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394 Communications affichées / Néphrologie & Thérapeutique 8 (2012) 390–413 défense, comme un soldat face à l’épée ennemie – ici la maladie – à qui ont a enlevé son bouclier. Cela convoque pour les patients, la nécessité de psychologues en néphrologie et dialyse. Pour en savoir plus Cupa D. Psychologie en néphrologie 2002. De Massougnes M. Étude des aspects psychologiques de la dialyse péritonéale conti- nue ambulatoire (D.P.C.A.) Thèse 1987. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.024 AE 10 Prise en charge de l’insuffisance rénale chronique chez les transplantés et non transplantés rénaux S. Kaysi a , M. Hadj-Abdelkader b , J. Aniort a , A.E. Heng a , P. Deteix a a Néphrologie, CHU Clermont-Ferrand, hopital G-Montpied, Clermont-Ferrand, France b Néphrologie - dialyse - transplantation rénale, CHU Clermont-Ferrand, hôpital G-Montpied, Clermont-Ferrand, France Introduction.– L’insuffisance rénale chronique (IRC) et ses compli- cations chez les patients transplantés rénaux sont similaires à ceux des patients non transplantés. Le but de cette étude rétrospective était de comparer la prise en charge de l’ (IRC) et ses complications chez les patients transplantés et les non transplantés rénaux en (IRC) sévère. Patients et méthodes.– Les patients ont été vus en consultation dans notre service entre mai 2009 et juin 2010. La prise en charge de l’ (IRC) et ses complications a été comparée entre deux groupes : 58 patients transplantés rénaux (groupe T) au stade 4 et 5 (IRC) et 85 patients non transplantés rénaux (groupe NT) au même stade d’IRC. Dans le groupe (T) il y avait 23 (40 %) femmes et 35 hommes, l’âge moyen était 57 ans, et il y avait 12 (21 %) patients diabé- tiques. Alors que dans le groupe (NT) il y avait 40 (47 %) femmes et 45 hommes, l’âge moyen était de 67 ans et il y avait 23 (27 %) patients diabétiques. Résultats.– La pression artérielle moyenne a été similaire dans les deux groupes avec 136/75 dans le groupe (T) contre 140/79 dans le groupe (NT), mais 51,7 % des patients dans le groupe (T) étaient dans les cibles recommandés contre 41 % dans le groupe (NT). Le BMI a été similaire dans les deux groupes. L’hémoglobine, le PTH et la lipi- démie ont été mieux contrôlés dans le groupe (NT). Le traitement par les EPO a été plus fréquent dans le groupe (T). Quatre-vingt- dix-huit pour cent des patients transplantés ont un suivi cardiaque régulier contre 82 % des patients non transplantés. Les valeurs moyennes et le pourcentage des patients dans les cibles des recommandations sont figurés dans la table suivant : (* : p < 0,05). KT n = 58 KDOQI % NT n = 85 KDOQI % Hémoglobine (g/dl) 10,9 ± 1,3 41 * 11,6 ± 1,5 51 Ferritin (ng/ml) 225 [62–1650] 80 * 121[31–593] 52 Cholestérol (g/l) 1,97 ± 0,4 35 * 1,94 ± 0,28 60 LDL (g/l) 1,1 ± 0,24 38 * 0,99 ± 0,25 64 Ca (mmol/l) 2,3 ± 0,14 67 * 2,22 ± 0,17 60 Ph (mmol/l) 1,3 ± 0,32 79 * 1,43 ± 0,32 62 PTH (ng/ml) 156 ± 108 50 * 140 ± 144 65 Vit D (ng/ml) 20 ± 11 35 * 17 ± 10 20 Albumine (g/l) 35 ± 5 22 22 % 22 TAs (mmHg) 135 ± 20 52 * 140 ± 20 41 Discussion et conclusion.– Un meilleur contrôle de la tension artérielle a été constaté chez les patients greffés rénales avec une meilleure observance thérapeutique, par contre un meilleur contrôle de l’anémie, l’hyperparathyroïdie, et la dyslipidémie a été constatée chez les patients non transplantés, ce qui peut être expli- qué par l’inflammation chronique et les immunosuppresseurs chez les patients greffés. