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Posters / Cancer/Radiothérapie 16 (2012) 524–581 547 Objectifs.– Décrire les caractéristiques épidemiopathologiques des carcinomes ORL chez les sujets de 45 ans ou moins. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective menée au centre de radiothérapie de Casablanca de 2006 à 2010 ; les patients âgés de 45 ans ou moins atteints d’un carcinome épidermoïde ORL ont été inclus. Les autres types histologiques ont été exclus. Les données ont été analysées sur SPSS version 19. Résultats.– Quatre-vingt-dix-neuf (99) patients ont été inclus dans l’étude, avec prédominance des localisations laryngées (31,3 %), bucco-labiales (28,2 %) et hypopharyngées (23,2 %) L’âge moyen était de 36,29 ans. La sex ratio était de 1,75 en faveur des hommes. La plupart des patients n’avait pas de mutuelle (88,9 %), ni emploi (58,6 %), étaient mariés (64,6 %) et résidaient en dehors de Casa- blanca (71,7 %). L’alcoolotabagisme était le principal facteur de risque rapporté (tabagisme dans 38,4 % des cas et alcoolisme dans 12,1 %). Le kif, le cannabis, le tabac à chiquer étaient rares. Un cas de xéroderma pigmentosum familial et d’anémie chronique a été rapporté. La durée moyenne des signes était de 11 mois, sept mois en médiane. La symptomatologie était dominée par l’altération de l’état général (55,6 %), la dysphagie (46,5 %), la dysphonie (42,5 %). Les patients avaient un indice de performance selon l’Organisation mondiale de la santé ne dépassant pas 1 dans 91 % des cas. Les carcinomes étaient bien différenciés dans 66,7 % des cas et moyen- nement différenciés chez 25,3 %. La plupart des patients (72,9 %) étaient atteints d’une tumeur localement évoluée (de stade T3 ou T4) et 60,6 % d’adénopathies cliniques. La chirurgie a été faite chez 38 patients, avec des limites envahies dans 18 cas. Trente deux patients ont eu un curage ganglionnaire, qui a montré 11 fois une atteinte ganglionnaire et deux fois des emboles vasculaires. Les recoupes ont été faites chez 20,2 % des patients et 5,1 % étaient envahies. Conclusion.– Cette étude confirme que les carcinomes deviennent de plus en plus fréquents chez le sujet jeune, sont diag- nostiquées tardivement avec un profil histologique agressif. L’alcoolotabagisme est moins important et devrait imposer la recherche d’autres facteurs tels le papillomavirus, rapporté dans de nombreuses études récentes. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.089 P064 Cancers de la cavité buccale : à propos de 145 cas à l’institut Joliot-Curie de Dakar M.M. Dieng a,, A. Dem a , P.M. Gaye a , D. Diouf a , S. Toure b , R. Diop b , M. Ndiaye c , B. Loum d a Institut Joliot-Curie, Dakar, Sénégal b Service de stomatologie, HALD, Dakar, Sénégal c Service ORL, CHUN Fann, Dakar, Sénégal d Service d’ORL, HPD, Dakar, Sénégal Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.M. Dieng) Objectifs.– Les cancers de la cavité buccale représentent une variété de cancers des voies aérodigestives supérieures, dont les facteurs de risque incriminés dans nos régions ne sont pas clairement identifiés. Ces cancers surviennent dans une cavité renfermant plusieurs organes dont l’anatomie est assez complexe. Cette hété- rogénéité structurale influence largement les choix thérapeutiques appropriés. L’objectif de cette étude était d’exposer les aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de cette pathologie dans notre contexte. Patients et méthodes.– Au total, 145 patients atteints d’un cancer de la cavité buccale ont été recrutés dans notre institut sur une durée de dix ans. Nous présentons nos résultats dans cette série. Résultats.