des sports vers

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Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports PACA - février mars avril 2007

• Les Antennes Médicales de Prévention du Dopage• Autorisation d’usage à des fins thérapeutiques• Suivi médical et biologique des sportifs de haut niveau• Contrôles antidopage : La nouvelle loi• L’Agence Française de Lutte contre le dopage

L E T T R E D E L A P R OT E C T I O N D E L A S A N T É D E S S P O R T I F S E N R É G I O N PACA

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2 Performance & santé * février mars avril 2007

LA LOI DU 5 AVRIL 2006, codifiée dans le Code du Sport, apporte denombreuses modifications quant aux dispositifs préventifs et répressifsconcernant la lutte contre le dopage et la protection de la santé des sportifs.

Cette nouvelle loi résulte de l'adoption par la France du code mondial antidopageélaboré par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA).Pour les sportifs français et leur encadrement, les changements se situentessentiellement au niveau des missions et des champs d'intervention du Ministèrechargé des Sports et de l'Agence Française de Lutte contre le Dopage. Ainsi, dansle domaine de la prévention, la loi accentue le rôle joué par le Ministère chargédes sports qui désormais engage et coordonne les actions de prévention, desurveillance médicale, de recherche et d'éducation pour assurer la protection dela santé et lutter contre le dopage. Mais dans le domaine de la répression, c'estdésormais l'AFLD, et non plus le Ministère chargé des sports, qui diligente lescontrôles antidopage, prend en charge les analyses et garde un droit sur les sanctionsdisciplinaires au même titre que les fédérations nationales.Cette séparation entre la prévention et la répression n'est pas aussi caricaturaleque ne pourrait le laisser supposer une présentation rapide du texte de loi. L'Etatgarde des missions dans le champ de la répression, comme la lutte contre les traficset les trafiquants. L'AFLD, au même titre que les Ministères chargés de la santé,de l'éducation nationale et les fédérations nationales, peut participer aux actionsde prévention, d'éducation, de formation ou de recherche mises en œuvre en matièrede lutte contre le dopage.La troisième conférence mondiale antidopage est programmée pour le mois denovembre 2007. Le code mondial pourrait évoluer vers des dispositions répressivesplus fermes : quatre ans de suspension seraient proposés pour une premièreinfraction induite par des produits dopants lourds, un échantillon A positif seraitsuffisant pour juger le sportif si les autorités de lutte contre le dopage ontconnaissance d'éléments complémentaires susceptibles de valider l'infraction, unaménagement des peines serait prévu en cas de collaboration des sportifs à la luttecontre les réseaux de trafiquants.La protection de la santé des sportifs et la lutte contre le dopage évoluent versl'harmonisation mais aussi vers plus de rigueur et de fermeté. Dirigeants,techniciens, sportifs, parents qui craignent l'omniprésence du dopage doivent resterconcernés et se sentir réconfortés par les évolutions internationales et nationales.

François MASSEY,Directeur Régional et Départemental jeunesse et Sports PACA

éd

itoDirecteur de la publication : • François Massey,

Directeur Régional et Départemental Jeunesse et Sports PACA

Rédacteur en chef :• Jacques Pruvost,

médecin conseiller du Directeur Régional et Départemental Jeunesse et Sports

Rédactrice en chef adjointe et secrétaire de rédaction :• Isabelle Robert,

chargée de communication CIRDD PACA

Comité de rédaction :• Philippe Afriat,

médecin du sport • Stéphane Bermon,

médecin de la lutte antidopage, Nice• Nathalie Botella, Luc Guibbert, Marc Eyraud,

Association Régionale des Psychologues du Sport (ARPS)• Marie-Claude Galland,

médecin de l'AMLD Marseille• Jean-Claude Gardiol,

médecin de la lutte antidopage, Carpentras• Yves Jacomet,

médecin responsable de l'AMLD, Nice • Laurent Lotte,

président de Ligue et vice-président CROS Côte d'Azur• Patrick Magne,

médecin inspecteur départemental jeunesse et sports 83• Perrette Mele,

pharmacienne inspecteur régional, DRASS PACA

• M.Merlin,président de la commission médicale, CROS Provence-Alpes

• Sandrine Roffinot, UFRAPS Nice

• Serge Tavitian,avocat centre de droit du sport, Aix-en-Provence

• Marc Valli,médecin responsable de l'AMLD, Marseille

Ont aussi collaboré à ce numéro :• Dr. Anne-Laure Pelissier, responsable de l'AMPD de

Marseille• François Semeriva, conseiller technique et pédagogique,

DRDJS PACA• Dr Jean-Marie Lagarde, médecin FFC chargé du suivi

des équipes de France de cyclisme sur piste• Dr Jean-Claude Gardiol, médecin de la lutte antidopage,

Région PACA• Françis Pelegri, correspondant dopage, DRDJS PACA

Illustrations, photos :• Blachon• Nathalie Teppe• Margaux, Fanny et l’Equipe Promo Marseille Dolfin

Création :• Additive : www.additive-creation.com

avec la participation de V. Letarouilly (stagiaire)

Impression : • Imprimix

Lettre éditée à 5 000 exemplaires et diffusée gratuitement en région PACA grâce au financement de laDirection Régionale et Départementale Jeunesse et Sports.

