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revue neurologique 169S (2013) A164–A175 A165 Discussion.– Le diagnostic de granulomatose de Wegner a été retenu devant l’association de deux critères : la rhinite croû- teuse sanglante et la présence des infiltrats bilatéraux fixes a la radiographie pulmonaire associés la positivité du bilan immunologique spécifique (auto-anticorps dirigés contre le cytoplasme des polynucléaires neutrophiles c-ANCA). Dans la forme systémique, les c-ANCA sont présents dans 96 % cas avec une spécificité supérieure à 85 %. Conclusion.– Il faut penser à la granulomatose de Wegner devant toute mono-neuropathie multiple inexpliquée. Un traitement précoce et bien conduit permettra une rémis- sion prolongée et une réduction du taux de mortalité. Informations complémentaires.– Professeur Loïc Guillevin et al. : La maladie de Wegner (janvier 2004). http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.389 S03 Paralysie dyskaliémique révélant un hyperaldostéronisme M.S. Bouchetara a,, A. Chentouf a , M. Ider a , K. Ait Aissa b , A.K. Belaredj a , L. Benbihi a , M.L. Oubaiche a a Service de neurologie, hôpital, CHU d’Oran, 31000 Oran, Algérie b Service d’endocrinologie, hôpital, 31000 Oran, Algérie Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (M.S. Bouchetara) Mots clés : Paralysie récidivante ; Hyperaldostéronisme ; Hypokaliémie Introduction.– La paralysie intermittente avec dyskaliémie est une affection rare souvent curable, elle peut prêter à confusion avec l’hystérie de conversion. Dans notre cas l’adénome de Conn est responsable de cette symptomatologie. Observation.– Mme D.K (ND 125/09) âgée de 27 ans, mariée, aux antécédents de stérilité, suivie depuis 2009 pour des épisodes de paralysie récidivante des quatre membres évoluant depuis deux ans et pour lesquels elle était suivie en psychiatrie et a été étiquetée et traitée comme hystérique. L’examen neurologique retrouvait au cours de l’accès une tétraparésie flasque. Le bilan retrouve hypokaliémie, hyperaldostéronisme, hyper- kaliurèse, ainsi qu’une hypertension artérielle. L’IRM abdominale a mis en évidence un adénome de Conn gauche. Après correction de l’hypokaliémie (chlorure de potassium), les épisodes paralytiques ont régressé, et la patiente a pu même concevoir une grossesse qui n’a malheureusement pas pu être menée à terme. La patiente a bénéficié d’une exérèse de l’adénome surréna- lien par voie cœlioscopique. Les suites ont été favorables avec normalisation de la kaliémie et des chiffres tensionnels ainsi que la disparition des épisodes paralytiques et l’arrêt du traitement. Discussion.– La difficulté rencontrée est de poser le diagnostic d’hyperaldostéronisme devant une paralysie intermittente, qui étant le plus souvent prise à tort pour une hystérie de conversion est confiée au psychiatre. La surrénalectomie permet dans tous les cas d’obtenir une guérison biologique et clinique. L’hyperaldostéronisme fait partie des causes de stérilité endo- crinienne. Conclusion.– L’ionogramme sanguin examen très simple à réa- liser, doit être fait devant toute paralysie récidivante. L’hyperaldostéronisme, est une cause rare de stérilité endocri- nienne. Intérêt d’équipes multidisciplinaires. Informations complémentaires.– Ce travail à été réalisé en colla- boration avec le service d’endocrinologie. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.390 S04 Atteintes neurologiques inaugurales de la sarcoïdose : à propos de dix cas N. Caucheteux a,, T. Garcia b , A. Maarouf a , L. Daelman a , T. Dubard De Gaillarbois c , M.-P. Chaunu a , A. Tourbah a a Service de neurologie, hôpital Maison-Blanche, CHU de Reims, 45, rue Cognacq-Jay, 51092 Reims cedex, France b Service d’ophtalmologie, hôpital Robert-Debré, CHU de Reims, 51092 Reims cedex, France c Service de neurologie, clinique Saint-André, 51100 Reims, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (N. Caucheteux) Mots clés : Neurosarcoïdose ; Atteinte inaugurale ; Histologie Introduction.– La sarcoïdose débute rarement par une atteinte neurologique. Les présentations cliniques sont alors variées et les anomalies en IRM aspécifiques. Seule la preuve histolo- gique permet d’affirmer le diagnostic de neurosarcoïdose. Objectifs.– Décrire les données clinico-radiologiques, thérapeu- tiques et évolutives des atteintes neurologiques inaugurales de la sarcoïdose. Montrer le polymorphisme clinique et radio- logique. Patients.– Étude rétrospective portant sur dix patients (six hommes ; quatre femmes) âgés de 25 à 53 ans, pris en charge au CHU de Reims entre 1989 et 2011, et dont le diagnostic de sarcoïdose est confirmé histologiquement (biopsie cérébrale : deux cas, biopsie extracérébrale : huit cas). Un suivi clinique de plus d’un an permet d’affirmer le diagnostic de neurosarcoï- dose (NS) « certain » selon les critères établis par Zajicek et al. en 1999. Résultats.– Délai diagnostique : huit mois (1–42). Atteinte extra- neurologique : dix cas. Preuve histologique : première biopsie (quatre), deuxième (deux), troisième (deux), quatrième (deux). Installation : aiguë (sept cas), chronique (trois cas). Atteinte centrale : huit cas, périphérique : trois cas. IRM cérébrale (neuf cas) : atteinte intraparenchymateuse et méningée (six), hypothalamo hypophysaire (trois), nerfs crâ- niens (deux), neurovasculaire (un), médullaire (un). Traitement : corticothérapie (dix), immunosuppresseur (cinq). Évolution : rechute neurologique (cinq) ; décès (deux) ; récupé- ration (sept) ; incomplète (trois), complète (quatre). Discussion.– Cette série confirme l’hétérogénéité clinique et radiologique des NS et explique en partie la difficulté du diagnostic. Les présentations cliniques inaugurales sont majo- ritairement centrales, aiguës et sévères. Le taux important de rechute sous corticothérapie pose la question d’un traitement plus agressif dès l’atteinte initiale. Le pronostic est plus sévère pour certaines atteintes centrales (encéphalopathie, atteinte intraparenchymateuse). Conclusion.– Les atteintes neurologiques inaugurales de la NS sont à prédominance centrale et de pronostic sévère. La preuve histologique permet de confirmer le diagnostic. Les rechutes ou récupérations incomplètes sont fréquentes. Informations complémentaires.– Zajicek JP et al., CNS sarcoidosis. Diagnosis and management. QJM 1999; 92:130–17. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.391 S05 Maladie de Rosai Dorfman : à propos d’une observation

