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A la une : Histoire d’une fraude Comme vous le savez, la Société Géné- rale, troisième banque française et leader mondial des dérivés actions, a été victime d’une fraude d’une ampleur sans précé- dent, causée par un de ses traders, Jérôme Kerviel. Alors que ce dernier passait de l’ombre à la lumière, ses manipulations exposées au grand jour, la banque passait, quant à elle, de la lumière à l’ombre, son indépendance et son unité menacées et son équipe managériale fragilisée. Des- tins croisés si l’on peut dire. Si personne n’ignore le fait, peu connaissent les détails de ce tragique accident et comprennent comment un seul homme a pu provoquer une perte de 4,9 milliards d’euros et surtout se jouer pendant des mois du système de contrôle de la banque. Revenons donc sur la crise qui a fait vaciller l’une des institutions financières les plus solides et dont le système de contrôle des risques est réputé comme l’un des plus aboutis du Monde. Dans quelle activité travaillait le trader et quel était son parcours au sein de la banque? Kerviel était trader au sein de l’activité arbitrage actions pour compte propre, qui fait partie de la division Actions et Dérivés. Il était chargé de profiter d’infimes écarts de cours entre les contrats à terme (futures) sur indices européen (Eurostoxx), allemand (Dax) et britannique (FTSE). Pour ce faire, il achetait et vendait des futures sur un indice et devait se couvrir par une position inverse sur un autre indice. En réalité, il ne couvrait ses positions que de manière fictive et s’exposait ainsi pleinement au risque en pariant sur l’évolution des indices (il a spé- culé à la baisse en vendant des futures puis à la hausse en en achetant), ce qui n’entre pas dans les fonctions d’un arbi- tragiste (à ne pas confondre avec vil spéculateur). (suite page 2) Le Délit d’initié Le délit d’initié est puni par la loi Numéro 3 6 mars 2008 Sommaire Page 2 : Société générale : Histoire d’une fraude Page 3 : La BNP Paribas semble sortir vainqueur de la crise ! Page 3 : Focus pays : L’Inde Page 4 : L’eau Page 5 : L’article gagnant : Le rapport Attali Page 6 : Que faire ? Page 6 : Le club en ligne de mire Page 7 : Le quizz de l’initié Page 8 : Vos questions, nos réponses Rédacteurs Responsable : Jean-Baptiste BARENTON Equipe : Alex BAGHDASSARIAN, Ar- mand BOISSIER, Laurent BONNARD, Lucile CORNET, Margot CHOUX, Clémence DE LA BACHELERIE, Mathieu RAMADIER Mise en page : Julien PESCHARD Contact : Faycal NASSET Retrouvez prochainement le délit d’initié sur www.transac-edhec.com [email protected] Année 2008 - Numéro 3 Edito « B uy low, sell high, go golf ». En ce début d’an- née, où l’incertitude est reine, où les indicateurs s’enchaînent et se contredisent et où les bourses continuent à faire le yo-yo, il fau- dra peut-être attendre encore un peu avant d’aller jouer au golf ! Certes, de nombreuses actions of- frent aujourd’hui des valorisations très attractives, mais elles restent encore fortement liées à un marché instable. L’enjeu majeur des pro- chaines semaines voire des pro- chains mois sera donc d’acheter au plus bas avant que la confiance ne revienne parmi les investisseurs. Toutes les informations nécessai- res pour faire les bons choix dans ce numéro. La rédaction

Délit D'Initié n°3

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Délit D'Initié n°3 Finance, EDHEC, Transaction, Transac

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Page 1: Délit D'Initié n°3

A la une : Histoire d’une fraudeComme vous le savez, la Société Géné-rale, troisième banque française et leader mondial des dérivés actions, a été victime d’une fraude d’une ampleur sans précé-dent, causée par un de ses traders, Jérôme Kerviel. Alors que ce dernier passait de l’ombre à la lumière, ses manipulations exposées au grand jour, la banque passait, quant à elle, de la lumière à l’ombre, son indépendance et son unité menacées et son équipe managériale fragilisée. Des-tins croisés si l’on peut dire.

Si personne n’ignore le fait, peu connaissent les détails de ce tragique accident et comprennent comment un seul homme a pu provoquer une perte de 4,9 milliards d’euros et surtout se jouer pendant des mois du système de contrôle de la banque. Revenons donc sur la crise qui a fait vaciller l’une des institutions financières les plus solides et dont le système de contrôle des risques est réputé comme l’un des plus aboutis du Monde.