Pour recevoir ou collaborer à «Performance & sant黕 Dr J.Pruvost

Tél. : 04 91 62 83 [email protected]

• Isabelle RobertTél. : 04 96 11 57 [email protected]

Retrouvez «Performance et santé» sur :www.mjspaca.jeunesse-sports.gouv.fr

www.cirdd-paca.org et www.dopage.com

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Contrôles

antidopage :

la nouvelle loipar François Semeriva, conseiller Technique et Pédagogique DRDJS PACA

Des changements importants affectent le paysage du dopage. Ils ont des répercussions

directes sur la façon dont cadres et sportifs recevront désormais les contrôles. La loi

du 5 avril 2006 a transféré la compétence « lutte contre le dopage » du Ministère chargé

des sports vers l'Agence Française de lutte contre le Dopage (AFLD) qui succède au

Conseil de Prévention et de Lutte contre le Dopage (CPLD). Désormais, c'est l'AFLD qui

définit et met en oeuvre les actions de lutte contre le dopage au niveau national.

février mars avril 2007 * Performance & santé

Les missions de l'AFLD excluent quasiment la prévention,à laquelle elle ne fait que participer et qui reste l'apanagedu ministère chargé des sports. La lutte contre le dopageaujourd'hui apparaît essentiellement (exclusivement ?)répressive et cette dimension est revendiquée par l'Agence.Par ailleurs, afin de mettre la loi française en conformitéavec les standards internationaux édictés par l'AgenceMondiale Antidopage (AMA), les contrôles antidopage desmanifestations internationales se déroulant sur notre solsont diligentés à l'initiative exclusive des fédérationsinternationales. De ce fait, l'Agence n'exerce aucunecompétence en matière de contrôle des manifestationsinternationale, ou seulement, sur sollicitation, en qualitéde prestataire.

Comme dans une sorte de petite enclave consulaire, cesont les règlements des fédérations internationales quis'appliquent sur le sol français. Elles seules (en relation avecl'AMA) sont compétentes pour prononcer les sanctions.Les éventuels recours sont formés auprès du tribunalarbitral du sport (TAS) à Lausanne.Tout cela entraîne des changements fondamentaux desconditions dans lesquelles se retrouveront nos sportifs faceaux contrôles.

Dorénavant, la personne chargée d'effectuer le prélèvementne sera pas forcément un médecin. De plus, en cas d'uncontrôle exercé au cours de manifestations internationalesou d'entraînements y préparant, le préleveur ne sera niforcément médecin ni forcément français. Les organisateurs de manifestations sont égalementconcernés : l'obligation qui leur est faite de mettre deslocaux appropriés à la disposition des préleveurs s'appliquebien sûr aux compétitions internationales comme auxnationales avec les mêmes contraintes en matière decontentieux.

Dans le cadre précédent, on se souvient que l'Etat assumaitles deux missions distinctes mais solidaires de préventionet de lutte contre le dopage tout comme le conseil deprévention et de lutte contre le dopage (CPLD) participaità la définition de la politique de protection de la santé dessportifs et de lutte contre le dopage. Ce cas de figuredisparaît. Depuis le 5 avril 2006, les missions de préventionet de lutte contre le dopage sont désolidarisées. Dirigeants,organisateurs, cadres et sportifs doivent savoir qu'ilssont désormais seuls face à leurs responsabilités et aumonolithisme de la sanction.

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Autorisation d’Usageà des fins

par le Dr Jacques Pruvost,Médecin conseiller du Directeur Régional PACA. Marseille.

Jusqu'en 2004, les réglementations antidopage des fédérations

internationales permettaient aux sportifs contrôlés positifs de faire valoir

à posteriori des « justifications thérapeutiques » dont les instances

disciplinaires pouvaient tenir compte dans l'élaboration des sanctions.

Ces justifications thérapeutiques se sont souvent avérées

insuffisamment étayées et surtout très disparates selon les pays.

