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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE LA SANTE PROJET DE FORMATION DES CADRES DES ZONES DE SANTE FORMATION EN MANAGEMENT DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES MODULE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE Kinshasa, Janvier 2006

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE LA SANTE PROJET MODULE SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE LA SANTE

PROJET DE FORMATION DES CADRES DES ZONES DE SANTE

FORMATION EN MANAGEMENT DES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES

MODULE

SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE

Kinshasa, Janvier 2006

INTRODUCTION

Les maladies transmissibles sont les causes les plus fréquentes de décès et d’invalidité en RDC. Elles constituent une menace importante pour le bien-être de nos communautés, alors que les interventions de lutte et de prévention dont on dispose pour les combattre sont bien connues. A cet égard, les données de surveillance permettront de guider les personnels de santé dans les décisions à prendre pour la mise en oeuvre de stratégies de lutte appropriées et orienteront les activités de prévention.

Cependant, très souvent les données de surveillance relatives aux maladies transmissibles ne sont pas toujours bien enregistrées, notifiées et analysées. Il en résulte que les opportunités de prendre des mesures de riposte appropriées en santé publique et de sauver des vies sont perdues. Même lorsque l’information pertinente est recueillie, celle-ci n’est souvent pas utilisée.

Ce module constitue un condensé d’informations essentielles et des exercices d’apprentissage sur les activités courantes de la surveillance épidémiologique et riposte dans une zone de santé. Il est destiné au personnel cadre du Bureau central de la zone de santé et à tous les acteurs chargés des activités de lutte contre les maladies dans la zone de santé.

Il permettra au personnel de la zone de santé d’améliorer ses compétences dans les activités de la surveillance, notamment dans la détection des cas et les épidémies ainsi que dans la riposte.

Ce module sera enseigné ensemble avec tous les modules des blocs de soins de santé primaires, processus de management et gestion des ressources.

Objectif général :

A la fin de ce module, le participant doit être capable de mettre en œuvre la surveillance intégrée de la maladie et la riposte au niveau de la zone de santé.

Objectifs spécifiques :

A la fin de ce module, le participant doit être capable de :

1°) Expliquer les généralités sur la surveillance épidémiologique et riposte.

2°) Détecter les maladies prioritaires

3°) Analyser et interpréter les données sur les maladies prioritaires

4°) Investiguer les suspicions (rumeurs) d’épidémies

5°) Répondre aux épidémies;

6°) Organiser la surveillance communautaire;

7°) Déterminer les principaux indicateurs pour assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la surveillance intégrée.

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CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUES

Introduction

Ce chapitre permet au participant d’avoir une information générale sur la surveillance épidémiologique et riposte, ainsi que son importance dans la lutte contre la maladie.

1.1. Objectifs d’apprentissage

1.1.1. Objectifs spécifiques

A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’expliquer les généralités sur la surveillance épidémiologique et riposte.

1.1.2. Objectifs opérationnels

Lorsqu’il sera appelé a expliquer les généralités sur la surveillance épidémiologique le participant doit être capable de :

1. Expliquer d’une manière opérationnelle la Surveillance épidémiologique, la surveillance intégrée de la maladie et les concepts couramment utilisés dans les activités de la surveillance.

2. Schématiser les étapes essentielles de la surveillance épidémiologique ;

3. Justifier l’importance de la surveillance épidémiologique et de l’utilisation des informations de la surveillance ;

1.2. Programme d’apprentissage

1.2.1. Activités de l’apprenant

• Lire le texte de référence • Elaborer une fiche de lecture • Participer aux discussions en proposant des réponses aux questions

posées, en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues.

1.2.2. Activités du facilitateur

• Faciliter la clarification des concepts en plénière

1.2.3. Medias

Tableau noir et les flips chart

1.3. Informations

La surveillance épidémiologique est un processus continu et systématique de collecte, de compilation et d’analyse des données, ainsi que leur diffusion à l’ensemble de ceux qui ont besoin d’être informés. Son bon fonctionnement suppose la rapidité dans le traitement de l’information pour une prise d’action prompte à la riposte.

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La surveillance épidémiologique est un outil important de la lutte contre la maladie et permet de réaliser les actions suivantes :

• détecter à temps la survenue d’une épidémie

• appliquer des mesures précoces de contrôle et de lutte visant à réduire le taux d’incidence et la létalité

• suivre l’évolution d’une épidémie

• évaluer les résultats de l’application des mesures de lutte contre les maladies

• estimer l’importance épidémiologique des maladies pour comprendre les problèmes et estimer les priorités

• Estimer les groupes à haut risque (par exemple, ge ou profession), les zones géographiques où le problème est courant, et les variations dans le temps (saisonnières ou annuelles)

• planifier les programmes de santé

• améliorer les connaissances des vecteurs, des réservoirs animaux et des modes de transmission des maladies.

Les étapes importantes de la surveillance sont :

• la détection des cas (y compris la collecte et l’enregistrement des données)

• la notification des données

• l’organisation et l’analyse des données

• l’investigation

• la riposte

• la retro-information et la diffusion des données

• (Superviser, suivre, évaluer et améliorer le système)

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Les 7 fonctions essentielles de la surveillance épidémiologique

La plupart de ces étapes se font souvent au même moment.

La surveillance intégrée et riposte (SIMR) est une stratégie visant à améliorer la surveillance et riposte de maladies transmissibles en utilisant rationnellement des ressources consacrées à la prévention et à la lutte contre les maladies. Cette stratégie est différente des surveillances spécifiques et verticales ou chaque programme d’intervention dispose de son propre système de surveillance pour obtenir les données nécessaires ou des informations ponctuelles concernant souvent une seule maladie.

Les concepts souvent utilisés dans la surveillance sont repris dans le glossaire.

1.4. Evaluation

Questionnaire

1.5. Références bibliographiques

1° Module de formation en surveillance épidémiologique et gestion des épidémies pour les infirmiers des centres de santé 2000.

2° Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002.

3° Module des maladies transmissibles, épidémies et gestion des catastrophes de formation en management des soins de soins de santé primaires, mai 1998.

Détection Analyse

Réponse

Notification

Feedback Investigation

Formation, Supervision, Evaluation

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CHAPITRE II : DÉTECTER LES MALADIES PRIORITAIRES

Introduction

Au cours de ce chapitre, le participant aura des informations qui lui permettent d’utiliser les outils pour identifier des cas des maladies prioritaires aussi bien dans la communauté que dans les établissements sanitaires. Les outils, les procédures d’enregistrement et de notification des données sont également abordés.

2.1. Objectifs d’apprentissage

2.1.1. Objectifs spécifiques

A la fin de ce chapitre le participant doit être capable de détecter les maladies/états de santé prioritaires

2.1.2. Objectifs opérationnels

Lors qu’il sera appelé à détecter les cas des maladies/états de santé prioritaires sous surveillance le participant doit être capable de :

1. Lister toutes les maladies et états de santé prioritaires en RDC

2. Utiliser les définitions de cas pour la détection des maladies et états de santé prioritaires sous surveillance;

3. Lister les outils nécessaires a la collecte, enregistrement et notification des données de la surveillance épidémiologique ;

4. Enregistrer les données dans un registre 5. Décrire le circuit d’informations de la surveillance épidémiologique ;

2.2. Programme d’apprentissage

2.2.1. Activités de l’apprenant

• Lire le texte de référence

• Elaborer une fiche de lecture

• Exercice

• Discuter les réponses avec ses collègues et élaborer une production en petit groupe

Exercice 1

Apres avoir lu le texte de référence, répondre aux questions suivantes :

Lister toutes les maladies et états de santé prioritaires en RDC

Lister les outils nécessaires à la notification des données de la surveillance épidémiologique ;

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Lister les informations minimales que doit contenir un registre des malades

Décrire le circuit d’informations de la surveillance épidémiologique en RDC. Exercice 2

Jeu de rôle : trois participants jouent le rôle d’un malade qui consulte au centre de santé

Un autre joue le rôle d’un infirmier titulaire qui utilise les définitions de cas pour le diagnostic

D’autres participants vont porter des critiques sur la tenue et l’utilisation des définitions de cas

2.2.2. Activités du facilitateur

• Faciliter la discussion de différents groupes en plénière

2.2.3. Medias

Tableau noir et les flips charts

2.3. Informations à retenir

Pour mieux identifier les cas des maladies prioritaires et les notifier, on doit utiliser les définitions de cas, enregistrer les cas dans les registres appropriés et utiliser les formulaires recommandés pour la notification des cas. Par ailleurs l’appui de laboratoire est important pour la confirmation des cas.

Utilisation des définitions de cas standard

Une définition de cas est un ensemble standardisé de critères utilisés pour déterminer si une personne est atteinte d’une maladie particulière ou si le cas peut être notifié et faire l’objet d’une enquête. Les définitions de cas s’appuient sur des critères à la fois cliniques et liés à la surveillance.

Les définitions de cas se subdivisent en deux grandes catégories, les définitions de cas cliniques et les définitions de cas a visée de surveillance.

La définition de cas clinique fournit les critères permettant d’identifier le traitement approprié et susceptible de sauver la vie du patient. Si les ressources le permettent, le clinicien demande le plus souvent un test de laboratoire pour confirmer le diagnostic. Sans cette confirmation, le clinicien peut ne pas être en mesure de déterminer la cause de l’affection pour un traitement approprié.

La définition de cas destinée à la surveillance permet de :

- détecter tous les cas d’une maladie ou affection dans une population donnée,

- exclure de cette détection d’autres affections similaires.

L’utilisation d’une même définition de cas dans tout le système national de surveillance de la santé publique permet une détection efficace de maladies ou affections particulières. Cette harmonisation permet de comparer plus

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facilement les données entre les différentes zones. Par contre, lorsque les établissements des soins et les Zone de Santé utilisent des définitions de cas différentes, il est impossible de déterminer la tendance d’une maladie infectieuse particulière car le personnel de santé qui analyse les données et prend les mesures nécessaires ne pourra pas savoir si les tendances sont dues à la maladie sous surveillance ou à une autre cause.

En annexe I se trouve la liste des maladies sous surveillance en RDC ainsi que leurs définitions spécifiques.

La définition de cas des maladies doit être utilisée en toutes circonstances pour identifier les maladies, notamment lors de consultations des malades. Il est recommandé de vérifier chaque fois que le patient répond à la définition de cas avant de l’enregistrer. Les principaux signes ou les critères du diagnostic doivent également être reportés sur la fiche et le registre

Les définitions de cas simplifiées

Il importe de faire participer la communauté aux processus d’amélioration des procédures de surveillance et de riposte dans la Zone de Santé. Si la communauté ignore comment aviser les autorités sanitaires lorsque surviennent des maladies prioritaires ou des événements sanitaires inhabituels, les cas suspects ne pourront pas être vus dans l’établissement des soins et les cas ne seront pas notifiés.

Les agents de santé communautaire, les guérisseurs traditionnels, les accoucheuses et les dirigeants des communautés doivent savoir comment reconnaître certaines maladies prioritaires et les signaler à l’établissement des soins. Ils doivent également orienter les personnes suspectées vers un établissement des soins.

Une liste de définitions de cas simplifiées applicables à la surveillance communautaire se trouve au chapitre VI consacré à la surveillance à base communautaire.

Il est cependant indispensable que les cas signalés au personnel de santé par la communauté sur base des définitions de cas simplifiées doivent au départ être vérifiés en utilisant les définitions de cas standards.

Identifier les laboratoires chargés de la confirmation des flambées épidémiques présumées

Nombreuses sont les maladies qui se manifestent de la même façon. Par exemple, un enfant qui a de la fièvre et présente une éruption cutanée sur tout le corps peut être diagnostiqué comme cas de rougeole alors que les causes possibles sont multiples.

Les examens de laboratoire constituent un outil précieux pour la santé publique car elles peuvent appuyer ou confirmer un diagnostic. Dans certains cas, il est impossible, même pour des praticiens hautement qualifiés et expérimentés, d’établir un diagnostic correct. En s’appuyant sur les analyses de laboratoire, on accroît l’exactitude du diagnostic et l’efficacité de l’action de santé publique. Cette confirmation permet de s’assurer que les données de

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surveillance recueillies (par exemple, le nombre de cas de rougeole diagnostiqués d’après des signes ou symptômes cliniques) n’entraîneront pas des interventions sanitaires inutiles - par exemple, mise en oeuvre d’une campagne de vaccination de masse contre la rougeole alors qu’il ne s’agit pas de rougeole.

Un résumé des directives portant sur la prescription, la collecte et l’envoi d’échantillons pour des tests de laboratoire recommandés figure à l’Annexe 3 de cette section. Cet Annexe contient également des indications générales sur l’interprétation des analyses biologiques. Notification des maladies et affections prioritaires

Il est important d’assurer une notification fiable des données de surveillance dans l’ensemble du système de sorte que les responsables à tous les niveaux de la pyramide sanitaire puissent utiliser l’information pour :

• Identifier les problèmes et planifier des interventions appropriées

• Prendre des mesures à temps

• Suivre les tendances relatives aux maladies dans la région.

Evaluer les programmes de lutte contre les maladies.

Fréquence de notification des maladies et affections

La politique nationale détermine les maladies ou états de santé à notification immédiate, hebdomadaire, mensuelle et trimestrielle.

Le tableau ci-après indique le moment auquel il convient de notifier une flambée épidémique présumée et de communiquer les données synthétiques mensuelles Tableau des maladies selon le rythme de notification Maladies à notification immédiate Notifier cas par cas lorsqu’on soupçonne une maladie à potentiel épidémique élevé ou celle faisant l’objet d’un programme d’élimination ou d’éradication.

1. Paralysie flasque aiguë (PFA) 2. Choléra (dans la ZS où la maladie est rare) 3. Lèpre 4. Tétanos néonatal 5. Peste (dans la ZS où la maladie est rare) 6. Fièvre hémorragique virale 7. Fièvre jaune 8. Monkey-pox 9. Tout événement sanitaire inhabituel 10. Rougeole en post campagne 11. Grippe aviaire

Maladies à notification hebdomadaire

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1. Choléra 2. Diarrhées sanglantes 3. Fièvres hémorragiques virales 4. Fièvre jaune 5. Méningite cérébro-spinale 6. Monkey pox 7. Paludisme 8. Peste 9. Paralysie flasque aiguë 10. Rougeole 11. Typhus 12. Tétanos néonatal 13. Coqueluche

Maladies à notification mensuelle 1. Avitaminose A 2. Carence en fer 3. Carie dentaire 4. Décès maternels 5. Diabète 6. Diarrhées simples 7. Epilepsie 8. Fièvre typhoïde 9. Hypertension artérielle 10. Infections respiratoires aiguës 11. Lèpre 12. Malnutrition proteino-calorique 13. Infections sexuellement transmissibles 14. Noma 15. Onchocercose 16. Sida 17. Schistosomiase 18. Troubles dus à la carence en iode 19. Trypanosomiase humaine africaine 20. Tuberculose

Si aucun cas de maladie n’a été diagnostiqué, indiquez ‘0’ sur la fiche de notification pour la maladie en question. En effet, si l’espace a été laissé vide, le personnel qui reçoit le rapport ne pourra expliquer pourquoi la rubrique n’a pas été complétée.

Indiquez ‘0’ pour chaque maladie même si aucun cas n’a été détecté pendant la semaine écoulée ou le mois passé. Cette indication permettra au personnel du niveau suivant de savoir que l’établissement des soins ou la Zone de Santé a remis un rapport complet.

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Consigner l’information dans les registres des malades ou sur les dossiers des malades

Chaque établissement des soins doit tenir des registres destinés à consigner les cas de maladies et affections prioritaires consultés dans l’établissement. Le registre clinique devra au minimum contenir des espaces prévus pour les informations suivantes : Nom et âge du patient, diagnostic, état du patient (en consultation interne), Date de consultation, sexe du patient, traitements, résultat des examens de laboratoire, si le cas a été confirmé par un diagnostic biologique, autres remarques relatives à la maladie du patient, au traitement ou à l’issue finale, résidence du malade.

Pour s’assurer que les cas de maladies et affections prioritaires sont enregistrés correctement, Il faut veiller à ce que tous les membres du personnel de santé connaissent les définitions de cas normalisées recommandées par la politique nationale.

Les listes descriptives et la notification récapitulative pendant les

flambées épidémiques

Lorsqu’il se présente un nombre limité de cas imputables à une seule maladie au cours d’une période de temps déterminée, consigner l’information concernant chaque cas sur une fiche individuelle de notification par cas.

Si dans une certaine période de temps, il se produit entre 5 et 10 cas, il conviendra plutôt d’utiliser une liste descriptive pour enregistrer et notifier les cas une fois par semaine.

Lorsqu’on recense un nombre important de cas dans une seule flambée possible, il faut notifier chaque semaine les totaux récapitulatifs des cas et décès.

Circuit de l’information

Les données de surveillance parcourent un circuit recommandé par la politique nationale de la surveillance en RDC. Ce circuit privilégie l’information notifiée en même temps que l’information de retour. Il recommande également le partage d’information à tous les niveaux du système de surveillance au tour d’un point focal représentant le ministère de la santé. En principe ce point focal est chargé du passage de l’information d’un niveau à un autre.

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2.4. Evaluation

2.5. Références bibliographiques

Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002

CIRCUIT DE L’INFORMATION ’

MINISTERE DE LA SANTE

SECRETARIAT GENERAL

PARTENAIRES 4 è me Direction PROGRAMMES

PARTENAIRES 4 è me BUREAU COORD. PROG. SP

PARTENAIRES 3 è me CELLULE COORD. PROG. SP.

B C Z S

FORMATIONS SANITAIRES

COMMUNAUTE

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CHAPITRE III : ANALYSER ET INTERPRETER LES DONNEES SUR LES MALADIES PRIORITAIRES

Introduction

Ce chapitre confère au participant les capacités qui lui permettent de mieux traiter les données et de les traduire en informations qui lui permettant de prendre des décisions et d’agir.

3.1. Objectifs d’apprentissage

3.1.1. Objectifs spécifiques

A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’analyser et interpréter les données sur les maladies prioritaires

3.1.2. Objectifs opérationnels

Lors qu’il sera appelé à analyser et interpréter les données sur les cas des maladies/états de santé prioritaires sous surveillance le participant doit être capable de :

1. présenter les données en utilisant les tableaux, graphiques, cartes 2. Comparer les données en utilisant les principaux indicateurs 3. Utiliser les seuils pour détecter les épidémies 4. Diffuser les données de surveillance dans un bulletin ; 5. Tirez les conclusions sur base des résultats d’analyse.

3.2. Programme d’apprentissage

3.2.1. Activités de l’apprenant

• Lire le texte de référence • Elaborer une fiche de lecture • Exercice • Discuter les réponses avec ses collègues et élaborer une production en

petit groupe Exercice 1 En utilisant les données contenues dans le Registre du Centre de Santé de Zahanati (Tableau 2 ci-dessous), Compléter les colonnes fréquence et proportion du tableau 1) Tableau 1 Fréquence et proportion de maladies et syndromes vus au Centre de Santé de Zahanati

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Maladie/syndrome Fréquence Proportion

% 1 Pneumonie 6 13.6 2 Rougeole 3 Paludisme 4 Méningites 5 Paralysie flasque aiguë 6 Dysenterie 7 Fracture 8 Avortement 9 Tuberculose 10 Diarrhée 11 Poux 12 Traumatisme 13 Fièvre hémorragique

14 Choléra 15 SIDA TOTAL

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Tableau .2 : Extrait du registre de consultation du Centre de Santé de Zehanati : nouveaux cas vus à la consultation

N° Date Nom Village Sexe

Date de naissance

Signes / Symptômes / Diagnostic/ syndrome****

01 6/5 A.M. C M 17/11/95 Toux, fièvre, difficultés respiratoires

pneumonie

02 6/5 T.F. A M 06/06/94 Fièvre, toux, éruption cutanée Rougeole 03 6/5 N.N. C M 15/05/74 Lacération du bras Traumatisme 04 6/5 Y.E. C F 03/04/68 Grossesse, fièvre, anémie Malaria 05 6/5 I.L. B F 15/10/95 Fièvre, bombement de la

fontanelle Méningite

06 6/5 R.E. B F 06/09/95 Fièvre, toux, difficultés respiratoire.