Paralysie dyskaliémique révélant un hyperaldostéronisme

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la radiographie pulmonaire associés la positivité du bilanmmunologique spécifique (auto-anticorps dirigés contre leytoplasme des polynucléaires neutrophiles c-ANCA).ans la forme systémique, les c-ANCA sont présents dans 96 %as avec une spécificité supérieure à 85 %.onclusion.– Il faut penser à la granulomatose de Wegnerevant toute mono-neuropathie multiple inexpliquée.n traitement précoce et bien conduit permettra une rémis-ion prolongée et une réduction du taux de mortalité.nformations complémentaires.– Professeur Loïc Guillevin et al. :a maladie de Wegner (janvier 2004).

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Service de neurologie, hôpital, CHU d’Oran, 31000 Oran, AlgérieService d’endocrinologie, hôpital, 31000 Oran, AlgérieAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (M.S. Bouchetara)

ots clés : Paralysie récidivante ; Hyperaldostéronisme ;ypokaliémie

ntroduction.– La paralysie intermittente avec dyskaliémie estne affection rare souvent curable, elle peut prêter à confusionvec l’hystérie de conversion.ans notre cas l’adénome de Conn est responsable de cetteymptomatologie.bservation.– Mme D.K (ND 125/09) âgée de 27 ans, mariée, auxntécédents de stérilité, suivie depuis 2009 pour des épisodese paralysie récidivante des quatre membres évoluant depuiseux ans et pour lesquels elle était suivie en psychiatrie et até étiquetée et traitée comme hystérique.’examen neurologique retrouvait au cours de l’accès uneétraparésie flasque.e bilan retrouve hypokaliémie, hyperaldostéronisme, hyper-aliurèse, ainsi qu’une hypertension artérielle.’IRM abdominale a mis en évidence un adénome de Connauche.près correction de l’hypokaliémie (chlorure de potassium),

es épisodes paralytiques ont régressé, et la patiente a puême concevoir une grossesse qui n’a malheureusement pas