Un standard international de prescription pour les sportifsEn adoptant le Code Mondial Antidopage, les FédérationsInternationales et les Gouvernements ont vouluharmoniser la justification des prescriptions concernantles substances inscrites sur la liste de référence dessubstances dopantes et des procédés de dopage interdits.Le document intitulé « standard international pourl'autorisation d'usage à des fins thérapeutiques » abordeclairement tous les problèmes concernant les critèresd'autorisation de prescription, de confidentialité detransmission des informations médicales, de création descomités d'autorisation d'usage à des fins thérapeutiques,et des procédures de demande d'AUT.Ce standard international a été pour la première fois misen place pour les sportifs de niveau international àl'occasion des Jeux Olympiques d'Athènes en 2004.

Prévenir avant de traiterL'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a souhaité encadrerles conditions de délivrance des autorisationsthérapeutiques en obligeant les sportifs à déclarer àpriori leurs traitements à une commission médicalechargée d'apprécier, au vu du dossier présenté, lapertinence et la justification du traitement.Ainsi, une demande d'Autorisation d'Usage à des finsThérapeutiques (AUT) ne saurait être approuvée rétrospec-tivement à l'exception des cas suivants : • Traitement justifié par une urgence médicale,• En raison de circonstances exceptionnelles, si le sportifn'a pas eu la possibilité ou assez de temps pour soumettresa demande avant le contrôle antidopage,

• En raison de circonstances exceptionnelles, si le Comitépour l'autorisation d'usage à des fins thérapeutiques del'organisation antidopage n'a pas eu le temps d'étudierla demande avant le contrôle antidopage.

Les traitements soumis à une AUTIl n'est pas inutile de rappeler que toutes les substancesinscrites sur « la liste de référence des substancesdopantes et de procédés de dopage interdits » sontrecherchées à l'occasion des contrôles antidopage. Ellespeuvent rendre un contrôle antidopage positif et, de là,déclencher une procédure de suspension pour le sportifcontrôlé.Mais l'interdiction d'utiliser, et de prescrire, ces substancespeut être levée et une AUT délivrée si tous les critèressuivants sont remplis : 1. « Le sportif subirait un préjudice de santé significatif sila substance ou la méthode interdite n'était pasadministrée dans le cadre de la prise en charge d'un étatpathologique aiguë ou chronique »2. « L'usage thérapeutique de la substance ou de laméthode ne devra produire aucune amélioration de laperformance autre que celle attribuable au retour d'un étatde santé normal après le traitement d'un état pathologiqueavéré. L'usage de toute substance ou méthode interditepour augmenter les niveaux naturellement basd'hormones endogènes n'est pas considéré comme uneintervention thérapeutique acceptable »3. « Il ne doit pas exister d'alternative thérapeutiqueautorisée pouvant se substituer à la substance ou à laméthode normalement interdite».

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Thérapeuthiques(AUT)

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Premier niveau de prescription : l'AUT abrégée.(Abbreviated Therapeutic Use Exemption)L'autorisation d'Usage à des fins Thérapeutique, dénomméeAUT abrégée, est strictement limitée à :• La prescription de bêta-2 agonistes, pour prévenir ou trai-ter l'asthme et/ou l'asthme induit par l'exercice, est possiblepour les produits suivants : Formotérol, Salbutamol, Salmé-térol, Terbutaline. Seuls ces produits peuvent être prescritset uniquement en inhalation. Tous les autres bêta-2 agonis-tes sont formellement interdits.• La prescription des glucocorticoïdes par voies non systé-miques, c'est-à-dire les voies suivantes : inhalations, infiltra-tions intra-articulaires, péri-articulaires, péritendineuses,péridurales ou intradermiques.•Les préparations locales utilisées pour traiter les affectionsdermatologiques, auriculaires, nasales, ophtalmologiques,buccales, gingivales et péri-anales ne sont plus interdites etne nécessitent donc plus ni justification thérapeutique, niAUT.

Deuxième niveau de prescription : l'AUT standard.(Standard Therapeutic Use Exemption)L'AUT standard est obligatoire pour tout traitement com-prenant une substance ou une méthode interdite figurantsur la liste des interdictions et qui ne peut être autoriséepar une demande d'AUT abrégée. Pour les sportifs et lesmédecins prescripteurs ces AUT standard concernent enpriorité les corticoïdes par voie générale (voie orale etinjections intramusculaires ou intraveineuses) et l'insuline.D'autres cas très particuliers peuvent concerner ces AUTstandard. Par exemple, les troubles du déficit d'attention etl'hyperactivité a traiter par Methylphenidate (Ritaline*) oula véritable narcolepsie à traiter par Modafinil (Modiodal*).