Pneumonie

07 6/5 K.L. D F 06/05/92 Fièvre, vomissement, diarrhée Paludisme? 08 6/5 T.I. A M 07/06/83 Fièvre, céphalées, courbatures Paludisme 09 6/5 A.F. D F 03/05/81 Douleurs musculaires sévères

avec paralysie des membres inférieurs

Paralysie flasque aiguë

10 6/5 D.O. D F 06/06/72 Fièvre, céphalées, raideur de la nuque

Méningite

11 7/5 K.M. A M 03/04/74 Dysenterie Dysenterie 12 7/5 U.G A F 01/08/93 Fracture, humérus gauche Fracture 13 7/5 P.F. C M 12/08/94 Fièvre, toux, éruption cutanée Rougeole 14 7/5 H.I. C F 15/06/72 Saignement génital,

aménorrhée de 2 mois Menace d’avortement

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N° Date Nom Village Sexe

Date de naissance

Signes / Symptômes / Diagnostic/ syndrome****

15 7/5 G.T. C F 08/08/75 Fièvre, frissons Malaria 16 7/5 W.T. A F 03/06/80 Toux, fièvre, perte de poids Tuberculose 17 7/5 R.Y. B M 05/03/94 Diarrhée, vomissement,

déshydratation. Diarrhée

18 8/5 A.C. C M 09/05/95 Fièvre, toux, difficultés respiratoires

Pneumonie

19 8/5 Z.U. B F 4/05/95 Fièvre, vomissement, céphalées

Paludisme

20 8/5 A.C. C M 09/05/95 Poux Poux 21 8/5 J.F. B M 06/08/79 Fièvre, douleurs articulaires Paludisme 22 8/5 M.M. B F 18/09/78 Dysenterie Dysenterie

23 8/5 L.M. B M 06/04/91 Plaie infectée du pied gauche Abcès 24 8/5 P.L. C M 03/07/94 Diarrhée et déshydratation Diarrhée 25 8/5 Z.E. A M 07/01/80 Lacération du pied gauche Traumatisme 26 8/5 A.B. C F 04/04/71 Anorexie, asthénie, jaunisse Fièvre

hémorragique 27 8/5 S.R. B F 02/04/79 Fièvre, vomissement,

courbatures. Paludisme

28 95 A.K. C F 30/01/96 Crise convulsive avec fièvre Méningite 29 9/5 T.T. B M 04/05/93 Abcès de la fesse droite Abcès 30 9/5 W.F B M 20/09/84 Céphalée, fièvre, rigidité de la

nuque. Méningite

31 9/5 K.K. B F 08/07/93 Fièvre, vomissement, Paludisme

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N° Date Nom Village Sexe

Date de naissance

Signes / Symptômes / Diagnostic/ syndrome****

courbatures 32 9/5 L.D. A F 22/07/84 Diarrhée liquide aiguë,

vomissement et déshydratation sévère.

Choléra ?

33 9/5 D.B. B F 25/09/95 Toux, fièvre Pneumonie 34 9/5 A.N. B F 03/06/75 Toux, fièvre, perte de poids. Tuberculose 35 9/5 L.S. A M 03/12/94 Diarrhée, vomissement,

Déshydratation Diarrhée sévère

36 9/5 B.D. A M 08/06/95 Fièvre, toux, difficultés respiratoires

Pneumonie

37 9/5 P.K. B F 04/05/95 Fièvre, vomissement, céphalée Malaria 38 9/5 K.R. A F 09/12/93 Poux Poux 39 10/5 K.A. D M 20/03/70 Dislocation de la cheville droite Traumatisme 40 10/5 P.N. D F 14/01/92 Fièvre, toux, difficultés

respiratoires Pneumonie

41 10/5 S.A. D F 08/02/93 Perte de poids, Herpès Zooster, toux

SIDA ?

42 10/5 M.A. A F 07/04/94 Diarrhée et déshydratation Déshydratation

43 10/5 E.R. C F 04/02/80 Amputation de l’index Traumatisme 44 10/5 U.H. A M 06/05/74 Importante perte de poids,

lésions buccales, toux. SIDA ?

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N° Date Nom Village Sexe

Date de naissance

Signes / Symptômes / Diagnostic/ syndrome****

45 10/5 Y.L. C M 04/04/78 Fièvre, Vomissement, céphalées

Paludisme

46 10/5 W.C. A F 22/01/96 Fièvre, convulsion, anémie Paludisme

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Question 2 Citer les 3 principales maladies enregistrées dans le centre de santé ? Question 3 Résumer dans un tableau la répartition des malades par âge et par sexe en utilisant les groupe d’âges suivants : 0-4 ans, 5-14 ans et 15 ans et plus Question 4 Compiler dans un tableau la répartition des malades atteints de paludisme par village Exercice 2 La République de Kavirondi est située au cœur de l’Afrique. Au total, 17 ZS envoient régulièrement les rapports sur les maladies au niveau central à l’Unité de surveillance du Ministère de la Santé pour compilation. En janvier 2000 la population du pays était estimée à 6. 684 188 habitants. Les maladies prioritaires sous surveillance sont le choléra, la dysenterie, la méningite, la rougeole, le paludisme, la paralysie flasque aiguë, le tétanos néonatal, le typhus et le SIDA. Le tableau 3 montre les cas de paludismes notifiés par ZS au cours de l’année 2000. Question 5 Présenter un graphique montrant les tendances du paludisme dans la République de Kavirondi

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Tableau 3 Cas de paludisme par ZS, Kavirondi entre janvier et décembre 2000

ZS Population Jan. Fevr. Mars. Avr. Mai. Juin. Juillet. Août. Sept. Oct. Nov. Dec. Total

1 Nzababu 281,557 6763 6009 23190 4283 3805 5185 3838 N/A 3950 4401 10000 15024 86448

2 Rarubu 471,663 4838 6946 20901 8137 16007 9656 12763 6931 10388 11370 14549 11286 133772

3 Njaburuba 297,325 8025 9436 58043 9798 1735 10245 6765 7916 9375 7615 14988 14223 158164

4 Riburu 486,816 5016 5736 11865 4557 3464 4091 4539 2318 3351 4172 11676 7613 68398

5 Nzokancu 180,330 9202 8280 13754 8361 9467 11498 7456 6210 6443 7049 11880 15219 114819

6 Ketobici 353,594 10125 10044 9993 11105 10460 10860 10479 9411 10031 12261 20408 18048 143225

7 Gatugi 713,728 12293 12425 24334 10503 20328 34189 26979 18504 30922 72906 130148 91163 484694

8 Ruzika 363,580 15558 19992 12658 1094 16388 19949 16308 N/A 16892 36335 121874 104721 381769 9 Nzayaka 559,588 5061 3966 8560 4331 7340 11043 7814 6747 9136 6401 51301 56630 178330

10 Ndokiri 506,535 1707 599 2097 1739 3099 4807 1972 6371 8170 10776 14762 11695 67794

11 Bamaka 282,624 7695 11209 12303 1647 13792 13297 10431 N/A 9389 7645 N/A 17372 104780

12 Vyamura 292,641 4971 3374 6338 3154 4885 7101 6656 5945 7511 9589 39771 11351 110646

13 Ngamuyi 471,525 797 5034 5340 4815 7944 11121 8390 5615 13728 23993 62639 63928 213344

14 Romwa 265,099 3325 2878 4412 2360 3133 5243 5251 5030 4986 24814 61318 54313 177063

15 Nzingo 609,003 11530 6671 132119 6237 9163 10308 10880 5149 12722 29239 88321 74376 396715

16 Tanaru 247,308 3111 2916 5724 5773 4713 8924 5475 7102 8907 14140 26569 17940 111294

17 Yirugi 301,273 6804 6839 13568 5099 8645 16161 7196 7320 8524 7367 26159 22753 136435

Total 6,684,188 116821 122354 365199 92993 144368

193678

153192

100569

174425

290073 706363 607655

3067690

20

Question 6 Au cours de quel mois le plus grand nombre de cas a t-il été enregistré ? Question7 Quelle est l’importance d’analyser les données par rapport à la taille de la population des ZS ? Question 8 Quelle est l’incidence annuelle à Gategi ? Question .9 Quel est le taux d’incidence annuelle à Gategi ? Question 10 Comparer les taux d’incidence du paludisme dans les ZS de Njaburuba et Nzokancu entre janvier et décembre 2000. Question 11 A l’aide d’un graphique présenter la tendance du paludisme à Njaburuba entre janvier et décembre 2000. Question 12 Commenter les tendances du paludisme dans la ZS de Njaburuba. Exercice 3 Le graphique 1 montre les tendances annuelles du paludisme d’avant 1970 à l’an 2000 en République de Kavirondi.

21

Question 13 Décrire le graphique 3.1 (page 13) ci-dessus (Voir la page du graphique) Question 14 Y a t-il eu une augmentation réelle de l’incidence du paludisme ?

Question 15

Quels sont les facteurs qui pourraient expliquer la tendance observée ?

3.2.2. Activités du facilitateur

• Faciliter la discussion de différents groupes en plénière

3.2.3. Medias

Tableau noir et les flips chart

3.3. Informations à retenir

Comment analyser et interpréter les données sur les maladies sous surveillance

L’analyse des données fournit les informations clés permettant d’identifier les tendances des maladies et de prendre à temps les mesures de santé publique les plus appropriées et les plus opportunes.

L’analyse permet aussi de détecter les flambées épidémiques, suivre leur progression et contrôler les activités de santé publique ; Ainsi le personnel de

G rap h iq ue 1 : Tendances annue lles des cas de pa lud ism e rapportés en R épub lique de K A V IR O N D I

0

500000

1000000

1500000

2000000

2500000

3000000

3500000

<1970 A n70-79

A n80-89

A n1990

A n1991

A n1992

A n1993

A n1994

A n1995

A n1996

A n1997

A n1998

A n1999

A n2000

A nnées

Nom

bre

de c

as

22

santé du bureau central et des centres de santé doit savoir combien de cas sont survenus, où ils sont survenus, quand ils sont survenus, quelle est la population la plus affectée, quels sont les facteurs de risque qui ont contribué à la transmission de la maladie.

L’analyse commence au préalable par l’organisation des données en fonction de temps, de lieu et des caractéristiques individuelles

Analyse en fonction de temps

Mettre les totaux synthétiques des données en fonction de temps (par semaine, par mois ; respectivement pour les maladies à notification hebdomadaire et à notification mensuelle)

Tracer le graphique linéaire.

L’analyse vise à détecter des changements dans la survenue de nombre de cas.

Il faut ensuite comparer le nombre de cas pendant la période en cours avec le nombre de cas pendant la période antérieure (semaine, mois, saison ou année passée)

La comparaison de nombre de cas par rapport au seuil facilite cet exercice.

Si le seuil d’alerte est dépassé, il faut informer la hiérarchie, faire l’investigation et prendre des mesures préparatoires pour lutter contre une épidémie éventuelle.

Si le seuil épidémique est dépassé, il faut notifier l’épidémie et mettre en œuvre les mesures de riposte tout en demandant une aide éventuelle à la hiérarchie.

En annexe IV se trouve des propositions de seuils a utiliser dans notre pays, a défaut de seuils calculés sur base des données antérieures de surveillance épidémiologique.

Il est recommandé de tenir un « registre » d’analyse, les graphiques, cartes et tableaux d’analyse seront rassemblées dans un classeur et ou affichées au mur. Une fois par mois les ces graphiques et tableaux seront mis à jour.

Chaque graphique doit avoir un titre décrivant les données représentées en temps, lieu et personnes.

Analyse en fonction de lieu

Représenter le nombre de cas sur une carte de la zone de santé où se retrouvent schématisées les aires de santé où les villages.

Déterminer les lieux où surviennent les plus de cas.

Les zones d’où proviennent les plus de cas sont des zones de concentrations des populations à haut risque

Une fois le lieu est déterminé l’analyse du terrain permet de comprendre les caractéristiques environnementales et des populations.

23

Analyse en fonction de personnes

Présenter sous forme de tableau des données spécifiques relatives à la population affectée

En fonction de la maladie, caractériser les cas d’après l’âge, le sexe, le lieu de travail, le statut vaccinal, le niveau d’éducation et d’autres facteurs de risque connus pour la maladie a l’étude.

L’analyse consistera à décrire les raisons des changements dans la survenue de la maladie, la manière dont s’est produit le changement, les populations les plus exposées à la maladie et les facteurs de risque potentiels

Cette analyse est facilitée lorsque les données sont récoltées sur les fiches cas par cas ou sur les fiches linéaires.

Pour faciliter les comparaisons il faut calculer, les proportions, les taux d’incidence (taux d’attaque dans le cas des maladie a potentiel épidémique) et la létalité.

Une proportion est le rapport ente le nombre de cas de la catégorie considérée et le nombre de cas de l’ensemble de cas de toutes les catégories multiplié par 100 ou 1000, etc.

Le taux d’attaque est le rapport entre le nombre de cas dans une période donnée (une semaine, un mois) et la population exposée multiplie par 100 ou 1000, etc.

La létalité est le rapport entre le nombre de décès et le nombre de décès multiplie par 100 ou 1000, etc.

3.4. Evaluation

3.5. Références bibliographiques

Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002

Module participant 3.0 (Analyser et interpréter les données) de formation sur surveillance intégrée de la maladie et la riposte pour les équipes de santé des ZS

24

CHAPITRE IV : INVESTIGUER LES SUSPICIONS (RUMEURS) D’EPIDEMIES

Introduction

Ce chapitre donne au participant les capacités de mieux conduire et organiser les enquêtes épidémiologiques, de mieux recueillir les données et les analyser pour proposer les réponses appropriées aux flambées en cours..

4.1. Objectifs d’apprentissage

4.1.1. Objectifs spécifiques

A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’investiguer les suspicions (rumeurs) d’épidémies.

5.1.2. Objectifs opérationnels

Lors qu’il sera appelé à Investiguer les suspicions (rumeurs) d’épidémies le participant doit être capable de :

• Expliquer la préparation d’une enquête • Décrire une épidémie selon les caractéristiques de personne, lieu et

temps (cfr chapitre sur l’analyse) • Décrire les procédures de recueil des informations et des échantillons

pour la confirmation du diagnostic • Organiser la prise en charge des cas • Organiser la recherche active des cas supplémentaires • Formuler des hypothèses sur la source et au mode de transmission de

la maladie • Identifier les méthodes de lutte appropriées pour la prise en charge de

l’épidémie • Rédiger le rapport d’investigation

4.2. Programme d’apprentissage

4.2.1. Activités de l’apprenant

• Lire le texte de référence • Elaborer une fiche de lecture • Résoudre les exercices • Préparer une production du groupe • Participer aux discussions en posant en proposant des réponses aux

questions posées, soit en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues.

Exercice 1 Le 20 janvier 2000, le médecin chef responsable de la ZS de Bandoura dans le nord de Gondere a reçu un rapport inquiétant de l’hôpital de Bandoura. Il a été informé de la survenue d’une épidémie due à une maladie mystérieuse qui a déjà tué 3 adultes, 2 hommes et une

25

femme, dans un laps de temps très court. Le rapport précise que 2 des malades sont des agriculteurs et le troisième un guérisseur traditionnel. Ils ont tous présenté au début de la maladie de la fièvre, des céphalées violentes, une asthénie et un saignement par les orifices naturels. Question .1 Quel est le diagnostic le plus probable ? Question. 2 Quelles sont les actions que le médecin chef devrait entreprendre ? Question 3 S’agit-il d’une épidémie ? Questions 4 Quelles autres actions l’équipe de réponse rapide de la ZS doit-elle prendre ? Les résultats des échantillons de sang envoyés au laboratoire pour des tests virologiques ont confirmé la présence du Virus de Marburg. Des données épidémiologiques collectées tout au long de l’épidémie sont résumées chaque jour par le personnel de l’hôpital. Le tableau 4 ci-dessous résume les informations sur les cas et décès notifiés au cours de l’épidémie due au Marburg. Ces données ont été enregistrées entre le 1er novembre 1999 et le 7 avril 2000. - 11 -

26

Tableau 4: Cas et décès dus au Marburg dans la ZS de Bandoura du 1er novembre 1999 au 7 avril 2000.

Nom Age Sexe profession

Adresse contacts

Date de Début

Date de décès

Prélèvement Oui/Non Date

Résultats de laboratoire

Nombre contacts

Evolution Cas Secondaires

t.p.k 27 m Guérisseur

q.m.w inconnu 4-11-99 25-11-99 Oui 23-11-99 détruit 3 Décédé inconnu

b.j.n 32 f fermier q.w.d inconnu 20-12-99 22-12-99 refus Pas fait 8 Décédé inconnu k.m.g 41 f fermier T,w,m inconnu 26-12-99 27-1-00 25-1-00 positif 4 Décédé inconnu m.w.d 30 m mineur Q,7,d inconnu 8/1/00 15-1-00 15-1-00 positif 5 Décédé 4 d.m.l 24 m mineur Q,k,d inconnu 15-1-00 28-1-00 22-1-00 positif 4 Décédé inconnu a.m.e 30 f menagèr

e V,n,y Kdm 19-1-00 22-1-00 Pas fait - 3 Décédé inconnu

Kdm 32 m travailleur O,b,k inconnu 20-1-00 30-1-00 Pas fait - 6 Décédé inconnu m.b.k 44 m mineur Q,7,d inconnu 22-1-00 27-1-00 26-1-00 positif 2 Décédé inconnu k.k.l 25 m lab.staff qad inconnu 22-1-00 Vivant 8-2-00 positif 7 vivant inconnu j.n.t 30 f menagèr

e Q,7,d Kdm 4/2/00 11/2/00 Pas fait - 1 Décédé inconnu

a.t.o 38 f ménagère

Q,7,d inconnu 7/2/00 14-2-00 biopsie - 7 Décédé Inconnu

a.g.p 26 m Mineur Q,g,d inconnu 8/2/00 15-2-00 Pas fait - 4 Décédé 2 l.b.a 28 m mineur Q,v,d inconnu 11/2/00 18-2-00 17-2-00 positif 5 Décédé inconnu s.a.n 20 f ménagèr

e Q,m,d inconnu 12/2/00 20-2-00 19-2-00 positif 1 Décédé 1

t.s.m 22 m Mineur Q,7,d inconnu 13-2-00 23-2-00 23-2-00 positif 7 Décédé inconnu m.r.a 28 f Ménagère Q,7,d inconnu 14-2-00 vivant 22-2-00 positif 4 Vivant inconnu

27

a.l.h 22 f Ménagère Q,7,d Kdm 19-2-00 vivant 7-4-00 Pas reçu 3 vivant inconnu k.g.p 33 m Fermier Q,7,d Agp 22-2-00 vivant Pas fait - 2 Vivant inconnu u.t.v 24 f Ménagère Q,m,d Agp 23-2-00 26-2-00 Pas fait Pas fait 2 Décédé inconnu b.s.h 31 m Miner Q,g,d inconnu 23-2-00 1/3/00 29-2-00 positif 3 Décédé inconnu a.d.a 44 f Ménagère C,c,w inconnu 24-2-00 27-2-00 26-2-00 positif 1 Décédé inconnu b.b.o 23 m mineur Q,m,d inconnu 25-2-00 3/3/00 refus - Décédé inconnu l.n.p 17 f ménagèr

e Q,7,d inconnu 28-2-00 vivant 29-2-00 Pas reçu 5 Vivant inconnu

d.k.i 31 m Soldat Q,m,d inconnu 28-2-00 9/3/00 7-3-00 Pas reçu 1 Décédé inconnu h.r.n 45 f Sage-

femme Q,t,d Oui 29-2-00 6/3/00 Pas fait Pas fait 16 Décédé inconnu

a.f.n 45 f Ménagère Q,a,d Inconnu 6/3/00 26-3-00 biopsie 26-3-00

Pas reçu 2 Décédé inconnu

a.l.e 72 f Ménagère V,t,k Inconnu 7/3/00 13-3-00 refus - 6 Décédé inconnu a.l.m 46 f Ménagère Q,n,d Ato 18-3-00 24-3-00 refus - 4 Décédé inconnu m.m.y 28 m Infirmiers Q,t,w Ato 19-3-00 26-3-00 Biopsie 26-3-

00 Pas reçu 4 Décédé inconnu

a.d.a 38 m Infirmiers V,m,k Ato 22-3-00 28-3-00 biopsie 29-3-00

Pas reçu 25 Décédé inconnu

a.t.o 52 m mineur prop

Q,n,d Ato 23-3-00 27-3-00 26-3-00 Pas reçu 4 Décédé inconnu

m.r.i 36 f Ménagère Q,d,d inconnu 26-3-00 5/4/00 5-4-00 Pas reçu Décédé inconnu b.a.m 36 m Fermier Q,t,m Ada 4/4/00 vivant 7-4-00 Pas reçu Vivant inconnu o.m.t 20 m Mineur Q,d,a Ato 6/4/00 vivant 9-4-00 Pas reçu 3 Vivant inconnu

28

Question 5

Compléter le tableau 5 en utilisant les données contenues dans le tableau .4

Tableau 5 : Cas et décès dus au Marburg selon la semaine d’apparition des symptômes à Bandura

Date semaines Cas Décès

1-7 novembre 99 44 8-14 novembre 99 45 15-21 novembre 99 46 22-28 novembre 99 47 29 novembre -5 décembre 99

48

6-12 décembre 99 49 13 -19 décembre 99 50 20 -26 décembre 99 51 27 decembre-2 janvier 2000 52 3 -9 janvier 2000 1 10 -16 janvier 2000 2 17-23 janvier 2000 3 24 –30 janvier 2000 4 31 jan-6 février 00 5 7 -13 février 2000 6 14-20 février 2000 7 21-27 février 2000 8 28 feb-5 mars 2000 9 6 -12 mars 2000 10 13 -19 mars 2000 11 20 -26 mars 2000 12 27 mars – 2 avril 2000 13 3 –9 avril 00 14 Total

Question 7 Dessiner un graphique montrant les tendances de l’épidémie dans le temps. Question 8 Décrire l’évolution de l’épidémie Question 9 En vous referant au tableau 4, compléter les colonnes du tableau 6

29

Tableau 6 : Répartition des cas de Marburg par groupe d’âge et par sexe

Groupes d’âge Femmes Hommes Total Moins de 20 ans 20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans Plus de 50 ans Total

Question 10

En vous basant sur le tableau 4.6, représenter sur un graphique la distribution des cas par groupe d’âge et par sexe

Question11

Quel groupe d’âge et quel sexe sont les plus touchés ?

