LA MEZIERE « Le Manoir de la Coudre » (llle-et-Vilalne)

Site n° 35 177 004 AH

CONSTRUCTION D'UN CINEMA MULTIPLEX

DIAGNOSTIC ARCHEOLOGIQUE 2 9 / 0 1 / 2 0 0 1 - 2 8 / 0 2 / 2 0 0 1

Sous la direction de Stéphane BLANCHET Avec la collaboration de Eric NICOLAS et de Laure SIMON

Autorisation n° 2001/033 du 29/01/01 au 28/02/01

Rennes : SRA Bretagne AFAN Grand-Ouest

2000

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SOMMAIRE

Page

Fiche signalétique Générique de l'opération

1. INTRODUCTION 1

1.1 Cadre de l'opération 1 1.2 Cadre technique et conditions d'intervention 1 1.3 Cadre géographique et géomorphologique 1 1.4 Méthodologie mise en œuvre 4

2. LES RESULTATS 7

2.1 Une occupation pré et protohistorique 8 2.2 L'occupation gallo-romaine 8 2.3 Les fossés d'époque indéterminée 14 2.4 Le parcellaire moderne 17

2.5 Synthèse 17

3. CONCLUSION 18

ANNEXES Annexe 1 : Coupes et profils des faits archéologiques sondés Annexe 2 : Etude du mobilier

BIBLIOGRAPHIE

^ A n n e x e 4 FICHE SIGNALÉTIQUE i t e n ° : i^LÌìéj L 2 J L ^ L Ì U I I A L J ± S i t e . . .

D é p a r t e m e n t : \J,-LjC<̂ C o m m u n e : LA f j g ^ ^ r g R e r L i e u - d i t o u a d r e s s e : L ( ^ f o o ì n î>6 LA c o o ^ R e y ^ ^ ^ l o L T Ì e L e y ^

C a d a s t r e : A n n é e : A < \ < \ t S e c t i o n ( s ) e t p a r c e l l e ( s ) : Q>A M U y ^A "^kS^ f % ^ ^ ^

C o o r d o n n é e s L a m b e r t : ^ ' ^ ^ / / Z o n e : 1 A b c i s s e : O r d o n n é e s : A o ( > \ ^ A l t i t u d e :

P r o p r i é t a i r e d u t e r r a i n : P r o t e c t i o n j u r i d i q u e :

A u t o r i s a t i o n n ° : V a l a b l e d u ZO^/ÙA/OA a u Z%/GV/1<>OA

T i t u l a i r e : S t ê p W ^ 6 > M M C H e T " O r g a n i s m e d e r a t t a c h e m e n t : 4 FANJ

R a i s o n d e l ' u r g e n c e : JU. CtM.^fx-.c.i'vttvi t/l u*^ CtVuU*Aa.

M a î t r e d ' o u v r a g e d e s t r a v a u x : ^ X M U U W A W U Z Î L <>U C (T'A^AAMMO^J

S u r f a c e f o u i l l é e : ^ Lu^imr*^ S u r f a c e e s t i m é e d u s i te : r v y f i k ^ f J e

* M o t s c l e f s (thésaurus DRACAR pour la chronologie et les vestiges imipobiliers) : - s u r la c h r o n o l o g i e : <SftUx> - s u r la n a t u r e d e s v e s t i g e s i m m o b i l i e r s : Ç ^ * ^ ^ ' ^ r o ^ à̂ ^ - s u r la n a t u r e d e s v e s t i g e s m o b i l i e r s :

* N o t i c e s u r la p r o b l é m a t i q u e d e la r e c h e r c h e e t l e s p r i n c i p a u x r é s u l t a t s d e l ' o p é r a -t i o n a r c h é o l o g i q u e : "^fiit^ fiw eWe^ev^c«« A ' ^ ¿^. /«XUjf

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L i e u d e d é p ô t d u m o b i l i e r a r c h é o l o g i q u e : ^ ^ ¿ ^ t i ^L J t J ^ emAULS ~

Joindre m extrait de la carte au 1:25 000^ avec localisation du site i

GENERIQUE DE L'OPERATION

INTERVENANTS SCIENTIFIQUES

Direction scientifique

S. Blanchet (AFAN, responsable d'opération, titulaire de rautorisation de fouille)

INTERVENANTS TECHNIQUES

Equipe de fouille

E. Nicolas (AFAN, tectinicien supérieur)

Topographie V. Pommier (AFAN, topographe) Photographie Equipe de fouille

Etude et dessin du mobilier L. Simon (AFAN, assistant d'études) E. Nicolas

D.A.O. E. Nicolas

INTERVENANTS ADMINISTRATIFS

Service Régional de l'Archéologie, DRAC région Bretagne S. Deschamps (conservateur régional) A. Villard (conservateur du patrimoine)

AFAN, antenne Grand-Ouest G. Aguesse (chef d'antenne) D. Dubant (adjoint au chef d'antenne) S. Hrywniack (contrôleur de gestion)

1. INTRODUCTION

1.1 Cadre de l'opération Le projet d'implantation d'un cinéma multiplex au sein d'un contexte archéologique sensible sur la commune de la Mézière et sur une surface d'environ 5 hectares a conduit les services du Ministère de la Culture et en particulier le Service Régional de l'Archéologie de Bretagne à demander un diagnostic archéologique préalable.

Les prospections pédestres menées sur ce secteur dans les années 1980-90 ont régulièrement livré des artefacts néolithiques, protohistoriques et antiques. Des fouilles réalisées en 1989 au niveau de l'actuelle station d'enrobage à environ 200 mètres au sud-ouest du projet de cinéma ont permis de mettre en évidence des aménagements gallo-romains (L. Beuchet - 1989). En 1992, les sondages réalisés dans la parcelles B1 1495 qui est aujourd'hui concernée par le projet mirent au jour une occupation protohistorique et antique matérialisée par un système fossoyé et du mobilier archéologique (A. Provost - 1992). Ces sondages - qui à l'époque étaient destinés à vérifier l'absence ou la présence de vestiges en vue de l'installation d'une aire de stockage de déblais provenant de la construction de la 2X2 voies Rennes/Saint-Malo - n'avaient été réalisés que sur une journée. La courte durée de cette opération n'avait pas permis de reconnaître la nature exacte et l'extension du site. Un diagnostic archéologique complémentaire de la parcelle B1 1495 mais aussi du reste de projet était donc parfaitement justifié.