Le formulaire type de demande d'AUT abrégéeCe formulaire internationale est téléchargeable sur le sitede l'AMA : www.wada-ama.org. Le formulaire français lesera prochainement sur le site www.afld.fr.Outre les renseignements précis sur le sportif, la demandedoit inclure un historique médical clair et détaillé et s'ac-compagner des résultats de tout examen pertinent confir-mant le diagnostic : analyses biologiques, imageries,épreuves fonctionnelles respiratoires par exemple. Lesmédicaments prescrits doivent être décrits sous leur déno-mination commune internationale (DCI). Posologie, voie etdurée d'administration seront précisées. La demandeinclut :• une attestation du médecin confirmant qu'une alternati-ve thérapeutique serait inefficace pour traiter le sportif.• une déclaration du sportif autorisant la transmission deson dossier médical au Comité pour l'Autorisationd'Usage à des fins Thérapeutiques (CAUT) de l'organisa-tion antidopage concernée.

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Le circuit d'une AUT abrégée pour un sportif deniveau internationalEn cas de prescription de bêta-2 agonistes par inhalationou de glucocorticoïdes par voies non systémiques, lesportif demande au médecin prescripteur de remplir leformulaire d'AUT abrégée élaboré par l'AMA ou par safédération internationale. Le sportif doit ensuite adresser par télécopie l'AUT et ledossier médical confié par le médecin traitant, à safédération internationale, à l'attention du médecinresponsable du comité pour les AUT. Le sportif doitconserver une copie de la demande ainsi qu'un accuséde réception de la demande. Le sportif peut commencerle traitement dès que le formulaire a été reçu par lafédération internationale.Le médecin de la fédération internationale traite le dossierd'AUT et adresse ensuite au sportif une attestationd'accord notifiant le traitement ainsi que la durée d'admi-nistration. Pour les traitements contre l'asthm e (bêta-2agonistes et corticoïdes par inhalation), cette attestationest en général valable deux ans. Pour les infiltrations,l'attestation est valable pendant la durée d'élimination duproduit injecté, c'est-à-dire deux mois au maximum.Si le dossier de demande du sportif paraît douteux ou malconstruit, un comité pour l'autorisation d'usage à ces finsthérapeutiques (CAUT) composé de trois médecinsréexamine et expertise le dossier.

Le circuit d'une AUT standard pour un sportif deniveau internationalPour tout traitement comprenant une substance ou uneméthode figurant sur la liste des interdictions qui ne peutêtre autorisée par une demande d'AUT abrégée, le sportifdemande à son médecin traitant de remplir une formulaired'AUT standard élaboré par l'AMA ou par sa fédérationinternationale. Le sportif adresse sa demande par télécopieà la fédération internationale ainsi que le dossier médicaltrès complet devant accompagner le formulaire. Ceux-cisont examinés par un CAUT composé de trois médecinsqui, en cas de doute, peut demander l'avis d'autresexperts scientifiques. Dans ce cas, le nom du sportif ne doitpas apparaître sur le dossier circulant en milieu médicalen dehors du CAUT. Le sportif ne peut commencer letraitement qu'après avoir reçu une attestation d'accord duCAUT de sa fédération internationale.

Le rôle de l'AMATous les dossiers d'AUT accordés, ou refusés, par lesfédérations internationales doivent être adressés par cesdernières à l'AMA. L'AMA se donne le pouvoir de révisertoute AUT accordée, ou refusée, par une fédérationinternationale. Ainsi, un sportif qui voit une demanded'AUT refusée par sa fédération internationale peut faireappel de cette décision devant le CAUT de l'AMA. Maisl'AMA peut aussi renverser une décision initiale de laFédération Internationale. Dans ce cas, le sportif peut faireappel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) qui rendraune décision finale.

Le circuit d'une AUT abrégée pour tous les sportifsfrançais qui ne sont pas internationauxLa nouvelle loi sur le sport crée l'Agence Française de Luttecontre le Dopage (AFLD), émanation nationale de l'AMAet opérationnelle depuis le 1 octobre 2006.En cas de prescription de bêta-2 agonistes par inhalationou de glucocorticostéroïdes par voies non systémiques,le sportif demande à son médecin traitant de remplir leformulaire d'AUT abrégé élaboré par l'organisationnationale antidopage (AFLD), à défaut le formulaire de safédération internationale ou de l'AMA. Le sportif peut commencer le traitement dès qu'il reçoitde la part de l'organisation nationale antidopage, uneattestation d'accord notifiant le traitement ainsi que ladurée d'administration. Un comité d'expert composé detrois médecins peut examiner le dossier en cas de non-conformité de l'AUT.

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Le circuit d'une AUT standard pourtous les sportifs français qui nesont pas internationaux.La demande d'AUT standard estexpertisée par un CAUT composé detrois médecins. Le sportif ne peutcommencer son traitement qu'aprèsavoir reçu l'accord du CAUT del'organisation nationale antidopage(AFLD pour la France). Le sportif peutfaire appel auprès des juridictionsadministratives compétentes enFrance, c'est-à-dire le Conseil d'Etat.