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.025 AE 11 Prise en charge d’hypertension artérielle chez les transplantés et non-transplantés rénaux avec une insuffisance rénale chronique avancée S. Kaysi , M. Hadj-Abdelkader , J. Aniort , A.E. Heng , P. Deteix Néphrologie, CHU Clermont-Ferrand, hôpital G-Montpied, Clermont-Ferrand, France Introduction.– L’hypertension artérielle et ses complications chez les patients transplantés rénaux sont similaires à ceux des patients non transplantés. Le but de cette étude rétrospective était de com- parer la prise en charge de l’hypertension artérielle chez les patients transplantés et les non transplantés rénaux en insuffisance rénale chronique (IRC) sévère. Patients et méthodes.– Les patients ont été vus en consultation dans notre service entre mai 2009 et juin 2010. La prise en charge de l’hypertension artérielle a été comparée entre deux groupes : 58 patients transplantés rénaux (groupe T) au stade 4 et 5 (IRC) et 85 patients non transplantés rénaux (groupe NT) au même stade d’IRC. Dans le groupe (T) il y avait 23 (40 %) femmes et 35 hommes, l’âge moyen était 57 ans, et il y avait 12 (21 %) patients diabé- tiques. Alors que dans le groupe (NT) il y avait 40 (47 %) femmes et 45 hommes, l’âge moyen était de 67 ans et il y avait 23 (27 %) patients diabétiques. Résultats.– La pression artérielle moyenne a été similaire dans les deux groupes avec 136/75 dans le groupe (T) contre 140/79 dans le groupe (NT), mais 51,7 % des patients dans le groupe (T) étaient dans les cibles recommandés contre 41 % dans le groupe (NT). Dans le groupe (T), 17 % ont une monothérapie, 31 % ont une bithérapie, 26 % ont une trithérapie et 21 % ont plus de trois antihypertenseurs, alors que dans le groupe (NT) 22 % ont une monothérapie, 20 % ont une bithérapie, 22 % ont une trithérapie et 28 % ont plus de trois antihypertenseurs. Le BMI a été similaire dans les deux groupes. L’hémoglobine, le PTH et la lipidémie ont été mieux contrôlés dans le groupe (NT). Le traitement par les EPO a été plus fréquent dans le groupe (T). Le traitement par les IEC et les ARAII, les calcium bloquant et les diurétiques était plus fréquent dans le groupe (NT), en revanche, le traitement par les bêtablo- quants était plus fréquent dans le groupe (T). Quatre-vingt-dix-huit pour cent des patients transplantés ont un suivi cardiaque régulier contre 82 % des patients non transplantés. Discussion et conclusion.– Les patients transplantés sont plus jeunes, et ils sont vus de fac ¸ on plus fréquente en consultation par un néphrologue ou par un médecin généraliste. Malgré les traitements favorisant l’HTA, comme les immunosuppresseurs ainsi que le trai- tement de l’anémie par l’érythropoïétine qui est plus fréquent chez les transplantés rénaux, nous constatons dans notre étude que le suivi régulier et la fréquence des consultations sont des facteurs importants dans le contrôle de la tension artérielle. Un meilleur contrôle de la tension artérielle a été constaté chez les patients greffés rénales avec une meilleure observance thérapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.026 AE 12 Évolution du parcours du patient insuffisant rénal en France entre 1998 et 2009. Résultats de l’étude ORACLE N. Janus a , L. Juillard b , F. Butel c , T. Hannedouche d , M. Isnard e , Y. Berland f , P. Vanhille g , J.-P. Ortiz h , G. Janin i , P. Nicoud j , M. Touam k , M. Laville b a Service Icar, service de séphrologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France