1.2 Cadre technique et conditions d'intervention L'opération de terrain a mobilisé deux archéologues de l'A.F.A.N. entre le 29 janvier et le 14 février 2001. Les sondages à la pelle mécanique ont été réalisés par l'entreprise Schmitt.

A notre arrivée sur le site, nous avons dû faire face à plusieurs difficultés. Tout d'abord, l'acquisition de plusieurs parcelles n'étant pas achevée, des problèmes d'autorisation d'accès à certains terrains se sont rapidement posés. Cela nous a en particulier contraints à morceler la phase de sondages mécaniques et à renvoyer la pelleteuse durant plusieurs jours, le temps de négocier les modalités d'accès aux parcelles.

Ensuite, nous avons eu la surprise de constater qu'une partie de l'emprise du projet (parcelles 81 744, B1 1618 et B1 1666), soit près de 3 hectares avait été remblayée par des matériaux provenant de là construction de la 2X2 voies Rennes/Saint-Malo. Quelques sondages ponctuels (Tr. 11, 14, 15, 16...) ont permis d'établir que ces niveaux de remblais présentent une épaisseur moyenne de i , 5 m. Sur certains secteurs, leur épaisseur est encore plus importante. Dans ces conditions, la détection des structures archéologiques n'était envisageable qu'à environ deux mètres sous la surface actuelle du sol. Pour des raisons de sécurité mais aussi de lisibilité, l'évaluation de la zone remblayée n'a pu être effectuée de façon exhaustive et classique. Par ailleurs, l'existence des niveaux de remblais n'étant pas connue au moment du montage du cahier des charges de l'opération, nous ne disposions pas des moyens techniques suffisants et du temps nécessaire pour faire face à de tels volumes de terrassement sur une surface aussi importante. Enfin, notons qu'un taillis n'a pas été exploré (ZC 50).

Si les conditions météorologiques se sont montrées relativement clémentes durant l'opération, les fortes précipitations des semaines précédentes ont saturé le terrain en eau. Plusieurs tranchées se sont retrouvées rapidement inondées et ont vu leurs parois s'effondrer rapidement entraînant ainsi des conditions de fouille et de relevé particulièrement difficiles (photos 1 et 2).

1.3 Cadre géographique et géomorphologique Le site du Manoir de la Coudre se trouve dans la partie nord du bassin de Rennes à 2 kilomètres au sud-est du bourg de La Mézière (figure 1). II occupe la partie basse d'un léger versant exposé au sud et à une altitude comprise entre 85 et 95 mètres NGF. Le ruisseau de Queue de Loup prend sa source à 300 mètres au sud-est du site.

Sur ce secteur au relief peu marqué, le substrat est constitué de schistes briovériens recouverts d'un horizon limoneux d'épaisseur variable. C'est au niveau de cet horizon que l'on peut lire les structures

Photo 1 : vue depuis le sud de la tranchée 9 inondée.

Photo 2 : vue depuis le sud de la tranchée 3. Les parois de la tranchée se sont effondrées très rapidement après son creusement

archéologiques de manière satisfaisante. La couche de terre végétale mesure de 0,30 à 0,40 mètre d'épaisseur.

Figure 1 : Localisation du diagnostic (extrait de la carte IGN VldOOCf"^, 1218 ouest, Rennes). De nombreuses modifications seraient à apporter à cette carte (nouveau tracé de la 2X2 voie Rennes-Saint Malo...). Pour le moment, aucune mise à jour n'est disponible. Les carrés noirs correspondent à des gisements de surface gallo-romains signalés dans les environs immédiats du diagnostic (source : SRA Bretagne).

1.4 Méthodologie mise en œuvre Les tranchées de sondage ont été creusées par une pelleteuse à chenille munie d'un godet lisse de 2 m de large. Trente trois tranchées totalisant 800 mètres de long ont été réalisées. Trois fenêtres de décapage représentant 140 m^ ont été ouvertes. Au total, la surface décapée atteint 1740 m^ (figure 2).

Un relevé topographique au théodolite à lecture laser a été effectué pour recaler les tranchées et les structures sur le plan de masse.

Les petites fenêtres de décapage qui ont été adjointes aux tranchées 16 et 24 ont été ouvertes afin d'évaluer au mieux des secteurs qui nous semblaient intéressants. Néanmoins, nous n'avons pas multiplié à l'excès les sondages et n'avons pas fouillé systématiquement tous les recoupements de fossés. Cela permet d'éviter un mitage toujours préjudiciable à la compréhension du site lorsque sa fouille est mise en place. Chaque fait a systématiquement été numéroté, relevé (en plan et en coupe) et photographié. La majorité de ces derniers a été fouillée manuellement. Nous avons opté pour une fouille par moitié des fosses et trous de poteau. Les fossés ont aussi été fouillés manuellement afin d'obtenir une lecture du profil et du remplissage. Le mobilier archéologique a systématiquement été prélevé au fur et à mesure de la réalisation des tranchées.

Au niveau de la zone de stockage de remblais, les sondages ont donc été limités. Cinq tranchées ont pu être réalisées sur la partie nord de la parcelle B1 744 car sur ce secteur, l'épaisseur de la couche de remblais était peu importante. Par contre, sur le reste de l'aire de stockage nous n'avons ouvert que quelques tranchées de reconnaissance (Tr. 11, 14, 15, 16, 17, 33) afin d'observer la présence, la nature et l'épaisseur du niveau de remblais. Les tranchées 12 et 13 ont été réalisées en vue de retrouver l'un des fossés gallo-romain dont nous connaissions l'orientation précise et pour éventuellement confirmer l'extension du site sur la parcelle B1 1666.