Question 12

En vous basant sur les informations contenues dans le tableau 4, compléter les colonnes fréquence et pourcentage du tableau 7

Tableau 7 : Distribution par catégorie professionnelle des cas de Marburg survenus entre le 1er novembre et 7 avril à Bandura Profession Fréquence % Fermiers Ménagères Mineurs Personnel de Laboratoire Sage femme Infirmière Soldats Guérisseur traditionnel Travailleur Total Question 13 Quelle est la catégorie professionnelle la plus touchée par la maladie ? Question 14 En vous basant sur les informations contenues dans le tableau 4, compléter les colonnes de groupes d’âge du tableau 8. Tableau 8 :Distribution par groupe d’âge et catégorie professionnelle des cas de Marburg survenus

30

entre le 1er novembre et 7 avril à Bandura

Catégorie professionnelle

Groupes d’âges

Moins de 20 ans

20-29 ans 30-39 ans 40-49 ans

Plus de 50 ans

Total

Fermiers Ménagères Mineurs Laborantins Sage femmes Infirmiers (es) Soldats Guérisseurs traditionnels

Travailleurs Total

Question 15

Quelle est la catégorie professionnelle la plus touchée ? Pourquoi ?

Question 16

Pourquoi ?

Question 17

Quelle proportion des échantillons de laboratoire est-elle positive au virus de Marburg ?

Question 18

Comment les échantillons suspects de fièvre hémorragique virale doivent –ils être prélevés, traités et transportés au laboratoire ?

Le virus de la fièvre hémorragique virale est l’un des virus le plus virulent entraînant une létalité entre 50 et 90% chez les patients.

Question 19

Citer les mesures de lutte à mettre en place pour contenir la maladie

Question 20

Pourquoi est - il important d’identifier les contacts d’un patient atteint de FHV ?

Question 21

En quoi consistent les soins renforcés?

Question 22

31

Pendant combien de temps devrait-on maintenir une surveillance active dans une zone après la fin d’une épidémie de Fièvre hémorragique ?

4.2.2. Activités du facilitateur

• Faciliter la clarification des concepts en plénière

4.2.3. Medias

Tableau noir et les flips chart

4.3. Informations à retenir

Comment investiguer et confirmer les cas et les flambées épidémiques.

L’investigation permet d’identifier et évaluer les personnes exposées à une maladie. Les recherches menées fourniront les informations importantes qui serviront à prendre des mesures immédiates et à améliorer les activités de prévention à plus long terme.

Les objectifs d’une investigation sont les suivants :

Confirmer/infirmer la flambée épidémique ou le problème de santé publique

Identifier les cas supplémentaires qui n’ont pas été notifiés ou reconnus

Traiter tous les cas identifiés

Recueillir des informations et des échantillons d’analyse pour confirmer le diagnostic au laboratoire

Identifier la source de l’infection ou la cause de la flambée; décrire la manière dont se transmet la maladie et définir les populations à risque

Choisir les activités de riposte appropriées pour maîtriser l’épidémie

Renforcer les activités de surveillance et de prévention pour éviter toute récurrence de l’épidémie.

A quel moment, il convient d’enquêter sur l’épidémie

L’enquête doit être déclenchée lors que le seuil d’alerte est atteint. Dans le cas de FHV, peste, fièvre jaune, PFA/polio, typhus, choléra (dans une zone non endémique), tétanos maternel ou néonatal ou rougeole (après campagne de masse dans toute la province) tout cas doit être investigué.

En général pour les maladies endémiques, le seuil d’alerte est atteint, lorsque le nombre de cas de la maladie se dédouble deux semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et aux mêmes semaines de l’année antérieure.

Il faut aussi lancer une enquête lors qu’une rumeur de cas ou décès d’une maladie connue ou non est rapportée.

Avant de lancer l’enquête, il faut vérifier l’effectivité de la rumeur.

A ce propos il faut vérifier notamment :

• la fiabilité de la source de l’information

32

• le nombre de cas et décès notifiés

• le lieu de la survenue

• le mode de transmission et le risque de propagation

• les ressources disponibles localement.

L’enquête épidémiologique doit être accélérée lorsqu’il s’agit d’une maladie à potentiel épidémique élevé.

Toute rumeur ou flambée épidémique doit être enregistrée dans le « registre des épidémies et rumeur »

Les informations contenues dans ce document permettront d’évaluer la promptitude et la complétude de l’enquête épidémiologique et du processus de réponse.

L’équipe d’investigation doit obtenir les autorisations pour le déplacement et élaborer un plan d’investigation.

Ce plan doit contenir les éléments suivants :

• Les objectifs d’investigation

• La méthodologie

• Les activités à mener ainsi que leurs responsables respectifs

• Les localités à enquêter

Les ressources à utiliser (en dehors de l’inventaire du personnel sanitaire et non sanitaire qui sera impliqué dans l’enquête, il faut rassembler les fournitures nécessaires pour le prélèvement et transport des échantillons, les copies de définitions de cas et les formulaires pour la récolte des données (fiche cas par cas et fiche descriptive de cas)

Il faut en plus indiquer comment l’information doit circuler au sein des membres de l’équipe d’investigation, entre celle-ci et le reste du personnel de la santé et la communauté et, entre la zone de santé et les autres niveaux.

Le personnel non sanitaire doit être supervisé.

Une seule personne sera chargée de la communication au sein de l’équipe d’investigation.

La recherche active des cas supplémentaires doit être organisée dans la communauté et dans toutes les structures de soins des localités concernées.

Lors de cette recherche, les cas doivent être enregistrés sur la fiche descriptive de cas.

Isoler si nécessaire, chaque fois les nouveaux cas et les soigner.

Comment confirmer le diagnostic au cours de l’investigation

La confirmation du diagnostic exige de réaliser les activités suivantes :

33

L’examen clinique du malade en relevant les éléments physiques et de l’histoire de la maladie qui confirme la définition de cas.

Recueillir les échantillons pour obtenir les résultats des examens de laboratoire.

Rechercher la concordance entre les résultats de laboratoire, et ceux des examens des examens cliniques.

Certains points sur les résultats de laboratoire peuvent être clarifiés avec l’assistance des responsables du programme de lutte pour la maladie suspectée ou des experts du niveau national.

4.4. Evaluation

4.5. Références bibliographiques

Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002

Module participant 4.0 (Investiguer et Répondre aux d’épidémies) de formation sur surveillance intégrée de la maladie et la riposte pour les équipes de santé des ZS

34

CHAPITRE V : REPONDRE AUX ÉPIDEMIES

Introduction

Ce chapitre donne aux participants les capacités d’organiser les organes de prise en charge des épidémies dans la zone de santé, d’élaborer un plan de préparation et de réponse aux épidémies et d’utiliser les stratégies de prise en charge des épidémies courantes.

5.1. Objectifs d’apprentissage

5.1.1. Objectifs spécifiques

A la fin de ce chapitre le participant doit être capable de répondre aux épidémies

5.1.2. Objectifs opérationnels

Lors qu’il sera appelé à répondre aux Épidémies le participant doit être capable de :

• Décrire la composition, le rôle et les responsabilités du comité de gestion des épidémies et de l’équipe d’intervention rapide dans une zone de santé.

• Elaborer un plan de préparation et réponse aux épidémies

• Expliquer et décrire les stratégies de prise en charge des épidémies courantes dans la zone de santé

• Expliquer les avantages d’un stock d’urgence dans le cadre de la lutte contre les épidémies

5.2. Programme d’apprentissage

5.2.1. Activités de l’apprenant

• Lire le texte de référence

• Elaborer une fiche de lecture

• Résoudre les exercices

• Participer aux discussions en proposant des réponses aux questions posées, soit en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues.

Exercice 1

Au cours des 5 dernières années, votre ZS a vécu des épidémies de fièvre jaune, choléra, méningite et rougeole. Ces maladies ont entraîné plusieurs décès. La plupart du personnel de santé a été récemment formée sur la surveillance intégrée de la maladie et la riposte et utilise les formulaires révisés pour la collecte de données sur les maladies prioritaires.

35

En tant que responsable de la surveillance et membre de l’équipe de gestion de la ZS, le médecin chef de la ZS vous demande d’aider à l’élaboration des plans de préparation pour la lutte contre les épidémies dans la ZS.

Question 1

Lister les éléments clés qui doivent être inclus dans le plan de préparation de la ZS.

Question 2

Quel type d’information doit être contenu dans le chapitre « historique » du plan ?

Question 3

Dans le tableau 9 sont listés les différents éléments d’une préparation aux épidémies pour la lutte contre l’épidémie de méningite. Remplir la dernière colonne avec les responsables de l’activité.

Tableau 9: Liste contrôle d’activités de préparation aux épidémies de méningite Activités Responsables

• Mise en place du comité de gestion des épidémies

• Préparation du plan

• Formation du personnel sur la

surveillance intégrée

• Elaboration de Directives sur la lutte contre les épidémies de méningite à méningocoque

• Stock d’urgence (Vaccin anti

méningo, seringues, aiguilles, chloramphénicol huileux)

• Réactifs de laboratoire et milieux de

transport

• Ligne budgétaire pour la lutte contre les épidémies

Question 4

36

Quelle est la responsabilité du comité de gestion des épidémies au niveau de la ZS avant, pendant et après une épidémie ?

Question 5

Quelle est la composition du comité de gestion des épidémies au niveau de la ZS ?

Question 6

Quelle devrait être la fréquence des réunions du comité de gestion des épidémies de la ZS ?

Question 7

Q’est-ce qu’une équipe sanitaire d’intervention rapide ?

Question 8

Quelle est la composition d’une équipe sanitaire d’intervention rapide au niveau de la ZS ?

Question 9

Quelles sont les principales responsabilités de l’équipe sanitaire d’intervention rapide ?

5.2.2. Activités du facilitateur

Faciliter la clarification des concepts en plénière

5.2.3. Medias

Tableau noir et les flips chart

5.3. Informations à retenir

Comment organiser la riposte ?

L’organisation de la riposte aux épidémies permet à la zone de santé ou l’aire de santé d’éviter la surprise à l’occasion de leur survenue ; et ainsi réduire le nombre de cas et décès qu’elles peuvent entraîner.

Chaque zone de santé doit avoir, en dehors de la cellule de surveillance, un comité de lutte contre les épidémies et une équipe d’intervention.

Le comité de lutte contre les épidémies au niveau de la zone de santé est un groupe multi-disciplinaire qui joue le rôle de coordination de toutes les activités à mener dans le domaine de la préparation et la riposte.

Ce comité doit être composé des représentants de plusieurs secteurs:

• le secteur de la santé y compris l’équipe de santé de la zone de santé

• des secteurs tels que l’administration provinciale, l’éducation, l’eau, l information etc.

• les ONGs impliquées dans le secteur de la santé

• la communauté

le secteur privé : les organisations caritatives

37

La présidence de ce comité échoie à l’autorité administrative et le responsable sanitaire du district devrait assurer le secrétariat.

Le niveau central donnera l’appui nécessaire à ce comité

Les responsabilités de ce comité peuvent se résumer comme suit :

Avant l’épidémie :

Ce comité doit préparer un plan de préparation et de riposte aux épidémies au niveau de la zone de santé.

Ce plan doit mettre l’accent sur :

Le renforcement de la surveillance épidémiologique/ système d’alerte précoce

L’achat et la gestion de stock de médicament et de matériel

La formation/ recyclage du personnel de santé

La bonne utilisation des directives spécifiques aux maladies à potentiel épidémique

La sensibilisation de la communauté

Au cours de l’épidémie

Mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à la prévention et la lutte contre les épidémies

Coordonner la mise en œuvre du plan d’action y compris la promotion de la santé

Assurer le suivi de la mise en œuvre des activités de lutte contre l’épidémie

Coordonner l’assistance reçue des différents partenaires

Assurer le suivi de l’utilisation des ressources (médicaments, vaccin etc.…)

Après l’épidémie

Coordonner la revue de l’épidémie

Produire un rapport

Pérenniser les activités préventives pour prévenir de nouvelles épidémies

En règle générale, le comité devrait se réunir plus fréquemment durant les épidémies. A l’approche de la saison épidémique des réunions préparatoires devraient avoir lieu chaque semaine. Pendant les épidémies ces réunions devraient se tenir au moins 2 fois par semaine. En dehors des épidémies des réunions mensuelles devraient avoir lieu.

L’équipe d’intervention est un groupe de professionnels de santé qui peuvent être mobilisés dans un temps record pour vérifier une rumeur et apporter l’appui nécessaire en cas d’épidémie à la mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte.

Cette équipe est composée de :

• Un épidémiologiste

38

• Un technicien de laboratoire

• Un spécialiste de l’hygiène et l’assainissement

• Un spécialiste de la mobilisation sociale

• Tout autre spécialiste suivant la situation

Cette équipe aura comme responsabilité principale :

Vérifier toute rumeur d’épidémie dans la zone de santé

Mener des investigations

Proposer au comité de gestion des épidémies des stratégies appropriées et des mesures pour endiguer les épidémies

Participer activement dans la mise en œuvre des mesures de prévention et de lutte contre les épidémies

L’équipe de santé doit maîtriser et se familiariser avec les interventions qui sont souvent requises pour endiguer une épidémie.

Ces interventions sont souvent les suivantes :

• le renforcement de la prise en charge des cas ;

• la mise à niveau des compétences du personnel de santé ;

• la mise en oeuvre de campagnes de vaccination d’urgence ;

• la consolidation de la surveillance pendant l’activité de riposte ;

• l’information et l’éducation de la communauté ;

• l’amélioration de l’accès à l’eau potable ;

• l’amélioration des pratiques d’évacuation des excréta de l’homme ;

• l’amélioration des pratiques d’hygiène alimentaire ;

• la réduction de l’exposition aux moustiques ;

• la lutte antivectorielle ;

• la diffusion des directives techniques relatives à la riposte.

En annexe VI se trouvent les directives en rapport avec les interventions qui sont souvent requises pour endiguer une épidémie.

De plus chaque maladies nécessite des interventions spécifiques (Voir annexe VII pour les maladies à potentiel épidémique et se reporter sur les directives de prise en charge des autres affections prioritaires)

5.4. Evaluation

5.5. Références bibliographiques

Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002

39

Module participant 3.0 (Analyser et interpréter les données) de formation sur surveillance intégrée de la maladie et la riposte pour les équipes de santé des ZS

40

CHAPITRE VI: ORGANISER LA SURVEILLANCE COMMUNAUTAIRE

Introduction

Dans la plupart des zones de santé le taux de fréquentation des établissements de soins est faible pour plusieurs raisons (économique, culturelle, qualité des soins), ainsi plusieurs malades restent à la maison et recourent à l’automédication ou consultent les guérisseurs traditionnels. Ce chapitre donne au participant la capacité de récupérer cette information épidémiologique qui n’arrive pas dans le système de santé en organisant la surveillance communautaire.

6.1. Objectifs d’apprentissage

A la fin de ce chapitre le participant doit être capable d’organiser la surveillance communautaire dans sa zone de santé.

6.1.1. Objectifs spécifiques

6.1.2. Objectifs opérationnels

Lors qu’il sera appelé à organiser la surveillance communautaire, le participant doit être capable de :

• Utiliser les définitions de cas simplifiées adaptées à la communauté

• Utiliser les outils de surveillance communautaire

• Décrire le circuit d’information de la communauté vers le centre de santé

• Identifier les acteurs de surveillance dans la communauté

6.2. Programme d’apprentissage

6.2.1. Activités de l’apprenant

• Lire le texte de référence

• Elaborer une fiche de lecture

• Résoudre les exercices

• Préparer la production du groupe

• Participer aux discussions en proposant des réponses aux questions posées, soit en posant des questions sur les points non compris et en échangeant les idées avec les collègues.

Exercice : Apres avoir lu le texte de référence, répondre aux questions suivantes:

41

• Lister les définitions simplifiées à usage communautaire de la rougeole, polio/PFA, FHV, TMN, fièvre jaune, méningite, MPV et le cholera

• Donner la principale différence entre ces définitions et celles du personnel de santé

• Quels sont les autres outils de surveillance à base communautaire en dehors des définitions de cas

• Décrire le circuit d’information de la communauté vers le centre de santé

• Identifier les acteurs de surveillance dans la communauté et leurs rôles respectifs

6.2.2. Activités du facilitateur

• Faciliter la clarification des concepts en plénière

6.2.3. Medias

Tableau noir et les flips chart

6.3. Informations à retenir

La surveillance épidémiologique est un processus continu et systématique de collecte, d’analyse et d’interprétation des données de morbidité et de mortalité des maladies et autres états de santé pour une planification et gestion des interventions de lutte et de prévention.

Les données récoltées par le système de surveillance officiel proviennent des établissements de soins qui ont dans notre pays un taux de fréquentation faible. C’est ainsi qu’il est important de récupérer l’information épidémiologique qui circule dans la communauté en organisant la surveillance communautaire. Elle consiste en la participation de la communauté dans les activités de la surveillance et riposte.

La surveillance à base communautaire complète la surveillance faite par les institutions de soins, elle contribue ainsi à la réduction de la morbidité et mortalité des maladies en :

� notifiant à temps tous les cas des maladies survenues dans la communauté en vue d’une riposte précoce et effective ;

� réduisant au maximum le temps de riposte contre les épidémies ou problèmes de santé.

LES ACTEURS DE LA SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE

La mise en œuvre de la surveillance à base communautaire nécessite une interaction entre d’une part la communauté, là où les maladies surviennent, là où elles sont observées et d’autre part les prestataires des services, là où les maladies sont identifiées avec précision. Cette interaction est assurée par un pont appelé relais communautaires / surveillant communautaire des maladies.

Les acteurs de la surveillance sont :

42

• La communauté : toute personne physique et/ou morale vivant dans la communauté ;

• Le relais communautaire : toute personne physique ou morale vivant dans la communauté et choisie selon les critères et les modalités déterminés par le programme pour assurer le contact entre les membres de la population et le personnel de santé et qui consacre une partie de son temps pour les activités d’intérêt communautaire, en vue de la réalisation des soins curatifs, préventifs, promotionnels, ré adaptatifs et des activités de surveillance des maladies

• Le personnel de santé : tout agent de santé oeuvrant dans les structures de santé (étatiques ou privées) les plus proches et impliquées dans la surveillance.

Le schéma ci-dessous illustre cette interaction entre les différents acteurs de la surveillance à base communautaire.

TACHES ESSENTIELLES DES PERSONNES IMPLIQUEES DANS LA SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE

La communauté (membres de la communauté) a pour tâches de :

• Rapporter rapidement les rumeurs sur les maladies ou tout autre événement inhabituel au niveau de relais communautaires et des agents de santé ;

• Participer aux causeries éducatives organisées dans son milieu ;

• Participer à toutes les actions initiées par les relais communautaires et agents de santé dans le cadre de la surveillance des maladies.

Le relais communautaire a comme tâches de :

• Rechercher activement les cas suspects des maladies ou tout autre événement inhabituel dans la communauté ;

• Rapporter rapidement aux CS les cas des maladies suspectes dans la communauté ;

• Accompagner physiquement ou par les conseils les familles et/ou les malades aux CS ;

• Sensibiliser la communauté sur les maladies sous surveillance ;

• Participer aux réunions, aux formations et aux activités de planification ;

• Etablir les rapports d’activités sur la surveillance des maladies ;

COMMUNAUTE

PERSONNEL DE SANTE RELAIS

COMMUNAUTAIRE

43

• Participer aux enquêtes et aux activités de riposte sur la surveillance dans la communauté ;

• Assurer la retro information du centre de santé vers la communauté ;

• Organiser les activités sur terrain ;

• Organiser des visites à domicile ;

• Enregistrer les naissances et les décès.

Le personnel de santé a pour tâches :

• Sensibiliser la communauté

• Vulgariser les définitions profanes des maladies sous surveillance

• Enquêter les cas suspects

• Notifier les cas suspects

• Former les relais communautaires

• Suivre et superviser les relais communautaires

• Assurer la retro-information aux relais communautaires et aux familles

• Participer aux réunions

• Elaborer les rapports

• Participer à la planification, à l’évaluation, au monitorage et aux activités de riposte dans les AS

Outils de la surveillance a base communautaire

Les principaux outils de la surveillance à base communautaire sont les définitions de cas et les fiches de rapportage de cas.