Dans quelle activité travaillait le trader et quel était son parcours au sein de la banque?Kerviel était trader au sein de l’activité arbitrage actions pour compte propre, qui

fait partie de la division Actions et Dérivés. Il était chargé de profiter d’infimes écarts de cours entre les contrats à terme (futures) sur indices européen (Eurostoxx), allemand (Dax) et britannique (FTSE). Pour ce faire, il achetait et vendait des futures sur un indice et devait se couvrir par une position inverse sur un autre indice. En réalité, il ne couvrait ses positions que de manière fictive et s’exposait ainsi pleinement au risque en pariant sur l’évolution des indices (il a spé-culé à la baisse en vendant des futures puis à la hausse en en achetant), ce qui n’entre pas dans les fonctions d’un arbi-

tragiste (à ne pas confondre avec vil spéculateur).(suite page 2)

Le Délit d’initiéLe délit d’initié est puni par la loi

Numéro 3 6 mars 2008

Sommaire Page 2 : Société générale : Histoire d’une fraude Page 3 : La BNP Paribas semble sortir vainqueur de la crise ! Page 3 : Focus pays : L’Inde Page 4 : L’eau Page 5 : L’article gagnant : Le rapport Attali Page 6 : Que faire ? Page 6 : Le club en ligne de mire Page 7 : Le quizz de l’initié Page 8 : Vos questions, nos réponses

RédacteursResponsable : Jean-Baptiste BARENTONEquipe : Alex BAGHDASSARIAN, Ar-mand BOISSIER, Laurent BONNARD, Lucile CORNET, Margot CHOUX, Clémence DE LA BACHELERIE, Mathieu RAMADIER Mise en page : Julien PESCHARDContact : Faycal NASSET

Retrouvez prochainement le délit d’initié sur

www.transac-edhec.com [email protected]

Année 2008 - Numéro 3

Edito« Buy low, sell high, go

golf ». En ce début d’an-née, où l’incertitude est reine, où les indicateurs s’enchaînent et se contredisent et où les bourses continuent à faire le yo-yo, il fau-dra peut-être attendre encore un peu avant d’aller jouer au golf ! Certes, de nombreuses actions of-frent aujourd’hui des valorisations très attractives, mais elles restent encore fortement liées à un marché instable. L’enjeu majeur des pro-chaines semaines voire des pro-chains mois sera donc d’acheter au plus bas avant que la confiance ne revienne parmi les investisseurs. Toutes les informations nécessai-res pour faire les bons choix dans ce numéro.

La rédaction

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Pour comprendre l’actualitéHistoire d’une fraude

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Le parcours du trader est déterminant car il a capitalisé sur son expérience de 5 ans en middle office pour monter ses positions frauduleuses.

Comment a-t-il mis en place la fraude?Utilisant sa connaissance des procé-dures de traitement et de contrôle des opérations de marché liée à son expé-rience en middle, le trader a combiné un système sophistiqué de contour-nement des contrôles en vigueur, afin que ses opérations fictives ne soient pas immédiatement identifiées. Il a pu ainsi dissimuler une exposition d’une ampleur considérable (50 mil-liards d’euros dont 30 milliards sur l’Eurostoxx, 18 sur le Dax et 2 sur le FTSE). Toutefois cet exploit n’est pas sans précédent en termes d’exposi-tion. Le Crédit Agricole a perdu 250 millions en automne à cause d’un courtier new yorkais exposé lui aussi à hauteur de 50 milliards, le contexte de marché était juste plus favorable. En pratique, Kerviel a combiné plu-sieurs techniques de fraude: • Tout d’abord en donnant à ses opéra-tions fictives des caractéristiques qui limitaient les occasions de contrôle: par exemple, il choisissait des opéra-tions spécifiques sans mouvement de trésorerie ou appel de marge et qui ne nécessitaient pas d’envoi de confir-mation immédiat.• En usurpant les codes d’accès infor-matiques appartenant à des opérateurs pour annuler certaines opérations. Il

passait une série d’écritures compta-bles pour masquer son exposition.• En falsifiant des documents lui per-mettant de justifier la saisie de ses opérations fictives.• En faisant en sorte que ces opérations fictives portent sur un instrument fi-nancier différent de celles qu’il venait d’annuler, afin d’augmenter ses chan-ces de ne pas être contrôlé.Il déjeunait également avec ses an-ciens collègues pour se tenir au cou-rant des évolutions du système infor-matique et obtenir le calendrier des contrôles. Il ne prenait pas de vacan-ces (comme quoi il n’a pas usurpé le titre de “trader fou”) et ne laissait à personne le soin de s’occuper de ses positions en cas d’absence.Seule une erreur de couverture du ris-que de contrepartie a permis de met-tre à jour la fraude en déclenchant le

système d’alerte (détection d’un risque de contrepartie anormalement élevé).