Les tranchées qui ne livraient aucun vestige archéologique et les tranchées profondes ont été rebouchées rapidement pour assurer une sécurité optimale mais aussi pour éviter qu'elles ne se remplissent d'eau. A l'issue de la phase de diagnostic, l'ensemble des tranchées restées ouvertes pour les besoins de la fouille ont été rebouchées.

Fig.2 : Implantation sur le cadastre actuel du projet, des tranchées de sondage et des vestiges.

Fig. 3 : implantation de l'emprise du projet sur le cadastre ancien. Section B (dite des Loges) - Feuille n°2 -1835.

2. LES RESULTATS

L'épaisse couche de remblais qui nous imposait de réaliser des sondages atteignant 2 mètres de profondeur (photo 3), voire plus, n'a pas permis d'effectuer un diagnostic archéologique poussé sur l'ensemble du secteur. Au niveau des remblais, seuls quelques sondages ont pu être réalisés afin d'évaluer l'extension de ces remblais mais aussi leur épaisseur et leur nature. Ces sondages ont également permis de constater que les parcelles B1 1618 et B1 744 (figure 2) ont en grande partie subi, avant le dépôt des remblais, un décapage de leur terre végétale et de la partie supérieure du substrat limoneux dans lequel sont habituellement repérés les vestiges (trous de poteau, fosses...). Cela signifie que, au niveau des parcelles B1 1618 et B1 744, les structures archéologiques qui pouvaient éventuellement exister ont été tout ou partie arasées. Ainsi au sein des tranchées 16 à 21 aucun vestige, qu'il soit mobilier ou immobilier, n'a été reconnu. Seul subsiste le fond d'un fossé de parcellaire apparemment moderne au sein de la tranchée 22. Le potentiel archéologique des parcelles B1 1618 et B1 744 est donc extrêmement limité. En l'état actuel, seules pourraient éventuellement être conservées les structures excavées les plus profondes.

La parcelle B1 1666 présente également une couche de remblais importante (environ 1,50 m). Par contre, les sondages qui y ont été effectués montrent que le niveau de terre végétale n'a semble-t-il pas été décapé préalablement au dépôt des remblais. Soulignons que les sondages effectués sur ce secteur a priori préservé des décapages révèle une extension du système fossoyé mis au jour dans la parcelle B1 1495 (cf. infra).

Finalement, les structures archéologiques mises au jour au cours de ce diagnostic se concentrent sur la parcelle B1 1495 et présentent une extension sur la moitié sud de la parcelle B1 1666. De rares structures ont par ailleurs pu être observées au niveau de la parcelle ZC 49.

Photo 3 : vue depuis le sud de la tranchée 15. Le niveau de remblais correspond à l'horizon brun-jaune. Au fond du sondage, on distingue la couche de terre végétale originelle. Il s'agit du seul secteur de la parcelle B1 744 où le niveau de terre végétale a pu être observé.

2.1 UNE OCCUPATION PRE ET PROTOHISTORIQUE

Sur la totalité de l'emprise du projet, les sondages ont permis de recueillir des artefacts qui révèlent une occupation ancienne du secteur. Malheureusement ces indices restent extrêmement diffus et ont été retrouvés en position secondaire dans la couche de labour ou dans des fosses de chablis.

Plusieurs objets lithiques (produits de débitage sur silex) ont été recueillis. Ils confirment une occupation néolithique déjà pressentie lors de prospections ou de sondages menés sur le secteur par le passé (A. Provost - 1992 ; L. Beuchet - 1989).

Un petit lot de tessons a également pu être constitué. Leur aspect pourrait évoquer une occupation protohistorique (Age du Bronze ? Age du Fer ?). Ils sont malheureusement trop fragmentés pour statuer sur leur appartenance chronologique. Cela ne reste qu'une simple hypothèse mais ces tessons pourraient éventuellement être associés à une petite hache à douille découverte en prospection de surface sur la partie sud de la parcelle B l 744 (figure 2). Cette hache reste isolée et son contexte de découverte n'est vraisemblablement plus exploitable puisqu'il a été touché par l'aménagement de la zone de remblais.

2.2 L'OCCUPATION GALLO ROMAINE

L'occupation antique a été essentiellement observée sur la parcelle B l 1495. Elle est marquée par un système fossoyé peu complexe et des structures excavées. Le mobilier céramique recueilli permet de préciser l'attribution chronologique du site.

A- Le système fossoyé

Le système fossoyé antique affecte une orientation sud-est/nord-ouest et sud-ouest/nord-est et présente une discordance avec le parcellaire moderne. Comme le montre l'implantation du projet sur le cadastre de 1835 (figure 3), le système parcellaire n'a pratiquement pas évolué depuis cette date.

Un premier ensemble qui regroupe les tronçons de fossés les plus larges participe vraisemblablement à la constitution d'un enclos (figure 4). La largeur de ces fossés varie entre 1 m et 1,55 m. Leur profondeur conservée est comprise quant à elle entre 0,30 m et 0,50 m (figure 5 ; photos 4 et 5). Les sondages n'ont pas permis de détecter un système d'entrée. Par contre, il est probable que les tronçons nord (faits 19, 31, 41 et 42) et est (faits 8, 9 et 18) fassent office de limite d'enclos dans la mesure où aucune structure gallo-romaine n'apparaît au nord et à l'est de ces fossés. Les structures et les vestiges mobiliers semblent se concentrer au sud et à l'ouest de ces mêmes fossés. L'amorce d'un retour du fossé Est (fait 18) vers le sud-ouest, pouvant constituer un des angles de l'enclos, renforce cette hypothèse.