DEFINITION DES MALADIES

La politique nationale de surveillance prévoit 33 maladies et états de santé (Cfr annexe). Dans le cadre de la surveillance communautaire, une priorité est accordée aux maladies transmissibles parmi les quelles celles évitables par la vaccination dont : la PFA/Polio, la Rougeole, le Tétanos maternel et néonatal ,la coqueluche , la fièvre jaune , la Méningite, les Fièvres hémorragiques virales, le Monkeypox et le Choléra .

L’accent est mis dans un premier temps sur ces maladies parce qu ‘elles sont les plus fréquentes, de diagnostic aisé, et pour lesquelles les moyens de prévention et de riposte sont disponibles.

Il y a lieu de souligner qu’en plus des maladies citées, on peut associer d’une façon ponctuelle, les membres de la communauté à la surveillance de tout autre maladie ou événement sanitaire inhabituel.

Nous proposons ci-dessous les définissions de cas simplifiées pour la surveillance de quelques maladies.

LA POLIOMYELITE/La PFA (paralysie flasque aiguë )

44

Tout enfant de moins de 15 ans qui rampait ou marchait et brusquement ne rampe plus ou ne marche plus.

LA ROUGEOLE

Toute personne, notamment les jeunes enfants, manifestant la fièvre et une

Éruption.

LA COQUELUCHE

Tout enfant avec une toux qui persiste au-delà de 3 jours et qui survient de façon rapprochée et l’empêche de respirer normalement.

LE TETANOS NEONATAL/MATERNEL

Tétanos néonatal : tout enfant né normalement et qui a tété normalement et subitement ne tète plus ou qui est décédé durant le premier mois de sa vie..

Tétanos Maternel : Toute femme présentant des contractions musculaires

localisées ou généralisées dans les 6 semaines qui suivent l’accouchement.

LA MENINGITE

Tout individu souffrant de la fièvre et de raideur du cou.

LA FIEVRE JAUNE

Tout individu souffrant de la fièvre et du jaunissement des yeux ou de la peau (plantes des pieds, ongles, paumes des mains).

LE CHOLERA

Tout individu âgé de 5 ans et plus ayant des selles liquides abondantes.

LES FIEVRES HEMORRAGIQUES VIRALES

Tout individu atteint de fièvre et présentant des saignements ou qui en est décédé.

LE MONKEY POX

Toute personne présentant une fièvre d’apparition brutale avec des éruptions prédominant à la face et aux paumes de mains.

Les définitions de cas simplifiées utilisées dans la communauté comprennent moins de signes à reconnaître par rapport aux définitions de cas du personnel de santé. Ces signes sont généralement constants au cours de la maladie considéré. Ces signes sont souvent peu spécifiques de la maladie considérée. C’est ainsi que la définition de cas utilisée au niveau de la communauté est très sensible, elle sert souvent a recruter les cas qui seront trier par les infirmiers sur la base des définitions de cas du personnel de santé.

CONDUITE A TENIR EN CAS DE SUSPICION DE LA MALADIE SOUS SURVEILLANCE DANS LA COMMUNAUTE

Lorsqu’un cas est observé :

Le membre de la communauté devra informer le surveillant communautaire ou l'infirmier du centre de santé le plus proche.

45

Le relais communautaire/Surveillant communautaire des maladies doit :

Remplir la fiche de rapportage de cas et l’envoyer au centre de santé le plus proche ;

Participer à l’investigation du cas ;

Assurer le suivi.

L’infirmier du CS doit :

Investiguer le cas immédiatement en utilisant la fiche d’investigation ;

Prélever les échantillons;

Conserver les échantillons en respectant les normes requises ;

Expédier les échantillons au BCZS dans les délais et selon les conditions requises d’expédition.

CIRCUIT DE TRANSMISSION DES DONNEES DE LA SURVEILLANCE A BASE COMMUNAUTAIRE

Le circuit de transmission des données à base communautaire est décrit de deux manières, à savoir le circuit des données et le circuit d’expédition des échantillons prélevés.

Circuit des données :

Dès qu’un cas suspect est constaté, la communauté informe immédiatement le Relais communautaire / Surveillant Communautaire.

Ce dernier (le relais communautaire / Surveillant communautaire) enregistre le cas sur la fiche de rapportage qu’il transmet immédiatement au CS.

Au Centre de Santé, l’Infirmier Titulaire traite et analyse l’information en vue d’une éventuelle investigation. Il exécute l’enquête endéans 48 heures, prélève les échantillons et enregistre les données d’investigation sur le formulaire de notification qui est aussitôt transmis au BCZS.

Le BCZS enregistre les données dans un registre, analyse les données et transmet le formulaire au niveau intermédiaire (District /province).

Le niveau intermédiaire enregistre les données, analyse et transmet le formulaire au niveau national (4è Di).

N.B. : En cas de maladies à notification immédiate, utiliser la voie la plus rapide pour atteindre le niveau national.

Illustration du circuit des données :

Communauté

Relais Communautaire

Centre de Santé

46

CIRCUIT D’EXPEDITION DES ECHANTILLONS PRELEVES

Ce circuit est le même que celui des données mais un accent particulier est mis sur les actions à prendre à chaque niveau pouvant assurer la qualité des échantillons prélevés et la rapidité d’acheminement.

N.B. : La rétro information est obligatoire à tous les niveaux.

6.4. Evaluation

6.5. Références bibliographiques

Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002

Guide de surveillance a base communautaire RDC 2002

47

CHAPITRE VII : DETERMINER LES PRINCIPAUX INDICATEURS POUR ASSURER LE SUIVI ET L’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA SURVEILLANCE INTEGREE.

Introduction

Les activités de surveillance épidémiologique mise en œuvre dans une zone de santé peuvent se dérouler normalement telles que prévues ou pas. Ce chapitre permet au participant d’organiser le suivi des activités à l’aide de quelques indicateurs clés pour relever a tout moment les écarts qui vont nécessiter les corrections utiles.

7.1. Objectifs d’apprentissage

7.1.1. Objectifs spécifiques

7.1.2. Objectifs opérationnels

Lors qu’il sera appelé a déterminer les principaux indicateurs pour assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre de la surveillance intégrée le participant doit être capable de :

• Utiliser les principaux indicateurs de suivi et d’évaluation recommandées

• Déterminer les sources de données

• Utiliser les résultats de suivi et d’évaluation des activités pour améliorer les activités

7.2. Programme d’apprentissage

7.2.1. Activités de l’apprenant

• Lire le texte de référence

• Elaborer une fiche de lecture

• Participer aux discussions en posant des questions et en proposant des réponses aux exercices

Exercice : Après avoir lu le texte de référence résoudre l’exercice suivant

A la suite des plaintes de la population auprès de la hiérarchie, au sujet de la survenue de plusieurs épidémies au cours de la même année dans la zone de santé Bonzula ; un nouveau Médecin Chef de zone de santé venait d’être affecte par le médecin inspecteur. Le nouveau médecin chef de zone est bien forme en surveillance et passe en revue les activités ensemble avec l’équipe du BCZS de la surveillance constate que sur les 15 centres de santé 5 seulement situes plus proches du BCZS notifient régulièrement les données, qui ne sont pas par ailleurs souvent analysées. Parmi les 3 épidémies qui ont survenu dans la zone de santé 2 seulement ont fait l’objet de l’investigation. Il s’agit des épidémies de Méningite pendant la saison sèche et de cholera

48

pendant la saison des pluies. Les rapports d’investigation de ces épidémies sont succincts et ne reprennent pas les données des malades sur la liste descriptive de cas. La létalité rapporte pour la méningite est de 30% tandis que celle de cholera est de 15%.

Le médecin chef de zone tient à améliorer la situation de la surveillance dans cette zone de santé, de quels indicateurs a-t-il besoin pour évaluer cette situation et assurer le suivi au cours de l’année. Si au cours de son évaluation ces indicateurs ne sont pas satisfaisants quelles sont les explications possibles peut il peut donner a cette situation. Que fera t –il pour retenir les causes réelles de la situation et quelles sont les actions qu’il peut entreprendre. Quels sont les documents importants qu’il doit bien archiver pour facilement obtenir les informations lui permettant de calculer ces indicateurs.

7.2.2. Activités du facilitateur

• Faciliter la clarification des concepts en plénière

7.2.3. Medias

Tableau noir et les flips chart

7.3. Informations à retenir

Les indicateurs sont des variables qui permettent de quantifier les changements intervenus au cours du temps. Ils peuvent être exprimes en chiffre, proportions, taux ou ratios. La surveillance des activités à l’aide des indicateurs se fait en continu. A chaque niveau du système de surveillance le calcul des indicateurs doit être fait régulièrement, ce qui permet d’agir en fonction des résultats obtenus. Si les résultats obtenus sont en dessous du but défini ou des normes et qu’un problème est par conséquent identifie, les agents de santé devront déterminer les causes du problème et identifier les solutions envisageables. Pour suivre et évaluer les activités de la surveillance intégrée des maladies et riposte les indicateurs suivants sont souvent utilises :

1. Proportion des formations sanitaires transmettant à temps les données de surveillance suivant le rythme/ la périodicité définis (cible 80%);

N.B .Proportion des formations sanitaires transmettant données de surveillance suivant le rythme/ la périodicité définis (cible 80%);

2. Proportion de cas de chaque maladie ciblée pour élimination ou éradication, notifiée en utilisant les fiches descriptives/linéaires des cas (cible 100%) ;

3. Proportion d’épidémies suspectes de maladies à potentiel épidémique

notifiées dans les deux jours suivants l’atteinte du seuil (cible 80%);

49

4. Proportion des maladies prioritaires pour lesquelles l’analyse de tendance (graphes linéaires) est disponible (cible 100%) ;

5. Proportion d’épidémies investiguées avec les données détaillées par cas

(cible 80%) ;

6. Proportion d’épidémies de maladies à potentiel épidémique confirmées par le laboratoire (cible 80%) ;

7. Proportion d’épidémies confirmées ayant fait l’objet d’une réponse

adéquate les 12 derniers mois (cible 80%) ;

8. Proportion d’épidémies de maladies à potentiel épidémique notifiées pour laquelle la létalité est calculée. (Cible 80%) ; La létalité acceptable dépend du type de maladie : :

Choléra (< 2%) et méningite cérébro-spinale (≤ 10%). Les principales sources de données pour ces indicateurs sont ; Fiches de rapports hebdomadaires, mensuelles des établissements sanitaires Fiche de suivi de promptitude et de complétude Fiches individuelles (cas par cas) ou linéaires soumises au BCZS Registre des épidémies et de rumeurs de la zone de santé Livres ou tout outil d’analyse de données de la zone de santé Rapports d’enquête épidémique des flambées Rapports de laboratoires Rapports de visites de surveillance Guide technique IDSR Si les résultats sont en dessous de cible, plusieurs raisons suivantes peuvent être évoquées : Indicateurs Raisons Indicateur 1 Proportion des formations sanitaires transmettant à temps les données

• Manque des fiches de rapports dans les formations sanitaires

• Le personnel sanitaire ne sait pas remplir les fiches de rapport ni soumettre le total hebdomadaire ou mensuel

• Le personnel ne reçoit pas de retour d’information et n’est donc pas convaincu de la nécessité de soumettre le rapport

• Un manque de moyen rapide pour soumettre le rapport • La date limite n’est pas raisonnable • L’équipe du BCZS ne demande pas les données • Un point focal de surveillance n’a pas été désignée à la

formation sanitaire

Indicateur 2 Proportion de cas de chaque maladie ciblée pour élimination ou

• Le personnel ne comprend pas ou n’apprécie pas le but de la notification par cas

• Le personnel n’a pas reçu de formation sur la liste des maladies sélectionnées pour la surveillance par cas

• La fiches est trop complique a remplir

50

éradication, notifiée en utilisant les fiches descriptives/linéaires des cas

• Les fiches de rapport ne sont pas disponibles • Il y a d’autres activités en concurrence, ce qui fait qu’il n’y

a pas de temps pour cette tache • Le personnel ne reçoit ni incitation ni reconnaissance pour

ce travail

Indicateur 3 Proportion d’épidémies suspectes de maladies à potentiel épidémique notifiées dans les deux jours suivants l’atteinte du seuil

• Le personnel sanitaire n’a pas connaissances, la compétence analytique ou les outils pour suspecter et détecter les flambées de maladies a potentiel épidémique

• Le personnel ne comprend pas l’utilité de l’analyse et de l’interprétation des donnes

• Le personnel n’ a pas reçu de formation pour détecter une épidémie par l’analyse de données

• Le personnel manque de moyens pour prévenir a temps le niveau supérieur

• Le personnel n’a pas eu le temps d’analyser les données de la surveillance

Indicateur 4 Proportion des maladies prioritaires pour lesquelles l’analyse de tendance

• Le personnel n’est pas motive pour apprécier la valeur de l’analyse des données.

• Le personnel n’a pas reçu de formation pour analyser et interpréter les données.

• Le personnel n’a pas de compétences, les outils et les ressources nécessaires.

• Le personnel n’a pas le temps de faire les analyses • L’établissement des histogrammes n’est pas une tache

obligatoire et l’absence de contrôle des tendances n’est pas perçue comme un problème.

Indicateur 5 Proportion d’épidémies investiguées avec les données détaillées par cas

• Le personnel n’apprécie pas la valeur des informations détaillées pour le choix et la mise en œuvre d’intervention sanitaire, et, par conséquent, il ne fournit pas ou n’analyse pas les données de surveillance

• Le personnel n’a pas les fiches nécessaires ni les listes linéaires pour soumettre les informations détaillées

• Le personnel n’a pas reçu de formation qui lui permette de collecter, analyser et interpréter, au cours d’une épidémie, les éléments correspondant aux maladies ou aux autres incidences sanitaires lors d’une épidémie

• Le personnel ne reçoit pas le retour d’information qui souligne l’utilisation des données analysées par cas pendant une épidémie.

Indicateur 6 Proportion d’épidémies de maladies à potentiel épidémique confirmées par le laboratoire

• Un réseau fonctionnel de laboratoires pour confirmer de flambées, n’est pas encore en place

• Un réseau de laboratoires est place, mais les procédures n’ont pas encore été communiquées à travers tout le système.

• Le personnel n’apprécie pas l’intérêt de la confirmation en laboratoire des flambées de certaines maladies

• Le personnel n’a pas les compétences ou n’a pas les ressources nécessaires pour la collecte, la manipulation, le stockage, le transport et le traitement des échantillons destines au laboratoire

• Les échantillons reçues au laboratoire ne sont pas acceptables

• Il y a des problèmes de collecte et de réfrigération pendant le stockage ou le transport des échantillons

• Le personnel manque des moyens de communication pour transmettre les résultats au BCZS ou a l’équipe de gestion

51

de la flambée • L’expert de laboratoire n’est pas membre de l’équipe

d’enquête de la flambée

Indicateur7 Proportion d’épidémies confirmées ayant fait l’objet d’une réponse adéquate les 12 derniers mois

• Le personnel n’a pas reçu une formation qui lui permette de répondre aux flambées de manière appropriée

• Le personnel n’a pas de ressources ou l’autorité nécessaire pour répondre de manière appropriée

• Il y a eu des problèmes de communication avec l’équipe de réponse à l’épidémie ou avec le comite de gestion de l’épidémie

• Il n’y av it pas de financement pour le plan de préparation a l’épidémie

• Dans le district les activités de prévention contre certaines maladies sont insuffisantes ou de faible qualité. Par exemple, manque d’actions pour enseigner comment préparer une nourriture saine et pas d’accès a l’eau potable

• Le personnel n’a pas les ressources pour mettre en œuvre une réponse recommandée

Indicateur 8 Si le taux de létalité dépasse le taux recommandée

• La détection de la flambée ne s’est pas faite a temps • Le personnel n’était pas sur du diagnostic de la maladie

suffisamment tôt pour commencer un traitement définitif • L’arrivée des malades pour les traitements a été retardée

a cause d’un manque d’information ou de la distance • La gestion des cas n’était peut être pas appropriée, ni

effectuée a temps • La notification de décès dus a une cause précise n’était

pas complète. Il a donc pu y avoir erreur. Une enquête devrait déterminer les corrections à apporter au processus de notification. Il se peut aussi que les décès dus a d’autres causes aient été notifies par erreur

• La mise en œuvre de la réponse ne s’est pas faite a temps • Présence d’une maladie sous jacente ou immunité

déprimée

7.4. Evaluation

7.5. Références bibliographiques

Guide technique pour la surveillance intégrée de la maladie et la riposte en République Démocratique du Congo 2002

Glossaire

Alerte : Utilisé dans le contexte d’alerte précoce à l’épidémie : notification aux autorités sanitaires d’une menace d’épidémie, spécialement dans le cas du dépassement du seuil épidémique. En cas d’alerte à l’épidémie toutes les dispositions en vue d’une investigation approfondie et d’une réponse rapide doivent être prises.

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Courbe épidémique : Graphique (courbe) présentant la distribution des cas détectés au cours d’une épidémie en fonction du temps de leur apparition.

Définition de cas : ensemble de critères utilisés pour identifier les individus ayant une maladie donnée ou toute autre condition sous investigation (les cas). Une définition de cas peut comporter des critères cliniques, biologiques ou épidémiologiques, seuls ou associés. Selon les critères utilisés, les cas peuvent se classer en cas possibles, probables ou confirmés.

Données : Observations enregistrées.

Informations ; Conclusion objective tirée de l’analyse de faits ou de données disponibles.

Endémie : Présence habituelle d’une maladie ou d’un agent infectieux dans une population ou dans une zone géographique bien déterminée.

Epidémie : Apparition, dans une communauté ou dans une région, de cas d’une maladie ou d’un phénomène de santé en excès du niveau attendu, c’est-à-dire, de l’incidence habituelle. En termes opérationnels, il y a épidémie lorsque le seuil épidémique est dépassé.

Graphique : Courbe, carte ou diagramme présentant la distribution des données selon une ou plusieurs variables de personne, de lieu ou de temps.

Incidence : Nombre de nouveaux cas ou évènements survenus dans une population donnée, au cours d’une période donnée.

Létalité : Voir taux de létalité

Maladie à potentiel épidémique : Maladie susceptible de se présenter sous une forme épidémique lorsque les mesures de contrôle sont relâchées.

Morbidité : Déviation par rapport à l’état de bonne santé.

Mortalité : Voir taux de mortalité

Notification : Communication obligatoire, à l’autorité sanitaire, de cas et décès dus aux maladies transmissibles ou aux maladies importantes du point de vue de la santé publique.

Population à risque : Population exposée à un facteur de maladie. Une population à risque élevé et l’ensemble de personnes qui ont, par rapport au reste de la population une probabilité plus grande de contracter ou de développer la maladie ou d’y succomber, suite à une exposition unique, répétée ou prolongée. Une population à risque est aussi définie comme un ensemble de personnes à la fois exposées et susceptibles d’être atteintes par une maladie. C’est alors une personne menacée et vulnérable.

Prévalence : Fréquence d’une caractéristique ou d’une maladie donnée dans une population à un moment donné (prévalence instantanée) ou au cours d’une période donnée (prévalence périodique).

Prise en charge de cas : Ensemble d’actions visant à traiter et encadrer les personnes identifiées comme atteintes d’une maladie donnée, spécialement en période d’épidémie.

53

Proportion : Un ratio dans lequel le numérateur est une partie du dénominateur. La proportion est souvent exprimée en pourcentage.

Seuil épidémique : Valeur attendue de cas ou taux d’attaque d’une maladie constituant un niveau qui, une fois franchi, doit attirer l’attention du personnel sur l’émergence d’un phénomène épidémique nécessitant des interventions urgentes.

Tableau : Mode de présentation de données consistant à regrouper la distribution en catégories dans des cases d’une matrice composée de lignes et de colonnes.

Taux : Mesure de la fréquence d’un phénomène dans une population définie au cours d’une période définie. Le taux s’exprime sous forme d’un numérateur et d’un dénominateur rapportés à une période de temps et multipliés par une puissance de 10.

Taux = Nbre d’évènements au cours d’une période spécifiée x 10n

Nbre de cas diagnostiqués au cours de la même période

Taux d’attaque : Taux d’incidence cumulée de nouveaux cas au cours d’une épidémie

Taux de létalité : Pourcentage de personnes ayant contracté une maladie et qui en meurent.

Taux de létalité = Nbre de décès dus à une maladie au cours d’une période

donnée x 100

Nbre de cas diagnostiqués au cours de la même

Période

Taux de prévalence : Fréquence de cas dans une population définie à un moment donné. Le taux de prévalence est utilisé pour les caractéristiques ou maladies à caractère chronique ou permanent et non pour les maladies épidémiques.

Taux de prévalence = Nbre total de cas d’une maladie dans une population à un moment donné x 10n

Population totale à ce moment.

Rétro information : communication de conclusions de l’analyse d’une information ou d’une situation, à la personne ayant transmis l’information ou ayant fait l’objet d’une supervision.

Investigation : C’est une collecte active des données sur les cas et décès liés à un phénomène de santé, elle permet en outre la collecte des informations additionnelles qui ne sont pas fournies par le système usuel de surveillance.

