Paris Rive Gauche - Décembre 2011

1 — RIVE GAUCHE

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édito ‘Bon’jour !

Qui dit Noël dit calendrier de l’Avent, sapins, bûche, traîneaux, boules de neige, cadeaux… et bonne année grand-mère ! Qui dit Noël dit aussi grands magasins surpeuplés, listes de cadeaux irréalisables, repas familiaux sous haute tension et gueule de bois malheureusement assu-rée pendant quelques jours d’affilés…

Mais pour le Bonbon Rive Gauche, qui dit Noël dit cinéma. En effet, les fêtes de fin d’année sont des moments privilégiés pour non seule-ment se ruer dans les salles obscures mais aussi se prélasser dans son canapé devant un bon DVD – vous savez, celui qui traîne sur l’étagère depuis six mois… Dans le premier cas, c’est Fanta-pop corn, dans le second, c’est champagne-foie gras, et, à chaque fois, c’est le bonheur.Dans notre numéro de décembre, on vous parlera donc du premier film réalisé par l’une des actrices françaises les plus bankables du moment, Mélanie Laurent. On vous fera revivre l’ambiance de Grease grâce à notre Bon Burger HD Diner. On vous plongera dans l’univers arty et cinéphile de la Fondation Cartier. On vous émerveillera des dessous chic peu à peu effeuillés, tel un scénario minutieusement tissé par Mademoiselle Joris.

Enfin, ce sera l’heure de la dernière séance au Schmuck dont la carte nous fait autant vibrer que les plus beaux instants du 7e art.

Joyeux Noël, donc, et très belles fêtes de fin d’année ! Le Bonbon Rive Gauche vous souhaite de terminer 2011 dans l’excitation, le suspense, le romantisme, l’action, les frissons, la passion et la surprise… comme au cinéma !

Sophie Rosemont & Arnaud ChaillouRédacteurs en chef

Président

Jacques de la Chaise

[email protected]

Rédacteurs en chef

Sophie Rosemont

[email protected]

Arnaud Chaillou

[email protected]

Graphiste

Sophie Henry

[email protected]

Secrétaire de rédaction

Bertrand Muletien

[email protected]

Rédacteurs

Sophie Rosemont, Judith Spinoza

Anne Laveau-Gauvillé, Aude Yvanes,

Arnaud Bouin, Julien Bouisset,

Arnaud Chaillou

Photographes

Antoine Garnier, Arnaud Bouin, David Fitt,

Arnaud Chaillou, Jeanne Frantz

Remerciements

Thomas Ducres, Emmanuel Legrand

Petites annonces

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Contactez-nous

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01 48 78 15 64

Le Bonbon

31 bis, rue Victor-Massé,

75009 Paris.

SIRET 510 580 301 00016

ISSN : en cours

Dépôt légal : à parution

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Tous les vendredis au Bus Palladium

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sommaire

6. Le Schmuck

34. Le Café de Flore

10. Mélanie Laurent

38. Mademoiselle Joris

14. La Fondation Cartier

44. Joëlle Guillais

5. Le Bon Timing6. Le Bon Commerçant

10. La Bonne Étoile12. Les Bons Plans

14. Le Bon Art16.La Bonne Pâtisserie

18. Le Bon Look

21. Le Casse Bonbon22. La Bonne Recette25. La Bonne Séance

26. Le Bon Astro 28. Les Bons Tuyaux

31. La Bon’Bonne33. Le Bon Shop

34. Le Bon en Arrière36. Le Bon Burger

38. La Bonne Effeuilleuse40. Les Bons P’tits Diables

42. Les Bons Snapshots44. Le Conte est bon46. Le Bon Agenda

Décembre 2011

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5 — RIVE GAUCHE

le bon timing Les événements à ne pas manquer !

Mirel Wagner à l’Institut finlandaisSon premier album a bouleversé la critique et le public s’est aussi pris au jeu de cette voix aussi abrupte qu’attachante. Née en Éthiopie, Mirel Wagner, 23 ans seulement, vit en Finlande et ne quitte ni sa guitare, ni ses mélodies folk d’un autre temps. À découvrir absolument sur scène ! Le 16 décembre à 21 h au Centre culturel finlandais60, rue des Écoles, 5e

Portes ouvertes du Secours CatholiqueLe Secours Catholique ouvre ses portes au public au siège national, pour faire découvrir les actions menées ainsi que les offres de bénévolat et de volon-tariat. Avec un forum associatif, une table ronde, des projections de vidéos, une exposition du peintre Alphonse Sallah, un concert du groupe Trio de vie. Le 15 décembre 2011, de 12 h à 19 h 30106, rue du Bac, 7e

Barbie’s voyagesLa maison du Village présente le designer Marco Mencacci et son exposition Barbie’s voyages : une sélection de clichés les plus représentatifs réalisés en plusieurs années. Barbie est mise en scène dans le réel, confrontée au rythme des villes, des architec-tures, des paysages d’exception et du quotidien.Du 6 au 15 décembre - Vernissage le 6 décembre11, quai François-Mauriac, 13e

Brecht au Vieux-ColombierLe célèbre dramaturge allemand investit de sa verve acide le théâtre du Vieux-Colombier. Aujourd’hui mise en scène par Isabel Osthues, La Noce est tour à tour cocasse et mélancolique, et la tension monte, petit à petit… Avec Marie-Sophie Ferdane, Nâzim Boudjenah, Cécile Brune et Elliot Jenicot. Jusqu’au 1er janvier, du mercredi au samedi à 20 h.21, rue du Vieux-Colombier, 6e

théâtre

concert

expo

DR

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événement

6 — RIVE GAUCHE 7 — RIVE GAUCHE


le bon commerçant

Après avoir grandi dans la restauration événemen-tielle, Laurent Casanovas, fils de traiteur, parcourt le monde à la recherche des mets et des vins les plus raffinés. Jusqu’au jour où son ami Antoine de Taver-nost lui propose de diriger son tout nouveau restau-rant, le Schmuck…qu’il vient d’ouvrir avec ses trois copains, Romain Dian, Hugo Sélignac et Gilles Lellouche. Pourtant habitué à la restauration nomade, Laurent va décou-vrir la fidélisation hôtelière.

Scène I – Intérieur jour. Prologue.

Dans un large salon cosy ambiance XVIIIe siècle bri-tish, signé Laura Gonzalez, la silhouette d’un jeune homme chic et décontracté apparaît, téléphone à la main. Il se présente sous le nom de Laurent Casa-novas, directeur du Schmuck. Vêtu d’un jean, d’une chemise blanche et d’une veste à l’allure rock, Lau-rent me dit cordialement qu’il termine sa conversa-tion pour ensuite m’accorder son interview. Un duo de serveurs traverse la salle.

Scène II – Intérieur jour. Flash-back.

Laurent est enfin prêt. Nous nous asseyons sur l’une de ses tables boudoir ultra-confortables, et il me raconte son histoire. Fils de traiteur, il a très tôt baigné dans la restauration parisienne. À 17 ans, il

aidait déjà son père et travaillait pour des restau-rants, mariages et autres événements culinaires pour gagner de l’argent de poche. Il obtient plus tard une licence de management en hôtellerie chez Vatel, la légendaire école hôtelière. Ensuite, son parcours a surtout été de travailler dans l’organisation d’événe-ments. De Potel et Chabot (traiteur haut de gamme) à Roland-Garros, en passant par les États-Unis, l’Aus-tralie et le Maroc, Laurent a parcouru le monde.

Scène III – Intérieur jour. Révélations.

Laurent sourit alors avec nostalgie. Et tandis que je le détaille longuement, il m’explique qu’il y a huit mois, il a repris les rênes du Schmuck. Le quatuor Lellouche/Tavernost/Dian/Sélignac lui a concocté sur un plateau ce nouveau restaurant-bar-cocktails à la philosophie très germanopatrine, chic et com-plice, à la fois cool et attentionnée. Ils y viennent sou-vent, accompagnés de leurs amis Omar et Fred, Jean Dujardin, Fanny Ardant, Mélanie Doutey et autres acteurs majeurs des petits et grands écrans. Laurent est heureux de ce qui lui arrive : il voulait se poser, se diriger vers quelque chose de fixe. L’idée de trouver sa clientèle, de la fidéliser et de revoir ces gens lui plaisait énormément. « Un événement brasse trop de gens, explique-t-il, il n’y a pas vraiment de fidélisa-tion et de contacts humains. »

Le Schmuck

LA CARTE EST DÉCLARÉE

Texte Arnaud BouinPhoto Antoine Garnier

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le bon commerçant

Scène IV – Intérieur jour et nuit. Lieu du crime.

