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Rev Stomatol Chir Maxillofac 2006;107:185-190© Masson, Paris, 2006
Informations professionnelles
Réunions de la Société Française de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale : compte-rendu du 3 décembre 2005Président : Professeur Jean-Louis Blanc
Thème : Tumeurs et malformations vasculaires maxillo-faciales Modérateur : Professeur M.P. Vazquez (Paris)
Pour une classification universelle des tumeurs et malformations vasculairesC. Moure, G. Reynaert, B. Guichard, M.F. Gontier, S. Testelin, B. Devauchelle (Amiens)
Résumé : La volonté d’établir une classi-fication des tumeurs et malformationsvasculaires ne résulte pas seulementd’un besoin d’ordre scientifique, maisd’une nécessité à ce qu’un langage com-mun soit partagé par les différents spé-cialistes concernés par la prise en chargede ces pathologies. Autrement dit, lecaractère pluridisciplinaire de cette priseen charge oblige à revoir les vocabulai-res que chacun utilisait au filtre de sonpropre regard, de sa propre éducation.
De là est venue la proposition faite parMulliken en 1982, qui met en avant lesparticularités évolutives, histologiqueset hémodynamiques.Universalité ne veut pas dire immobi-lisme. Que cette classification soit uni-verselle veut dire qu’elle est appliquéeen tout lieu et en tout temps. Mais ellese doit d’évoluer au gré des connaissan-ces, notamment physiopathologiques(immunohistochimie, biologie molécu-laire…). D’où le rôle fondamental de
l’International Society for the Study ofVascular Abnomalies qui est de veiller àactualiser cette classification et àl’écoute de laquelle chacun se doitd’être et qui doit être à l’écoute de cha-cun qui s’implique dans la prise encharge de ces pathologies. Ainsi dispa-raît de notre vocabulaire le mot an-giome. Ne demeurent plus aujourd’huique les tumeurs et malformations vas-culaires et elles demeurent comple-xes….
Diagnostic anté-natal : hémangiomes congénitauxM. Brix, V. Soupre, O. Enjolras, M.P. Vazquez (Paris)
Résumé : Les hémangiomes congéni-taux sont une entité distincte deshémangiomes infantiles : ils se dévelop-pent in utero, et leur taille est maximaleà la naissance. Les RICH (Rapidly Involu-ting Congenital Hemangioma) invo-luent rapidement (14 mois en moyenne).Les NICH (NonInvoluting CongenitalHemangioma) ne régressent pas etl’exérèse chirurgicale finit par être réali-sée. Les RICH font parfois l’objet d’undépistage anténatal, lors d’une échogra-phie de suivi de grossesse.Matériel et méthodes. Les auteurs rap-portent une série de cinq nouveaux-nésporteurs de tumeurs vasculaires superfi-
cielles dépistées in utero lors des secondet troisième trimestres de grossesse, etpris en charge à la consultation desangiomes de l’Hôpital des EnfantsArmand-Trousseau.Résultats. Chez trois garçons et deuxfilles, les RICH étaient d’un diamètremoyen de 5 cm (1,8 à 10 cm), de siègecéphalique (n = 4), et des membres(n = 1). L’étude Doppler, réalisée troisfois, montrait une vascularisation richeet rapide dans deux cas. Dans trois cas,une IRM fœtale a été réalisée.Discussion. Le diagnostic de RICH est sus-pecté lors de l’échographie, confirmé parle Doppler qui affirme la richesse vascu-
laire et le flux rapide de l’hypervasculari-sation.Le suivi recommandé est de répéterl’échographie toutes les deux à quatresemaines suivant le diagnostic. La possi-bilité d’un accouchement par voie bassedoit être régulièrement réévaluée ainsique l’état cardiaque du fœtus. La lésionintra-utérine diagnostiquée peut faireévoquer d’autres diagnostics selon salocalisation : hémangioendothéliome,fibrosarcome congénital, encéphalocèle.La difficulté d’affirmer le diagnostic,notamment en cas de doute avec unetumeur maligne, conduit à la réalisationd’une IRM fœtale. La surveillance de