Évolution du parcours du patient insuffisant rénal en France entre 1998 et 2009. Résultats de l’étude ORACLE

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Page 1: Évolution du parcours du patient insuffisant rénal en France entre 1998 et 2009. Résultats de l’étude ORACLE

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94 Communications affichées / Néphro

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ttp://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.024

E 10rise en charge de l’insuffisance rénale chroniquehez les transplantés et non transplantés rénaux. Kaysi a, M. Hadj-Abdelkader b, J. Aniort a, A.E. Heng a, P. Deteix a

Néphrologie, CHU Clermont-Ferrand, hopital G-Montpied,lermont-Ferrand, FranceNéphrologie - dialyse - transplantation rénale, CHUlermont-Ferrand, hôpital G-Montpied, Clermont-Ferrand, France

ntroduction.– L’insuffisance rénale chronique (IRC) et ses compli-ations chez les patients transplantés rénaux sont similaires à ceuxes patients non transplantés. Le but de cette étude rétrospectivetait de comparer la prise en charge de l’ (IRC) et ses complicationshez les patients transplantés et les non transplantés rénaux enIRC) sévère.atients et méthodes.– Les patients ont été vus en consultation dansotre service entre mai 2009 et juin 2010. La prise en charge de

’ (IRC) et ses complications a été comparée entre deux groupes :8 patients transplantés rénaux (groupe T) au stade 4 et 5 (IRC) et5 patients non transplantés rénaux (groupe NT) au même stade’IRC. Dans le groupe (T) il y avait 23 (40 %) femmes et 35 hommes,

’âge moyen était 57 ans, et il y avait 12 (21 %) patients diabé-iques. Alors que dans le groupe (NT) il y avait 40 (47 %) femmest 45 hommes, l’âge moyen était de 67 ans et il y avait 23 (27 %)atients diabétiques.ésultats.– La pression artérielle moyenne a été similaire dans leseux groupes avec 136/75 dans le groupe (T) contre 140/79 dans leroupe (NT), mais 51,7 % des patients dans le groupe (T) étaient danses cibles recommandés contre 41 % dans le groupe (NT). Le BMI até similaire dans les deux groupes. L’hémoglobine, le PTH et la lipi-émie ont été mieux contrôlés dans le groupe (NT). Le traitementar les EPO a été plus fréquent dans le groupe (T). Quatre-vingt-ix-huit pour cent des patients transplantés ont un suivi cardiaqueégulier contre 82 % des patients non transplantés.es valeurs moyennes et le pourcentage des patients dans lesibles des recommandations sont figurés dans la table suivant : (* :< 0,05).

KT n = 58 KDOQI % NT n = 85 KDOQI %

émoglobine (g/dl) 10,9 ± 1,3 41 * 11,6 ± 1,5 51erritin (ng/ml) 225 [62–1650] 80 * 121[31–593] 52holestérol (g/l) 1,97 ± 0,4 35 * 1,94 ± 0,28 60DL (g/l) 1,1 ± 0,24 38 * 0,99 ± 0,25 64a (mmol/l) 2,3 ± 0,14 67 * 2,22 ± 0,17 60h (mmol/l) 1,3 ± 0,32 79 * 1,43 ± 0,32 62TH (ng/ml) 156 ± 108 50 * 140 ± 144 65it D (ng/ml) 20 ± 11 35 * 17 ± 10 20lbumine (g/l) 35 ± 5 22 22 % 22As (mmHg) 135 ± 20 52 * 140 ± 20 41

iscussion et conclusion.– Un meilleur contrôle de la tension

rtérielle a été constaté chez les patients greffés rénales avecne meilleure observance thérapeutique, par contre un meilleurontrôle de l’anémie, l’hyperparathyroïdie, et la dyslipidémie a étéonstatée chez les patients non transplantés, ce qui peut être expli-

Thérapeutique 8 (2012) 390–413

qué par l’inflammation chronique et les immunosuppresseurs chezles patients greffés.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.025