Plusieurs coups de fil et autres serveurs entrecoupent la conversation. En cuisine, Victor Marques, l’ancien chef du Chateaubriand, attend toujours quelques arri-vages pour perfectionner ses plats. Ses spécialités ? La burrata, le mille-feuilles de crabe sur lit de gaspacho, le tartare de bar, le pressé de veau aux champignons de saison, l’entrecôte et, le classique, la brioche façon pain perdu : « On est vraiment réputés pour ça. Les gens parfois ne viennent que pour le dessert. »

Scène V - Intérieur jour et nuit. Aboutissement.

Malgré l’Odéon et Saint-Sulpice à deux pas, Laurent refuse tout snobisme : « L’idée est de proposer des produits de saison, sans assassiner le client, contrai-rement à tous les restaurants du quartier. C’est assez cher le 6e. Et puis notre carte change tous les deux mois. Tout est préparé avec des produits frais. Le cui-sinier aime se faire plaisir et faire plaisir aux gens. Les habitués ne peuvent pas se lasser. » Je demande alors : pourquoi Le Schmuck ? Laurent réfléchit un instant, puis s’incline légèrement, rendant hommage à ses patrons. « Le Schmuck, ça veut dire bijoux en allemand. Et en yiddish, ça veut dire ringard. Il y a du second degré, une volonté de ne pas se prendre trop au sérieux comme d’autres restaurants. On voulait être un lieu entre le familial et le copain. On reçoit très bien, mais on veut que ça reste détendu. C’est avant tout un endroit de détente. » L’interview se termine, le shooting commence, la silhouette de Laurent se fond peu à peu dans les lumières…

Le Schmuck1, rue de Condé, 6e

Tél. : 01 43 54 18 21—

Ouvert tous les jours de 12 h à 2 h du matin. Brunch le dimanche de 12 h à 17 h.

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la bonne étoile

Si Cannes l’a choisie comme maîtresse de cérémo-nie cette année, ce n’est pas un hasard… Actrice accomplie, Mélanie Laurent fait l’événement cet automne avec son premier long-métrage en tant que réalisatrice : Les Adoptés.

Depuis 1998, Mélanie Laurent enchaîne les suc-cès jusqu’à l’international. Si elle s’est récemment essayée à la musique, son autre péché mignon, elle s’est investie corps et âme dans Les Adoptés. Du rire aux larmes, le film a non seulement le mérite de faire (re)découvrir les talents des comédiens Marie Denarnaud et Denis Ménochet mais également de prouver que Mélanie Laurent sait diriger ses acteurs. Rencontre avec une passionnée.

Comment s’est passée cette première expérience en tant que réalisatrice ?Lorsqu’on est réalisateur, on nous offre la possibilité de traverser l’océan avec un grand navire, dont on a la chance de choisir l’équipage. Il s’agit de rester capi-taine de son bateau quoi qu’il arrive. Sinon, il coule. Cela demande une énergie insensée et beaucoup de rigueur… Il ne faut jamais montrer ses faiblesses et ses doutes. On se retrouve à la fois maman, GO, metteur en scène, on dort très peu la nuit… j’en suis sortie lessivée, mais je n’ai jamais été aussi heureuse de ma vie.

Était-ce une envie de longue date que de réaliser un long-métrage ?Marie Denarnaud, par exemple, n’a aucune velléité de metteur en scène. Quand elle parle de son métier d’actrice, elle se dit être un instrument de musique à la recherche d’une bonne partition et d’un bon chef d’orchestre. Mais depuis que je suis comédienne, je veux écrire ma partition, et lorsque je suis dans l’orchestre, j’ai envie d’être à la place du chef d’or-chestre ! Sur un tournage où je joue, j’écoute atten-tivement dès que le réalisateur parle, je change les filtres, je fais du son, j’apprends à porter une steady-cam qui fait mon poids… Cela ne suffit plus d’être dans le désir de quelqu’un. Même si j’adore mon métier d’actrice, j’avais besoin de plus. J’ai mis du temps car j’ai beaucoup joué et je ne voulais pas me perdre en chemin…

La comédie, la réalisation, la musique… cela ne fait pas un peu trop ?Certains parlent de boulimie. Or, mes passions ne me rendent pas malade. Au contraire, ça me rend heu-reuse ! Cela me remplit. Avec mon album et mon film, quatre cents personnes ont été impliquées. On peut me reprocher beaucoup de choses, mais au moins je fais travailler les gens !

Appréhendez-vous la réaction du public ?Je sors d’une tournée de province où j’ai pu assis-ter aux réactions des gens, et j’ai été très heureuse

Mélanie Laurent

LE CINÉMA DANS LE SANG

Texte Sophie RosemontPhoto DR/Studio Canal


de voir qu’ils ont été touchés par le film. Ils avaient envie de tomber amoureux, de profiter de la vie. Ce qui m’angoisserait, c’est que les gens le trouvent trop triste, trop pathos, qu’ils se sentent mal à l’aise.

Votre dernier coup de cœur culturel ?J’ai vu Polisse il y a quatre jours… c’est incroyable ! Je me suis glissée dans une salle de cinéma pendant que les gens voyaient mon film, et j’en suis sortie pour faire le débat suivant la projection des Adop-tés. J’ai préféré prévenir que j’étais sous le choc de Polisse, et un spectateur m’a répondu : « Ça tombe

Les Adoptés, de Mélanie Laurentavec Denis Ménochet, Marie Denarnaud, Mélanie

Laurent, Clémentine Célarié et Audrey Lamy.Dans les salles depuis le 23 novembre.

bien, nous sommes sous le choc de votre film ! » Cette rentrée cinématographique est tellement riche… Que mon film marche ou pas, je suis fière d’en faire partie.


les bons plans

Papa pique et maman coudAccessoires cheveux pour les femmes

Déjà en recherche d’idées cadeaux pour ces fêtes de fin d’année, le Bonbon Rive Gauche a déniché Le bon plan pour satisfaire les demoiselles et les dames de 7 à 77 ans !En effet, chez Papa pique et maman coud, petite bou-tique colorée de la rue Saint-Placide, vous trouverez à coup sûr le cadeau idéal parmi tous les accessoires proposés. Leur magasin parisien ne propose pas moins de quarante couleurs ludiques d’accessoires, toutes déclinées de la plus petite barrette au plus grand sac.Et il y a vraiment de quoi faire des heureuses parmi le large choix de chapeaux, de pochettes, d’écharpes, de serre-têtes, de sacs, de chouchous… Pour la petite histoire, ce concept de créations dédiées aux femmes a été lancé il y a quinze ans par un couple qui fabri-quait et vendait leurs chouchous sur les marchés de Bretagne pour financer leurs études. L’entreprise compte aujourd’hui une vingtaine de points de vente répartis sur toute la France. Moi je dis vive Noël et vive la Bretagne !

39, rue Saint-Placide, 6e

Tél. : 01 45 44 82 12www.papapiqueetmamancoud.fr

TravelingueLa caverne aux cadeaux

Au cœur du 14e arrondissement, à deux pas de la rue Daguerre, Travelingue est une vraie institution depuis plus de trente ans ! En effet, depuis l’ouverture de la boutique en 1973 Hélène Legras, fidèle habitante de notre quartier, ne cesse de dénicher les objets les plus insolites et de faire profiter de ses trouvailles sa clientèle d’habitués de notre Sud parisien. Trave-lingue est la seule boutique du quartier qui distribue nombre de marques différentes et de qualité comme Pylones, Alessi pour les accessoires, Anatopik pour les enfants ou encore Nature pour les bijoux. Vous l’avez bien compris, chez Travelingue on trouve de tout mais surtout de l’original et du décalé et même pour les petits budgets. En recherche de cadeaux à faire, vous aurez l’embarras du choix parmi la vais-selle japonaise, les bijoux, le textile, les gadgets, la déco… Bref, qu’on se le dise, pas besoin d’aller cher-cher dans le centre de Paris pour des cadeaux ori-ginaux et branchés, tout cela se passe près de chez nous, rue Boulard, chez Travelingue.