– Le sexe féminin était prédominant, avec 80 femmes (55,2 %) pour 65 hommes (44,8 %), avec une sex ratio de 0,8. L’âge moyen était 52,9 ans, sans différence significative entre les deux sexes. Le passé alcoolotabagique n’a concerné qu’un nombre res- treint de patients : 17 % de tabagiques et 7 % d’alcooliques. Les motifs de consultation étaient divers et variés, et dépendaient de la topographie de la tumeur au sein de la cavité buccale. La langue mobile et la face interne des joues étaient les topographies élec- tives dans notre série. Les tumeurs évoluées étaient majoritaires (87 %). La répartition des tumeurs selon le stade était la suivante : stade IV chez 108 patients (75 %), stade III chez 19 (13,2 %), stade II chez 14 (9,7 %) et stade I chez trois (2,1 %). Le carcinome épider- moïde a constitué le type histologique prédominant avec 98 % des cas. Seuls 22 % des patients ont bénéficié d’une scanographie cervi- cofaciale, aucun d’une d’IRM. Le bilan d’extension à distance réalisé se limitait à des radiographies pulmonaires dans 74 % des cas. Le traitement chirurgical a concerné 44 % des patients, le reste des malades était inopérable. La chirurgie reconstructrice n’a concerné qu’une proportion faible de patients. Cinquante-quatre patients ont eu un évidement ganglionnaire (73 %), 42 fonctionnel (77,8 %), neuf radical (16,7 %), trois radical et fonctionnel (5,6 %). Le délai moyen entre la chirurgie et la radiothérapie était de 115 jours (20–295). La radiothérapie a été menée à terme chez 115 patients. Elle était à visée curative dans 42 % des cas. Le fractionnement était normal pour 32 patients (50,7 %) et le traitement était hypofractionné pour les autres (49,3 %t). Quant à la radiothérapie postopératoire, le frac- tionnement était normal pour 40 patients (81,6 %) et le traitement était hypofrationnée pour neuf (18,3 %). Les étalements étaient de, 39,3 jours en cas de fractionnement normal, 24,8 sinon. La xérosto- mie, la radiodermite, et la radiomucite étaient les effets secondaires les plus fréquents. La chimiothérapie a concerné 35 malades, dans 75 % des cas en induction, et dans 20 % en concomitance de la radiothérapie. Le protocole le plus utilisé était l’association de cis- platine et de 5-fluoro-uracile. La durée moyenne de suivi était de 29 semaines (6–42,8). Il a été observé 13 récidives locorégionales et trois disséminations métastatiques, dont le traitement a été essen- tiellement des cures de chimiothérapies ou qui à défaut n’ont pas été traitées. Conclusion.– L’accessibilité facile de la cavité buccale à un examen clinique devrait permettre de faciliter un diagnostic précoce. Mal- gré les tumeurs évoluées rencontrées dans notre pratique, peu de malades ont eu un curage radical. Le délai entre la chirurgie et le début de la radiothérapie était très long, ce qui était préjudiciable aux résultats du traitement complémentaire. Le suivi des malades était difficile. http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.090 P065 Carcinome du nasopharynx chez l’enfant et l’adolescent : étude de 354 cas traités au service d’oncologie–radiothérapie du CHU de Constantine R. Djekkoun , N. Ferdi , M.S. Bali , M. Menasria , K. Mansouri , N. Haraiche , A. Bendjazia Service d’oncologie radiothérapie, CHU Benbadis, université Mentouri, Constantine, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (R. Djekkoun) Objectifs.– Évaluer la présentation clinique et les modalités de notre traitement ainsi que la survie chez des patients jeunes atteints d’un carcinome du nasopharynx. Patients et méthodes.– Trois cent cinquante-deux dossiers de patients pris en charge un cancer du nasopharynx entre 1990 et 2010 ont été colligés. L’âge moyen était de 15,08 ans (09–18). Le traitement a compris une chimiothérapie et une radiothérapie bifractionnée. Le bilan initial comportait un examen clinique complet, une radiographie du thorax, une échographie abdomi- nale, une scintigraphie osseuse, une tomodensitométrie et un examen biologique. Patients et résultats.– Le type histologique indifférencié était prédominant de type III de l’Organisation mondiale de la santé, soit 96,2 % des cas, il y a eu dix cas de rhabdomyosarcome et cinq d’adénocarcinome. La sex ratio était de 1,81 (227 garc ¸ ons

