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Abstracts / La Revue de médecine interne 35S (2014) A31–A85 A55
peutique) au moins 6 mois après l’instauration du traitement ARVd’intérêt.Nous avons réalisé d’une analyse multivariée (modèle de Cox) dela survenue d’un échec virologique avec comme variable princi-pale d’intérêt la survenue d’une CV de faible niveau (CVF50-199 etCVF200-499 en comparaison aux patients ne présentant pas deCVF), ajustée sur l’année d’inclusion, l’âge, le sexe, le mode de trans-mission, le stade Sida, le type de traitement à l’inclusion, le critèrenaïf ou non d’ARV, le taux de CD4 et la CV au début du traitement.Les variables CVF50-199 et 200-499 étaient considérées comme desvariables dépendantes du temps.Résultats.– Parmi les 2775 patients inclus (73 % d’hommes, âgemédian 42 ans, taux de CD4 médian à l’inclusion de 352/mm3, 40 %de patients sous régime avec INNTI), 163 (5,9 %) ont présenté aumoins un épisode de CVF50-199 (durée médiane de 8,5 mois) et281 (10,1 %) au moins un épisode de CVF200-499 (durée médianede 11,7 mois). Après un temps médian de suivi de 3,0 ans, un EV estsurvenu chez 540 patients (19,5 %). Comparé aux patients n’ayantpas présenté de CVF, la survenue d’une CVF200-499 était associée àun risque significativement plus élevé d’EV (HR ajusté [HRa] : 2,74(intervalle de confiance [CI] de 95 % : 2,09–3,61), contrairement àla survenue d’une CVF50-199 (HRa : 1,10, IC95 % 0,67–1,79). Lesautres variables associées à la survenue d’un EV étaient l’annéed’inclusion, l’âge, le sexe, le critère non naïf d’ARV et la CV au débutdu traitement. Ni le type de traitement ARV (NNRTI versus IP/r) nila durée de CVF n’étaient associés à un risque plus élevé d’EV.Conclusion.– L’exposition à une CVF200-499 est associée à un risqueplus élevé d’échec virologique et impose donc un changement detraitement rapide. Aucune association n’a été mise en évidenceavec la survenue d’une CV50-199 qui ne semble donc pas devoirconduire à une modification thérapeutique inéluctable. Un suivi àplus long terme et l’évaluation de l’impact des CVF sur l’activationimmune et l’état inflammatoire permettront d’affiner ces conclu-sions.
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.03.057
CO044Connaissance de la prophylaxiepré-exposition du VIH et partage destraitements antirétroviraux chez lespatients infectés par le VIH. Résultatsde l’étude nationale « Prévic 2013 »E. Rosenthal a, L. Piroth b, A. Joulié c, L. Weiss d,E. Cua e, P. Morlat f, M. Chauveau g, C. Pradier h,P. Cacoub i, GERMIVICa Médecine interne, CHU de Nice et Corevih Paca Est, Nice, Franceb Service de pathologies infectieuses, CHU de Dijon, Dijon, Francec Médecine interne, CHU de Nice, Nice, Franced Immunologie clinique, groupe hospitalier HEGP–Broussais, Paris,Francee Pathologies infectieuses, CHU de Nice, Nice, Francef Service de médecine interne et maladies infectieuses, hôpitalSaint-André, Bordeaux, Franceg Pathologies infectieuses, CHU de Toulouse, Toulouse, Franceh Santé publique, CHU de Nice, Nice, Francei Médecine interne, hôpital de la Pitié, Paris, France
Introduction.– L’utilisation d’une prophylaxie pré-exposition (PrEP)par Truvada®, pour réduire le risque de transmission du VIH chezdes sujets séronégatifs à haut risque, est approuvée aux États-Unisdepuis 2012. En l’absence d’autorisation en Europe, une premièreétude concernant la connaissance et l’utilisation de la PrEP a étéréalisée en France en 2011 [1]. En 2012, le Conseil national du sida(CNS) a rendu un avis [2] identifiant la PrEP comme un outil sup-plémentaire de réduction des risques chez les personnes les plusfortement exposées. Les objectifs de cette étude étaient d’évaluerla connaissance et l’utilisation de la PrEP dans ce nouveau contexte.