L'extension et la forme de l'enclos présumé restent indéterminées. La tranchée 12 réalisée dans la parcelle B l 1666 a permis d'observer une extension du site vers l'ouest. Nous avons, en effet, pu reconnaître sous la couche de remblais le fossé nord (photo 6 ; figures 2 et 4). Au niveau dé la tranchée 13, le fossé n'apparaît plus. La présence d'une interruption est envisageable mais un retour du fossé vers le sud-est nous semble plus probable.

Un certain nombre d'éléments nous manquent également en ce qui concerne la partie sud du site. Ce secteur qui se trouve en bas de pente était saturé d'eau à notre arrivée sur le terrain. La moitié sud des tranchées 3, 6 et 9 s'est très rapidement retrouvée inondée et n'a pu être correctement exploitée. Ainsi, les faits 8, 9, 10 et 11 qui semblent présenter un potentiel intéressant et qui auraient mérité d'être étudiés n'ont pu être que relevés difficilement.

Un second ensemble constitué de deux fossés a pu être isolé. S'il est apparu que ces deux fossés se rattachent bien à l'occupation antique, nous n'avons pas déterminé leur phasage avec l'enclos pressenti. Nous ne possédons actuellement aucune assurance quant à leur stricte contemporanéité avec l'enclos. Ces fossés qui présentent des dimensions plus modestes que celles des fossés principaux possèdent par contre des comblements similaires (figures 4 et 5, annexe 1.1). Leur gabarit mais aussi leur disposition nous incitent plutôt à les considérer comme des fossés de partition interne et/ou des fossés de parcellaire.

Fig. 4 : Plan général des vestiges repérés dans les parcelles B1 -1495 et 81 -1666

Sondages Profils des fossés au 1/50®

Fig. 5 : Sondages et profils des fossés

Photo 4 : profil du fossé (F. 18).

Photo 6 ; vue depuis le sud du fossé (F. 42) qui apparaît dans la tranchée 12 sous la couche de remblais et de terre végétale.

Photo 7. vue de la fenêtre de décapage adjointe à la tranchée 8. Nous distinguons quatre fosses, le fossé (F. 34) qui présente une interruption et le fossé (F. 39).

Le premier fossé (fait 34) orienté nord-ouest/sud-est présente une interruption qui marque vraisemblablement une entrée (photo 7). Le second fossé sud-ouest/nord-est (faits 2, 7, 13, 24 et 39) est perpendiculaire au fossé (F.34). II se prolonge vers le nord-est en dehors de l'enclos présumé (figures 4 et 5). S'il s'avérait qu'il soit directement lié à cet enclos, il jouerait à la fois le rôle de fossé de partition interne et celui de fossé de parcellaire. Une interruption du fossé a été observée au niveau de la tranchée 4. Enfin, nous devons souligner que la quasi totalité des structures excavées repérées au cours du diagnostic se situent au nord de ce fossé.

B - Les structures excavées

La densité des structures excavées est moyenne. La répartition de celles-ci n'est pas homogène puisqu'elles se concentrent plutôt entre le fossé nord de l'enclos présumé et le petit fossé sud-ouest/nord-est qui semblerait participer à un aménagement interne et externe de cet enclos. Deux types de structures en creux ont été observées :

Les trous de poteau

Ils sont relativement peu nombreux. Leur profondeur conservée est généralement limitée puisqu'elle ne dépasse pas 0,15 m (annexe 1.2). En l'état actuel et en l'absence de décapages, seuls les quatre trous de poteau repérés à l'extrémité nord de la tranchée 7 (photo 8) évoquent la présence d'une construction sur ce secteur.

Ptioto 8 : vue depuis le sud de quatre trous de poteau observés à l'extrémité nord de la tranchée 7.

Les fosses

Un ensemble de cinq fosses (faits 35, 36, 37, 38 et 40) a été mis en évidence au niveau de la tranchée 8 (figures 4 et 5, photo 7). Elles possèdent des modules très proches. La fouille des fosses F.36 et F.37 a permis de recueillir un lot de mobilier céramique intéressant {cf. infra). Ces deux fosses sont polylobées et correspondent sans doute à des fosses d'extraction de matériaux réutilisées comme fosses dépotoir (photo 9 et annexe 1.3). D'autres fosses plus isolées mais qui présentent les

mêmes caractères ont également été repérées (faits 20 et 32). Quelques fosses de plus petite dimension et au profil plus régulier (fait 22) sont à noter (annexe 1.2).

Photo 9 : vue de la fosse (F. 36) en cours de fouille.

C- Le mobilier archéologique

Le mobilier archéologique recueilli sur le site est essentiellement constitué de fragments de céramique mais également d'objets métalliques (quincaillerie, garniture en fer de pelle en bois). L'ensemble des structures excavées a livré des artefacts. Soulignons toutefois que les faits 36 et 37 ont fourni les ensembles les plus conséquents. L' étude du mobilier archéologique a été confiée à L. Simon. Il ressort de cette étude (annexe 2) que le mobilier se réfère à un petit établissement agricole qui aurait fonctionné entre le milieu du Hé s. et le début du siècle suivant.

2.3 LES FOSSES D'EPOQUE INDETERMINEE

Pour quelques fossés, il n'est, pour le moment, chronologique et de préciser leur nature.

pas possible de fournir une appartenance

Deux d'entre eux ont été mis au jour au sein de la parcelle B l 1495 (figure 4). Le premier d'orientation est-sud-est/ouest-nord-ouest a été observé dans les tranchées 1 et 3 (faits 1 et 6). Vers l'ouest, il présente une interruption ou un retour puisqu'on ne le retrouve pas dans les tranchées 4 et 5. Ce fossé est en complète discordance avec le parcellaire actuel ainsi qu'avec le réseau antique mis en évidence dans la parcelle B l 1495. Par contre, il présente une orientation très proche de celle d'un réseau de fossés (figure 7) étudié par L. Beuchet en 1989 et attribué à la fin du l l lème siècle ap. J.C.. Le sondage effectué à l'intersection entre le fossé F.1 et F.6 et le petit fossé antique F.2, 7... montre une antériorité de ce dernier sur le fossé F.1 et F.6.