Carcinome du nasopharynx chez l’enfant et l’adolescent : étude de 354 cas traités au service d’oncologie–radiothérapie du CHU de Constantine

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bjectifs.– Décrire les caractéristiques épidemiopathologiques desarcinomes ORL chez les sujets de 45 ans ou moins.atients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective menée auentre de radiothérapie de Casablanca de 2006 à 2010 ; les patientsgés de 45 ans ou moins atteints d’un carcinome épidermoïde ORLnt été inclus. Les autres types histologiques ont été exclus. Lesonnées ont été analysées sur SPSS version 19.ésultats.– Quatre-vingt-dix-neuf (99) patients ont été inclus dans

’étude, avec prédominance des localisations laryngées (31,3 %),ucco-labiales (28,2 %) et hypopharyngées (23,2 %) L’âge moyentait de 36,29 ans. La sex ratio était de 1,75 en faveur des hommes.a plupart des patients n’avait pas de mutuelle (88,9 %), ni emploi58,6 %), étaient mariés (64,6 %) et résidaient en dehors de Casa-lanca (71,7 %). L’alcoolotabagisme était le principal facteur deisque rapporté (tabagisme dans 38,4 % des cas et alcoolisme dans2,1 %). Le kif, le cannabis, le tabac à chiquer étaient rares. Un case xéroderma pigmentosum familial et d’anémie chronique a étéapporté. La durée moyenne des signes était de 11 mois, sept moisn médiane. La symptomatologie était dominée par l’altération de’état général (55,6 %), la dysphagie (46,5 %), la dysphonie (42,5 %).es patients avaient un indice de performance selon l’Organisationondiale de la santé ne dépassant pas 1 dans 91 % des cas. Les

arcinomes étaient bien différenciés dans 66,7 % des cas et moyen-ement différenciés chez 25,3 %. La plupart des patients (72,9 %)taient atteints d’une tumeur localement évoluée (de stade T3 ou4) et 60,6 % d’adénopathies cliniques. La chirurgie a été faite chez8 patients, avec des limites envahies dans 18 cas. Trente deuxatients ont eu un curage ganglionnaire, qui a montré 11 fois unetteinte ganglionnaire et deux fois des emboles vasculaires. Lesecoupes ont été faites chez 20,2 % des patients et 5,1 % étaientnvahies.onclusion.– Cette étude confirme que les carcinomes deviennente plus en plus fréquents chez le sujet jeune, sont diag-ostiquées tardivement avec un profil histologique agressif.’alcoolotabagisme est moins important et devrait imposer laecherche d’autres facteurs tels le papillomavirus, rapporté danse nombreuses études récentes.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.089

064ancers de la cavité buccale : à propos de 145 cas à

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Institut Joliot-Curie, Dakar, SénégalService de stomatologie, HALD, Dakar, SénégalService ORL, CHUN Fann, Dakar, SénégalService d’ORL, HPD, Dakar, SénégalAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (M.M. Dieng)

bjectifs.– Les cancers de la cavité buccale représentent une variétée cancers des voies aérodigestives supérieures, dont les facteurse risque incriminés dans nos régions ne sont pas clairement

dentifiés. Ces cancers surviennent dans une cavité renfermantlusieurs organes dont l’anatomie est assez complexe. Cette hété-ogénéité structurale influence largement les choix thérapeutiquesppropriés. L’objectif de cette étude était d’exposer les aspectspidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutifs de cetteathologie dans notre contexte.atients et méthodes.– Au total, 145 patients atteints d’un cancer dea cavité buccale ont été recrutés dans notre institut sur une duréee dix ans. Nous présentons nos résultats dans cette série.ésultats.– Le sexe féminin était prédominant, avec 80 femmes

55,2 %) pour 65 hommes (44,8 %), avec une sex ratio de 0,8. L’âge

oyen était 52,9 ans, sans différence significative entre les deuxexes. Le passé alcoolotabagique n’a concerné qu’un nombre res-reint de patients : 17 % de tabagiques et 7 % d’alcooliques. Les

