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Facteurs associés à la survenue d’une anémie chez des patients VIH et co-infectés VIH–VHC : étude cas-témoin intracohorte

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Page 1: Facteurs associés à la survenue d’une anémie chez des patients VIH et co-infectés VIH–VHC : étude cas-témoin intracohorte

ue d’Epidemiologie et de Sante Publique 57S (2009) S73–S79

Facteurs associés à la survenue d’une anémie chez despatients VIH et co-infectés VIH–VHC : étude cas-témoinintracohorteV. Pechchamanann a,b, C. Gries a, E. Bondon-Guitton a, L. Pourcel a,

M. Lapeyre-Mestre a, A. Roussin a

a EA 3696, unité de pharmaco-épidémiologie, université de Toulouse, Toulouse,Franceb Laboratoire Rodolphe-Mérieux, faculté de pharmacie, Phnom-Penh, Cambodge

Introduction et objectifs.– Des données récentes suggèrent que l’anémie, mêmede faible grade, est un facteur de surmortalité chez les patients atteints du VIH.L’objectif de cette étude était de rechercher les facteurs associés à uneapparition ou une aggravation de l’anémie chez des patients VIH et, enparticulier, d’étudier le rôle des médicaments ainsi que de la co-infection par levirus de l’hépatite C (VHC) qui est fréquente chez les patients atteints du VIH.Methode.– À partir des données d’une cohorte de patients VIH suivie de 2002 à2007, nous avons réalisé une étude cas-témoin intracohorte. Les casprésentaient une apparition ou une aggravation de l’anémie pendant le suiviet ont été appariés à des témoins. L’exposition aux médicaments a été mesuréeen nombre de mois, puis les patients ont été classés en « non exposés »,« exposés moins de 3 mois » et « exposés plus de 3 mois ».Resultats.– Cette étude comprenait 59 cas et 97 témoins. La majorité des sujets(77 %) ne présentaient pas d’anémie à l’inclusion. Parmi les 59 cas, la grandemajorité (87 %) ont présenté une anémie au cours du suivi ; pour les autres sujets(13 %), une aggravation de l’anémie a été observée. Le stade sida, un nombrefaible de CD4, la co-infection par le VHC, l’exposition à la zidovudine etl’exposition de moins de 3 mois au ritonavir sont apparus comme des facteurs derisques d’apparition ou d’aggravation d’anémie. Inversement, l’exposition deplus de 3 mois à l’atazanavir est apparue comme facteur protecteur.Conclusion.– D’après le résumé des caractéristiques produit (RCP) du ritonavir,une baisse du taux de l’hémoglobine est fréquemment retrouvée quand cetinhibiteur de protéase est utilisé à des doses nécessaires à son effetantirétroviral. Cependant, l’effet de doses plus faibles de ritonavir surl’hémoglobinémie n’est pas mentionné dans le RCP. Les données de cette étudesuggèrent qu’une exposition inférieure à 3 mois au ritonavir utilisé commebooster est un facteur associé à l’apparition ou à l’aggravation d’une anémie. Àl’inverse, il semblerait que l’exposition à l’atazanavir diminue le risqued’apparition ou d’aggravation d’une anémie (tous les patients exposés àl’atazanavir étaient également exposés au ritonavir à dose de booster). Même sices données demandent à être confirmées, cet effet de l’atazanavir pourraits’expliquer par la moindre dose de ritonavir que l’on doit associer pour boosterson effet en comparaison avec les autres inhibiteurs de protéase.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.031

Conditions de prise en charge en médecine générale etcontrôle tensionnel dans une population d’hypertendustraités par le telmisartan en association fixe avecl’hydrochlorothiazide. Étude PROTECT +C. Mounier-Vehier a, A. Sanchez-Ponton b, D. Miljkovic c

a Service de médecine vasculaire et HTA, hôpital cardiologique, Lille, Franceb Biostatem, Castries, Francec Groupe thérapeutique cardiovasculaire/thrombose, unité « Affairesmédicales », Boehringer-Ingelheim, Reims, France

Objectifs.– Cette étude avait pour but de décrire la population des hypertendustraités en médecine générale par le telmisartan en association fixe avecl’hypoclorothiazide (HCTZ) ainsi que son contrôle tensionnel après mise soustraitement et de comparer ces données avec celle de la Haute Autorité de santé(HAS).Methode.– PROTECT + est une étude pharmaco-épidémiologique observation-nelle transversale descriptive avec évaluation longitudinale par autoquestionnairepatient. L’étude a été réalisée en médecine générale et proposée à un panel de10 000 médecins prescripteurs de telmisartan. Les médecins remplissaient unquestionnaire pour les 3 premiers patients adultes présentant une tensionartérielle > 140/90 mmHg ou > 130/80 mmHg pour les patients diabétiques ouayant une atteinte rénale. Les patients devaient être traités par telmisartan en