La SG a-t-elle joué un rôle dans le krach du lundi 21 janvier? Le dé-bouclage des positions ne pouvait il être reporté afin de ne pas subir les conditions de marché particulière-ment défavorables?Le débouclage a eu un impact mar-ginal sur les marchés, du fait de sa rapidité (3 jours) et sa confidentialité afin de ne pas exposer la banque à des spéculations et mouvements supplé-mentaires, ni provoquer des mouve-ments de panique. De plus, il n’a pas dépassé 8,1% des volumes traités sur les indices futures concernés.

La baisse des marchés du lundi 21 est surtout corrélée à la chute des mar-chés asiatiques intervenue dans la nuit de dimanche à lundi, soit avant le début de l’intervention de la SG, qui faisait suite au déclin du marché euro-péen du 25/01.Ce débouclage des positions était essentiel pour la banque qui n’a pas vocation à jouer au casino avec des positions équivalant 1,5 fois ses fonds propres, dans un contexte de marché particulièrement incertain. Qu’est-ce que c’est que cette his-toire de délit d’initié?Rien à voir. L’ami Robert Day a en effet lâché 135 millions d’euros d’ac-tions avant la crise non parce qu’il disposait d’informations privilégiées sur la fraude (il est peu probable que Kerviel lui ait confié l’affaire, même Sarkozy n’était pas au courant!) ou grâce à son flair infaillible de busi-nessman, mais parce que cette âme charitable avait prévu de recapitaliser ses fonds caritatifs. Il reste néanmoins l’actionnaire privé principal de la SG, histoire de profiter de la hausse du ti-tre due aux rumeurs d’OPA.

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«Il a pu dissimuler une exposition de 50 mil-

liards d’euros»

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Transac EDHEC - page 3 - Délit d’initié

La BNP Paribas semble sortir vainqueur de la crise !Nous voilà en février dans un

contexte financier international troublant. La crise du subprime a ac-cablé les plus grandes banques mon-diales et risque de changer notre pay-sage banquier français auquel nous sommes si attachés. Morgan Stanley, Merrill Lynch ou encore Citigroup, pour ne citer qu’une poignée des grands noms de Wall Street, ne ces-sent d’affoler les marchés par l’am-pleur de leur exposition aux crédits hypothécaires à risques.Et alors que la France se pensait à l’abri de cette crise, la surprise est venue de la Société Générale qui, par l’intermédiaire du désormais très médiatique Jérôme Kerviel, vient de réaliser une perte totale de 7 milliards d’euros. Malgré ces nouvelles pertes, la Société Générale assure qu’elle parviendra à dégager un bénéfice net pour l’année 2007, de justesse. Se-lon elle, il devrait s’établir entre 600 et 800 millions d’euros. La banque avait terminé l’année 2006 avec un bénéfice de 5,22 milliards d’euros. Mais les faiblesses de cette entité fi-nancière française pourraient profiter à l’autre géant national : la BNPP. Cette dernière avait déjà tenté de ra-cheter la SocGén en 1999. Et malgré les déclarations de solidarité du Pré-

sident Sarkozy, les rumeurs de rachat ont dopé le titre Société Générale à la Bourse de Paris. Après un début de séance dans le rouge le 31/01/2008, l’action prenait 3.01% à 84.26 euros à 12h. Les autres valeurs bancaires res-taient alors chahutées.Pourquoi la BNP Paribas n’est-elle quasiment pas touchée par cette crise ? Voilà une question qu’il convient d’éclaircir. Notre champion bancaire hexagonal doit sa relative bonne tenue à son business model traditionnel : « Les grandes banques françaises sont généralistes et donc multi-activités. Partant d’une activité banque de dé-tail, elles ont ensuite élargi leur spec-tre d’influence au point de couvrir à présent tous les métiers, contrairement à bon nombre d’établissements étran-gers qui ont cherché d’emblée des modèles de croissance plus interna-tionaux calqués sur le système anglo-saxon » note L’Expansion.com. Une autre explication que nous pouvons apporter est la suivante : les banques françaises sont en général plus por-tées que leurs rivaux internationaux sur les produits dérivés (instruments financiers dont les valeurs fluctuent en fonction de l’évolution du taux ou du prix d’un produit appelé sous-jacent et dont le règlement s’effectue à une

date future). Or la crise du subprime provient de ce que les crédits immobi-liers à risques aux Etats-Unis ont été titrisés massivement et donc convertis en obligations.Et voici les résultats de cette stratégie novatrice : la banque BNP Paribas a annoncé mercredi avoir dégagé un bénéfice net record de 7,8 milliards d’euros en 2007, alors que sa concur-rente Société Générale est empêtrée dans une crise qui a fait fondre le sien à 947 millions d’euros environ, soit environ dix fois moins.

Quoi qu’il en soit le direc-teur général de la BNPP, Bau-douin Prot, a écarté à plu-sieurs reprises

l’hypothèse de rachat de la Société Générale, en soulignant que depuis dix ans, les deux entreprises n’ont cessé de se développer dans des do-maines redondants, comme par exem-ple le secteur des produits financiers dits dérivés. Déclaration de solidarité nationale qui est à relativiser dans un monde où la solidarité n’a pas forcé-ment sa place.