20, rue Boulard, 14e

Tél. : 01 40 47 07 95www.cadeaux-travelingue.com

Textes Arnaud Chaillou

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les bons plans

Madame deDépôt-vente de qualité

Madame de, roman de Louise de Vilmorin et film de Max Ophüls, nous conte l’histoire d’une paire de boucles d’oreilles qui va voguer du mari à l’amant pour revenir dans les mains du premier. C’est ainsi que vivent les objets, ils voyagent, sont aimés, délaissés, mais ont toujours quelque chose à racon-ter. C’est dans le respect de leur passé et surtout pour leur donner un futur qu’est né le dépôt-vente d’Armelle.

Au cœur de la rue Daguerre, entourée d’artistes et de bouquinistes, la boutique est un petit havre de paix pour les amoureuses d’art et de mode. Il ne s’agit pas ici de fouiner dans des tas de vêtements malo-dorants, mais plutôt d’admirer le choix judicieux de quelques pièces Isabelle Marant, Sandro, Comptoir des Cotonniers et même Zara à des prix cassés. Tout ici est de qualité et soigneusement exposé par la main experte d’Armelle. « Je trouve le terme friperie assez péjoratif, il est plutôt question d’objets qui ont été aimés et qui vont être adoptés », confie la cha-leureuse maîtresse des lieux. Maman de trois filles, Armelle connaît bien les tendances, et aussi les dif-ficultés de porte-monnaie. « Je suis une idéaliste,

une sorte de militante… Au prix d’une seule pièce, mes clientes peuvent s’offrir une tenue complète et les accessoires qui vont avec. » Armelle, forte de sa dizaine d’années dans le métier, affectionne les années 40 à 70, trouve de la beauté dans ce qui est désuet, sans être une fétichiste du passé. « Je fais des choix particuliers. Je n’accepte pas tout ce que l’on me propose, mais je garde toujours un profond respect pour les clientes et leurs affaires. » Armelle est une ancienne élève de Penninghen et une artiste formée à la méthode Arno Stern. Ses vitrines sont des tableaux qu’elle compose chaque semaine avec passion. Elle y apporte autant d’intérêt que ses pein-tures et gravures. C’est une invitation dans un bou-doir coloré, inondé par des notes de jazz et les voix suaves d’Emily Jane White ou encore Alela Diane. « Ma boutique est un monde dans lequel j’aime vivre. L’ouvrir a été mon petit luxe, mon paquet de ciga-rettes, pouvoir faire ce que j’aime », conclut Armelle l’œil pétillant. Dépôts sur rendez-vous

65, rue Daguerre, 14e

Tél. : 01 77 10 59 46www.madamede.fr

Communiqué Aude Yvanes

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le bon art

Derrière l’étrange et imposante façade de verre de la Fondation Cartier, posée là sur le boulevard Raspail, bouillonnent toutes les formes de l’art contemporain : peinture, photo, vidéo, installa-tions… Visite guidée.

Takashi Murakami, Raymond Depardon, William Eggleston, Agnès Varda, Olivier Assayas, Herb Ritts, Juergen Teller… Les plus grands noms de l’art se bousculent à la Fondation Cartier depuis sa créa-tion, en 1994. Et pour cause, l’endroit est beau : le célèbre architecte Jean Nouvel, auteur de l’Institut du monde arabe (1987) et du musée du quai Branly (2006) a réussi l’exploit d’harmoniser et de conden-ser 1 200 m2 de salles d’exposition et six étages de bureaux. Sans oublier de jouer sur les vertus de la transparence avec un joli cèdre du Liban, pas n’im-porte lequel puisqu’il fut planté par Chateaubriand en 1823. Le non moins célèbre Patrick Blanc s’est quant à lui attelé à un mur végétal qui réchauffe l’en-semble tandis que l’insolite jardin baptisé Theatrum Botanicum se charge d’assurer le reste du capital vert de l’endroit. Résultat : même en étant épu-rée à l’extrême, la Fondation Cartier réussit à être accueillante.

Cette dernière est née sous l’impulsion du busi-nessman et fervent collectionneur Alain-Dominique

Perrin, alors président de Cartier International, sur une suggestion de l’artiste César. Dirigée par Hervé Chandès, la Fondation Cartier pour l’art contempo-rain a eu l’intelligence d’organiser des expositions capables d’engendrer les événements les plus exci-tants. En 2010, Takeshi Kitano y livre ses Rêves de gosse. En 2008, Patti Smith s’y exhibe totalement avec une certaine pudeur. L’année précédente, David Lynch investissait les lieux avec son The Air is On Fire – et nous aussi. En 2004, Raymond Depardon fait le compte rendu de son tour de monde à travers une série de dix films consacrés à autant de grandes villes, de quoi faire tourner la tête.

Parfois, les expositions sont thématiques, comme les règles de l’onirisme avec J’en rêve en 2005 et les sources du graffiti avec Né dans la rue, en 2009, le rock’n’roll retracé de 1939 à 1959 (en 2007), Le désert, en 2000, etc. Impossible de s’ennuyer, donc. Bon à savoir, la Fondation Cartier obéit aux règles d’accessibilité de l’art contemporain en organisant des ateliers pour les enfants à partir de 5 ans.

« Un dépaysement soudain », comme disait le mathématicien Alexandre Grothendieck à propos de sa matière de prédilection. Cet hiver, la Fondation Cartier a eu l’idée, certes saugrenue mais assez ingé-nieuse, de réunir mathématiciens et artistes pour

la Fondation Cartier

L’ART DE LUXE

Texte Sophie RosemontPhoto Olivier Ouadah


Fondation CartierMathématiques, un dépaysement soudain,

jusqu’au 18 mars 2012.261, boulevard Raspail, 14e

Tél. 01 42 82 11 02www.fondationcartier.fr

explorer de fond en comble l’univers insondable des chiffres et formes géométriques (entre autres mys-tères !). Tout au long du parcours, à la fois didactique et onirique, on erre dans une dimension inconnue et on en sort ravi, allergique ou non aux maths – votre humble rédactrice sait de quoi elle parle… La Fon-dation Cartier a encore brillamment relevé le pari(s).

16 — RIVE GAUCHE

la bonne pâtisserie

Masmoudi PâtisseriePâtisserie tunisienne de tradition et d’innovation

Toute en bleu oriental derrière sa classieuse devan-ture blanche, la boutique Masmoudi présente un design graphique fort en goût. Pas étonnant que tous les touristes dérivés du quartier Latin en mitraillent l’intérieur au reflex avant de s’attarder sur les plateaux ornés des succulentes créations de la maison…

Ouverte depuis 2009 en plein boulevard Saint-Ger-main, la pâtisserie est la première de la luxueuse enseigne tunisienne, créée à Sfax en 1972, à s’être posée à Paris. De quoi ravir les gourmets, friands de camaïeux croustillants et autres eaux de fleur de géranium, qui n’ont que l’embarras du choix devant la large gamme de ballotins devant lesquels on ne ballotte pas ! Même la série light de Masmoudi –

sans sucre ajouté ni Aspartam – a oublié d’être seg-mentante. C’est dire s’il est compliqué de bouder les kâak warka et les dawama qui, derrière leur amande pointée, nous font littéralement de l’œil. L’art de la gastronomie pâtissière poussé à son point d’or-gue, voilà qui vaut son pesant de pistaches au miel, non ? Merci qui ?

Pâtisserie Masmoudi 106, bd Saint-Germain, 6e

Tél. : 01 56 81 00 55

Texte Antonin DelimalPhoto DR

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UN VOYAGE SUR LA LUNE POUR

2 PERSONNES

99!*

* dans la limite des avancées de la science

Offre à découvrir sur

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le bon astro

BELIER 22 mars / 21 avril

2012 sera placée sous le signe de la nouveauté, qu’elle soit amoureuse ou professionnelle. On vous proposera certainement de partir à l’étranger, ou une rencontre pourrait bien marquer votre vie. Profitez-en et faites-vous plaisir ! Votre efficacité risque de don-ner le vertige à votre entourage professionnel. Votre esprit sera reconnu par vos pairs, mais prenez garde à ne pas prendre la grosse tête !Nombreuses seront les personnes qui vous demanderont conseil et ce sera tout à votre honneur. Ps : si le chiffre 21 se pré-sente à vous, utilisez-le. Il sera votre porte bonheur !

TAUREAU 22 avril / 21 mai

Vous aurez envie de rompre avec votre passé et de tourner des pages. Cette année sera marquée par la volonté de vivre à deux. Si vous êtes déjà en couple, surveillez vos acquis, une rupture est si vite arrivée ! Vos problèmes d'argent trouveront une issue favo-rable due à une embauche ou une évolution. Des dé-placements sont donc à prévoir, vous allez user vos souliers et vous récolterez ce que vous avez semé. Vous serez très actif, voire très réactif. Vous vous sur-prendrez peut-être à pratiquer des sports extrêmes qui vous permettront de faire face à vos phobies. Pre-nez tout de même garde à ne pas dépasser vos limites.