Surveillance épidémiologique : Vigilance continue par rapport à la survenue et l’extension des maladies. La surveillance épidémiologique comporte l’enregistrement et la notification des maladies ainsi que l’analyse des données recueillies en vue de prendre des actions appropriées pour le contrôle de ces maladies ;

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Annexes

En annexe I. Liste et définitions de cas de maladies sous surveillance en RDC

Annexe II .résumé des directives portant sur la prescription, la collecte et l’envoi d’échantillons pour des tests de laboratoire recommandés.

Annexe III : seuils des maladies

Annexe IV : interventions courantes pour endiguer une épidémie

Annexe V : Directives pour la surveillance et prise en charges des maladies spécifiques

Annexe VI : Fiche de rapportage des cas par les relais communautaires

Annexe I : Liste et définitions de cas des maladies sous surveillance

1. AVITAMINOSEA :

Enfant de moins de 15 ans présentant une baisse de la vision crépusculaire, une photophobie et des tâches blanchâtres triangulaires en dehors de la cornée.

Définition pour les profanes : Enfant de moins de 15 ans présentant une baisse de la vision le soir et des tâches blanchâtres, ne supportant pas la lumière.

2. CARENCE EN FER :

Toute personne de moins de 15 ans et toute femme enceinte présentant une pâleur des muqueuses (buccales, conjonctivites), des paumes des mains accompagnée d’apathie (fatigue), de somnolence et de palpitation.

3. CARIE DENTAIRE :

Douleur dentaire à la prise de boissons froides, chaudes ou sucrées, avec ou sans cavitation dentaire.

4. CHOLERA :

Diarrhée aqueuse aiguë avec apparition rapide de déshydratation grave pouvant conduire à la mort, chez un malade âgé de 5 ans ou plus.

5. COQUELUCHE :

Toute personne présentant une toux pendant au moins 2 semaines avec au moins un des signes suivants : accès de toux (quintes), reprise inspiratoire, vomissement après la toux, c’est-à-dire déclenchement immédiatement par la toux sans autre cause apparente.

6. DECES MATERNEL :

Tout décès survenant pendant la grossesse, l’accouchement ou 6 semaines (42 jours) après l’accouchement.

7. DIABETE :

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Toute personne présentant les signes suivants : polyurie (urine beaucoup), polydipsie (boit beaucoup), polyphagie (mange beaucoup).

8. DIARRHEE SIMPLE :

Toute personne se présentant avec émission de selles très molles ou liquides, au moins 3 fois par jour.

9. DIARRHEE SANGLANTE :

Toute personne se présentant avec émission de selles liquides avec du sang visible.

10. EPILEPSIE :

Toute personne se présentant avec des crises convulsives à répétition avec bave et/ou morsure de la langue sans notion de fièvre.

11. FIEVRES HEMORRAGIQUES VIRALES :

Toute fièvre élevée, à début brutal, ne répondant pas aux antipaludéens appropriés, accompagnée des signes hémorragiques tels que gingivite, injection conjonctivale, épistaxis, pétéchies, diarrhée sanglante ou méléna (sans noir dans les selles), hématémèse (vomissement de sang).

12. FIEVRE JAUNE :

Fièvre d’installation brutale, ne répondant pas aux antipaludéens appropriés, avec notion d’ictère dans les deux semaines qui suivent.

13. FIEVRE TYPHOIDE :

Fièvre élevée en plateau avec abattement intense, dissociation pouls-température et troubles digestifs (diarrhée, constipation, douleur abdominale).

14. HYPERTENSION ARTERIELLE :

Quand la moyenne de 3 prises en position assise et après une relaxation de 5 minutes est supérieure ou égale à 140/90mm HG.

15. INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES (PNEUMONIE) :

Tout cas de toux et respiration difficile (dyspnée) :

• de 0 à 2 mois : une fréquence respiratoire supérieure à 60/minute

• de 2 à 12 mois, une fréquence respiratoire supérieure à 50/minute

• de 1 à 5 ans, une fréquence respiratoire supérieure à 40/minute.

16. LEPRE :

Malade présentant l’un des 3 signes cardinaux suivants : lésions hypopigmentées ou rougeâtres de la peau, perte ou baisse de sensibilité sur les taches cutanées, épaississement du nerf périphérique.

17. INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES :

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Syndrome d’ulcération génitale : ulcération génitale douloureuse, avec ou sans adénopathie inguinale sur le pénis ou le scrotum chez l’homme, sur les lèvres, le vagin ou le col de l’utérus chez la femme.

Syndrome d’écoulement urétral : Ecoulement vaginal anormal (quantité, couleur et odeur) avec ou sans douleur du bas-ventre, avec ou sans symptômes spécifiques, avec ou sans facteurs des risques spécifiques.

18. MALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE :

Tout enfant de moins de 5 ans présentant un poids insuffisant

références courbe de poids OMS) ou un ralentissement de la croissance pendant 3 pesées mensuelles successives.

19. MENINGITE :

Fièvre d’apparition soudaine et un des signes suivants :

raideur de la nuque ou fontanelle bombant chez l’enfant de moins d’un an,

troubles de conscience,

autres signes méningés.

20. MONKEY POX :

Toute personne présentant une fièvre élevée d’apparition brutale suivie après quelques jours d’une éruption vésiculo-pustuleuse prédominant à la face, aux paumes des mains ou moins 5 cicatrices de type variolique.

21. NOMA :

Gingivite ulcéreuse chez enfant malnutri ou après épisode infectieux (rougeole, coqueluche).

N.B. Complication des pathologies déjà sous surveillance (malnutrition, rougeole, coqueluche).

22. ONCHOCERCOSE :

Personne ayant des nodules fibreux dans les tissus sous-cutanées avec notion de prurit.

23. PALUDISME :

Fièvre accompagnée ou non de maux de tête, douleur lombaire, frissons, transpiration, myalgie, nausée, vomissements.

24. PESTE :

Apparition rapide de fièvre, frissons, céphalées, état de malaise grave et prostration, et :

pour la peste bubonique : gonflement très douloureux des ganglions (bubons),

pour la peste pulmonaire : toux avec expectorations teintées de sang, douleurs dans la poitrine et respiration difficile.

25. P.F.A. :

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Tout enfant de moins de 15 ans développant une paralysie flasque aiguë sans notion de traumatisme ou toute personne souffrant d’une pathologie avec paralysie quel que soit son âge, si l’on suspecte la poliomyélite.

26. ROUGEOLE :

Toute personne souffrant de fièvre et présentant des éruptions maculo-papuleuse non vésiculaires avec toux, rhume et conjonctivite.

27. SCHISTOSOMIASE :

Schistosomiase urinaire : Hématurie visible à l’œil nu ou hématurie décelée par une bandelette réactive ou œufs de S. hoematobium dans les urines au microscope ;

Schistosomiase intestinale : Hépatosplénomégalie en zone d’endémie. Œufs de S. mansoni ou S.japonicum dans les selles au microscope.

28. SIDA :

Définition clinique (OMS) chez l’adulte : Existence d’au moins 2 signes majeurs et au moins un signe mineur en l’absence d’une cause onnue d’immunosuppression (ex. Cancer, malnutrition) :

Signes majeurs :

Perte de poids de plus de 10%,

Diarrhée chronique (plus d’un mois),

Fièvre prolongée (plus d’un mois)

Signes mineurs :

Toux persistante (plus d’un mois)

Dermatite prurigineuse généralisée

Zona récurrent

Candidose oropharyngée

Infestation par Herpès virus chronique progressive et disséminée

Lymphadénopathie généralisée

29. TETANOS NEONATAL :

Tout nourrisson capable de téter ou de pleurer normalement pendant les 2 premiers jours de sa vie et qui, entre le 3è et le 28è jours, ne peut plus téter normalement et devient raide ou a des convulsions, ou présente les deux symptômes.

30. TROUBLES DUS A LA CARENCE EN IODE :

Goitre : présence d’une masse à la base antérieure du cou

Crétinisme : retard ou arrêt du développement de l’organisme au point de vue intellectuel et physique.

31. TUBERCULOSE :

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Toute personne toussant depuis 2 semaines ou plus.

32. TRYPANOSOMIASE AFRICAINE HUMAINE :

Toute personne présentant une fièvre rebelle aux antipaludéens, des maux de tête avec ou sans troubles du sommeil et une adénopathie indolore.

33. TYPHUS :

Fièvre élevée d’origine indéterminée, à début brutal, accompagnée de frissons, de céphalées, de douleurs généralisées, mais surtout rachidienne, d’un typhus et d’un exanthème apparaissant au cours des 7 premiers jours. Il y a peu de signes digestifs et pas d’hépatosplénomégalie.

Annexe IV : Seuils indicatifs des maladies sous surveillance en RDC

Maladie Seuil d’alerte Seuil épidémique 1. Paludisme Doublement de cas deux semaines

consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

2 .Choléra Dans une zone endémique

Doublement de cas deux semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

Cholera dans une zone non endémique

Un seul cas suspect

Un seul cas confirme

3. Diarrhée sanglante

Doublement de cas deux semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

4. Fièvre jaune Un seul cas suspect Un seul cas confirme 5. Peste dans une zone endémique

Doublement de cas deux semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

Peste dans une zone non endémique

Un seul cas suspect

Un seul cas confirme

6.Polio Un seul cas suspect Un seul cas confirme 7. Rougeole dans les zs avant campagne

10 cas par semaine dans une zone de santé 5 cas par semaine dans une Aire de santé 1 cas dans un camp de déplacés/réfugiés 1 cas dans une zone ou on a organise la campagne de masse

Rougeole dans les zs après campagne

5 cas suspects parmi lesquels 3 cas confirmes dans un mois

8.TMN Un seul cas suspect Un seul cas confirme 9.MPV Un seul cas suspect Un seul cas confirme 10.Meningite 2 à 3 cas par semaine ( ≤30 000 hab.)

5 cas ( ≥100 000 hab.)

5 cas (30 000 -100 000 hab.) 10 –15 cas ( ≥100 000 hab.) 5 cas pour les zones de santé voisines de

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celle de l’épidémie

11.FHV Un seul cas suspect Un seul cas confirme 12, Coqueluche Doublement de cas deux semaines

consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

Doublement de cas trois semaines consécutives par rapport aux semaines précédentes et par rapport aux mêmes semaines des années antérieures

13. Typhus Un seul cas suspect Un seul cas confirme 14. Syndrome non identifié

Un seul cas suspect 1 cas confirme

Annexe V : Interventions courantes pour endiguer une épidémie

Renforcer la prise en charge des cas

Le renforcement de la prise en charge de cas consiste à prendre des mesures pour appuyer des pratiques cliniques améliorées, notamment :

En vérifiant, si le personnel clinique connaît et utilise les protocoles recommandés pour la prise en charge des cas liés aux maladies épidémiques en veillant à la prise en charge précoce des cas ;

En demandant, lors d’une épidémie importante, au médecin- responsable de chaque formation d’identifier un lieu pouvant accueillir un nombre élevé de patients ;

En rendant disponibles, accessibles et gratuits les médicaments et consommables nécessaires.

Mettre à niveau les compétences du personnel de santé

La mise à niveau des compétences du personnel de santé consiste en:

Mettre à la disposition des agents de santé des directives claires et concises

Choisir les thèmes de recyclage à traiter lors des sessions de formation. Mettre l’accent sur la prise en charge de la maladie visée en conformité avec les recommandations spécifiques aux maladies.

Selon le risque de transmission de la maladie concernée, d’autres thèmes peuvent être abordés, notamment ceux-ci :

Intensification des précautions standard (eau propre, lavage des mains et élimination sans risque des aiguilles) ;

Traitement par méthodes de stérilisation et utilisation de vêtements de protection ;

Précautions d’isolement ;

Protocoles de traitement tels que l’administration de sels de réhydratation orale (SRO) et l’utilisation de liquides intraveineux ;

Désinfection des surfaces, vêtements et équipements ;

Manipulation sans risque des cadavres ;

Obsèques sans risque ;

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Utilisation et re-imprégnation des moustiquaires.

Mettre en oeuvre des cours de formation.

Dans une situation d’urgence, il n’y a généralement pas assez de temps pour organiser une formation conventionnelle. On fournira donc une formation en cours d’emploi ou individuelle, selon les besoins. Demandez, par exemple, à un clinicien qualifié d’effectuer des démonstrations individuelles au sein d’une unité de soins. Assurez-vous que le médecin ou le personnel infirmier qui dirige la formation a la possibilité d’observer les stagiaires mettant en pratique les nouvelles compétences.

Mener une activité de vaccination d’urgence

Si nécessaire, une activité de vaccination d’urgence sera menée en collaboration avec le responsable du programme PEV. Commencez à planifier cette activité le plus rapidement possible car il faudra du temps pour obtenir et distribuer le vaccin.

Créez à l’avance un plan d’acquisition des stocks de vaccins d’urgence.

1. Déterminez la population cible pour cette activité sur la base des résultats de l’enquête portant sur les cas et la flambée épidémique

2. Consultez les fiches techniques PEV pour les directives spécifiques concernant l’administration du vaccin indiqué et une fiche de travail intitulée ‘Planifier une campagne de vaccination d’urgence’ et ‘Evaluer les stocks de vaccins pour les activités de vaccination’.

Renforcer la surveillance au cours des activités de riposte

Au cours d’une action de riposte, incitez le personnel de santé de toutes les formations sanitaires à être vigilants dans la surveillance de la maladie ou de l’affection. Assurez-vous que ces agents de santé :

- Recherchent d’autres personnes ayant contracté la maladie visée,

- les orientent vers la formation sanitaire ou les centres de soins pour traitement (pour le choléra, par exemple) ; ou

- placent la famille en quarantaine (pour la peste notamment) et

- prennent le patient en charge ;

- mettent à jour les listes descriptives des cas ;

- suivent l’efficacité des activités de riposte à l’épidémie.

- Informent et éduquent la communauté

Maintenir le public informé pour apaiser les craintes et encourager la coopération avec les personnes chargées de la riposte épidémiologique. On veillera également à élaborer des messages éducatifs visant à fournir à la communauté des informations sur les symptômes de la maladie, la manière de prévenir sa transmission et le moment où il faut chercher à obtenir un traitement. Des activités de communication avec la communauté doivent être entreprises dès qu’un problème épidémiologique ou de santé publique est identifié.

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1. Déterminez ce qu’il faut communiquer en vous référant aux recommandations de prise en charge spécifiques des maladies . Veillez inclure les informations suivantes :

Signes et symptômes de la maladie ;

Comment traiter la maladie à domicile, si le traitement à domicile est recommandé ;

Comportements préventifs applicables et susceptibles d’empêcher la transmission de la maladie ;

Moment opportun pour une consultation dans une formation sanitaire à des fins d’évaluation et de traitement ;

Recommandations concernant la vaccination, s’il y a lieu.

2. Déterminez la manière de formuler le message. On s’assurera que les messages :

Utilisent une terminologie locale

Sont clairs et concis

Sont culturellement appropriés

S’appuient sur les traditions locales

Prennent en compte les croyances relatives à la maladie.

On trouvera à la fin de cette section, un annexe donnant des exemples de messages pour l’éducation communautaire.

3. Choisissez des moyens et canaux de communication appropriés et disponibles dans la zone de santé.

Par exemple:

Radio

Télévision

Journaux

Rencontres avec le personnel de santé, la communauté, les dirigeants religieux et politiques

Affiches

Brochures

Présentations sur les marchés, dans les centres de soins et les écoles, parmi des groupes de femmes et autres associations communautaires, à l’intention des organisations prestataires de services et dans les centres religieux.

4. Diffusez des messages éducatifs auprès des groupes communautaires et des organisations prestataires de services et demandez- leur de les disséminer au cours de leurs réunions ;

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5. Diffusez des messages éducatifs auprès des leaders et relais communautaires de bonne réputation et respectés et demandez-leur de les disséminer au sein de la collectivité ;

6. Choisissez un chargé de liaison communautaire ou un membre du personnel de santé qui fera fonction de porte-parole auprès des médias. Dès que l’épidémie a été décelée :

Communiquez aux médias le nom du porte-parole et signalez que toutes les informations concernant la flambée épidémique seront communiquées par le biais de cette personne ;

Ne diffusez l’information aux médias que par le biais du porte-parole pour vous assurer que la communauté reçoit des informations claires et cohérentes ;

7. Rencontrez régulièrement le porte-parole communautaire pour lui donner :

Des informations fréquentes et à jour sur l’épidémie et les activités de riposte ;

Des messages sanitaires clairs et simples que les médias devraient utiliser tels quels ;

Des instructions claires quant à la nécessité de communiquer aux médias uniquement les informations et les messages d’éducation sanitaire provenant du Comité de lutte contre les épidémies.

Améliorer l’accès à l’eau potable

Assurez-vous que la communauté a accès à des quantités d’eau potable suffisantes pour la boisson et d’autres usages. Le tableau ci-après présente les besoins quotidiens en eau par personne dans des situations non épidémiques. En période d’épidémie, en particulier pendant les flambées de maladies diarrhéiques, les quantités requises sont beaucoup plus importantes.

Besoins quotidiens en eau par personne* Localisation Dans une situation

non épidémique Pendant une flambée de maladie diarrhéique

A domicile

20 litres par jour

50 litres

Dans un établissement de soins

40 à 60 litres par jour

50 litres en salle d’hospitalisation 100 litres en chirurgie 10 litres en cuisine

*Refugee Health: an approach to emergency situations, Medecins sans frontieres, 1997; MacMillan

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Les types d’eau que les populations boivent sont les suivantes:

Eau courante chlorée ;

Sources d’eau exposées (rivière, mare ou puits ouvert) ;

Sources d’eau protégées (par exemple, puits fermés avec couvercle) ;

Eau bouillie provenant de n’importe quelle source fiable ;

Eau de pluie.

Si, pendant une épidémie, aucune source d’eau potable n’est disponible localement, on peut faire venir de l’eau par camion bien que cette mesure soit coûteuse et difficile à maintenir.

Pour vous assurer que les familles disposent à domicile d’une eau de boisson saine, fournissez :

Une éducation communautaire sur la manière de conserver à domicile l’eau potable dans des conditions sûres ;

Des récipients qui empêcheront la contamination de l’eau, notamment des conteneurs à bec étroit dans lesquels il est impossible d’introduire la main ;

L’éloignement (30 m au moins) entre les points de défécation et la source d’eau.

Assurer l’évacuation sans risque des excréta d’origine humaine

Pour s’assurer que les excréments d’origine humaine sont éliminés de manière sûre, il conviendra :

d’affecter des équipes à l’inspection de certaines localités pour évaluer la sécurité des pratiques d’élimination: utilisation de latrines ou enfouissement à une distance de plus de 30 mètres de la source d’eau notamment ;

de fournir des informations à la communauté s’il s’avère que les pratiques utilisées comportent des risques et de faire construire des latrines adaptées aux conditions locales en coopération avec la communauté ;

de mener des activités d’éducation communautaire sur l’hygiène publique.

Améliorer les pratiques de manipulation des aliments

On s’assurera qu’à domicile, dans les restaurants, sur les marchés publics et dans les usines les aliments sont manipulés conformément aux règles d’hygiène

Pour assurer une bonne hygiène alimentaire, il convient de prendre les mesures suivantes :

Organiser des sessions d’éducation communautaire sur les pratiques d’hygiène alimentaire à l’intention du grand public et des acteurs de l’industrie alimentaire ;

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Inspecter les restaurants, les marchands ambulants, les usines de conditionnement, etc pour évaluer les pratiques de manipulation alimentaire, en attachant une attention particulière à la sûreté des pratiques, notamment le lavage des mains, la propreté et le respect des normes nationales ;

Fermer des restaurants, des marchés publics ou des usines si l’inspection révèle que les pratiques de manipulation des aliments présentent des risques ;

Lutter contre les autres vecteurs

Réduire l’exposition aux moustiques

Encouragez la prévention des maladies transmises par les moustiques en aidant les habitants de votre zone de santé à réduire l’exposition à ces insectes pendant la journée et la nuit. Travaillez avec le programme de lutte antipaludique de votre zone de santé pour :

Mettre en oeuvre un programme visant à promouvoir l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide ;

Organiser un programme d’éducation communautaire sur l’utilisation correcte des moustiquaires imprégnées d’insecticide et la manière d’éviter les piqûres de moustique entre le crépuscule et l’aube.

Lutter contre les autres vecteurs

Encouragez la prévention des maladies transmises par les rongeurs en aidant les habitants de votre zone de santé à réduire l’exposition à ces animaux qui peuvent avoir contracté la fièvre Lassa ou être infestés de puces porteuses de la peste. Travaillez avec le responsable de la lutte antivectorielle de votre zone de santé pour encourager la communauté :

à éviter tout contact avec le sang et la salive de rongeurs morts ;

à couvrir les aliments et l’eau conservés à domicile de sorte que les rongeurs ne puissent y avoir accès ;

à garder la maison et la cuisine propres et désencombrées pour éviter que les rongeurs y nichent.