Le second fossé dont il ne subsiste que l'ultime fond (fait 4) présente également une orientation est sud-est/ouest-nord-ouest.

Dans la parcelle ZC 49, une série de fossés qui se concentrent sur la moitié ouest de la parcelle est restée d'époque indéterminée (figure 6). Leur caractère et leur comblement n'ont livré aucun élément

F.51 Tr.30

rr.32 VË^XEM

Tr.29

94,01 m

92,06m z>

Sondages f o Ecofact Profils des fossés au 1/50®

Fig.6 : Sondages et profils des fossés

Fig.7 : implantation sur le cadastre actuel des systèmes fossoyés mis en évidence en 1989 (fouille L. Beuchet) et au cours du diagnostic 2001.

permettant de les rattacher à une occupation précise. Par ailleurs, la présence de la zone de remblais, n'a pas permis d'établir d'éventuelles connexions avec le système fossoyé gallo-romain de la parcelle B1 1495. Par extrapolation, on peut seulement souligner que le fossé F.44, 49, 51 présente une orientation très proche du système fossoyé antique mis au jour dans la parcelle B l 1495. Quant aux fossés F.45, 47 et 53, ils possèdent une orientation qui se raccorde plutôt aux fossés F.6 et F.1 et au système fossoyé étudié par L. Beuchet (figure 7).

2.4 LE PARCELLAIRE MODERNE

Les traces de parcellaire moderne sont peu fréquentes. Comme le montre l'extrait cadastral de 1835 (figure 3), le réseau parcellaire n'a depuis pratiquement pas évoluer sur ce secteur. Les seuls éléments représentatifs du parcellaire moderne (figure 6) apparaissent dans la tranchée 22 (faits 43 et 58) et dans la tranchée 32 (faits 54, 55 et 56). Ces derniers correspondent à une haie de pommiers récemment arasée (information orale de l'exploitant).

2.5 SYNTHESE

A ce stade de l'étude, les occupations néolithiques et protohistoriques semblent résiduelles. L'essentiel des vestiges archéologiques reconnus se rattache presque exclusivement à la période gallo-romaine. Le mobilier étudié place l'occupation entre la seconde moitié du lié s. et au plus tard le début du suivant. Le système fossoyé et les structures en creux présentent un plan simple qui semble lié à la courte durée de l'occupation. La nature des structures en creux et du mobilier évoquent plutôt un petit établissement rural matérialisé par un système d'enclos et des fossés de parcellaire. Un ensemble de trous de poteau pourrait marquer l'emplacement d'un bâtiment L'existence de telles structures est de toutes manières fort probable puisque les sondages manuels ont régulièrement livré des fragments de torchis, de la tuile, de la brique, des clous....

Au vu du diagnostic, l'occupation gallo-romaine semble se concentrer dans le tiers sud de l'emprise du projet. Si les structures ont pour l'essentiel été observées sur la parcelle B l 1495, nous avons vu que l'occupation antique s'étend également sur la parcelle B1 1666. Soulignons que la plus forte densité de structures se situe en limite des parcelles B l 1495 et B l 1666. La forte humidité du terrain à l'extrémité sud de l'emprise n'a pas permis d'évaluer correctement l'extension du site sur ce secteur. Vers le nord (parcelles B l 744 et 1618), l'aménagement d'une aire de stockage de remblais a oblitéré l'extension du site vers cette zone. A l'extrémité nord de l'emprise (parcelle ZC 49), on retrouve de nouveau une série de fossés qui sont vraisemblablement liés à un système parcellaire. L'absence de mobilier archéologique, que ce soit dans les labours ou dans les sondages, semble confirmer que cette partie de l'emprise ait plutôt correspondu à une zone agricole proprement dite (culture, élevage). L'attribution chronologique de ces fossés est délicate puisqu'aucune connexion véritable (par exemple avec le système antique) n'a pu être observée.

3. CONCLUSION

Le diagnostic archéologique mené sur l'emprise du futur cinéma multiplex a confirmé et révélé la présence de vestiges archéologiques. Deux secteurs peuvent toutefois être distingués :

- Les 2/3 nord de l'emprise du projet - à savoir les parcelles ZC 49, 50 et B1 744, 1618 - ont livré des données beaucoup trop lacunaires pour pouvoir y envisager une étude complémentaire. Cela est dû à la présence d'une importante couche de remblais et en particulier à un décapage préalable de la terre végétale et du toit du substrat. Ces décapages ont entraîné un arasement total ou partiel d'une grande partie de ce secteur et des éventuelles structures qui pouvaient s'y trouver. Seules les structures en creux les plus profondes pourraient peut-être encore subsister.

- Le 1/3 sud de l'emprise du projet (parcelles B1 1495, 1666) conserve par contre un potentiel archéologique qui mérite à notre sens une étude complémentaire (figure 8). Il est vrai que le site ne présente pas un parfait état de conservation puisque les niveaux de sol ont disparu. En revanche, la simplicité des structures associée à un lot de mobilier chronologiquement homogène, varié et relativement abondant, constitue un locus intéressant pour la caractérisation de l'habitat rural gallo-romain durant la seconde moitié du lié s. Enfin, l'élément essentiel qui justifierait la mise en place d'une fouille est que ce locus s'intégre dans un environnement densément occupé à l'époque romaine. Rappelons qu'à 200 m au sud-est a été mis en évidence un ensemble analogue mais dont l'occupation est effective entre le 1er s. et le début du IVé s. (L. Beuchet - 1989). Rappelons également que les prospections menées sur le secteur par A. Provost et son équipe ont révélé une forte occupation (gisements de surface) dans l'environnement immédiat du site (figure 1). Il ne faut donc pas considérer le site comme une installation isolée mais comme un élément participant à un ensemble plus complexe peut-être organisé autour d'une villa.