GEMEAUX 22 mai / 22 juin

La routine n’aura pas de place dans votre vie en 2012. Vous êtes dans une période de grands changements. La fantaisie primera sur la grisaille ambiante. Céliba-taires, vous aurez le goût du libertinage et vous mul-tiplierez les histoires de courte durée. Vous ne sup-porterez pas l’idée de passer à côté d’une proie sans l’attraper dans vos filets. Vous serez à la fois le soleil et la lune, le jour et la nuit, l'été et l'hiver. Il vous fau-dra donc faire des choix : plaisir ou construire ! Faites jouer votre savoir faire et votre expérience pour vous sortir des situations délicates.

CANCER 23 juin / 21 juillet

Cette année sera celle de l'accomplissement. Si vous avez des rêves, n'espérez plus, foncez ! Très belle an-née sur le plan sentimental. Vous serez dans la ligne de mire de Cupidon. N'essayez pas d'éviter ses flèches, il est bien décidé à vous atteindre en plein coeur. Il est fort probable que votre âme soeur croise votre chemin. Perfectionniste, vous connaissez ce mot ? Vous feriez bien de l'apprendre, car c'est ce que l'on dira de vous cette année. Vous voulez le nec plus ul-tra, et on vous le demandera. Faites confiance à votre instinct et votre force de caractère. Bougez-vous !

LION 22 juillet / 23 août

Après une grosse crise d'angoisse en début d'année, la situation financière et professionnelle se stabili-sera pour proliférer. On pourra vraiment compter sur vous, et on cherchera même à faire partie de votre équipe. Vous aurez des décisions importantes à prendre dans l'intimité. Ne vous méprenez pas, vous n'êtes pas le seul à ne rien comprendre à votre com-portement amoureux. Vous séduirez par votre im-mense charisme et votre charme légendaire. Il sera temps pour vous de vous laisser aller et de rompre avec toutes les douleurs et craintes du passé. Mon-trez votre vrai visage, vous avez tout à y gagner !

VIERGE 24 août / 23 sept.

Souriez, soyez heureux, nous changeons d'année ! Vous allez enfin avoir l'impression de respirer. Vous ferez peau neuve, vous l'avez décidé. Nouvelle mai-son, nouvelle voiture, et pourquoi pas nouvelle love story. Vous avez envie de construire, de prendre un nouveau départ, un nouveau tournant. Soyez prêt à avoir le vent en poupe et profitez de cet élan. Vous pourrez faire confiance à votre entourage. Il sera très présent. Votre famille et vos amis seront là et vous le montreront. Vous n'êtes finalement pas si sage que vous le pensiez, et c'est tout à votre honneur !

Texte Gaya et son équipe

le bon astro Décembre 2011

BALANCE 24 sept. / 23 oct.

C'est le moment des grandes décisions ! Vous ressen-tirez le besoin de vous poser et d'organiser votre pen-sée pour mieux gérer les différents choix qui s'offrent à vous. Cela dit, vous réussirez à prendre conscience de vos besoins et de vos problèmes, pour peu qu'ils en soient vraiment ! Le domaine professionnel sera aussi mouvementé que le domaine privé. Un conseil : organisez votre esprit et votre mode de réflexion, et cessez de procéder par sauts et gambades. Vous savez enfin ce que vous voulez. Il est fort probable que vous finissiez l'année littéralement transformé.

SCORPION 24 oct. / 22 nov.

Cette année, vous vous donnerez tous les moyens pour réussir votre vie de couple. La communication sera privilégiée, et vous saurez manier le verbe avec aisance pour remettre de l'ordre dans les petits conflits de la vie quotidienne. Vous avez la volonté d'investir dans un bien immobilier et de laisser une trace de vous à vos proches. Vous sortirez fort de vos erreurs passées et vous vous en inspirerez pour aller plus de l'avant. Vous avez décidé d'être plus serein et de répandre cette atmosphère autour de vous. Vous êtes en train de changer et il est évident que la fin de l'année vous verra renaître autrement.

SAGITTAIRE 23 nov. / 22 déc.

Enfin prêt, votre rêve : former un couple, un vrai ! Il vous manque juste la bonne personne et vous êtes décidé à la trouver. Certes, vous êtes indépendant, mais vous êtes également prêt à faire des compro-mis. Travail : c'est une année réellement bénéfique. Vous aurez envie de vous associer et de vous investir dans chaque situation. Tout changera dans votre vie de façon tout aussi rapide. Que du bonheur !

CAPRICORNE 23 déc. / 20 jan.

Si vous êtes en couple c'est l'année des naissances. Vous serez parents ou grands-parents. Cela va direc-tement dans le sens de votre dynamique, puisque vous avez envie de laisser vos marques pour les gé-nérations futures. Si vous êtes célibataire, le mois de février sera celui de la rencontre. Vous remarquerez une personne probablement plus jeune que vous qui vous donnera envie de voir la vie au travers de son regard. Enfin, vous serez moins terre à terre et vous deviendrez léger. Le domaine financier se trouvera plutôt calme, mais vous gérerez bien votre argent.

VERSEAU 21 jan. / 19 février

Charmer, séduire, conquérir, seront vos objectifs cette année, et vous réussirez. Amour : vous irez d'aventures en aventures dans le but d'atteindre la perfection. Vos rêves seront très prolifiques et vous donneront de nombreux symboles utiles pour gérer et comprendre votre vie amoureuse ou profession-nelle. Dans ce domaine, votre désir de liberté risque de vous poser quelques soucis. Sachez rester humble et acceptez les critiques et les remarques. Au mois de mai, une nouvelle voie s'offre à vous. Attention à votre budget, essayez de coudre vos poches !

POISSON 20 fév. / 21 mars

Vous passerez de la grosse fatigue au punch jusqu'à mars. Vous aviez laissé la routine envahir le quoti-dien, c’est un changement radical qui va s’opérer. Piment et tempête seront les maitres mots de votre vie jusqu'à juin. Célibataires, malgré votre volonté d'innover, quelqu'un du passé revient pour vous ten-ter. Travail : vous avez la possibilité de gagner de gros gains. Une belle possibilité ou un retournement pro-fessionnel pourrait très bien se produire !

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20 — 21 —

le bon style Communiqué Pascaline Lechène

Bill TornadeDANDY ROCK ATEMPOREL

Certaines marques ne vieillissent jamais. Bill Tor-nade est de celles-ci. Chic et rock, à la sagesse impertinente, elle incarne le frenchie dandysme à la perfection, entre modernité et tradition.

Son nom interpelle et transporte à travers les styles et les époques, et c’est de tout cela que s’est nourrie la marque depuis sa création en 1977 par les frères Ronez. Les deux, architectes de formation, sont âgés d’à peine 20 ans lorsqu’il décident de créer une mode destinée aux passionnés de Rock qu’ils baptisent du nom d’un cow-boy des années 50, idole et symbole de leur enfance.

Le ton est donné, les célébrités françaises de l’époque se retrouvent dans ce look qui, au fur et à mesure des années, devient de plus en plus chic et urbain. Soucieux du détail, leurs collections pro-duites en France et en Europe associent qualité de matière, de finition et de détail. La gamme de noir aux coupes slim y est primordiale, entre pantalons cigarette et vestes très cintrées, la collection réus-sit à marier nouvelle modernité et esprit rétro chic des années 60. Le French dandy s’impose, tantôt sage, tantôt déluré, et Bill Tornade continue de revi-siter les grands classiques du vestiaire de l’homme en habillant toujours les people du show bizz et les groupes de rock.

Depuis 30 ans, la jeunesse branchée s’habille chez Bill Tornade, certaine d’y trouver les dernières tendances issues de la créativité à la française. Aujourd’hui en plein développement, Bill Tornade touche une clientèle internationale de l’Asie à l’Amé-rique du Nord, en passant par la Russie ou là la marque rencontre un vif succès auprès des nouveaux fashion addict influents.

Bill Tornade défile pendant la fashion week au milieu des grands noms et se définit de plus en plus comme une marque atemporelle sur le marché de la mode grâce à son style unique. La marque a su gagner tout Paris à travers ses cinq boutiques et corners en grands magasins. Elle a récemment ouvert une nou-velle boutique en plein cœur des galeries d’art, dans le mythique quartier des années 60, Saint-Germain-des-Prés. L’espace est design, lumineux et épuré, et il y règne une atmosphère hype, classique et décon-tractée.