Quelques incertitudes : elles persis-tent et seront levées après la pro-chaine parution du décret concernantla délivrance des AUT sur le sol fran-çais.Voici pourtant quelques certitudes :• Les formulaires d’AUT peuvent êtreremplis par tout médecin, docteuren médecine.• C’est bien au sportif, et non au mé-decin prescripteur, d’adresser l’AUT,et le dossier médical, à la FédérationInternationale ou à l’AFLD et de s’as-surer que toutes les pièces sont bienparvenues à ces dernières.• Au niveau international, pour uneAUT abrégée, l’autorisation théra-peutique est acquise dés réceptionde la demande par la fédérationinternationale.• Au niveau national, pour une AUTabrégée, l’autorisation thérapeutiqueest acquise à réception par le sportifde la notification d’accord adresséepar l’AFLD. L’envoi des AUT en re-commandé et AR devra se faire à l’a-dresse suivante :

AFLDService Médical

229, Bd St Germain75007 Paris

• Le sportif n’est pas dans l’obliga-tion de présenter son AUT lors d’uncontrôle antidopage mais il est préfé-rable que son existence soit notifiéesur le procès-verbal de tout contrôle. • Code Mondial Antidopage : les spor-tifs ne devraient pas déposer de de-mande d’AUT auprès de plus d’uneorganisation antidopage. Ainsi unsportif français de niveau internatio-nal ayant déposé sa demande auprèsde sa fédération internationale ne de-vrait pas déposer de demande auprèsde l’organisation nationale de luttecontre le dopage (AFLD)• Aucune AUT ne doit être adresséedirectement à l’AMA.

Enfin une suggestion concernantles sportifs français :Les sportifs qualifiés pour les diffé-rents championnats de France, et àfortiori les sportifs qualifiés pour leschampionnats internationaux, de-vraient informer systématiquementle médecin, président de la commis-sion médicale nationale de sa fédéra-tion, des demandes d’AUT dans lerespect du secret médical.

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Les Antennes Médicales

de Prévention du DopageLa loi du 5 avril 2006 modifie en profondeur l'orientation du dispositif de prévention et

de lutte contre le dopage. Dans ce contexte, les Antennes Médicales de Prévention et

de Lutte contre le Dopage (AMPLD), s'intitulent désormais Antennes Médicales de

Prévention du Dopage (AMPD). Elles voient leurs activités recentrées sur les missions

de conseil, de prévention et d'information. Le fonctionnement de ces antennes a été

défini par l'arrêté 2006-1830 du 23 décembre 2006. Elles sont agréées pour 5 ans, par

arrêté conjoint du ministre chargé des sports et du ministre chargé de la santé, après

avis du directeur de l'ARH (Agence Régionale de l'Hospitalisation), et sont implantées

dans des établissements publics de santé. On dénombre au moins une AMPD par région.

• Les soins aux sportifs ayant eu recours à des pra-tiques dopantes ou susceptibles d'y recourir. Cette der-nière notion est novatrice par rapport au texte de loi pré-cédent. L'AMPD propose des consultations. La premiè-re, gratuite, est réalisée par un médecin compétent enpharmacologie, toxicologie, psychiatrie ou médecine dusport. Après un premier bilan, le sportif peut, s'il le sou-haite, bénéficier d'un suivi médical. Le médecin peut, deson côté, être amené à demander un avis plus spéciali-sé. Un certificat de reprise peut également être délivréau sportif contrôlé positif et souhaitant reprendre lacompétition. L'organisation des lieux de consultationpermet de garantir la confidentialité et l'anonymat.

• L'expertise et le conseil :L'objectif de cette mission est d'apporter une informa-tion adaptée à la demande et à la personne, et conformeaux connaissances scientifiques et médicales actuelles.Elle s'adresse naturellement aux sportifs, à leur entoura-ge, aux fédérations et aux médecins traitants. Lesdemandes peuvent être adressées à l'Antenne par télé-phone, par mail, voire lors d'une consultation. Il peuts'agir de demandes simples auxquelles une réponseimmédiate peut être apportée, ou de demandes pluscomplexes nécessitant une recherche préalable. Desinterlocuteurs spécialisés dans les domaines de la toxi-cologie, de l'addiction, ou de la règlementation spéci-fique au dopage peuvent être sollicités. Pour accomplircette mission, les médecins se réfèrent à un fond docu-mentaire propre à l'antenne et/ou à des ressourcesdocumentaires mutualisées.

• La prévention, l'information et la formation :Objectif prioritaire pour les AMPD, cette mission s'a-dresse au grand public, établissements scolaires, mou-vement sportif, clubs, ligues et comités sportifs départe-mentaux... Elle s'exerce généralement à l'extérieur desmurs de l'AMPD et permet aux médecins de l'antenned'aller à la rencontre du public, des sportifs et desentraîneurs. Le support utilisé pour ces actions estmodulable en fonction du public visé, et la pertinence del'action est évaluée par un questionnaire de connaissan-ces distribué au début et à la fin de chaque intervention.Enfin, cette mission concerne les professionnels desanté dans le cadre de leur formation médicale initiale etcontinue.