AE 11Prise en charge d’hypertension artérielle chez lestransplantés et non-transplantés rénaux avec uneinsuffisance rénale chronique avancéeS. Kaysi , M. Hadj-Abdelkader , J. Aniort , A.E. Heng , P. DeteixNéphrologie, CHU Clermont-Ferrand, hôpital G-Montpied,Clermont-Ferrand, France

Introduction.– L’hypertension artérielle et ses complications chezles patients transplantés rénaux sont similaires à ceux des patientsnon transplantés. Le but de cette étude rétrospective était de com-parer la prise en charge de l’hypertension artérielle chez les patientstransplantés et les non transplantés rénaux en insuffisance rénalechronique (IRC) sévère.Patients et méthodes.– Les patients ont été vus en consultationdans notre service entre mai 2009 et juin 2010. La prise en chargede l’hypertension artérielle a été comparée entre deux groupes :58 patients transplantés rénaux (groupe T) au stade 4 et 5 (IRC) et85 patients non transplantés rénaux (groupe NT) au même staded’IRC. Dans le groupe (T) il y avait 23 (40 %) femmes et 35 hommes,l’âge moyen était 57 ans, et il y avait 12 (21 %) patients diabé-tiques. Alors que dans le groupe (NT) il y avait 40 (47 %) femmeset 45 hommes, l’âge moyen était de 67 ans et il y avait 23 (27 %)patients diabétiques.Résultats.– La pression artérielle moyenne a été similaire dans lesdeux groupes avec 136/75 dans le groupe (T) contre 140/79 dansle groupe (NT), mais 51,7 % des patients dans le groupe (T) étaientdans les cibles recommandés contre 41 % dans le groupe (NT).Dans le groupe (T), 17 % ont une monothérapie, 31 % ont unebithérapie, 26 % ont une trithérapie et 21 % ont plus de troisantihypertenseurs, alors que dans le groupe (NT) 22 % ont unemonothérapie, 20 % ont une bithérapie, 22 % ont une trithérapieet 28 % ont plus de trois antihypertenseurs. Le BMI a été similairedans les deux groupes. L’hémoglobine, le PTH et la lipidémie ont étémieux contrôlés dans le groupe (NT). Le traitement par les EPO aété plus fréquent dans le groupe (T). Le traitement par les IEC et lesARAII, les calcium bloquant et les diurétiques était plus fréquentdans le groupe (NT), en revanche, le traitement par les bêtablo-quants était plus fréquent dans le groupe (T). Quatre-vingt-dix-huitpour cent des patients transplantés ont un suivi cardiaque réguliercontre 82 % des patients non transplantés.Discussion et conclusion.– Les patients transplantés sont plus jeunes,et ils sont vus de facon plus fréquente en consultation par unnéphrologue ou par un médecin généraliste. Malgré les traitementsfavorisant l’HTA, comme les immunosuppresseurs ainsi que le trai-tement de l’anémie par l’érythropoïétine qui est plus fréquent chezles transplantés rénaux, nous constatons dans notre étude que lesuivi régulier et la fréquence des consultations sont des facteursimportants dans le contrôle de la tension artérielle. Un meilleurcontrôle de la tension artérielle a été constaté chez les patientsgreffés rénales avec une meilleure observance thérapeutique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.026

AE 12Évolution du parcours du patient insuffisant rénalen France entre 1998 et 2009. Résultats de l’étudeORACLEN. Janus a, L. Juillard b, F. Butel c, T. Hannedouche d, M. Isnard e,

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Y. Berland , P. Vanhille , J.-P. Ortiz , G. Janin , P. Nicoud ,M. Touam k, M. Laville b

a Service Icar, service de séphrologie, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris,France

Page 2: Évolution du parcours du patient insuffisant rénal en France entre 1998 et 2009. Résultats de l’étude ORACLE

logie & Thérapeutique 8 (2012) 390–413 395

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Tableau Évolution et parcours du patient IRC en France entre 1998 et 2009.