Annexe VII :DIRECTIVES RELATIVES AUX MALADIES ET AFFECTIONS PRIORITAIRES SPECIFIQUES Le choléra

Présentation

• Maladie grave caractérisée par des diarrhées liquides abondantes,

causée par Vibrio cholerae de groupes sérologiques O1 ou O139. La maladie se contracte principalement par l’ingestion des aliments ou de l’eau contaminés, autrement dit, le vibrion cholérique se transmet à travers la voie oro-fécale.

• Le choléra cause plus de 100 000 décès par an au monde. Il peut provoquer des épidémies à évolution rapide ou des pandémies. Des cas sporadiques (moins de 5% de tous les cas de diarrhée non-liées aux épidémies) et de petites flambées peuvent être observés dans les régions endémiques.

• La période d’incubation varie de quelques heures à 5 jours, et dure très

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souvent de 2 à 3 jours. • Il y a eu à partir du milieu des années 1970 une résurgence de choléra

en Afrique, où sont apparus 80% de l’ensemble des cas du monde en 1999, la majorité de cas se déclarant de janvier à avril.

• Tout comme ailleurs en Afrique, la RDC a commencé à déclarer des cas de choléra en 1978.Les foyers les plus importants se trouvent dans les zones de santé lacustres des provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et Katanga et celles situées le long du fleuve Congo.

• Le choléra peut provoquer une déshydratation sévère en quelques heures seulement. Le taux de létalité peut dépasser 50% chez les malades non-traités présentant une déshydratation sévère . En cas de traitement correct de malades utilisant à temps les services de santé, le taux de létalité est généralement inférieur à 1%. Au moins 90% des cas de choléra sont bénins, et passent inaperçus.

• Facteurs de risque : consommation d’aliments contaminés, le manque d’accès permanent à de l’eau de boisson et à des denrées alimentaires saines, insuffisance d’observance des règles d’hygiène, participation à de grands rassemblements tels que mariages et deuils ainsi que le contact physique avec des personnes infectées.

• D’autres entérites peuvent provoquer des diarrhées liquides, surtout chez les enfants de moins de 5 ans.

But de la surveillance

• Détecter les cas et flambées de diarrhée liquide sévères afin d’y répondre

rapidement et correctement. Pour confirmer une flambée, recueillir des échantillons de selles à transporter dans un milieu approprié.

• Notifier immédiatement chaque cas et décès lorsqu’une flambée est suspectée.

Définition de cas recommandée

Cas suspect : Tout malade âgé de 5 ans ou plus présentant une diarrhée avec déshydratation sévère ou tout décès des suites de diarrhée aqueuse aiguë. En cas d’épidémie de choléra, toute personne âgée de 5 ans ou plus présentant une diarrhée aqueuse aiguë, avec ou sans vomissement. Cas confirmé : Cas suspect dans les selles duquel le vibrion cholérique O1 ou O139 a été isolé.

Répondre au seuil d’alerte

Si un seul cas est suspecté : • Notifier immédiatement en donnant des renseignements détaillés sur le

cas. • Prendre en charge et traiter le cas conformément aux directives

nationales. • Appliquer des mesures strictes de lavage de mains et d’isolement. • Mener des investigations pour rechercher des cas similaires

insoupçonnés, et confirmer l’épidémie. • Recueillir des échantillons de selles chez 10 malades dans les cinq jours

qui suivent l’apparition de la diarrhée aqueuse aiguë, et avant l’administration du traitement antibiotique. Consulter les directives de laboratoire pour savoir comment préparer, stocker et expédier les prélèvements.

Répondre au seuil d’action

Si un cas suspect est confirmé : • Mettre en place un centre de traitement dans la localité où les cas sont

observés. Traiter les cas sur place plutôt que d’envoyer les malades dans des centres permanents situés ailleurs.

• Renforcer la prise en charge et le traitement des cas. • Mobiliser rapidement la communauté pour une détection et un traitement

rapide des cas. Faire une enquête de salubrité du milieu et des eaux consommées

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• Collaborer avec les dirigeants des communautés en vue de limiter le nombre de grands rassemblements à l’occasion de cérémonies ou pour d’autres raisons pendant une épidémie.

• Réduire les cas sporadiques et ceux liés aux épidémies en assurant un accès permanent à de l’eau potable. Promouvoir une bonne préparation des aliments (notamment les fruits et les légumes). Promouvoir l’évacuation sans risque des déchets humains.

• Promouvoir les mesures d’hygiène corporelle (lavage des mains) Analyser et interpréter les données

Temps : Faire un graphique des cas et décès hebdomadaires et tracer une

courbe épidémique pendant les flambées. Notifier immédiatement les données sur chaque cas et les données sommaires chaque mois pour la surveillance de routine.

Lieu : Faire le diagramme de l’emplacement des aires de santé d’où

proviennent les cas. Personne: Faire le décompte des cas et décès hebdomadaires pour les cas

sporadiques et les cas liés aux flambées. Analyser la répartition par âge, la distribution selon l’eau de boisson consommée, évaluer les facteurs de risque pour améliorer la lutte contre les cas sporadiques et les flambées.

Référence

Prise en charge du malade souffrant du choléra, Organisation Mondiale de la Santé, 1992. WHO/CDD/SER/91.15 REV1 (1992). Préparation et riposte à la maladie diarrhéique épidémique – Formation et pratique. Manuels du facilitateur et du participant. Organisation Mondiale de la Santé, 1997. WHO/EMC/DIS/97.3 et WHO/EMC/DIS/97.4.

Diarrhée avec déshydratation chez les enfants de moins de 5 ans

Présentation

• La diarrhée avec déshydratation chez les enfants de moins de 5 ans est due à des infections de l’appareil gastro-intestinal causées par des virus (notamment les rotavirus), des bactéries (E. Coli, Salmonellae, shigellae, Campylobacter, Yersinia et autres), et des parasites (Giardia, Entamoeba, cryptosporidia, cyclospora). Ces maladies se transmettent lorsqu’on consomme des aliments ou de l’eau contaminée, autrement dit par la voie oro-fécale.

• Les maladies diarrhéiques constituent la troisième cause majeure de décès chez les enfants de moins de 5 ans en RDC.

• Différents profils épidémiologiques (par exemple, saisonnalité) sont observés pour différents pathogènes.

• Le Ministère de la Santé recommande que chaque équipe de Zone de Santé utilise la stratégie de la Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) pour réduire la morbidité et la mortalité des diarrhées de l’enfant

But de la surveillance • Détecter rapidement les épidémies de diarrhée. La confirmation de laboratoire peut permettre de

confirmer une flambée d’agent pathogènes spécifiques, mais elle n’est pas nécessaire pour la surveillance de routine de la diarrhée accompagnée de déshydratation.

• Surveiller la résistance antimicrobienne lors des flambées d’origine bactérienne. Définition de cas recommandée Cas suspect : Emission d’au moins 3 selles molles ou liquides au cours des dernières 24 heures : Sans signes de déshydratation

Avec signes évidents de Déshydratation – au moins deux des signes suivants : agitation, irritabilité ; yeux enfoncés ; soif intense ; pli cutané s’efface lentement, ou Avec signes de déshydratation sévère – au moins deux des signes suivants : léthargie ou

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inconscience ; yeux enfoncés ; incapacité de boire ou difficulté à boire ; pli cutané s’efface très lentement.

Cas confirmé : Cas suspect confirmé avec culture de selles révélant la présence d’un pathogène entérique connu. Remarque : La confirmation en laboratoire de l’agent spécifique à l’origine de l’épidémie n’est pas souvent recommandée dans le cadre de la surveillance. Réagir à une flambée suspecte Si vous constatez que le nombre de cas ou de décès augmente pendant une période donnée : • Notifier le problème au niveau suivant. • Rechercher la cause de l’accroissement des cas ou des décès et identifier le problème. • Vérifier que les cas sont pris en charge conformément aux directives de la PCIME. Encourager le traitement à domicile grâce à la réhydratation orale.

Répondre à une épidémie confirmée Si le nombre de cas ou de décès atteint deux fois le nombre habituellement observé au cours de périodes antérieures semblables : • Evaluer l’application par les agents de santé des directives de la PCIME dans la prise en charge

des cas et améliorer la performance en matière de classification de la diarrhée avec déshydratation chez les enfants de moins de 5 ans.

• Familiariser les mères au traitement à domicile grâce à la réhydratation orale. • Assurer l’éducation communautaire au sujet des mesures consistant à bouillir et à chlorer de l’eau,

du stockage de l’eau saine et de la préparation des aliments.

Analyser et interpréter les données Temps : Faire un graphique des cas et des décès pour les comparer aux périodes similaires

précédentes d’une part, d’autre part à la même période des années précédentes si possible. Préparer des graphiques pour les malades externes présentant une diarrhée avec signes évidents de déshydratation et pour ceux présentant une diarrhée avec déshydratation sévère. Tracer une courbe épidémique lorsque des flambées sont détectées.

Lieu : Matérialiser l’emplacement des ménages présentant des cas. Personne : Notifier, pour les services de consultation externe, les totaux mensuels des cas de

diarrhée avec déshydratation légère et ceux relatifs à la diarrhée avec déshydratation grave. Notifiez également le total mensuel de cas et de décès dus à la diarrhée avec déshydratation sévère.

Diarrhée sanglante (dysenterie) • Présentation

• Shigella dysenteriae est la cause la plus courante des infections entériques et se transmet de personne à personne par la voie oro-fécale.

• Shigella dysenteriae type 1 (SD1) peut être à l’origine des grandes épidémies, avec jusqu’à 30% des sujets infectés. Le taux de létalité peut approcher 20% chez les jeunes enfants et les personnes âgées présentant une déshydratation grave.

• La période d’incubation dure 1 à 4 jours. • La maladie clinique est caractérisée par de la fièvre et de la diarrhée sanguinolente, et peut

s’accompagner également de symptômes et de signes systémiques ainsi que de déshydratation, particulièrement chez les petits enfants.

• Facteur de risque : lieux surpeuplés ne disposant pas d’eau saine et d’un bon système d’assainissement (par exemple, populations de réfugiés et celles victimes de la famine).

• SD1 résiste très souvent à de multiples antibiotiques y compris le trimethoprim-sulfamethoxazole.

Le colibacille E. coli entérohémorrhagique et entéroinvasif et d’autres bactéries ou parasites tels qu’ Entamoeba histolytica peuvent aussi provoquer la diarrhée sanguinolente • But de la surveillance • Détecter et répondre rapidement aux flambées de dysenterie. • Améliorer le pourcentage de cas confirmés en laboratoire et évaluer la proportion vérifiée comme

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appartenant au type 1 (SD1). • Déterminer la courbe de sensibilité des agents isolés (surtout SD1) aux antibiotiques, tant pour la

surveillance de routine que pendant les flambées. Définition de cas recommandée Cas suspect : Toute personne présentant de la diarrhée avec du sang visible dans les selles. Cas confirmé : Cas suspect dont la culture des selles révèle la présence de Shigella dysenteriae 1. Répondre au seuil d’alerte Si un seul cas est suspect ou si un adulte qui présentait une diarrhée sanguinolente décède : • Notifier le cas suspect au niveau suivant du système de santé. • Traiter les cas suspects par la réhydratation orale et les antibiotiques sur la base de résultats de

sensibilité récents, s’il en existe. • Recueillir un échantillon de selles ou faire un prélèvement rectal pour confirmer l’épidémie. • Faire des investigations sur le cas pour déterminer les facteurs de risque qui favorisent la

transmission.

Répondre au seuil d’action Si un cas suspect est confirmé : • Rechercher d’autres cas dans la localité où le cas a été confirmé. • Renforcer la prise en charge et le traitement des cas. • Mobiliser la communauté en vue de la détection et du traitement rapide des cas. • Identifier les populations à haut risque grâce aux données personne, lieu et temps. Réduire les cas sporadiques et ceux liés aux flambées en encourageant le lavage des mains au savon ou à la cendre et à l’eau après avoir déféqué et avant de manipuler des aliments, en renforçant l’accès à une eau saine, l’utilisation de latrines et l’évacuation sans risque des déchets humains.

Analyser et interpréter les données Temps : Faire un graphique des tendances hebdomadaires des cas et des décès. Tracer une courbe

épidémique des cas liés aux épidémies. Lieu : Matérialiser l’emplacement des aires de santé où les cas se sont déclarés. Personne : Faire chaque semaine le décompte des cas et de décès. Analyser régulièrement la

répartition par âge. Evaluer les facteurs de risque pour améliorer la prévention et la lutte contre les maladies sporadiques et les flambées.

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Fièvres hémorragiques virales (FHV)

Description • Il s’agit d’un syndrome fait de fièvre avec saignements, pouvant être causé par les virus

suivants : virus Ebola et virus de Marburg (filovirus), fièvre Lassa, fièvre de la Vallée du Rift, fièvre hémorragique du Congo-Crimée et dengue. La maladie est transmise de personne à personne (Ebola, Marburg, Lassa, fièvre hémorragique du Congo-Crimée), ou par les moustiques (vallée du Rift, dengue), les tiques (fièvre hémorragique du Congo-Crimée), les rongeurs (Lassa) ou le contact avec des animaux infectés (fièvre de la vallée du Rift, fièvre hémorragique Congo-Crimée, Ebola). Les virus Ebola et de Marburg peuvent être transmis par contact sexuel.

• Certaines fièvres hémorragiques virales (FHV) sont à potentiel épidémique explosif. D’où le fait qu’une notification internationale à l’OMS de tout cas même suspect soit requise dans les 24 heures.

• La période d‘incubation est variable, de 3 à 21 jours selon l’étiologie. • La minorité des cas a des symptômes hémorragiques, mais chez les sujets qui ont ces

symptômes, le taux de létalité est élevé (15% à 90%). • Facteurs de risque : en milieu médical, les épidémies peuvent être amplifiées quand les

précautions standard de barrière ne sont pas prises, ou dans les cérémonies impliquant le contact avec des patients ou des sujets infectés décédés ou avec leurs sécrétions. Des cas sporadiques peuvent survenir suite à un contact sexuel ou par une exposition à la forêt (par exemple par la profession), ou suite éventuellement à un contact direct avec des animaux infectés.

• D’autres affections hémorragiques qui peuvent ressembler à une fièvre hémorragique virale sont : la fièvre jaune, le charbon, la leptospirose, les rickettsioses, les fièvres récurrentes et certaines intoxications

But de la surveillance • Détecter rapidement les cas et les épidémies de fièvre hémorragique et rechercher une

vérification de laboratoire de l’étiologie de tous les cas suspects de FHV. • Dans les situations d’épidémies, le spectre des agents responsables de FHV peuvent inclure

des syndromes fébriles non-hémorragiques, et un test de laboratoire doit être envisagé pour les personnes ayant des symptômes bénins indiquant une maladie virale.

Définition recommandée de cas Cas suspect :Toute personne présentant une maladie avec début brutal de fièvre, rebelle au traitement des causes habituelles de fièvre dans la zone, et au moins un des signes suivants : diarrhée sanguinolente, saignement des gencives, saignement de la peau, saignement des yeux et hématurie. Cas confirmé :Un cas suspect avec confirmation de laboratoire (anticorps IgM positif ou isolement viral), ou lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une épidémie de la maladie. • CONDUITE A TENIR. Si un seul cas est suspecté : • notifier l’information cas par cas immédiatement aux instances compétentes. • Prendre immédiatement les précautions d’isolement des cas de fièvre hémorragique virale et

renforcer les précautions standard sur l’ensemble du milieu médical. Utiliser du matériel (y compris les vêtements) de protection, désinfecter les surfaces et les éclaboussures, destruction sans risque des matériels utilisés pour la prise en charge du patient et évacuation sans risque des déchets du patient.

• Traiter et prendre en charge le patient avec des soins palliatifs. Pour la confirmation des cas collecter les échantillons sans prendre de risque Répondre au seuil d’action Si un seul cas est confirmé : • maintenir des pratiques strictes de lutte contre les infections de fièvre hémorragique virale

pendant toute la durée de l’épidémie. • Mobiliser la communauté pour une détection et une prise en charge précoce. • Entreprendre une sensibilisation communautaire sur le cas confirmé, comment la maladie est

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transmise et comment mener la lutte contre l’infection en cas de prise en charge à domicile. • Rechercher activement d’autres cas qui peuvent ne pas se présenter dans une établissement

des soins (vieilles femmes ou petits enfants par exemple) et donner des informations sur la prévention à domicile et quand chercher les soins. Former et superviser des agents de santé communautaires pour le suivi des contacts communautaires des cas et l’appui à l’investigation des rumeurs

• Demander une aide supplémentaire aux instances nationales en cas de besoin. • Créer un pavillon d’isolement pour gérer les cas supplémentaires qui peuvent se présenter au

centre de santé Analyser et interpréter les données Temps : faire pour l’ensemble et par foyer atteint, un graphique des cas et des décès

hebdomadairement, voir quotidiennement. Personne : notification immédiate cas par cas des patients et des décès. Pendant l’épidémie,

compter et notifier les cas et les décès. Analyser la répartition des cas par âge, par sexe et selon les autres variables de la feuille de déclaration cas par cas. Evaluer les facteurs de risque immédiatement et envisager de demander une assistance pour renforcer la lutte contre l’épidémie.

La fièvre Jaune • DESCRIPTION • Maladie hémorragique virale causée par un flavivirus transmis de l’homme-à-l’homme par l’intermédiaire de

moustiques Aedes (épidémies urbaines) ou à travers des espèces forestières de moustiques et de réservoirs de primates forestiers (cycle sylvatique).

• Les épidémies à grande échelle tous les 3 à 10 ans surviennent dans les villages ou villes à risque. Des cas sporadiques peuvent se produire régulièrement dans les zones endémiques. Résurgence de la maladie en Afrique depuis le milieu des années 1980. La vraie incidence dépasse largement les cas notifiés. Bien que peu de cas soient graves, le taux de létalité peut être de 25% à 50% chez les patients ayant un syndrome d’hémorragie, de jaunisse et de maladie rénale.

• Période d’incubation de 3 à 6 jours après la piqûre d’un moustique infecté • Facteur de risque : cas sporadiques souvent liés à la profession ou à • l’emplacement des villages près des bois ou à des endroits où les singes sont nombreux. Non-vaccination

antiamarile • Notification internationale à l’ OMS requise dans les 24 heures. • La fièvre hémorragique virale et d’autres infections causant une hémorragie peuvent ressembler à la fièvre jaune. • But de la surveillance Détecter rapidement les cas et les épidémies de fièvre hémorragique, et chercher une vérification au laboratoire de l’étiologie de tous les cas suspects de fièvre jaune (d’autres fièvres hémorragiques virales, la dengue, l’anthrax, la leptospirose, les rickettsioses, le paludisme, et d’autres agents infectieux et expositions toxiques peuvent causer des épidémies similaires). • Définition recommandée de cas • Cas suspect :un sujet souffrant d’un début de forte fièvre aiguë (plus de 39°C) avec une jaunisse survenant

dans les deux semaines qui suivent le début des premiers symptômes. Cas confirmé :un cas suspect avec une confirmation de laboratoire (anticorps IgM positif ou isolement viral) ou lien épidémiologique aux cas confirmés ou aux épidémies de la maladie. • Répondre au seuil d’alerte Si un seul cas est suspecté :Notifier immédiatement les renseignements cas par cas au niveau supérieur hiérarchique. • Traiter et prendre en charge le patient avec des soins palliatifs administrés sous une moustiquaire (SRO,

paracétamol pour la déshydratation, fièvre) et procédures strictes d’isolement. • Collecter les échantillons pour une confirmation au laboratoire • Investiguer le cas pour déterminer comment la transmission s’est produite. • Planifier une activité de vaccination Répondre au seuil d’action Si un seul cas est confirmé : • Mobiliser la communauté tôt pour permettre une détection et un traitement rapides. • Mener une campagne de vaccination de masse auprès du groupe d’âge approprié de la zone (les âges varient de

6 mois et plus) et dans les zones ayant une faible couverture vaccinale.

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• Identifier les groupes à haut risque et prendre des mesures pour réduire l’exposition aux moustiques. Améliorer les campagnes de vaccination de routine et de masse en incluant la fièvre jaune dans les zones à haut risque. AUTRES ACTES DE SURVEILLANCE Temps : Faire un graphique des cas et des décès hebdomadairement. Pendant une épidémie, faire un graphique

des cas et des décès chaque semaine. Faire une courbe épidémique pendant l’épidémie. Lieu : marquer l’emplacement des ménages des cas et leur profession sur une carte précise. Personnes : rapporter les renseignements épidémiologiques cas par cas pour les patients et les décès. Notifier les

totaux récapitulatifs chaque mois. Pendant l’épidémie, compter les cas et les décès chaque semaine. Analyser selon l’âge, et aussi selon le statut vaccinal . Evaluer les facteurs de risque pour renforcer la prévention des épidémies sporadiques. La description des cas selon l’age, couplée à l’histoire vaccinologique locale, aidera à rationaliser la recommandation d’un groupe d’age prioritaire en cas de campagne de vaccinations de masse.

