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INTERVIEW STÉPHANE PAUWELS Zen, il répond aux attaques N° 10 MAGAZINE GRATUIT 8 NOVEMBRE 2014 “En Belgique, on n’accepte pas la critique” POSTER Yohann Thuram

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HS sportif du 8 novembre 2014

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INTERVIEW

STÉPHANEPAUWELSZen, il répondaux attaques

N° 10MAGAZINE GRATUIT8 NOVEMBRE 2014

“En Belgique,on n’acceptepas la critique”

POSTERYohannThuram

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2 I la dernière heure - les sports I 8 NOVEMBRE 2014 8 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 3

UNE SEMAINE EN BALLON

2 Une semaine en ballonyLe petit journal de l’actu foot4 Interviewy Stéphane Pauwels livre ses vérités8 Portraity Castagne est prêt pour la bagarre10 RencontreyYvan Yagan, meilleur buteur de la Proximus League

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LA THÉORIEDU NAVET

“Mais qu’est-ce qu’ils y connaissent les journalistes ?En quoi sont-ils compétents pour juger la prestationd’un joueur ? Ils ne savent pas de quoi ils parlent !”Cette remarque, prononcée sur un tonméprisant, onl’a entendue récemment dans la bouche d’un ancienDiable Rouge, lui-même devenu consultant. Un tacleappuyé de la part d’un gars qui n’était pas du genre àen faire sur le terrain.Ce débat existera toujours. Mais faut-il vraiment avoirjoué à un haut niveau pour attribuer une cote à unjoueur ? Faut-il avoir été joueur pro pour devenir prode la critique ? Non ! Il ne faut pas être cinéaste pourdéceler un navet ! La légitimité ne vient pas du passémais du présent. Il est possible de n’avoir joué qu’entroisième provinciale – soit l’avant-dernier échelonpossible, ce n’est pas glorieux – et d’avoir malgré toutune vraie expertise. Baigner dans le football 7 jourssur 7, voir cinqmatches par semaine et s’informer, ça,ça vous donne du crédit.Pour appuyer notre thèse, on pourrait aussi longue-ment vous parler de certains de ces anciens Diables,très présents médiatiquementmais dont l’avis est aus-si percutant qu’une frappe de femme enceinte. Ils sontla preuve vivante qu’un excellent joueur peut devenirun piètre consultant (ou journaliste).Voilà pourquoi des amateurs de football sans expé-rience de joueur ont le droit d’être écoutés. On n’a pastoujours été d’accord avec Stéphane Pauwels – trèsloin de làmême –mais son avis mérite d’être écouté.S’il n’est pas toujours très nuancé, il a le mérite d’êtretranchant. Là où d’autres sont lisses. Trop lisses.l

L’ANNIVERSAIRELe caleçon­gâteau de Ronaldo

Ronaldo a fêté cette semaine un événement parti-culier puisqu’il s’agissait du premier anniversairede la marque de sous-vêtements à succès – so-brement intitulée CR7 – qu’il a lancée en novem-bre 2013. Pour marquer le coup, la star du Real Madrid apublié plusieurs clichés sur lesquels on le voit en train dedéguster tout seul un gâteau épousant la forme d’un deses caleçons phares.

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LE DIABLEAU CORPS

Quand Chadli laissetomber le haut…

et le basPour le Cosmopolitan, Nacer Cha-

dli (Tottenham) a accepté de réali-ser des photos complètement nu.Il a posé dans le plus simple appa-reil pour la bonne cause puisqu’il

s’agit d’une campagne pour récol-ter des dons pour une fondationluttant contre le cancer. “C’étaitpour la bonne cause. Je n’avais ja-mais posé nu, mais je n’étais pasnerveux”, a confié Nacer Chadli

qui se dit également satisfait deson corps même s’il aimerait par-fois avoir encore “plus de muscles

et des jambes plus grosses.”

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LE TWEETLa presse adore inventer des histoires quand il n’y en a pas.

Merci les journalistes. #acharnement #cracherMarouane Fellaini, dépité par la polémique

suite à son présumé crachat

LE PILE OU FACEAucun regret Rafael ?La marque de lingerie Hunkemöller vientde dévoiler de nouveaux clichés de SylvieMeis pour sa nouvelle collection. À 36 ans,l’ex-épouse du Néerlandais Rafael van derVaart (Hambourg) possède toujours uncorps de rêve. Lors d’un récent shootingen plein cœur de Londres, la jeune femmea affiché son petit ventre plat et ses fessesharmonieuses. Vêtue d’un string mauve etd’un porte-jarretelles de la même couleur,la mannequin néerlandaise récolte denombreux commentaires élogieux sur lesréseaux sociaux.

HU

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EMO

LLER

LA WAGLa nouvelle madame Neymar

Quand on est un ri-che et jeune footbal-

leur au compte enbanque très biengarni, on ne reste

pas très longtempscélibataire. Seul de-puis sa rupture avecBruna Marquezine,on prête à Neymar(FC Barcelone) une

nouvelle liaison.Cette fois, il s’agit

d’une actrice de télé-réalité serbe répon-dant au nom de So-raja Vucelic (28 ans)qui serait l’heureuseélue. Neymar aurait

affrété un jet privépour que la demoi-

selle passe quelquesjours avec lui en Es-

pagne. PHO

TO

NEW

S

“C’estirréaliste,maisje veuxgagnerl’Euro 2016”

Vincent Kompany

LE TRANSFERT Happy Jona…Jonathan Legear a signé à Blackpool, dernier de la Championship anglaise. La présentation de lanouvelle recrue belge du club anglais n’est pas passée inaperçue, notamment sur les réseaux so-ciaux, où son “manque d’enthousiasme” et son léger surpoids ont été moqués.

BLA

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Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une > Photo NewsMagazine gratuit avec la DH du 8 novembre 2014.Ne peut être vendu séparément.

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2 I la dernière heure - les sports I 8 NOVEMBRE 2014 8 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 3

UNE SEMAINE EN BALLON

LE PILE OU FACEAucun regret Rafael ?La marque de lingerie Hunkemöller vientde dévoiler de nouveaux clichés de SylvieMeis pour sa nouvelle collection. À 36 ans,l’ex-épouse du Néerlandais Rafael van derVaart (Hambourg) possède toujours uncorps de rêve. Lors d’un récent shootingen plein cœur de Londres, la jeune femmea affiché son petit ventre plat et ses fessesharmonieuses. Vêtue d’un string mauve etd’un porte-jarretelles de la même couleur,la mannequin néerlandaise récolte denombreux commentaires élogieux sur lesréseaux sociaux.

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LA WAGLa nouvelle madame Neymar

Quand on est un ri-che et jeune footbal-

leur au compte enbanque très biengarni, on ne reste

pas très longtempscélibataire. Seul de-puis sa rupture avecBruna Marquezine,on prête à Neymar(FC Barcelone) une

nouvelle liaison.Cette fois, il s’agit

d’une actrice de télé-réalité serbe répon-dant au nom de So-raja Vucelic (28 ans)qui serait l’heureuseélue. Neymar aurait

affrété un jet privépour que la demoi-

selle passe quelquesjours avec lui en Es-

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“C’estirréaliste,maisje veuxgagnerl’Euro 2016”

Vincent Kompany

LE TRANSFERT Happy Jona…Jonathan Legear a signé à Blackpool, dernier de la Championship anglaise. La présentation de lanouvelle recrue belge du club anglais n’est pas passée inaperçue, notamment sur les réseaux so-ciaux, où son “manque d’enthousiasme” et son léger surpoids ont été moqués.