• Veille sanitaire :Il s'agit là d'améliorer la connaissance des pratiques dedopage en alertant d'une part les autorités compétentesde l'apparition éventuelle de nouvelles pratiques à desfins de dopage, et d'autre part en transmettant sousforme anonyme à ces mêmes autorités les donnéesrecueillies dans le cadre de l'activité de l'antenne.

• Mission de recherche :Les actions de recherche, menées dans le respect de ladéontologie et des législations spécifiques, ont pourobjectif essentiel d'améliorer les connaissances enmatière de pratiques dopantes et/ou de dépistage enfonction d'une politique de recherche coordonnée par leministre chargé des sports.

Les AMPD ont cinq missions :

Dr. Anne-Laure Pelissier, responsable de l'AMPD de Marseille

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AMPD Marseille : Tél. : 04 91 38 42 67 - Email : [email protected]

AMPD Nice : Tél. : 04 92 03 27 70 - Email : [email protected]

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Suivi médical et biologiquedes sportifs de haut niveau

et contre-indicationsà la compétition

Les examens médicaux préventifsobligatoires.Ce suivi réglementaire, associé à unsuivi médical personnalisé, permetde protéger ce travailleur de forcequ'est le sportif de haut niveau. Lesexamens prévus sont les suivants :• Des données morphostatiques :taille, poids, masse grasse. • Une épreuve d'effort à visée cardio-logique et métabolique avec mesuredes différents seuils aérobie et anaé-robie par les lactates ou le seuil ven-tilatoire. • Une échocardiographie est néces-saire avant l'entrée dans la filière dehaut niveau et une deuxième dansles deux années qui suivent. Pour l'U-nion Cycliste Internationale, la pério-dicité est de deux ans ce qui permetde dépister un petit nombre d'anoma-lies cardiaques. • Une spiromètrie de repos et un testd'effort de provocation bronchiquesont réalisés en cas d'asthme oud'asthme d'effort et permettent defaire une demande d'autorisation d'u-sage thérapeutique. • Un questionnaire diététique simpli-fié permet de détecter erreurs et pro-blèmes diététiques fréquents chez lesportif. • Un questionnaire psychologique per-met de détecter les profils addictifs etd'envisager un travail personnalisé surla motivation et la gestion de l'anxiété.

Informatisation et secret médicalToutes ces données sont colligéesdans le carnet du coureur, documentinformatisé. Le suivi biologique esttoujours effectué dans un réseau delaboratoires agréés ce qui permet derendre comparable tous les résultatsdu fait de l'utilisation par ces labora-toires des mêmes critères de qualité.Ces résultats sont réunis et accessi-bles dans un logiciel spécifique avecdroits d'accès agréés par la CNIL.Seuls le coureur, le médecin natio-nal, le médecin régional et le médecind'équipe ont un droit d'accès à cettebase informatique.

Les contre indications médicales à lacompétition sont de plusieurs types :1. Cardiaques : Ce sont principalementdes troubles du rythme dépistés à l'é-lectrocardiogramme de repos et/ou àl'ECG d'effort. En moyenne, une àdeux anomalies par an sont diagnos-tiquées grâce à ce suivi pour une po-pulation de 800 sportifs environ.2. Biologiques : Un cortisol bas, untaux d'hémoglobine ou de réticulocyteélevé ou bas sont des contre indica-tions temporaires. Ces anomalies né-cessitent un contrôle par un réseaud'experts. Ce suivi a permis de mettreen évidence un certain nombre d'ano-malies qui mettaient la vie du coureuren danger comme le cortisol bas.

Ce suivi biologique comprenant 3 à 4prélèvements par an permet égale-ment de démasquer les fatigues et demodifier les charges d'entraînement.3. Troubles du comportement alimen-taire : Les contre-indications se situentparfois sur le plan nutritionnel devantun comportement de type anorexique.Ces troubles nutritionnels peuvent né-cessiter un retrait prolongé de la li-cence sportive et un long suivi théra-peutique.4. Psychologiques : Il s'agit alors leplus souvent de conduites addictivesnécessitant une prise en charge médi-cale, ou bien de comportements detype asocial mettant en danger le tra-vail d'équipe. Ces problèmes psycho-logiques ou relationnels peuvent né-cessiter un arrêt de l'entraînement etde la compétition

En conclusion, ce dispositif mis enplace depuis près de dix ans au sein dela FFC, a apporté une grande rigueurdans le suivi médical et a permis uneamélioration et une personnalisationde la prise en charge des sportifs. Lamédaille a néanmoins un revers : Letemps passé au remplissage du carnetdu sportif et à la restitution pratiquedes éléments recueillis pour que lecoureur et son entraîneur puissentaméliorer l'entraînement.