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ntérêt d’équipes multidisciplinaires.

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Informations complémentaires.– Ce travail à été réalisé en colla-boration avec le service d’endocrinologie.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.390

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Atteintes neurologiques inaugurales de lasarcoïdose : à propos de dix casN. Caucheteux a,∗, T. Garcia b, A. Maarouf a, L. Daelman a,T. Dubard De Gaillarbois c, M.-P. Chaunu a, A. Tourbah a

a Service de neurologie, hôpital Maison-Blanche, CHU de Reims, 45,rue Cognacq-Jay, 51092 Reims cedex, Franceb Service d’ophtalmologie, hôpital Robert-Debré, CHU de Reims,51092 Reims cedex, Francec Service de neurologie, clinique Saint-André, 51100 Reims, France∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (N. Caucheteux)

Mots clés : Neurosarcoïdose ; Atteinte inaugurale ; HistologieIntroduction.– La sarcoïdose débute rarement par une atteinteneurologique. Les présentations cliniques sont alors variéeset les anomalies en IRM aspécifiques. Seule la preuve histolo-gique permet d’affirmer le diagnostic de neurosarcoïdose.Objectifs.– Décrire les données clinico-radiologiques, thérapeu-tiques et évolutives des atteintes neurologiques inauguralesde la sarcoïdose. Montrer le polymorphisme clinique et radio-logique.Patients.– Étude rétrospective portant sur dix patients (sixhommes ; quatre femmes) âgés de 25 à 53 ans, pris en chargeau CHU de Reims entre 1989 et 2011, et dont le diagnostic desarcoïdose est confirmé histologiquement (biopsie cérébrale :deux cas, biopsie extracérébrale : huit cas). Un suivi clinique deplus d’un an permet d’affirmer le diagnostic de neurosarcoï-dose (NS) « certain » selon les critères établis par Zajicek et al.en 1999.Résultats.– Délai diagnostique : huit mois (1–42). Atteinte extra-neurologique : dix cas.Preuve histologique : première biopsie (quatre), deuxième(deux), troisième (deux), quatrième (deux).Installation : aiguë (sept cas), chronique (trois cas). Atteintecentrale : huit cas, périphérique : trois cas.IRM cérébrale (neuf cas) : atteinte intraparenchymateuse etméningée (six), hypothalamo hypophysaire (trois), nerfs crâ-niens (deux), neurovasculaire (un), médullaire (un).Traitement : corticothérapie (dix), immunosuppresseur (cinq).Évolution : rechute neurologique (cinq) ; décès (deux) ; récupé-ration (sept) ; incomplète (trois), complète (quatre).Discussion.– Cette série confirme l’hétérogénéité clinique etradiologique des NS et explique en partie la difficulté dudiagnostic. Les présentations cliniques inaugurales sont majo-ritairement centrales, aiguës et sévères. Le taux important derechute sous corticothérapie pose la question d’un traitementplus agressif dès l’atteinte initiale. Le pronostic est plus sévèrepour certaines atteintes centrales (encéphalopathie, atteinteintraparenchymateuse).Conclusion.– Les atteintes neurologiques inaugurales de laNS sont à prédominance centrale et de pronostic sévère. Lapreuve histologique permet de confirmer le diagnostic. Lesrechutes ou récupérations incomplètes sont fréquentes.Informations complémentaires.– Zajicek JP et al., CNS sarcoidosis.Diagnosis and management. QJM 1999; 92:130–17.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2013.01.391

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Maladie de Rosai Dorfman : à propos d’uneobservation