Bill Tornade ce sont des vêtements de qualité aux matières originales qui habillent désormais le roc-keur “dandyisé” de la nouvelle génération.

www.billtornade.com

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Chemise et veste chez GANTAutomne / Hiver 2011

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DIMITRI STOROGEComédien, il est préselectionné pour le César du meilleur espoir masculin.

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le bon look Photo Amélie Chassary www.ameliechassary.com

Styliste Anthony Lee Watson

Blouson en peau d'agneau retourné - DIESELChemise à carreaux - DIESEL

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—VIRGINIE DE CLAUSADE

Ecrivaine et animatrice de télévision.

22 — 23 —

le bon look

24 — 1/2

le bon moment

Ça me prend comme ça, à l'approche des fêtes, une drôle d’envie de faire des cadeaux. Vieux fond de christianisme, sans doute, ou réflexe pavlovien quand j’entends du Tino Rossi.Mais que vous offrir donc, à vous que je devine sans vraiment vous connaître, à vous que j'aperçois par-fois, mollement captivés, le Bonbon dans les mains? J'avais pensé à un livre d'Aragon, une belle édition du Roman Ina-chevé, par exemple. Je l’aurais voulu petit mais sobre, avec une reliure cuir (faut pas croire, je vous traite bien). Le genre de livre solide qu’on emporte avec soi, dans le métro ou à la plage. Mais on m'a fait comprendre que ça ferait trop cher et que ça ris-querait d'encombrer les étals, tous ces volumes joyeusement distribués.Alors, nous nous contenterons d'extraits. Qui sait, peut-être vous donneront-ils envie d'aller lire l’œuvre, peut-être même de l’offrir? Ou bien résonne-ront-ils en vous, comme un baladeur intime et secret.Pour commencer, je voudrais donc dédier aux plus désabusés ces deux vers fulgurants :

Tout est vraiment sans importanceUn jour ou l’autre on se marieEtonnant, n’est-ce pas ? Comment ? Un peu cynique ? Mouais… Que diriez-vous alors de ceux-là, enthou-siastes mais mystérieux :Nous avons comme un pain partagé notre aurore

Ce fut au bout du compte un merveilleux prin-temps

Nostalgiques ? Sans doute, c’est vrai. En voici donc d’autres :

Je demeurai longtemps derrière un Vittel-mentheL’histoire quelque part poursui-vait sa tourmenteCeux qui n’ont pas d’amour

habitent les cafésUn peu triste, pour le coup ?

Alors, allons pour ce quatrain, inquiétant et si juste, issu d’un autre

livre, Les Poètes :Il est donc des filles si douces

Que seulement pour y toucherCe ne semble plus un péchéMessieurs de vous égorger tousMieux que Petit Papa Noël, pas vrai ? Et puis, ça dure vraiment, je vous promets. Oui, relisez ça deux ou trois fois et vous verrez qu’il n’y a pas que Tino Rossi qui vous trotte dans la tête !

Un cadeaupour vous !

Texte Pierre-Louis ColinPhoto DR

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la bonne tribune

Dans une ère où la mondialisation a atteint son paroxysme, où la planète Terre nous semble de plus en plus petite, où le monde se déshumanise à vitesse grand V, où la nature et le naturel disparais-sent à grand pas, où l’Homme veut tout maitriser mais maitrise de moins en moins, où les enfants que nous mettons en scène arrivent dans un monde de plus en plus chaotique et incertain, où le capita-lisme ne tient plus qu’à un fil…

Nous savons tous que nous sommes aujourd’hui à la fin d’un système auquel plus personne ne croit vrai-ment. Productivité à outrance, croissance aveugle, profits envers et contre tous ne sont aujourd’hui plus des solutions viables. Prenons quelques exemples pour étayer l’absurdité dans laquelle nous vivons.

En 2009, 1 700 milliards d'euros ont été injectés à une vitesse supersonique pour voler au secours des banques qui étaient proches de la faillite alors qu’il ne faudrait que 2,7 milliards pour sauver 1 milliard de personnes de la famine…

Un paysan, au travail noble et sain, oeuvre la plupart du temps 7/7 jours, 365 jours / an pour un salaire inférieur ou tout juste égal à la valeur du SMIC, ne survivant qu’à la faveur des aides européennes.

Que dire de ces financiers sans scrupule, de ces fonds d’investissements qui pervertissent et profi-tent à outrance de notre système ?

Nous pourrions comparer le monde d'aujourd’hui à un écosystème d’abeilles, producteurs, qui nourris-sent le monde de créations et de richesses (commer-çants, artisans etc.) auxquels s'opposent les frelons avides et parasites (financiers, boursiers etc.)

Nous savons tous aujourd’hui que nous devons trou-ver un modèle pérenne pour sortir notre planète d’une faillite humaine annoncée. Nous le savons mais nous sommes incapables d’en créer un nou-veau.

Quelques idées s’imposent à moi comme une évi-dence, plutôt que la mondialisation impersonnelle et aseptisée, privilégions la proximité, l’entraide, le par-tage. Mettons la télévision à la poubelle pour retrou-ver notre libre arbitre. Pensons par nous même !

Retrouvons des valeurs où la dimension humaine serait à nouveau au centre de notre vie…

Le monde est à nous

Texte JDLCPhoto DR

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION

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les bons p'tits diables Texte Johann G. LouisPhoto Laurette SK

Lena, Lili et le Papa Noël

Ce soir je me rends chez Lena, 6 ans et demi, qui a invité sa meilleure copine, Lili, 7 ans pour le week-end. Je vais en profiter pour les interviewer sur cette fête pleine de magie qu’est Noël. Elles ne tarissent pas sur le sujet surtout quand il s’agit de parler des jouets commandés. Devant les feuilles blanches, les feutres ne s’arrêtent plus.

Qu’est-ce que c’est pour vous Noël ? Lena : C’est la fête ! On reçoit des cadeaux ! Oui, c’est la fête des cadeaux. On est tous réunis. Et puis on mange aussi beaucoup. J’adore la bûche, avec plein de crème, c’est ma tatie qui la fait. Elle la fait super bien. Et puis on mange de la dinde, on fait comme les américains. Lili : Oui, c’est les cadeaux ! J’adore les cadeaux parce que je découvre des nouvelles affaires ! Moi je mange des pâtes avec du jambon parce que j’adore les pâtes.

Où est-ce que vous le fêtez ? Lena : Chez les grands parents, parce que nous ici, on

n’a pas de cheminée ! S’il n’y a pas de cheminée, le Père Noël, il ne peut pas passer. Lili : Chez moi, il n’y a pas de cheminée, mais il passe quand même. Je le fais chez mes arrières-grands parents, chez mes grands-parents et chez moi aussi.

Comment vous commandez les cadeaux ? Lena, Lili : Avec les magazines! On fait une lettre qu’on envoie au Père Noël. C’est la mère Noël, qui les reçoit et qui les ouvre. La mère Noël elle reste tout le temps à sa maison. Quand il revient, le Père Noël, elle s’occupe de lui. Il est fatigué.

Et en retour, vous faites un cadeau, toutes les deux au Père Noël pour lui dire merci ? Lili : Moi c’est le père Noël qui me laisse des sucettes dans mes chaussures ! On met des biscuits, nous.Lena : Oui, je laisse des bananes, un verre de lait. Je les mets sous le sapin. Et le matin, il n’y a plus rien. Il a tout bu !

32 —

le bon jeu Mots fléchés Gérard Sima

Solution

Le cygne a le sien

Récités aux enfants

Peut finir en bouteille

Faisait suer les Égyptiens

Lieu d'emplettes de la capitale

Toute illuminée

Tourne sur lui-même

Vont bon train

Ni les 24 et 31 décembre cette année

Excite les papilles

Grand transporteur

Surtout dansée jadis

Sigle photo-graphique

Début d'action

Désert rocailleux

Qui n'est plus

Retiras

Garant des libertés

Tient en éveil

Telle la forme d'une table

A des millions d'enfants

Symbolise Noël

Taille pour vêtement offert

Tel le Divin Enfant

Bons vivants

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13

Sur les armoiries de Paris

Fond de tiroir

Entendu au Maghreb

Pas vraiment vif

Instanceafricaine

Exprime une participation

Souvent pour un habit rouge

A son calendrier

De billes par exemple

Pour un présent

Après avoir reporté une à une les lettres des cases numérotées à l'intérieur de celles contenues dans la frise située ci-dessous, vous parviendrez à la découverte de notre message mystère :

Extrêmité d'un santon

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BL OE N B O N

33 — RIVE GAUCHE

le bon shop Communiqué Judith Spinoza

L’ÉpigrammeLa cuisine française avec un twist.