MR

L’Inde : entre mythe et essor économiqueAujourd’hui, l’Inde est un pays où

règne une grande disparité : du célèbre Lakshmi Mittal au mouroir de Calcutta, ce havre de paix bercé par une culture multimillénaire est tiraillé entre la naissance de groupes transna-tionaux et l’indigence rare de sa popu-lation. Dans nos esprits, la plus grande démocratie du monde est encore une terre de pèlerinage qui a été foulée par Mère Thérésa, Gand-hi ou des myriades de routards babas en mal de philosophie. Du Bengale au Kerala, l’Inde est un pays qui étonne voire passionne les européens. Elle nous en évoque des senteurs venus d’Orient, une religion,

l’Hindouisme qui surprend par son pa-cifisme apparent, des temples comme jamais nous n’en avons bâti mais en aucun cas un dynamisme économique de cette ampleur !L’Inde jouit aujourd’hui de la deuxiè-me plus forte croissance au monde. Le gouvernement vient d’annoncer le chiffre de 9,6% pour 2007, un record depuis 1989 ! La bourse aussi se porte

bien, en tout juste un an, l’indice de référen-ce, le SENSEX a aug-menté de 32% ! Les

nouveaux maharadjas se nomment les Ambani, à la tête du groupe Reliance (pétrole et télécommunications) ou la famille TATA, présente dans quasi-

ment tous les secteurs d’activité ! En plus de ses 56% de terres arables, l’In-de possède d’importants gisements de charbon, de fer, de pétrole, de gaz et de diamant. Des mines de SIRSA aux côtes pétrolifères de Maharashtra, l’Inde a tout pour redevenir une très grande puissance économique. De plus, contrairement à l’Afrique, les barrières culturelles et l’histoire colo-niale ont fait que l’Inde contrôle son développement par des entreprises nationales. En effet, après 1947 (date de son indépendance), elle n’a connu ni ingérence ni implantation de firmes multinationales. Ce n’est qu’en 1991 que le gouvernement a libéralisé dif-férents domaines d’activité. Les sec-

«En tout juste un an, l’indice de référence, le SENSEX a

augmenté de 32%»

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teurs lucratifs sont donc l’apanage de groupes nationaux.Par ailleurs, trois éléments semblent aujourd’hui favoriser les investisse-ments et l’implantation en Inde. Ce pays est d’abord un pays qui regorge d’étudiants formés et opérationnels. La région de Bangalore possède par exemple plus d’ingénieurs qu’en Sillicon Valle (environ 150 000). Des entreprises indiennes comme Infosys cohabitent avec des firmes mondia-lement reconnues comme IBM ou Cap Gemini. De plus, l’Inde est un pays stable, malgré les centaines de MIG-21, des commandes pour Euro-copter et une guerre latente ou inces-sante au Kashmir, le premier ministre indien Mr Singh œuvre pour une très grande transparence en matière de di-plomatie militaire. Enfin, si la crois-sance de l’année passée ne semble pas si exceptionnelle, sa pérennité n’est mise en doute par aucun économiste. Les tensions inflationnistes sont rela-tivement bien jugulées par la banque centrale, du coté de l’offre on assis-te à une diversification des secteurs d’activité et du côté de la demande à une augmentation de l’investissement. L’Etat favorise l’entreprise en déve-

loppant énormément les infrastructu-res. L’OPCVM Saint-Honoré Inde de Rothschild paraît ainsi très approprié pour pénétrer ce marché puisqu’il est investi dans le secteur de l’eau et de l’électricité. Il a augmenté ses actifs de 63% en un an. Si investir dans le pays de Bouddha semble en tout état de cause une bonne décision, s’y implanter est bien plus difficile qu’il n’y paraît. Nombreux sont ceux qui se cassent les dents à dé-mêler des aberrations administratives inextricables et incompréhensibles. C’est le pays où il faut faire le plus de démarches auprès des différentes auto-rités dans les régions et les villages. La corruption ou la connaissance du chef est une porte d’entrée incontournable pour pénétrer le marché indien. Coca-cola, négligeant ces contraintes cultu-relles, a par exemple déserté en 1970 avant de revenir en 1993. «Imaginez que vous débarquez dans un pays où les hommes marcheraient sur la tête. Cette race pense, sent, vit d’une façon contraire à la nôtre, et la première idée, quand on arrive à Bénarès, c’est que le délire y est normal» disait l’acadé-micien et voyageur André Chevrillon. Véritable « choc des cultures » notre

judéo-christianisme n’a donc aucun lien avec le métissage indien.