4e Seminaire scientifique de Pharmaco-epidemiologie / RevS78

association fixe avec l’HCTZ. Les données recueillies concernaient lescaractéristiques cliniques et démographiques du patient le jour de la consultationet également des données cliniques avant la mise en place du traitement.Resultats.– Entre avril et décembre 2006, 4255 patients hypertendus ont étérecrutés par 1421 médecins généralistes répartis sur tout le territoire francaisproportionnellement à la densité médicale. La majorité étaient des hommes(60,3 %) et la moyenne d’âge était de 62� 0,3 ans. Plus de 25 % des patientsavaient un indice de masse corporelle > 30 kg/m2 et 47,3 % avaient une obésitéabdominale. Près de 55 % ne pratiquaient pas d’activité physique régulière et unsyndrome métabolique était observé dans 18,1 % des cas sans différencesignificative selon l’âge ou le sexe. En comparaison avec les données de tensionartérielle avant traitement, la moyenne de pression artérielle systolique avaitdiminué de 14,0� 0,4 mmHg et la pression artérielle diastolique de7,7 � 0,3 mmHg. Le pourcentage de patients ayant une hypertension contrôléeaprès traitement par telmisartan–HCTZ était de 45,0 % (43,5–46,5). Cepourcentage de patients avec une hypertension contrôlée décroissait significa-tivement avec l’âge, passant de 52,1 % avant 50 ans à moins de 41 % à 70 ans etplus. En ce qui concerne la compliance, les patients de moins de 60 ans déclaraientplus souvent oublier leur médicament ( p = 0,01) ou prendre leur médicament plustard que prévu ( p < 0,01).Conclusion.– L’objectif de baisse tensionnelle présenté dans le plan national desanté publique en août 2003 définit une réduction de 5 mmHg de la pressionartérielle systolique moyenne dans la population hypertendue. L’étudePROTECT + a montré que cet objectif était dépassé avec une baisse de14,0� 0,4 mmHg dans une population traitée par telmisartan–HCTZ. Lesrésultats de cette étude sont également meilleurs que ceux de deux autres étudesmenées en 1995 et 1999 chez des médecins généralistes, où seulement 24 et 32 %respectivement des patients hypertendus étaient contrôlés selon les critères définispar la HAS.

doi: 10.1016/j.respe.2009.07.032

Traitement et qualité de vie chez les patients dépressifs :résultats à 6 mois de la cohorte francaise de l’étude FinderN. Dantchev a, S. Tcherny-Lessenot b, L. Marchand b, L. Baraille b

a Service de psychiatrie, Hôtel-Dieu, Paris, Franceb Lilly France, Suresnes, France

Objectifs.– Décrire les caractéristiques des patients au début du traitement, leurévolution clinique et les modalités de traitement chez des patients dépressifsfrancais traités par des médecins généralistes et des psychiatres.Methode.– Finder était une étude observationnelle européenne d’une durée de6 mois, conduite dans 12 pays européens pour évaluer l’évolution en termes dequalité de vie (SF-36, EuroQol), dépression et anxiété (HADS), symptômesphysiques (somatic symptom inventory SSI) et de douleur (EVA) dans unepopulation ayant un diagnostic clinique de dépression initiant un antidépresseur etsuivie par un psychiatre ou un médecin généraliste. À l’initiation du traitement, lespatients ont été classés comme des « cas » de dépression ou d’anxiété selon lescore de l’échelle d’auto-évaluation HADS (0–7 : « non cas », 8–10 : « casdouteux », � 11 : « cas »). La sévérité de la douleur a été définie comme pas dedouleur/douleur minime (EVA � 30) et douleur modérée à sévère (EVA > 30).Les modalités d’évolution du traitement antidépresseur entre l’inclusion et lavisite à 6 mois ont été catégorisées comme suit : pas de changement (même dose),pas de changement (diminution de dose), pas de changement (augmentation dedose), arrêt du traitement, changement de traitement dans la même classe(intraclasse) et changement de traitement dans une autre classe (interclasse).Resultats.– Les 612 patients (606 inclus dans l’analyse) inclus en France par57 psychiatres et 46 médecins généralistes étaient âgés de 45,6� 13,0 ans, 69 %étaient des femmes et 39 % avaient eu un épisode dépressif dans les 2 annéesprécédentes. À l’inclusion, les traitements antidépresseurs prescrits serépartissaient de la facon suivante : 82 % inhibiteurs sélectifs de la recapturede la sérotonine, 11 % inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de lanoradrénaline, 5 % antidépresseurs tricycliques, 1 % autres antidépresseurs et 1 %d’associations. En se référant au score de l’échelle d’auto-évaluation HADS, 75 %des patients étaient classés comme « cas » de dépression et 84 % comme « cas »d’anxiété. Cinquante et un pour cent des patients ont évalué la sévérité globale deleur douleur comme modérée à sévère, et pour 65% d’entre eux, aucune causeorganique n’était rapportée.