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INTERVIEW

“LE LOSC A JUSTEPERMIS À MOUSCROND’ENCORE EXISTER”Pour Pauwels, le RMP vit soustutelle en attendant que le clubsoit cédé à un groupe arabe

Quand on en vient à évoquer le RMP et sonfutur, Stéphane Pauwels enfile instantané-ment la robe d’un procureur du Roi dont leréquisitoire est d’entrée de jeu implacable.“Hormis le team manager, Patrick Stelan-dre, il n’y a plus personne ni rien qui me rap-pellent l’Excel. C’est quandmême surréalistede voir l’équipe première s’entraîner à Luchinalors qu’il y a un Futurosport qui a été érigéavec les deniers des contribuables. Les Mous-cronnois ne s’identifient pas du tout à ce clubet le président Van Daele nemaîtrise rien. Ilne peut que dire amen. Le partenariat avec leLosc a juste permis que le football ne meurepas. De ce laboratoire, le meilleur, Ruiz, estaujourd’hui à Ostende. Attention, je tiens àsouligner l’excellent travail fourni par le duoChihab-Collot, mais il n’y a rien à faire, leRMP vit sous tutelle en attendant que les51 % soient cédés à un groupe arabe”, pré-tend Stéphane, qui n’en démord pas.“Mouscron est une ville qui souffre en termed’emploi. Elle n’a plus la vocation d’un clubsusceptible de tenir son rang en division 1. Jecontinuerai à prêcher pour un club représen-tatif du Hainaut occidental reposant sur unaxe Ath-Tournai-Mouscron-Comines. Il évo-luerait en D2 avec des joueurs du terroir et sagestion s’effectuerait sur des bases saines,pas aléatoires.” l

Stéphane

“LE STANDARDA PERDU LE TITREÀ CAUSE DE LUZON”L’arrivée de Lawaréeà Sclessin enchante Pauwels…

On ne réécrira pas l’histoire du champion-nat écoulé, mais Pauwels est persuadé quela perte du titre 2014 est imputable àLuzon. “C’est lui et lui seul qui a foiré dans sagestion des PO. L’option Vukomanovic ?Pourquoi pas. Qu’il soit confirmé dans sesfonctions jusqu’en juin neme surprend abso-lument pas et ce crédit supplémentaire peutse justifier au vu de ses résultats. J’applaudispar ailleurs des deuxmains la désignationd’Axel Lawarée, sérieux et connaisseur. C’estquelque part encourageant de voir que ce ty-pe de profil ait retenu l’attention du prési-dent Duchâtelet. Je lui souhaite pleine réussi-te et j’espère surtout qu’il sera écouté.” l

Stéphane Pauwels n’est pas du genreà mâcher ses mots. Dans l’entretienqu’il nous a accordé, il persiste et signe.Le niveau de notre Pro Leaguecontinue à le laisser sur sa faim.Il fustige les dirigeantsqui s’entourent mal et certains agentsqui profitent à fond du système actuel.Interview très... cash

“SIJEM’AUTORISAISTOUT,JESERAISUNHOMMEMORT”

PARMICHEL MATTON

Pauwels

DDu ballon rond à doses pantagruéliques, c’estle plat unique que Stéphane Pauwels se faitun plaisir de dévorer chaque week-end et ce,des deux côtés de la frontière franco-belge.Son marathon foot, celui qui présenta Ferrei-ra-Carrasco sur un plateau à l’AS Monaco l’en-tame sur Radio Monte-Carlo, RMC pour lesinitiés. De vingt-deux heures à minuit (le ven-dredi et le samedi), la Ligue 1 constitue sonprincipal fonds de commerce, l’occasion pourlui de retrouver de temps à autre et par ondesinterposées, Claude Puel et Albert Cartier,deux de ses anciens compagnons de cordée.Le dimanche matin, Steph met le cap sur Pariset les studios de TF1 pour “My Téléfoot” animépar Christian Jeanpierre.

Tant à l’aller qu’au retour, il en profited’ailleurs pour faire du Thalys son bureau detravail. Car il lui tarde de plancher sur “100 %Stef”, l’incontournable rendez-vous qu’il fixe àses auditeurs sur Bel RTL. lll B

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4 I la dernière heure - les sports I 8 NOVEMBRE 2014 8 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 5

INTERVIEW

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INTERVIEW

“LE LOSC A JUSTEPERMIS À MOUSCROND’ENCORE EXISTER”Pour Pauwels, le RMP vit soustutelle en attendant que le clubsoit cédé à un groupe arabe

Quand on en vient à évoquer le RMP et sonfutur, Stéphane Pauwels enfile instantané-ment la robe d’un procureur du Roi dont leréquisitoire est d’entrée de jeu implacable.“Hormis le team manager, Patrick Stelan-dre, il n’y a plus personne ni rien qui me rap-pellent l’Excel. C’est quandmême surréalistede voir l’équipe première s’entraîner à Luchinalors qu’il y a un Futurosport qui a été érigéavec les deniers des contribuables. Les Mous-cronnois ne s’identifient pas du tout à ce clubet le président Van Daele nemaîtrise rien. Ilne peut que dire amen. Le partenariat avec leLosc a juste permis que le football ne meurepas. De ce laboratoire, le meilleur, Ruiz, estaujourd’hui à Ostende. Attention, je tiens àsouligner l’excellent travail fourni par le duoChihab-Collot, mais il n’y a rien à faire, leRMP vit sous tutelle en attendant que les51 % soient cédés à un groupe arabe”, pré-tend Stéphane, qui n’en démord pas.“Mouscron est une ville qui souffre en termed’emploi. Elle n’a plus la vocation d’un clubsusceptible de tenir son rang en division 1. Jecontinuerai à prêcher pour un club représen-tatif du Hainaut occidental reposant sur unaxe Ath-Tournai-Mouscron-Comines. Il évo-luerait en D2 avec des joueurs du terroir et sagestion s’effectuerait sur des bases saines,pas aléatoires.” l

Stéphane

“LE STANDARDA PERDU LE TITREÀ CAUSE DE LUZON”L’arrivée de Lawaréeà Sclessin enchante Pauwels…

On ne réécrira pas l’histoire du champion-nat écoulé, mais Pauwels est persuadé quela perte du titre 2014 est imputable àLuzon. “C’est lui et lui seul qui a foiré dans sagestion des PO. L’option Vukomanovic ?Pourquoi pas. Qu’il soit confirmé dans sesfonctions jusqu’en juin neme surprend abso-lument pas et ce crédit supplémentaire peutse justifier au vu de ses résultats. J’applaudispar ailleurs des deuxmains la désignationd’Axel Lawarée, sérieux et connaisseur. C’estquelque part encourageant de voir que ce ty-pe de profil ait retenu l’attention du prési-dent Duchâtelet. Je lui souhaite pleine réussi-te et j’espère surtout qu’il sera écouté.” l

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INTERVIEW

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“A CHARLEROI,LA FAMILLE ESTTOUJOURS EN PLACE”Pauwels soutient Mazzù

“Je ne serais pas étonné que dans les deuxans, un agent proche du Sporting de Charle-roi propose Felice Mazzù au RC Genk ouailleurs. On parie ?”Et Stéphane Pauwels d’embrayer : “C’est unfaux procès que l’on lui a intenté. Je considèresa démarche comme parfaitement logique,surtout quand on connaît le salaire qui estactuellement le sien et qui doit se situer par-mi les plus bas alloués au sein de l’élite.Quand je compare ses émoluments avec ceuxque recevait Guy Luzon, il y avait effective-ment matière à démarcher.”À part ça, Stéphane considère qu’il n’y arien de fondamentalement changé du côtédu Mambourg. “La famille est toujours enplace avec unMehdi moins hargneux et plusdiplomate. Pour le reste, le mode de fonction-nement est toujours le même et on fait croireaux gens que le président Debecq apposesa griffe. Les Zèbres vont devoir se bagarrerpour éviter de se faire dumouron.Cette équipe est très moyenne àmes yeux etheureusement queMazzù fait le maximumpour en retirer la quintessence. En résumé,Charleroi joue à la roulette russe, pardon,iranienne…” l

“HASI LES A BIENACCROCHÉES !”Pour Steph, Mbembaest assurément la plusbelle pépite du Parc Astrid“Il les a bien accrochées.”C’est en ces termes que Stéphane Pauwelsdécrit le T1 du Sporting bruxellois. “Je suisassez fan de l’entraîneur albanais. C’est unchoix intelligent de la direction de lui avoirconfié les clés de l’équipe. Certes, il n’est pas àl’abri de commettre une petite erreur de ju-gement, mais, globalement, il mène bien sabarque. Il ne s’agite pas comme un pantin enbord de touche et il sait prendre ses respon-sabilités quand l’un de ses cadors ne répondpas à l’attente.”Pour Steph, Mbemba est assurément laplus belle pépite du Parc Astrid : “Le talent àl’état pur, celui-là ! Dommage que Chanceln’ait pas un coéquipier dans l’axe qui puissesoutenir la comparaison et éviter à Proto deprendre des buts de kermesse. Juhasz auraitbien fait l’affaire, mais on n’en voulait plus.Le comble, c’est cette standing ovation ré-servée récemment au défenseur hongrois…”Pauwels regrette par ailleurs l’avoir insuffi-sant desMauves en Champions League.“Ils auraient mérité davantage contre Arse-nal, voire à Galatasaray, de quoi faire soufflerun vent positif. Ce qui me fait dire qu’il restepas mal de chemin à parcourir…” l