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motifs de consultation étaient divers et variés, et dépendaient dela topographie de la tumeur au sein de la cavité buccale. La languemobile et la face interne des joues étaient les topographies élec-tives dans notre série. Les tumeurs évoluées étaient majoritaires(87 %). La répartition des tumeurs selon le stade était la suivante :stade IV chez 108 patients (75 %), stade III chez 19 (13,2 %), stadeII chez 14 (9,7 %) et stade I chez trois (2,1 %). Le carcinome épider-moïde a constitué le type histologique prédominant avec 98 % descas. Seuls 22 % des patients ont bénéficié d’une scanographie cervi-cofaciale, aucun d’une d’IRM. Le bilan d’extension à distance réalisése limitait à des radiographies pulmonaires dans 74 % des cas. Letraitement chirurgical a concerné 44 % des patients, le reste desmalades était inopérable. La chirurgie reconstructrice n’a concernéqu’une proportion faible de patients. Cinquante-quatre patients onteu un évidement ganglionnaire (73 %), 42 fonctionnel (77,8 %), neufradical (16,7 %), trois radical et fonctionnel (5,6 %). Le délai moyenentre la chirurgie et la radiothérapie était de 115 jours (20–295).La radiothérapie a été menée à terme chez 115 patients. Elle étaità visée curative dans 42 % des cas. Le fractionnement était normalpour 32 patients (50,7 %) et le traitement était hypofractionné pourles autres (49,3 %t). Quant à la radiothérapie postopératoire, le frac-tionnement était normal pour 40 patients (81,6 %) et le traitementétait hypofrationnée pour neuf (18,3 %). Les étalements étaient de,39,3 jours en cas de fractionnement normal, 24,8 sinon. La xérosto-mie, la radiodermite, et la radiomucite étaient les effets secondairesles plus fréquents. La chimiothérapie a concerné 35 malades, dans75 % des cas en induction, et dans 20 % en concomitance de laradiothérapie. Le protocole le plus utilisé était l’association de cis-platine et de 5-fluoro-uracile. La durée moyenne de suivi était de29 semaines (6–42,8). Il a été observé 13 récidives locorégionales ettrois disséminations métastatiques, dont le traitement a été essen-tiellement des cures de chimiothérapies ou qui à défaut n’ont pasété traitées.Conclusion.– L’accessibilité facile de la cavité buccale à un examenclinique devrait permettre de faciliter un diagnostic précoce. Mal-gré les tumeurs évoluées rencontrées dans notre pratique, peu demalades ont eu un curage radical. Le délai entre la chirurgie et ledébut de la radiothérapie était très long, ce qui était préjudiciableaux résultats du traitement complémentaire. Le suivi des maladesétait difficile.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.090

P065Carcinome du nasopharynx chez l’enfant etl’adolescent : étude de 354 cas traités au serviced’oncologie–radiothérapie du CHU de ConstantineR. Djekkoun ∗, N. Ferdi , M.S. Bali , M. Menasria , K. Mansouri ,N. Haraiche , A. BendjaziaService d’oncologie radiothérapie, CHU Benbadis, universitéMentouri, Constantine, Algérie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (R. Djekkoun)

Objectifs.– Évaluer la présentation clinique et les modalités de notretraitement ainsi que la survie chez des patients jeunes atteints d’uncarcinome du nasopharynx.Patients et méthodes.– Trois cent cinquante-deux dossiers depatients pris en charge un cancer du nasopharynx entre 1990 et2010 ont été colligés. L’âge moyen était de 15,08 ans (09–18). Letraitement a compris une chimiothérapie et une radiothérapiebifractionnée. Le bilan initial comportait un examen cliniquecomplet, une radiographie du thorax, une échographie abdomi-nale, une scintigraphie osseuse, une tomodensitométrie et unexamen biologique.