C’est en famille et en plein cœur du quartier Latin, à l’Épigramme, que Karine vous accueille pour une cuisine traditionnelle française inventive. Vous êtes parisien, un peu déprimé par la grisaille de décembre, fatigué de l’éternelle entrecôte-frites-salade triste de ce bistrot bondé vers lequel, été comme hiver, vous portent vos pas à la pause de midi ? Seriez-vous tombé dans la fatalité du sand-wich jambon-beurre ? Basta ! Amis du 6e ou d’ailleurs, le Bonbon en appelle à votre bon sens comme à votre bon goût, et, pas rancunier pour un sou, vous dévoile une table saluée par François Simon, critique gastronomique, comme « l’une des meilleures affaires du quartier », égale-ment citée dans le Gault et Millau et le Puldo. Votre nouvelle cantine, donc.L’histoire est belle. Goûteuse presque. Il y a un an et demi, Sarkis et Sylvie, anciens imprimeurs à la retraite et amoureux de la bonne chère décident de se lancer dans la restauration. En 2010, appuyés par Karine, leur fille et actuelle gérante, ils reprennent les rênes de l’Épigramme, 9, rue de l’Éperon, juste en face du lycée Fénelon.« C’était un double défi ! Se lancer dans un domaine

inconnu d’abord, mais aussi de reprendre un éta-blissement dans lequel avait travaillé Stéphane Marcuzzi, ancien collaborateur du chef étoilé Guy Savoy… » C’est donc dans cette petite salle convi-viale auxpierres et poutres apparentes à deux pas d’Odéon et de Saint-Michel que l’on découvre les bons plats de notre terroir, quelque chose d’exotique en plus. Un coup d’œil à l’ardoise : foie gras poêlé, fricassée de seiches au piment d’Espelette, filet de canette rôtie aux épices et crapaudines… Derrière ces noms aussi compliqués qu’enchanteurs ne se cache pas une assiette vide de sens mais de vrais plats – qui n’en oublient pas d’être bons ! « Notre cuisine est très petite, donc tous nos produits sont du jour. » Ainsi, à l’Épigramme, un plat ne change pas, il varie en s’entourant des légumes de saison : une canette à base de légumes oubliés – racines de persil, céleris-raves et topinambours – sera, par exemple, votre petit délice de décembre.

L’Épigramme9, rue de l’Éperon, Paris 6e

Tél. : 01 44 41 00 0912 h-14 h 30/19 h-22 h 30


le bon en arrière

Depuis plus d’un siècle, artistes, intellectuels, cinéastes… se donnent rendez-vous au 172 boulevard Saint-Germain, construisant au fil du temps le mythe du Flore.

« Les gens sont moins laids au Flore qu’ailleurs », affirme Juliette Greco. Question de point de vue. Mais une chose est sûre : le lieu attira dès sa création, en 1887, le gratin parisien. Si le café doit son nom à une sculpture située de l’autre côté du boulevard – Flore, déesse romaine des fleurs – on y cause davantage littérature que botanique. Vers 1913, Apollinaire en fait son bureau, il y reçoit à heures fixes. Le rez-de-chaussée devient salle de rédaction ; la revue Les soirées de Paris y voit le jour.

Dans les années 30, le Flore est en pleine efferves-cence : intellectuels, peintres, éditeurs s’y croisent et s’y reconnaissent… Léon-Paul Fargue y passe une à deux heures par jour, Raymond Queneau s’y entre-tient avec Michel Leiris. Bataille, Desnos, les frères Giacometti, Picasso, Marcel Carné ou Jean Vilar sont de la partie.

Sous l’Occupation, le Café ne désemplit pas. Le poêle installé au milieu de la salle attire les écrivains qui viennent s’y réchauffer. Sartre et Beauvoir y sont

comme chez eux. On aperçoit aussi la « bande à Pré-vert » ou le « groupe communiste » emmené par Mar-guerite Duras. Et en cette période difficile, au Flore – là où ne pénètre aucun allemand – souffle un air de liberté. Simone Signoret écrira dans ses mémoires : « Je suis née un soir de mars 1941 sur une banquette du Café de Flore ».

Après la guerre, le cœur de Saint-Germain bat au rythme de la philosophie existentialiste. Juliette Greco et Boris Vian ont investi les lieux, Daniel Gélin et Danielle Delorme y abritent leur amour. Dans les années 60, la Nouvelle Vague s’empare du Flore. « À l’époque, on avait l’impression que tout le cinéma se réunissait là », se souvient Daniel Gélin. Vadim, Bar-dot et Delon, entre autres. Léo Ferré, lui, n’y entre jamais sans Pépé, sa guenon.

Aujourd’hui, le Café de Flore est une institution. Depuis 1994, il a même son prix. Et si les proprié-taires se sont succédés, la clientèle, elle, n’a pas changé. On y vient toujours pour voir et être vu. Greco y a encore ses habitudes. Les Rykiel, mère et fille, ont leur table réservée tous les jours jusque 13h30. BHL déjeune souvent à la même table, celle à droite sous la pendule. Et l’espace d’un instant, on pourrait croire que le temps s’est arrêté.

Le Café de Flore

UNE INSTITUTION MYTHIQUE

Texte Anne Laveau-GauvilléPhoto DR



le bon burger

Vous êtes rockabilly ou juste amateur d’authen-tiques burgers et de milk-shakes ? Allez hop, direction HD Diner au 25, rue Francisque-Gay dans le 6e. La culture du burger dans la plus pure tradi-tion des fifties !

Pas la peine de monter dans la voiture de Retour vers le futur pour voyager dans l’espace-temps et vivre l’american dream… Il vous suffit de caler vos pieds sous une banquette en skaï et de croquer dans l’un des Megas Burgers de HD Diner. S’il n’y avait pas cette vue sur les rues du quartier Latin, on se croi-rait à Beverly Hills ou à Denver (ou dans la B.O. de Grease !), dans un dinner américain pur jus (res-taurant typique de l’Amérique du Nord aux allures délicieusement rétro nés en 1872) : banquettes rose bonbon, bar en inox, vinyles, couleurs acidulées, sol à damiers, serveurs en tenue d’époque à l’appui – et Elvis en bande-son !

Le concept HD Diner est écrit en toutes lettres et en néon : « Back to the fifties » ! Les amateurs de burgers remercieront son fondateur, Jean-Baptiste Caban-tous, ancien directeur d’un dinner à Disneyland Paris de leur avoir érigé ce lieu de dégustation au cœur

de Saint-Michel il y bientôt trois ans. Un créneau inexploité jusque-là dans la capitale, qu’il a depuis décliné à Hôtel-de-ville et à Châtelet, ainsi qu’à Biar-ritz. Beware !

HD Diner est bien plus qu’un simple lieu de dégus-tation de spécialités américaines. Fraîchement atta-blés devant le meilleur burger de la capitale, les étu-diants qui se pressent à cette adresse entament un voyage des papilles, des yeux et des oreilles.

Le décor ne se contente pas d’être un remake – tous les meubles et toutes les fournitures sont estam-pillés made in USA, jusqu’au juke-box que Jean-Baptiste Cabantous a dégoté et ramené dans ses bagages après l’un de ses séjours aux States. Quant à la musique rockabilly, c’est la webradio HD Diner qui la diffuse ! Venons-en au plat de résistance : le Mega Burger. Aux côtés des hot-dogs ou des bagels, il est la star des lieux. Environ quinze sortes de bur-gers, du « classique », comme le cheese ou le bacon aux burgers spéciaux : le « Favorit » (steak haché XL grillé, fromages, champignons rôtis, oignons, poitrine fumée, œuf, salade et tomate), le « Colorado », le « Route 66 » (double steak haché grillé à la demande,

Communiqué Judith SpinozaPhoto Arnaud Chaillou

HD DinerAMERICAN DREAM BURGER


le bon burger

25, rue Francisque-Gay, 6e

Tél. : 01 43 29 67 07—

Ouvert tous les jours de 9 h à minuit. —

www.happydaysdiner.com www.hddinerradio.com

emmental, reblochon, cheddar, mozzarella, tomates confites, sauce au bleu)… Et à boire, vous prendrez quoi ? Un milk-shake, évidemment, deuxième produit phare d’HD Diner, décliné dans les goûts les plus délirants : beurre de cacahuète, cookie Oreo, spécu-los et Bailey’s irish cream…

J’ai comme un creux. Qui m’accompagne pour un brunch dominical : œufs bacon, galette de pommes de terre et coleslaw ?