Les questionsque personnen’avait osélui poser...Quand Stéphane Pauwelsrépond du tac au tac

Risque-t-on de vous revoir un jour sur leplateau de la Tribune ?“Dans la vie, il ne faut jamais dire jamais. Ce n’était pas la guerre quand j’ai quitté la RTBF comme on l’a prétendu, mais Bel RTL me propo-sait de matérialiser des projets que je n’aurais pu mettre en place à Reyers. Ce n’est rien d’autre qu’un choix de carrière. Je n’en conserve pas moins beaucoup de respect et d’affection pour Michel Lecomte avec qui j’ai récemment trinqué au Spiroudome. Humainement, il est exception-nel.” (sic)

Partirez-vous en vacances avec BenoîtThans ?“Bien sûr que oui ! Quand il a été viré de l’Union belge, je n’ai pas hésité à plaider sa cause. S’il nous arrive d’avoir des points de vue différents, cela n’empêche nullement que nous nous retrou-vions avec plaisir, beaucoup de plaisir, comme aux Francofolies de Spa, au Sljivo où nous som-mes partenaires et qui est un modèle d’organisa-tion, voire sur le plateau de Proximus 11.”

Vous n’avez jamais été tendre avec RomeluLukaku ? Pourriez-vous lui formuler les mê-mes reproches en face à face ?“Tout à fait. Je suis convaincu que c’est un garçon charmant, mais il a clairement raté sa post-for-mation. On nous l’a présenté à tort comme le nouveau Drogba. Romelu est physiquement

lourd et éprouve des difficultés à se retourner. Il ne tire bien son plan que lorsqu’on le sollicite dans la profondeur. C’est une bonne BMW que l’on a vendu comme ayant les performances qu’une Ferrari de compétition. (sic) Il est surcoté. Je le considère trop fort pour la Belgique mais pas assez bon pour apporter un plus à Chelsea. Bref, il est bien à sa place à Everton. Ceci dit, j’en veux aussi et surtout à tout ce qui gravite autour de lui. Lukaku, c’est Martine à la plage ! Ses chaussures, ses parents, sa copine, son permis de conduire, son diplôme, trop c’est trop !”

Vous est-il déjà arrivé d’envoyer un SMS àquelqu’un que vous auriez égratigné publi-quement, histoire d’atténuer votre juge-ment ?“Jamais. Dans la vie, il faut savoir assumer.”

Est-ce vrai que vous auriez pu signer auStandard ? Certaines personnes ont préten-du que c’était une blague…“C’est la meilleure. On m’a proposé le poste de directeur sportif avec une rétribution mensuelle de 10.000 euros. C’était à l’occasion d’un Liège-Bastogne-Liège, dans l’espace réservé aux VIP, à proximité de la ligne d’arrivée et en présence de Frédéric Leidgens, l’ex-directeur commercial du Standard. La semaine précédente déjà, on m’avait sollicité pour ce poste que j’ai bien fait de refuser puisque le club allait être vendu six mois plus tard. Cela s’appelle du flair…”

Quand vous avez affirmé que Leekens en-dormait tout le monde, l’intéressé vous ena-t-il voulu ?“Georges était fâché à juste titre car nous som-mes amis de longue date, mais c’est justement cette amitié qui permet de se dire parfois certai-nes choses. Ce n’est pas mon genre de faire le faux-cul, il faut le savoir.”

Franchement, n’est-ce pas un rôle que vousjouez, à savoir celui qui consiste à forcer letrait pour assurer le show ?“Je réponds par l’affirmative quand je désire fai-re passer un message. Évidemment, quand je dis qu’untel ou untel trimballe quatre kilos de trop, c’est mal perçu mais adhérer au consensus mou, ce n’est pas pour moi non plus.” l

lll Un programme qui devient carrément éléphantesque lorsque, sur sa grillehoraire, viennent se greffer les soirées de Coupes européennes et le multi-live deProximus 11 si cher à Marc Delire. Sans oublier les commentaires des matches debasket des Spirou Charleroi en EuroCup.

À la veille d’entamer une énième semaine harassante, Stéphane Pauwels anéanmoins pu nous dénicher trois heures de son temps précieux pour décrypterl’actualité avec la pertinence sans complaisance qui est sa marque de fabrique.Une interview exclusive réalisée au pays des Hurlus, à un jet de ballon de Futuros-port qui, il le regrette, a “un peu” perdu de son âme mouscronnoise. Stéphane,lui, n’est pas près de perdre la sienne.

Stéphane Pauwels, que vous inspire la Pro League cette saison ?“Je ne suis pas certain qu’elle ait gagné en qualité et en cohérence. Quand on voit Zul-te Waregem si séduisant ces dernières années mariner dans le bas du tableau après avoir été dépouillé de ses meilleurs éléments, il y a de quoi se poser des questions quand bien même Francky Dury n’a rien perdu de ses qualités. À l’exception d’Ander-lecht et du Club Brugeois qui veillent à mettre en place une politique avec l’espoir qu’elle tienne la route, je constate que la plupart des autres clubs n’ont pas de ligne de conduite bien définie.”

Quels sont, à votre avis, les problèmes les plus aigus qui empoisonnent notrefootball ?“Je considère que bon nombre de dirigeants ne s’entourent pas toujours des bonnes personnes, notamment en matière de recrutement. Un autre mal pernicieux réside dans le fait que deux ou trois agents monopolisent le marché des transferts et orien-tent de la sorte le déroulement de la compétition. C’est le copinage qui joue en plein et le laxisme de certains présidents me laisse perplexe car il ouvre la porte à du grand n’importe quoi.”

Pointer ces soucis du doigt, c’est bien, mais avez-vous des solutions à proposer ?“Des solutions, il y en a! J’estime que la Belgique regorge suffisamment de compéten-ces qui sont bizarrement snobées. Pour quelles raisons ? Je l’ignore, mais il est anor-mal qu’une référence comme Enzo Scifo reste sur le carreau et il n’est pas le seul dans le cas. Que l’on rende le foot aux footeux, bon sang ! À Bruges, les adjoints de Michel Preud’homme s’appellent Philippe Clément et Peter Van der Heyden. J’aimerais que d’autres s’en inspirent. Au niveau du recrutement, je suis aussi résolument pour une limitation du nombre de joueurs étrangers. Il faudra me prouver qu’un pseudo-Ka-zakh amené par un pseudo-agent est vraiment supérieur à tous ceux qui ont fait tou-te leur formation dans notre pays. Je songe notamment à Meunier, à Emond ou enco-re à Loris Brogno qui mériterait de s’exprimer un jour en D1. Mais voilà, on préfère donner la priorité à des éléments issus de la banlieue parisienne. (sic) Le gros problè-me également est qu’on a fixé un statut financier pour les extracommunautaires mais que l’on n’a rien prévu pour les Belges…”

L’Union belge ne peut pas non plus échapper à votre œil critique…“Marcel Javaux a entièrement raison quand il s’insurge sur cette série de licencie-ments abusifs. Il n’y a jamais eu autant d’argent qui est rentré dans les caisses de la Fédération avec la Coupe du Monde, le merchandising et les sponsors et on sabre dans les effectifs dont on a le plus grand besoin dans le foot amateur. On va encore me taxer de populiste, mais c’est toudi le p’tit qu’on spotche.” (sic)

Êtes-vous plus un homme de foot ou un homme de médias ?“En ce qui me concerne, l’un ne va pas sans l’autre. Il n’y a pas si longtemps, j’ai été approché par deux clubs de Ligue 1 pour m’occuper du recrutement. J’ai poliment dé-cliné malgré ma passion pour le foot.”