C'est en multipliant ce type d'intervention au sein de terroirs suffisamment vastes que l'on pourra aborder la formation et l'évolution des campagnes gallo-romaines de notre région. L'occasion nous est ici donnée d'effectuer ce type de recherche puisque le projet de cinéma multiplex s'inscrit dans l'aménagement d'une ZAC d'environ 80 hectares.

Fig. 8 : Zone sensible présumée.

ANNEXE 1

Coupes et profils des faits arcliéologiques sondés

so Tr.4F.18 NE

85,63m Tr.3 F.6/F.7

02

US 6.01 : Terre limoneuse brun/grís meuble. US 6.02 : Terre limono-argileuse marron/gris compacte.

US 18.01: Terre limoneuse brun/gris, charbons de bois en petite quantité, clous,fragments de tuile. g g fgQ

ESE Tr.8 F.31 ONO

-86,14m

US 31.01 : Terre limoneuse brun foncé, charbons de bois, fragments de tuile, céramique Blocs de schiste briovérien.

84,73m

US 7.01 : Ten-e limoneuse brun/gris meubie, céramique.

S O Tr.3 F.6 N E

J)i 02

US 6.01 : Terre limoneuse brun/gris meuble. US 6.02 : Terre limono-argileuse marron/gris compacte.

• 84,72m

84,75m

SE Tr.8 F.39 NO -85,17m

US 39.01 : Terre limoneuse brune, chart}on de bois, céramique.

Tr.26 F.47 SE NO

93,39m

US 47.01 : Terre limoneuse brun/gris, quelques charbons de bois, fragments de brique.

SO Tr.8 F.34 NE - 85,45m

US 34.01 : Ten-e limoneuse bnJn man-on, charbons de bois, céramique, fragments de tuile.

O Tr.27 F.48 g

92,97m

US 48.01 : Terre limoneuse bmn/gris, quelques charbons de bois.

NE Tr.31 F.52 SO Tr.22 F.43

93,66m

01

us 52.01 : Ten-e limoneuse bmn/gris, quelques charbons de bols.

89,52m

US 43.01 : Terre limoneuse bmn/gris, céramique, charbons de bois.

I JïH':] Zone perturbée par les racines.

1m

Annexe 1.1: coupes des fossés sondés.

Tr.6 F.22

NO SE

us 22.01 : Charbon de bois mélé de terre limoneuse orangée. Nombreux blocs de quartz, deux fragments de meule en granit.

Tr.4 F. 14

01 85,32m

US 14.01 : Terre limoneuse bmn/gris.Inclusions de ten'e argileuse grise, compacte. Charbon de bois en petite quantité.

Tr.7 F.27 S N

85,81 m

us 27.01 : Terre limoneuse brun/gris.

85,80m

US 28.01 : Terre limoneuse brun/gns.

us 29.01 : Tene limoneuse brun/gris.

a5,82m

us 26.01 : Terre limoneuse brun/gris.

us 23.01 : Terre limoneuse grise. 1m

Annexe 1.2 : coupes des faits sondés.

US 37.01 : Terre limoneuse brun foncé, céramique, fer, ven-e, tuile, charbons de bois, blocs de pierre.

US 37.02 ; Terre limoneuse grise, quelques tessons de céramique, biocs de pien-e.

Tr.8 F.36

Terre limoneuse noire, charbons de bois en grande quantité, quelques blocs de quartz, nombreux fragments de tuile, argile cuite, clayonnage, os, céramique. Terre limoneuse marron jaune, céramique, charbons de bois. Limon argileux gris^aune compact, céramique. Terre limoneuse brune, charbon de bois, céramique.

NO 85,36m

1m

Annexe 1.3 : coupes des faits sondés.

ANNEXE 2

Etude du mobilier

Les mobiliers Par Laure SIMON

Préambule Deux jours ont été affectés au travail sur les mobiliers, afin de répondre aux nécessités

d'un inventaire, d'un conditionnement normalisé et d'établir quelques jalons en matière d'identification céramologique \

Le lot recueilli est relativement conséquent puisque l'on recense au total pas moins de 272 fragments de céramique correspondant à un nombre minimum de 72 individus, pour l'ensemble des structures sondées. Le mobilier non céramique comprend, quant à lui, 35 objets en fer (pour la plupart des éléments de quincaillerie), 1 fragment de récipient en verre, 3 objets lithiques (2 fragments d'une meule et 2 aiguisoirs), 1 brique fragmentaire en terre cuite, ainsi que des portions de torchis rubéfié.

Concemant l'établissement de la chronologie des artefacts céramiques, c'est bien entendu le mobilier d'importation qui permet l'approche la plus précise. Aussi avons nous développé un travail plus spécifique sur les caractéristiques techniques des céramiques fines (qualité des pâtes et revêtement). Notons, dès à présent, le fait que l'ensemble des céramiques fines importées présente les qualités des productions du Centre de la Gaule. Par ailleurs, d'un point de vue général concemant le mobilier céramique, il convient de souligner l'altération non négligeable des tranches et revêtement des tessons, liée à des conditions de conservation assez peu favorables.

Afm de respecter les délais impartis, les données liées au mobilier issu de cette évaluation archéologique sont présentées sous forme simplifiée : pour chaque fait archéologique, un tableau de quantification permet de juger de l'ampleur des lots ; les données les plus déterminantes sont présentées à la suite sous forme de liste.

Identification du mobilier Fait 6 US 01 Mobilier céramique Fait 06 us 01 Catégories N R ' NMI' commune claire 2 1 cér. non toumée 1 1 total 3 2

A noter : 1 fragment de céramique commune claire appartient au même objet qu'un fragment issu du Fait 7 US 01 (forme fermée de type cmche)

Nous adressons nos plus vifs remerciements à notre collègue protohistorien Elven Le Goff (AFAN), pour sa contribution à l'identification des tessons modelés.

Nombre de Restes. ^ Nombre Minimum d'Individus.