La commission médicale de la Fédération Française de Cyclisme a mis en place depuis 1997 un suivi médicallongitudinal contrôlé (SMLC) dont l'objectif est la protection de la santé des sportifs ayant une pratique intensive. Ceténorme travail a été traduit dans la loi du 5 avril 2006 par une nouvelle disposition concernant le suivi médical des sportifsde haut niveau. L'article L. 231-3 du code du sport est ainsi libellé : « Le médecin chargé, au sein de la fédération sportive,de coordonner les examens requis dans le cadre de la surveillance médicale particulière prévue pour les sportifs inscritssur la liste des sportifs de haut niveau ainsi que les licenciés inscrits dans les filières d'accès au haut niveau, peut établirun certificat de contre-indication à la participation aux compétitions sportives au vu de cette surveillance médicale. Cecertificat est transmis au président de la fédération, qui suspend la participation de l'intéressé aux compétitions sportivesorganisées ou autorisées par ladite fédération jusqu'à la levée par le médecin de la contre-indication ».

par Dr Jean-Marie LagardeMédecin FFC chargé du suivi

des équipes de France decyclisme sur piste

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10 Performance & santé * février mars avril 2007

Rôles et missions del’Agence Française

de lutte contrele Dopage

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Un statut indépendant renforcé L'AFLD devient une autorité publique indépendante,dotée de personnalité morale. Elle est dirigée par uncollège comprenant neuf membres, tous désignés par desautorités indépendantes du Gouvernement : conseild'Etat, cour de cassation, académies des sciences, demédecine, de pharmacie, CNOSF, comité consultatifnational d'éthique. Ce choix traduit le souci de rendrel'AFLD aussi indépendante que possible du gouvernementcomme du mouvement sportif. Les ressources financièresde l'agence proviennent très majoritairement d'unesubvention du Ministère chargé des sports mais seul soncollège décide des orientations budgétaires.

Les compétencesLes missions de l'Agence s'inscrivent globalement dansun modèle de compétences inspiré de celui de l'AgenceMondiale Antidopage (AMA). L'AFLD devient compétentepour les contrôles anti-dopage (organisation et analyse),la délivrance des autorisations d'usage à des finsthérapeutiques (AUT), la lutte contre le dopage animal ainsique dans certains domaines concernant les sanctions aprèscontrôle antidopage positif

L'organisation des contrôles antidopageL'agence peut continuer à s'appuyer sur lescorrespondants dopage des services déconcentrés de laJeunesse et des Sports, par intermédiaire d'uneconvention générale, déclinée en conventions régionales.La stratégie des contrôles, définie par le collège del'agence, est mise en œuvre par le directeur dudépartement des contrôles. Une nouveauté importante auniveau national pour les sportifs professionnels ou de hautniveau désignés par l'agence pour constituer un « groupecible » : l'obligation de déclarer sa localisation et lapossibilité de sanctions en cas de fausse déclaration oude non transmission.

L'analyse des contrôles antidopageL'AFLD se caractérise par une originalité forte : l'intégrationdu Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD)en son sein. Cette intégration est toutefois accompagnéed'une garantie d'indépendance du directeur dudépartement des analyses, et du maintien, bienévidemment, de l'anonymat des analyses. Elle présentele grand avantage de la cohérence de l'ensemble dudispositif. Le Laboratoire national de dépistage du dopage(LNDD) de Châtenay-Malabry n'est donc plus unétablissement public administratif mais un service del'agence, sous la direction du directeur des analyses. Cedépartement peut analyser les échantillons prélevés lorsde contrôles diligentés par le département des contrôlesde l'AFLD pour des compétitions nationales. Pour lescompétitions internationales, le département des analysesde l'AFLD peut également analyser les échantillons quelui envoient directement les Fédérations Internationales

par Dr Jean-Claude Gardiol, médecin de la lutte antidopage, Région PACA.Françis Pelegri, correspondant dopage, DRJS PACA.

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(FI), l'AMA ou encore le département des contrôles del'agence, mais toujours en coordination avec les FI.L'agence pourra faire appel à d'autres laboratoires,notamment en matière de dopage animal.