Difficile mais pas impossible !Ce qui paraît le plus adapté aujourd’hui à une implantation est le partenariat et la coopération. Pour profiter de la croissance indienne, Renault-Nis-san s’est associé par exemple avec Mahindra et Danone avec Wadia. Suez a, elle aussi, profité de notre gouvernement pour s’octroyer deux contrats d’une valeur de 100 millions d’euros. Certains français ont aussi tenté leur chance avec succès. Armés de patience et de curiosité, ils réussis-sent brillamment dans le tourisme en réhabilitant quelques palais, dans l’in-formatique et l’importation.

Alors, si vous aussi, vous vous sentez l’âme d’un voyageur et d’un inves-tisseur curieux, l’Inde vous donnera sans doute beaucoup plus de perspec-tives économique et culturelle que son voisin chinois. L’Inde s’offre à vous, pourquoi ne pas vous offrir à elle ?

ABo

L’eauL’eau est aujourd’hui un enjeu

géopolitique majeur, elle entraîne des polémiques violentes et sa raré-faction accentue d’autant plus cette tendance. Ce constat élude un fait non moins pertinent : l’eau est en passe de devenir un enjeu économique majeur et elle est la source d’un marché po-tentiel de plusieurs milliards de dol-lars. Plusieurs constats nous amènent à penser que l’eau est une valeur mon-tante dans laquelle il est bon d’inves-tir.

La demande en eau ne cesse de croî-tre et ce phénomène n’est pas près de s’arrêter : la population mondiale et sa consommation en eau augmentent de concert, le développement d’une agriculture intensive très gourmande en eau renforce cette pression sur l’or bleu et la montée en puissance des pays en voie de développement ne

nécessite pas uniquement du pétrole, à titre d’exemple la Chine utilise en moyenne 10 fois plus d’eau que les pays développés. Mais les problè-mes ne touchent pas uniquement la ressource en elle-même, les infras-tructures permettant la distribution et le traitement de l’eau sont soit insuf-fisantes soit obsolètes. Cette carence en matière d’infrastructures touchent même les pays développés, ainsi la so-ciété américaine des ingénieurs civils (ASCE) estime dans son bulletin de l’infrastructure Américaine de 2005 que 55 000 systèmes d’eau potable communautaires et 16 000 systèmes de traitement des eaux usées seront confrontés à «des besoins d’investis-sement publics vertigineux» au cours des 20 prochaines années.Tous ces besoins constituent à l’échel-le mondiale des perspectives d’inves-tissements colossales. L’Arabie Saou-

dite a annoncé début novembre 2007 lors du Saudi Water & Power Forum que « 100 milliards de dollars seront consacrés au développement d’unités de désalinisation et à l’assainissement du réseau hydrographique ». Quant aux Etats-Unis, l’ASCE estime qu’il faudra 1 000 millions de dollars de réparation au cours des 20 prochai-nes années pour remettre en état une « infrastructure décrépite ». Autant de projets qui ne manquent pas d’in-téresser les grandes sociétés privées spécialisées dans la gestion des res-sources hydrauliques.Le problème pour ces opérateurs pri-vés est que jusqu’à présent, les autori-tés publiques se sont montrées réticen-tes à privatiser ce domaine sensible et à l’heure actuelle elles assurent encore près de 90% de la distribution d’eau dans le monde et tentent de gérer elles-mêmes leurs infrastructures. Cepen-

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Transac EDHEC - page 5 - Délit d’initié

dant, force est de constater que face à l’ampleur considérable de la tâche à accomplir, et des exigences techni-ques et logistiques requises concer-nant la mise en place et l’entretien des systèmes de traitement des eaux, une libéralisation ou au moins des partena-riats seront indispensables. Le secteur va donc inévitablement s’ouvrir aux grands groupes dont des géants euro-péens comme le britannique Thames Water, l’espagnol Aguas de Barcelona ou le français Veolia. Les analystes estiment que leur chiffre d’affaires va augmenter de 15% par an dans les an-nées qui viennent, pour atteindre 400 milliards de dollars. Les plus optimis-tes tablent même sur une telle aug-mentation qu’ils prévoient que l’eau

pourrait devenir plus chère que le pé-trole, d’ici les 50 prochaines années. Sans se risquer à de pareilles prophé-ties il paraît judicieux de garder une place pour les « valeurs bleues » dans votre portefeuille d’action car la dy-

namique haussière c o n c e r-n a n t l’eau est déjà en-gagée.