Fait 7 US 01 Mobilier céramique Fait 07 us 01 Catégorie N R NMI commune claire I 1

A noter : le fragment de céramique commune claire appartient au même objet qu'un fragment issu du Fait 6 US 01 (forme fermée de type cruche)

Fait 10 US 01 Mobilier céramique Fait 10 us 01 Catégories N R NMI commune claire I 1 commune sombre 2 1 total 3 2

A noter : partie inférieure d'un pot en céramique commune claire à fond étranglé, ayant subi l'action du feu Mobilier non céramique - 1 brique fragmentaire en terre cuite (long. 27 cm, larg. conservée 17 cm, ép. 6 cm)

Fait 15 Mobilier céramique Fait 15 Catégorie NR NMI cér. non tournée 1 1

A noter : l'élément recueilli possède une pâte dégraissée de gros grains de quartz, dont 1 très gros fragment anguleux ; non datable

F18 US 01 Mobilier non céramique - 2 têtes de clou en fer

Fait 22 Mobilier non céramique - 2 fragments de meule tournante en granit {catillus) - prélèvement de charbons de bois

Fait 31 US 01 Mobilier céramique Fait 31 us 01 Catégorie NR NMI cér. non tournée 2 2

Les éléments recueillis sont très érodés ; non datables

Fait 34 US 01 Mobilier céramique Fait 34 us 01 Catégories NR %NR NMI %NMI sigillée 1 8.3 1 20.0 paroi fine engobée 1 8.3 1 20.0 commune sombre 9 75.0 2 40.0 cér. non tournée 1 8.3 1 20.0 total 12 100% 5 100%

Noter plus particulièrement la présence de : - 1 fragment de bol en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 37, datable v. 130/150 - 1 fragment de petit pot en céramique à paroi fine engobée, très altéré ; traces de décor à la barbotine représentant des motifs de lunules, datable v. 60/150 - 1 bord d'écuelle en céramique commune sombre à lèvre simple arrondie, légèrement infléchie vers l'intérieur - 8 fragments d'tm pot en céramique commune sombre, à lèvre épaissie éversée, dont l'épaule est omée d'une série de 3 cannelures de faible profondeur ; traces de suie (pl. 1, n°l) Mobilier non céramique - 3 clous en fer - prélèvement de charbons de bois

Fait 36 US 01 Mobilier céramique Fait 36 us 01 Catégories NR %NR NMI %NMI sigillée 6 4.7 6 28.6 métallescente 10 7.8 4 19.0 cér. engobée 1 0.8 1 4.8 engobe blanc 1 0.8 1 4.8 commune claire 80 62.5 3 14.3 commune sombre 22 17.2 4 19.0 cér. non tournée 8 6.3 2 9.5 total 128 100% 21 100%

Noter plus particulièrement la présence de : - 1 fragment d'assiette en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 31, datable v. 140/190 - 1 fragment de coupelle en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 46, datable v. 140/190 (pl. 2, n° l l )

- 1 fragment de bol en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 37, datable v. 140/190, présentant la partie supérieure d'un décor très altéré (pl. 2, n°2) - 1 fragment de mortier en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 43, datable v. 140/240 (pl. 2, n°1) - 1 fragment d'objet de forme indéterminée en sigillée du Centre de la Gaule (fragment de pied), datable v. 110/140 - 3 fragments d'un petit pot en céramique métallescente du Centre de la Gaule, dont la paroi, médiocrement conservée, est omée à la barbotine d'un semis de globules blanchâtres, datable v. 170/230 (pl. 2, n°4) - 7 fragments issus de 3 autres pots de petite taille en céramique métallescente, plus fragmentaires que le précédent - 1 fragment de petit pot en céramique engobée du Centre de la Gaule, à paroi guillochée, datable v. 70/150 (pl. 2, n°3) - 1 cruche en céramique à pâte rougeâtre engobée de blanc, représentée par 1 fragment d'anse - 78 fragments de céramique commune claire caractéristiques des formes fermées de type cruche (dont 1 fond) - 1 fragment de pot en céramique commune claire, à lèvre triangulaire arrondie ; traces de suie (pl. 2, n°5) - 1 fragment de pot en céramique commune claire, caractérisé par une lèvre épaissie équarrie ; traces de suie (pl. 2, n°6) - 1 fragment d'écuelle en céramique commune sombre, à lèvre renflée infléchie vers l'intérieur (pl. 2, n°7) - 1 fragment de pot en céramique commune sombre, caractérisé par une lèvre épaissie rabattue à l'horizontale (pl. 2, n°8) - 1 fragment de pot en céramique commune sombre, à lèvre simple arrondie éversée (pl. 2, n°9) - 1 pot en céramique modelée, caractérisé par une lèvre droite à l'extrémité arrondie (pl. 2, n°10) Mobilier non céramique - 2 fragments de torchis rubéfiés - 18 fragments de clous en fer - 2 éléments indéterminés en fer - prélèvement de charbons de bois avec petits fragments d'os calcinés

Fait 36 US 02 Mobilier céramique Fait 36 us 02 Catégories NR %NR NMI %NMI commune claire 6 66.7 1 33.3 commune sombre 1 11.1 1 33.3 cér. non toumée 2 22.2 1 33.3 total 9 100% 3 100%

Noter plus particulièrement la présence de : - 6 fragments de céramique commune claire caractéristiques des formes fermées de type cruche - 1 fragment de pot en céramique commune sombre, présentant une lèvre simple arrondie légèrement éversée (pl. 2, n°12) Mobilier non céramique

- 1 pierre à aiguiser en grès armoricain à grain fm - 1 clou en fer - 1 élément indéterminé (semble être végétal : racine ou bois fossilisé ?)

Fait 36 US 03 Mobilier céramique Fait 36 us 03 Catégories NR NMI sigillée 1 1 amphore 1 1 total 2 2

Noter plus particulièrement la présence de : - 1 portion de décor appartenant à un bol en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 37, datable V. 130/150 - 1 fragment de fond plat d'amphore pouvant correspondre aux formes G3-5, dans une pâte caractéristique des ateliers de Narbonnaise, datable du milieu du 1er au Illè s.