Patients et résultats.– Le type histologique indifférencié étaitprédominant de type III de l’Organisation mondiale de la santé,soit 96,2 % des cas, il y a eu dix cas de rhabdomyosarcome etcinq d’adénocarcinome. La sex ratio était de 1,81 (227 garcons

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t 125 filles). Selon la classification TNM de l’UICC (Union inter-ationale contre le cancer) de 1997, 89,1 % des cancers ont étélassées T3-T4 et 71 % N2-3, 88,6 %, soit chez 312 patients, étaientocalement évolués et non métastatiques et le traitement aébuté par trois ou quatre cures de 100 mg/m2 de cisplatine et0 mg/m2 de doxorubicine à raison d’un cycle tous les 21 jours, leaux de réponse objective obtenu après cette chimiothérapie a étée 95,4 % (dont 44,5 % de réponses cliniques complètes), et 4,5 %’échecs. Quatre à six semaines après la fin de la chimiothérapie,ne irradiation bifractionnée (deux séances de 1,6 Gy/jour, cinqéances par semaine) a été délivrée. La dose totale de 65 à 70 Gy até délivrée en deux séries avec un appareil de télécobaltothérapiet un accélérateur linéaire. Deux à trois mois après la fin dea radiothérapie, il a été observé 86,2 % de réponses cliniquesomplètes, 10,8 % de réponses partielles et 3 % d’échecs. Les tauxe survie globale à cinq et dix ans étaient respectivement de1,8 % et 52,2 %. La toxicité aiguë était surtout une radiomucitee grade 2 ou 3, traitée par des bains de bouche, tardivement uneérostomie et de l’odontonécrose chez tous nos patients, quatreas d’ostéoradionécrose. Les troubles de la croissance de la facetaient plus marqués chez les patients irradiés avant 13 à 14 ans.e suivi au long cours de nos patients a permis de diagnostiquerix cas de cancer radio-induit, trois sarcomes mandibulaires, deuxaladies de Hodgkin et un méningiome.

onclusion.– Un diagnostic précoce permettrait de réduire laréquence des formes localement évoluées. L’amélioration duronostic, du contrôle local et la réduction des nombreuses com-lications imposera l’introduction des nouvelles techniques deadiothérapie conformationnelle et de nouvelles molécules cyto-oxiques.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.091

066himiothérapie d’induction par docétaxel,isplatine et 5-fluoro-uracile (TPF) suivie dehimioradiothérapie concomitante dans le canceru cavum localement évolué non métastatique, àropos de 25 cas. Djemaa-Bendjazia ∗, B. Sahli , M.S. Bali

CHU Benbadis, Constantine, AlgérieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (A. Djemaa-Bendjazia)

bjectifs.– Le carcinome du nasopharynx est une entité particulièrearmi les cancers de la sprèsre ORL caractérisée par la prédomi-ance d’un type histologique indifférencié (UCNT), Le carcinomeu nasopharynx est une maladie d’évolution locorégionale avec unotentiel de dissémination métastatique élevé. C’est une tumeurhimiosensible et radiocurable. L’objectif était d’évaluer la faisabi-ité et la toxicité de la chimiothérapie d’induction par docétaxel,isplatine et 5-fluoro-uracile (TPF) suivie de chimioradiothéra-ie concomitante dans le cancer du cavum localement évolué nonétastatique.

atients et méthodes.– Vingt-cinq patients atteints de carcinome duasopharynx localement évolué non métastatique ont été traitésu centre anti-cancer du centre hospitalier universitaire Benba-is de Constantine entre janvier 2008 et décembre 2010 par deuxures de chimiothérapie néoadjuvante par 75 mg/m2 de docétaxel,5 mg/m2 de cisplatine et 750 mg/m2 de 5-fluoro-uracile, débutantj1 et j21, suivies quatre à six semaines plus tard par une chimio-

adiothérapie concomitante avec 40 mg/m2 de cisplatine le j1 ou le2 de chaque semaine. L’âge médian des patients était de 44,9 ans27–64), la sex ratio de 2,4 (16 hommes et neuf femmes). Le temps

’évolution en moyenne était de sept mois (deux et 20), une ali-entaire riche en harissa a été constatée chez tous les patients et

es adénopathies palpables constituaient le motif de consultationrincipal. Le type histologique dominant était le carcinome indiffé-