Texte Violaine Schütz — Maggie West


la bonne effeuilleuse

C’est bien connu, « les feuilles mortes se ramassent à la pelle ». Les vêtements également ! Mademoiselle Joris est ce que l’on peut qualifier d’« effeuilleuse romantique ». Comprenez : l’art et la manière de se dévêtir en musique, en toute délicatesse. « Mes shows sont à distinguer de ceux du new burlesque, aux codes très vintage, ou du strip-tease tradition-nel. Je n’ai jamais voulu enlever mes vêtements pour tout simplement séduire ou procurer de l’excitation. En fait, je veux simplement montrer mon véritable visage, celui d’une femme rêveuse. » Ses presta-tions s’articulent comme des scènes cinématogra-phiques, où divers univers musicaux comme celui du réalisateur Tim Burton transcendent les gestes de cette danseuse, avec autant de sensualité que d’enchantement.

Mademoiselle Joris écume les hauts lieux des nuits de la capitale depuis toujours. D’abord, en travaillant durant six ans au Lido en tant que photographe. Ensuite en se produisant sur les nombreuses scènes de Paris et sa région, des Chandelles au Bus

Palladium en passant par la soirée des Ambassa-deurs. « Je pars du principe que mes numéros ne sont pas vulgaires. Donc j’espère qu’ils touchent tout le monde ! Car l’effeuillage m’a permis de m’ouvrir, de devenir un peu plus une femme. Même si on conti-nue à me dire que je suis une enfant dans la lune… » Quelquefois, lors d’une discussion, le regard de la jeune demoiselle se détourne, comme si elle s’éva-dait vers des contrées lointaines. Elle confectionne de nouveaux numéros, de nouveaux costumes, de nouvelles danses. Par-dessus tout, ne lui deman-dez pas si elle compte, un jour, mettre un terme à sa carrière ! « J’ai commencé en 2009, donc je pense qu’il est un peu trop tôt pour penser à arrêter ! Pour le moment, je veux accomplir mon projet, travailler mes spectacles, mes costumes, et espérer pouvoir un jour vivre exclusivement de l’effeuillage. » Bonne chance, Mademoiselle.

www.mademoisellejoris.com

MademoiselleJoris

L’EFFEUILLEUSE ROMANTIQUE

Texte Julien BouissetPhoto Arnaud Bouin


40 — RIVE GAUCHE

la bonne parisienne Texte Sandra SerperoIllustration Agathe The Melon

Noël gourmand!!1 — MACARONS VERSION SALÉS

On part chez Carette s’offrir une nouvelle version de nos desserts favo-ris avec les macarons salés. Déclinés en cinq parfums : foie gras pain d’épices, crème de poireaux lard fumé, rillette de thon tomate confite, crème de châtaigne, magret de canard et fromage frais ! Chez Carette. 25, place des Vosges, 3e – 25 ! la boîte de 10 pièces.

2 — C’EST MOI QUI L’AI FAIT

“L’Effet Maison’’, 3e adresse parisienne de l’Atelier des sens, c’est le pre-mier concept store dédié au homemade qui réunit dans un même es-pace 4 univers : cuisine, beauté, maison et bébés. Pour Noël, on y court réaliser des cadeaux fait-main et profiter des ateliers de pâtisseries.L’Effet Maison. 32, rue Vignon, 9e – www.atelier-des-sens.com

3 — BELLE BÛCHE

Un livre ouvert qui ne nourrit pas que l’imagination… Lenôtre a confié sa création gourmande de Noël à l’artiste Sempé qui nous offre tel un trait d’humour chic, une bûche inédite au nuancier de saveurs harmonieuse-ment conjuguées. À déguster d’un trait ! Bûche Lenôtre par Sempé, pour 8 à 10 personnes, 125 ! - www.lenotre.com

4 — GUIDE D’ADRESSES GOURMANDES

La luxueuse enseigne Fauchon dévoile ses coups de cœur parisiens au-tour de 400 adresses qui font toute la gourmandise de notre capitale. Quartier par quartier, ce guide raffiné et pratique, égrène au fil des pages tables novatrices, chocolatiers, cavistes… et met nos papilles en fête. ‘’Beau et Bon’’ by Fauchon, En Voyage Editions, 18 ! - Disponible à la Fnac.

5 — EFFLUVES SUCRÉES

La bougie « 4 heures », fait référence au goûter des mercredis après-mi-dis : un parfum un rien régressif d’un gâteau à la noisette tout juste sorti du four… Présentée dans sa jolie boîte à chapeau rouge-théâtre avec sa cloche en verre, elle assure 50 heures de combustion gourmandes ! Bougie Jovoy, 29 rue Daniel Casanova, 1er – Tél. : 01 40 20 06 19 – Prix : 55 !

40 — RIVE GAUCHE

Il vous suf"t de prononcer le mot magique le Bonbon au moment de payer et vous béné"cierez de l’offre annoncée !

Retrouvez encore plus de bons plans surwww.leBonbon.fr

© Arnaud Chaillou


le conte est bon

Cachée au fond d’une cour du 15e arrondissement, Joëlle Guillais, romancière engagée, anime depuis plus de dix ans des ateliers d’écriture. Plusieurs soirs par semaine, au 39, rue Fondary, des apprentis auteurs célèbrent les mots.

« C’est de la folie ! Vous n’auriez pas dû… Folie douce. Je vous aime un peu, beaucoup… à la folie. Folie, Sot-tise, Bêtise marchaient depuis de longues heures sous une neige épaisse… » Des mots, en vrac, lus à haute voix par Joëlle Guillais un soir d’atelier aux apprentis auteurs venus tenter l’expérience de l’écri-ture. Puis dans un silence quasi monastique, troublé, parfois, par les ronflements de Tibère, cocker de l’écrivaine et mascotte de l’Atelier Mot à Mot, les par-ticipants prennent la plume…

Depuis plus de dix ans qu’elle anime des ateliers lit-téraires, Joëlle Guillais cherche à provoquer l’émer-gence de cet écrit qui sommeille en chacun de nous. « Être en atelier, c’est apprendre à mettre en écri-ture cette part de soi, réelle, imaginaire, personnelle, remisée, laissée en friche dans l’attente un jour, d’écrire pour transmettre. Mais pour écrire, il faut oser et surmonter parfois des interdits », explique la romancière. Au fil des ateliers, les mots se croisent, s’organisent, se reconnaissent. Car Joëlle Guillais a ce pouvoir de mettre les auteurs en confiance. Rue

Fondary, ils trouvent « une chambre à soi », un lieu où ils peuvent tout dire, tout écrire. Ni jugement, ni barrière, l’écriture se fait ici sans frontières. L’un de ces ateliers a même donné lieu à la publication d’un roman collectif, Les Causeuses, qui rend compte d’une aventure sociale et culturelle avec des femmes d’Hérouville, une ville du bassin de l’Orne.

Cette région, la romancière y est attachée. Née à Alençon, neuvième d’une fratrie de dix enfants, Joëlle Guillais a grandi dans une famille modeste, loin des livres. Jusqu’au jour où elle pousse la porte d’un ancien collège jésuite devenu bibliothèque municipale. Elle découvre alors la littérature. « J’ai tout lu. Je n’ai rien laissé. J’ignorais que je deviendrai écrivaine », se souvient-elle. La jeune femme monte à Paris, s’inscrit à la fac de Jussieu en histoire : « Je n’avais peur de rien. » Elle y rencontre Arlette Farge, travaille aux côtés de Michelle Perrot, publie La Chair de l’autre. Histoire du crime passionnel au XIXe siècle. « Écrire avec et pour les femmes fut mon premier engagement », précise-t-elle. Mais Joëlle Guillais est aussi une écrivaine du monde rural. Dans La Berthe, elle raconte sa rencontre avec Berthe Perrier qui a choisi de régner seule sur le domaine agricole que lui a légué son père. Suivent Les Champs de la colère, La Ferme des orages, Barbie rousse, sujet tabou, La Prime aux loups… Des récits sur le rapport des sexes,

Joëlle Guillais mot à mot

ATELIERS LITTÉRAIRES

Texte Anne Laveau-GauvilléPhoto David Fitt


de classes aussi, à la campagne. En 1988, elle décide de s’installer dans le Perche, sa région de sang et de cœur. Mais la romancière se retrouve en conflit de voisinage à propos de nuisances liées à un élevage de bovins installé illégalement sous ses fenêtres. Un long combat s’engage, épuisant, désespérant. Joëlle Guillais se replie rue Fondary. Elle y affronte les épreuves de la vie, comme elle peut… mais sans jamais cesser de transmettre l’amour des mots aux auteurs qu’elle reçoit en atelier.