Méningite présentation

1.Infection aiguë du système nerveux central généralement causée par Neisseria meningitidis, Haemophilus influenzae, ou Streptococcus pneumoniae, bactéries encapsulées transmises de l’homme à l’homme par des gouttelettes véhiculées par l’air. 2.Dans les pays où la méningite est épidémique, de grandes épidémies dues à N. meningitidis (incidence supérieure à 1 cas pour 1000 habitants) peuvent se déclarer de novembre à mai. En dehors de la région où la méningite est épidémique, des flambées moins importantes peuvent éclater toute l’année. La période d’incubation dure de 2 à 10 jours. Le taux d’attaque est plus élevé chez les enfants de moins de 15 ans. Les taux de létalité se situent généralement entre 10 et 20% chez les malades traités, et à plus de 70% pour les cas non traités. On n’a pas encore détecté de résistance antimicrobienne de N. meningitidis au chloramphénicol en Afrique. Cependant, la résistance aux sulfamides est répandue. La méningite virale ou tuberculeuse et les infections opportunistes liées au VIH peuvent simuler la méningite épidémique. La méningite à hémophilus survient surtout chez les moins de 5 ans. But de la surveillance 1. Détecter rapidement les flambées de méningite et confirmer l’étiologie des 5 à 10 premiers cas. Effectuer la ponction lombaire et la coloration de Gram du liquide céphalo-rachidien (LCR) sur tous les cas suspects de méningite là où c’est possible pour confirmer l’étiologie de la méningite en vue de meilleures prise en charge et surveillance. 2. Périodiquement, effectuer le sérogroupage de l’agent causal en vue de déterminer si l’épidémie est évitable par la vaccination. 3. Effectuer des tests périodiques de sensibilité des germes causaux pour la pénicilline et le chloramphénicol.

Définition de cas recommandée Cas suspect : Toute personne présentant une fièvre apparue subitement( >38,5°C de température rectale ou 38,0°C de température axillaire) et l’un des signes suivants : raideur de la nuque, conscience altérée ou autre signe méningitique. Cas confirmé : Cas suspect confirmé par isolement de N. meningitidis du liquide cérébro-spinal ou du sang. Répondre au seuil d’alerte Si le seuil d’alerte est atteint : • Population supérieure à 30 000, 5 cas pour 100 000 habitants par semaine. • Population inférieure à 30 000, 2 cas en 1 semaine ou augmentation du nombre par rapport à la

même période les années précédentes. Répondre au seuil d’alerte : • Notifier le niveau suivant du système de santé et enquêter sur les cas • Confirmer les cas. • Traiter et assurer une prise en charge appropriée des cas grâce au chloramphénicol huileux.

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• Intensifier la surveillance pour rechercher d’autres cas dans la région. Préparer l’exécution d’une campagne de vaccination de masse. Répondre au seuil d’action Si le seuil d’action est atteint : • Population supérieure à 30 000 : une survenue de 15 cas pour 100 000 habitants par semaine

confirme l’épidémie en toute circonstance. S’il n’y a pas eu d’épidémie au cours des 3 dernières années et si la couverture vaccinale pour la méningite à méningocoques est < 80%, le seuil d’action se situe à 10 cas pour 100 000 habitants par semaine.

• Population inférieure à 30 000 : 5 cas en 1 semaine ou la multiplication par deux du nombre de cas sur une période de 3 semaines.

Répondre au seuil d’action: • Lancer la campagne de vaccination de masse • Distribuer les ressources pour le traitement des cas dans les centres de santé • Traiter conformément au protocole recommandé • Informer le public • Définir la tranche d’âge la plus exposée (généralement les personnes âgées de 1 à 30 ans) et

achever la campagne de vaccination de masse dans les 10 jours qui suivent la détection de l’épidémie.

• Mobiliser la communauté en vue de la détection et du traitement rapide des cas, et améliorer la couverture vaccinale pendant les campagnes de vaccination de masse pour lutter contre les épidémies.

Analyser et interpréter les données Temps : Dans les pays sujets aux épidémies de méningite, pendant la période épidémique, établir un

graphique des cas et des décès hebdomadaires. Sinon, faire un des tendances mensuelles relatives aux cas et aux décès. Tracer une courbe épidémique des cas liés à la flambée.

Lieu : Pendant les épidémies, (pas en situation d’endémie), faire un diagramme relatif à

l’emplacement des maisons ayant des cas. Evaluer la distance qui les sépare de la établissement des soins la plus proche.

Personne : Faire le total des cas sporadiques et des cas liés aux flambées. Faire l’analyse de la

répartition par âge.

TAUX DE LETALITE CIBLE : < 10%

paludisme

• Présentation

• Le paludisme est une maladie tropicale à forte prévalence qui se manifeste par la fièvre suite à la piqûre infectante de l’anophèle femelle qui transmet un parasite, Plasmodium falciparum, P. ovale, P. vivax, ou P. malariae. Le paludisme grave est dû à P. falciparum .

• Le paludisme est encore la cause majeure de morbidité et de mortalité dans plusieurs pays africains. Il entraîne 900 000 décès par an sur le continent africain, principalement chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes.

• En RDC, le paludisme est la première cause de morbidité et de mortalité. La période d’incubation (depuis la piqûre jusqu’au début des symptômes) est de 7 à 30 jours. Elle peut être plus longue, surtout avec les espèces non-P. falciparum.

• La transmission du paludisme est permanente dans tout le pays sauf dans les hauts plateaux (au Kivu) où la tendance est épidémique.

Le P. falciparum présente une résistance à la chloroquine • But de la surveillance • Détecter rapidement les épidémies de paludisme, surtout dans les régions à transmission

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épidémique ou ayant une forte proportion de la population à risque. • Améliorer le pourcentage de cas de paludisme confirmé par microscopie. • Surveiller la résistance aux anti-paludiques des cas sporadiques et surtout des cas liés aux

flambées. Désigner des groupes de populations sur des sites sentinelles pour surveiller la résistance anti-microbienne.

Définition de cas recommandée Paludisme simple : Toute personne présentant de la fièvre. Paludisme simple confirmé : Toute personne présentant de la fièvre et ayant reçu une confirmation de laboratoire après l’examen de goutte épaisse ou d’autres examens à la recherche des parasites du paludisme. Paludisme grave Toute personne présentant la persistance de la fièvre au delà de 48 heures après la prise de l’antipaludique de première intention à domicile, l’inconscience, léthargie, convulsion, coma, troubles digestifs ( vomissements prolongés, diarrhée, douleurs abdominales), jaunisse et hémoglobinurie…

Répondre à une flambée suspecte Si le nombre de nouveaux cas ou de décès de paludisme augmente de façon inhabituelle par rapport à la même période au cours des années précédentes non-épidémiques : • Notifier une épidémie suspecte au niveau suivant. • Traiter les cas avec des antipaludiques appropriés, conformément aux recommandations du

programme national. • Rechercher les causes de l’augmentation du nombre de nouveaux cas. • Veiller à ce que les nouveaux cas chez les enfants de 2 mois à 5 ans soient pris en charge

selon les directives de la PCIME. • Assurer l’éducation de la communauté pour que les cas soient rapidement dépistés et conduits

vers les établissements des soins.

Répondre à une flambée confirmée Si le nombre de nouveaux cas dépasse la limite supérieure des cas observés pendant une période non - épidémique précédente au cours des années antérieures : • Evaluer et améliorer, le cas échéant, les stratégies de prévention, telles que l’utilisation des

moustiquaires imprégnées d’insecticides, surtout pour les petits enfants, les femmes enceintes, et les autres groupes à haut risque.

• Mener une enquête sur les mouvements de population pour déterminer les origines de l’infection et lancer les activités de lutte.

• Mener des activités de lutte antivectorielle suivant les directives du Programme de lutte contre le paludisme.

• Prendre en charge les cas selon les directives nationales

Analyser et interpréter les données

Temps : Faire le graphique du nombre hebdomadaire de cas. Tracer une courbe épidémique pendant les flambées.

Lieu : Faire le diagramme des zones de santé ayant de cas et des décès.

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Personne : Faire le décompte hebdomadaire des cas et des décès liés au paludisme et faire

l’analyse de la répartition par âge et par temps d’apparition de la maladie.

La peste • Présentation

• Zoonose, infection bactérienne systémique causée par Yersinia pestis (bacille de la peste) généralement transmis à l’homme par les rongeurs et leurs puces.

• Formes principales de la maladie : bubonique, pulmonaire, et septicémique ; de grandes épidémies peuvent éclater tant dans les milieux urbains que ruraux.

• La période d’incubation est de 1 à 7 jours. • Le taux de létalité peut dépasser 50-60% pour la peste bubonique non traitée et avoisiner

100% pour la peste pulmonaire ou septicémique non traitée ; cependant, il est souvent inférieur à 1% en cas de traitement approprié.

• Facteurs de risque : vie en milieu rural ; exposition à des populations de rongeurs sauvages ou

domestiques infectés et à leurs puces. • Le but de la surveillance

Détecter rapidement les épidémies de peste. Vérifiez l’étiologie de tous les cas suspects non liés aux épidémies et des 5 à 10 premiers cas liés aux épidémies.

Définition de cas recommandée Cas suspect: Toute personne présentant les signes suivants : fièvre d’apparition soudaine, frissons, maux de tête, malaise grave, prostration et inflammation très douloureuse des ganglions lymphatiques, ou toux avec crachats teintés de sang, douleurs de la poitrine, et difficulté à respirer. Cas probable : Tout cas suspect avec une microscopie positive ou avec une sérologie Ac positive (1 échantillon de sérum). Cas confirmé: -Tout cas suspect confirmé par l’isolement de Yersinia pestis dans le sang ou aspiration de bubons, ou lien épidémiologique avec des cas confirmés ou une épidémie. -Ou encore tout cas suspect avec AgF1 positif -Ou aussi tout cas suspect avec une séroconversion anti-F1 (2 échantillons de sérum).

Répondre au seuil d’alerte S’il y a un seul cas suspect : • Notifier les données de ce cas au niveau suivant. • Faire un prélèvement pour la confirmation du cas. • Faire des recherches sur le cas. • Traiter le malade avec la streptomycine, la gentamicine ou le chloramphénicol, et soumettre les

contacts proches à la chimioprophylaxie avec administration de la tétracycline pendant sept jours à compter de la date de dernière exposition.

Répondre au seuil d’action Si le cas suspect est confirmé :

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• Isoler les malades de la peste pulmonaire et leurs contacts en prenant des mesures contre la transmission par l’air (port de masques, par exemple) jusqu’à ce qu’ils aient été soumis pendant 48 heures au moins à un traitement antibiotique approprié.

• Mobiliser la communauté pour la détection et le traitement rapide des cas, et pour qu’elle puisse identifier la mort massive des rongeurs comme le signe d’une éventuelle épidémie imminente.

• Identifier les groupes de la population à haut risque grâce à l’analyse selon le temps, le lieu et les caractéristiques de personne.

• Réduire l’incidence des cas sporadiques et de ceux liés aux épidémies par l’amélioration de la lutte contre les rongeurs (évacuer les ordures, les restes de nourriture, et détruire les gîtes de rats) et promouvoir la protection contre les puces par application de rappellent sur la peau et les vêtements, et lutte contre les puces (surtout dans les habitations, les ports et les aéroports).

Analyser et interpréter les données Temps : Faire le graphique des tendances mensuelles des cas et des décès. Tracer la courbe

épidémique des cas liés aux flambées. Lieu : Faire un diagramme de l’emplacement du lieu d’habitation des cas. Personne : Notifier sans tarder chaque cas et décès pour la surveillance de routine. Faire le

décompte hebdomadaire des cas et des décès liés aux flambées. Analyser la répartition selon l’âge et estimer les facteurs de risque en vue d’améliorer la lutte contre les cas sporadiques et les épidémies.

La poliomyélite

• Présentation

• Maladie causée par le poliovirus (genre Enterovirus) de types sérologiques 1, 2, et 3 et transmise d’un individu à l’autre par la voie oro-fécale.

• La période d’incubation est de 7 à 14 jours pour les cas paralytiques et la période de contagiosité est de 3 à 35 jours environ. Noter que les personnes immunodéprimées peuvent héberger le virus pendant plusieurs années.

• L’infection est généralement asymptomatique, mais elle peut provoquer un syndrome fébrile avec ou sans méningite. Moins de 5% des infections aboutissent à la paralysie, le plus souvent d’une seule jambe.

• La polio infection est presque exclusivement l’apanage des enfants, avec n’importe laquelle des 3 types sérologiques du poliovirus. L’immunité est spécifique au type sérologique et dure toute la vie.

• La poliomyélite avec paralysie, bien que n’étant souvent pas fatale, a des conséquences sociales et économiques dévastatrices pour les individus affectés.

• Au plan mondial, le poliovirus de type 2 semble avoir été éliminé. Les types sérologiques 1 et 3 circulent encore dans plusieurs pays africains, et la surveillance n’est pas encore adéquate pour assurer l’éradication dans de nombreux pays.

• La RDC a connu en 1995, dans la province du Kasaï Oriental, une des plus grandes épidémies de poliomyélite au monde avec plus de 1000 cas.

• Le programme d’éradication de la poliomyélite en RDC a réalisé des progrès énormes grâce aux campagnes de vaccination au VPO et à la surveillance active des cas de Paralysie Flasque Aiguë.

• La surveillance épidémiologique des paralysies flasques aiguës en RDC a décélé au total 2157 cas de PFA Non-Polio en l’an 2001 sur les 260 cas qui étaient attendus pour toute l’année. Il sied de signaler qu’aucun cas de poliovirus sauvage n’a été détecté parmi tous ces cas.

• Certaines zones de santé insécures, d’accès difficile et de faible couverture vaccinale sont restées silencieuses depuis l’an 2000 et n’ont notifié aucun cas de PFA depuis le début de l’année.

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Ces zones peuvent favoriser la poursuite de la transmission du poliovirus sauvage. • D’autres maladies neurologiques peuvent être à l’origine de la PFA. C’est le cas du syndrome de Guillain-Barré et de la myélite transverse.

• But de la surveillance • Notifier immédiatement chaque cas de poliomyélite. Notification mensuelle de l’ensemble des cas pour la surveillance de routine et hebdomadaire pour les flambées.

• Détecter tous les cas de paralysie flasque aiguë (PFA). • Obtenir la confirmation de laboratoire sur l’étiologie de tous les cas de PFA. A cet effet il est recommandé de prélever deux échantillons de selles dans les 14 jours qui suivent le début de la paralysie pour l’isolement du virus.

• La surveillance des PFA est utilisée pour détecter tous les vrais cas de poliomyélite avec paralysie.

N.B : En RDC, les indicateurs de performance suivants sont utilisés pour la surveillance de la maladie et l’activité de laboratoire. Il s’agit de : -Nombre de cas de PFA notifiés pour lesquels on a recueilli 2 échantillons de selles <14 jours après le début de la paralysie (>80%). -Taux de PFA non Polio chez les enfants âgés de moins de 15 ans (cible>2/100.000) -Nombre de cas de PFA notifiés ayant fait l’objet d’une enquête ≤48 heures (cible≥80%) -Les échantillons arrivant au laboratoire en bon état (cible>80%) -Les échantillons de selles dans lesquels on a isolé des entérovirus non poliomyélitiques (cible>10%).

• On a proposé d’y ajouter une complétude et une promptitude du réseau de surveillance d’au moins 80% au niveau des Zones de Santé.

Définition de cas recommandée Cas suspect : Tout enfant de moins de 15 ans présentant une paralysie flasque aiguë ou toute personne souffrant d’une maladie paralytique à n’importe quel âge et chez qui le clinicien suspecte la poliomyélite. Cas confirmé : Cas suspect avec isolement du virus dans les selles. • Répondre au seuil d’alerte S’il y a un seul cas suspect : • Notifier immédiatement le cas suspect suivant les directives du programme national d’éradication de la polio.

• Mener des investigations sur chaque cas. Tenir compte du passé vaccinal du malade. • Recueillir deux échantillons de selles. Recueillir le premier lors des investigations sur le cas. Recueillir un deuxième échantillon du même malade 24 à 48 heures plus tard. Voir les directives de laboratoire pour les détails sur la façon de préparer, de stocker et d’acheminer les prélèvements.

• Obtenir les données virologiques du laboratoire de référence pour confirmer si la poliomyélite est due au poliovirus sauvage ou à celui vaccinal.

Répondre au seuil d’action Si un cas est confirmé : • Si un poliovirus sauvage a été isolé des échantillons de selles, consulter les directives du programme national d’éradication de la polio pour prendre connaissance des mesures préconisées. Le choix des actions à entreprendre se fera au niveau national et pourra inclure : -- l’énumération des raisons pour lesquelles chaque individu non-vacciné ne l’a pas été, et la

correction des lacunes identifiées.

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-- l’organisation immédiate des campagnes de ratissage dans le voisinage du cas identifié. -- des enquêtes permettant d’identifier les zones à faible couverture VPO dans le cadre des

activités de routine du PEV, et l’amélioration de la couverture de routine du VPO et d’autres antigènes du PEV.

l’organisation de campagnes de vaccination supplémentaire lors des journées nationales de vaccination (JNV) ou des journées locales de vaccination (JLV). Axer les activités de vaccination supplémentaire sur les zones à faible couverture vaccinale. Envisager le recours aux équipes de vaccination porte à porte dans certaines localités.

Analyser et interpréter les données Temps : Faire le graphique des cas mensuels (lequel devrait montrer la rareté des cas selon le

lieu et par an), ou des cas hebdomadaires pendant une flambée. Calculer le pourcentage des cas suspects notifiés dans les 48 heures et le pourcentage des cas dont le prélèvement est parvenu en bon état au laboratoire.

Lieu : Faire une carte de la distribution géographique (lieu d’habitation) des cas. Mener des

investigations poussées sur les circonstances de la transmission du poliovirus dans chaque cas. Examiner la possibilité de l’existence d’autres zones potentielles de transmission.

Personnes : Faire le décompte mensuel des cas de routine et des cas liés aux flambées. Analyser

la répartition par âge et selon le statut vaccinal. Evaluer les facteurs de risque de la faible couverture vaccinale s’il y en a.

IRA /Pneumonie

• Présentation • Infections des voies respiratoires inférieures causées par des bactéries ou des virus transmis

d’une personne à l’autre par des gouttelettes respiratoires. Les principales bactéries responsables de la Pneumonie/IRA chez les enfants sont : Streptococcus pneumoniae ( pneumocoque) et Haemophilus influenzae type b (Hib). Des virus tels que le virus syncytial respiratoire (VSR) peuvent aussi causer des IRA.

• Les infections respiratoires aiguës (IRA) et la Pneumonie/IRA constituent la première cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans.

• La période d’incubation est généralement de moins de 7 jours, en fonction de l’étiologie. • L’OMS et l’UNICEF recommandent la mise en œuvre de la stratégie de la PCIME pour réduire la

morbidité et la mortalité dues à la Pneumonie/IRA chez l’enfant. Il a été démontré que le traitement antimicrobien rapide réduit la mortalité.

• La résistance du pneumocoque et de l’Hib aux bêta-lactamines (par exemple, ampicilline), aux sulfonamides (par exemple, triméthoprim-sulfaméthoxazole) et autres antimicrobiens augmente.

• But de la surveillance • Détection rapide des cas de Pneumonie/IRA et des épidémies à l’aide des définitions de cas

cliniques. • Surveiller la résistance antimicrobienne de façon régulière et pendant les flambées. • Réduire l’incidence des cas de Pneumonie/IRA grave par rapport aux cas de Pneumonie/IRA

simple pour contrôler la qualité des interventions.

Définition de cas recommandée Définition de cas clinique de la Pneumonie/IRA (PCIME) :

Enfant présentant de la toux ou des difficultés à respirer et : -- 50 mouvements respiratoires ou plus par minute pour les enfants de 2 mois à 1 an -- 40 mouvements respiratoires ou plus par minute pour les enfants de 1 à 5 ans.

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Remarque : un bébé de 0 à 2 mois qui tousse et dont la respiration est rapide ( >= à 60 mouvements respiratoires par minute) est classé dans le cadre de la PCIME dans la catégorie « infection bactérienne grave » et est référé ailleurs pour un examen plus poussé.

Définition de cas clinique de la Pneumonie/IRA grave (PCIME) : Enfant qui présente de la toux ou des difficultés à respirer et tout signe général de danger, ou une dépression de la poitrine (tirage) ou un stridor chez un enfant calme. Les signes généraux de danger chez les enfants de 2 mois à 5 ans sont : l’incapacité de boire ou de téter, le renvoi de tout ce qui est ingéré, les convulsions, la léthargie, ou la perte de connaissance. Cas confirmé : La confirmation de la Pneumonie/IRA par radiographie ou en laboratoire ne sera pas possible dans la plupart des Zones de Santé. Répondre à une flambée suspecte Si vous observez une augmentation du nombre de cas ou de décès sur une période donnée : • Notifier le problème au niveau suivant. • En rechercher les causes et identifier le problème. • Vérifier que les cas sont pris en charge d’après les directives de la PCIME. • Traiter convenablement les cas à l’aide des médicaments antimicrobiens recommandés.