Pensez-vous que les consultants belges manquent de franchise ?“Pas tous heureusement. Dans cette corporation, j’apprécie énormément Philippe Al-bert qui n’a pas besoin de recourir à l’usage d’une tablette pour donner un avis auto-risé. J’aime aussi la vision qu’ont Walter Baseggio et Frédéric Herpoel. Leur intégrité ne souffre aucune discussion comme Eric Deflandre ou encore Frédéric Waseige qui donne de la vie et du bon sens à ses commentaires tout en ayant hérité de l’humour paternel. Alex Teklak potasse très bien ses sujets également. Quant à Marcel Javaux, avec son style bien à lui, il sait aussi de quoi il parle. Par contre, je me marre quand j’entends certains qui veulent absolument intellectualiser le football et faire systéma-tiquement d’un match une opération chirurgicale de haute voltige.”

Par rapport à vos confrères français Daniel Riolo et Pierre Menez qui flin-guent plus souvent qu’à leur tour, où vous situez-vous ?“Si je m’autorisais de dire la moitié de ce que ces deux-là affirment sur antenne, je se-rais un homme mort. En France, on accepte la critique, pas chez nous. En Belgique,80 % des consultants ont leur cœur peint en mauve mais vous savez comment ça sepasse...” l

“Bien sûr que je pourrais partiren vacances avec Benoît Thans.Je l’ai défendu quand il a été viréde l’UB. Retournersur le plateau

de la Tribune sur la RTBF ?Il ne faut jamais dire jamais…”

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de conduire, son diplôme…Trop c’est trop !”

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INTERVIEW INTERVIEW

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Page 7: Supdh 20141108 supdh full

(BELGA)

Technique“On reconnaîtl’école française”

“Au niveau des prises de balle, je ne peux mepermettre de juger Thuram. Je dois laisser cela auxspécialistes comme des anciens gardiens. Par contre,

je remarque chez le gardien du Standard unerelance au pied vraiment très propre. C’est unsigne distinctif de l’école française. On ressentune grande assurance dans ce secteur. Thuram

a répondu présent sur ses premiersmatches. Mais il faudra voir sesprestations sur une plus longue

période pour le jugercomplètement.”

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Yohann ThuramStandard (photo news)

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Yohann ThuramStandard (photo news)

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(BELGA)

Physique“Un style de jeuassez souple”

“Thuram est un gardien assez souple dans sonstyle de jeu. Il est agile dans ses interventions. Ilaffiche une morphologie complètement différente

de celle de Kawashima qui était plus brut decoffrage. Le dernier rempart du Standardutilise bien son corps quand il est en

position de face à face avec les attaquantsadverses. Il demeure longtempssur ses appuis pour obligerson opposant à effectuer

un choix. ”

Tactique“Un coachingimportant”

“Thuran a compris que sa défense avait besoin d’unpeu de sérénité. Il s’est donc forcé à effectuer certainessorties aériennes pour soulager son arrière-garde. Cen’était pas toujours académique, mais cela s’est avérépayant. Je remarque aussi qu’il communique beaucoup

avec ses défenseurs. Il prend ses responsabilités etcoache ses partenaires. Je le trouve aussi rassurantdans ses expressions corporelles. Dans l’avenir ilfaudra voir son comportement quand le bloc

du Standard évoluera plus haut et qu’ildevra négocier plus de ballons enprofondeur venus de l’équipe

adverse.”

Psychologique“Une situation idéalepour débuter”

“En prenant place entre les perches liégeoises,Thuram n’avait quasiment rien à perdre. Il pouvaitdifficilement faire pire que Kawashima qui était

complètement à la rue depuis plusieurs rencontres.Le Français est arrivé dans de très bonnes

dispositions pour lui. Dans ses matches, je letrouve très calme et serein. Il dégage uncertain charisme qui semble rassurer sesdéfenseurs… On voit qu’il a déjà joué

dans un championnat plushuppé que la Jupiler Pro

League.”

Technique“On reconnaîtl’école française”

“Au niveau des prises de balle, je ne peux mepermettre de juger Thuram. Je dois laisser cela auxspécialistes comme des anciens gardiens. Par contre,

je remarque chez le gardien du Standard unerelance au pied vraiment très propre. C’est unsigne distinctif de l’école française. On ressentune grande assurance dans ce secteur. Thuram

a répondu présent sur ses premiersmatches. Mais il faudra voir sesprestations sur une plus longue

période pour le jugercomplètement.”

Ü LE PORTRAIT TECHNIQUE parAlexTeklak, consultantDHetBelgacom

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“LE STANDARDA PERDU LE TITREÀ CAUSE DE LUZON”L’arrivée de Lawarée à Sclessinenchante Pauwels…

On ne réécrira pas l’histoire du champion-nat écoulé mais Pauwels est aussi intime-ment persuadé que la perte du titre 2014est uniquement imputable à Luzon.“C’est lui et lui seul qui a foiré dans sa gestiondes PO. L’option Vukomanovic ? Pourquoipas. Il mérite qu’on lui donne du crédit. Je res-te cependant convaincu que le Standard abesoin d’un vrai boss. J’applaudis par ailleursdes deuxmains la désignation d’Axel Lawa-rée, sérieux et connaisseur. C’est quelquepart encourageant de voir que ce type de pro-fil ait retenu l’attention du président Duchâ-telet. Je lui souhaite pleine réussite et j’espèresurtout qu’il sera écouté.” lM.M.

“A CHARLEROI,LA FAMILLE ESTTOUJOURS EN PLACE”Pauwels soutient Mazzù

“Je ne serais pas étonné que dans les deuxans, un agent proche du Sporting de Charle-roi propose Felice Mazzù au RC Genk ouailleurs. On parie ?”Et Stéphane Pauwels d’embrayer : “C’est unfaux procès que l’on lui a intenté. Je considèresa démarche comme parfaitement logique,surtout quand on connaît le salaire qui estactuellement le sien et qui doit se situer par-mi les plus bas alloués au sein de l’élite.Quand je compare ses émoluments avec ceuxque recevait Guy Luzon, il y avait effective-ment matière à démarcher.”À part ça, Stéphane considère qu’il n’y arien de fondamentalement changé du côtédu Mambourg. “La famille est toujours enplace avec unMehdi moins hargneux et plusdiplomate. Pour le reste, le mode de fonction-nement est toujours le même et on fait croireaux gens que le président Debecq apposesa griffe. Les Zèbres vont devoir se bagarrerpour éviter de se faire dumouron.Cette équipe est très moyenne àmes yeux etheureusement queMazzù fait le maximumpour en retirer la quintessence. En résumé,Charleroi joue à la roulette russe, pardon,iranienne…” l

“HASI LES A BIENACCROCHÉES !”Pour Steph, Mbembaest assurément la plusbelle pépite du Parc Astrid“Il les a bien accrochées.”C’est en ces termes que Stéphane Pauwelsdécrit le T1 du Sporting bruxellois. “Je suisassez fan de l’entraîneur albanais. C’est unchoix intelligent de la direction de lui avoirconfié les clés de l’équipe. Certes, il n’est pas àl’abri de commettre une petite erreur de ju-gement, mais, globalement, il mène bien sabarque. Il ne s’agite pas comme un pantin enbord de touche et il sait prendre ses respon-sabilités quand l’un de ses cadors ne répondpas à l’attente.”Pour Steph, Mbemba est assurément laplus belle pépite du Parc Astrid : “Le talent àl’état pur, celui-là ! Dommage que Chanceln’ait pas un coéquipier dans l’axe qui puissesoutenir la comparaison et éviter à Proto deprendre des buts de kermesse. Juhasz auraitbien fait l’affaire, mais on n’en voulait plus.Le comble, c’est cette standing ovation ré-servée récemment au défenseur hongrois…”Pauwels regrette par ailleurs l’avoir insuffi-sant desMauves en Champions League.“Ils auraient mérité davantage contre Arse-nal, voire à Galatasaray, de quoi faire soufflerun vent positif. Ce qui me fait dire qu’il restepas mal de chemin à parcourir…” l LES QUESTIONS QUE

PERSONNE N’AVAITOSÉ LUI POSER...Quand Stéphane Pauwelsrépond du tac au tac

Risque-t-on de vous revoir un jour sur leplateau de la Tribune ?“Dans la vie, il ne faut jamais dire jamais. Ce n’était pas la guerre quand j’ai quitté la RTBF comme on l’a prétendu mais Bel-RTL me pro-posait de matérialiser des projets que je n’aurais pu mettre en place à Reyers. Ce n’est rien d’autre qu’un choix de carrière. Je n’en conserve pas moins beaucoup de respect et d’affection pour Michel Lecomte avec qui j’ai récemment trinqué au Spiroudôme. Humai-nement, il est exceptionnel (sic).”