On se limitera donc à quelques exem-ples d’actions et produits dérivés cor-rélés à l’eau. En France, la société Veolia possède une de ces divisions, Veolia eau, dont l’activité est entiè-rement dédiée à l’eau, sa croissance

est bonne et elle totalise un chiffre d’affaires de 10.1 milliards d’euros pour l’année 2006 (soit une augmen-tation de 10.4%). Il existe également un grand nombre de sociétés améri-caines cotées au Dow jones dont les principales sont Aqua America, Pen-tair, Walter Industries ... Enfin l’in-dice World Water regroupe les vingt plus grandes entreprises mondiales du secteur de l’eau et a progressé de plus de 35 % en un an.Le marché revêt un potentiel gigan-tesque et les analystes sont confiants. Alors dans un marché actuellement en difficulté profitez de l’occasion : jetez vous à l’eau.

LB

L’article gagnant : Le rapport Attali face aux réalités économiques

Le 23 janvier dernier Jacques Attali remettait au président de la répu-

blique son Rapport de la Commission pour la libération de la croissance fran-çaise. Rapport ? Non, le professeur At-tali nous rappelle à son légendaire ego dès la première phrase : « Ceci n’est ni un rapport, ni une étude, mais un mode d’emploi ». Loin de la notice de mon-tage d’un meuble IKEA, ce « mode d’emploi » de 245 pages regroupe 316 propositions censées permettre d’aller chercher ce fameux point de croissance cher à Nicolas Sarkozy. Décryptage. Les propositions du rapport Attali s’arti-culent en fait autour de trente « décisions fondamentales », allant de la maîtrise de l’anglais en fin du primaire à l’améliora-tion de l’attractivité des métiers du ser-vice à la personne. Première remarque, ce plan de relance économique s’appui sur une amélioration de l’offre, tant qua-litativement que quantitativement. Alors que les précédents rapports fleuraient

bon le manuel keynésien, la com-mission Attali se présente ouverte-ment comme (trop ?) libérale. La logique économique est la suivante : la relance par l’offre va stimuler la demande, principal contributeur du PIB français, et faire baisser le taux de chômage. Les baisses relatives des salaires dues à la réduction de la fameuse « armée de réserve » seront compensées par la baisse re-

lative des prix, induite par la libéralisa-tion de l’économie. Le pouvoir d’achat des ménages progressera et la France goûtera alors aux délices du cercle vertueux de la croissance structurelle. Oui mais voilà ! Si cette théorie fonc-tionne parfaitement dans les manuels d’économie, sa transposition dans le modèle français n’est pas aussi évidente. Le rapport repose sur deux conditions relativement discutables. La première est que l’économie mondiale sera en croissance sur les trois prochaines an-nées. Nous ne sommes pas sans ignorer les troubles actuels de l’économie mon-diale dont le risque de récession chez notre partenaire américain. En cas de fléchissement mondial, la libéralisation de notre économie plongerait la France dans la crise alors qu’elle est capable à l’heure actuelle de l’éviter grâce à son caractère dit « tampon ». La seconde condition est l’adhésion des français au

principe de la destruction créatrice de Joseph Schumpeter. Le rapport préco-nise d’« ouvrir très largement les profes-sions réglementées » ce qui provoquera la disparition des secteurs concernés. Pour imager ce dernier point, prenons le cas des taxis. En déréglementant cette profession, les licences de taxis (princi-pal actif) n’auront plus aucune valeur. Ces millions d’euros partis en fumée devront être compensés par l’arrivée massive de nouveaux chauffeurs. Ce pari sur la capacité des Français à saisir ces nouvelles opportunités apparaît plus que risqué quand on connaît la frilosité de nos concitoyens à se mettre à leur compte. On risque donc bien d’assister à une destruction mais pas aussi créa-trice que la voudrait Jacques Attali… Cependant ne jouons pas les oiseaux de mauvais augure. Même si la conjoncture actuelle ne se prête pas à une applica-tion « pleine et rapide » des préconisa-tions du rapport, celui-ci a tout de même l’avantage d’être en rupture avec ce que nous avions l’habitude de lire. Au regard des performances de nos partenaires économiques (Allemagne, Espagne), il ne fait aucun doute qu’une petite injec-tion de libéralisme dans notre modèle social sera bénéfique à moyen terme.

Par Kévin Dayot, vainqueur du concours délit d’initié

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Gestion de portefeuille

Transac EDHEC - page 6 - Délit d’initié

Rarement un début d’année aura été aussi agité. La plupart des

Bourses mondiales ont fortement chuté, -15% pour le CAC 40, - 8% pour le DOW JONES, -15% pour le Nikkei. Quant à certains marchés qui avaient été préservés cet été, comme le marché chinois ou encore le marché des matières premières, ils commen-cent eux aussi à montrer de nombreux signes de faiblesse. Bien plus, mêmes les valeurs qualifiées de défensives, telles que celles appartenant au sec-teur de l’agroalimentaire ou de l’éner-gie, ont fortement dévissé, à l’image de l’action EDF qui a perdu près d’un quart de sa valeur depuis son plus haut enregistré en fin d’année. Dés lors, que faire actuellement de son argent ?

