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Page 1: Infarctus splénique révélant une primo-infection à CMV

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144 Communications affichées / La Revue

ntroduction.– Les abcès amibiens hépatiques sont la principale manifestationxtra-intestinale de l’amoebose invasive. Ils ont surtout été décrits en zone’endémie. En zone non endémique, ils sont habituellement décrits chez lesouristes et les immigrés. Nous avons étudié les abcès amibiens hépatiquesn Île-de-France, où vivent une grande majorité des migrants et des touristesrancais se rendant en zone tropicale. Nous avons cherché à savoir si les abcèsmibiens avaient une présentation plus grave chez les migrants et avons étudiées facteurs associés à la ponction hépatique et à la taille de l’abcès.atients et méthodes.– Quatre-vingt-dix dossiers, de 13 hôpitaux de la régionrancilienne, ont été étudiés. Nous avons cherché les facteurs associés à la ponc-ion hépatique et aux gros abcès (plus de 70 mm, taille médiane des abcès) entilisant un modèle de régression logistique, et au délai de guérison de ces abcèsn utilisant un modèle de Cox.ésultats.– La présentation clinique des abcès des migrants est la même queelle des non migrants, mais le délai des premiers signes est retardé. Les facteursssociés à la présence d’abcès de grosse taille étaient être un homme (OR = 6,07,= 0,02) ainsi qu’être migrants n’étant pas retournés en zone d’endémie (OR,94, p = 0,03). Les patients pris en charge dans un service chirurgical sontlus à risque de se faire ponctionner (OR = 10, p = 0,001), mais ne présententas d’abcès de plus grosse taille que les patients pris en charge dans un autreervice. Enfin, les abcès de grande taille ont tendance à guérir plus lentementp = 0,06).onclusion.– Les migrants gardent la même présentation d’abcès amibien hépa-

ique que les non migrants. Le sexe est déjà connu comme facteur influencanta taille de l’abcès chez la souris, des hypothèses immunologiques ayant étévancées. C’est la première fois, à notre connaissance, qu’une étude est menéen France, différenciant les abcès selon l’origine des patients et le sexe.

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nfarctus splénique révélant une primo-infection à CMV. Versini , P.Y. Jeandel , L. Marcq , E. Rosenthal , J.G. Fuzibet

Médecine interne, centre hospitalier universitaire de Nice, Nice, France

ntroduction.– L’infection à CMV chez le sujet immunocompétent est le plusouvent asymptomatique. Les manifestations systémiques, en particulier throm-otiques, sont très rares. Nous rapportons un cas d’infarctus splénique lors d’unerimo-infection à CMV chez une femme immunocompétente.atients et méthodes.– Une femme de 40 ans, sans antécédents, consulte poursthénie. Elle présente depuis une semaine une asthénie marquée et constantessociée à des nausées et parfois des vomissements. Il n’existe ni fièvre, nimaigrissement, ni notion de syndrome pseudogrippal récent. La palpationbdominopelvienne est normale, de même que les touchers pelviens. Le restee l’examen clinique est sans particularité. Sur le plan biologique sont notésne numération formule sanguine normale en dehors d’un syndrome mononu-léosique, un TCA allongé à 60 s (témoin 32 s), une cytolyse (ASAT : 51 U/l ;LAT 56 U/l [N : 10–31]) et une cholestase anictérique (GammaGT : 157 U/L

N : 5–36] et PAL à 116 U/L [N : 39–105]). Le taux de bêta-HCG est négatif. Laréatininémie est normale, la CRP discrètement augmentée à 12 mg/l (N < 5).n scanner abdominopelvien met en évidence une splénomégalie de 17 cm avecne image d’infarctus splénique sous-capsulaire antérieur de 14 mm.ésultats.– L’antigénémie CMV (pp65) est positive ainsi que la sérologie CMVn IgM. Les sérologies VIH, EBV, Parvovirus B19, syphilis, des hépatites A, Bt C et de la toxoplasmose sont négatives. Le facteur rhumatoïde (FR) est positif60 kUI/L (N < 8) avec présence d’une cryoglobuline de type II. ACAN, ANCAt anticorps (Ac) anti-CCP sont négatifs ; des Ac anticardiolipine (aCL) de typegM (taux : 21 GPL, N < 10−) et anti-�2-GPI (taux IgM : 44 U/ml, N < 20−) sontrésents. Le reste du bilan thrombophilique (protéines C et S, RPCa, antithrom-ine III, mutations des facteurs II et V) est négatif. L’évolution est favorableous traitement symptomatique avec, lors du suivi, une négativation de l’ aCL,e l’anti-�2-GPI, du FR, de la cryoglobulinémie, et une normalisation du bilanépatique.