Paramètres Première visite en néphrologie Première dialyse

1998 2009(ORACLE)

1998 2009(ORACLE)

Âgea (années) 62,5/65,3 66,2/70,0 64,4/66,5 70,2/74,0Poidsa (kg) – 27,9/27,2 – 27,4/26,3Créatininémie(�mol/l)

411/346,5 294,2/236,0 743/705 592,9/550

CGa (ml/min) 22,7/16,3 31,8/26,0 8,7/8,21 11,7/10,6Hémoglobinémiea

(g/dl)10,7/10,6 11,4/11,5 9,1/9,0 10,2/10,1

HypertensionArtériel

82 % 77,6 % – 86,0 %

Diabète 28 % 38,6 % – 41,8 %Dyslipidémie – 29,9 % – 37,5 %Cancer 7 % 12,9 % – 19,7 %

Communications affichées / Néphro

Service de néphrologie, hôpital Edouard-Herriot, Lyon, FranceBusiness unit anémie, Roche-Pharma, Neuilly-sur-Seine, FranceService de néphrologie, hôpital civil de Strasbourg, Strasbourg,ranceService de néphrologie, Aura-Auvergne, Chamalières, FranceService de néphrologie, hôpital de la Conception, Marseille, FranceService de néphrologie, CHG de Valenciennes, Valenciennes, FranceService de néphrologie, polyclinique Saint-Roch, Cabestany, FranceService de néphrologie, hôpital des Chanaux, Macon, FranceService de néphrologie, hôpitaux du Pays du Mont-Blanc,hamonix-Mont-Blanc, FranceService de néphrologie, Aura-Paris, Paris, France

ntroduction.– En 1998, une première étude en France avait mon-ré que les patients insuffisants rénaux chroniques (IRC) étaientardivement adressés à un néphrologue et qu’un grand nombre’initiation de dialyse étaient réalisées en urgence. Onze ans plusard, l’étude ORACLE vise à décrire le parcours du patient IRC enmont de la première dialyse pour faire un état des lieux des pra-iques.atients et méthodes.– Étude rétrospective multicentrique portantur l’ensemble des patients issus d’un échantillon représentatife 69 centres francais ayant débuté pour la première fois la dia-

yse (hémodialyse ou dialyse péritonéale) entre le premier avril ete 31 juillet 2009 en France. Les données ont été principalementecueillies à la première consultation de néphrologie et à la 1èreéance de dialyse afin d’observer le parcours du patient. Le débite filtration glomérulaire (DFG) a été estimé à l’aide des formulese Cockcroft-Gault (CG) et aMDRD. Les patients ayant des antécé-ents de dialyse ou de transplantation rénale n’ont pas été inclus.es résultats de l’étude ORACLE ont été comparés avec ceux de 1998.ésultats.– Sept cent vingt patients issus des 69 centres ont été

nclus. Quarante-huit pour cent des patients ont été adressés auéphrologue par un généraliste (versus 47 % en 1998). À la pre-ière visite, la clairance de la créatinine et le DFG étaient estimés31,8 mL/min (CG) (versus 22,7 en 1998) et 26,7 mL/min/1,73 m2

aMDRD). De plus, 52,4 % (versus 73 % en 1998) et 63,6 % des patientsla première visite présentaient respectivement un CG < 30 et un

MDRD < 30. Par ailleurs, en 2009, une IR terminale a été retrouvéehez 16,1 % et 23,6 % d’entre eux, selon la formule de CG et aMDRD,espectivement. Enfin, le délai entre la première visite en néphrolo-ie et la première séance de dialyse était de 48 mois (versus 35 moisn 1998).iscussion et conclusion.– Les patients IR sont adressés en néphro-

ogie trop tardivement, mais la prise en charge est plus précoceu’il y a 11 ans. Dans l’optique d’améliorer cette prise en charge desatients IRC, il serait nécessaire de disposer de recommandationslaires sur le niveau de fonction rénale à partir duquel le patientevrait être adressé au néphrologue.