Partirez-vous en vacances avec BenoîtThans ?“Bien sûr que oui ! Quand il a été viré de l’Union Belge, je n’ai pas hésité à plaider sa cause. S’il nous arrive d’avoir des points de vue différents, cela n’empêche nullement que nous nous retrouvions avec plaisir beaucoup de plaisir comme aux Francofolies de Spa, au Sljivo où nous sommes partenaires et qui est un modèle d’organisation, voire sur le pla-teau de Proximus 11.”

Vous n’avez jamais été tendre avec Ro-melu Lukaku ? Pourriez-vous lui formulerles mêmes reproches en face-à-face ?“Tout à fait. Je suis convaincu que c’est un garçon charmant mais il a clairement raté sa post-formation. On nous l’a présenté à tort comme le nouveau Drogba. Romelu est physi-quement lourd et éprouve des difficultés à se retourner. Il ne tire bien son plan que lors-qu’on le sollicite dans la profondeur. C’est une bonne BMW que l’on a vendu comme ayant les performances qu’une Ferrari de compéti-tion (sic). Il est surcoté. Je le considère trop fort pour la Belgique mais pas assez bon que pour apporter un plus à Chelsea. Bref, il est bien à sa place à Everton. Ceci dit, j’en veux aussi et surtout à tout ce qui gravite autour de lui. Lukaku, c’est Martine à la plage ! Ses chaussures, ses parents, sa copine, son per-mis de conduire, son diplôme, trop c’est trop !”

Vous est-il déjà arrivé d’envoyer un SMSà quelqu’un que vous auriez égratignépubliquement, histoire d’atténuer votrejugement ?“Jamais. Dans la vie, il faut savoir assumer.”

Est-ce vrai que vous auriez pu signer auStandard ? Certaines personnes du clubont prétendu que c’était une blague…“C’est la meilleure. On m’a proposé le poste de directeur sportif avec une rétribution men-suelle de 10.000 euros. C’était à l’occasion d’un Liège-Bastogne-Liège, dans l’espace ré-servé aux VIP, à proximité de la ligne d’arri-vée et en présence de Frédéric Leidgens, l’ex-directeur commercial du Standard. La semai-ne précédente déjà, on m’avait sollicité pour ce poste que j’ai bien fait de refuser puisque le club allait être vendu six mois plus tard. Cela s’appelle du flair…”

Quand vous avez affirmé que Leekens en-dormait tout le monde, l’intéressé vousen a-t-il voulu ?“Georges était fâché à juste titre car nous sommes amis de longue date mais c’est juste-ment cette amitié qui permet de se dire par-fois certaines choses. Ce n’est pas mon genre de faire le faux-cul, il faut le savoir.”

Franchement, n’est-ce pas un rôle quevous jouez, à savoir celui qui consiste àforcer le trait pour assurer le show ?“Je réponds par l’affirmative quand je désire faire passer un message. Évidemment, quand je dis qu’untel ou untel trimballe quatre kilos de trop, c’est mal perçu mais adhérer au con-sensus mou, ce n’est pas pour moi non plus.” lM.M.

Les questionsque personnen’avait osélui poser...Quand Stéphane Pauwelsrépond du tac au tac

Risque-t-on de vous revoir un jour sur leplateau de la Tribune ?“Dans la vie, il ne faut jamais dire jamais. Ce n’était pas la guerre quand j’ai quitté la RTBF comme on l’a prétendu, mais Bel RTL me propo-sait de matérialiser des projets que je n’aurais pu mettre en place à Reyers. Ce n’est rien d’autre qu’un choix de carrière. Je n’en conserve pas moins beaucoup de respect et d’affection pour Michel Lecomte avec qui j’ai récemment trinqué au Spiroudome. Humainement, il est exception-nel.” (sic)

Partirez-vous en vacances avec BenoîtThans ?“Bien sûr que oui ! Quand il a été viré de l’Union belge, je n’ai pas hésité à plaider sa cause. S’il nous arrive d’avoir des points de vue différents, cela n’empêche nullement que nous nous retrou-vions avec plaisir, beaucoup de plaisir, comme aux Francofolies de Spa, au Sljivo où nous som-mes partenaires et qui est un modèle d’organisa-tion, voire sur le plateau de Proximus 11.”

Vous n’avez jamais été tendre avec RomeluLukaku ? Pourriez-vous lui formuler les mê-mes reproches en face à face ?“Tout à fait. Je suis convaincu que c’est un garçon charmant, mais il a clairement raté sa post-for-mation. On nous l’a présenté à tort comme le nouveau Drogba. Romelu est physiquement

lourd et éprouve des difficultés à se retourner. Il ne tire bien son plan que lorsqu’on le sollicite dans la profondeur. C’est une bonne BMW que l’on a vendu comme ayant les performances qu’une Ferrari de compétition. (sic) Il est surcoté. Je le considère trop fort pour la Belgique mais pas assez bon pour apporter un plus à Chelsea. Bref, il est bien à sa place à Everton. Ceci dit, j’en veux aussi et surtout à tout ce qui gravite autour de lui. Lukaku, c’est Martine à la plage ! Ses chaussures, ses parents, sa copine, son permis de conduire, son diplôme, trop c’est trop !”

Vous est-il déjà arrivé d’envoyer un SMS àquelqu’un que vous auriez égratigné publi-quement, histoire d’atténuer votre juge-ment ?“Jamais. Dans la vie, il faut savoir assumer.”

Est-ce vrai que vous auriez pu signer auStandard ? Certaines personnes ont préten-du que c’était une blague…“C’est la meilleure. On m’a proposé le poste de directeur sportif avec une rétribution mensuelle de 10.000 euros. C’était à l’occasion d’un Liège-Bastogne-Liège, dans l’espace réservé aux VIP, à proximité de la ligne d’arrivée et en présence de Frédéric Leidgens, l’ex-directeur commercial du Standard. La semaine précédente déjà, on m’avait sollicité pour ce poste que j’ai bien fait de refuser puisque le club allait être vendu six mois plus tard. Cela s’appelle du flair…”

Quand vous avez affirmé que Leekens en-dormait tout le monde, l’intéressé vous ena-t-il voulu ?“Georges était fâché à juste titre car nous som-mes amis de longue date, mais c’est justement cette amitié qui permet de se dire parfois certai-nes choses. Ce n’est pas mon genre de faire le faux-cul, il faut le savoir.”

Franchement, n’est-ce pas un rôle que vousjouez, à savoir celui qui consiste à forcer letrait pour assurer le show ?“Je réponds par l’affirmative quand je désire fai-re passer un message. Évidemment, quand je dis qu’untel ou untel trimballe quatre kilos de trop, c’est mal perçu mais adhérer au consensus mou, ce n’est pas pour moi non plus.” l

“Bien sûr que je pourrais partiren vacances avec Benoît Thans.Je l’ai défendu quand il a été viréde l’UB. Retournersur le plateau

de la Tribune sur la RTBF ?Il ne faut jamais dire jamais…”

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“Romelu Lukaku,c’est Martine à la plage.

Ses chaussures, ses parents,sa copine, son permis

de conduire, son diplôme…Trop c’est trop !”

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INTERVIEW INTERVIEW

6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7

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Page 12: Supdh 20141108 supdh full

PORTRAIT

8 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 9

Timothy Castagne (Genk) est l’une des bonnessurprises de ce début de championnat. Pourtant,si ses formateurs voyaient en lui un bon joueur,ils ne se doutaient pas qu’il atteindrait un tel niveau...