iscussion.– Les manifestations thrombotiques lors de primo-infection à CMV

hez les patients immunocompétents sont très rares. Des accidents thrombo-iques veineux de site atypique ou non sont majoritairement décrits. L’infectiones cellules endothéliales par le CMV induirait un phénotype procoagulant ;e plus, le CMV peut entraîner une production transitoire d’Ac antiphospholi-

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ides (aPL), de rares syndromes des antiphospholipides ayant été décrits. LesPL, notamment les aCL, sont fréquents au cours des infections virales maisssentiellement anti-�2-GPI indépendants et donc le plus souvent dépourvus deropriétés thrombogènes. Cette observation apparaît ainsi exceptionnelle, la pré-ence d’aCL et d’anti-�2-GPI induite par le CMV ayant donc vraisemblablementavorisé l’infarctus splénique chez notre patiente.onclusion.– La primo-infection à CMV peut s’accompagner de manifesta-

ions thrombotiques chez le sujet immunocompétent devant faire rechercher larésence d’aPL.

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aractéristiques des pneumopathies infectieuses graves duujet très âgé. Deibener-Kaminsky , V.-T. Pham , C. Leclaire , A. Benetos

Gériatrie et médecine interne, CHU Nancy-Brabois, Vandoeuvre-Lès-Nancy,rance

ntroduction.– Les pneumopathies sont fréquentes chez le sujet très âgé. Leerrain fragile et les pathologies associées leur confèrent souvent un caractèrearticulièrement sévère. Ces patients sont habituellement récusés par les réani-ateurs, avec l’étiquette « à ne pas intuber ». Nous rapportons notre expérience

ans la prise en charge non invasive de tels patients.atériels et méthodes.– Il s’agit d’une étude de 69 patients consécutifs (femmes :

5/69), âgés de 85,6 ± 6,7 ans (extrêmes : 72–96), admis dans une unité de soinsntensifs de gériatrie pour pneumopathie sévère et récusés par les services deéanimation. Les diverses formes cliniques étaient une pneumopathie de déglu-ition ou d’inhalation dans 43,5 % des cas, une pneumopathie communautaireans 33,3% et d’une décompensation de BPCO dans 23,2 % des cas.ésultats.– La pneumopathie survenait sur terrain polypathologique avec enoyenne 4,2 pathologies chroniques par patient, dont une cardiopathie chez

1,2 % d’entre eux (HTA : 58,0 %, insuffisance cardiaque 26,1 %, ACFA chro-ique 27,9 %, coronaropathie 23,2 %), des troubles cognitifs dans 42,0 % desas, un diabète dans 28,0 %, une obésité dans 23,2 %, une insuffisance rénaleans 21,7 %, et un terrain polyvasculaire dans 11,3 % des cas. Le tableau initialtait compliqué d’une insuffisance cardiaque aiguë dans 34,8 %, d’une encé-halopathie hypercapnique dans 14,5 %, d’un choc septique dans 11,6 %, d’unembolie pulmonaire dans 2,9 % et d’un infarctus de myocarde dans 1,4 % desas. La PCO2 à l’entrée était de 62,1 ± 23,1 mmHg, le pH à 7,32 ± 0,09. Tous lesatients ont été traités par ventilation en pression positive au masque. Cette ven-ilation non invasive a été bien supportée par tous les patients, mais de sevrageifficile chez 15 % d’entre eux, et compliquée d’une TACFA dans 23 % des cas.taient aussi prescrits : antibiothérapie, probabiliste dans la grande majorité desas, macromolécules et/ou amines pressives au besoin, hydratation et alimen-ation parentérales et soins de décubitus. Le taux de décès global était de 30 %20 % pour les pneumopathies de déglutition, 12,5 % pour les acutisations dePCO mais 53 % pour les pneumopathies communautaires). Un choc septique

e soldait par un décès dans 2 cas sur 3.onclusion.– Malgré la gravité des pneumopathies rapportées dans cette étude,ne évolution favorable a pu être obtenue dans 70 % des cas grâce à des mesureshérapeutiques non invasives et adaptées à chaque patient. La ventilation nonnvasive est d’un apport primordial dans la prise en charge des patients. Elle estn règle bien supportée même chez les sujets déments ou peu coopérants. Lesneumopathies communautaires et le choc septique restent de mauvais pronostic.

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ne échinococcose hydatique pulmonaire à révélationnhabituelle. Mzabi a, S. Toumi b, B. Mrad a, F. Ben Fredj a, C. Laouani-Kechrid a

Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie

Médecine interne, hôpital Sahloul, Sousse, Tunisie

ntroduction.– L’échinococcose hydatique est une anthropozoonose fréquenten Afrique du Nord, due au développement chez l’homme de la larve’échinococcus granulosus. La phase d’incubation peut dure plusieurs années.

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