Il est vrai que de nombreuses ac-tions sont maintenant à des prix qui défient toute concurrence. Certaines ont perdu près d’un tiers de leur va-leur depuis leur plus haut de l’année dernière et semblent injustement cor-rigées, entraînées par un marché for-tement baissier. L’action Vinci a par exemple perdu près d’un tiers de sa valeur, alors même qu’elle annonce

des résultats records, et que les deux-tiers de ses Cash Flows proviennent d’activités sûres telles que ses conces-sions d’autoroutes ou ses parkings ! Ainsi de nombreuses bonnes affai-res existent pour qui sait les repérer et pour qui n’a pas peur d’investir sur le long terme. N’oublions jamais que ce sont les marchés boursiers qui offrent la meilleure rentabilité, aux alentour de 7% par an en moyenne. Ainsi, le CAC 40 offre aujourd’hui de nombreuses opportunités d’entrées.

Cependant, il nous semble que l’agi-tation n’est pas finie. Les marchés restent encore extrêmement volatils et vont encore jusqu’à perdre plus de 3% en séance. Les chiffres publiés aux USA, bien que parfois contradictoi-res, laissent entrevoir les signes d’une récession presque certaine. De plus, les soucis liés à la crise du subprime ne nous semblent pas terminés. Il est fortement possible que les banques annoncent de nouvelles dépréciations dans les semaines à venir, ce qui aurait de nouveau de fortes répercutions sur le cours des actions. Enfin, même les annonces de baisse de taux directeur

et le plan de relance de l’économie américaine proposé par l’administra-tion Bush n’ont pas permis de redon-ner le moral au marchés financiers.Ainsi, même si les marchés finan-ciers ont parfois été anormalement sanctionnés et que de nombreuses actions offrent aujourd’hui des valo-risations attrayantes, il convient en-core de rester globalement à l’écart de marchés qui restent plus que jamais liés à la conjoncture amé-ricaine et qui subissent actuelle-ment une grave crise de confiance..

J-B B

Panique sur les marchés boursiers : que faire ?

Après deux mois d’activité, le club d’investissement continue

à afficher de bonnes performances au regard des principaux indices bour-siers. Nous réalisons une plus-value de 0,7% alors que sur la même pé-riode le CAC perdait près de 10%. Nous avons maintenu nos positions sur le tracker adossé à l’or (Lyxor Gold Bullion Securities) qui affiche une plus-value de 7,5%, sur le tracker adossé à l’inflation (Lyxor ETF EUROMTS In-flation Linked) en positif de 0,77% et

sur la SICAV sur le marché russe (DWS RUSSIA CAP) en baisse de 4,5%. Nous avons fait d’autres investisse-ments, en essayant de saisir les op-portunités du marché. Par exemple, nous avons acheté des titres EDF le 12 février dernier car nous avons jugé que le titre était largement décoté par rapport au reste du secteur. Les résul-tats d’EDF pour 2007 publiés le lende-main ont été appréciés par le marché, la croissance du groupe est importante et surtout les projets sont très ambi-

Le club en ligne de mire

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Transac EDHEC - page 7 - Délit d’initié

tieux. Nous avons revendu les actions deux jours après notre achat avec une belle plus value à la clé : 4,80%, soit environ 80€. Nous avons également décidé d’investir 12% des fonds dans un tracker sur les métaux précieux (le Lyxor GBS & ABN AMRO Prestige) nous permettant de profiter de l’évolu-tion des cours des métaux suivant : l’or,

l’argent, le palladium et le platine. Ces métaux devraient continuer à monter car la demande mondiale est toujours très forte en raison de la croissance des pays émergents. Cet investissement s’avère très payant (15,1% de plus-value). Seul point noir, notre décision d’acheter des titres de la Société Gé-nérale. Nous voulions profiter des ru-

meurs d’OPA mais elles se sont rapide-ment dissipées (moins-value de 20%). Pour la suite, différents investisse-ments sont étudiés (dans un panier de valeurs représentatif du fort potentiel des Pays du Golfe, investissement en Inde, …).

Le quizz de l’initié1. Qu’est-ce qu’un warrant :

a) Un reptile d’Asie du Sud-estb) Une option donnant le droit d’acheter ou de vendre un sous jacent à un prix donnéc) Une option donnant l’obligation d’acheter ou de vendre un sous jacent à un prix donné

2. Dans le jargon de la salle des marchés, les produits dérivés sont appelés selon leur complexité :

a) Produits vanille et produits exotiquesb) Produits doux et produits corsésc) Produits paradis et produits tornade

3. Cherchez le vrai …

a) L’Argent de Zola b) La banquière de Balzacc) Le jeudi noir de Raymond Radiguet