Procédures disciplinaires et sanctionsEn cas de contrôle antidopage positif chez un sportiffrançais, ou étranger, licencié auprès d'une fédérationfrançaise, la fédération nationale reste compétente pourmettre en place les sanctions disciplinaires appropriées.L'AFLD est compétente pour prononcer des sanctionsdisciplinaires dans les quatre cas suivants :* Lorsque le sportif contrôlé n'est pas licencié en France,par exemple dans le cadre d'une compétition nationaleopen, ou dans le cadre d'un contrôle de l'AFLD réalisé surle sol français hors compétition sur un sportif licencié àl'étranger ;* Lorsque la fédération agréée ne s'est pas prononcée dansles délais prévus par la loi (10 semaines pour l'organedisciplinaire fédéral de première instance, 4 mois pourl'organe fédéral d'appel) ; * Lorsque le collège de l'agence estime utile de réformerla décision prise dans les délais par la fédérationcompétente ; * A la demande d'une fédération, ou de sa propre initiative,pour étendre une sanction de suspension à d'autresfédérations que celle ayant prononcé la sanction originelle. Dans le cas de contrôles réalisés lors de compétitionsinternationales qui se déroulent en France, ce sontuniquement les fédérations internationales qui ont unecompétence disciplinaire. L'AFLD, et les fédérations

françaises, sont à présent exclues de toute procéduredisciplinaire concernant des sportifs positifs (français ouétrangers) à l'occasion d'une compétition internationaleayant lieu sur le sol français.

Dopage, contrôles antidopage et rechercheLa lutte contre le dopage est aussi une affaire de recherche.Les avancées sur les moyens et méthodes de détectiondoivent pouvoir suivre les « progrès » constatés enmatière de produits et de procédés dopants. La loimaintient donc la participation de l'agence aux actions derecherche. C'est d'autant plus logique que, depuis sacréation, le laboratoire national de dépistage du dopageest impliqué dans ce domaine.

Les autorisations d'usage à des fins thérapeutiques(AUT)La loi permettra à l'AFLD de délivrer des autorisationspréalables d'usage à des fins thérapeutiques de substancesou de procédés interdits (AUT standards ou abrégées) dèsque le décret précisant les modalités de délivrance sera paru.

En conclusion :Les missions de l'AFLD sont logiques et homogènespuisqu'elles regroupent à présent l'ensemble du dispositifconcernant les contrôles antidopage. Mais cette organisationlourde et complexe doit envcore faire la preuve que lacoordination entre le niveau national (AFLD) et le niveauinternational (fédérations internationales) peut se révélerexemplaire.

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sSportifs, parents, entraîneurs, amis,dirigeants, professionnels de santé...Sport, performance et santé

CONTACTS UTILES

Pour se documenter, obtenir des outils

de prévention (alcool, tabac, cannabis, dopage)Le Centre d’Information Régional sur les Drogueset les Dépendances Provence Alpes Côte d’Azur(CIRDD PACA)Tél. : 04 96 11 57 66Web : www.cirdd-paca.org

Pour en parler

N° vert « Ecoute dopage » Tél. : 0 800 15 2000,de 10 heures à 20 heures du lundi au vendredi. Une équipespécialisée en psychologie du sport répond à vos appelsanonymes, confidentiels et gratuits.

Pour s’informer et consulter

Les Antennes Médicales de Prévention du Dopage(AMPD) Une équipe spécialisée (Médecin du sport,Psychologue, Pharmacologue, Toxicologue) vous prend enchargesur Marseille, Tél. : 04 91 38 42 67Email : [email protected] sur Nice, Tél. 04 92 03 27 70Email : [email protected]

Pour s’informer

Centre Anti-Poisons Tél. 04 91 75 25 25, 24 heuressur 24, tous les jours. Des médecins à l’écoute vousinforment sur les effets dangereux des médicaments, desproduits dopants et des compléments alimentaires…

Des sites internet pour en savoir plus sur…

Les centres de médecine du sportwww.mjspaca.jeunesse-sports.gouv.fr (rubriqueSports/Les orientations prioritaires/Sport et santé/Les centresde médecine du sport)

La liste des produits interditswww.santesport.gouv.frwww.mjspaca.jeunesse-sports.gouv.fr

Les contrôles antidopagewww.wada-ama.org, le site de l’agence mondialeantidopage (AMA)www.afld.fr, le le site de l’agence française de luttecontre le dopage (AFLD)

Les compléments alimentaires et le sportwww.dopage.com ou www.wall-protect.com ouww.afssa.fr

Les autorisations d’usage thérapeutiques (AUT)www.mjspaca.jeunesse-sports.gouv.fr (rubriqueSports/Les orientations prioritaires/Sport et santé/Prévention dudopage/Liste des produits dopants)www.afld.fr ou www.wada-ama.org

Des sites internet pour lire et télécharger

« Performance et santé », la lettre de la protectionde la santé des sportifs en région PACAwww.mjspaca.jeunesse-sports.gouv.fr(rubrique Sports/Les orientations prioritaires/Sport etsanté/Prévention du dopage)www.cirdd-paca.org(rubrique Documentation/Publications régionales)www.dopage.com(rubrique Téléchargement/Revue & documents)