Répondre à une flambée confirmée Si le nombre de cas ou de décès augmente et atteint le double du nombre souvent enregistré par le passé lors de périodes semblables : • Evaluer l’application des directives de la PCIME par les agents de santé lorsqu’ils examinent,

classent et traitent les enfants souffrant de Pneumonie/IRA et de Pneumonie/IRA grave. • Identifier les populations à haut risque à l’aide de l’analyse selon des caractéristiques de

personne, de lieu et de temps. • Eduquer la communauté au sujet du moment où il faut se faire soigner en cas de

Pneumonie/IRA.

Analyser et interpréter les données Temps : Faire le graphique mensuel des cas et des décès. Tracer la courbe épidémique des cas

de flambée. Faire un diagramme des données mois après mois et comparer avec les périodes antérieures.

Lieu : Faire un diagramme de l’emplacement du lieu d’habitation des cas. Personne: Faire le décompte mensuel des cas de Pneumonie/IRA simple et de Pneumonie/IRA

grave. Faire le total des cas et des décès dus à la Pneumonie/IRA. Analyser la répartition selon l’age.

Rougeole

• Présentation

• La rougeole est une maladie infectieuse, fébrile et éruptive due aux paramyxovirus (Morbillivirus) transmis entre humains par des gouttelettes véhiculées par l’air. C’est la quatrième cause majeure de décès chez les enfants de moins de 5 ans dans plusieurs pays africains. Elle est la cause de « 20% » de décès par an chez les enfants de moins de 5 ans en RDC.

• La période d’incubation dure de 7 à 18 jours, de l’exposition à l’apparition de la fièvre. • Chez les enfants souffrant d’une déficience en vitamine A et de malnutrition protéino-

énergétique, la rougeole peut entraîner une maladie grave due au virus lui-même et aux infections bactériennes connexes, telles que la Pneumonie/IRA ; seuls quelques cas de rougeole sont graves.

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• La rougeole fait partie des maladies humaines les plus transmissibles. De grandes épidémies éclatent régulièrement dans les régions ayant une faible couverture vaccinale et où l’on trouve une forte proportion de personnes n’ayant jamais été infectées ou vaccinées. L’incidence réelle de la rougeole est de loin supérieure aux cas notifiés.

• Les facteurs de risque comprennent la faible couverture vaccinale (< 85%) qui permet l’accumulation d’une grande proportion de personnes fortement susceptibles à la rougeole. Les épidémies peuvent être explosives dans les régions à forte densité démographique. Actuellement, la RDC connaît beaucoup d’épidémies de rougeole dues à la faible couverture vaccinale, aux mouvements des populations et à la situation socio-économique précaire.

• D’autres maladies virales telles que la rubéole ressemblent à la rougeole et peuvent causer des épidémies ressemblant à celles de la rougeole.

• But de la surveillance • Détecter rapidement les flambées de maladie fébrile éruptive. • Notifier l’ensemble des cas et des décès par tranche d’âge pour la surveillance de routine et les

flambées. La notification de cas par tranche d’âge se fait en vue d’adapter le calendrier vaccinal.

• En cas de flambée, confirmer par un test de laboratoire (généralement le sérum IgM) les dix premiers cas suspects de rougeole examinés dans un établissement des soins.

• Définition de cas recommandée Cas suspect : Toute personne présentant de la fièvre, une éruption maculo-papuleuse (non-vésiculaire) généralisée et la toux, le coryza ou la conjonctivite (yeux rouges) ou toute personne chez qui le clinicien suspecte la rougeole. Cas confirmé : Cas suspect confirmé par le laboratoire (anticorps IgM positif) ou lien épidémiologique à des cas confirmés lors d’une épidémie.

• Répondre au seuil d’alerte Si une épidémie est suspectée : • Notifier le cas suspect au niveau supérieur. • Recueillir des prélèvements sanguins pour confirmer l’épidémie. • Traiter les cas selon les directives nationales, administrer de la vitamine A et prendre des

précautions d’isolement là où c’est possible. • Investiguer le cas ou l’épidémie pour en déterminer les causes.

• Répondre au seuil d’action Si une épidémie est confirmée : • Améliorer la couverture de la vaccination de routine grâce au PEV, et mener des activités de

vaccination supplémentaire. • Mobiliser sans tarder la communauté pour une détection précoce et un traitement rapide des

cas. Analyser et interpréter les données Temps : Etablir un graphique hebdomadaire des cas et des décès. Tracer la courbe épidémique

pour les cas liés à une flambée. Lieu : Faire une carte montrant l’emplacement des aires de santé où il y a des cas. Personne : Faire les totaux des cas et procéder à l’analyse par tranche d’âge et selon le statut

vaccinal.

Tétanos maternel et néonatal (TMN)

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• Présentation.

• Maladie infectieuse due à une toxine neurotrope élaborée par Clostridium tetani, une bactérie anaérobie sporulée vivant dans la terre. La maladie se transmet lorsque les spores pénètrent dans l’organisme à travers des blessures (injections, section du cordon ombilical, plaies et autres lésions cutanéo-muqueuses).

• Bien que les adultes puissent être touchés, le tétanos affecte surtout les nouveau-nés. Le tétanos néonatal a baissé considérablement dans les pays ayant de bonnes couvertures vaccinales contre le tétanos maternel. En RDC, il est prévu un programme d’élimination du tétanos néonatal.

• La période d’incubation est de 3 à 21 jours, avec une moyenne de 6 jours environ. • Facteurs de risque : soins du cordon ombilical pratiqués dans de mauvaises conditions

d’hygiène lors de la naissance du bébé ; accouchement réalisé dans de mauvaises conditions d’hygiène. Absence de protection par les anticorps chez les mères qui, avant l’accouchement concerné, n’avaient pas reçu toutes les doses requises de vaccin antitétanique

• But de la surveillance • Détecter immédiatement les cas de tétanos néonatal en vue de les confirmer et soigner, et

surtout prévenir la survenue d’autres cas en vaccinant au moins les femmes enceintes vivant là où réside le cas confirmé.

• Identifier les zones de santé à haut risque et organiser des campagnes de vaccination à l’intention des femmes en âge de procréer.

Définition de cas recommandée Cas suspect: Tout nouveau-né pouvant téter et pleurer normalement pendant les deux premiers jours de sa vie, et qui, entre le 3e et 28e jour, devient incapable de téter normalement, devient raide ou/et a des convulsions. Définition tétanos maternel (T.adulte avec la notion du post-partum) : Toute femme ayant des contractures généralisées ou localisées survenant dans les 6 semaines suivant son accouchement. Cas confirmé: Aucune confirmation de laboratoire n’est recommandée.

Répondre au seuil d’alerte S’il y a un seul cas suspect : • Notifier sans tarder les données sur le cas au niveau suivant. • Mener des investigations pour identifier les facteurs de risques. • Traiter et prendre en charge le cas conformément aux recommandations nationales. Les

mesures d’isolement habituelles ne sont pas nécessaires.

Répondre au seuil d’action Si un cas est confirmé après investigation : • Administrer à la mère du malade 2 doses au moins du vaccin antitétanique et vacciner aussi les

autres femmes et filles vivant dans la même localité que le cas. • Organiser dans la localité des activités de vaccination supplémentaire à l’intention des femmes

en âge de procréer. • Améliorer la couverture vaccinale par le PEV de routine. • Eduquer les accoucheuses et les femmes en âge de procréer quant à la nécessité de couper et

de soigner le cordon en observant de bonnes conditions d’hygiène. Multiplier le nombre d’accoucheuses compétentes.

Analyser et interpréter les données

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Temps : Etablir le graphique mensuel des cas et des décès. La cible devrait refléter l’objectif de

l’élimination dans chaque Zone de Santé. Lieu : Matérialiser sur un diagramme l’emplacement des aires de santé où des cas se sont

déclarés et l’endroit où vivent les accoucheuses. Personne : Faire le décompte mensuel des cas et des décès. Analyser chaque cas de TMN par

rapport aux types d’accouchement, aux soins pratiqués sur le cordon ombilical et au statut vaccinal.

Le monkeypox (MPV) Description. Le Monkey Pox est une maladie virale sévissant en République Démocratique du Congo. • .C’est une maladie à potentiel épidémique élevée dont • l’investigation doit intervenir dans les 48 heures. • .Le Monkeypox fait partie des maladies à déclaration obligatoire, immédiate et journalière.

Il se caractérise par de la fièvre, diarrhée (>3selles/24H.), vomissements, toux, adénites (inguinales, axillaires, cervicales ou submaxillaires), douleurs dans la gorge en avalant, yeux rouges, et enfin parfois ulcères dans la bouche précédant l’éruption vésiculeuse généralisée.

• .Le Monkeypox est considéré actuellement comme la plus importante infection humaine due aux Orthopox Virus ; elle est très contagieuse et sans traitement spécifique.

• .La période d’incubation est de 21 jours.

• .Plusieurs flambées épidémiques sont signalées à travers le pays. La plus importante au monde a été observée en RDC au mois de février 1996 dans la zone de santé de Katako-Kombe (Sankuru) au Kasaï Oriental.

But de la surveillance

.Détecter précocement les cas et les épidémies de Monkeypox, riposter rapidement à toutes les flambées épidémiques et rechercher la vérification de laboratoire de l’étiologie de tous les cas suspects. Définition recommandée de cas Cas suspect : Toute personne se présentant avec une fièvre élevée d’apparition brutale, suivie après quelques jours d’une éruption vésiculo-pustuleuse prédominant à la face, aux paumes des mains et plantes des pieds, ou présence d’au moins 5 cicatrices de type variolique. Cas possible : Tout cas de fièvre avec éruption, non diagnostiqué comme varicelle, chez une personne résidant dans une zone endémique de Monkeypox. Cas actif : Toute personne présentant des lésions actives (macules, papules, vésicules, pustules et croûtes) jusqu’à la desquamation. Contact Toute personne n’ayant pas de symptômes mais qui a été en contact physique avec un cas au stade infectieux ou avec les liquides biologiques d’un cas au cours des 3 dernières semaines (sécrétions cutanées, toux, prémastication, urines, selles, vomissures, sang, contact sexuel). Cas primaire : Tout cas sans notion de contact antérieur avec un autre malade (cas connu) dans les 21 jours qui ont précédé l’apparition de sa maladie.

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Cas co-primaire : Tout cas qui a eu une histoire de contact avec un autre cas faisant la maladie entre 0 et 6 jours avant le début de la maladie. Ce contact a eu lieu dans les 6 jours qui ont précédé la maladie. Cas secondaire : Tout cas ayant eu un contact avec un autre cas exclusivement durant la période comprise entre le 7ème et le 21ème jour ayant précédé la maladie. Cas confirmé : Tout cas dont le diagnostic clinique et épidémiologique de Monkeypox humain a été confirmé par le laboratoire (présence de virus, d’antigène et/ou d’anticorps spécifiques contre le virus de Monkeypox par la méthode de Western Blot ou ELISA chez un cas possible ou probable ). Répondre au seuil d’alerte • Si un seul cas de Monkeypox est suspecté : • .Notifier l’information cas par cas immédiatement aux instances compétentes. • .Prendre immédiatement les précautions d’isolement des cas de façon à éviter tout

contact non protégé et renforcer les précautions standards sur l’ensemble du milieu médical. Utiliser du matériel y compris les vêtements) de protection , désinfecter les éclaboussures, détruire sans risque les matériels utilisés pour la prise en charge du patient et évacuer sans risque les déchets du patient.

• .Traiter et prendre en charge avec des soins palliatifs. • .Collecter les échantillons, pour la confirmation des cas, sans prendre des risques. Répondre au seuil d’action Si un seul cas de Monkeypox est confirmé : .Maintenir des pratiques strictes de lutte contre le Monkeypox pendant toute la durée de l’épidémie. .Mobiliser la communauté pour une détection et une prise en charge précoce. .Entreprendre une sensibilisation communautaire sur le cas confirmé, comment la maladie est transmise et comment mener la lutte contre le Monkeypox en cas de prise en charge à domicile. .Rechercher activement d’autres cas qui peuvent ne pas se présenter dans un établissement sanitaire (vielles femmes ou petits enfants par exemple) et donner des informations sur la prévention à domicile et quand chercher les soins. .Former et superviser des agents de santé communautaires pour le suivi des contacts communautaires des cas et l’appui à l’investigation des rumeurs. .Créer un pavillon d’isolement pour gérer les cas supplé- mentaires qui peuvent se présenter au centre de santé. .Demander une aide supplémentaire aux instances nationales en cas de besoin. Analyser et interpréter les données Temps : .Dresser jour par jour un graphique des cas et des décès pour l’ensemble et par foyer atteint. Lieu Circonscrire les foyers Personne : .Notification immédiate cas par cas des patients et des décès. Pendant l’épidémie, compter et notifier les cas et les décès. Analyser la répartition des cas par cas. Evaluer immédiatement les facteurs de risque et envisager de demander une assistance pour renforcer la lutte contre l’épidémie. .L’analyse des données devra permettre une prise rapide de décisions par la présentation des tableaux reprenant les nombres de cas et de décès par âge, par sexe, selon les lieux et selon les temps(jour, semaine, mois,…)

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les différents taux seront calculés (taux de létalité, taux d’attaque hebdomadaire, taux d’attaque hebdomadaire par âge,…) de même que seront dressées les courbes épidémiques permettant de suivre l’évolution ou les tendances. .La retro-information à l’échelon qui a transmis l’information sera immédiate et de règle.

La coqueluche Description *La coqueluche est une maladie infectieuse des voies respiratoires causées par un germe appelé « BORDETELLA PERTUSIS » qui vit dans la bouche, le nez et la gorge. Elle est transmise d’une personne à une autre par les gouttelettes produites à l’occasion d’une toux ou d’un éternuement. La maladie survient sous forme de cycles épidémiques de trois à cinq ans ; mais, en RDC, elle a fait sa recrudescence dans plusieurs zones de santé depuis plus de 3 à 4 ans. Elle est exrtrêmement contagieuse surtout lorsque les gens vivent dans les conditions de promiscuité extrême et de nutrition mauvaise. Ce sont les jeunes enfants non vaccinés qui sont susceptibles d’être plus contaminés. But de la surveillance • Détecter rapidement les cas de coqueluche en vue de les confirmer et de les soigner. • Confirmer au laboratoire l’étiologie de tous les cas suspects. • Identifier les zones à haut risque et organiser des campagnes de vaccination à l’intention des enfants. • Surveiller la résistance des germes aux médicaments et déterminer la tranche d’âge concernée. Définition recommandée de cas Toute personne présentant une toux pendant au moins deux semaines avec au moins un des signes suivants : accès de toux (quintes), reprise inspiratoire avec la toux sans autre cause. Répondre au seuil d’alerte Si un cas (ou une épidémie) est suspecté : • Notifier les cas, sans tarder, au niveau supérieur. • Recueillir des prélèvements de l’écoulement nasal ou de la gorge pour confirmer l’épidémie ou le cas.

• Traiter les cas immédiatement avec des antibiotiques et du liquide pour réduire la sévérité de la maladie et pour rendre le malade moins contagieux et prévenir la déshydratation.

Investiguer le cas pour en déterminer les causes. Répondre au seuil d’action Si l’épidémie est confirmée : • Améliorer la couverture vaccinale en PEV de routine. • Organiser les activités de vaccinations supplémentaires dans la zone de santé. Mobiliser la communauté pour une détection précoce et un traitement rapide des cas. Analyser et interpréter les données Temps • Etablir un graphique hebdomadaire des cas et décès. • Tracer la courbe épidémique pour les cas liés à une flambée. Lieu

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• Faire une carte de morbidité et de mortalité en montrant l’emplacement des maisons où il y a des cas.

Personne • Faire les totaux de cas et analyser par tranche d’âge

et selon le statut vaccinal. FICHE DE NOTIFICATION DES CAS N° Fiche : ………. Zone de Santé :. ………………. Aire de Santé : ……………………………. Village/Rue : ………………………..…. N ° Rue : …………………………. Nom du Chef de ménage :……………………………………………………….. Nom du malade : ……………………. Date de naissance (Age) : …./…/….... Date de début de la maladie : … /……/ ….. Maladie suspectée : …………. …………………………………………………... Observations (Toute action entreprise, Conseils) : ………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………. ………………………………………………………………………………………. ……………………………………………………………………………………….

Fait à : …………., le …./…./…./ Nom et signature du relais communautaire

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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ........................................................................................................1 Objectif général :.....................................................................................................1 Objectifs spécifiques :...............................................................................................1

CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUES..........................................................................................2

Introduction .................................................................................................................2 1.1. Objectifs d’apprentissage.....................................................................................2

1.1.1. Objectifs spécifiques........................................................................................2 1.1.2. Objectifs opérationnels....................................................................................2

1.2. Programme d’apprentissage ................................................................................2 1.2.1. Activités de l’apprenant...................................................................................2 1.2.2. Activités du facilitateur....................................................................................2 1.2.3. Medias............................................................................................................2

1.3. Informations .........................................................................................................2 1.4. Evaluation ............................................................................................................4 1.5. Références bibliographiques................................................................................4

CHAPITRE II : DÉTECTER LES MALADIES PRIORITAIRES...........5 Introduction .................................................................................................................5 2.1. Objectifs d’apprentissage.....................................................................................5

2.1.1. Objectifs spécifiques........................................................................................5 2.1.2. Objectifs opérationnels....................................................................................5

2.2. Programme d’apprentissage ................................................................................5 2.2.1. Activités de l’apprenant...................................................................................5 2.2.2. Activités du facilitateur....................................................................................6 2.2.3. Medias............................................................................................................6

2.3. Informations à retenir ...........................................................................................6 2.4. Evaluation ..........................................................................................................11 2.5. Références bibliographiques..............................................................................11

CHAPITRE III : ANALYSER ET INTERPRETER LES DONNEES SUR LES MALADIES PRIORITAIRES........................................................12

Introduction ...............................................................................................................12 3.1. Objectifs d’apprentissage...................................................................................12

3.1.1. Objectifs spécifiques......................................................................................12 3.1.2. Objectifs opérationnels..................................................................................12

3.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................12 3.2.1. Activités de l’apprenant.................................................................................12 3.2.2. Activités du facilitateur..................................................................................21 3.2.3. Medias..........................................................................................................21

3.3. Informations à retenir .........................................................................................21 3.4. Evaluation ..........................................................................................................23 3.5. Références bibliographiques..............................................................................23

CHAPITRE IV : INVESTIGUER LES SUSPICIONS (RUMEURS) D’EPIDEMIES........................................................................................................24

Introduction ...............................................................................................................24 4.1. Objectifs d’apprentissage...................................................................................24

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4.1.1. Objectifs spécifiques......................................................................................24 5.1.2. Objectifs opérationnels..................................................................................24

4.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................24 4.2.1. Activités de l’apprenant.................................................................................24 4.2.2. Activités du facilitateur..................................................................................31 4.2.3. Medias..........................................................................................................31

4.3. Informations à retenir .........................................................................................31 4.4. Evaluation ..........................................................................................................33 4.5. Références bibliographiques..............................................................................33

CHAPITRE V : REPONDRE AUX ÉPIDEMIES.........................................34 Introduction ...............................................................................................................34 5.1. Objectifs d’apprentissage...................................................................................34

5.1.1. Objectifs spécifiques......................................................................................34 5.1.2. Objectifs opérationnels..................................................................................34

5.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................34 5.2.1. Activités de l’apprenant.................................................................................34 5.2.2. Activités du facilitateur..................................................................................36 5.2.3. Medias..........................................................................................................36

5.3. Informations à retenir .........................................................................................36 5.4. Evaluation ..........................................................................................................38 5.5. Références bibliographiques..............................................................................38

CHAPITRE VI: ORGANISER LA SURVEILLANCE COMMUNAUTAIRE............................................................................................40

Introduction ...............................................................................................................40 6.1. Objectifs d’apprentissage...................................................................................40

6.1.1. Objectifs spécifiques......................................................................................40 6.1.2. Objectifs opérationnels..................................................................................40

6.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................40 6.2.1. Activités de l’apprenant.................................................................................40 6.2.2. Activités du facilitateur..................................................................................41 6.2.3. Medias..........................................................................................................41

6.3. Informations à retenir .........................................................................................41 6.4. Evaluation ..........................................................................................................46 6.5. Références bibliographiques..............................................................................46

CHAPITRE VII : DETERMINER LES PRINCIPAUX INDICATEURS POUR ASSURER LE SUIVI ET L’EVALUATION DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA SURVEILLANCE INTEGREE.........................................47

Introduction ...............................................................................................................47 7.1. Objectifs d’apprentissage...................................................................................47

7.1.1. Objectifs spécifiques......................................................................................47 7.1.2. Objectifs opérationnels..................................................................................47

7.2. Programme d’apprentissage ..............................................................................47 7.2.1. Activités de l’apprenant.................................................................................47 7.2.2. Activités du facilitateur..................................................................................48 7.2.3. Medias..........................................................................................................48

7.3. Informations à retenir .........................................................................................48

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7.4. Evaluation ..........................................................................................................51 7.5. Références bibliographiques..............................................................................51

TABLE DES MATIERES....................................................................................85