PAR ROMAIN VAN DER PLUYM

x Timothy Castagne est prêt à secouer les filets. (LECOCQ)

Timothy Castagne n’est pas un jeune joueur comme lesautres. Si les Romelu Lukaku, Eden Hazard ou autre AxelWitsel survolaient déjà en classe d’âge, le latéral droit deGenk était un jeune joueur lambda. Il n’a d’ailleurs dé-

couvert le couloir qu’il y a peu. À l’époque, il était cantonné àl’axe.

Ses premiers ballons, Timothy Castagne les touche à la mai-son avant de s’inscrire dans un club local alors qu’il avait 7 ans.“J’ai suivi mon cousin qui voulait évoluer en club”, explique-t-il. “Jen’ai pas trop hésité et je me suis affilié près de chezmoi.”

Il ne lui suffit que de deux saisons pour déjà voir plus haut. Ilse dit qu’il peut passer un nouvel échelon et file au Lorrain à Ar-

lon, sa ville natale. “J’y ai vécu deux chouettes années”, explique lejeune homme. “Virtonm’a alors fait une offre et je me suis dit“pourquoi ne pas tenter ma chance ?” Ils étaient déjà venus serenseigner l’année précédente, mais j’ai refusé leur offre car cen’était pas la porte à côté et je ne voulais pas imposer des trajetsd’une heure aller-retour àmes parents. Les entraînements étaientplus nombreux également et je devais faire mes devoirs dans la voi-ture… Enfin, quand je les faisais. (rires) Mes parents ont toujoursété là pour me permettre d’aller aumatch et à l’entraînement.”

Sur les pelouses, il marche à plein régime et s’érige en leaderdes équipes d’âge. “Je l’ai entraîné en U13 et en U15”, raconte Sa-muel Petit, ancien coach de Timothy à Virton devenu coordina-teur des U13 jusqu’au U21 du club ardennais. “Je le prends encoreen exemple à l’heure actuelle. Il n’y a rien à dire sur son comporte-ment, son attitude et samentalité. Il m’a réellement marqué.”

Pourtant, le jeune homme qui est redescendu de l’attaquevers le poste de numéro 6 n’est pas une star sur le terrain. “Je nesurvolais pas”, avoue-t-il. “J’étais le plus frêle de l’équipe. J’étais telle-ment petit qu’on pensait à demander une dérogation afin d’évolueravec la catégorie inférieure.”

Ce que confirme son ancien formateur, Samuel Petit. “Oui, iln’était pas au-dessus du lot d’un point de vue footballistique, mais ilétait utile à l’équipe. Il faisait le boulot dans l’ombre avec ses énor-

mes qualités de récupération et son énorme volume de jeu. Petit, ilsavait déjà se projeter vers l’avant à une vitesse folle. Ce n’était peut-être pas le genre de gars sur lequel les recruteurs se retournaient oucelui qui faisait des émules dans la région, mais Timothy était unmeneur d’hommes, le pilier demon équipe. Je me souviens d’un tour-noi àMarseille. Il était en U15 et avait transcendé l’équipe.”

“PETIT, JE NE VOULAIS PASQUE MON PÈRE SOIT PRÉSENT LORS DE MES MATCHES”

Son esprit de leader et ses capacités physiques ne viennentpas de nulle part. Dès son plus jeune âge, Timothy enchaîne lesséances d’exercices supplémentaires. “Cela a payé au final”,s’enorgueillit-il. “Alors que certains équipiers s’entraînaient parfoisen dilettante, je me donnais toujours à 200 % lors de chaque session.J’en faisais toujours plus. Mon père me distillait des exercices supplé-mentaires sur le terrain du coin et çam’a aidé.”

Son père et l’une de ses idoles. Ancien double Soulier d’Or de laprovince du Luxembourg (décerné au meilleur joueur de la pro-vince), le pater familias Castagne est la source d’inspiration deson fiston. “Je le suivais partout. Il a joué à Bastogne et au Luxem-bourg. J’étais toujours là, je faisais office demascotte pour lui et seséquipiers. C’est désormais lui qui vient àmesmatches et après cha-que rencontre, nous débriefons. Petit, je refusais catégoriquementqu’il vienneme voir car il me stressait. Je perdais tousmesmoyens. Ils’est calmé et nous discutons posément de ce qu’il me reste à amélio-rer dansmon jeu. Il était attaquant et me dit toujours que je dois al-ler vers l’avant. Je suis attiré par le but, mais je suis loin d’avoir sa fi-nition.”

Afin de se donner toutes les chances dans le football, Casta-gne rejoint un internat liégeois afin d’y suivre un programmede sport-élite. Au lieu de découvrir les sorties, la bière et lesfilles, il se concentre sur son rêve. “Il y avait des tentations et mespotes me disaient de sortir, mais je disais non. J’ai fait des sacrificespour vivre mon rêve. Je m’entraînais le matin avec les jeunes duStandard, j’enchaînais ensuite avec l’école et mon entraînement avecVirton.”

JOUE­LA COMME DE BRUYNEAprès avoir connu le rythme des entraînements du Standard

(“C’était vraiment compliqué au début, mais je me suis vite adapté”),il tente sa chance à Genk, l’un des meilleurs centres de forma-tion du pays. Il a alors une quinzaine d’années. “J’ai passé un testlà-bas. Pour voir de quoi j’étais capable et savoir si je pouvais émar-ger à l’élite belge. J’ai réussi et ils m’ont donné un an pour faire mespreuves. Je n’en suis pas parti et pourtant, c’était vraiment difficilepour moi surtout au niveau scolaire. J’étais toujours à l’internat àLiège et j’allais à Genk tous les soirs. Je rentrais vraiment tard. C’étaitchiant !”

Du côté des Limbourgeois, on était bel et bien conscients deson potentiel même s’il n’était pas censé percer si vite au hautniveau. “On l’avait repéré”, explique Roland Breugelmans, direc-teur de la formation à Genk. “On connaissait ses qualités. Physi-quement et mentalement, Timothy, c’est le top. À son arrivée, on sa-vait qu’il serait professionnel même si son évolution fut plus rapideque prévu.”

Genk a d’ailleurs transformé Timothy Castagne. “On a faitcomme avec Kevin De Bruyne”, explique Breugelmans. Les forma-teurs limbourgeois ont, à l’époque, excentré l’actuel joueur deWolsfbourg comme ils l’ont fait avec le jeune Ardennais. “Il étaitmédian défensif puis défenseur central. Sa polyvalence était un atoutmais on lui a fait comprendre que pour réussir une grande carrière,il fallait qu’il joue en tant que back. Il y avait plus de qualités. Si onattendait certainementmoins de lui que de Steven Defour ou de Ke-vin De Bruyne, il a les armes pour devenir un très bon joueur.”l

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ON SERETOURNAIT”

“Quand j’ai débuté à Genk, j’étais toujoursà l’internat à Liège et j’avais entraînement

tous les soirs. C’était chiant !”Timothy Castagne

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PORTRAIT

8 NOVEMBRE 2014 I la dernière heure - les sports I 9

x Timothy Castagne est prêt à secouer les filets. (LECOCQ)

lon, sa ville natale. “J’y ai vécu deux chouettes années”, explique lejeune homme. “Virtonm’a alors fait une offre et je me suis dit“pourquoi ne pas tenter ma chance ?” Ils étaient déjà venus serenseigner l’année précédente, mais j’ai refusé leur offre car cen’était pas la porte à côté et je ne voulais pas imposer des trajetsd’une heure aller-retour àmes parents. Les entraînements étaientplus nombreux également et je devais faire mes devoirs dans la voi-ture… Enfin, quand je les faisais. (rires) Mes parents ont toujoursété là pour me permettre d’aller aumatch et à l’entraînement.”

Sur les pelouses, il marche à plein régime et s’érige en leaderdes équipes d’âge. “Je l’ai entraîné en U13 et en U15”, raconte Sa-muel Petit, ancien coach de Timothy à Virton devenu coordina-teur des U13 jusqu’au U21 du club ardennais. “Je le prends encoreen exemple à l’heure actuelle. Il n’y a rien à dire sur son comporte-ment, son attitude et samentalité. Il m’a réellement marqué.”

Pourtant, le jeune homme qui est redescendu de l’attaquevers le poste de numéro 6 n’est pas une star sur le terrain. “Je nesurvolais pas”, avoue-t-il. “J’étais le plus frêle de l’équipe. J’étais telle-ment petit qu’on pensait à demander une dérogation afin d’évolueravec la catégorie inférieure.”