’étude ORACLE bénéficie d’une bourse de recherche du Laboratoireoche.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.027

E 13raitement de l’anémie par C.E.R.A. : enquêteulticentrique rétrospective

. Testa a, V. Menoyo b , Groupe MEDIALSite confluent, E.C.H.O., Nantes, FranceCentre d’hémodialyse Villemin, E.C.H.O., Vannes, France

ntroduction.– La correction de l’anémie avec les agents stimu-ant l’érythropoïèse (ASE) est un enjeu majeur du traitement des

aladies rénales chroniques. L’activateur continu du récepteur de

’érythropoïétine (CERA) est un nouveau ASE, avec une demi-vieongue, qui permet d’obtenir des taux d’hémoglobine (Hb) stablesvec des intervalles posologiques prolongés d’une fois par mois. Son

a Exprimés en moyenne/médiane.

efficacité et l’innocuité ont été démontrées dans un grand nombred’essais cliniques. Nous avons voulu mener une enquête rétrospec-tive multicentrique sur la gestion du traitement de l’anémie avecCERA dans une population de patients dialysés.Matériels et méthodes.– La cohorte était constituée de 88 patients,parmi 11 centres de notre établissement, qui avaient bénéficié entrejanvier et Décembre 2010 d’un traitement de l’anémie par CERA. Lesdonnées cliniques, les paramètres biologiques et du traitement parASE, ont été recueillies à l’inclusion et tous les trois mois au cours decette période. À noter qu’un système expert d’aide à la prescriptionde ASE et intégré au dossier informatique de tous les patients, étaitutilisé par tous les prescripteurs.Résultats.– Les taux d’Hb étaient similaires au début et tout aulong de période d’observation avec respectivement des valeursde 11,4 ± 1,1gr/dL au début de l’étude ; 11,2 ± 1,1 gr/dL à troismois ; 11,4 ± 1,3 gr/dL à six mois, 11,5 ± 1,0 gr/dL à neuf moiset 11,4 ± 1,0 g/dL à 12 mois. Les doses moyennes de CERA auxmême intervalles étaient 105,3 ± 81,5 ; 105,7 ± 68,1 ; 97,5 ± 72,6 ;103,3 ± 84,1 et 99,3 ± 77,1 �g/mois (p = ns). Le nombre moyend’ajustements de dose était de 2,5 ± 1,2 par patient (range 1–5). Lavariabilité de l’Hb, définie comme l’écart-type/moyenne d’Hb étaitde 7,8 ± 3,0 %. Le statut martial, en fonction de la ferritine sérique(> 300 mg/L) et la saturation TSAT (> 20 %), a été considéré commeadéquat dans 96,8 et 82,9 % des patients à l’inclusion et de 97,4 et87,5 % à la fin de l’étude. L’analyse statistique par régression simpleet multiple n’a montré aucune influence sur les taux d’Hb des lesparamètres cliniques ou biologiques suivants : index de comor-bidités, diabète, âge, durée dialyse, Kt/V, albuminémie, calcémie,phosphatémie, PTH et protéine C-réactive. L’analyse multivariée,seule la saturation TSAT influencait de manière significative les tauxd’Hb (p = 0,004).Discussion et conclusion.– Cette étude rétrospective confirme quel’utilisation en injection mensuelle du CERA, couplée à l’utilisationd’un système expert d’aide à la prescription de ASE, garanti uncontrôle adéquat et stable du taux d’Hb pour le groupe de patientsdialysés étudiés. Le faible nombre de modifications de doses contri-bue probablement à la faible variabilité de l’Hb observée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2012.07.028

AE 14Profil épidémiologique et prise en charge del’hypertension artérielle en hémodialysechronique : un modèle appliqué d’éducation

thérapeutiqueR. El Harraqui , N. Benabdellah , I. Karimi , N. Khanfri , Y. Bentata ,I. HaddiyaNéphrologie-hémodialyse, hôpital Al-Farabi (CHU), Oujda, Maroc