Fait 36 US 04 Mobilier céramique Fait 36 us 04 Catégories NR NMI sigillée 1 1 commune sombre 2 2 total 3 3

Noter plus particulièrement la présence de : - 1 fragment de sigillée du Centre de la Gaule de forme indéterminée, datable v. 110/190

Fait 37 US 01 Mobilier céramique Fait 37 us 01 Catégories NR %NR NMI %NMI sigillée 6 8.5 5 27.8 métallescente 1 1.4 1 5.6 commune claire 36 50.7 3 16.7 commune sombre 21 29.6 6 33.3 cér. non tournée 6 8.5 2 11.1 amphore 1 1.4 1 5.6 total 71 100% 18 100%

Noter plus particulièrement la présence de : - 1 fragment d'assiette en sigillée du Centre de la Gaule, de forme indéterminée (fragment de pied), datable v. 130/230

Identification due à Stéphane Blanchet.

- 1 fragment de coupelle en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 33, datable v. 130/230 (pl. l ,n°2) - 1 fragment de coupelle en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 46, datable v. 140/190 (pl. l ,n°4) - 1 fragment de bol en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 37, datable v. 140/160 - 1 fragment de mortier en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Drag. 43, datable v. 140/190 (pl. l ,n°3) - 1 petit fragment de panse d'un pot de petite taille en céramique métallescente du Centre de la Gaule, datable v. 170/230 - 36 fragments de céramique commune claire caractéristiques des formes fermées de type cruche, dont 5 présentent des restes de poix sur la paroi interne (cruches à vin) - 1 bord d'écuelie en céramique commune sombre à lèvre simple arrondie, légèrement infléchie vers l'intérieur -1 fragment de coupe à collerette haute en céramique commune sombre (pl. 1, n°5) -1 fragment de pot de grand diamètre en céramique commune sombre, présentant une lèvre équarrie à sa base, infléchie vers l'extérieur (pl. 1, n°6) - 1 bord de pot en céramique commune sombre de grand diamètre, à lèvre épaissie éversée - 1 bord d'un autre pot en céramique commune sombre, très fragmentaire - 1 fragment d'amphore à huile de Bétique, de forme Dr. 20, datable des ler-IIIè s. Mobilier non céramique - 1 fragment de récipient en verre de couleur naturelle (bleu-vert) - 3 clous en fer - 1 garniture en fer de pelle en bois (pl. 3)^ - 4 éléments indéterminés en fer - 1 fragment de paroi en terre rubéfiée et vitrifiée

Fait 37 US 02 Mobilier céramique Fait 37 us 02 Catégories NR NMI commune sombre 4 3 cér. non tournée 2 1 total 6 4

Mobilier non céramique - 1 pierre à aiguiser en grès armoricain à grain fm^

Fait 38 US 01 Mobilier céramique Fait 38 us 01 Catégories NR %NR NMI %NMI Sigillée 1 12.5 1 20.0 engobe blanc 1 12.5 1 20.0 commune claire 4 50.0 1 20.0

' Voir pour comparaisons avec d'autres modèles de ce type de garniture : HOFMANN B. 1985 - Inventaire de 'quincaillerie antique. Guiry-en-Vexin, 1985, p. 14, pl. V, n°5 à 11. ' Identification due à Stéphane Blanchet.

commune sombre 1 12.5 1 20.0 cér. non tournée 1 12.5 1 20.0 Total 8 100% 5 100%

Noter plus particulièrement la présence de : - 1 fragment d'assiette en sigillée du Centre de la Gaule, de forme Curie 23, datable v. 140/190 (pl. l ,n°8) - 1 fragment d'anse de cruche à pâte rougeâtre et engobe blanc - 4 fragments de céramique commune claire caractéristiques des formes fermées de type cruche - 1 bord d'écuelle en céramique commune sombre à lèvre simple arrondie, légèrement infléchie vers l'intérieur, ayant subi l'action du feu (oxydation partielle) (pl. 1, n°9) - 1 bord de pot en céramique modelée, à lèvre simple éversée Mobilier non céramique - 1 tige de fer (grand clou type clou de charpente)

Fait 43 US 01 Mobilier céramique Fait 43 us 01 Catégorie N R NMI cér. non tournée 23 3

Il s'agit de très petits fragments de céramique modelée très érodés ; non datables

Conclusion préliminaire Les lots recueillis, d'une importance numérique et qualitative non négligeable pour

certaines des structures explorées (notamment celles de la Tranchée 8), permettent ainsi de contribuer à la caractérisation de ce site d'habitat rural. Les données liées au vaisselier, comme aux différents artefacts composant Vinstrumentum de l'établissement exploré, se réfèrent en effet à une occupation tournée vers une activité agricole bien définie dans le temps, se déroulant sur une courte période entre le milieu du lié s. et au plus tard le début du siècle suivant (sous réserves que certaines céramiques modelées n'appartiennent pas à une phase antérieure).

7 2 \ \

7

US 37.01

y

Pl. (1) Céramique gallo-romaine.

\ I v ^ B t l Zone non lisible (altérée).

I \ m I Points blancs Visibles.

I S> I Empreintes points blancs.

7 ?

7 ; 10

us 36.01

I

4

•s: ^ / 11

i Pl. (2) Céramique gallo-romaine.

US 36.02

0 5cm

Pl. (3) Mobilier métallique - garniture en fer d'une pelle en bois.

BIBLIOGRAPHIE

BEUCHET L., 1989 - Rapport de fouille de sauvetage au Perray, La Mézière. Habitat rural du Bas-empire. SRA, Rennes, inédit

HOFMANN B., 1985 - Inventaire de quincaillerie antique. Guiry en Vexin, p.14, pl.V, n°5 à 11.

PROVOST A., 1992 - Rapport de sondage. SRA, Rennes, inédit.