Ce que confirme son ancien formateur, Samuel Petit. “Oui, iln’était pas au-dessus du lot d’un point de vue footballistique, mais ilétait utile à l’équipe. Il faisait le boulot dans l’ombre avec ses énor-

mes qualités de récupération et son énorme volume de jeu. Petit, ilsavait déjà se projeter vers l’avant à une vitesse folle. Ce n’était peut-être pas le genre de gars sur lequel les recruteurs se retournaient oucelui qui faisait des émules dans la région, mais Timothy était unmeneur d’hommes, le pilier demon équipe. Je me souviens d’un tour-noi àMarseille. Il était en U15 et avait transcendé l’équipe.”

“PETIT, JE NE VOULAIS PASQUE MON PÈRE SOIT PRÉSENT LORS DE MES MATCHES”

Son esprit de leader et ses capacités physiques ne viennentpas de nulle part. Dès son plus jeune âge, Timothy enchaîne lesséances d’exercices supplémentaires. “Cela a payé au final”,s’enorgueillit-il. “Alors que certains équipiers s’entraînaient parfoisen dilettante, je me donnais toujours à 200 % lors de chaque session.J’en faisais toujours plus. Mon père me distillait des exercices supplé-mentaires sur le terrain du coin et çam’a aidé.”

Son père et l’une de ses idoles. Ancien double Soulier d’Or de laprovince du Luxembourg (décerné au meilleur joueur de la pro-vince), le pater familias Castagne est la source d’inspiration deson fiston. “Je le suivais partout. Il a joué à Bastogne et au Luxem-bourg. J’étais toujours là, je faisais office demascotte pour lui et seséquipiers. C’est désormais lui qui vient àmesmatches et après cha-que rencontre, nous débriefons. Petit, je refusais catégoriquementqu’il vienneme voir car il me stressait. Je perdais tousmesmoyens. Ils’est calmé et nous discutons posément de ce qu’il me reste à amélio-rer dansmon jeu. Il était attaquant et me dit toujours que je dois al-ler vers l’avant. Je suis attiré par le but, mais je suis loin d’avoir sa fi-nition.”

Afin de se donner toutes les chances dans le football, Casta-gne rejoint un internat liégeois afin d’y suivre un programmede sport-élite. Au lieu de découvrir les sorties, la bière et lesfilles, il se concentre sur son rêve. “Il y avait des tentations et mespotes me disaient de sortir, mais je disais non. J’ai fait des sacrificespour vivre mon rêve. Je m’entraînais le matin avec les jeunes duStandard, j’enchaînais ensuite avec l’école et mon entraînement avecVirton.”

JOUE­LA COMME DE BRUYNEAprès avoir connu le rythme des entraînements du Standard

(“C’était vraiment compliqué au début, mais je me suis vite adapté”),il tente sa chance à Genk, l’un des meilleurs centres de forma-tion du pays. Il a alors une quinzaine d’années. “J’ai passé un testlà-bas. Pour voir de quoi j’étais capable et savoir si je pouvais émar-ger à l’élite belge. J’ai réussi et ils m’ont donné un an pour faire mespreuves. Je n’en suis pas parti et pourtant, c’était vraiment difficilepour moi surtout au niveau scolaire. J’étais toujours à l’internat àLiège et j’allais à Genk tous les soirs. Je rentrais vraiment tard. C’étaitchiant !”

Du côté des Limbourgeois, on était bel et bien conscients deson potentiel même s’il n’était pas censé percer si vite au hautniveau. “On l’avait repéré”, explique Roland Breugelmans, direc-teur de la formation à Genk. “On connaissait ses qualités. Physi-quement et mentalement, Timothy, c’est le top. À son arrivée, on sa-vait qu’il serait professionnel même si son évolution fut plus rapideque prévu.”

Genk a d’ailleurs transformé Timothy Castagne. “On a faitcomme avec Kevin De Bruyne”, explique Breugelmans. Les forma-teurs limbourgeois ont, à l’époque, excentré l’actuel joueur deWolsfbourg comme ils l’ont fait avec le jeune Ardennais. “Il étaitmédian défensif puis défenseur central. Sa polyvalence était un atoutmais on lui a fait comprendre que pour réussir une grande carrière,il fallait qu’il joue en tant que back. Il y avait plus de qualités. Si onattendait certainementmoins de lui que de Steven Defour ou de Ke-vin De Bruyne, il a les armes pour devenir un très bon joueur.”l

/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce dimanche à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV

Charleroi vs Club Bruges

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“Quand j’ai débuté à Genk, j’étais toujoursà l’internat à Liège et j’avais entraînement

tous les soirs. C’était chiant !”Timothy Castagne

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“MONMARIAGEACHANGÉMAVISIONDESCHOSES”L’attaquant belgo­arménien du RacingMalines caracole, de manière un peuinattendue, en tête du classementdes meilleurs buteurs de la D2.Ce samedi, il livrera un match dansle match, face à l’artificier de Mons,Harlem Bison Gnohéré

PAR CHRISTOPHE VERSTREPEN

Auteur d’une carrière en dents de scie,l’attaquant bruxellois du Racing Mali-nes, Yvan Yagan (25 ans), connaît d’unpoint de vue personnel, un excellent

début de saison. Auteur de 10 buts en 14 mat-ches de championnat (plus trois en trois mat-ches de Coupe), l’ancien avant du White Star etde Charleroi trône en tête du classement desbuteurs de la Proximus League avec 10 roses àson actif.

“Pourtant je ne suis pas un véritable numé-ro 9”, relate celui qui est notamment passé parle RWDM et Anderlecht dans les équipes dejeunes. “Je suis plus un deuxième attaquant. Com-ment j’explique ce bon début de saison ? Par unévénement extrasportif. Je me suis marié en juinavec ma femme, Leticia, et cela m’a apporté plusde sérénité. Je me sens plus mature. Je neme laisseplus distraire par les tentations, comme les sortiesentre copains par exemple, et je fais plus attentionàmon hygiène de vie. Cela se ressent dansmonfootball. Physiquement, je réponds plus aux atten-tes qu’on place dans un joueur pro. Avant, les coa-ches me disaient que j’avais du talent, mais ilsm’utilisaient comme joker car je ne tenais pas lecoup plus d’une heure. Maintenant, c’est différent.J’ai perdu trois-quatre kilos et je suis fit.”

Et même s’il n’est pas encore trop tard, le Bel-

go-Arménien (“mes parents ont fui leur pays àcause de l’oppression turque”) de 25 ans sait qu’ilest temps pour lui d’exploiter tout son poten-tiel s’il veut donner un coup de boost à sa car-rière. Car depuis ses débuts en D3 avec le WhiteStar, il a connu un parcours quelque peu chaoti-que.

“Quand je suis passé du stade Fallon à Lokerenen D1, je n’étais peut-être pas prêt mentalement etphysiquement. Le football, je le possédais mais pasle reste. J’étais encore jeune. Pourtant, j’ai appris denombreuses choses sous la houlette de Peter Maes.Un entraîneur exigeant et dur mais juste. Aprèsmon premier et seul match en D1 (NdlR : 17 minu-tes lors d’un Lokeren – Saint-Trond), Peter Maesm’a prévenu que j’allais devoir travailler deux foisplus pour réussir en D1. Il avait raison.”

Prêté par les Waeslandiens à Charleroi en D2la saison suivante, Yvan Yagan allait réaliserdans la Hainaut un bon début de saison avantd’être écarté sur blessure et de découvrir en finde championnat la manière de travailler d’Ab-bas Bayat. Il était stipulé dans le contrat duBruxellois que Charleroi devait payer une par-tie du prêt à Lokeren si Yvan Yagan disputait 20matches avec les Zèbres. Après 19 rencontres,l’actuel meilleur buteur de la D2 fut écarté.

“FELICE MAZZÙ EST UN BON COACH”En fin de contrat à Lokeren en juin 2012, Yvan

retourna chez lui, au White Star, où il travaillasous la coupe de Felice Mazzù.