4. De quelle prestigieuse banque britannique Nick Lee-son, trader de 28 ans, a-t-il causé la faillite en 1995 ?

a) Barclaysb) Lloydsc) Barings

5. Lequel de ces proverbes ne concerne pas la bourse ?

a) Les arbres ne montent pas jusqu’au cielb) Il ne faut pas mettre tous les œufs dans le même panierc) Il faut acheter au son du canon et vendre au son du vio-lon

6. Qui furent les premiers à utiliser des billets de ban-que :

a) Les marchands génois au XV° siècleb) Les égyptiens au II° siècle de notre èrec) Les négociants de thé chinois au X° siècle

7. Quel a été le maximum atteint par le CAC40 ?

a) 6364 le 15 Juin 2007b) 6922 le 4 Septembre 2000c) 7173 le 20 Mars 1987

Réponses : 1b (contrairement aux futures) ; 2a ; 3a ; 4c ; 5aucun ; 6c ; 7b (en 87 le Cac n’existait pas !)

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Transac EDHEC - page 8 - Délit d’initié

Vos questions, nos réponsesComment peut-on caractériser un krach ? Quels sont les krachs qui ont mar-qués les marchés financiers ?

Un krach est une forte chute de la va-leur d’un indice, d’un cours, d’un sec-teur. C’est avec ces quelques mots que l’ont peut résumer la hantise de bon nombre d’investisseurs institutionnels et particuliers : le krach boursier. L’in-vestissement en bourse est loin d’être un investissement sans risque. Le krach boursier est l’un de ces risques, sans doute l’un des plus dévastateurs.

Il existe deux types de krachs. L’un spectaculaire, le krach classique cor-respond à une forte chute des cours sur une ou plusieurs journées. La bais-se est très brutale et il sera très difficile pour un investisseur de se désengager du marché lors d’un tel krach, le nom-bre de vendeurs dépassant largement le nombre d’acheteurs. La deuxième forme que peut revêtir un krach boursier est le krach dit lar-vé. Le krach larvé a des conséquences identiques au krach classique en ter-mes de baisse, mais la période de cette chute est plus étendue dans le temps, plusieurs semaines ou mois. Le krach est là, chaque jour un peu plus, mais les investisseurs hésitent à lui donner ce nom tant la baisse est régulière. Un krach larvé peut donc causer des moins-values plus importantes car le choc psychologique de la baisse sou-daine n’existe pas, et bons nombres d’investisseurs pensent que le marché redécollera.

Les krachs existent depuis les pre-miers échanges commerciaux. A partir du moment où un prix fixait la valeur d’un titre, d’une matière première (or, blé, etc.) ou d’une devise, il était natu-rel que des déséquilibres entre l’offre

et la demande se créent.

Tulipomania : au début du XVIIè-me siècle, les investisseurs s’étaient pris d’un véritable «amour» pour les bulbes de tulipes. Ces bulbes étaient échangés à l’unité tellement leurs prix étaient importants.

Le Jeudi Noir : sûrement le krach le plus retentissant de la période moder-ne. En 1929, les cours de titres dans le monde entier s’effondrent entraînant avec eux l’économie mondiale. Cette récession économique a servi de ter-reau aux thèses nationalistes du régime fasciste en Allemagne. Le principal détonateur du krach de 1929 est lié à la hausse des taux d’intérêts. De 1927 à 1929, les taux d’intérêts sont montés de 4,06% à 7,6%. Cette hausse s’ex-plique à la fois par la recrudescence des achats à crédit tant pour l’investis-sement en actions que pour l’achat de biens d’équipement. La seconde cause de cette hausse des taux est à chercher dans de forts besoins de capitaux à l’étranger. Les Etats-Unis exportent d’importantes masses de capitaux à l’étranger et accroissent ainsi les taux d’intérêts. Beaucoup d’in-vestisseurs ayant acheté leurs titres à crédit, ne peuvent plus rembourser les intérêts qu’ils doivent verser, la hausse des actions devenant infé-rieure au coût de l’emprunt. Le cy-cle vicieux est en-tamé. Cette situa-tion nous rappelle étrangement la cri-se des Subprime.

Krach de 1987 : plusieurs années de croissance ininterrompues, des méga-fusions, des montages financiers de plus en plus complexes... et un krach boursier.

Le krach russe : la chute du mur du Berlin a montré les difficultés dans lesquelles la Russie et l’Asie étaient plongées. En 1998, l’Asie subit un krach boursier dont les déclencheurs n’ont sans nul doute été un endette-ment massif et des problèmes de rem-boursement.

Le e-krach : an 2000, explosion de la bulle spéculative des valeurs Internet. Internet revient à la triste réalité des choses : on ne peut investir plusieurs dizaines de milliards de dollars dans des sociétés générant autant de pertes.

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Télécoms et bulleConférence le 11 mars avec Vincent de La Bachelerie, responsable monde des

télécoms chez E&Y et associé.

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