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rencié, de type III de l’Organisation mondiale de la santé pour 71 %,type II pour 29 %. Quatorze cancers étaient de stade III ou IV (82 %)et 17 N2 ou N3 (71 %) selon la classification de l’UICC (Union inter-nationale contre le cancer) et de l’AJCC (American Joint Committeeon Cancer) de 1997. La dose totale était de 70 Gy dans le cavumet les ganglions cervicaux envahis et 45 Gy dans les ganglions sus-claviculaires, à raison de cinq séances de 2 Gy par semaine. Tous lespatients ont systématiquement recu une prémédication par corti-coïdes avant le docetaxel, une hyperhydratation avant et après lecisplatine, une antibiothérapie prophylactique, ainsi que des fac-teurs de croissances leucocytaires a partir de j6 ou j7 après chaquecure de chimiothérapie d’induction suivant les recommandations.Résultats.– L’évaluation a été réalisée deux mois après la fin dutraitement par un examen ORL avec nasofibroscopie et une sca-nographie du cavum. Après un suivi de 24 mois, 19 patients étaienten vie en situation de rémission complète avec une toxicité tar-dive acceptable, telle qu’une fibrose cutanée et une hyposialie, deuxétaient en vie en situation de récidive locale bien contrôlée aprèsune réirradiation de 50 Gy et quatre sont décédés suite à des méta-stases à distance osseuses, hépatiques et pulmonaires. Tous lespatients ont bénéficié d’un examen clinique et radiologique tousles trois mois pendant les deux premières années, puis tous les sixmois.Conclusion.– Malgré le faible effectif de notre série, l’analyse desrésultats constatés conduit à la conclusion suivante : dans les car-cinomes du nasopharynx localement évolués, la chimiothérapienéoadjuvante par docétaxel, cisplatine et 5-fluoro-uracile, suivie dechimioradiothérapie concomitante avec cisplatine, est un régimefaisable, mais la toxicité aiguë et tardive nécessite l’utilisation detechnique d’irradiation conformationnelle.

http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.092

P067Évaluation des doses de tolérance des organes àrisque après radiothérapie bidimensionnelle descancers du nasopharynx classés T4 chez les sujetsjeunesL. Kochbati ∗, I. Essaidi , M. Labidi , S. Yahiaoui , L. Ben Salem ,C. Nasr , T. Messai , W. Gargouri , M. Besbes , M. MaalejInstitut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (L. Kochbati)

Objectifs.– Évaluer la toxicité neurologique et oculaire tardive chezles patients traités pour un cancer du cavum par irradiation externebidimensionnelle et la confronter aux doses recues par les organesà risque reconstituées sur la scanographie de simulation à partirdes dossiers techniques.Patients et méthodes.– Entre 1995 et 2005, 70 patients âgés de moinsde 25 ans ont bénéficié d’une radiothérapie à visée curative pour uncancer indifférencié du nasopharynx classé T4 (classification TNMde 1986). L’âge moyen était de 16 ans. Les patients ont été traités pardeux faisceaux latéraux et un faisceau cervical antérieur d’un appa-reil de télécobalthérapie jusqu’à la dose de 42–44 Gy, puis par deuxfaisceaux latéraux avec réduction à la moelle jusqu’à une dose totalede 70–74 Gy. Les aires ganglionnaires spinales ont été traitées pardes électrons d’énergie adaptée (de 6 à 9 MeV). Des caches adaptésprotégeaient les orbites, la cavité buccale et la fosse cérébrale pos-térieure. Tous les malades, en vie longtemps après le traitement,ont été convoqués pour une imagerie en position de traitementen vue d’une planification tridimensionnelle (Logiciel Eclipse® deVarian), afin d’apprécier les doses recues aux organes à risque etde les confronter aux contraintes de dose recommandées par lalittérature internationale et à la toxicité observée pendant le suivi.

Résultats.– Pour l’ensemble des malades, avec un recul moyen de92 mois (6–189 mois), les probabilités de survie globale et de sur-vie sans maladie étaient respectivement à cinq ans de 79 % et 74 %.