Atelier Mot à Mot39, rue Fondary, 15e

http://joelleguillais.blogspot.com

À lireMauvaises nouvelles littéraires, 2006

La Pesticide, 2008


le bon agenda L’Agenda des manifestations culturelles

EXPOS

Du 24 novembre au 16/03 - Récits alternatifs de Jayce Salloum au Centre culturel canadien, 5, rue de Constantine, 7e - www.canada-culture.orgDu 10/11 au 31/12 - Not Natasha de Dana Popa à la Galerie Rue de L’Exposition, 1, rue de l’Exposition, 7e

www.ruedelexposition.frDu 5/12 au 11/12 - Karol Adler à l’Espace Kaméléon,185, avenue du Maine, 14e. www.espacekameleon.frDu 9/12 au 18/12 - Les Trois Continents, exposition collective, avec Jaime Parra, Jean-Claude Régis Joa-chin, Aleksandra Vandenhove Broniewska Dit Ola. 135, rue de l’Université, 7e Jusqu’au 31/12 - Myriam Withers à L’Aquarius, 40, rue de Gergovie, 14e. Du 15/12au 15/02 Liquide Vermeil de Cendrine Rovini à la Galerie Da End. 17, rue Guénégaud,6e

www.da-end.comJusqu’au 22/01 - Maori, les trésors ont une âme au musée du Quai Branly, 37, quai Branly, 7e.www.quaibranly.fr

Jusqu’au dimanche 1er/04 - La Saisie du modèle au Musée Rodin, 79, rue de Varenne, 7e.www.musee-rodin.fr

THÉÂTRE

Du 23/09 au 31/12 - La Vérité de Florian Zeller, mise en scène par Patrice Kerbrat avec Pierre Arditi, Fanny Cottençon, Patrice Kerbrat et Christiane Millet. Théâtre Montparnasse, 31, rue de la Gaîté, 14e.www.theatremontparnasse.com

Du 4/11 au 30/12 - Mon beau-père qui êtes odieux, mise en scène par Gilles Hoyer, avec Gilles Hoyer et David Mota. Comédie Tour Eiffel, 14, rue Desaix, 15e. Du 20/11 au 19/12 - Inconnu à cette adresse, mise en scène par Christine Fodor, avec Anne-Marie Adad, Michel Barroco et Marc Zufriden. Théo Théâtre, 20, rue Théodore-Deck, 15e.www.theotheatre.comJusqu’au 31/12 - Le Manipulateur, mise en scène par Luc Apers, avec Luc Apers et Eric De Staercke. Théâtre du Lucernaire, 53, rue Notre-Dame-des Champs, 6e.www.lucernaire.fr


le bon agenda Agenda des manifestations culturelles

ENFANTS

Du 4/12 au 2/01 - La Véritable Histoire du Père Noël, avec Sébastien Bergery, Ariane Cadier, Ned Gru-jic, Laurent Paloni, Brock, Amaury Jaubert, Kaloo Florsheimer et Thérèse Wernert à l’Espace Paris- Plaine. Dès 4 ans (10 !).13, rue du Général-Guillau, 15e - www.espaceparisplaine.comLe 7/12 - à 10 h Atelier La Fabrique des contes. Conte et atelier d’écriture (6,50 !) au Musée Bourdelle,18, rue Antoine-Bourdelle, 15e.Réservations au 01 49 54 73 91.Du 9 au 15/12 - Wanted Petula avec Charles-Roger Bour, Céline Carrère, Ana Das Chagas, Jauris Casanova, Emmanuel Demarcy-Mota, Sandra Faure, Stéphane Krähenbühl, Gérald Maillet et Fabrice Melquiot au Monfort. 19 ! (dès 5 ans).106, rue Brancion, 15e.www.lemonfort.frLe 19/12 - Laurent Beretta l’illusioniste à Bobino.

Dès 5 ans (22!).14-20, rue de la Gaîté, 14e.www.bobino.frJusqu’au 21/12 -Fourmi de Pain de Véronique Balme à la Comédie Tour Eiffel.De 3 ans à 10 ans (de 5 ! à 10 !), 14, rue Desaix, 15e.

CONCERTS

Le 5 décembre Elle en Scène, avec Ayo et Imany au théâtre Bobino. 14-20, rue de la Gaîté, 14e.www.bobino.frLe 7 décembre Concert de Piano de Ziad Kreidy à la Maison de la Norvège, 7N, boulevard Jourdan, 14e. Le 11 décembre Nambikwara avec Marcelo Fortaleza Florès, Groupe vocal Pro Homine, Marie-Christine Pannetier, Lourival Silvestre et Heitor Villa-Lobos à la Maison des culture du monde, 101, boulevard Raspail, 6e - www.mcm.asso.frLe 15 décembre Ralph Vaughan-Williams et William Walton et l’Orchestre philharmonique de Radio France au musée d’Orsay, 1, rue de La Légion-d’Honneur, 7e.www.musee-orsay.fr Le 23 décembre Grand Concert de Noël : Arcangelo Corelli, Anne Ollivier et Orchestre Classik Ensemble à l’église Saint-Germains-des-Prés, 3, place Saint-Germain-des-Prés - www.eglise-sgp.org

SHOPPING / EVENEMENT

Le 2/12 à partir de 19h30 Soirée Bières artisanales de Noël sur la péniche « Six-Huit », en face de Notre-Dame-de-Paris, quai de Montebello, Paris 5e- métro Saint-Michel ou Maubert-Mutualité. Plus d’infos sur www.les soireesmaltees.frRungisland.fr a ouvert son site à l’attention des familles, avec des rayons fruits et légumes, poissons, viandes, fromages, épicerie et vins, sans oublier le bio et le casher ! L’objectif ? Offrir la fraîcheur et raccourcir le chemin entre produit et consommateur final…www.rungisland.fr

48 — RIVE GAUCHE

les bonnes adresses Régie [email protected]

06 80 46 58 [email protected]

06 28 25 42 13

CÉLINE ROBERT

26, place Denfert Rochereau - 75014Tél. : 01 43 22 35 66

DUPONT CAFÉ

198 rue de la Convention - 75015 - Tél. : 01 45 32 95 6584, av. de France - 75013 - Tél. : 01 44 97 41 84

HD DINER

25, rue Francisque-Gay - 75006 Tél. : 01 43 29 67 07

MASMOUDI PATISSERIE

106, boulevard Saint-Germain - 75006Tél. : 01 56 81 00 55

MOUSTACHES

32, rue des Archives - 75004Tél. : 01 42 71 05 21

NOX

151, rue Blomet - 75015 Tél. : 01 45 30 95 40

1001 FENÊTRES

71, rue Condorcet 75009 Tél. : 01 45 33 03 86

L’EPIDON

2, rue Casimir Delavigne - 75006 Tél : 01 45 41 26 71

LA RÉUNION AUX PETITS CHANDELIERS

62 rue Daguerre - 75014 Tél. : 01 43 20 25 87

AU MÉTRO

66, rue Raymond Losserand – 75014Tél. : 01 45 42 59 05

LA SIESTE

16, rue de la Grande Chaumière - 75006Tél. : 01 43 26 28 05

HELLO BABY

15, rue Boulard (angle rue Daguerre) – 75014Tél. : 01 43 22 02 11

DES IDÉES POUR MAMAN

www.desideespourmaman.com Tél. 08 25 08 16 14 (n° indigo 0,13! HT/mn)

OSMOZ CAFÉ

33, rue de l’Ouest - 75014Tél. : 01 42 18 06 09

BOUCHERIE DE VARENNE

33, rue de Varenne - 75007Tél. : 01 45 48 32 68

COFFÉA

35, rue Brézin – 75014Tél. : 09 82 41 64 20

48 — RIVE GAUCHE

Clichy Montmartre

tables de poker

billards et multicolore

84, rue de Clichy Paris 9

ouvert tous les jours

de 13h à l'aube

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Paris Rive Gauche - Décembre 2011