Patients et méthodes.– Étude transversale réalisée dans 20 servicesde médecine interne et de pathologies infectieuses représentatifs.Les médecins proposaient un questionnaire standardisé anonymeà tous les patients VIH vus en consultation entre le 23 et le27 septembre 2013. Le questionnaire évaluait la PrEP (connais-sance ; discussion avec un proche, un médecin, une association ;pratique), les données sociodémographiques, biocliniques et lespratiques à risque. Les résultats ont été comparés à ceux de l’étude2011 réalisée avec une méthodologie identique.Résultats.– Huit cent soixante-deux patients ont été inclus :hommes 74,8 %, hommes ayant des rapports entre hommes 60,5 %,hétérosexuels 13,5 %, membres d’une association de patients 10,7 %.La moitié vivait avec un partenaire stable (51,9 %), 32 % avec unpartenaire séronégatif. Globalement, 1 % a partagé son traitementantiviral personnel avec un proche et 7,4 % rapportaient la pratiqued’une PrEP dans l’entourage proche. Plus de la moitié connaissaientla PrEP (52,8 %) et 18,9 % en ont discuté. En analyse par régressionlogistique, l’utilisation de la PrEP était plus fréquente, parmi leshommes, chez les membres d’une association de patients (24,5 %vs 8,8 % ; OR 2,9 ; IC 1,47–6,07 ; p = 0,002). Hormis une progressionde la connaissance de la PrEP en 2013 (52,8 % vs 41,8 %, p < 0,05),les données sont globalement superposables à celles recueillies en2011.Conclusion.– En 2013 une forte proportion de personnes infectéespar le VIH connaît la PrEP, mais les patients infectés ne partagentpas largement leur traitement antiviral personnel avec des sujetsséronégatifs dans un but de PrEP. La publication de l’avis du CNSa pu contribuer à améliorer l’information auprès des populationscibles potentielles, mais en l’absence d’autorisation la pratique dela PrEP reste peu fréquente.Références[1] Rosenthal, et al. AIDS Care 2014;26:176–85.[2] CNS. www.cns.sante.fr/IMG/pdf/2012-01-12 avi fr prevention.
pdf.
http://dx.doi.org/10.1016/j.revmed.2014.03.058
CO045Risque de progressionimmunologique et/ou virologiquechez les patients « HIV controllers » :analyse des facteurs cliniques etimmunologiques (cohorte ANRSC021 CODEX)N. Noël a, N. Lerolle a, C. Lécuroux b, C. Goujard a,A. Venet b, F. Boufassa c, O. Lambotte a
a Service de médecine interne et immunologie clinique, CHU Bicêtre,Le Kremlin-Bicêtre, Franceb Unité U1012, régulation de la réponse immune, infection Vih1 etauto-immunité, Inserm, Le Kremlin-Bicêtre, Francec Cesp U1018 Paris Sud, Inserm, Le Kremlin-Bicêtre, France
Introduction.– Les patients « HIV controllers » (HIC) sont de rarespatients vivant avec le VIH (< 1 % des PVVIH) contrôlant durable-ment la réplication virale sans aucun traitement. Plusieurs facteursgénétiques et immunologiques concourent à ce phénotype parti-culier. Toutefois, les HIC forment un groupe hétérogène, et certainspatients perdent le contrôle de l’infection ou baissent leurs CD4.L’objectif du travail actuel était de déterminer la fréquence deséchappements immuno/virologiques et d’en rechercher des fac-teurs déterminants dans cette population.Patients et méthodes.– Les patients HIC de la cohorte francaisemulticentrique ANRS CO21 CODEX sont inclus s’ils ont plusde 5 charges virales VIH inférieures 400 cp/mL depuis plusde 5 ans sans traitement. Nous avons identifié parmi euxles patients ayant eu un échappement immunologique (EI,CD4 < 350/mm3 et/ou baisse ≥ 200/mm3), virologique (EV, ARNplasmatique VIH > 2000 copies/mL) ou mixte (EM) après leur inclu-