“C’est dommage lamanière dont il est traitépour le moment dans la presse. Monsieur Mazzùest un bon coach. Il possède une grosse qualité :celle de savoir motiver ses troupes. Il trouve sou-vent le discours juste pour galvaniser ses joueurs.Tactiquement, il sait comment placer ses pions etennuyer l’adversaire. Chez lui, la motivation esttoujours présente. Il vit son boulot à 200 %.”

Touché, comme d’autres, par la gestion chao-tique du White Star la saison dernière, Yvan Ya-gan trouva pendant six mois refuge à Heist où ils’est refait une santé en enchaînant les matchespour retrouver un niveau de jeu qui lui permetd’être actuellement le meilleur buteur de la D2.

“Même si je vais m’accrocher à cette premièreplace, il me sera difficile de terminer la saison com-memeilleur buteur. Je ne suis pas un véritable cen-tre-avant comme l’est par exemple mon ancienéquipier Harlem Bison Gnohéré que nous allonsdéfier ce week-end lors deMons - Malines. Mon an-cien équipier, qui a un but de retard par rapport àmoi, possède toute une équipe autour de lui pourl’alimenter en bons ballons. Moi, mon jeu est théo-riquement plus fait de dribbles et d’assists. Atten-tion, je ne critique pasmes partenaires, je veux jus-te dire que nos profils sont différents. Mais si jepeux encore l’ennuyer pendant quelques semaines,je ne vais pasme gêner. Je suis content de son bondébut de saison avec Mons car c’est un gars sympa.Mais il n’est pas question de lui faire des ca-deaux…” l

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“PAS FACILE MENTALEMENT”La situation financièredu Racing Malines n’est pas rose…

Depuis trois semaines, le Racing Malines est dans le creux dela vague. Une des raisons de ce passage à vide peut s’expli-quer, en partie, par une situation extrasportive délicate. De-puis le mois d’août, les joueurs du Racing n’ont plus touchéleur salaire. Une situation qui, selon les dirigeants malinois,devait s’arranger sous peu grâce à l’arrivée d’un nouvel in-vestisseur et un coup de pouce de la ville. “Ce n’est pas tou-jours facile à vivre”, explique Yvan Yagan. “Un de nos joueurs,qui avait déjà connu les mêmes problèmes au Brussels la saisondernière, est retourné en France. Pour certains, ne pas toucherd’argent pendant plus de deuxmois, c’est très difficile.”Si le Racing ne se met pas en règle d’ici au 10 novembre, cer-tains joueurs pourraient obtenir leur liberté. Dans cetteéventualité, Yvan Yagan, qui est suivi par plusieurs clubs vuson bon début de saison, pourrait facilement retrouver unnouvel employeur. l

“MON FRÈREEST PLUS TALENTUEUX”Ben (19 ans), le frère d’Yvan,défend les couleurs d’OHL et a déjà portéla vareuse de l’équipe nationale belge (U18)

Dans la famille Yagan, il y a Yvan l’aîné mais il y a aussi Ben, lefrère cadet (19 ans) qui évolue à OHL depuis 2011 et qui adéjà défendu les couleurs de la Belgique dans les équipes na-tionales de jeunes.“Si on compare nos niveaux aumême âge, Ben est clairementen avance surmoi. Il a déjà disputé une quinzaine de rencontresen D1. Il a du talent et travailler avecMonsieur Leko lui fait dubien. Je trouve quemon petit frère, qui évolue sur les flancs, doitaméliorer sa vitesse d’exécution. On a joué l’un contre l’autre endébut de saison. Louvain avait gagné 0-1. Cela avait chambrépasmal à lamaison. Mais ce n’est pas grave, je vais prendremarevanche aumatch retour.” l

“ON NE PENSE PASENCORE À ANDERLECHT”Les Malinois défieront le Sportingle 3 décembre en huitièmes de la Coupe

Tombeurs du Racing Genk en seizièmes de finale de la Coupede Belgique, les Malinois défieront Anderlecht au Parc Astridle 3 décembre en huitièmes. Une rencontre prévue initiale-ment à Malines mais qui a été inversée pour permettre auRacing de mettre un peu de beurre dans ses épinards.“On ne pense pas encore à cematch”, explique Yvan Yagan.“On doit d’abord se relancer en championnat (NdlR : Malinesest actuellement 13e). Ce match au Sporting ne servira passpécialement de vitrine pour nous. Il ne suffit pas de jouer unebonne rencontre face à un grand club de D1 pour décrocher untransfert. Ceux qui s’intéressent au football connaissent lesjoueurs de D2. Est-ce que je pense à un transfert au sein del’élite ? Non ! Bien sûr je veux joueur le plus haut possible maisà partir dumoment où il n’y a rien de concret sur la table, il nefaut pas s’emballer. Pour le moment, ce que je souhaite le plus,c’est que les problèmes extrasportifs de Malines disparaissent.Pour qu’on puisse se concentrer à 100% sur notre mission :joueur au foot.” lYVAN YAGAN

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“PAS FACILE MENTALEMENT”La situation financièredu Racing Malines n’est pas rose…

Depuis trois semaines, le Racing Malines est dans le creux dela vague. Une des raisons de ce passage à vide peut s’expli-quer, en partie, par une situation extrasportive délicate. De-puis le mois d’août, les joueurs du Racing n’ont plus touchéleur salaire. Une situation qui, selon les dirigeants malinois,devait s’arranger sous peu grâce à l’arrivée d’un nouvel in-vestisseur et un coup de pouce de la ville. “Ce n’est pas tou-jours facile à vivre”, explique Yvan Yagan. “Un de nos joueurs,qui avait déjà connu les mêmes problèmes au Brussels la saisondernière, est retourné en France. Pour certains, ne pas toucherd’argent pendant plus de deuxmois, c’est très difficile.”Si le Racing ne se met pas en règle d’ici au 10 novembre, cer-tains joueurs pourraient obtenir leur liberté. Dans cetteéventualité, Yvan Yagan, qui est suivi par plusieurs clubs vuson bon début de saison, pourrait facilement retrouver unnouvel employeur. l

“MON FRÈREEST PLUS TALENTUEUX”Ben (19 ans), le frère d’Yvan,défend les couleurs d’OHL et a déjà portéla vareuse de l’équipe nationale belge (U18)

Dans la famille Yagan, il y a Yvan l’aîné mais il y a aussi Ben, lefrère cadet (19 ans) qui évolue à OHL depuis 2011 et qui adéjà défendu les couleurs de la Belgique dans les équipes na-tionales de jeunes.“Si on compare nos niveaux aumême âge, Ben est clairementen avance surmoi. Il a déjà disputé une quinzaine de rencontresen D1. Il a du talent et travailler avecMonsieur Leko lui fait dubien. Je trouve quemon petit frère, qui évolue sur les flancs, doitaméliorer sa vitesse d’exécution. On a joué l’un contre l’autre endébut de saison. Louvain avait gagné 0-1. Cela avait chambrépasmal à lamaison. Mais ce n’est pas grave, je vais prendremarevanche aumatch retour.” l

“ON NE PENSE PASENCORE À ANDERLECHT”Les Malinois défieront le Sportingle 3 décembre en huitièmes de la Coupe

Tombeurs du Racing Genk en seizièmes de finale de la Coupede Belgique, les Malinois défieront Anderlecht au Parc Astridle 3 décembre en huitièmes. Une rencontre prévue initiale-ment à Malines mais qui a été inversée pour permettre auRacing de mettre un peu de beurre dans ses épinards.“On ne pense pas encore à cematch”, explique Yvan Yagan.“On doit d’abord se relancer en championnat (NdlR : Malinesest actuellement 13e). Ce match au Sporting ne servira passpécialement de vitrine pour nous. Il ne suffit pas de jouer unebonne rencontre face à un grand club de D1 pour décrocher untransfert. Ceux qui s’intéressent au football connaissent lesjoueurs de D2. Est-ce que je pense à un transfert au sein del’élite ? Non ! Bien sûr je veux joueur le plus haut possible maisà partir dumoment où il n’y a rien de concret sur la table, il nefaut pas s’emballer. Pour le moment, ce que je souhaite le plus,c’est que les problèmes extrasportifs de Malines disparaissent.Pour qu’on puisse se concentrer à 100% sur notre mission :joueur au foot.” l

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9/11 à 14h10 : La Gantoise – RSC Anderlecht 9/11 à 19h40 : KRC Genk – Standard …